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Étude : Épargne nationale au Canada et aux États-Unis, 1926 à 2011

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Diffusion : 2014-06-26

Le taux d'épargne s'entend du rapport entre l'épargne brute et le revenu brut. Le taux d'épargne national, quant à lui, correspond à la somme de toutes les épargnes dans l'économie. Une nouvelle étude a permis d'analyser les données sur le taux d'épargne au Canada et aux États-Unis de 1926 à 2011 et de dégager des similitudes et des différences.

L'étude montre que les taux d'épargne nationaux ont considérablement diminué dans les deux pays durant la Crise de 1929 pour remonter fortement par la suite, jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale.

Après la guerre, de 1950 à 1971, le taux d'épargne national brut au Canada s'est établi en moyenne à 25 % environ, soit un taux supérieur au taux moyen de 22 % observé aux États-Unis pendant la même période. Le taux d'épargne canadien a diminué durant les années 1970 et 1980, puis s'est stabilisé autour d'une moyenne de 22 % entre 1990 et 2011, un taux ne différant pas significativement de celui enregistré aux États-Unis.

Graphique 1  Graphique 1: Taux d'épargne nationaux bruts, Canada et États-Unis, 1926 à 2011 - Description et tableau de données
Taux d'épargne nationaux bruts, Canada et États-Unis, 1926 à 2011

Graphique 1: Taux d'épargne nationaux bruts, Canada et États-Unis, 1926 à 2011 - Description et tableau de données

Graphique 2  Graphique 2: Composition du taux d'épargne national brut, Canada, 1926 à 2011 - Description et tableau de données
Composition du taux d'épargne national brut, Canada, 1926 à 2011

Graphique 2: Composition du taux d'épargne national brut, Canada, 1926 à 2011 - Description et tableau de données

Graphique 3  Graphique 3: Composition du taux d'épargne national brut, États-Unis, 1926 à 2011 - Description et tableau de données
Composition du taux d'épargne national brut, États-Unis, 1926 à 2011

Graphique 3: Composition du taux d'épargne national brut, États-Unis, 1926 à 2011 - Description et tableau de données

Différences sectorielles

L'étude révèle également que les taux d'épargne des différentes composantes du taux d'épargne national, notamment ceux des secteurs des ménages, des sociétés et des administrations publiques, ont été moins stables que le taux d'épargne national, tant au Canada qu'aux États-Unis. Les taux d'épargne dans les différents secteurs fluctuent souvent dans des directions opposées, ce qui confère une certaine stabilité au taux d'épargne national dans son ensemble. Par exemple, les taux d'épargne des ménages et des sociétés ont évolué dans des directions opposées entre 1950 et 2011. Les variations dans l'épargne des ménages et des sociétés ont aussi été contrebalancées par les variations observées dans le secteur des administrations publiques au cours de la même période.

Les taux d'épargne des ménages ont évolué différemment au Canada et aux États-Unis. Dans aucun des deux pays, le taux d'épargne des ménages n'est un bon indicateur du taux d'épargne national. Après la guerre, le taux d'épargne des ménages au Canada a augmenté tout au long des années 1970, il a atteint un sommet au début des années 1980, puis s'est replié pendant les années 1990 avant de remonter légèrement durant la deuxième moitié des années 2000. Aux États-Unis, le taux d'épargne des ménages a connu une légère hausse entre les années 1950 et les années 1970 pour amorcer ensuite un long déclin jusqu'à la fin des années 2000.

Au Canada, les variations dans l'épargne des ménages ont été partiellement contrebalancées par celles notées dans l'épargne des administrations publiques et des sociétés. Ainsi, le mouvement à la baisse des taux d'épargne des ménages pendant les années 1990 est allé de pair avec une diminution des déficits des administrations publiques. Les corrélations négatives observées entre les ménages et les administrations publiques d'un cycle économique à l'autre tiennent aussi pour les États-Unis. Cependant, durant la longue période de repli des taux d'épargne des ménages aux États-Unis, cette baisse de l'épargne des ménages a été compensée par des hausses de l'épargne des non-résidents (emprunt à l'étranger) et de l'épargne des sociétés.

Le taux d'épargne des sociétés et ceux des ménages et des administrations publiques vont en sens opposé

Au cours de la période allant de 1970 à 2008, l'épargne des sociétés a suivi une tendance à la hausse, alors que la contribution des ménages et des administrations publiques à l'épargne nationale a diminué. Au Canada, l'épargne des sociétés a contribué à l'épargne nationale pendant les années 2000, étant à l'origine de plus de 14 points de pourcentage, comparativement à une moyenne de 11 points de pourcentage pendant les années 1990. Aux États-Unis, la part de l'épargne attribuable au secteur des sociétés a également augmenté au fil du temps.

L'épargne des non-résidents joue aussi un rôle

Les non-résidents ont eu une contribution généralement positive à l'épargne au Canada entre 1950 et 2011. L'épargne des non-résidents est positive lorsqu'un pays emprunte à l'étranger — c'est-à-dire lorsque le solde du compte courant affiche un déficit et lorsque les bénéfices nets réinvestis d'investissement étranger sont positifs.

Cependant, le Canada est devenu prêteur pour le reste du monde durant les années 2000. Cette position de prêteur a coïncidé avec un sommet sans précédent du taux d'épargne des sociétés. Par contre, aux États-Unis, le taux d'épargne des non-résidents a commencé à augmenter au début des années 1970, au moment où le pays passait d'une position de prêteur à l'étranger à celle d'emprunteur de l'étranger. La contribution des non-résidents à l'épargne nationale aux États-Unis a crû constamment jusqu'à la fin de la période.

  Note aux lecteurs

Dans la présente étude, le taux d'épargne national correspond à la somme de l'épargne brute de quatre secteurs institutionnels : le secteur des ménages, le secteur des sociétés, le secteur des administrations publiques et le secteur des non-résidents. Le taux d'épargne correspond à l'épargne nationale divisée par le revenu national brut (RNB), mesure antérieurement désignée par le terme « produit national brut ».

Le taux d'épargne sectoriel correspond à l'épargne brute du secteur divisée par le RNB total. Selon cette méthode, la somme des taux d'épargne bruts des secteurs est égale au taux agrégé d'épargne national, et le taux d'épargne brut de chaque secteur est égal à la contribution du secteur au taux d'épargne national brut.

Il importe de noter, toutefois, que le taux d'épargne brut des ménages utilisé dans la présente étude diffère du taux d'épargne net des ménages utilisé plus couramment. Ce dernier correspond à l'épargne nette du secteur des ménages divisée par le revenu disponible des ménages. Empiriquement, le taux d'épargne net des ménages et la mesure du taux d'épargne brut des ménages employée dans le présent article suivent des tendances semblables au fil du temps, mais à des niveaux différents.

Le document de recherche « L'épargne nationale au Canada et aux États-Unis de 1926 à 2011 », qui fait partie de la Série de documents de recherche sur l'analyse économique (Numéro au catalogue11F0027M), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

Des études similaires sont également accessibles à partir du module Mise à jour sur l'analyse économique de notre site Web.

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Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec John Baldwin au 613-951-8588 (john.baldwin@statcan.gc.ca), Division de l'analyse économique.

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