La Semaine de sensibilisation aux maladies mentales a lieu du 6 au 12 octobre au Canada. Cette campagne nationale vise à renseigner les Canadiennes et Canadiens sur la maladie mentale, ainsi qu’à améliorer notre compréhension à ce sujet et à lutter contre les préjugés. Il s’agit de favoriser l’acceptation, le respect et le traitement équitable des personnes atteintes de maladie mentale, tout en réduisant la stigmatisation.
Cette année, nous examinons de plus près la santé mentale des jeunes à l’aide des principaux résultats de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2023. Dans le cadre de cette enquête, un suivi a été effectué auprès des personnes qui ont participé à l’ECSEJ de 2019 pour voir comment leur santé physique et mentale avait évolué au cours des quatre années suivantes.
En 2019, dans le cadre de l’ECSEJ, on a demandé aux jeunes de 12 à 17 ans d’évaluer leur santé mentale en utilisant cinq grandes catégories de réponse : « excellente », « très bonne », « bonne », « passable » ou « mauvaise ». À l’époque, 12 % des personnes de ce groupe d’âge avaient qualifié leur santé mentale de « passable » ou de « mauvaise ». En 2023, alors que les répondants étaient âgés de 16 à 21 ans, cette proportion avait plus que doublé pour atteindre 26 %.
À mesure que nous traversons les différentes étapes de la vie, notre santé mentale évolue. À chaque étape, nous devons relever des défis, qu’ils soient grands ou petits, et ceux-ci peuvent avoir des répercussions sur notre santé mentale. Parmi les 88 % de jeunes qui ont évalué leur santé mentale comme étant « bonne », « très bonne » ou « excellente » en 2019, environ 1 jeune sur 5 (21 %) a déclaré que sa santé mentale était devenue « passable » ou « mauvaise » en 2023.
Parmi les 12 % de jeunes qui ont évalué leur santé mentale comme étant « passable » ou « mauvaise » en 2019, 38 % ont constaté une amélioration et ont évalué leur santé mentale comme étant « bonne », « très bonne » ou « excellente » en 2023. Cependant, la majorité (62 %) des jeunes qui avaient qualifié leur santé mentale de « passable » ou de « mauvaise » en 2019 estimaient toujours avoir une santé mentale faible quatre ans plus tard.
L’évolution de la santé mentale diffère d’une personne à l’autre. Cette enquête a révélé des différences entre la santé mentale autoévaluée des garçons et des filles au fil du temps. Comparativement aux garçons, les filles étaient plus susceptibles de voir leur santé mentale autoévaluée se dégrader, et elles étaient plus susceptibles de conserver une santé mentale autoévaluée faible pendant la période de suivi de quatre ans.
En 2019, 16 % des filles de 12 à 17 ans ont indiqué que leur santé mentale était « passable » ou « mauvaise », ce qui représente plus du double de la proportion observée chez les garçons (7 %). Les proportions ont augmenté en 2023 pour atteindre 33 % chez les filles de 16 à 21 ans et 19 % chez les garçons du même groupe d’âge.
Parmi les garçons et les filles qui ont déclaré avoir une « bonne », une « très bonne » ou une « excellente » santé mentale en 2019, 26 % des filles ont déclaré que leur santé mentale était « passable » ou « mauvaise » en 2023, comparativement à 17 % des garçons. Par ailleurs, un pourcentage plus élevé de filles (67 %) que de garçons (52 %) ont continué d’évaluer leur santé mentale comme étant « passable » ou « mauvaise » depuis 2019.
D’autres résultats de l’enquête, notamment l’évolution de la santé mentale selon le groupe d’âge et l’évolution de l’optimisme à l’égard de l’école selon le groupe d’âge et le genre, peuvent être consultés dans l’article intitulé « Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2023 — Changements en matière de santé mentale des répondants à l’enquête de 2019 ».
Votre santé mentale est importante
Il convient de reconnaître que non seulement les jeunes, mais aussi de nombreuses personnes de tous âges au Canada peuvent éprouver des problèmes de santé mentale. Prendre des nouvelles de ses amis et des membres de sa famille et discuter ouvertement de santé mentale peut contribuer à éviter qu’une personne souffre seule.
Quand le soutien des amis ou de la famille ne semble pas suffire, la prochaine étape pourrait être de parler avec un professionnel pour connaître d’autres approches qui pourraient vous aider à reprendre le dessus.
Vous trouverez ci-dessous quelques ressources en matière de bien-être mental et d’aide en cas de crise qui sont offertes gratuitement.
9-8-8 : Ligne d’aide en cas de crise de suicide
Le Canada a adopté le 9-8-8 — la Ligne d’aide en cas de crise de suicide — comme numéro national à trois chiffres pour la prévention du suicide. Grâce à ce service gratuit, les personnes se trouvant au Canada peuvent recevoir un soutien en matière de prévention du suicide dans les deux langues officielles, par téléphone ou par message texte, qui tient compte des traumatismes et qui est approprié sur le plan culturel. Le soutien est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Si vous composez le 9-8-8 ou envoyez un message texte à ce numéro, des intervenants formés vous écouteront et vous offriront de l’aide avec empathie, en vous permettant de vous exprimer librement.
Jeunesse, J’écoute
- Numéro sans frais : 1-800-668-6868
- Message texte : 686868 (forfait de données, connexion Internet ou application non nécessaires)
- Clavardage en direct : jeunessejecoute.ca
Centres de crise dans votre région
Site Web : LifeLine Canada
Vous trouverez des ressources supplémentaires sur les pages Soutien à la santé mentale et Prévention du suicide du site Web du gouvernement du Canada.
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