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Quantité totale de déchets
En 2006, chaque Canadien a produit plus de 1000 kilogrammes de déchets, ce qui représente une hausse de 8 % par rapport à 2004. De ces déchets, 835 kilos étaient destinés à l'enfouissement ou à l'incinération, et 237 kilos ont été réacheminés. Au total, l'industrie de la gestion des déchets a pris en charge plus de 35 millions de tonnes de déchets, dont 27 millions ont été enfouis ou incinérés; près de 8 millions de tonnes ont été réacheminées ou traitées dans des installations de récupération de matières ou dans le cadre de programmes centralisés de compostage.
Toujours en 2006, environ 22 millions de tonnes de déchets provenaient de sources non résidentielles, les 13 millions de tonnes restantes provenant de sources résidentielles.
Plusieurs facteurs expliquent la hausse de la production de déchets. La croissance démographique, l'augmentation de l'activité économique et la hausse des revenus, entre autres, peuvent contribuer au phénomène. Dans une économie active, les entreprises et les ménages achèteront davantage de biens et de services. L'emballage des biens doit être éliminé ou recyclé, et les biens eux-mêmes doivent parfois être éliminés ou recyclés une fois qu'ils ont été utilisés. On a enregistré une progression de 6 % du PIB à l'échelle nationale entre 2004 et 2006 1 .
Élimination
Un peu plus de 27 millions de tonnes de déchets produits par les Canadiens ont été enfouis ou incinérés en 2006, soit une hausse de 8 % par rapport à 2004. Entre 2002 et 2004, la hausse n'avait été que de 5 %.
Il y a eu une augmentation de la quantité de déchets destinés à l'élimination dans toutes les provinces, sauf l'Île-du-Prince-Édouard, où l'on a au contraire enregistré une diminution de 13 % par rapport à 2004. C'est la première diminution du genre à avoir été observée entre 2002 et 2006. Précisons aussi que la hausse a été de moins de 2 % en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador.
Environ le tiers des déchets destinés à l'élimination proviennent de sources résidentielles et les deux autres tiers, de sources non résidentielles. Ces proportions sont essentiellement les mêmes qu'en 2004. La plus grande partie de l'augmentation de la quantité de déchets destinés à l'élimination entre 2004 et 2006 est attribuable à des sources non résidentielles. Ainsi, la quantité de déchets résidentiels a augmenté de 3 % au cours de cette période pour se chiffrer à 9,2 millions de tonnes, comparativement à une hausse de 11 % des déchets non résidentiels, qui ont totalisé 18,0 millions de tonnes.
Au total, la hausse de 8 % s'est traduite par 2 millions de tonnes additionnelles de déchets destinés à l'élimination au Canada en 2006 par rapport aux estimations relatives à 2004. Près de 37 % de cette hausse est imputable à la province de l'Alberta, 31 % à l'Ontario et 18 % au Québec.
Taux d'élimination
La mesure de la quantité de déchets éliminés par habitant permet d'examiner les changements reliés à l'élimination des déchets tout en tenant compte des effets associés à la population. Dans certains cas, l'augmentation de la quantité de déchets destinés à l'élimination pourrait être attribuable, non pas forcément à la production de plus de déchets, mais plutôt à la croissance démographique.
En moyenne, chaque Canadien a produit 835 kilogrammes de déchets destinés à l'élimination en 2006. C'est encore en Nouvelle-Écosse que la quantité de déchets destinés à l'élimination par habitant a été la plus basse (430 kilogrammes); cette province est suivie du Nouveau-Brunswick (601 kilogrammes) et de la Colombie-Britannique (675 kilogrammes). À l'opposé, le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta et les Territoires du Nord-Ouest dépassaient la moyenne nationale à ce chapitre.
En moyenne, il y a eu une augmentation de 6 % de la quantité de déchets éliminés par habitant. À l'échelon des provinces, la hausse a été particulièrement marquée en Alberta, s'élevant à 18 %; venait ensuite le Manitoba avec une hausse de 10 %.
Alberta
Le Recensement de 2006 a révélé que la population de l'Alberta a augmenté de plus de 10 % par rapport au Recensement de 2001 2 . Depuis la plus récente Enquête sur l'industrie de la gestion des déchets, en 2004, les données estimatives indiquent que la population de la province a augmenté de 5 % 3 . L'Alberta se classe au premier rang des provinces et des territoires à ce chapitre. Durant la même période, la population du Canada dans son ensemble a augmenté de 2 %.
Au total, les déchets éliminés en Alberta ont totalisé 3,8 millions de tonnes en 2006, soit une hausse de 24 %. L'augmentation a été de 33 % pour les déchets non résidentiels éliminés mais de 3 % seulement pour les déchets résidentiels éliminés. La moyenne nationale en ce qui touche l'augmentation des déchets non résidentiels éliminés s'établit à 11 %.
En 2006, c'est également en Alberta que l'on a enregistré la plus forte quantité de déchets éliminés par habitant, cette quantité étant de plus d'une tonne. Si l'on fait exception des Territoires du Nord-Ouest, c'est le Québec qui arrive deuxième, la quantité de déchets éliminés par habitant y étant de près de 250 kilogrammes moins élevée qu'en Alberta.
Sources des déchets destinés à l'élimination
Habituellement, les déchets de sources non résidentielles constituent la plus grande partie des déchets destinés à l'élimination. Il en a été ainsi en 2006, les déchets non résidentiels constituant 66 % des déchets destinés à l'élimination, contre 34 % pour les déchets de sources résidentielles.
La proportion la plus élevée de déchets de sources non résidentielles destinées à l'élimination – 75 % – a été observée en Alberta, suivie de près par le Yukon, avec 74 %. Le Québec suivait avec 68 %. C'est à Terre-Neuve-et-Labrador que cette proportion était la plus basse (44 %).
La quantité de déchets destinés à l'élimination s'est établie, par habitant, à 283 kilogrammes pour les déchets résidentiels et à 552 kilogrammes pour les déchets non résidentiels (tableau explicatif 1). C'est en Nouvelle-Écosse que la quantité de déchets résidentiels par habitant était la plus basse (181 kilogrammes), la Colombie-Britannique et le Yukon se situant également sous la moyenne (222 et 214 kilogrammes, respectivement). L'Alberta se situe assez près de la moyenne canadienne en ce qui touche les déchets résidentiels, mais la quantité de déchets non résidentiels par habitant y est de loin plus élevée que dans l'ensemble des autres provinces et des territoires, s'élevant à 844 kilogrammes. Au deuxième rang se situe les Territoires du Nord-Ouest avec 665 kilogrammes suivi de près par le Québec avec 604 kilogrammes. On estime que l'augmentation des déchets destinés à l'élimination en Alberta est attribuable à des sources industrielles, commerciales et institutionnelles, sans oublier les activités de construction et de rénovation.
Porportion de déchet résidentiel | Proportion de déchet non-résidentiel | Sources résidentielles par personne | Sources non-résidentielles par personne | |
---|---|---|---|---|
pourcentage | kilogrammes | |||
Terre-Neuve-et-Labrador | 56 | 44 | 446 | 353 |
Île-du-Prince-Édouard | x | x | x | x |
Nouvelle-Écosse | 42 | 58 | 181 | 248 |
Nouveau-Brunswick | 48 | 52 | 289 | 312 |
Québec | 32 | 68 | 285 | 604 |
Ontario | 35 | 65 | 292 | 530 |
Manitoba | 44 | 56 | 386 | 483 |
Saskatchewan | 36 | 64 | 300 | 544 |
Alberta | 25 | 75 | 289 | 844 |
Colombie-Britannique | 33 | 67 | 222 | 454 |
Territoire du Yukon | 26 | 74 | 214 | 595 |
Territoires du Nord-Ouest | 34 | 66 | 347 | 665 |
Nunavut | x | x | x | x |
Canada | 34 | 66 | 283 | 552 |
Réacheminement
La quantité de matières traitées à des fins de recyclage a augmenté de 9 %, dépassant légèrement les 7,7 millions de tonnes en 2006. Il y a eu une augmentation pour la plupart des matières, mais la plus forte hausse (32 %) a trait aux matières organiques, comme les déchets alimentaires et les déchets de feuilles et de jardin. La deuxième plus forte hausse, à 21 %, a été enregistrée pour les matières plastiques préparées en vue du recyclage.
Les fibres cellulosiques constituent encore la plus grande partie (44 %) des matières réacheminées. La fraction représentée par les matières organiques est toutefois passée de 21 % en 2004 à 26 % en 2006.
Le taux de réacheminement des matières entre 2004 et 2006 est demeuré constant, s'élevant à 22 %. Plusieurs provinces ont réacheminé plus de 25 % de leurs déchets. C'est en Nouvelle-Écosse que ce taux est le plus élevé (41 %); viennent ensuite l'Île-du-Prince-Édouard (38 %) et le Nouveau-Brunswick (36 %). Cette dernière province est celle où l'on a observé la plus forte variation du taux de réacheminement, qui a progressé de 12 points de pourcentage par rapport à 2004 pour atteindre 36 % en 2006. Le taux de réacheminement en Colombie-Britannique (32 %) et au Québec (27 %) a également été supérieur à la moyenne nationale. Pour leur part, Terre-Neuve-et-Labrador, l'Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta ont enregistré un taux de réacheminement inférieur à 20 %.
Caractéristiques financières de l'industriede la gestion des déchets
Secteur des administrations locales
Revenus d'exploitation
Les revenus d'exploitation tirés par les administrations locales de la prestation de services de gestion de déchets ont dépassé légèrement 1,0 milliard de dollars en 2006, ce qui représente une hausse de près de 16 %. Plusieurs provinces ont enregistré une plus forte augmentation de ces revenus. C'est notamment le cas du Nouveau-Brunswick et du Québec, où les revenus d'exploitation ont augmenté d'un peu plus de 20 % entre 2004 et 2006, ainsi que de l'Alberta, où ils ont augmenté de 35 %, atteignant 174 millions de dollars. Par contre, les revenus d'exploitation ont légèrement diminué en Saskatchewan et au Manitoba durant cette période, se chiffrant à 15 millions et à 26 millions de dollars, respectivement.
Dépenses de fonctionnement
Les dépenses courantes des administrations locales sont passées de 1,8 milliard à 2,0 milliards de dollars de 2004 à 2006. La collecte et le transport des déchets ont encore constitué la partie la plus importante de ces dépenses en 2006, dépassant les 900 millions de dollars. Venaient ensuite les dépenses d'exploitation des installations d'élimination des déchets (419 millions de dollars), puis les frais de déversement (194 millions). Les dépenses courantes associées à l'exploitation d'installations de recyclage ont augmenté de 47 % entre 2004 et 2006 pour atteindre 171 millions de dollars.
Les dépenses en immobilisations ont été de 312 millions de dollars en 2006, soit une baisse de 16 % par rapport à 2004.
Au niveau des provinces, il est utile d'examiner les dépenses par habitant au titre des activités de gestion des déchets ainsi que la quantité de déchets réacheminés par habitant. Ce sont la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswicx qui ont dépensé le plus (près de 30 $ par personne) pour l'exploitation d'installations d'élimination des déchets (graphique 1), l'Ontario arrivant pour sa part en tête en ce qui concerne les dépenses associées aux installations de recyclage (9 $ par habitant). Enfin, c'est la Nouvelle-Écosse qui a engagé les plus importantes dépenses par habitant pour l'exploitation d'installations de compostage (8 $).


L'examen des dépenses de gestion des déchets par habitant et de la quantité de déchets réacheminés par habitant montre que les provinces qui ont engagé les dépenses par habitant les plus élevées ont généralement été en mesure de réacheminer une plus grande quantité de déchets par habitant (graphique 2).
Le Québec, la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Alberta et l'Ontario ont dépensé au total plus de 55 $ par personne pour la gestion des déchets. La quantité de déchets réacheminés par personne au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, au Québec et en Colombie-Britannique a été supérieure à la moyenne nationale de 237 kilogrammes.
Le Manitoba, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador ont dépensé au plus 40 $ par personne pour l'élimination des déchets, et la quantité de déchets réacheminés par habitant dans ces provinces a été inférieure d'au moins 100 kilogrammes à la moyenne nationale de 237 kilogrammes.
Secteur des entreprises
Revenus d'exploitation
Les revenus du secteur des entreprises ont augmenté de 17 % entre 2004 et 2006 pour atteindre 5,1 milliards de dollars. Les provinces où les revenus d'exploitation des entreprises de gestion des déchets ont connu la hausse la plus forte entre 2004 et 2006 sont la Colombie-Britannique (23 %), le Québec (21 %), l'Alberta (20 %) et la Nouvelle-Écosse (20 %). Terre-Neuve-et-Labrador est la seule province où il y a eu une baisse des revenus des entreprises de cette industrie.
Dépenses d'exploitation
Les dépenses d'exploitation brutes des entreprises de gestion des déchets ont atteint 4,3 milliards de dollars en 2006, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2004. Pendant cette même période, les dépenses en immobilisations ont diminué de 1 % pour s'établir à 300 millions de dollars.
Dans la plupart des provinces, il y a eu une hausse des dépenses d'exploitation des provinces entre 2004 et 2006. Les entreprises de plusieurs provinces ont enregistré des hausses de dépenses d'exploitation supérieures à la moyenne nationale (12 %) au cours de cette période. Ce fut ainsi le cas des entreprises de la Nouvelle-Écosse (22 %), de la Colombie-Britannique (21 %) et de l'Alberta (19 %).
Les dépenses d'exploitation des entreprises sont demeurées stables en Saskatchewan, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick, et elles ont connu une légère hausse (10 %) à l'Île-du-Prince-Édouard et en Ontario. Terre-Neuve-et-Labrador a été la seule province où l'on a constaté une baisse marquée (21 %) des dépenses d'exploitation des entreprises au cours de la période en question.
Emploi, secteur des administrations locales et secteur des entreprises
Le nombre de travailleurs dans l'industrie de la gestion des déchets en 2006 s'élevait à 31 017, secteurs des administrations locales et des entreprises confondus, soit une diminution de 3 % par rapport à 2004. Environ les trois quarts des employés de l'industrie de la gestion des déchets appartenaient au secteur des entreprises. L'emploi dans le secteur des entreprises a diminué de 5 % dans cette industrie à l'échelle du pays entre 2004 et 2006; au cours de la même période, l'emploi dans le secteur des administrations publiques pour la même industrie a augmenté de 5 %.
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