Regards sur la société canadienne
Littératie financière et planification de la retraite
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par Sharanjit Uppal
Début de l’encadré
Aperçu de l’étude
En se fondant sur les données de l’Enquête canadienne sur les capacités financières (ECCF) de 2014, le présent article examine jusqu’à quel point la population active se prépare à la retraite et offre une nouvelle perspective de la relation entre la littératie financière et la planification de la retraite.
- En 2014, 78 % des personnes de 25 à 64 ans actives sur le marché du travail (occupant un emploi ou en chômage) ont déclaré se préparer financièrement pour la retraite, comparativement à 81 % en 2009. Au cours de ces deux années, environ 45 %, ont affirmé savoir combien ils devaient épargner pour leur retraite.
- Entre 2009 et 2014, on a observé des réductions significatives des taux de préparation à la retraite chez certains groupes de personnes actives, y compris chez les personnes âgées de 25 à 34 ans, dont le taux est passé de 75 % à 66 %, et chez les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ou ayant fait des études postsecondaires partielles, dont le taux est passé de 80 % à 71 %.
- En 2014, 34 % des personnes actives qui se préparaient à la retraite ont déclaré que leur principale source de revenus à la retraite serait un régime de retraite de l’employeur. Par comparaison, 31 % ont dit que ce serait un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou un fonds de revenu de retraite (FRR), 13 % ont dit que ce serait les pensions du gouvernement, 10 % ont indiqué que leurs revenus proviendraient d’autres sources et 12 % ne le savaient pas.
- Dans le cadre de l’ECCF, les répondants doivent remplir un questionnaire sur la littératie financière comportant 14 questions. En 2014, le score moyen obtenu par ceux qui se préparaient à la retraite était de 9,4 (ou 67 %), comparativement à 7,6 (ou 54 %) chez ceux qui ne se préparaient pas à la retraite.
- Même après la prise en compte d’autres facteurs démographiques comme le niveau de scolarité, l’âge et le revenu, ceux ayant obtenu des scores plus élevés en littératie financière étaient plus susceptibles que ceux ayant obtenu des scores plus faibles à affirmer se préparer financièrement à la retraite et savoir combien ils devaient épargner pour leur retraite.
Fin de l’encadré
Introduction
La planification de la retraite demeure un important enjeu pour les Canadiens, tout particulièrement dans un contexte d’évolution constante du système de retraite et de la participation aux différents régimes. Entre 1977 et 2013, la proportion de l’ensemble des salariés canadiens qui participaient à des régimes de retraite agréés est passée de 46 % à 38 %, principalement en raison de la diminution de la participation aux régimes à prestations déterminéesNote 1. En outre, d’après les recherches existantes, certains Canadiens au milieu de la fourchette de répartition des revenus n’économisent pas suffisamment en vue de leur retraiteNote 2, et certains groupes sont plus à risque d’être dans cette situationNote 3.
Il est donc possible que régimes de retraite privés et les épargnes personnelles joueront un rôle encore plus important à l’avenir en matière de revenu à la retraite, ce qui signifie que les Canadiens devront s’informer encore davantage sur les économies en vue de la retraite. Les recherches existantes ont également montré que la planification est fortement associée à une valeur nette totale plus élevée à la retraiteNote 4.
On a constaté que la planification de la retraite est associée à différentes caractéristiques socioéconomiques individuelles. Depuis quelques années, la compréhension du lien entre la littératie financière et la planification de la retraite suscite de plus en plus d’intérêtNote 5. Si la littératie financière est effectivement associée positivement à la planification de la retraite, alors un niveau plus élevé de littératie financière pourrait potentiellement contribuer à améliorer le bien-être financier des Canadiens.
Dans le présent article, nous utilisons les données de l’Enquête canadienne sur les capacités financières (ECCF) de 2014, ainsi que les données du cycle de 2009 de la même enquête (voir Sources de données, méthodes et définitions), pour déterminer comment la planification de la retraite au Canada varie entre différents groupes socioéconomiques, en mettant un accent particulier sur l’association entre la littératie financière et la planification de la retraite. Aux fins du présent article, nous avons utilisé deux mesures principales de la planification de la retraite : 1) si les répondants se préparent ou non financièrement pour la retraite et 2) si les répondants savent combien ils doivent épargner pour leur retraite. La mesure de la littératie financière est indiquée par le nombre de réponses correctes à un questionnaire en 14 points visant à déterminer les connaissances financières des répondants. Les résultats associés à une autre mesure plus subjective de la littératie financière (fondée sur l’idée que se font les répondants au sujet de leurs propres connaissances financières) sont également présentés.
Comme pour les recherches antérieures relatives à la préparation à la retraite, l’échantillon a été limité aux personnes de 25 à 64 ans actives sur le marché du travail, c’est-à-dire, occupant un emploi ou en chômage durant la semaine de référence. L’article décrit dans un premier temps les caractéristiques des personnes qui préparent leur retraite, puis explore la relation entre la littératie financière et la planification de la retraite.
Parmi les Canadiens actifs sur le marché du travail, 4 sur 5 ont déclaré qu’ils se préparaient financièrement pour la retraite
L’ECCF comportait deux questions au sujet de la préparation à la retraite, à l’intention des répondants non retraités : « Est-ce que vous vous préparez financièrement pour votre retraite, grâce à un régime personnel ou à un régime de retraite de l’employeur? » et « Avez-vous une bonne idée du montant d’argent que vous devez épargner pour maintenir votre niveau de vie au moment de votre retraite? »
En 2014, 78 % des personnes actives de 25 à 64 ans ont déclaré qu’elles se préparaient financièrement pour la retraite (tableau 1). Ce chiffre était de 81 % en 2009Note 6. Aussi, en 2014, 45 % ont affirmé savoir combien épargner, une proportion semblable à celle mesurée en 2009Note 7.
Se prépare financièrement à la retraite | Connaît le montant à épargner | |||
---|---|---|---|---|
2009 | 2014 | 2009 | 2014 | |
pourcentage | ||||
Ensemble | 81,0 | 77.8Note * | 45,6 | 45,0 |
Sexe | ||||
Hommes | 81,3 | 78,2 | 50,6 | 52,3 |
Femmes | 80,7 | 77,3 | 39,9 | 37,4 |
Groupe d'âge | ||||
25 à 34 ans | 75,0 | 66,3Note * | 37,3 | 35,6 |
35 à 44 ans | 82,3 | 81,6 | 44,0 | 46,8 |
45 à 54 ans | 83,0 | 81,2 | 48,4 | 50,3 |
55 à 64 ans | 85,1 | 83,6 | 56,8 | 47,4Note * |
Situation familiale | ||||
Famille comptant un couple avec enfant | 84,4 | 82,0 | 46,5 | 46,8 |
Famille comptant un couple sans enfant, ou sans enfant à charge | 84,0 | 81,1 | 51,1 | 47,2 |
Personne hors famille | 78,1 | 73,5 | 44,4 | 43,7 |
Famille monoparentale | 70,6 | 68,9 | 30,1 | 29,0 |
Autre type de famille | 67,5 | 56,9 | 36,2 | 43,1 |
Niveau de scolarité | ||||
Moins d'un diplôme d'études secondaires | 61,1 | 60,7 | 28,8 | 42,8Note * |
Diplôme d'études secondaires et études postsecondaires partielles | 79,5 | 70,9Note * | 41,1 | 37,8 |
Diplôme d'études postsecondaires | 81,1 | 80,5 | 45,9 | 43,8 |
Diplôme universitaire | 87,8 | 85,5 | 53,5 | 53,0 |
Statut d'immigrant | ||||
Né au Canada | 82,8 | 79,3Note * | 46,7 | 45,2 |
Immigrant | 74,5 | 71,8 | 41,5 | 44,2 |
Récent | 65,8 | 65,2 | 34,2 | 40,1 |
De longue date | 77,4 | 74,7 | 44,0 | 46,0 |
Statut d'emploi | ||||
Employé rémunéré | 85,2 | 81,3Note * | 45,4 | 43,3 |
Travailleur autonome | 75,1 | 72,4 | 52,5 | 56,4 |
Chômeur | 50,7 | 36,9Note * | 35,0 | 44,4 |
Quintile du revenu des ménages | ||||
Inférieur | 58,2 | 56,9 | 30,1 | 37,0Note * |
Deuxième | 77,4 | 72,1 | 37,4 | 39,1 |
Troisième | 85,1 | 77,8Note * | 44,1 | 36,2Note * |
Quatrième | 91,4 | 89,5 | 54,1 | 50,4 |
Supérieur | 93,6 | 93,6 | 61,9 | 62,5 |
Mode d'occupation du logement | ||||
Propriétaire — Aucune hypothèque | 85,1 | 86,0 | 57,9 | 58,2 |
Propriétaire — Avec hypothèque | 85,6 | 80,5Note * | 45,2 | 43,4 |
Locataire | 66,9 | 67,4 | 35,0 | 38,0 |
Couverture des régimes de retraiteNote 1 | ||||
Aucun plan | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 50,5 | 49,9 |
Régime à cotisations déterminées | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 53,9 | 63,5Note * |
Régime à prestations déterminées | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 51,6 | 50,5 |
Autres plansNote 2 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 38,8 | 40,0 |
Non préparé financièrement pour la retraite | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 24,8 | 24,8 |
Profession | ||||
Ventes et services | 74,3 | 64,6Note * | 40,1 | 38,6 |
Gestion | 86,9 | 85,0 | 57,0 | 61,2 |
Affaires, finance et administration | 84,5 | 87,1 | 45,0 | 49,9 |
Sciences naturelles et appliquées | 88,2 | 87,9 | 56,3 | 48,2 |
Santé | 89,1 | 88,9 | 47,7 | 37,8 |
Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion | 90,5 | 89,7 | 44,1 | 37,2 |
Arts, culture, sport et loisirs | 79,4 | 78,9 | 42,4 | 54,4 |
Métiers, transport et machinerie | 75,4 | 72,9 | 43,1 | 44,0 |
Propre au secteur primaire | 75,3 | 61,9 | 47,4 | 49,0 |
Transformation, fabrication et services d'utilité publique | 73,2 | 83,5Note * | 27,3 | 40,2 |
Autre | 71,8 | 46,5 | 47,3 | 44,2 |
Région | ||||
Atlantique | 77,4 | 76,2 | 39,6 | 40,5 |
Québec | 77,7 | 75,5 | 40,3 | 42,4 |
Ontario | 82,5 | 77,9 | 46,3 | 45,6 |
Manitoba et Saskatchewan | 87,9 | 84,9 | 48,0 | 46,1 |
Alberta | 84,6 | 80,5 | 51,9 | 49,4 |
Colombie-Britannique | 77,9 | 76,1 | 48,9 | 45,7 |
... n'ayant pas lieu de figurer
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, 2009 et 2014. |
Ces proportions variaient en fonction de différentes caractéristiques socioéconomiques. En général, la proportion des répondants qui se préparaient financièrement pour la retraite augmentait avec l’âge, le niveau de scolarité, le revenu et la propriété du logement. Il en était de même pour ceux qui ont déclaré savoir combien ils devaient épargner (dans le cas des répondants qui ne se préparaient pas à la retraite, l’enquête demandait de fournir une raison. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, consulter Personnes actives qui ne se préparent pas financièrement pour la retraite.
En 2014, les deux tiers des personnes de 25 à 34 ans ont déclaré qu’elles se préparaient financièrement pour la retraite. Cette proportion était plus élevée chez les personnes de 35 ans et plus (de 81 % à 84 %). Les répondants plus jeunes étaient aussi moins susceptibles de savoir combien ils devaient épargner pour leur retraite. Ces résultats ne sont peut-être pas surprenants, étant donné que la retraite peut être une notion plus distante dans le cas des personnes de ce groupe d’âge.
Les taux de préparation à la retraite varient selon le niveau de scolarité. Environ 61 % des personnes qui ne détenaient pas un diplôme d’études secondaires ont déclaré se préparer à la retraite, comparativement à 86 % de celles qui détenaient un diplôme universitaire. Les proportions comparables pour les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ou ayant fait des études postsecondaires partielles, et celles détenant un certificat ou un diplôme d’études postsecondaires étaient de 71 % et de 81 %, respectivement. En outre, 54 % des détenteurs d’un diplôme universitaire savaient combien ils devaient épargner, par rapport à 43 % de ceux qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires.
Le niveau de revenu du ménage est également associé à la préparation à la retraite. Environ 57 % des personnes dans le quintile inférieur du revenu du ménage se préparaient financièrement pour la retraite, comparativement à 94 % dans le quintile supérieur du revenu. De plus, 63 % des personnes dans le quintile supérieur du revenu savaient combien épargner, par rapport à 37 % dans le quintile inférieur. Ceci pourrait s’expliquer par une moins grande motivation à épargner chez les personnes dans le quintile inférieur du revenu, puisque les personnes de ce quintile réussissent généralement à maintenir leur niveau de vie au moyen du système de pensions publiques pendant leurs années de retraiteNote 8.
Les immigrants récents (ceux qui sont arrivés au Canada au cours de la période de 10 ans précédant l’enquête) étaient moins susceptibles de se préparer à la retraite (65 %) en comparaison des immigrants de longue date (75 %) et des personnes nées au Canada (79 %). Ils étaient aussi moins susceptibles de savoir combien ils devaient épargner. Les autres groupes plus susceptibles de se préparer à la retraite comprenaient les couples ayant des enfants à charge (82 %) et les couples sans enfants à charge (81 %) par rapport aux personnes hors famille (74 %), aux parents seuls (69 %) et aux personnes appartenant à « d’autres » types de famille (57 %); les salariés rémunérés (81 %) par rapport aux travailleurs autonomes (72 %) et par rapport aux chômeurs (63 %); et les propriétaires sans hypothèque (86 %) par rapport aux propriétaires avec une hypothèque (81 %) et par rapport aux locataires (67 %). Les résidents des Prairies étaient également plus susceptibles que les autres Canadiens de se préparer à la retraite.
Tel que noté précédemment, la proportion de personnes actives qui se préparaient à la retraite a diminué entre 2009 et 2014, passant de 81 % à 78 %. La baisse observée était cependant plus forte pour certains groupes. Ce fut notamment le cas chez les personnes de 25 à 34 ans (de 75 % à 66 %); chez les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ou ayant fait des études postsecondaires partielles (de 80 % à 71 %), chez les propriétaires avec une hypothèque (de 86 % à 81 %); chez les personnes dans le troisième quintile du revenu du ménage (85 % à 78 %); et chez les personnes dont le type de famille était « Autre » (de 68 % à 57 %).
Les régimes de retraite de l’employeur et les REER devraient être les principales sources de revenus à la retraite
On a demandé aux répondants qui avaient déclaré qu’ils se préparaient financièrement pour la retraite d’indiquer les sources de revenus incluses dans leur plan financier pour la retraite. Les deux sources les plus couramment mentionnées étaient les pensions du gouvernement et les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER). En 2014, environ 80 % des personnes actives s’attendaient à ce que ces deux régimes constituent une source de revenus à leur retraite (graphique 1), tandis que 60 % comptaient sur des régimes de retraite de l’employeurNote 9.
Description du graphique 1
2009 | 2014 | |
---|---|---|
Autre | 2,2 | 0,4 |
Prêt hypothécaire inversé | 3,4 | 2,2 |
Soutien financier de la famille (incluant conjoint) | 13,4 | 6,5 |
Revenu de sa propre entreprise ou de celle du conjoint | 19,1 | 15,5 |
Héritage | 16,9 | 15,6 |
Vente de biens non financiers | 16,3 | 15,8 |
Vente de biens financiers (excluant REER/FRR) | 25,7 | 21,6 |
Revenu d'un emploi à la retraite | 44,0 | 35,5 |
Régime de pension professionel ou de l'employeur | 60,6 | 59,8 |
REER | 83,9 | 79,0 |
Pensions du gouvernementNote 1 | 82,9 | 81,1 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, 2009 et 2014. |
En 2014, jusqu’à 36 % des personnes actives avaient mentionné un revenu d’un emploi comme source prévue de revenus à la retraite, comparativement à 44 % en 2009. Comme l’ont constaté des recherches précédentes, certains Canadiens envisagent la possibilité d’occuper un emploi après la retraite, ce qui permet d’affirmer que la retraite et le retrait du marché du travail ne sont pas synonymes pour de nombreux CanadiensNote 10.
Outre les questions qui leur ont été posées au sujet des différentes sources de revenus incluses dans leur planification financière, on a aussi demandé aux répondants quelle était la principale source de revenus qu’ils s’attendaient à utiliser à la retraite. Parmi ceux qui se préparaient à la retraite en 2014, la plupart s’attendaient à ce que les régimes de retraite de l’employeur (34 %) et les REER/FRR (31 %) soient leurs principales sources de revenus à la retraite (graphique 2). Venaient ensuite les pensions du gouvernement (13 %). Cependant, 12 % des répondants ne savaient pas quelle serait leur principale source de revenus à la retraite. Les résultats pour le cycle de 2009 étaient généralement semblables (pour la principale source de revenus attendue des répondants qui ne se préparaient pas à la retraite, voir Personnes actives qui ne se préparent pas financièrement pour la retraite).
Description du graphique 2
2009 | 2014 | |
---|---|---|
Ne sait pas | 9,5 | 11,8 |
Autre | 6,4 | 3,4 |
Revenu de sa propre entreprise ou de celle du conjoint | 3,0 | 3,3 |
Revenu d'un emploi à la retraite | 3,1 | 3,3 |
Pensions du gouvernementNote 1 | 12,2 | 13,2 |
REER/FRR | 30,8 | 30,7 |
Régime de pension professionel ou de l'employeur | 35,1 | 34,3 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, 2009 et 2014. |
Les principales sources de revenus anticipées à la retraite variaient en fonction des caractéristiques socioéconomiques. Les répondants plus jeunes étaient moins susceptibles de connaître la nature de leur principale source future de revenus; ce résultat peut s’expliquer par le fait qu’ils sont plus éloignés de leur retraite. Plus de 1 personne sur 5 âgée de 25 à 34 ans ne savait pas quelle serait sa principale source de revenus à la retraite (tableau 2), comparativement à 10 % de celles âgées de 35 à 44 ans et à 8 % de celles âgées de 45 ans et plus. Les personnes de 25 à 34 ans étaient aussi moins susceptibles de mentionner les pensions du gouvernement comme principale source de revenus à la retraite (8 %), tandis que le quart des personnes de 55 à 64 ans s’attendaient à ce que ces régimes constituent leur source principale de revenus.
Pensions du gouvernementNote 1 | Régime de pension professionel ou de l'employeur | REER/FRR | Revenu d'emploi | Autre | Ne sait pas | |
---|---|---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||||
Sexe | ||||||
Hommes | 11,0 | 32,9 | 32,4 | 4,4 | 6,3 | 13,0 |
Femmes | 15,7 | 35,9 | 28,9 | 2,0 | 7,1 | 10,4 |
Groupe d'âge | ||||||
25 à 34 ans | 7,8 | 30,1 | 31,9 | 2,6 | 5,5 | 22,1 |
35 à 44 ans | 8,7 | 39,6 | 31,0 | 4,4 | 6,5 | 9,8 |
45 à 54 ans | 13,4 | 35,2 | 34,1 | 2,5 | 6,7 | 8,1 |
55 à 64 ans | 25,5 | 30,2 | 24,0 | 3,4 | 8,9 | 8,0 |
Situation familiale | ||||||
Famille comptant un couple avec enfant | 10,4 | 36,8 | 32,6 | 2,8 | 7,2 | 10,2 |
Famille comptant un couple sans enfant, ou sans enfant à charge | 17,7 | 31,0 | 29,4 | 3,7 | 7,8 | 10,4 |
Personne hors famille | 14,8 | 34,0 | 27,0 | 4,0 | 3,9 | 16,3 |
Famille monoparentale | 11,0 | 34,2 | 32,5 | 4,1 | 5,6 | 12,6 |
Autre type de famille | 12,9 | 30,3 | 28,7 | 2,5 | 6,9 | 18,7 |
Niveau de scolarité | ||||||
Moins d'un diplôme d'études secondaires | 23,4 | 25,1 | 17,7 | 9,1 | 8,9 | 15,8 |
Diplôme d'études secondaires et études postsecondaires partielles | 16,8 | 29,3 | 27,2 | 4,4 | 7,6 | 14,7 |
Diplôme d'études postsecondaires | 11,6 | 37,6 | 31,2 | 2,4 | 5,7 | 11,5 |
Diplôme universitaire | 10,8 | 35,6 | 35,3 | 2,5 | 6,5 | 9,3 |
Statut d'immigrant | ||||||
Né au Canada | 12,5 | 36,1 | 30,2 | 3,4 | 7,1 | 10,7 |
Immigrant | ||||||
Récent | 14,0 | 23,4 | 29,9 | 3,8 | 4,4 | 24,5 |
De longue date | 17,4 | 27,3 | 33,8 | 2,5 | 5,5 | 13,5 |
Statut d'emploi | ||||||
Employé rémunéré | 12,6 | 38,3 | 29,1 | 2,6 | 4,8 | 12,6 |
Travailleur autonome | 14,7 | 7,0 | 44,0 | 7,1 | 21,0 | 6,2 |
Chômeur | 26,0 | 28,3 | 23,6 | 6,3 | 6,9 | 8,9 |
Quintile du revenu des ménages | ||||||
Inférieur | 26,1 | 23,1 | 21,3 | 2,8 | 6,3 | 20,4 |
Deuxième | 15,8 | 29,7 | 28,3 | 3,7 | 5,7 | 16,8 |
Troisième | 14,1 | 31,7 | 33,1 | 2,8 | 7,0 | 11,3 |
Quatrième | 9,5 | 42,4 | 30,2 | 2,7 | 6,1 | 9,1 |
Supérieur | 5,9 | 39,4 | 37,0 | 4,2 | 8,1 | 5,4 |
Mode d'occupation du logement | ||||||
Propriétaire — Aucune hypothèque | 16,5 | 24,1 | 37,9 | 2,2 | 8,9 | 10,4 |
Propriétaire — Avec hypothèque | 11,8 | 39,5 | 30,1 | 2,8 | 6,8 | 9,0 |
Locataire | 13,0 | 32,8 | 25,8 | 5,2 | 4,8 | 18,4 |
Couverture des régimes de retraite | ||||||
Aucun plan | 19,6 | 2,7 | 46,7 | 5,8 | 11,6 | 13,6 |
Régime de cotisations déterminées | 12,4 | 43,2 | 29,8 | 2,8 | 2,9 | 8,9 |
Régime de prestations déterminées | 7,5 | 62,3 | 18,1 | 1,4 | 2,9 | 7,8 |
Autres plansNote 2 | 9,0 | 47,8 | 16,9 | 0,7 | 4,3 | 21,3 |
Région | ||||||
Atlantique | 12,5 | 44,1 | 23,3 | 2,6 | 5,9 | 11,6 |
Québec | 9,8 | 38,0 | 33,9 | 2,9 | 4,7 | 10,7 |
Ontario | 14,6 | 35,5 | 29,1 | 3,2 | 6,2 | 11,4 |
Manitoba et Saskatchewan | 7,7 | 43,7 | 24,3 | 3,6 | 10,4 | 10,3 |
Alberta | 13,4 | 22,6 | 33,2 | 4,6 | 9,6 | 16,6 |
Colombie-Britannique | 18,2 | 25,6 | 34,8 | 3,1 | 7,5 | 10,8 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, données regroupées de 2009 et 2014. |
Les personnes qui avaient un niveau de scolarité plus élevé étaient plus susceptibles d’envisager les régimes de retraite d’un employeur et les REER/FRR comme principale source de revenus à la retraite. Cette constatation n’est pas surprenante, puisque les niveaux de scolarité plus élevés se traduisent par des emplois professionnels qui sont plus susceptibles de comporter des régimes de retraite de l’employeur et des niveaux de rémunération plus élevés, ce qui donne lieu à un taux plus élevé d’épargne personnelle. En revanche, les personnes ne détenant pas un diplôme d’études secondaires étaient plus susceptibles de déclarer que les pensions du gouvernement seraient leur principale source de revenus. De plus, parmi celles-ci, près de 1 personne sur 6 ne savait pas quelle serait sa principale source de revenus à la retraite.
Le cinquième (20 %) des personnes dans le quintile inférieur du revenu du ménage ne savaient pas quelle serait leur source principale, comparativement à 5 % dans le quintile supérieur du revenu. Les répondants dans les quintiles supérieurs du revenu étaient plus susceptibles de mentionner les régimes de retraite de l’employeur et les REER/FRR comme principale source anticipée de revenus. En revanche, les répondants dans le quintile inférieur du revenu étaient plus susceptibles de s’attendre à ce que les pensions du gouvernement constituent leur principale source de revenus (26 %, comparativement à 6 % dans le quintile supérieur).
Comme on pouvait s’y attendre, on a constaté des différences entre les travailleurs salariés et les travailleurs autonomes. Les travailleurs salariés comptent davantage sur les régimes de retraite de l’employeur (38 %) que les travailleurs autonomes (7 %). Ces derniers étaient plus susceptibles d’envisager les REER/FRR comme principale source anticipée de revenus (44 %). De plus, 7 % des travailleurs autonomes envisageaient leurs revenus d’emploi à la retraite comme source principale, tandis que 13 % envisageaient un revenu en provenance d’une entreprise. Les 7 % de travailleurs autonomes qui envisageaient les régimes de retraite de l’employeur comme source principale ont occupé un emploi antérieurement, ou prévoyaient être à l’emploi d’un employeur offrant un régime de retraite.
Les immigrants étaient moins susceptibles que les personnes nées au Canada de connaître leur principale source de revenus à la retraite, et ils étaient plus susceptibles de mentionner les pensions du gouvernement comme source principale. Au plan régional, les résidents du Manitoba et de la Saskatchewan étaient les moins susceptibles d’envisager les pensions du gouvernement comme principale source de revenus, et les plus susceptibles (avec les résidents du Canada atlantique) d’envisager les régimes de retraite de l’employeur comme source principale.
La littératie financière varie selon le groupe
Afin de mesurer la littératie financière, l’ECCF a eu recours à des approches à la fois subjectives et objectives. L’approche plus subjective consistait à demander aux répondants de rapporter eux-mêmes leur propre niveau de connaissance du domaine financier, en y attribuant la cote « Très bonne connaissance », « Bonne connaissance », « Connaissance élémentaire » ou « Piètre connaissance ».
En 2009, tout comme en 2014, 5 % des répondants n’ont pas répondu à cette question. Parmi les répondants qui y ont répondu en 2014, 8 % ont déclaré avoir une très bonne connaissance du domaine financier, 30 %, une bonne connaissance, 44 %, une connaissance élémentaire et 18 %, une piètre connaissance, respectivement. Les proportions en 2009 étaient de 7 %, de 31 %, de 46 % et de 16 %, respectivement.
L’approche objective consistait à faire répondre à un questionnaire en 14 points portant sur l’inflation, les taux d’intérêt, les rapports de solvabilité, les actions, le risque et les dettes et emprunts (voir Sources de données, méthodes et définitions)Note 11. La majorité des répondants ont soit fourni une réponse (correcte ou incorrecte) aux questions, soit indiqué qu’ils ne savaient pas la réponse. Un score de 1 était attribué à chaque réponse correcte, tandis qu’un score de 0 était attribué à chaque réponse incorrecte et à chaque réponse « Ne sait pas ». Seulement 7 % des répondants en 2009 et 9 % en 2014 ont refusé de répondre à au moins une question ou laissé la case de réponse vide pour au moins une question. Ces répondants ont été exclus des analyses décrites ci-dessous.
En 2014, le score moyen en littératie financière chez les personnes actives était de 9,0 sur un maximum possible de 14,0 (ou environ 64 %). Ce résultat était semblable au score moyen de 9,2 obtenu en 2009. La répartition globale des scores en littératie financière en 2014 était très semblable à celle obtenue pour 1999 (graphique 3). Dans les deux cycles, environ 52 % ont obtenu un score de 9,0 ou moins.
Description du graphique 3
2014 | 2009 | |
---|---|---|
0 | 1,6 | 0,7 |
1 | 0,7 | 0,4 |
2 | 0,9 | 0,5 |
3 | 0,7 | 1,0 |
4 | 2,2 | 2,1 |
5 | 5,1 | 3,1 |
6 | 5,5 | 6,7 |
7 | 10,2 | 10,3 |
8 | 12,0 | 12,4 |
9 | 13,6 | 14,3 |
10 | 14,9 | 15,4 |
11 | 14,0 | 14,0 |
12 | 10,1 | 10,3 |
13 | 6,0 | 6,4 |
14 | 2,7 | 2,5 |
Note : L'échantillon comprend les personnes actives de 25 à 64 ans. Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, 2009 et 2014. |
Le score moyen ne variait pas beaucoup en fonction de l’âge. Les personnes dans le groupe d’âge le plus jeune (25 à 34 ans) ont obtenu un score de 8,6 en 2014, tandis que les 45 à 54 ans ont obtenu un score de 9,2Note 12. Les autres groupes d’âge ont obtenu un score de 9,1. Par contre, des niveaux de scolarité plus élevés étaient associés à des scores plus élevés en littératie financière. Les personnes qui ne détenaient pas de diplôme d’études secondaires ont obtenu un score de 7,2, alors que les détenteurs d’un diplôme universitaire ont obtenu un score de 9,9. Le score moyen des personnes titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou ayant fait des études postsecondaires partielles était de 8,7 et celui des personnes titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’études postsecondaires, de 9,0.
Des revenus du ménage plus élevés étaient associés à des scores plus élevés en littératie financière. Les personnes dans le quintile inférieur des revenus du ménage ont obtenu un score de 7,8. À l’opposé, les personnes dans le quintile supérieur des revenus du ménage ont obtenu un score de 10,4. Les scores dans les deuxième, troisième et quatrième quintiles des revenus du ménage étaient de 8,6, de 8,8 et de 9,4, respectivement. Le statut d’emploi était également associé à la littératie financière. Les travailleurs rémunérés, les travailleurs autonomes et les chômeurs ont obtenu des scores de 9,0, de 9,9 et de 7,5, respectivement.
Les immigrants récents ont obtenu des scores significativement plus faibles que les personnes nées au Canada (6,9 contre 9,4). Les immigrants de longue date ont obtenu un score de 7,8 en moyenne. Les scores moins élevés obtenus par les immigrants pourraient être associées à la langue maternelle des répondants. En fait, parmi les répondants dont la langue maternelle n’était ni le français ni l’anglais (les deux langues dans lesquelles l’enquête a été menée), le score moyen était de 7,4, alors que chez les répondants dont la langue maternelle était le français ou l’anglais, il était de 9,4.
À l’échelle des régions, le Canada atlantique, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique présentaient des scores moyens de 8,9, de 8,6, de 9,0, de 9,3, de 9,4 et de 9,2, respectivement. Enfin, les femmes ont obtenu un score en littératie financière plus faible en moyenne (8,7) que les hommes (9,3)Note 13.
Comment évaluer la relation entre la littératie financière et la planification de la retraite
Les scores de littératie financières sont associés à la préparation à la retraite. En 2014, parmi ceux qui se préparaient financièrement pour la retraite, le score moyen en littératie financière était de 9,4 (ou 67 %). En comparaison, il était de 7,6 (ou 54 %) parmi ceux qui ne se préparaient pas à la retraite. De même, il était de 9,7 (ou 69 %) parmi ceux qui savaient combien ils devaient épargner, et de 8,7 (ou 62 %) parmi ceux qui ne le savaient pas.
Afin d’étudier la relation entre la littératie financière et la préparation à la retraite, on a créé quatre catégories de préparation à la retraite : 1) ne se prépare pas et ne sait pas combien épargner; 2) ne se prépare pas, mais sait combien épargner; 3) se prépare, mais ne sait pas combien épargner; et 4) se prépare et sait combien épargner. Comme la taille de l’échantillon pour 2014 était relativement faible, les données de 2009 et de 2014 ont été regroupées de manière à obtenir des résultats robustes pour toutes les catégories.
Environ 41 % des personnes actives se préparaient financièrement pour la retraite et savaient combien épargner (tableau 3). Environ 40 % se préparaient, mais ne savaient pas combien épargner. Environ 5 % ne se préparaient pas, mais savaient combien épargner, et 14 % ne se préparaient pas et ne savaient pas combien épargner.
Ne se prépare pas | Se prépare | |||
---|---|---|---|---|
et ne connaît pas le montant à épargner | mais connaît le montant à épargner | mais ne connaît pas le montant à épargner | et connaît le montant à épargner | |
pourcentage | ||||
Ensemble | 14,4 | 4,8 | 39,8 | 41,1 |
Score de littératie financière | ||||
0 à 7 | 23,3 | 5,9 | 43,3 | 27,5 |
8 à 9 | 16,2 | 4,5 | 43,0 | 36,3 |
10 à 11 | 10,5 | 5,1 | 38,5 | 45,9 |
12 à 14 | 6,5 | 3,1 | 33,2 | 57,3 |
Niveau de connaissances financières estimé par les répondants | ||||
Piètre connaissance | 22,8 | 5,7 | 50,3 | 21,2 |
Connaissance élémentaire | 14,3 | 3,6 | 44,1 | 38,0 |
Bonne connaissance | 11,7 | 4,9 | 32,0 | 51,5 |
Très bonne connaissance | 5,6 | 7,7 | 22,5 | 64,1 |
Sexe | ||||
Hommes | 12,8 | 5,7 | 35,1 | 46,4 |
Femmes | 16,1 | 3,8 | 45,0 | 35,2 |
Groupe d'âge | ||||
25 à 34 ans | 21,1 | 5,7 | 42,0 | 31,2 |
35 à 44 ans | 13,3 | 4,2 | 40,7 | 41,8 |
45 à 54 ans | 11,9 | 4,7 | 38,7 | 44,7 |
55 à 64 ans | 10,3 | 4,4 | 36,9 | 48,4 |
Niveau de scolarité | ||||
Moins d'un diplôme d'études secondaires | 26,8 | 9,3 | 36,5 | 27,3 |
Diplôme d'études secondaires et études postsecondaires partielles | 17,0 | 5,8 | 42,5 | 34,8 |
Diplôme d'études postsecondaires | 14,3 | 3,9 | 40,7 | 41,1 |
Diplôme universitaire | 8,8 | 3,5 | 37,7 | 50,0 |
Situation familiale | ||||
Famille comptant un couple avec enfant | 12,4 | 3,5 | 40,4 | 43,7 |
Famille comptant un couple sans enfant, ou sans enfant à charge | 10,6 | 4,7 | 39,2 | 45,6 |
Personne hors famille | 18,0 | 5,6 | 37,8 | 38,6 |
Famille monoparentale | 23,6 | 5,3 | 47,3 | 23,8 |
Autre type de famille | 24,0 | 10,0 | 36,3 | 29,8 |
Statut d'immigrant | ||||
Né au Canada | 13,5 | 4,5 | 40,2 | 41,9 |
Immigrant | ||||
Récent | 25,0 | 9,5 | 37,3 | 28,3 |
De longue date | 15,1 | 4,6 | 38,8 | 41,5 |
Statut d'emploi | ||||
Employé rémunéré | 12,2 | 3,5 | 42,9 | 41,5 |
Travailleur autonome | 17,1 | 6,9 | 28,2 | 47,9 |
Chômeur | 36,1 | 16,8 | 25,4 | 21,7 |
Quintile du revenu des ménages | ||||
Inférieur | 32,5 | 9,1 | 33,7 | 24,8 |
Deuxième | 16,7 | 6,1 | 44,6 | 32,7 |
Troisième | 10,4 | 4,0 | 47,7 | 37,9 |
Quatrième | 7,4 | 2,0 | 41,1 | 49,5 |
Supérieur | 3,5 | 2,4 | 31,9 | 62,2 |
Mode d'occupation du logement | ||||
Propriétaire — Aucune hypothèque | 8,1 | 5,0 | 33,4 | 53,5 |
Propriétaire — Avec hypothèque | 12,0 | 3,7 | 43,2 | 41,1 |
Locataire | 24,2 | 6,8 | 38,5 | 30,6 |
Couverture des régimes de retraiteNote 1 | ||||
Aucun plan | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 49,3 | 50,7 |
Régime de cotisations déterminées | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 48,6 | 51,4 |
Régime de prestations déterminées | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 41,7 | 58,3 |
Autres plansNote 2 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 60,6 | 39,5 |
Non préparé financièrement pour la retraite | 75,1 | 24,9 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Profession | ||||
Ventes et services | 22,5 | 6,2 | 37,6 | 33,7 |
Gestion | 9,5 | 3,2 | 31,5 | 55,8 |
Affaires, finance et administration | 11,4 | 2,9 | 41,3 | 44,5 |
Sciences naturelles et appliquées | 7,1 | 2,9 | 40,1 | 50,0 |
Santé | 7,1 | 2,0 | 49,9 | 41,0 |
Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion | 8,3 | 1,5 | 50,5 | 39,7 |
Arts, culture, sport et loisirs | 14,6 | 6,4 | 36,3 | 42,6 |
Métiers, transport et machinerie | 16,2 | 7,4 | 38,4 | 38,0 |
Propre au secteur primaire | 19,7 | 11,9 | 31,8 | 36,7 |
Transformation, fabrication et services d'utilité publique | 17,3 | 3,1 | 49,1 | 30,6 |
Autre | 24,6 | 9,9 | 29,1 | 36,4 |
Région | ||||
Atlantique | 17,4 | 5,4 | 42,4 | 34,9 |
Québec | 17,2 | 5,0 | 40,5 | 37,4 |
Ontario | 13,3 | 4,5 | 40,3 | 42,0 |
Manitoba et Saskatchewan | 10,3 | 2,9 | 42,3 | 44,5 |
Alberta | 12,3 | 4,6 | 36,6 | 46,6 |
Colombie-Britannique | 14,7 | 6,1 | 37,4 | 41,8 |
... n'ayant pas lieu de figurer
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, données regroupées de 2009 et 2014. |
On a aussi créé quatre catégories pour les scores de littératie financière : 0 à 7 (correspondant à 24 % des personnes actives); 8 ou 9 (26 %); 10 ou 11 (30 %); et 12 à 14 (20 %). Il n’était pas possible de créer des quartiles exacts étant donné la répartition des scores. Les personnes actives ayant obtenu des scores plus élevés en littératie financière étaient plus susceptibles de se préparer financièrement pour la retraite et de savoir combien elles devaient épargner. Plus de la moitié (57 %) de celles ayant obtenu des scores entre 12 et 14 appartenaient à ce groupe. En comparaison, tout juste un peu plus du quart (28 %) des personnes ayant obtenu les scores les plus faibles se préparaient et savaient combien épargner, tandis que près du quart (23 %) des personnes ayant obtenu les scores les plus faibles ne se préparaient pas et ne savaient pas combien épargner. Ces chiffres se comparaient à 7 % des personnes ayant obtenu les scores les plus élevées en littératie financière.
Il existe aussi un lien entre le degré de connaissances financières tel qu’estimé par les répondants eux-mêmes et la préparation à la retraite. Près des deux tiers (64 %) des personnes ayant déclaré avoir de très bonnes connaissances se préparaient financièrement pour la retraite et savaient combien épargner. En comparaison, le cinquième (21 %) de celles ayant déclaré avoir de piètres connaissances appartenaient à ce groupe. Près de 23 % des personnes ayant déclaré avoir de piètres connaissances ne se préparaient pas à la retraite et ne savaient pas combien épargner, comparativement à 6 % des personnes ayant déclaré avoir de très bonnes connaissances.
Comme on pouvait s’y attendre, il y avait un lien positif entre la préparation à la retraite et l’âge. Près de la moitié (48 %) de ceux âgés de 55 à 64 ans ont déclaré qu’ils se préparaient et qu’ils savaient combien ils devaient épargner, comparativement à moins du tiers (31 %) des 25 à 34 ans. Plus du cinquième des plus jeunes et le dixième des plus âgés ne se préparaient pas et ne savaient pas combien ils devaient épargner. Enfin, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de se préparer et de savoir combien ils devaient épargner.
La moitié des diplômés universitaires se préparaient à la retraite et savaient combien ils devaient épargner. Parmi ceux qui ne détenaient pas au moins un diplôme d’études secondaires, 27 % ne se préparaient pas à la retraite et ne savaient pas combien ils devaient épargner. Cette proportion était plus faible (9 %) chez les diplômés universitaires.
Une majorité (62 %) d’individus dans le quintile supérieur du revenu du ménage ont déclaré qu’ils se préparaient financièrement pour la retraite et qu’ils savaient combien ils devaient épargner pour leur retraite. Alors que seulement 4 % dans le quintile supérieur du revenu ne se préparaient pas et ne savaient pas combien ils devaient épargner, ce chiffre était de 33 % dans le quintile inférieur du revenu.
Les autres groupes comportant des proportions relativement élevées de personnes qui se préparaient à la retraite et qui savaient combien épargner comprenaient : les propriétaires sans hypothèque (54 %); les couples avec et sans enfants à charge (44 % et 46 %, respectivement); les personnes occupant un poste de gestionnaire (56 %) ou un poste en sciences naturelles et appliquées ou un poste connexe (50 %); les travailleurs autonomes (48 %); et les résidents de l’Alberta (47 %).
Par ailleurs, les autres groupes comportant des proportions comparativement élevées de personnes qui ne se préparaient pas à la retraite et qui ne savaient pas combien épargner comprenaient : les chômeurs (36 %); les immigrants récents (25 %); les parents seuls et les personnes appartenant à d’autres types de familles (24 % chacun); les locataires (24 %); les personnes occupant un poste dans les secteurs des ventes et des services (23 %) et l’industrie primaire (20 %); et les résidents du Canada atlantique et du Québec (17 % chacun).
La discussion qui précède a démontré qu’un certain nombre de facteurs sont associés à la planification de la retraite. Ces facteurs sont simultanément pris en compte dans un modèle probit multinomial, et les résultats sont présentés sous la forme de probabilités prédites (tableau 4).
Ne se prépare pas | Se prépare | |||
---|---|---|---|---|
et ne connaît pas le montant à épargner | mais connaît le montant à épargner | mais ne connaît pas le montant à épargner | et connaît le montant à épargner | |
probabilité prédite | ||||
Année | ||||
2009 (réf.) | 0,10 | 0,03 | 0,44 | 0,43 |
2014 | 0,12 | 0,04 | 0,42 | 0,42 |
Score de littératie financière | ||||
0 à 7 | 0,15 | 0,04 | 0,47 | 0,34 |
8 à 9 | 0,13 | 0,04 | 0,45 | 0,39Note * |
10 à 11 | 0,09Note * | 0,05 | 0,40Note * | 0,46Note * |
12 à 14 | 0,07Note * | 0,03 | 0,38Note * | 0,52Note * |
Sexe | ||||
Hommes | 0,10Note * | 0,05Note * | 0,39Note * | 0,47Note * |
Femmes (réf.) | 0,12 | 0,03 | 0,47 | 0,37 |
Groupe d'âge | ||||
25 à 34 ans (réf.) | 0,18 | 0,05 | 0,43 | 0,34 |
35 à 44 ans | 0,10Note * | 0,04 | 0,43 | 0,38Note * |
45 à 54 ans | 0,09Note * | 0,04 | 0,42 | 0,43Note * |
55 à 64 ans | 0,07Note * | 0,03 | 0,42 | 0,47Note * |
Niveau de scolarité | ||||
Moins d'un diplôme d'études secondaires (réf.) | 0,17 | 0,07 | 0,42 | 0,34 |
Diplôme d'études secondaires et études postsecondaires partielles | 0,13Note * | 0,05 | 0,45 | 0,38 |
Diplôme d'études postsecondaires | 0,12Note * | 0,03Note * | 0,42 | 0,43Note * |
Diplôme universitaire | 0,08Note * | 0,03 | 0,42 | 0,47Note * |
Situation familiale | ||||
Famille comptant un couple avec enfant (réf.) | 0,11 | 0,03 | 0,43 | 0,43 |
Famille comptant un couple sans enfant, ou sans enfant à charge | 0,09 | 0,04 | 0,42 | 0,45 |
Personne hors famille | 0,11 | 0,04 | 0,41 | 0,44 |
Famille monoparentale | 0,14 | 0,05 | 0,50 | 0,32Note * |
Autre type de famille | 0,15 | 0,06Note * | 0,41 | 0,37 |
Statut d'immigrant | ||||
Né au Canada (réf.) | 0,10 | 0,04 | 0,43 | 0,43 |
Immigrant | ||||
Récent | 0,15 | 0,07 | 0,41 | 0,36 |
De longue date | 0,13 | 0,04 | 0,41 | 0,42 |
Statut d'emploi | ||||
Employé rémunéré (réf.) | 0,09 | 0,03 | 0,45 | 0,43 |
Travailleur autonome | 0,18Note * | 0,07 | 0,33Note * | 0,42 |
Chômeur | 0,24Note * | 0,14 | 0,31Note * | 0,31Note * |
Quintile du revenu des ménages | ||||
Inférieur (réf.) | 0,25 | 0,07 | 0,37 | 0,31 |
Deuxième | 0,14Note * | 0,06 | 0,45Note * | 0,35 |
Troisième | 0,09Note * | 0,03Note * | 0,49Note * | 0,39Note * |
Quatrième | 0,07Note * | 0,02Note * | 0,42 | 0,49Note * |
Supérieur | 0,05Note * | 0,03Note * | 0,38 | 0,55Note * |
Mode d'occupation du logement | ||||
Propriétaire — Aucune hypothèque (réf.) | 0,07 | 0,04 | 0,37 | 0,52 |
Propriétaire — Avec hypothèque | 0,12Note * | 0,04 | 0,46Note * | 0,39Note * |
Locataire | 0,14Note * | 0,04 | 0,42 | 0,40Note * |
Région | ||||
Atlantique | 0,14Note * | 0,04 | 0,45 | 0,37Note * |
Québec | 0,12 | 0,04 | 0,42 | 0,41 |
Ontario | 0,10 | 0,04 | 0,44 | 0,42 |
Manitoba et Saskatchewan | 0,08 | 0,02 | 0,45 | 0,45 |
Alberta | 0,11 | 0,04 | 0,40 | 0,45 |
Colombie-Britannique | 0,11 | 0,05 | 0,41 | 0,43 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, données regroupeées de 2009 et 2014. |
Dans un premier temps, seules les variables indiquant le degré de littératie financière et l’année de l’enquête ont été incluses dans le modèle. Les résultats reflètent étroitement les résultats descriptifs présentés plus haut. Par la suite, différentes caractéristiques socioéconomiques ont été incluses dans le modèle. Comme un grand nombre de ces caractéristiques sont également associées à la littératie financière, l’association positive entre la littératie financière et la planification de la retraite est quelque peu réduite, mais demeure présente. Plus spécifiquement, ceux ayant obtenu les scores les plus élevés en littératie financière (entre 12 et 14) étaient plus susceptibles dans une proportion de 18 points de pourcentage que ceux ayant obtenu les scores les plus faibles (entre 0 et 7) de se préparer financièrement pour la retraite et de savoir combien ils devaient épargner pour leur retraite. Cette même différence était de 5 points de pourcentage dans le cas de ceux ayant un score de 8 ou de 9, et de 12 points de pourcentage pour ceux ayant obtenu un score de 10 ou de 11.
À l’inverse, ceux ayant obtenu les scores les plus élevés étaient moins susceptibles dans une proportion de 8 points de pourcentage que ceux ayant obtenu les scores les plus faibles d’affirmer qu’ils ne se préparaient pas et qu’ils ne savaient pas combien ils devaient épargner, tandis que ceux ayant un score de 10 ou de 11 étaient moins susceptibles dans une proportion de 6 points de pourcentage que ceux ayant obtenu les scores les plus faibles d’être dans la même situation.
D’autres résultats du modèle ont confirmé en général les résultats descriptifs. La préparation à la retraite et la connaissance du montant à épargner étaient associées positivement à l’âge, à la scolarité, au revenu et à la propriété du logement. À l’inverse, les parents seuls et les résidents du Canada atlantique étaient moins susceptibles de se préparer à la retraite et de savoir combien ils devaient épargner.
La relation entre la préparation à la retraite et la littératie financière est restée inchangée lorsqu’on a utilisé une mesure plus subjective des connaissances financières plutôt que les scores obtenus par questionnaire. Une fois les différentes caractéristiques socioéconomiques prises en compte, ceux ayant déclaré une très bonne connaissance, une bonne connaissance ou une connaissance élémentaire étaient plus susceptibles que ceux n’ayant qu’une piètre connaissance de se préparer financièrement pour la retraite — dans des proportions de 37 points de pourcentage, 26 points de pourcentage et 14 points de pourcentage, respectivement (tableau 5). À l’inverse, ceux avec une très bonne connaissance étaient moins susceptibles d’affirmer qu’ils ne se préparaient pas à la retraite et qu’ils ne savaient pas combien épargner et ce, dans une proportion de 13 points de pourcentageNote 14.
Ne se prépare pas | Se prépare | |||
---|---|---|---|---|
et ne connaît pas le montant à épargner | mais connaît le montant à épargner | mais ne connaît pas le montant à épargner | et connaît le montant à épargner | |
probabilité prédite | ||||
Niveau de connaissances financières estimé par les répondants | ||||
Piètre connaissance (réf.) | 0,17 | 0,04 | 0,54 | 0,25 |
Connaissance élémentaire | 0,11Note * | 0,03 | 0,46Note * | 0,39Note * |
Bonne connaissance | 0,09Note * | 0,04 | 0,35Note * | 0,51Note * |
Très bonne connaissance | 0,04Note * | 0,06 | 0,27Note * | 0,62Note * |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, données regroupées de 2009 et 2014. |
Cependant, ces résultats ne doivent pas être interprétés comme des relations de cause à effet; il faut plutôt les voir comme révélant des liens. Alors que la littératie financière peut avoir une incidence sur la préparation à la retraite, l’inverse peut aussi être vrai. En d’autres termes, les personnes qui se préparent financièrement pour la retraite peuvent constater une amélioration de leurs connaissances financières. Des études antérieures ont adopté à l’occasion une approche fondée sur une variable instrumentale pour tenir compte de ce facteur. L’exposition à des cours d’économie, par exemple, a déjà été utilisée comme instrument de littératie financière et a permis de confirmer l’association positive entre la littératie financière et la préparation à la retraite.
Il n’est pas possible de créer un instrument semblable en utilisant les données de l’ECCF; néanmoins, on a pu estimer les modèles décrits ci-dessus en utilisant deux variables instrumentales différentes, à savoir si la langue officielle du répondant est l’anglais ou le français, et si le répondant est la personne qui est principalement responsable de la gestion des finances au sein du ménageNote 15. Les résultats ont confirmé le lien positif entre la littératie financière et la préparation à la retraite.
Conclusion
L’importance de la planification de la retraite ne peut être sous-estimée, tout spécialement dans une période de diminution de la couverture des régimes de retraite. Dans le présent article, on a utilisé des données des cycles de 2009 et de 2014 de l’ECCF pour étudier les différences en matière de planification de la retraite au Canada en fonction de différents groupes socioéconomiques, en mettant particulièrement l’accent sur l’association entre la littératie financière et la planification de la retraite. En 2014, 78 % des personnes actives de 25 à 64 ans avaient déclaré se préparer financièrement pour la retraite par rapport à 81 % en 2009. Aussi, en 2014, 45 % ont déclaré savoir combien ils devaient épargner pour maintenir leur niveau de vie à la retraite, un chiffre semblable à celui de 46 % observé en 2009. Les proportions de ceux qui déclaraient se préparer financièrement pour la retraite et de ceux qui déclaraient savoir combien ils devaient épargner variaient selon les caractéristiques socioéconomiques.
Parmi ceux qui se préparaient à la retraite, les deux sources de revenus les plus couramment mentionnées étaient les pensions du gouvernement et les REER/FRR. Environ 80 % d’entre eux envisageaient chacun de ces types de régime comme une source de revenus. Près du tiers envisageaient les régimes de retraite de l’employeur et les REER/FRR comme leur principale source de revenus à la retraite.
On a constaté que la littératie financière est positivement reliée à la planification de la retraite. Une fois prises en compte les différentes caractéristiques socioéconomiques, les personnes ayant obtenu les scores les plus élevés en littératie financière étaient plus susceptibles dans une proportion de 18 points de pourcentage que celles ayant obtenu les scores les plus faibles de se préparer financièrement pour la retraite et de savoir combien épargner pour leur retraite. Aussi, les personnes ayant obtenu les scores les plus faibles étaient plus susceptibles d’appartenir à la catégorie des répondants qui ne se préparaient pas à la retraite et qui ne savaient pas combien ils devaient épargner. Des résultats semblables ont été obtenus en utilisant une mesure plus subjective des connaissances financières plutôt que les scores plus objectifs résultant du questionnaire financier.
Sharanjit Uppal est chercheur principal pour Regards sur la société canadienne.
Début de l’encadré
Sources de données, méthodes et définitions
Sources de données
Les principales sources de données pour la présente étude sont les cycles de 2009 et de 2014 de l’Enquête canadienne sur les capacités financières (ECCF). Le cycle de 2009 a été parrainé par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, Emploi et Développement social Canada et le ministère des Finances. Le cycle de 2014 a été parrainé par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada. La population cible de l’ECCF était constituée de toutes les personnes de 18 ans et plus vivant au Canada. Les pensionnaires à plein temps des établissements et les résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut ne sont pas visés par l’enquête. Par souci de comparabilité, le contenu de l’ECCF de 2014 est resté le même qu’en 2009, hormis quelques légères modifications jugées nécessaires.
Dans le cadre de l’ECCF, des renseignements sont recueillis sur les connaissances, les compétences et les comportements des Canadiens dans le domaine financier : leur compréhension de leur situation financière, les services financiers auxquels ils ont accès et leurs plans pour l’avenir. L’enquête est conçue pour recueillir de l’information sur les moyens utilisés par les répondants pour gérer leurs actifs et leur budget au quotidien, pour gérer leurs actifs à plus long terme et pour gérer leur planification financière en général.
Comme pour les recherches antérieures relatives à la préparation à la retraite, l’échantillon a été limité aux personnes de 25 à 64 ans actives sur le marché du travail, c.-à-d., occupant un emploi ou en chômage au cours de la semaine de référence.
Préparation à la retraite
Pour ce qui est de la préparation financière à la retraite, l’ECCF comportait deux questions au sujet de la préparation à la retraite, à l’intention des répondants non retraités : « Est-ce que vous vous préparez financièrement pour votre retraite, grâce à un régime personnel ou à un régime de retraite de l’employeur? » et « Avez-vous une bonne idée du montant d’argent que vous devez épargner pour maintenir votre niveau de vie au moment de votre retraite? »
Pour ce qui est de la deuxième question, cependant, il est important de garder à l’esprit le fait que les répondants ne se fondent pas nécessairement sur une information exacte. Alors que certains répondants fondent leur opinion sur une planification et des calculs minutieux, d’autres peuvent se fier à une information incomplète — tout particulièrement les répondants pour qui la retraite est une notion encore floueNote 16.
On présentait aux répondants qui avaient déclaré se préparer financièrement pour la retraite une liste de sources de revenus et on leur demandait de sélectionner toutes les sources incluses dans leur plan financier pour la retraite. On a demandé à tous les répondants d’indiquer quelle serait selon eux leur principale source de revenus au moment de leur retraite.
Littératie financière
L’ECCF recueillait des renseignements à la fois subjectifs et objectifs sur la littératie financière. L’enquête comportait notamment une question subjective d’autoévaluation : « Comment évaluez-vous votre niveau de connaissance du domaine financier? » Les réponses possibles étaient « Très bonne connaissance », « Bonne connaissance », « Connaissance élémentaire » et « Piètre connaissance ».
La portion objective de l’enquête relative à la littératie financière se composait d’un questionnaire en 14 points qui visait à évaluer les compétences et les connaissances en matière de questions financières. Aux fins de l’analyse menée pour le présent article, un score de 1 était attribuée à chaque réponse correcte, tandis qu’un score de 0 était attribuée à chaque réponse incorrecte et à chaque réponse « Ne sait pas ». On a créé quatre catégories de littératie financière en fonction des scores obtenus : 0 à 7 (24 %); 8 ou 9 (26 %); 10 ou 11 (30 %); et 12 à 14 (20 %). La proportion d’individus dans chaque catégorie n’est pas égale en raison de la répartition des scores.
Les questions et les réponses correctes sont présentées à la section « Renseignements additionnels ».
Fin de l’encadré
Début de l’encadré
Personnes actives qui ne se préparent pas financièrement pour la retraite
On a demandé aux répondants qui déclaraient ne pas se préparer financièrement pour la retraite de fournir une raison. La raison la plus couramment invoquée était « Je ne peux pas me le permettre, mon salaire ou mon revenu est insuffisant » (graphique 4). En 2014, 43 % avaient répondu ainsi, comparativement à 44 % en 2009. Les autres raisons couramment invoquées comprenaient « Je suis jeune, j’ai beaucoup de temps » (17 %) et « Je ne pense pas à cela, je n’ai pas pris le temps de m’en occuper » (15 %). Enfin, en 2014, 12 % ont invoqué le fait de ne pas avoir d’emploi ou de ne pas avoir travaillé assez longtemps.
Description du graphique 4
2009 | 2014 | |
---|---|---|
Autres | 20,6 | 19 |
Je me fie à d'autres sources | 4,1 | 2,0 |
J'ai trop de dettes, factures, engagements financiers | 10,1 | 6,7 |
Je n'ai pas d'emploi, n'ai pas travaillé assez longtemps | 13,7 | 12,2 |
Je ne pense pas à cela, n'ai pas pris le temps de m'en occuper | 11,7 | 14,5 |
Je suis jeune, j'ai beaucoup de temps | 11,5 | 17,1 |
Je ne peux pas me le permettre, salaire ou revenu insuffisant | 44,4 | 42,5 |
Notes : La somme des pourcentages n'équivaut pas à 100 % parce que les répondants pouvaient choisir plus d'une raison. L'échantillon comprend les personnes actives de 25 à 64 ans. Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, 2009 et 2014. |
La question relative à la principale source de revenus envisagée à la retraite a été posée aux deux groupes, c’est-à-dire ceux qui se préparaient à la retraite et ceux qui ne se préparaient pas. Parmi ceux qui ne se préparaient pas à la retraite, la source la plus communément invoquée était les pensions du gouvernement (29 % en 2014) (graphique 5). En comparaison, la source la plus communément invoquée par ceux qui se préparaient à la retraite était les régimes de retraite de l’employeur. Les REER/FRR représentaient la deuxième source en importance (15 %). Ces sources de revenus étaient suivies par les régimes de retraite de l’employeur et les revenus d’emploi à la retraite (7 % chacun). Plusieurs (32 %) ne savaient pas quelle serait la nature de leur principale source de revenus à la retraite. En comparaison, parmi ceux qui se préparaient à la retraite, 12 % ne savaient pas.
Description du graphique 5
2009 | 2014 | |
---|---|---|
Ne sais pas | 25,3 | 31,8 |
Autre | 10,3 | 8,1 |
Revenu de sa propre entreprise ou de celle du conjoint | 4,6 | 2,9 |
Revenu d'un emploi à la retraite | 7,4 | 6,6 |
Régime de retraite professionel ou de l'employeur | 5,3 | 6,8 |
REER/FRR | 14,1 | 15,3 |
Pensions du gouvernementNote 1 | 33,0 | 28,7 |
Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur les capacités financières, 2009 et 2014. |
Fin de l’encadré
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