Étude : Agriculture et faune — Une relation d'interdépendance, 2011
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Diffusion : 2015-03-30
Selon les données du Recensement de l'agriculture, les habitats fauniques représentaient près du tiers (30,2 %) de l'ensemble des terres agricoles au Canada en 2011, ou 19,6 millions d'hectares. L'habitat faunique comprend toute terre qui peut servir d'abri, de lieu de reproduction ou de source de nourriture pour la faune.
Les terres agricoles constituent un habitat important pour de nombreuses espèces sauvages, les terres naturelles pour le pâturage, les terres boisées et les terres humides présentant la plus grande valeur à titre d'habitat. Les trois quarts des habitats fauniques déclarés par les agriculteurs canadiens correspondaient à des terres naturelles pour le pâturage (75,0 %), le reste étant des terres boisées et des terres humides (25,0 %).
Graphique 1
Utilisation des terres agricoles, Canada, 2006 et 2011
Deux exploitations agricoles sur cinq (40,3 %) ont déclaré des terres naturelles pour le pâturage en 2011. Les exploitations d'élevage de bovins de boucherie comptaient la plus forte proportion de fermes ayant déclaré des terres naturelles pour le pâturage (70,6 %).
La moitié des exploitations agricoles (49,9 %) ont déclaré des terres boisées et des terres humides en 2011. Les fermes laitières sont celles qui ont le plus souvent déclaré des terres boisées et des terres humides (69,7 %).
La faune rend un grand nombre de services écosystémiques à l'industrie agricole canadienne, dont la pollinisation. Au Canada, la superficie totale des cultures où la présence de pollinisateurs a eu des effets bénéfiques s'est élevée à 9,8 millions d'hectares, ce qui représentait 27,8 % de la superficie totale des terres en culture et 35,9 % de toutes les exploitations agricoles en 2011.
Les habitats fauniques situés près des superficies en culture peuvent améliorer la pollinisation par la présence des pollinisateurs sauvages et, par conséquent, améliorer les rendements. Au Canada, on retrouve un habitat faunique dans 65 % des exploitations agricoles qui tirent avantage des pollinisateurs.
Plusieurs pratiques agricoles sont mutuellement avantageuses pour les exploitations agricoles et pour la faune. Le pâturage par rotation, qui a été déclaré par 49,4 % des exploitations d'élevage de bovins ayant des terres pour le pâturage en 2011, en baisse par rapport à 54,4 % en 2006, en est un exemple. L'utilisation de brise-vent et de coupe-vent a été signalée par 29,7 % des exploitations agricoles en 2011, comparativement à 36,9 % en 2006. Les zones tampons le long des cours d'eau ont été utilisées par 20,7 % des exploitations agricoles en 2011, ce qui représente une légère hausse par rapport à 19,6 % en 2006. Par ailleurs, les pratiques de travail du sol qui retiennent à la surface la plupart des résidus de récolte ont été utilisées sur 81,0 % des terres travaillées en 2011, comparativement à 72,0 % en 2006.
Dans l'ensemble, une baisse de 4,8 % des terres naturelles pour le pâturage et une diminution de 8,8 % des terres boisées et des terres humides sur les terres agricoles ont été observées entre 2006 et 2011.
Note aux lecteurs
Cette étude s'appuie sur des données du Recensement de l'agriculture de 2011 pour examiner les habitats fauniques qui se trouvent sur les terres agricoles, les avantages de ces milieux pour l'agriculture et les pratiques agricoles mutuellement avantageuses.
L'habitat faunique renvoie à deux catégories d'utilisation des terres agricoles selon le Recensement de l'agriculture, celle des terres boisées et des terres humides et celle des terres naturelles pour le pâturage. La catégorie des terres boisées et des terres humides étant une variable combinée, il n'est pas possible de déterminer les contributions relatives des deux composantes.
L'article « Agriculture et faune — Une relation d'interdépendance », qui figure dans la publication EnviroStats, vol. 9, no 2 (Numéro au catalogue16-002-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
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