À l’occasion des Fêtes, mise en lumière des données sur la conduite avec facultés affaiblies

L’annonce de contrôles routiers à venir par les services de police locaux en vue d’épingler les conducteurs aux facultés affaiblies et d’en dissuader d’autres de prendre le volant en état d’ébriété représente un signe manifeste de l’arrivée des Fêtes. Bien que les contrôles routiers soient plus médiatisés en cette période de l’année, la conduite avec facultés affaiblies est quant à elle un problème qui survient tout au long de l’année. En 2023, 70 Canadiens ont été accusés de conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort et 532 ont été accusés de conduite avec facultés affaiblies ayant causé des lésions corporelles.

La fréquence des affaires de conduite avec facultés affaiblies déclarées par la police suit une tendance à la baisse

À l’échelle nationale, 71 602 affaires de conduite avec facultés affaiblies ont été déclarées par la police en 2023, ce qui représente un taux de 179 par 100 000 habitants. Il s’agit d’une quatrième baisse annuelle consécutive et du taux le plus faible jamais enregistré. C’est en 2001 que le taux le plus élevé a été observé au 21^e siècle, à savoir 267 affaires de conduite avec facultés affaiblies pour 100 000 habitants. La conduite avec les facultés affaiblies englobe « la conduite avec facultés affaiblies » et « l’omission ou le refus d’obtempérer ».

L’alcool (48 décès) est demeuré la principale cause des décès attribuables à la conduite avec facultés affaiblies en 2023, suivi d’une combinaison d’alcool et de drogues (9) et des drogues (5). La conduite avec les facultés affaiblies par une substance non précisée a quant à elle été la cause de 5 décès cette année-là.

Le nombre d’affaires de conduite avec facultés affaiblies causant des lésions corporelles qui sont déclarées par la police augmente fortement en 2023

Bien que, dans l’ensemble, la fréquence des affaires de la conduite avec facultés affaiblies affiche une tendance à la baisse, il y a eu une forte augmentation du nombre d’affaires de conduite avec facultés affaiblies par l’alcool (une combinaison d’alcool et de drogues) causant des lésions corporelles. Celles-ci se sont chiffrées à 474 en 2023, ce qui représente le nombre d’affaires le plus élevé depuis 2017.

Toutefois, le taux d’affaires de conduite avec facultés affaiblies par l’alcool causant des lésions corporelles est demeuré près des niveaux les plus bas jamais enregistrés et a été inférieur à la moitié du taux enregistré au début de la série chronologique, au début des années 2000. À ce moment, le nombre d’affaires de conduite avec facultés affaiblies par l’alcool causant des lésions corporelles était supérieur à 1 000 chaque année.

Néanmoins, l’alcool au volant reste la principale cause de conduite avec facultés affaiblies au Canada et a été à l’origine de plus de 10 fois plus d’affaires de conduite avec facultés affaiblies causant des lésions corporelles en 2023 que les affaires impliquant uniquement les drogues (40).

Les taux de conduite avec facultés affaiblies sont les plus faibles dans le centre du Canada et les plus élevés dans les territoires

À l’échelle nationale, l’Ontario (103 affaires pour 100 000 résidents) et le Québec (152) avaient de loin les taux les plus bas d’affaires de conduite avec facultés affaiblies en 2023.

Dans le Canada atlantique, les taux de conduite avec facultés affaiblies variaient de 515 affaires pour 100 000 résidents à l’Île-du-Prince-Édouard (le taux le plus élevé parmi les provinces) à 251 affaires pour 100 000 résidents au Nouveau-Brunswick.

Parmi les provinces de l’Ouest, les taux de conduite avec facultés affaiblies variaient de 414 affaires pour 100 000 résidents en Saskatchewan à 175 affaires pour 100 000 résidents en Alberta.

Les taux de conduite avec facultés affaiblies dans les territoires étaient considérablement plus élevés que ceux enregistrés dans les provinces : ils allaient de 1 225 affaires pour 100 000 résidents au Yukon à 3 220 affaires pour 100 000 résidents dans les Territoires du Nord-Ouest.

Il est important de noter que les différentes manières dont les services de police traitent les infractions au code de la route peuvent avoir des répercussions sur les statistiques déclarées par la police. Par exemple, dans certains cas, la police peut choisir de traiter un incident en vertu des lois provinciales, y compris la suspension d'un permis et les amendes. Les affaires de conduite avec facultés affaiblies en vertu des lois provinciales, mais pas en vertu du Code criminel, ne sont pas comprises dans cet article.