Les adultes canadiens prennent-ils des résolutions du Nouvel An en matière d’activité physique?

2 janvier 2025, 11 h 00 (HNE)

Le début d’une nouvelle année est l’occasion de prendre la résolution de rompre avec de vieilles habitudes, d’en adopter de nouvelles ou de se fixer des objectifs. Concernant les adultes résolus à être plus actifs cette année, une étude visait à déterminer le nombre de Canadiens et Canadiennes qui respectaient la recommandation de faire 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par semaine au cours des années précédant la pandémie. L’étude aborde également certains des facteurs sous-jacents expliquant pourquoi certaines personnes ne respectent pas les directives en matière d’activité physique.

Moins de la moitié des adultes canadiens respectent les recommandations en matière d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse

Selon les données de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, au cours des 10 années qui ont précédé la pandémie, moins de la moitié (45 %) des adultes suivaient la recommandation de faire 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par semaine. Dans tous les groupes d’âge, les hommes étaient plus susceptibles de respecter les directives que les femmes.

On a constaté, peut-être sans surprise, que les jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans étaient les plus susceptibles d’être actifs. En effet, un peu moins des deux tiers (65 %) des hommes et un peu plus de la moitié (53 %) des femmes de ce groupe d’âge ont respecté les recommandations. Ce taux diminue avec l’âge et est le plus bas chez les personnes plus âgées, puisque le quart des hommes (25 %) et un peu plus du cinquième des femmes (21 %) âgés de 65 ans et plus atteignaient les 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par semaine.

Le niveau de scolarité joue un rôle dans le respect des directives en matière d’activité physique

Les adultes détenant un diplôme d’études postsecondaires ou secondaires étaient beaucoup plus susceptibles de suivre la recommandation de faire 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par semaine que ceux et celles n’ayant pas obtenu de diplôme d’études secondaires.

Au cours des 10 années qui ont précédé la pandémie, environ la moitié (52 %) des hommes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires ou secondaires (49 %) suivaient les recommandations, comparativement aux deux cinquièmes des femmes (40 % et 39 %, respectivement).

En revanche, le tiers (33 %) des hommes n’ayant pas obtenu de diplôme d’études secondaires et un peu plus du cinquième (22 %) des femmes respectaient les directives.

Considérations liées à la santé

Les adultes canadiens se déclarant en bonne, en très bonne ou en excellente santé physique étaient presque deux fois plus susceptibles de respecter la recommandation de faire 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par semaine que ceux déclarant avoir une santé passable ou mauvaise.

Un peu plus (51 %) de la moitié des hommes se déclaraient en bonne, en très bonne ou en excellente santé physique, comparativement à 40 % des femmes. À titre de comparaison, plus de 1 homme sur 4 (28 %) et de 1 femme sur 5 (22 %) déclarant avoir une santé passable ou mauvaise respectaient les recommandations.

Les personnes se disant en bonne, très bonne ou excellente santé mentale (49 % des hommes et 39 % des femmes) étaient également plus susceptibles de suivre les directives en matière d’activité physique que celles déclarant avoir une santé mentale passable ou mauvaise (46 % des hommes et 36 % des femmes), même si l’écart n’était pas aussi important.

Parmi les autres facteurs réduisant la probabilité de respecter les directives en matière d’activité physique se trouvaient les problèmes de santé chroniques, l’usage du tabac et l’obésité.

Les parents de jeunes enfants sont moins actifs que les adultes sans enfant

Parmi les groupes étudiés, les hommes (54 %) et les femmes (45 %) adultes sans conjoint ou conjointe ni enfant étaient de loin les plus susceptibles de respecter les 150 minutes hebdomadaires d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse.

Même le fait d’être parent est une étape de la vie où il peut être particulièrement difficile de trouver le temps de faire de l’activité physique, les adultes dans une famille biparentale étaient légèrement plus susceptibles de respecter les directives que les adultes ayant un conjoint ou une conjointe et aucun enfant.

Selon les données du Recensement de 2021, le Canada comptait 1,3 million de mères de familles monoparentales et 383 670 pères de familles monoparentales.

Les mères célibataires ont été les moins susceptibles de respecter les directives en matière d’activité physique au cours des 10 années qui ont précédé la pandémie, un peu plus du quart (28 %)  d’entre elles le faisant. À titre de comparaison, près de la moitié (49 %) des pères célibataires suivaient les recommandations.

Le temps, les obligations familiales et la fatigue sont autant de facteurs qui influent sur le respect des directives en matière d’activité physique, en particulier chez les femmes

L’étude a montré que, dans l’ensemble, les hommes étaient plus susceptibles (+10,8 points de pourcentage) que les femmes de respecter les directives en matière d’activité physique. Cet écart persistait, indépendamment des caractéristiques sociodémographiques, et était particulièrement prononcé chez les personnes de 35 à 49 ans.

Qu’est-ce qui explique cet écart entre les hommes et les femmes pour ce qui est du respect des directives en matière d’activité physique?

Les données des enquêtes sur l’emploi du temps montrent depuis longtemps que les femmes consacrent plus de temps que les hommes au travail non rémunéré, notamment aux soins aux enfants et aux tâches ménagères (2,7 heures par jour chez les femmes, comparativement à 1,9 heure par jour chez les hommes), ce qui leur laisse moins de temps pour faire de l’activité physique.

En outre, les femmes canadiennes déclarent se sentir plus stressées par le manque de temps que les hommes, peu importe la durée de la journée de travail ou la présence d’enfants.

Enfin, le vieillissement de la population signifie que les adultes d’âge moyen, généralement les femmes, s’occupent souvent simultanément de leurs enfants et de leurs parents âgés. En 2022, plus de la moitié des femmes âgées de 15 ans et plus s’occupaient d’enfants ou d’adultes nécessitant des soins (avec ou sans rémunération). Par ailleurs, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de se sentir fatiguées, inquiètes ou anxieuses à cause de ce travail.

La fatigue découlant d’un emploi exigeant sur le plan physique peut aussi saper l’énergie qu’il reste pour faire des activités pendant les moments libres. D’ailleurs, les données des enquêtes sur l’emploi du temps ont montré que les femmes sont moins susceptibles que les hommes de choisir des activités actives lorsqu’elles ont du temps libre.

Le rapport intitulé « Facteurs de risque croisés d’inactivité physique chez les adultes canadiens » est maintenant accessible.

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