Étude : La dynamique du chômage chez les jeunes Canadiens, 1977 à 2012
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Diffusion : 2013-06-11
En 2012, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans était de 14,3 %, comparativement à un taux de 6,0 % enregistré chez les adultes du groupe d'âge principal de 25 à 54 ans. Un écart important entre les taux de chômage des jeunes et des adultes a été observé chaque année depuis 1977.
Cet écart s'explique en majeure partie par des taux d'entrées en chômage plus élevés chez les jeunes que chez les adultes. En 2012, 2,6 % des jeunes de 15 à 24 ans qui étaient des travailleurs au cours d'un mois donné étaient devenus chômeurs le mois suivant. En comparaison, cette proportion était de 1,1 % chez les travailleurs de 25 à 54 ans. Le taux d'entrée en chômage des jeunes a été plus élevé que celui des adultes chaque année depuis 1977.
La plupart des travailleurs qui deviennent chômeurs le deviennent à la suite d'une mise à pied. En 2012, le taux mensuel moyen de mises à pied des jeunes travailleurs de 15 à 24 ans était de 3,5 %, soit plus du double de celui de 1,3 % enregistré chez les travailleurs adultes de 25 à 54 ans. Une partie de cet écart peut être attribuable à la plus faible ancienneté, en moyenne, des jeunes travailleurs. En effet, parmi un échantillon de travailleurs de tous âges ayant moins d'un an d'ancienneté chez leur employeur, l'écart entre les taux de mises à pied des jeunes et des adultes était réduit.
Bien que les jeunes travailleurs soient plus susceptibles de devenir chômeurs que les adultes, les épisodes de chômage des jeunes sont en moyenne plus courts que ceux des adultes. En 2012, 79,4 % des jeunes de 15 à 24 ans qui étaient entrés en chômage en étaient sortis moins de trois mois plus tard. À titre de comparaison, cette proportion était de 67,6 % chez les adultes de 25 à 54 ans.
Les taux de sorties avant trois mois des nouveaux épisodes de chômage ont été plus élevés chez les jeunes que chez les adultes chaque année depuis 1982. Cette différence peut s'expliquer en partie par le fait que les jeunes chômeurs étaient plus susceptibles que les adultes du groupe d'âge principal de se trouver un emploi plus rapidement. Les jeunes étaient aussi plus susceptibles de quitter la population active, la plupart du temps pour retourner aux études à temps plein.
Même lorsque l'on exclut les sorties du chômage qui surviennent à la suite d'un départ de la population active, les taux de sortie avant trois mois des nouveaux épisodes de chômage sont plus élevés chez les jeunes que chez les adultes. Ainsi, en 2012, 67,6 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans qui étaient devenus chômeurs et qui n'avaient pas subséquemment quitté la population active avaient trouvé un emploi en moins de trois mois. Chez les adultes de 25 à 54 ans, cette proportion s'établissait à 58,0 %.
Note aux lecteurs
Le présent article traite des différences entre les jeunes et les adultes relativement aux taux d'entrée en chômage et aux taux de sortie du chômage, qui contribuent à expliquer l'écart entre les taux de chômage des jeunes et des adultes. Les taux d'entrées en chômage nous renseignent sur la fréquence du chômage, tandis que les taux de sorties du chômage nous renseignent sur la durée du chômage. Les données proviennent de l'Enquête sur la population active de 1977 à 2012.
L'étude intitulée « La dynamique du chômage chez les jeunes Canadiens », qui fait partie de la série Aperçus économiques (Numéro au catalogue11-626-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
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