La création d’un plus grand nombre d’unités de logement est autorisée grâce à la transformation de bâtiments, mais la demande demeure élevée

2 octobre 2024, 11 h 00 (HAE)

Le Canada est toujours aux prises avec une pénurie de logements. L’an dernier, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a estimé que l’écart global de l’offre nationale demeure d’environ 3,5 millions de logements supplémentaires d’ici 2030, en plus des logements dont la construction est déjà prévue d’ici là. Cet écart représente le nombre de nouveaux logements pouvant contribuer à ramener l’abordabilité aux niveaux de 2004.

Les pénuries de main-d’œuvre, les coûts de construction et des terrains ainsi que les frais d’aménagement font partie des défis entourant la construction d’un nombre suffisant de nouveaux logements pour répondre à la demande. La transformation de bâtiments non résidentiels en bâtiments résidentiels est une idée dont discutent souvent les constructeurs, les décideurs et la population canadienne.

Depuis le début de la série de données actuelle en 2018, Statistique Canada fait le suivi mensuel des données sur les permis de bâtir pour divers projets, dont les transformations de bâtiments, lesquels peuvent comprendre la conversion d’un bâtiment non résidentiel en bâtiment résidentiel ou la transformation d’un bâtiment résidentiel pour en augmenter le nombre d’unités de logement. Jetons un coup d’œil à ce qui a déjà été fait, y compris le rythme auquel les permis de bâtir ont été délivrés jusqu’à maintenant en 2024.

Les transformations sont à la hausse en 2024

À l’échelle du pays, de janvier 2018 à décembre 2023, les municipalités ont délivré des permis autorisant la création de 12 302 unités de logement (données non désaisonnalisées) grâce à la transformation de bâtiments non résidentiels en bâtiments résidentiels, ce qui correspond à une moyenne d’environ 2 050 unités par année. De janvier à juillet 2024, des permis ont été délivrés pour 2 086 unités, d’une valeur totale de 278,9 millions de dollars. Au cours de la même période en 2023, la création de 1 131 unités a été autorisée, dont la valeur totalisait 117,4 millions de dollars.

À titre de comparaison, de janvier à juillet 2024, des permis ont été délivrés pour la création de 163 162 unités de logement au moyen de nouvelles constructions résidentielles, en hausse par rapport à 157 031 au cours de la même période en 2023.

Nos données sur les transformations ne font pas le suivi du début ou de l’achèvement des chantiers, mais elles donnent une idée de la part de ces unités de logement qui pourrait contribuer au parc de logements neufs.

En 2021, des permis ont été délivrés pour la création de 2 678 unités de logement grâce à la transformation de bâtiments le total annuel le plus élevé jamais enregistré. En 2020, le nombre de permis délivrés avait baissé pour s’établir à un creux sans précédent de 1 538, dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et des restrictions visant les activités de construction.

En août 2022, la création de 798 unités de logement a été autorisée, ce qui représente le total mensuel le plus élevé à ce jour. Le sommet précédent avait été atteint en août de l’année précédente (694).

Plus récemment, en 2024, des sommets ont été atteints pour les mois d’avril (410) et de mai (390).

La plupart des transformations sont réalisées dans les régions urbaines

La majorité des transformations de bâtiments non résidentiels en bâtiments résidentiels ont lieu dans les régions métropolitaines de recensement (RMR), où vivent environ les trois quarts (74,4 %) de la population canadienne. En juillet 2024, parmi les 232 unités de logement dont la création avait été autorisée, plus de 8 sur 10 (81,9 %) étaient situées dans une RMR, un résultat comparable à celui enregistré en juin (85,3 %) et en mai (80,0 %) de la même année. Les proportions étaient plus élevées en avril (92,9 %) et plus faibles en mars (76,5 %).

À l’instar des données nationales, les données des RMR peuvent varier d’un mois à l’autre. Souvent, la majeure partie de l’activité est enregistrée durant un mois en particulier. Cette situation peut s’expliquer en partie par différents facteurs, comme l’activité des grands chantiers. Dans la RMR de Toronto, la création de 279 unités de logement a été autorisée en mai 2024; ce mois à lui seul était associé au plus grand nombre d’unités autorisées dans la plus grande région urbaine du Canada depuis mai 2023.

De manière similaire, la création de 194 unités de logement a été autorisée dans la RMR de Montréal en septembre 2022; il s’agit du seul nombre mensuel dans les trois chiffres depuis que la création d’un nombre record de 372 unités a été autorisée en août 2021. La RMR de Vancouver a autorisé la création de 178 unités en janvier 2024, mais en a autorisé la création de moins de 10 au cours de la plupart des autres mois.

Chaque nouvelle unité de logement créée aide à améliorer la situation. Par exemple, selon les données de la SCHL, en 2023, le taux d’inoccupation des immeubles d’appartements de six logements et plus dans les RMR a diminué pour s’établir à 1,6 %, son plus bas niveau depuis 2001 (1,1 %).

Pour en savoir plus

Visitez la page Permis de bâtir : tableau de bord interactif et le Portail de statistiques sur le logement pour consulter les données et les analyses les plus récentes.

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