Abats comestibles : bons à s’en lécher les babines

La légende dit que les morts-vivants, mieux connus sous le nom de zombies, mangent des cerveaux. Le fait est que les vivants mangent aussi des cerveaux, de même que des langues, des poumons, des estomacs et des entrailles de vaches, de porcs et d’autres animaux. Découvrez cette histoire et d’autres histoires de tripes à l’intérieur de cet article… si vous osez le lire!

Vos papilles sont-elles titillées par les abats?

Si vous tapez « abats » dans un moteur de recherche sur Internet, vous trouverez probablement beaucoup de recettes qui vous mettront l’eau à la bouche. Vous serez peut-être toutefois surpris d’apprendre que le terme « abats » est une façon plus appétissante de parler des organes ou des glandes d’un porc ou d’une vache, y compris le cerveau.

Les gens dédaigneux pourraient être étonnés d’apprendre que 10 117 tonnes d’abats étaient stockées dans des entrepôts frigorifiques dans l’ensemble du Canada au 1^er juillet 2024, ce qui représente une quantité comparable à celle des côtes de porc dans les entrepôts frigorifiques à la même date.

En d’autres mots, il y avait suffisamment d’abats dans les entrepôts frigorifiques à l’échelle nationale en juillet pour fournir environ une demi-livre d’abats à chaque personne vivant au Canada, si ces personnes en avaient envie.

Plus d’abats que de longes de porc dans les entrepôts frigorifiques

Dans les entrepôts frigorifiques du Canada au 1^er juillet 2024, il y avait plus d’abats que de jambons, de longes de porc ou de bœuf non désossé.

Au 1^er juillet, les abats de porc représentaient un peu plus des trois quarts (7 798 tonnes) de tous les abats dans les entrepôts frigorifiques, suivis des abats de bœuf (2 000 tonnes).

Les Canadiens et les abats

Presque toutes les parties du bétail commercial abattu au Canada aujourd’hui sont utilisées d’une façon ou d’une autre. Les coupes de choix sont prisées à la table, les intestins sont utilisés dans la fabrication de saucisses et les sabots servent à produire de la colle. Les organes internes, les nerfs et les autres « matières » du bétail abattu, officiellement appelés abats, sont également offerts sur les étagères des magasins.

Selon notre communiqué sur la disponibilité des aliments, qui permet d’estimer la quantité d’aliments physiquement présents dans un pays aux fins de consommation, on observe un creux sans précédent dans l’offre d’abats, laquelle s’est chiffrée à 0,26 kilogramme disponible par Canadien en 2023, en baisse par rapport à celle de 0,82 kilogramme affichée un an plus tôt et bien en deçà du niveau record de 2,15 kilogrammes d’abats disponibles par Canadien enregistré en 1960, au début de la série chronologique.

Où va notre excédent d’abats?

Si les Canadiens ne consomment plus les abats comme avant, où vont alors tous nos abats excédentaires?

En 2023, le Canada a exporté pour 86,4 millions de dollars d’abats comestibles de bovins frais ou réfrigérés vers le Japon seulement, ce qui en fait de loin notre plus important marché pour les abats bovins. Le Japon était également le plus important marché d’exportation de langues de bovins du Canada (14,5 millions de dollars).

En 2023, le Mexique était le plus important marché d’exportation pour les abats de porc frais ou réfrigérés du Canada, dont les exportations à destination de ce pays ont atteint 26,9 millions de dollars.

Les abats servent également d’aliments pour animaux, sont ajoutés à la nourriture pour animaux domestiques produite commercialement ou sont transformés dans une usine d’équarrissage pour fabriquer de l’engrais ou du carburant.

Contrairement aux histoires de zombies, cette histoire est vraie. Joyeuse Halloween!