La saison froide pointera bientôt le bout de son nez au Canada et personne n’y échappera. La température extérieure se refroidit, ce qui incite un nombre grandissant de personnes à se blottir à l’intérieur et rend les Canadiens plus vulnérables aux bactéries, champignons et virus présents dans l’air. Ceux-ci peuvent causer la grippe et la pneumopathie, qui se sont classées au huitième rang des causes de décès au Canada en 2022 et qui ont coûté la vie à 5 985 personnes.
Les cas de grippe et de pneumopathie augmentent en hiver, mais ces maladies causent des décès tout au long de l’année et sont particulièrement néfastes pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou celles qui présentent un diabète ou une maladie chronique du cœur, des poumons ou du foie.
Bien que la grippe et la pneumopathie se classent au huitième rang des causes de décès au Canada, elles contribuent également à de nombreux autres décès, particulièrement chez les personnes alitées, en phase terminale d’un cancer ou atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer.
Plus de la moitié des Canadiens décédés de la grippe ou de la pneumopathie en 2022 étaient âgés de 85 ans ou plus
Parmi les Canadiens décédés de la grippe et de la pneumopathie en 2022, environ 9 sur 10 (89,8 %) étaient âgés de 65 ans et plus, et plus de la moitié (53,1 %) des décès sont survenus chez des personnes âgées de 85 ans et plus.
Même si relativement peu de jeunes âgés de 14 ans ou moins sont décédés de la grippe ou de la pneumopathie en 2022, il s’agit de la cinquième cause de décès en importance pour ce groupe d’âge et 22 personnes en sont mortes.
Les décès causés par la grippe et la pneumopathie sont en hausse après avoir marqué une pause pendant la pandémie de COVID-19
Le nombre de décès attribuables à la grippe et à la pneumopathie varie selon l’année et la saison.
Le nombre de décès attribuables à la grippe et à la pneumopathie a augmenté de 45,4 % de 2021 (4 115 décès) à 2022 (5 985). Malgré cette hausse, le nombre de décès causés par la grippe et la pneumopathie en 2022 était inférieur de 13,8 % à celui observé en 2019.
En 2021, les décès attribuables à la grippe et à la pneumopathie se sont établis à un creux historique. Ce recul s’explique en partie par la mise en place de mesures de santé publique pour ralentir la propagation de la COVID-19 et le fait que les décès résultant d’une pneumopathie provoquée par la COVID-19 ont été considérés comme des décès attribuables à la COVID-19.
Les vaccins sont le meilleur moyen de prévenir la grippe et la pneumopathie
Des vaccins sont offerts contre le pneumocoque, la grippe et la COVID-19. Ils peuvent contribuer à réduire les risques de contracter la grippe et la pneumopathie ou à en réduire la gravité pour les personnes atteintes.
Toutefois, un peu plus du quart des Canadiens plus âgés ont déclaré n’avoir jamais entendu parler du vaccin contre le pneumocoque (27,7 %) ou ont déclaré que leur médecin ne leur avait pas recommandé ce vaccin (25,2 %), malgré le financement public et l’objectif de couverture vaccinale de 80 % pour ce groupe d’âge d’ici 2025.
Plus du tiers (36,6 %) des Canadiens non vaccinés ne pensaient pas que le vaccin contre le pneumocoque était nécessaire.
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