Les temps d’attente sont longs pour pourvoir un emploi sur deux dans le secteur de la santé

Lorsqu’il s’agit des soins de santé, les longs temps d’attente sont une réalité malheureuse pour un grand nombre de Canadiennes et de Canadiens. Les difficultés sont évidentes, tant pour les patients que pour le personnel, qu’il s’agisse d’attendre des heures aux urgences, de patienter des semaines ou des mois avant de consulter un spécialiste ou d’attendre un an ou deux avant de subir une intervention chirurgicale.

Du côté du personnel, il y a aussi souvent un temps d’attente pour combler les postes vacants de sorte à résoudre le problème persistant des pénuries de main-d’œuvre, qui s’expliquent par diverses raisons.

Les plus récentes données indiquent qu’au troisième trimestre de 2024, près de 1 poste vacant sur 2 (48,5 %) parmi les 79 700 postes vacants dans les professions de la santé a été affiché pendant 90 jours ou plus. Cette proportion est non seulement la plus élevée parmi les 10 grandes catégories professionnelles, mais elle est aussi nettement supérieure à la moyenne nationale de 31,6 % (à moins d’avis contraire, les données ne sont pas désaisonnalisées).

Les proportions étaient assez parmi les postes vacants des professions de la santé annoncés depuis moins de 15 jours (14,9 %), depuis 15 à 29 jours (11,4 %), depuis 30 à 59 jours (12,8 %) et depuis 60 à 89 jours (12,5 %).

Les postes vacants à long terme sont plus nombreux dans l’ensemble du domaine des soins infirmiers

Les postes vacants à long terme sont plus nombreux dans certaines professions de la santé. Au troisième trimestre de 2024, 1 poste vacant sur 2 (49,9 %) parmi les 10 600 postes vacants d'infirmiers auxiliaires/infirmières auxiliaires a été affiché pendant 90 jours ou plus. Cette catégorie professionnelle comprend les infirmiers auxiliaires autorisés/infirmières auxiliaires autorisées, les assistants/assistantes aux soins infirmiers, les assistants/assistantes aux soins des patients ainsi que les techniciens/techniciennes de salle d’opération.

Il y avait 25 800 postes vacants de professionnels des soins infirmiers et paramédicaux, une catégorie professionnelle qui comprend les coordonnateurs et les superviseurs des soins infirmiers, les infirmiers autorisés/infirmières autorisées et les infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées ainsi que les infirmiers praticiens/infirmières praticiennes. Plus de la moitié (52,5 %) des postes vacants dans cette catégorie ont été affichés pendant 90 jours ou plus.

Les temps d’attente pour les spécialistes et les médecins sont plus longs

Plus de la moitié (53,9 %) des 34 000 postes vacants de personnel professionnel des soins de santé — y compris les professionnels des soins de santé et des services de consultation, les professionnels/professionnelles en thérapie et en évaluation et les professionnels/professionnelles des soins infirmiers et paramédicaux — ont été affichés pendant 90 jours ou plus au cours du troisième trimestre de 2024.

Bien que relativement peu de spécialistes en médecine clinique et de laboratoire aient été recherchés pour pourvoir des postes vacants (moins de 160), plus des deux tiers (68,5 %) des postes vacants ont été affichés pendant 90 jours ou plus.

Dans l’ensemble, le nombre de postes vacants affiche une tendance à la baisse

Un signe peut-être encourageant, les 78 600 postes vacants dans les professions du secteur de la santé au troisième trimestre de 2024 sont attribuables à une diminution de 8 200 postes (-9,5 %) par rapport au deuxième trimestre. Il s’agit d’une deuxième baisse trimestrielle d’affilée. Par rapport à un an plus tôt, le nombre de postes vacants dans les professions du secteur de la santé était en baisse de 13 200 (-14,3 %) (les données utilisées dans cette section sont désaisonnalisées).

Les postes en soins infirmiers ont contribué le plus au recul sur 12 mois du nombre de postes vacants, bien qu’ils représentent toujours environ les deux tiers des postes vacants dans les professions du secteur de la santé.