La santé sexuelle et reproductive : parlons-en!

12 février 2025, 11 h 00 (HNE)

La Semaine de la santé sexuelle et reproductive a lieu du 10 au 16 février au Canada. Cette campagne annuelle vise à sensibiliser les gens à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’à promouvoir les ressources permettant d’améliorer la santé des collectivités canadiennes.

Dans toute la diversité des expressions de genre ainsi que des normes, des rôles, des attentes et des dynamiques du pouvoir liés au genre, la santé sexuelle et reproductive joue un rôle important dans le bien-être général des personnes les plus jeunes aux plus âgées. Il est essentiel de disposer de données de qualité pour orienter la recherche et les politiques à cet égard. Toutefois, jusqu’à récemment, une panoplie de données ne répondaient pas adéquatement aux besoins à l’échelle nationale.

Afin de combler les lacunes en matière de données, Statistique Canada a posé quelques questions relatives à la santé sexuelle et reproductive dans le cadre des vagues 12 et 13 de l’Enquête sociale canadienne. Par ailleurs, dans le cadre de l’Enquête canadienne sur la santé sexuelle et reproductive (ECSSR), l’organisme recueille jusqu’au 28 février 2025 des données sur la santé sexuelle et reproductive auprès de femmes de 18 à 49 ans.

Les résultats de l’Enquête sociale canadienne mettent en lumière le rôle important des fournisseurs de soins de santé dans la sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive

Les fournisseurs de soins de santé jouent un rôle important en ce qui concerne la transmission de renseignements exacts et l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive. En 2024, 50 % des Canadiens ont déclaré qu’ils obtenaient généralement des renseignements à ce sujet auprès de médecins, d’infirmières, de psychiatres, de sexologues ou d’autres fournisseurs de soins de santé.

À la question portant sur les sujets particuliers abordés avec un fournisseur de soins de santé, moins de 1 Canadien sur 5 a répondu avoir déjà discuté de ses antécédents sexuels (19 %), de la prévention des infections transmissibles sexuellement ou par le sang (18 %), de sa fécondité (18 %), de ses relations sexuelles (17 %) ou de sa sexualité (11 %).

Pour tous les thèmes liés à la santé sexuelle et reproductive abordés dans le cadre de l’enquête, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir eu de telles discussions avec un fournisseur de soins de santé (graphique 1). L’écart était particulièrement prononcé en ce qui concerne la contraception et la prévention de la grossesse. Un peu plus de la moitié (52 %) des femmes ont déclaré avoir discuté de ce sujet avec un fournisseur de soins de santé, comparativement à 10 % des hommes.

Graphique 1 : Pourcentage de personnes qui ont parlé de sujets reliés à leur santé sexuelle et reproductive avec un fournisseur de soins de santé, 2024

 

Graphique 1
Description - Graphique 1 : Pourcentage de personnes qui ont parlé de sujets reliés à leur santé sexuelle et reproductive avec un fournisseur de soins de santé, 2024

Le titre du graphique est « Pourcentage de personnes qui ont parlé de sujets reliés à la santé sexuelle et reproductive avec un fournisseur de soins de santé, 2024 ».

Il s’agit d’un graphique à barres verticales.

L’axe vertical montre le pourcentage de répondants qui ont parlé de sujets reliés à la santé sexuelle et reproductive avec un fournisseur de soins de santé. Il va de 0 à 60, et il augmente par tranches de 10 points de pourcentage.

L’axe horizontal montre six groupes de deux barres. La première barre représente les hommes et la deuxième, les femmes. Chaque groupe de barres représente les sujets dont les répondants ont parlé avec un fournisseur de soins de santé.

Le premier groupe de barres représente le pourcentage de répondants qui ont parlé de contraception et de prévention de la grossesse avec un fournisseur de soins de santé; il s’établit à 10 % pour les hommes et à 52 % pour les femmes.

Le deuxième groupe de barres représente le pourcentage de répondants qui ont parlé de fertilité avec un fournisseur de soins de santé; il s’établit à 10 % pour les hommes et à 25 % pour les femmes.

Le troisième groupe de barres représente le pourcentage de répondants qui ont parlé de leurs antécédents sexuels avec un fournisseur de soins de santé; il s’établit à 15 % pour les hommes et à 24 % pour les femmes.

Le quatrième groupe de barres représente le pourcentage de répondants qui ont parlé de prévention des infections transmissibles sexuellement ou par le sang avec un fournisseur de soins de santé; il s’établit à 14 % pour les hommes et à 22 % pour les femmes.

Le cinquième groupe de barres représente le pourcentage de répondants qui ont parlé de leurs relations sexuelles avec un fournisseur de soins de santé; il s’établit à 13 % pour les hommes et à 20 % pour les femmes.

Le sixième groupe de barres représente le pourcentage de répondants qui ont parlé de leur sexualité avec un fournisseur de soins de santé; il s’établit à 9 % pour les hommes et 12 % pour les femmes.

Note(s) : La question suivante a été posée aux répondants : « Avez-vous déjà discuté avec un fournisseur de soins de santé de l’un ou l’autre des sujets suivants? ». Les termes « femmes » et « hommes » sont utilisés pour désigner le sexe biologique assigné à la personne à la naissance. Tous les pourcentages correspondent à la population de 15 ans et plus.

Source(s) : Enquête sociale canadienne (5354) – Qualité de vie, santé et communautés bienveillantes, 2024; et Enquête sociale canadienne (5354) – Qualité de vie, santé et répercussions de la hausse des prix, 2024.

L’inconfort à parler de santé sexuelle ou reproductive peut empêcher certaines personnes d’obtenir de l’aide

Certaines personnes sont plus disposées à parler de santé sexuelle et reproductive avec les fournisseurs de soins de santé, tandis que d’autres personnes peuvent être confrontées à la stigmatisation ou à d’autres obstacles qui rendent ces conversations difficiles. Dans certains cas, l’inconfort lié à ces conversations difficiles peut empêcher une personne d’obtenir l’aide dont elle a besoin.

Les jeunes étaient plus susceptibles que les personnes de groupes d’âge plus avancés de déclarer qu’un inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les avait déjà empêchés d’obtenir l’aide d’un fournisseur de soins de santé (graphique 2). Environ 1 personne sur 5 de 15 à 24 ans (19 %) et de 25 à 34 ans (20 %) a déclaré qu’un inconfort à parler de sa santé sexuelle ou reproductive l’avait déjà empêchée d’obtenir l’aide d’un fournisseur de soins de santé, comparativement à 9 % des Canadiens de 65 ans et plus.

Graphique 2 : Pourcentage de personnes dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, 2024

Graphique 2
Description - Graphique 2 : Pourcentage de personnes dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, 2024

Le titre de ce graphique est « Pourcentage de personnes dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, 2024 ».

Il s’agit d’un graphique à barres verticales.

L’axe vertical montre le pourcentage de répondants dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchés d’obtenir des soins. Il va de 0 à 25, et il augmente par tranches de 5 points de pourcentage.

L’axe horizontal montre le groupe d’âge des répondants et chaque barre représente un groupe d’âge. Il présente, de gauche à droite, le groupe d’âge des 15 à 24 ans, le groupe d’âge des 25 à 34 ans, le groupe d’âge des 35 à 44 ans, le groupe d’âge des 45 à 54 ans, le groupe d’âge des 55 à 64 ans et le groupe d’âge des 65 ans et plus.

La première barre représente le pourcentage de personnes de 15 à 24 ans dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, à savoir 19 %.

La deuxième barre représente le pourcentage de personnes de 25 à 34 ans dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, à savoir 20 %.

La troisième barre représente le pourcentage de personnes de 35 à 44 ans dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, à savoir 16 %.

La quatrième barre représente le pourcentage de personnes de 45 à 54 ans dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, à savoir 13 %.

La cinquième barre représente le pourcentage de personnes de 55 à 64 ans dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, à savoir 11 %.

La sixième barre représente le pourcentage de personnes de 65 ans et plus dont l’inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les a empêchées d’obtenir des soins, à savoir 9 %.

Note(s) : La question suivante a été posée aux répondants : « Le fait de ne pas être à l’aise pour parler de votre santé sexuelle ou reproductive vous a-t-il déjà empêché de demander l’aide d’un fournisseur de soins de santé? ».

Source(s) : Enquête sociale canadienne (5354) – Qualité de vie, santé et communautés bienveillantes, 2024; et Enquête sociale canadienne (5354) – Qualité de vie, santé et répercussions de la hausse des prix, 2024.

Les jeunes aux deux esprits (ou bispirituels), lesbiens, gais, bisexuels, transgenres, queers et intersexes ainsi que ceux qui emploient d'autres termes relatifs à la diversité sexuelle ou de genre (2ELGBTQ+) étaient encore plus susceptibles de ressentir un inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive qui les empêchait d’obtenir des soins. Environ le tiers (32 %) des personnes 2ELGBTQ+ âgées de 15 à 34 ans ont déclaré qu’un inconfort à parler de leur santé sexuelle ou reproductive les avait empêchées d’obtenir l’aide d’un fournisseur de soins de santé, comparativement à 17 % des personnes hétérosexuelles et cisgenres du même groupe d’âge.

Vous avez choisi de participer? Vous pouvez contribuer à changer les choses!

Si vous avez reçu une lettre vous invitant à participer à l’ECSSR, veuillez remplir le questionnaire en ligne ou par téléphone d’ici le 28 février 2025. Les données recueillies permettront de mieux éclairer les programmes et les politiques liés à la santé sexuelle et reproductive.

Les participants peuvent consulter la page Renseignements pour les participants aux enquêtes et la page Le Centre de confiance pour obtenir davantage de renseignements sur la façon dont nous menons cette enquête tout en assurant la sécurité des renseignements personnels et professionnels.

Note aux lecteurs

La présente diffusion s’appuie sur des données tirées de l’Enquête sociale canadienne – Qualité de vie, santé et communautés bienveillantes (menée du 26 janvier au 10 mars 2024) et de l’Enquête sociale canadienne – Qualité de vie, santé et répercussions de la hausse des prix (menée du 19 avril au 2 juin 2024). Les données recueillies au cours des deux périodes de collecte ont été regroupées afin d’augmenter la taille de l’échantillon et d’améliorer la qualité globale des estimations.

Dans la présente diffusion, le terme « Canadiens » désigne les personnes qui résident au Canada, sans égard au statut de citoyenneté.

Bien que le « sexe à la naissance » et le « genre » renvoient à des concepts différents, le terme « genre » est celui qui est utilisé dans le présent article pour faciliter la lecture. Le genre se rapporte à l’identité personnelle et sociale d’un individu en tant qu’homme, femme ou personne non binaire (une personne qui n’est pas exclusivement homme ou femme) et peut différer du sexe à la naissance. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter l’article connexe intitulé « Le sexe à la naissance et le genre des personnes au Canada ».

Alors que le gouvernement du Canada a adopté et encourage l'utilisation du sigle 2ELGBTQI+ pour désigner les personnes aux deux esprits (ou bispirituelles), lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexes ainsi que celles qui emploient d'autres termes relatifs à la diversité sexuelle ou de genre, Statistique Canada utilise le sigle 2ELGBTQ+ aux fins d'analyse de données, car des renseignements ne sont pas encore recueillis précisément sur les personnes intersexes dans le cadre des enquêtes.

Application StatsCAN

Saviez-vous que vous pouvez consulter les articles de StatsCAN Plus ainsi que d’autre contenu au moyen de l’application StatsCAN? Si vous utilisez déjà l’application, faites-nous part de vos commentaires en publiant votre avis dans les boutiques d’applications App Store et Google Play.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).