Soulignons la Journée internationale des femmes

4 mars 2025, 11 h 00 (HNE)

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes; il s’agit d’une occasion de réfléchir aux réalisations sociales et économiques des plus de 20 millions de femmes qui vivent au Canada

L’année 2025 marque quant à elle le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (lien en anglais seulement) qui, selon ONU Femmes, « constituent le plan le plus complet et le plus visionnaire jamais créé pour parvenir à l’égalité des droits pour TOUTES les femmes et les filles ».

La Déclaration et le Programme d’action de Beijing, adoptés en 1995 à l’unanimité par 189 pays (y compris le Canada), lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, appellent les gouvernements, la communauté internationale et la société civile à prendre des mesures stratégiques dans 12 domaines critiques, dont l’éducation et la formation des femmes, les femmes et l’économie ainsi que les femmes et la prise de décisions. Des objectifs stratégiques assortis de mesures concrètes sont proposés pour chacun de ces domaines.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, examinons la situation au Canada en ce qui a trait à certains de ces domaines critiques et comparons-la à la situation en 1995, année de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

Augmentation du niveau de scolarité des femmes depuis le milieu des années 1990

Dans la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, on explique que « les femmes ne pourront prendre une part plus active au changement que si l’égalité d’accès à l’éducation et l’obtention de qualifications dans ce domaine leur sont assurées. » 

Au Canada, la proportion de femmes âgées de 25 à 64 ans qui sont titulaires d’un certificat, d’un diplôme ou d’un grade postsecondaire a augmenté considérablement depuis le milieu des années 1990. En 2021, 7 femmes sur 10 (70,0 %) étaient titulaires d’un certificat, d’un diplôme ou d’un grade postsecondaire, comparativement à moins de la moitié (47,1 %) en 1996

Par ailleurs, le niveau de scolarité des femmes a augmenté plus rapidement que celui des hommes au cours de cette période. En effet, chez les hommes de 25 à 64 ans, la proportion de titulaires d’un certificat, d’un diplôme ou d’un grade postsecondaire est passée de 50,6 % en 1996 à 64,2 % en 2021.

La représentation des femmes dans certaines professions des science, technologie, ingénierie et mathématiques est plus de deux fois plus élevée qu’en 1995

L’un des objectifs stratégiques de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing est d’« éliminer la ségrégation professionnelle et toutes les formes de discrimination dans l’emploi ». Selon cet objectif, les mesures à prendre consistent, entre autres, à « encourager les femmes à obtenir des emplois auxquels elles n’ont pas traditionnellement accès, surtout dans les domaines scientifique et technique ». 

Au Canada, la représentation des femmes dans les professions en science, technologie, ingénierie et mathématiques — qui ont tendance à être bien rémunérées et ont traditionnellement été dominées par les hommes — a augmenté au cours de la période de 1995 à 2024. Plus précisément, la proportion de femmes au sein du personnel professionnel des sciences naturelles et appliquées est passée de 19,9 % en 1995 à 25,7 % en 2024

Dans cette catégorie professionnelle, la représentation des femmes a plus que doublé au sein du personnel professionnel des sciences naturelles, passant de 21,7 % en 1995 à 49,6 % en 2024, et du personnel professionnel en ingénierie, passant de 7,8 % en 1995 à 17,6 % en 2024.

Rétrécissement de l’écart salarial entre les genres au Canada au fil du temps

Dans l’objectif stratégique consistant à « éliminer la ségrégation professionnelle et toutes les formes de discrimination dans l’emploi », la Déclaration et le Programme d’action de Beijing appellent également à « redoubler d’efforts pour réduire les écarts de salaires entre hommes et femmes ». Au Canada, bien qu’on ait pu observer un rétrécissement de l’écart salarial horaire moyen entre les genres chez les personnes en emploi âgées de 25 à 54 ans, les disparités perdurent. En 2024, les femmes ont gagné en moyenne 88 cents pour chaque dollar gagné par les hommes, comparativement à 81 cents en 1997

Amélioration de la représentation des femmes au sein du Conseil des ministres, mais sous-représentation persistante à la Chambre des communes

L’un des objectifs stratégiques de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing est de « prendre des mesures propres à assurer aux femmes l’égalité d’accès et la pleine participation aux structures du pouvoir et à la prise de décisions ». 

Au Canada, la représentation des femmes parmi les personnes élues au Parlement et nommées au Conseil des ministres a augmenté au cours des dernières décennies. En 2023, les femmes représentaient près de la moitié des ministres formant le Cabinet, comparativement à près de 1 sur 4 en 2002. Le nombre de femmes siégeant à la Chambre des communes a également augmenté pour passer de 20,6 % en 1997 à 30,6 % en 2023; cependant, malgré cette augmentation de 10 points de pourcentage, les femmes demeurent sous-représentées parmi les députés fédéraux.

De plus, la part des sièges occupés par des femmes dans les conseils de bande des Premières Nations est passée de 22,9 % en 1995 à 27,4 % en 2019. Au cours de cette période, la représentation des femmes parmi les chefs des communautés des Premières Nations a également augmenté, passant de 11,0 % en 1995 à 18,5 % en 2019.

Note aux lecteurs

Le présent article résume des résultats tirés de diverses sources de données qui utilisent des mesures du « sexe » ou du « genre ». Pour l’Enquête sur la population active, la variable du « sexe » a été utilisée jusqu’en décembre 2021, mais depuis janvier 2022, c’est la variable du « genre » qui est utilisée. Pour le Recensement de la population, la variable du « sexe » était utilisée avant 2021, jusqu’à l’introduction de la variable du « genre » en 2021. Pour les données liées à la représentation des femmes à la Chambre des communes et au Conseil des ministres, c’est la variable du « genre » qui a été utilisée, alors que pour les données liées à la représentation des femmes dans les conseils de bande des Premières Nations et parmi les chefs des communautés des Premières Nations, c’est la variable du « sexe » qui a été utilisée.

Bien que le « sexe » et le « genre » renvoient à des concepts différents, le terme « genre » est celui qui est utilisé dans le présent article pour faciliter la lecture. Pour en savoir davantage sur ces différents concepts, consultez le Guide de référence sur l’âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021

Étant donné la petite taille de la population non binaire, il est parfois nécessaire d’agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses. Dans ces cas, les personnes comprises dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties entre les deux autres catégories de genre.

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