L’appel de la nature

La vaste majorité des Canadiennes et Canadiens ont un système de plomberie intérieure et des toilettes à chasse d’eau à leur disposition lorsque la nature les appelle. À l’occasion de la Journée mondiale des toilettes, levons le couvercle et regardons nos (heu…) données sur les toilettes et les eaux usées.

Chaque fois que nous tirons la chasse, nous rejetons les eaux usées dans l’environnement, et presque toutes ces eaux sont traitées

Vous êtes-vous déjà demandé où va l’eau lorsque vous tirez la chasse? En 2022, il y avait 497 549 kilomètres de canalisations d’eau potable, d’eaux pluviales et d’eaux usées sous les pieds des Canadiennes et Canadiens, ce qui représente un peu moins de la moitié (48,9 %) de la longueur totale de l’ensemble du réseau routier du Canada. Il y avait également 50 601 installations relatives à l’eau potable, aux eaux pluviales et aux eaux usées.

En 2022, environ 5,7 milliards de mètres cubes d’eaux usées ont circulé dans les systèmes de traitement des eaux usées municipales, qui ont traité au moins 100 mètres cubes d’eaux usées par jour. Cela équivaut au volume d’eau déversé par les chutes du Niagara sur une période de 23 jours. La grande majorité de cette eau a été traitée avant d’être retournée dans l’environnement.

En revanche, 223 millions de mètres cubes d’eaux usées et de débordements d’égouts n’ont pas été traités, ce qui représente 3,8 % de l’ensemble des eaux usées recueillies et déversées par les systèmes de traitement des eaux usées municipales au Canada.

Près de la moitié des ménages canadiens utilisent des toilettes à faible volume d’eau

Les actions de chaque ménage jouent un rôle important dans l’utilisation globale de l’eau. En 2021, le secteur résidentiel a été le principal utilisateur d’eau : chaque jour, 223 litres d’eau en moyenne ont été utilisés par personne, ce qui représente 2,7 milliards de mètres cubes de l’eau potable produite au Canada, ou 55 %.

En volume, la consommation d’eau résidentielle par personne a augmenté de 3,2 % en 2021, mais elle était inférieure de 11,2 % au niveau observé 10 ans plus tôt.

Les Canadiennes et Canadiens peuvent contribuer à réduire le débit des eaux usées rejetées dans l’environnement en installant des toilettes à faible volume. Cela dit, le faible volume correspond à la quantité d’eau rejetée par la chasse d’eau et non au bruit que cette dernière fait lorsqu’elle est tirée.

En 2021, un peu moins de la moitié (49 %) des ménages disposaient de toilettes à faible volume d’eau, en baisse comparativement à 53 % en 2019. Les ménages qui ne sont pas approvisionnés en eau par leur municipalité étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir des toilettes à faible volume que ceux qui sont alimentés en eau par leur municipalité (58 % par rapport à 48 %).

La pose de canalisations atteint des niveaux inégalés

Du 1^er juillet 2022 au 30 juin 2023, la population du Canada a augmenté à son rythme le plus rapide depuis 1957. C’est dans ce contexte qu’un nombre sans précédent de 29 100 km de canalisations d’eau potable, d’eaux usées et d’eaux pluviales a été installé de 2020 à 2022, ce qui représente une moyenne de 9 700 km par année.

Les plombiers et les tuyauteurs assurent l’écoulement des eaux usées

Bien évidemment, rien de tout cela ne serait possible sans les 16 690 plombiers/plombières agréés et les 5 315 tuyauteurs/tuyauteuses, monteurs/monteuses d’appareils de chauffage et poseurs/poseuses de gicleurs que nous avons dénombrés dans le cadre du Recensement de 2021.

Le travail dans le domaine de l’écoulement des eaux usées n’est par ailleurs pas exclusif aux hommes, puisque 165 femmes travaillaient comme plombières certifiées et 30 comme tuyauteuses, monteuses d’appareils de chauffage et poseuses de gicleurs certifiées en 2021.

Les plombiers/plombières certifiés ont gagné en moyenne 70 500 $ en 2021, et les tuyauteurs/tuyauteuses, monteurs/monteuses d’appareils de chauffage et poseurs/poseuses de gicleurs certifiés ont gagné encore plus, à savoir 89 000 $ en moyenne. À titre de comparaison, le salaire annuel moyen au Canada s’est chiffré à 64 500 $ en 2021.

Pour celles et ceux qui réfléchissent à leurs options de carrière, les plombiers/plombières font partie des professions les moins susceptibles d’être touchées par la révolution de l’intelligence artificielle qui se dessine, selon une étude récente.

Les métiers de plombier/plombière et de tuyauteur/tuyauteuse présentent d’excellentes perspectives d’emploi et un salaire supérieur à la moyenne dans les deux ans suivant l’obtention d’un diplôme

Nous avons suivi les 2 340 Canadiennes et Canadiens qui ont obtenu un certificat en plomberie en 2019 afin de mieux comprendre leur cheminement de carrière. Parmi les personnes qui ont obtenu un certificat, environ 9 sur 10 ont déclaré un revenu fiscal deux ans après l’obtention de leur certificat et leur revenu d’emploi médian annuel s’est chiffré à 69 930 $.  

Environ 1 065 Canadiennes et Canadiens ont obtenu un certificat de tuyauteur/tuyauteuse en 2019. Deux ans après l’obtention de leur certificat, plus de 9 sur 10 ont produit des déclarations de revenus et leur revenu d’emploi médian s’est élevé à 78 740 $ par année.

Le Canada a besoin de plus de plombiers/plombières et de tuyauteurs/tuyauteuses

Au deuxième trimestre de 2024, on dénombrait 2 515 postes vacants de plombiers/plombières au Canada, pour lesquels le salaire horaire moyen était de 33,05 $ (montant non désaisonnalisé).

Durant le même trimestre, les employeurs recherchaient également 610 tuyauteurs/tuyauteuses, monteurs/monteuses d’appareils de chauffage et poseurs/poseuses de gicleurs et offraient un salaire horaire de 42,80 $ pour ces postes.