Le Canada s’est taillé une place de chef de file mondial pour ce qui est de l’accueil des étudiants étrangers, une population qui constitue une importante source future de main-d’œuvre qualifiée.
Statistique Canada a récemment collaboré avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada à la rédaction de six articles publiés dans les Rapports économiques et sociaux, qui portent sur l’examen des étudiants étrangers comme source de main-d’œuvre au Canada.
De 2000 à 2019, le nombre annuel de titulaires d’un premier permis d’études a augmenté pour passer de 70 000 à 250 000. Malgré sa croissance, la population étudiante internationale est devenue moins diversifiée. La part d’étudiants originaires des mêmes sept pays (Corée du Sud, Chine, Japon, États-Unis, France, Mexique et Inde) a augmenté pour passer de 59 % dans la cohorte de 2000 à 2004 à 67 % dans la cohorte de 2015 à 2019.
Puisque le nombre d’étudiants étrangers qui étudient au Canada a augmenté au cours des deux dernières décennies, divers règlements ont été adoptés pour leur permettre de travailler tout en étudiant. La proportion des étudiants étrangers ayant un revenu d’emploi, parmi l’ensemble des travailleurs rémunérés, est passée de 0,1 % (21 800) en 2000 à 1,4 % (277 400) en 2018. La plus forte augmentation de la participation au marché du travail a été enregistrée chez les étudiants étrangers au niveau collégial, dont la proportion est passée de 7 % en 2000 à 57 % en 2018.
Les étudiants étrangers deviennent également une source croissante de main-d’œuvre après leurs études. Selon les données du programme de permis de travail postdiplôme (PTPD) — un programme de travail temporaire qui offre des perspectives d’emploi aux étudiants étrangers diplômés — les titulaires d’un PTPD ayant des gains positifs d’après le feuillet T4 sont passés de 10 300 en 2008 à 135 100 en 2018. Près des trois quarts des titulaires de PTPD sont devenus des résidents permanents dans les cinq années suivant l’obtention de leur PTPD.
Dans l’ensemble, 3 étudiants étrangers sur 10 arrivés au Canada en 2000 ou plus tard sont devenus des immigrants ayant obtenu le droit d’établissement dans les 10 ans suivant l’obtention de leur premier permis d’études, mais le taux de transition vers la résidence permanente a varié selon le niveau de scolarité. Plus de la moitié des étudiants ayant obtenu une maîtrise ou un doctorat dans les années 2000 sont devenus des immigrants ayant obtenu le droit d’établissement au cours de la décennie suivante, comparativement à 1 étudiant sur 3 ayant obtenu un baccalauréat.
La rétention des étudiants étrangers dans leurs provinces d’études après l’obtention de leur diplôme est un moyen de contribuer à la croissance démographique et économique dans les régions où la main-d’œuvre est à la baisse. Près de 1 étudiant étranger diplômé sur 2 est demeuré dans sa province d’études un an après l’obtention de son diplôme. Après cinq ans, ce taux a diminué pour passer à 36 %. Les provinces de l’Atlantique, le Manitoba et la Saskatchewan ont affiché des taux de rétention plus faibles que l’Ontario, la Colombie-Britannique, l’Alberta et le Québec.
Étudier au Canada peut également être avantageux pour les revenus futurs de ceux qui prévoient rester au pays. Les immigrants qui ont étudié au Canada avant d’immigrer ont déclaré des revenus plus élevés au cours des deux premières années suivant leur immigration que ceux qui n’ont pas étudié au Canada. Cet avantage était attribuable au fait que ceux qui ont étudié au Canada avaient une meilleure connaissance des langues officielles et étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir une expérience de travail au Canada avant l’immigration.
Cet avantage relatif aux revenus augmente au fil du temps. Au cours des 10 ou 11 années suivant l’immigration, les immigrants économiques comptant entre 2 et 5 années d’études au Canada avant leur immigration ont déclaré un revenu de 9 % à 12 % supérieur à celui des immigrants n’ayant pas acquis une telle expérience.
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