La santé mentale des jeunes revient sous les feux de la rampe, alors que la pandémie s’éternise

6 mai 2022, 11 h 00 (HAE)
Trois illustrations de la tête d’un enfant illustrant la santé mentale : une avec une pile faible, une autre avec un nuage orageux et la troisième avec un amas de fil enchevêtré

Plus de deux ans après la fermeture d’écoles, l’apprentissage en ligne, l’isolement, et la diminution des rencontres en famille et entre amis, les données recueillies sur la jeunesse canadienne durant les premiers mois de la pandémie de COVID-19 nous donnent une idée des effets de cette crise sur leur santé mentale.

Le 7 mai est la Journée nationale de la santé mentale des enfants et des jeunes au Canada, un sujet qui préoccupe beaucoup d’enfants et de parents.

Un peu plus de 40 % des jeunes Canadiens et Canadiennes âgés de 15 à 24 ans ont déclaré être en excellente ou en très bonne santé mentale à la fin de mars et au début d’avril 2020, comparativement à 62 % en 2018, ce qui représente la plus forte baisse parmi tous les groupes d’âge.

De plus, selon les données obtenues par approche participative au cours des premières semaines de la pandémie, plus de la moitié (57 %) des participants âgés de 15 à 17 ans ont déclaré avoir une santé mentale soit un peu moins bonne, soit bien moins bonne qu’avant la mise en œuvre des mesures de distanciation physique.

Selon le rapport de 2019 de Statistique Canada Portrait des jeunes au Canada, le revenu continue de jouer un rôle dans la santé mentale des jeunes. Les jeunes vivant dans les ménages les plus pauvres étaient moins susceptibles de déclarer être en excellente ou en bonne santé mentale et plus susceptibles de déclarer avoir sérieusement songé à se suicider.

Nous avons également suivi les effets de l’apprentissage à distance grâce à notre outil interactif Fermetures d’écoles et COVID-19.

Les données de 2019 indiquent que les enfants qui signalaient déjà des problèmes de santé mentale peuvent être particulièrement vulnérables. Parmi les enfants et les jeunes de 5 à 17 ans, 17 % ont déclaré avoir une santé mentale mauvaise ou passable et 5 % ont déclaré avoir reçu un diagnostic de troubles anxieux.

Soulignons que plus de la moitié (52 %) des jeunes de 12 à 17 ans ne partageaient pas le même point de vue que leurs parents quant à leur propre santé mentale et que près des deux tiers d’entre eux l’évaluaient moins positivement que ne le faisaient leurs parents. Les chiffres donnent à penser que les parents ne sont pas toujours conscients des problèmes de santé mentale de leurs enfants.

Et comme toujours, les chiffres cachent des histoires dans lesquelles tellement d’enfants et de parents se reconnaissent.

L’épisode du 7 décembre 2021 du balado Hé-coutez bien! comprenait des conversations avec une enseignante à la maternelle, une pédiatre et une ergothérapeute ainsi qu’avec des élèves de la maternelle et du secondaire.

Toutes les personnes invitées au balado ont témoigné de la façon dont leur vie a changé en raison des défis d’adaptation des élèves et de l’obligation pour les enseignants, les médecins et les autres professionnels d’adapter leurs méthodes de soutien.

Alors que s’amènent l’été et la chance de nous réunir davantage, l’espoir règne de poursuivre le retour à une routine plus normale d’activités et d’école à l’automne, et d’en tirer les avantages qui s’ensuivront pour la santé mentale des enfants et des jeunes.

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