Chaque année, les Canadiennes et Canadiens sont nombreux à déménager et, selon les plus récentes constatations, ceux qui changent de résidence le font pour de multiples raisons. Il arrive parfois qu’ils doivent déménager pour occuper un emploi dans une autre région du pays. Comme en témoignent les données, le nombre de déménagements interprovinciaux varie selon la profession.
Selon les données du Recensement de la population de 2021, plus d’un demi-million de Canadiennes et Canadiens en emploi (environ 540 000 personnes) habitaient dans une province ou un territoire autre que celui dans lequel ils vivaient en 2016, ce qui représente 3,1 % de la population en emploi. Ce taux est supérieur à celui enregistré pour la période de 2011 à 2016, durant laquelle le taux de mobilité interprovinciale se situait à 2,9 %.
Malgré la pandémie de COVID-19 et les restrictions connexes imposées sur les déplacements et sur diverses industries, le taux de mobilité sur un an — c.-à-d. le nombre de personnes occupées qui, au moment du recensement, habitaient dans une autre province ou un autre territoire que 12 mois plus tôt — était stable lors des deux recensements, se situant à 0,8 % pour la période de 2020 à 2021 ainsi que pour celle de 2015 à 2016.
Les taux de mobilité sont similaires selon le genre, mais diffèrent selon le groupe d’âge
Les hommes et les femmes affichaient des taux similaires de mobilité sur cinq ans, ceux-ci s’établissant à 3,2 % et à 3,1 %, respectivement, pour la période de 2016 à 2021.
Les taux de mobilité sur un an des hommes et des femmes étaient également similaires, et ce, pour les deux années de recensement. De 2015 à 2016, il se situait à 0,8 % chez les hommes et les femmes, alors que, de 2020-2021, il se situait à 0,9 % chez les hommes et à 0,8 % chez les femmes.
Les écarts selon le groupe d’âge étaient plus prononcés. Les personnes de 25 à 44 ans (4,7 %) affichaient le plus haut taux de mobilité sur cinq ans de 2016 à 2021, suivies des personnes de 15 à 24 ans (3,2 %). Les taux enregistrés pour les personnes de 45 à 64 ans (1,7 %) et celles de 65 ans et plus (1,1 %) étaient significativement plus faibles.
Toutefois, sauf pour le groupe des jeunes, les taux de mobilité de tous les autres groupes d’âge étaient plus élevés pour la période de 2016 à 2021 que pour celle de 2011 à 2016. En effet, les taux de mobilité de 2011 à 2016 se situait à 3,3 % chez les personnes de 15 à 24 ans, à 4,5 % chez celles de 25 à 44 ans, à 1,5 % chez celles de 45 à 64 ans et à 0,9 % chez celles de 65 ans et plus.
Les taux de mobilité sont les plus élevés dans les professions des services de la protection du public et du domaine du transport
Parmi 141 professions, ce sont les directeurs/directrices des services de la protection du public (24,3 %), le personnel des services de protection publique de première ligne (10,8 %), les officiers/officières et contrôleurs/contrôleuses des services de transport (9,9 %), les médecins, dentistes et vétérinaires (7,9 %) et les professeurs/professeures d’université et assistants/assistantes d’enseignement au niveau postsecondaire (7,7 %) qui affichaient les plus hauts taux de mobilité sur cinq ans, pour la période de 2016 à 2021.
En revanche, les plus faibles taux de mobilité sur cinq ans de 2016 à 2021 ont été enregistrés chez les surveillants/surveillantes dans la fabrication et le montage (0,9 %), les opérateurs/opératrices de machines dans la transformation et la confection de produits textiles, d’articles en tissus, en fourrure et en cuir et personnel assimilé (1,2 %), les opérateurs/opératrices de machines dans le traitement de produits chimiques, du caoutchouc et du plastique et personnel assimilé (1,3 %), les opérateurs/opératrices de machines dans le traitement et la fabrication des métaux et des minerais et personnel assimilé (1,3 %), et les gestionnaires en agriculture, en horticulture et en aquaculture (1,3 %).
Les taux de mobilité sur un an en 2021 et en 2016 suivaient, dans une large mesure, les mêmes tendances dans l’ensemble des professions.
Les travailleurs plus scolarisés sont plus mobiles
Les travailleuses et travailleurs plus scolarisés étaient généralement plus mobiles que les autres au cours de la période de 2011 à 2016 et de celle de 2016 à 2021. Ce sont les titulaires d’un grade en médecine, en médecine dentaire, en médecine vétérinaire ou en optométrie qui étaient les plus mobiles : leur taux de mobilité sur cinq ans se situait à 6,6 % en 2021 et à 6,3 % en 2016. Ils étaient suivis des titulaires d’un doctorat (6,6 % en 2021 et 5,8 % en 2016), puis des titulaires d’une maîtrise (5,4 % en 2021 et 5,1 % en 2016).
En revanche, les titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’apprenti, d’une école de métiers ou d’un collège étaient moins mobiles que les titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou d’une attestation d’équivalence seulement, leur taux de mobilité sur cinq ans s’établissant à 2,0 % par rapport à 2,7 % en 2021, et à 2,1 % par rapport à 2,6 % en 2016. Cette différence peut s’expliquer en partie par la nature réglementée de certains métiers ainsi que par les exigences en matière de permis qui diffèrent d’une province ou d’un territoire à l’autre.
Le taux de mobilité sur un an suivait une tendance similaire dans l’ensemble des niveaux de scolarité.
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