Système de gestion des relations avec les clients - Sommaire d'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée

Introduction

Le Système de gestion des relations avec les clients (SGRC) améliorera le niveau de service offert à la clientèle de Statistique Canada en simplifiant les méthodes d’exécution des commandes de produits et services des clients et en répondant aux demandes de renseignements de ces derniers. Le SGRC servira aussi de dépôt central d’information stratégique sur les activités commerciales de Statistique Canada et assurera la sécurité des noms des clients et des données sur les personnes ressources en centralisant l’information.

Objectifs

Le Système de gestion des relations avec les clients a fait l’objet d’une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée afin de déterminer s’il présentait des problèmes touchant la protection des renseignements personnels, la confidentialité et la sécurité et, le cas échéant, de formuler des recommandations permettant d’atténuer ou de régler de tels problèmes.

Description

Avant l’élaboration de ce système, de nombreuses divisions de Statistique Canada assumaient individuellement la responsabilité des opérations avec les clients et chacune tenait à jour des bases de données contenant des renseignements relatifs à la clientèle. Si certains systèmes remplissaient une fonction centrale pour l’exécution des commandes des clients, il n’y avait pas d’intégration réelle des renseignements sur la clientèle à un environnement sécurisé permettant de partager l’information sur les activités dans tout l’organisme.

L’élaboration du Système de gestion des relations avec les clients permettra à Statistique Canada d’assurer une gestion centralisée des relations avec la clientèle.

En tenant à jour un dépôt central de renseignements sur la clientèle, nous renforcerons la sécurité de l’information en offrant une approche plus sûre et intégrée de l’accès à ces renseignements et de leur utilisation. De plus, la stratégie de mise en œuvre a permis l’instauration de mesures techniques visant à protéger les renseignements personnels conformément à l’ensemble des normes de sécurité technologique du gouvernement du Canada.

Conclusion

L’évaluation du Système de gestion des relations avec les clients (SGRC) n’a pas permis de déceler de risques relatifs à la vie privée susceptibles d’échapper aux mesures de protection existantes ou à d’autres mesures spécialement conçues pour la mise en œuvre du système.

Directive sur les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée

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1. Directive sur les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée

1.1 La présente directive entre en vigueur le 6 mars 2012.

2. Application

2.1 La présente directive s'applique à toutes les divisions qui gèrent des programmes statistiques et non statistiques comprenant la collecte, l'utilisation ou la divulgation de renseignements personnels.

3. Contexte juridique

3.1 La Loi sur la protection des renseignements personnels a pour objectif d'assurer la protection des renseignements personnels relevant des institutions fédérales et le droit d'accès des individus aux renseignements personnels qui les concernent.

L'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP), qui vient appuyer la Loi sur la protection des renseignements personnels, est un processus d'évaluation qui permet aux personnes responsables de la collecte, de l'utilisation ou de la divulgation de renseignements personnels d'évaluer les risques au chapitre de la protection de la vie privée, de la confidentialité ou de la sécurité associés à ces activités et d'élaborer des mesures visant à réduire ou à éliminer les risques déterminés.

La Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) du Canada décrit les étapes requises pour la réalisation des EFVP.

4. Définitions

4.1 Les définitions à utiliser pour l'interprétation de la présente directive figurent à l'annexe A.

5. Énoncé de la directive

5.1 Objectif

5.1.1 Statistique Canada mettra au point et appliquera une EFVP générique pour évaluer les risques relatifs à la protection de la vie privée liés à un programme statistique courant.

5.1.2 Statistique Canada réalisera une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée particulière pour toutes les activités de collecte, d'utilisation ou de divulgation de renseignements personnels, nouvelles ou substantiellement remaniées, posant des risques au chapitre de la protection de la vie privée, de la confidentialité ou de la sécurité des données, pour le cas où une EFVP générique ou déjà existante ne tiendrait pas compte de façon appropriée des risques.

5.2 Résultats attendus

5.2.1 Une EFVP générique fournit un mécanisme efficace pour donner suite aux risques courants liés aux programmes statistiques.

5.2.2 En réalisant une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée, pour toutes les activités de collecte, d'utilisation ou de divulgation de renseignements personnels, nouvelles ou substantiellement remaniées, posant des risques au chapitre de la protection de la vie privée, de la confidentialité ou de la sécurité des données, Statistique Canada fait preuve de diligence dans la protection des renseignements personnels et se conforme à la directive du SCT.

5.2.3 Dans les cas où des activités de collecte, d'utilisation ou de divulgation de renseignements personnels substantiellement similaires ont lieu dans le cadre de programmes statistiques, l'évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique Canada s'appliquera, afin d'assurer la conformité à la directive du SCT.

6. Exigences

Directeur, Division de la gestion de l'information (DGI)

Le directeur, Division de la gestion de l'information (DGI), détient les pouvoirs délégués pour assurer la conformité à la Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée du Conseil du Trésor. Il est chargé de s'assurer que les spécialistes de la protection de la vie privée de la Division :

6.1.1 Fournissent des conseils et de l'aide aux secteurs de programme concernant les exigences de la Directive sur l'EFVP du SCT, les lignes directrices sur l'EFVP et les dispositions législatives connexes.

6.1.2 Fournissent une copie des EFVP au SCT ou au Commissariat à la protection de la vie privée (CPVP) du Canada, par suite de leur approbation par le statisticien en chef.

6.1.3 Affichent dans le site Web de Statistique Canada un sommaire de chaque EFVP approuvée.

6.1.4 Aident les autres divisions à passer en revue et à mettre à jour les EFVP qui ont été réalisées précédemment, au besoin.

6.1.5 Élaborent des fichiers de renseignements personnels (FRP), les enregistrent auprès du Secrétariat du Conseil du Trésor et les incluent dans le chapitre d'Info Source concernant Statistique Canada si l'EFPV concerne des renseignements personnels qui ne sont pas liés à un FRP courant.

6.2 Cadres supérieurs (directeurs et niveaux plus élevés)

En dirigeant les gestionnaires d'une division, le directeur doit :

6.2.1 Passer en revue toutes les activités de collecte, d'utilisation et de divulgation de renseignements personnels, nouvelles ou substantiellement remaniées, afin de déterminer si le programme ou le système proposé est conforme à une EFVP générique ou existante;

6.2.2 Élaborer, à une étape précoce du processus de planification, une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée particulière, avec le soutien des spécialistes de la protection de la vie privée de la Division de la gestion de l'information, dans les cas où une EFVP générique ne tient pas compte de tous les risques au chapitre de la protection de la vie privée, de la confidentialité et de la sécurité;

6.2.3 Informer les agents de la protection de la vie privée de la Division de la gestion de l'information de tout nouveau programme ou activité (ou du remaniement substantiel d'un programme ou d'une activité existante), dans le cadre duquel des renseignements personnels sont recueillis ou utilisés. Ils seront ainsi avisés de la nécessité possible d'une nouvelle EFVP ou d'un nouveau FRP (fichier de renseignements personnels), ou d'une mise à jour de l'un des deux.

Nota : Les détails opérationnels liés aux évaluations des facteurs relatifs à la vie privée sont fournis à l'annexe B.

6.3 Directeur général, Direction de l'informatique

Le directeur général, Direction de l'informatique, est responsable de s'assurer que les employés :

6.3.1. Aident à la tenue d'une évaluation de la menace et des risques pour les TI d'une EFVP particulière, au besoin, et fournissent des conseils sur les mesures d'atténuation liées à la sécurité des TI.

6.4 Statisticiens en chef adjoints

En tant que conseillers du statisticien en chef, les statisticiens en chef adjoints :

6.4.1 Recommandent l'approbation, par le statisticien en chef, des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée particulières réalisées dans leurs secteurs respectifs.

6.5 Statisticien en chef

Le statisticien en chef :

6.5.1 Approuve l'évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique Canada, y compris les modifications qui y sont apportées, et toutes les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée particulières réalisées à Statistique Canada.

6.6 Dirigeant principal de la vérification

En tant qu'agent responsable des fonctions de vérification interne à Statistique Canada, le dirigeant principal de la vérification :

6.6.1 S'assure, périodiquement et de façon continue, de la conformité à la présente directive au moyen de vérifications de la conformité axées sur les risques.

7. Conséquences

7.1 Les conséquences du non-respect de la présente directive peuvent comprendre des suivis informels et des demandes officieuses de la part du directeur de la Division de la gestion de l'information, ainsi que des vérifications internes ou des instructions officielles de la part des cadres supérieurs de Statistique Canada concernant les correctifs à apporter.

7.2 Les conséquences du non-respect de la Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée du SCT se refléteront dans l'évaluation de Statistique Canada par le SCT, en vertu du programme du Cadre de responsabilisation de gestion.

8. Références

8.1 Lois et règlements pertinents pour la présente directive :

Loi sur la statistique

Loi sur la protection des renseignements personnels

8.2 Instruments stratégiques et publications connexes :

Politique sur la sécurité du gouvernement (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Politique sur la protection de la vie privée (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Directive sur les pratiques relatives à la protection de la vie privée (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Directive sur les demandes de renseignements personnels et de correction (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Directive sur le numéro d'assurance sociale (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Directive sur les rôles et responsabilités en matière de gestion de l'information (Secrétariat du Conseil du Trésor)

Politique sur la protection des renseignements personnels et la confidentialité (Statistique Canada)

Directive sur l'accès à l'information et la protection des renseignements personnels (Statistique Canada)

Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée pour les enquêtes de Statistique Canada (Statistique Canada)

9. Demandes de renseignements

Les demandes de renseignements portant directement sur la présente directive doivent être soumises au directeur, Division de la gestion de l'information.


Annexe A – Définitions

Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) – Processus global qui sert à déterminer les risques que présentent la collecte, l'utilisation ou la divulgation de renseignements personnels au chapitre de la protection de la vie privée, de la confidentialité et de la sécurité. En outre, elle vise à définir les mesures adoptées pour réduire et, si possible, éliminer les risques déterminés. Le processus d'EFVP garantit que l'on détermine, au début de toute initiative nouvelle en matière de programmes ou de prestation de services, les mesures requises pour protéger la vie privée et assurer la confidentialité et la sécurité des renseignements personnels. De plus, une EFVP permet de montrer au public la manière dont on protège la vie privée des particuliers et la manière dont on veille à ce que les renseignements les concernant sont gardés confidentiels et sont protégés contre l'accès non autorisé.

Protection de la vie privée – Droit de se retirer et de ne pas être sujet à une quelconque forme de surveillance et d'intrusion. Lorsqu'ils choisissent d'« envahir » la vie privée d'une personne, les gouvernements ont des obligations relativement à la collecte, à l'utilisation, à la divulgation et à la conservation des renseignements personnels. Le terme protection de la vie privée a trait généralement à des renseignements concernant des particuliers.

Confidentialité – Protection contre la divulgation de renseignements personnels identifiables concernant une personne, une entreprise ou une organisation. La confidentialité suppose une relation de « confiance » entre le fournisseur des renseignements et l'organisation qui les recueille; cette relation s'appuie sur l'assurance que ces renseignements ne seront pas divulgués sans l'autorisation de la personne ou sans l'autorité législative appropriée.

Sécurité – Dispositions fondées sur l'évaluation de la menace et des risques qu'utilisent les organisations pour empêcher l'obtention ou la divulgation inappropriée de renseignements confidentiels. Les mesures de sécurité protègent aussi l'intégrité, la disponibilité et la valeur des fonds de renseignements. La sécurité englobe les protections matérielles, comme l'accès restreint aux zones où les renseignements sont entreposés et utilisés et les autorisations de sécurité des employés, ainsi que les protections technologiques utilisées pour empêcher l'accès électronique non autorisé.

Renseignements personnels – En vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels fédérale (article 3), renseignements, quel que soit leur forme ou leur support, concernant une personne identifiable, notamment les renseignements relatifs à son âge, à sa date de naissance, à son état matrimonial, à son niveau de scolarité, à son dossier médical, à son adresse ou à tout numéro, symbole ou particularité qui lui est propre.

Fichier de renseignements personnels – Description de renseignements personnels classés et marqués de façon à pouvoir être retrouvés par référence au nom d'un particulier ou à un numéro, symbole et autre particularité qui lui est propre. Les renseignements personnels décrits dans le fichier de renseignements personnels sont sous la garde d'une institution gouvernementale.

Annexe B – Procédures à suivre pour une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée

Une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) est un processus d'évaluation qui permet aux responsables de la collecte, de l'utilisation et de la divulgation de renseignements personnels d'évaluer les risques au chapitre de la protection de la vie privée, de la confidentialité et de la sécurité qui pourraient se poser et d'élaborer des mesures d'atténuation visant à éliminer ou à réduire les risques déterminés.

La Directive sur l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) du Conseil du Trésor exige que tous les ministères fédéraux qui entreprennent de mettre au point des programmes nouveaux ou substantiellement remaniés pour la collecte, l'utilisation ou la divulgation de renseignements personnels procèdent à une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée pour cette activité.

En raison de la similarité des procédures d'une enquête à l'autre, l'Évaluation générique des facteurs à la vie privée pour les enquêtes de Statistique Canada englobe la majeure partie des enquêtes de Statistique Canada auprès des ménages et des entreprises, ainsi que la réception et l'utilisation de données administratives à des fins statistiques. L'EFVP générique décrit en détail comment Statistique Canada applique les dix principes de la protection de la vie privée et comprend une évaluation de la menace et des risques qui est axée sur les principales méthodes de collecte de données de l'agence.

Toutefois, dans le cas des enquêtes pour lesquelles on ne peut procéder à une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) générique en raison de risques relatifs à la vie privée accrus ou particuliers au chapitre de la protection de la vie privée, une EFVP spécifique doit être préparée. Celle-ci ne doit porter que sur les risques non compris dans l'EFVP générique.

Aux termes de la directive du Conseil du Trésor sur l'EFVP, la collecte, l'utilisation et la divulgation de renseignements personnels dans le contexte de programmes et de services administratifs nouveaux ou ayant fait l'objet de modifications, par exemple, en matière de ressources humaines et de commercialisation, peuvent nécessiter une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée.

Les procédures qui suivent doivent être appliquées par les gestionnaires de programmes statistiques et non statistiques.

Étape 1. Détermination de la nécessité d'une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée

Un secteur de programme peut communiquer avec un spécialiste de la protection de la vie privée de la Division de la gestion de l'information pour discuter du programme, des services ou de l'enquête. Si on juge que l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée pour les enquêtes de Statistique Canada tient compte de tous les risques connus au chapitre de la protection de la vie privée, aucune autre mesure n'est requise. Il se peut aussi qu'une EFVP particulière existante tienne compte de tous les risques connus.

Étape 2. Quand une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée est nécessaire

À partir du modèle d'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée de base du Conseil du Trésor, le gestionnaire de programme doit élaborer une première ébauche d'EFVP. Cette ébauche sera passée en revue par un spécialiste de la protection de la vie privée de la Division de la gestion de l'information. Il y aura probablement plusieurs échanges au cours de la période d'élaboration de l'EFVP.

Étape 3. Quand une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée est terminée

En vertu de la directive du Conseil du Trésor, le responsable d'une institution fédérale doit approuver l'EFVP finale. Par conséquent, les divisions sont chargées de rédiger la note de service de leur statisticien en chef adjoint au statisticien en chef demandant l'approbation de l'EFVP.

Selon la nature du programme visé par l'EFVP, le statisticien en chef peut donner lui-même son approbation ou décider qu'un examen et une approbation par le Comité des politiques sont requis.

Étape 4. Quand une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée est approuvée

La Division de la gestion de l'information prendra les dispositions suivantes :

  • envoi des copies de l'EFVP approuvée au Conseil du Trésor et au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada;
  • préparation d'un sommaire de l'EFVP et affichage dans le site Web de Statistique Canada.

Partie 2 : Identification et catégorisation des secteurs de risque

Le tableau qui suit constitue une grille d'évaluation globale élaborée par le Secrétariat du Conseil du Trésor et qui peut être utilisée dans le cadre d'une EFVP. Il permet d'évaluer les risques globaux relatifs à la protection de la vie privée dans les programmes statistiques de Statistique Canada en fonction d'une série de secteurs de risque normalisés. L'échelle de risque chiffrée est présentée en ordre croissant : le niveau 1 représente le niveau de risque le plus bas pour le secteur et le niveau 4 représente le niveau de risque le plus élevé.

Comme la présente EFVP générique couvre, par définition, un large éventail de programmes statistiques, les risques sélectionnés dans cette partie sont ceux qui présentent le niveau de risque le plus élevé parmi tous les programmes statistiques. La plupart des programmes présentent, dans les faits, un niveau de risque inférieur.

Le niveau de risque applicable pour chaque secteur de risque figure en caractères GRAS.

a) Type de programme ou d'activité
a) Type de programme ou d'activité Échelle de risque
Programme ou activité qui ne nécessite pas la prise d'une décision concernant une personne identifiable. 1
Administration des programmes, des activités et des services. 2
Conformité/Enquêtes réglementaires et exécution de la réglementation. 3
Enquête criminelle et application de la loi ou sécurité nationale. 4
b) Type de renseignements personnels recueillis et contexte
b) Type de renseignements personnels recueillis et contexte Échelle de risque
Seules les données fournies directement par l'individu – au moment de la collecte – relatives à un programme autorisé et recueillies directement auprès de l'individu ou avec son consentement pour la communication, pour autant que les données ne soient pas de nature délicate dans le contexte. 1
Données personnelles fournies par l'individu avec le consentement d'utiliser des données détenues par une autre source, pour autant que les données ne soient pas de nature délicate après la collecte. 2
Numéro d'assurance sociale, renseignements médicaux et financiers, autres renseignements personnels de nature délicate, ou renseignements personnels dont le contexte est de nature délicate; renseignements personnels sur des mineurs, des personnes légalement incapables ou renseignements mettant en cause un représentant agissant au nom de la personne concernée. 3
Renseignements personnels de nature délicate, dont les profils détaillés, les allégations ou les soupçons et les échantillons de substances corporelles, ou renseignements personnels dont le contexte est de nature particulièrement délicate. 4
c) Participation des partenaires et du secteur privé au programme ou à l'activité
c) Participation des partenaires et du secteur privé au programme ou à l'activité Échelle de risque
Au sein de l'institution (que ce soit pour un seul ou pour plusieurs programmes ou activités au sein d'une même institution). 1
Avec d'autres institutions fédérales. 2
Avec d'autres institutions ou avec une combinaison des gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux. 3
Organisations du secteur privé, organisations internationales ou gouvernements étrangers. 4
d) Durée du programme ou de l'activité
d) Durée du programme ou de l'activité Échelle de risque
Programme ou activité ponctuel. 1
Programme ou activité à court terme (dont la date de fin est fixée). 2
 Programme ou activité à long terme (en cours, continu). 3
e) Personnes visées par le programme
e) Personnes visées par le programme Échelle de risque
Les renseignements personnels utilisés dans le cadre du programme à des fins administratives internes touchent certains employés. 1
Les renseignements personnels utilisés dans le cadre du programme à des fins administratives internes touchent tous les employés. 2
Les renseignements personnels utilisés dans le cadre du programme à des fins administratives externes touchent certains employés. 3
Les renseignements personnels utilisés dans le cadre du programme à des fins administratives externes touchent tous les employés. 4
Les renseignements personnels utilisés dans le cadre du programme ne servent pas à des fins administratives. Les renseignements sont recueillis à des fins statistiques, en vertu de la Loi sur la statistique. s. o.
f) Transmission des renseignements personnels
f) Transmission des renseignements personnels Échelle de risque
Les renseignements personnels sont utilisés au sein d'un système fermé (aucune connexion à Internet, à l'intranet ou à tout autre système); la distribution des documents papier est surveillée. 1
Les renseignements personnels sont utilisés au sein d'un système qui est branché à au moins un autre système. 2
Les renseignements personnels sont transférés à un dispositif portatif (p. ex., clé USB, disquette, ordinateur portatif), transférés sur un support différent ou imprimés. 3
Les renseignements personnels sont transmis à l'aide de technologies sans fil. 4

g) Technologie et vie privée

Est-ce que le programme ou l'activité, nouveau ou ayant subi des modifications importantes, comprend la mise en œuvre d'un nouveau système électronique, logiciel ou programme d'application, dont un collecticiel (ou logiciel de groupe), qui sera mis sur pieds afin de créer, recueillir ou traiter les renseignements personnels dans le but de soutenir le programme ou l'activité?

Oui. Statistique Canada met régulièrement à jour les activités, les opérations et les systèmes liés à ses programmes statistiques. Cependant, ses programmes statistiques suivent les procédures normalisées de l'organisme. Les risques relatifs à la protection de la vie privée des systèmes nouveaux ou ayant subi des modifications importantes sont évalués avant la mise en œuvre de ceux-ci en les comparant à la présente EFVP générique. Une évaluation distincte des TI peut être effectuée et un supplément à l'EFVP générique peut être produit, au besoin, pour tout risque relatif à la protection de la vie privée non couvert par l'EFVP générique.


L'activité ou le programme, nouveau ou ayant subi des modifications importantes, requiert-il que des modifications soient apportées aux systèmes hérités des technologies de l'information (TI)?

Oui. Tel que décrit dans la réponse ci-dessus.


Questions spécifiques aux technologies et à la protection de la vie privée

Indiquer si le programme ou l'activité, nouveau ou ayant subi des modifications importantes, comprend la mise en œuvre d'une ou de plusieurs des technologies suivantes :

  • Méthodes d'identification améliorées (p. ex., technologie biométrique)
  • Recours à la surveillance
  • Recours à des techniques d'analyse automatisée des renseignements personnels, de comparaison des renseignements personnels et de découverte de connaissances

Oui. Tel que décrit dans la réponse ci-dessus.


Une réponse AFFIRMATIVE à l'une ou l'autre des questions ci-dessus indique la présence possible de risques et d'atteinte à la vie privée qui devront être évalués et, si nécessaire, atténués.

h) Risque possible pour l'individu ou l'employé en cas d'atteinte à la vie privée

Il existe un très faible risque que des renseignements personnels soient divulgués sans autorisation appropriée. L'incidence d'une telle divulgation pour l'individu dépend de la nature des renseignements divulgués et pourrait comprendre des dommages financiers, une atteinte à la réputation, l'embarras personnel ainsi que des inconvénients.

i) Risque possible pour l'organisme en cas d'atteinte à la vie privée

Il existe un très faible risque que des renseignements personnels soient divulgués sans autorisation appropriée. L'incidence d'une telle divulgation pour la réputation de Statistique Canada pourrait être très importante et pourrait nuire grandement à la capacité de l'organisme de mener à bien ses programmes statistiques par la suite. Il peut aussi comprendre un risque financier pour l'organisme.

Groupes-conseil

Relations bilatérales avec des ministères fédéraux

Statistique Canada entretient des relations bilatérales étroites avec des organismes et des ministères fédéraux clés, y compris les ministères de l'Industrie, de la Santé, du Développement des ressources humaines, de l'Environnement, de l'Agriculture, du Transport, du Patrimoine, de la Citoyenneté et de l'Immigration, de la Justice ainsi qu'avec l'Office des transports du Canada, de l'Agence des douanes et du revenu et de la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Ces relations bilatérales permettent de cerner les besoins de chaque ministère ou organisme et leurs priorités respectives en matière d'information.

Comités consultatifs professionnels

Dans de grands domaines statistiques, un réseau de comités consultatifs professionnels examine continuellement les produits statistiques de Statistique Canada et aide à établir les priorités et à favoriser la pertinence des programmes.

Comité consultatif sur la statistique ethnoculturelle et de l'immigration

Le mandat du Comité est de donner à Statistique Canada des avis et conseils sur les données, les concepts et les instruments utilisés pour recueillir, analyser, classifier et diffuser les statistiques sur l'immigration, la citoyenneté, la diversité ethnoculturelle, l'inclusion et la religion. En outre, le Comité aidera l'organisme à trouver la façon la plus efficace et la plus rentable de mener ses activités de collecte, d'analyse et de diffusion de données désagrégées sur des groupes de population, en particulier les groupes qui sont les plus susceptibles de faire l'objet de discrimination et d'exclusion. Des renseignements supplémentaires sur le Comité est accessibles dans la section Comité consultatif sur la statistique ethnoculturelle et de l'immigration.

Conseil consultatif sur l'éthique et la modernisation de l'accès aux microdonnées

Le Conseil consultatif sur l’éthique et la modernisation de l'accès aux microdonnées est chargé de fournir à Statistique Canada les directives appropriées en matière d'accès aux données, de protection des renseignements personnels et de gouvernance des données, afin de répondre aux besoins en données de la population canadienne. Des renseignements supplémentaires sur le Conseil et sur ses membres ainsi que les rapports sont accessibles dans la section Conseil consultatif sur l'éthique et la modernisation de l'accès aux microdonnées.

Comité consultatif externe du Centre canadien d'information sur l'énergie

Le Comité consultatif externe (CCE) a pour mandat de contribuer à l'examen continu des produits statistiques du Centre canadien d'information sur l'énergie (CCIE), de favoriser la pertinence du programme et de recommander des priorités au Comité directeur fédéral-provincial-territorial (FPT) à l'échelon des sous-ministres, qui assure la gouvernance du CCIE. Des renseignements supplémentaires sur le comité est accessibles dans la section Comité consultatif externe du Centre canadien d'information sur l'énergie.

Conseil consultatif canadien de la statistique

Le Conseil consultatif canadien de la statistique (CCCS) fournira au statisticien en chef du Canada et au ministre de l'Innovation, science et industrie des conseils impartiaux et indépendants sur des questions relevant de la qualité globale du système national de statistique ce qui permettra à Statistique Canada de demeurer au nombre des meilleurs organismes nationaux de statistique au monde. Des renseignements supplémentaires sur le Conseil et sur ses membres sont accessibles dans la section Conseil consultatif canadien de la statistique.

Conseil consultatif fédéral-provincial-territorial de la politique statistique

Le Conseil consultatif fédéral-provincial-territorial de la politique statistique et ses sous-comités forment un réseau composé de 13 représentants officiels des provinces et des territoires qui, de concert avec Statistique Canada, s'emploient à cerner les besoins en données, à échanger sur les activités statistiques en cours et à coordonner la diffusion des produits de Statistique Canada dans les gouvernements provinciaux et territoriaux voir autres sites Web provinciaux et territoriaux sur la statistique.

Trois initiatives spéciales dans les domaines de la statistique de la santé, de l'éducation et de la justice sont dignes de mention.

Santé :

Les priorités de Statistique Canada sont établies avec l'aide du Conseil d'administration de l'Institut canadien d'information sur la santé. Le Conseil est formé de hauts fonctionnaires des gouvernements fédéral et provinciaux, dont le statisticien en chef, et de représentants du secteur privé.

Éducation :

Le Conseil des statistiques canadiennes de l'éducation est une création commune de Statistique Canada et du Conseil des ministres de l'Éducation (Canada). Le Conseil, formé du statisticien en chef et des sous-ministres provinciaux et territoriaux de l'Éducation, conseille le statisticien en chef sur le Programme de la statistique de l'éducation de Statistique Canada.

Justice :

Le Conseil de l'information juridique, composé des sous-ministres fédéraux et provinciaux responsables des politiques et des programmes en matière de justice ainsi que du statisticien en chef, conseille ce dernier sur le Programme de la statistique juridique du Centre canadien de la statistique juridique de Statistique Canada.

Panel d'experts de l'Enquête sur la population active

Le Panel d'experts de l'Enquête sur la population active est composé d'experts nationaux et internationaux provenant du gouvernement, du milieu universitaire et d'organismes non gouvernementaux qui fournissent une orientation et des conseils indépendants sur l'Enquête sur la population active (EPA), l'un des programmes statistiques les plus importants de Statistique Canada. L'EPA fournit un instantané mensuel du marché du travail canadien et sert à  calculer les taux d'emploi et de chômage à l'échelle nationale, provinciale, territoriale et régionale.

Groupe de travail technique sur la comptabilisation du capital naturel, la comptabilité économique et environnementale et les statistiques connexes

Le Groupe de travail technique sur la comptabilisation du capital naturel, de comptabilité économique et environnementale et de statistiques connexes facilite l’échange des connaissances, tire parti de l’expertise des partenaires, résout des problèmes communs et œuvre à la comparabilité des approches en matière de comptabilisation du capital naturel et de comptabilité économique et environnementale. Des renseignements supplémentaires sur ce groupe de travail sont disponibles dans la section suivante : Groupe de travail technique sur la comptabilisation du capital naturel, la comptabilité économique et environnementale et les statistiques connexes.

Conseil de la statistique de l'état civil du Canada

Le Conseil de la statistique de l'état civil du Canada est un groupe consultatif composé des gestionnaires des divisions et des organismes de statistiques de l'état civil de toutes les administrations provinciales et territoriales et de Statistique Canada. Le Conseil offre un forum pour élaborer des méthodes communes pour recueillir des statistiques sur l'état civil, pour partager de l'information avec des intervenants externes et pour faciliter la résolution de problèmes par le partage de l'expérience, des résultats des recherches et de l'expertise des divers secteurs de compétence. Des renseignements supplémentaires sur le Conseil et sur ses membres sont accessibles dans la section Conseil de la statistique de l'état civil du Canada.

Examens spéciaux de programmes

Outre ces mécanismes de consultation, Statistique Canada procède à des examens spéciaux de programmes (en se servant de groupes de discussion ou de consultations spéciales pendant les remaniements de programmes) pour assurer la pertinence constante de ses produits et mieux comprendre les besoins de ses clients.

Politique concernant les normes (révisée le 14 juillet 2004)

Introduction

Statistique Canada vise à garantir que l'information produite brosse un tableau uniforme et cohérent de l'économie, de la société et de l'environnement du Canada, et que les divers ensembles de données peuvent être analysés ensemble et en combinaison avec des données provenant d'autres sources.

À cette fin, le Bureau poursuit trois objectifs stratégiques, à savoir :

  1. l'utilisation de cadres conceptuels, comme le Système de comptabilité nationale, qui servent de fondement à la consolidation des données statistiques sur certains secteurs ou aspects de la scène canadienne;
  2. la normalisation des noms et des définitions utilisés pour les populations, les unités statistiques, les concepts, les variables et les classifications dans les programmes statistiques;
  3. l'utilisation de méthodes de collecte et de traitement uniformes pour la production de données statistiques dans toutes les enquêtes.

La présente politique porte sur le deuxième de ces objectifs stratégiques. Elle fournit un cadre conceptuel pour l'examen, la documentation, l'autorisation et le suivi de l'utilisation des noms et des définitions normalisés pour les populations, les unités statistiques, les concepts, les variables et les classifications dans les programmes de Statistique Canada. Des normes s'appliquant à chacun des domaines spécialisés seront diffusées de temps à autre aux termes de la présente politique, selon le besoin.

Politique

Statistique Canada vise à utiliser des noms et des définitions uniformes pour les populations, les unités statistiques, les concepts, les variables et les classifications utilisés dans ses programmes statistiques. À cette fin :

  1. les produits statistiques seront accompagnés d'une documentation facile à consulter sur les définitions des populations, des unités statistiques, des concepts, des variables et des classifications utilisés ou feront explicitement référence à ce genre de documentation;
  2. dans tous les cas où l'on constate que les noms ou les définitions des unités statistiques, concepts, variables ou classifications connexes présentent des incohérences ou des ambiguïtés, dans un programme particulier ou d'un programme à l'autre, le Bureau tâchera d'élaborer une norme applicable aux unités statistiques, concepts, variables et classifications qui harmonisera ces différences;
  3. des normes et des lignes directrices applicables à des domaines spécialisés seront élaborées de temps à autre, et leur utilisation sera assujettie aux dispositions de la présente politique;
  4. les secteurs de programme se conformeront aux normes générales, à moins d'avoir obtenu une exemption particulière en vertu des dispositions de la présente politique;
  5. les programmes devraient, dans la mesure du possible, recueillir et conserver l'information au niveau élémentaire, ou le plus détaillé, de chaque classification type, afin de rendre l'agrégation aussi souple que possible et de faciliter la reclassification rétrospective à mesure que les besoins évoluent;
  6. les programmes qui utilisent une population, une unité statistique, un concept, une variable ou une classification non visé par une norme générale, ou une variante d'une norme approuvée à titre d'exemption, donneront à l'entité un nom unique qui la distingue de toute autre norme établie précédemment;
  7. les services de consultation de Statistique Canada feront part à leurs utilisateurs des normes et des lignes directrices émises aux termes de la présente politique et les inviteront à s'y conformer;
  8. le Bureau créera une base de données comprenant les noms et les définitions utilisés dans ses programmes et donnera aux utilisateurs et aux autres intervenants du système statistique les moyens de la consulter.

Portée

La présente politique s'applique à toutes les données que diffuse Statistique Canada, quelle que soit la façon dont elles ont été recueillies, produites ou regroupées, et quel que soit le moyen de diffusion ou la source de financement. La présente politique peut également être appliquée aux données aux étapes de la collecte et du traitement à Statistique Canada.

Lignes directrices concernant l'élaboration et à la justification des normes

A. Introduction

Les présentes lignes directrices précisent les exigences à respecter et fournissent une orientation pour la normalisation des noms et des définitions de populations, d'unités statistiques, de concepts, de variables et de classifications, et pour la justification de cette normalisation. La terminologie et les définitions figurent à la section B et les lignes directrices, à la section C.

B. Terminologie

Voici les définitions de certains termes utilisés dans les présentes lignes directrices :

Population : Ensemble d'unités statistiques auxquelles se rapporte un ensemble de données.

Concept : Idée générale ou abstraite qui exprime le phénomène social et (ou) économique qu'il faut évaluer.

Unité statistique : Unité d'observation ou de mesure pour laquelle on recueille ou calcule des données. La liste suivante donne des exemples d'unités statistiques dont on a normalisé la définition :

Personne
Famille de recensement
Famille économique
Ménage
Logement
Emplacement
Établissement
Société
Entreprise

Variable : Une variable se compose de deux éléments, soit une unité statistique et une propriété. Une propriété est une caractéristique ou un attribut d'une unité statistique.

Classification : Une classification est un regroupement systématique des valeurs qu'une variable peut prendre comprenant des catégories mutuellement exclusives, couvrant l'ensemble complet de valeurs et fournissant souvent une structure hiérarchique pour l'agrégation des données. Plus d'une classification peut être utilisée pour représenter des données pour une variable particulière.

Exemple :

Voici un exemple de la variable : âge de la personne.

Concept : D'après les domaines selon lesquels Statistique Canada organise ses produits statistiques et métadonnées, la variable âge de la personne  se classe sous le concept population et démographie.

Unité statistique et propriété : L'unité statistique et la propriété qui définissent cette variable sont la personne et l'âge, respectivement. Personne s'entend de l'individu; il s'agit de l'unité d'analyse utilisée pour la plupart des programmes de la statistique sociale. Âge s'entend de l'âge de la personne (ou du sujet) d'intérêt à son dernier anniversaire (ou relativement à une date de référence précise et bien définie).

Classification : Différentes classifications peuvent être utilisées pour présenter les données pour cette variable. Ces classifications comprennent les catégories d'âge, tranches d'âge de cinq ans et les catégories d'âge, groupes établis selon le cycle de vie.

Les noms et définitions normalisés de populations, d'unités statistiques, de concepts, de variables et de classifications sont stockés dans la Base de métadonnées intégrée (BDMI). Dans le cas des variables, le nom stocké dans la BDMI comprend, outre l'unité statistique et la propriété, le type de représentation. Dans l'exemple portant sur l'âge donné ici, le nom complet de la variable dans la BDMI est catégorie d'âge de la personne. Catégorie indique qu'il s'agit d'une variable catégorique qui est représentée par une classification des groupes d'âge.

C. Lignes directrices

Chaque norme devrait avoir les caractéristiques suivantes :

  • décrire le concept visé par la norme, lorsque la chose est appropriée;
  • décrire la ou les unités statistiques auxquelles elle s'applique;
  • fournir le nom et la définition de chaque variable visée par la norme;
  • donner la ou les classifications à utiliser pour recueillir et diffuser les données sur chaque variable.

Une norme doit toujours préciser le niveau de détail le plus fin de classification. Elle peut aussi indiquer les structures d'agrégation recommandées et facultatives.

On doit décrire les concepts par rapport à un cadre, lorsque possible.

On doit attribuer un nom à chaque variable, dans les deux langues officielles; une fois attribué, ce nom ne peut être utilisé pour dénoter une autre variable. On doit définir les variables en ajoutant des notes explicatives sur la propriété et l'unité statistique à laquelle elle s'applique. En outre, la BDMI comprendra une définition du type de représentation.

On doit attribuer un nom à chaque classification, dans les deux langues officielles; une fois attribué, ce nom ne peut être utilisé pour dénoter une autre classification. On doit définir les classifications, en énumérant les exclusions et en ajoutant des notes explicatives, au besoin.

On doit attribuer un nom à chaque catégorie, dans les deux langues officielles; une fois attribué, ce nom ne peut être utilisé pour dénoter un autre groupement pour la variable en question dans une « famille » donnée de classifications (c.-à-d. une classification donnée et toutes ses variantes). On doit définir les catégories, en énumérant les exclusions et en ajoutant des notes explicatives, au besoin.

Il faut attribuer un nom aux populations utilisées les plus fréquemment, dans les deux langues officielles; une fois attribué, ce nom ne peut être utilisé pour dénoter une autre population. On doit définir les populations en ajoutant des notes explicatives.

On doit attribuer un nom à chaque unité statistique, dans les deux langues officielles; une fois attribué, ce nom ne peut être utilisé pour dénoter une autre unité statistique. On doit définir les unités statistiques en ajoutant des notes explicatives.

L'énoncé d'une norme doit être accompagné d'une déclaration de conformité aux normes internationalement reconnues pertinentes ou d'une description des dérogations à ce genre de norme et, lorsque possible, d'une description de la concordance avec la norme de référence.

Quand une norme en remplace une autre, on doit établir la concordance entre l'ancienne et la nouvelle.

On doit préciser dans l'énoncé d'une norme la mesure dans laquelle son application est obligatoire. Les trois niveaux d'obligation sont, par ordre décroissant :

  • norme générale : norme approuvée par le Comité des politiques, dont l'application est par conséquent obligatoire, à moins d'obtenir une exemption explicite aux termes de la présente politique;
  • norme recommandée : norme reconnue par le Comité des méthodes et des normes à titre de norme recommandée, avec ou sans période d'essai particulière après laquelle elle peut être adoptée à titre de norme générale;
  • norme particulière à un programme : norme adoptée par un programme et homologuée par la Division des normes pour assurer la cohérence des données d'une série au fil du temps.

Vérification des accords de partage de données :
Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario

Rapport de vérification

Date du rapport : Mars 2012
Numéro de projet : 80590-68

  • Sommaire exécutif
    • Principales constatations
    • Conculsion générale
    • Conformité aux normes professionnelles
  • Introduction
    • Contexte
    • Objectifs de la vérification
    • Portée
    • Approche
    • Autorité
  • Constatations, recommandations et réponses de la direction
    • Environnement de contrôle pour la gestion des APD
    • Pratiques et procédures pour la protection et la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada
    • Gérance des données
  • Annexe
    • Annexe A : Critères de vérification

Sommaire exécutif

Les APD sont un processus opérationnel clé. Ces dernières années, la gestion du partage des données a pris de l'ampleur et est devenue un domaine de plus en plus complexe à gérer. La protection de la confidentialité des données présente un défi. À l'heure actuelle, Statistique Canada a quatre APD portant sur des enquêtes sur la santé, en vertu de l'article 12 de la Loi sur la statistique, avec le Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario (le Ministère). Le Ministère peut partager les données avec des tiers, comme les régions sociosanitaires relevant de sa compétence, des chercheurs dans des instituts ou des organismes de recherche reconnus au niveau provincial ou universitaire, l'Institut de recherche en services de santé de l'Ontario et Action Cancer Ontario.

Afin de protéger la confidentialité et la nature délicate des données recueillies, les APD comprennent des modalités et conditions pour veiller à ce que la confidentialité des données ne soit pas compromise.

Cette vérification vise à fournir au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) de Statistique Canada l'assurance que :

  • les modalités et conditions des accords de partage de données (APD) entre Statistique Canada et le Ministère sont respectées.

La vérification a été effectuée par les Services de vérification interne, en conformité avec la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.

Principales constatations

Les rôles et responsabilités sont officiellement définis et communiqués et il existe une séparation efficace des fonctions pour la gestion des données confidentielles et des ententes contractuelles de Statistique Canada, tant à Statistique Canada qu'au Ministère. Une matrice de délégation des pouvoirs au Ministère précise le niveau de pouvoirs requis pour partager des données avec des tiers. Le Ministère inclut une clause de vérification dans tous les accords contractuels avec des tiers prévoyant le partage de données identifiables. Le Ministère prévoit entreprendre des vérifications des « processus » en 2012, afin d'évaluer la conformité aux exigences comprises dans ses accords. Des pratiques et des procédures officielles sont en place pour s'assurer que la direction détermine les risques liés à la protection et à la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada et y donne suite. Des contrôles efficaces de l'accès aux locaux et aux espaces d'entreposage du Ministère sont en place. Des contrôles d'accès logique et des pratiques efficaces conformes à la politique du Ministère concernant les mesures d'identification et d'authentification sont en place et fonctionnent comme prévu.

Une évaluation des privilèges d'accès électronique aux fichiers de données de Statistique Canada au Ministère a révélé qu'il existe des possibilités de raffermir les contrôles de l'accès, en fournissant des privilèges d'accès aux employés selon le principe du besoin de savoir. Un contrôle permanent doit être assuré par le Ministère pour veiller à ce que les privilèges d'accès aux fichiers de données de Statistique Canada soient à jour et accordés aux employés autorisés uniquement.

Conclusion générale

Statistique Canada a conclu des accords de partage de données statistiques avec le Ministère pour l'appuyez et contribuer à la planification des services de santé et à la prise de décisions. Le partenariat entre Statistique Canada et le Ministère fait en sorte que la confidentialité des données est assurée.

Le Ministère dispose de pouvoirs délégués clairs, de responsabilités définies et de voies de communication précises pour appuyer la gestion efficace des modalités et conditions des APD entre lui et Statistique Canada. Des pratiques et des procédures officielles pour la gestion des données et la gestion de l'information sont en place au Ministère, pour s'assurer que la direction détermine les risques liés à la protection et à la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada et y donne suite. Il existe des contrôles et des mesures de protection efficaces pour l'accès aux locaux et aux espaces d'entreposage du Ministère, l'identification et l'authentification, ainsi que l'entreposage et la transmission des TI, afin d'empêcher les pertes, vols, violations ou divulgations inappropriées.

Il existe des possibilités de resserrer les contrôles de l'accès électronique, par exemple : 1) fournir des privilèges d'accès aux fichiers de données de Statistique Canada aux employés, selon le principe du besoin de savoir, et 2) assurer un surveillance permanente des privilèges d'accès aux fichiers des données de Statistique Canada, pour veiller à ce qu'ils soient à jour et qu'ils soient accordés aux employés autorisés uniquement.

Conformité aux normes professionnelles

Cette mission de vérification est conforme aux Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne et aux Normes de vérification internes du gouvernement du Canada. Des tests suffisants ont été effectués pour appuyer les constatations et les recommandations connexes.

Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Services de vérification interne, Statistique Canada

Introduction

Contexte

La Division de la statistique de la santé (DSS) à Statistique Canada a le mandat de fournir des données exactes, à jour et pertinentes concernant la santé des Canadiens. La DSS fournit des données statistiques au sujet de la santé de la population, des déterminants de la santé, ainsi que de la portée et de l'utilisation des ressources de soins de santé au Canada. Ces données servent à appuyer les planificateurs et les décideurs dans le domaine de la santé, à tous les niveaux de l'administration publique, à soutenir les recherches démographiques et épidémiologiques, et à rendre des comptes au public canadien au sujet du système de santé et des soins de santé collectifs. La DSS travaille en partenariat avec les registraires provinciaux et territoriaux de la statistique de l'état civil et les registres du cancer, ainsi que les fournisseurs et les utilisateurs de données au niveau fédéral (Santé Canada et Agence de la santé publique du Canada), au niveau provincial (ministères provinciaux de la Santé) et au niveau régional (régions sociosanitaires).

Pour mener à bien son mandat, la DSS conclut des accords de partage de données (APD) statistiques avec d'autres organisations, en vertu des articles 11 et 12 de la Loi sur la statistique. Ces accords englobent la presque totalité des enquêtes auprès des entreprises et une majorité d'enquêtes auprès des ménages, et font l'objet de certaines exceptions concernant la diffusion des renseignements confidentiels sur les répondants, avec ou sans leur consentement, à la condition que toutes les parties respectent les exigences prévues par la loi en matière de fourniture de renseignements sur le partage des données, de droits liés au consentement et de protection de la confidentialité. En général, il y a partage de données à des fins statistiques lorsqu'une enquête statistique et d'information est entreprise par les partenaires d'une enquête conjointe, ou qu'une source de données communes est la propriété à parts égales d'au moins deux partenaires. On procède au partage de données lorsqu'il entraîne une réduction importante du fardeau de réponse et des coûts de participation pour les partenaires du partage de données, ainsi que des améliorations de l'exactitude, de la couverture, de la pertinence et de l'actualité des données statistiques.

Les APD sont un processus opérationnel clé. Ces dernières années, la gestion du partage des données a pris de l'ampleur et est devenue de plus en plus complexe. À l'heure actuelle, Statistique Canada a quatre APD portant sur des enquêtes sur la santé, en vertu de l'article 12 de la Loi sur la statistique, avec le Ministère de la Santé et de Soins de longue durée de l'Ontario (le Ministère). Il s'agit des suivantes :

  1. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC)
  2. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Nutrition (ESCC Nutrition)
  3. Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP)
  4. Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada (EPMCC).

L'ESCC est une enquête transversale qui recueille des données concernant l'état de santé, l'utilisation des soins de santé et les déterminants de la santé de la population canadienne. Il s'agit d'une enquête annuelle qui dépend d'un vaste échantillon de répondants et qui est conçue pour fournir des estimations fiables au niveau de la région sociosanitaire. L'ESCC Nutrition est une enquête ponctuelle servant à recueillir des données au niveau provincial sur l'état nutritionnel global de la population canadienne. Son objectif premier est de fournir des renseignements fiables et à jour concernant l'apport alimentaire, le bien être nutritionnel et leurs déterminants clés, en vue d'éclairer et de guider les programmes, politiques et activités des gouvernements fédéral et provinciaux et des services de santé locaux. Le caractère unique de ces enquêtes vient de la nature régionale du contenu et de la mise en œuvre. Ces aspects permettent l'analyse des données sur la santé au niveau régional, dans l'ensemble du Canada.

L'ENSP est une enquête longitudinale qui fournit des renseignements uniques concernant la santé des Canadiens. Tous les deux ans, les mêmes personnes fournissent des données à jour et approfondies sur leur état de santé physique et mental, leur utilisation des services de soins de santé, leurs activités physiques, leur vie au travail et leur environnement social. L'enquête permet de recueillir des données sur la santé de la population canadienne et des données sociodémographiques connexes. Santé Canada, l'Agence de la santé publique du Canada et les ministères provinciaux utilisent les données longitudinales de l'ENSP pour la planification.

L'EPMCC est parrainée par l'Agence de la santé publique du Canada et vise à évaluer les répercussions du diabète et des problèmes respiratoires (asthme et bronchopneumopathie chronique obstructive) sur la qualité de vie, ainsi qu'à fournir plus de renseignements sur la façon dont les Canadiens gèrent leurs problèmes de santé chroniques. Des données ont été recueillies à l'automne 2010 et au printemps 2011, et environ 6 500 personnes dans les dix provinces ont été interviewées.

Les données sont utilisées de façon exhaustive par la collectivité des chercheurs et d'autres professionnels de la santé. Les ministères fédéraux et provinciaux de la santé et des ressources humaines, les organismes de services sociaux et d'autres types d'organismes gouvernementaux utilisent les données recueillies auprès des répondants pour planifier, mettre en œuvre et évaluer les programmes, en vue d'améliorer la santé et l'efficacité des services de santé. Des organismes de santé sans but lucratif et des chercheurs universitaires utilisent les données pour la recherche de façons d'améliorer la santé.

Objectifs de la vérification

L'objectif de la vérification consiste à fournir au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) de Statistique Canada l'assurance que :

  • les modalités et conditions des accords de partage de données (APD) entre Statistique Canada et le Ministère sont respectées.

Portée

La portée de cette vérification comprend un examen des modalités et conditions prévues dans les quatre APD pour assurer la protection de la confidentialité et de la nature délicate des données recueillies. La vérification a été axée sur la protection de la confidentialité et de la sécurité (accès, entreposage et transmission des TI, espaces d'entreposage et copie, ainsi que conservation de l'information et gestion des dossiers) au Ministère, afin de veiller à ce que les données soient protégées et la confidentialité soit assurée.

Le Ministère peut partager les données avec des tiers, comme les régions sanitaires relevant de sa compétence, des chercheurs dans des instituts ou des organismes de recherche reconnus au niveau provincial ou universitaire, l'Institut de recherche en services de santé de l'Ontario et Action Cancer Ontario. Afin de protéger la confidentialité et la nature délicate des données recueillies, les APD comprennent des modalités pour veiller à ce que la confidentialité des données ne soit pas compromise.

Approche

Une visite a été effectuée au Ministère, afin d'évaluer les procédures en place pour faire en sorte que les modalités des APD entre Statistique Canada et le Ministère soient respectées. L'approche comprenait des entrevues avec les cadres supérieurs et le personnel clé, ainsi qu'un examen, une revue et une mise à l'essai des processus ou des procédures en place au Ministère, pour s'assurer que les modalités et conditions des APD entre Statistique Canada et le Ministère sont respectées, en mettant l'accent sur l'existence d'exigences en matière de sécurité, la conformité à ces exigences et le maintien de la confidentialité des données.

Autorité

La vérification a été menée en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan pluriannuel de vérification axé sur les risques de Statistique Canada, pour 2011 – 2012 et 2013 – 2014, approuvé en mars 2011 par le Comité ministériel de vérification.

Constatations, recommandations et réponses de la direction

Champ d'enquête : Les modalités et conditions des accords de partage de données (APD) entre Statistique Canada et le Ministère sont respectées.

Environnement de contrôle pour la gestion des APD

Les rôles et responsabilités sont officiellement définis, communiqués et mis en pratique. Il existe une séparation efficace des fonctions pour la gestion des données confidentielles et des ententes contractuelles de Statistique Canada, tant à Statistique Canada qu'au Ministère. Une matrice de délégation des pouvoirs au Ministère précise le niveau de pouvoirs requis pour partager des données avec des tiers. Le Ministère inclut une clause de vérification dans tous les accords prévoyant le partage de données identifiables. Le Ministère prévoit entreprendre des vérifications des « processus » en 2012, afin d'évaluer la conformité aux exigences comprises dans ses accords.

Des pouvoirs délégués clairs, des responsabilités définies et des voies de communication précises à l'appui de la gestion efficace des modalités et conditions des APD devraient exister pour assurer l'efficacité et l'efficience des opérations. Il devrait exister un contrôle du rendement opérationnel pour déceler les erreurs ou les erreurs possibles susceptibles de faire augmenter le risque opérationnel.

Pouvoirs
Statistique Canada exerce son mandat qui consiste à conclure des accords de partage de données (APD) statistiques avec d'autres organisations, en vertu des articles 11 et 12 de la Loi sur la statistique.

Le Ministère exerce son mandat qui consiste à conclure des accords contractuels pour les fichiers de données des enquêtes sur la santé de Statistique Canada avec des tiers compris dans les APD de Statistique Canada avec le Ministère (p. ex., 36 unités de santé publique (USP) en Ontario, 14 réseaux locaux d'intégration des services de santé (RLISS) de l'Ontario, l'Institut de recherche en services de santé (IRSS) de l'Ontario, Action Cancer Ontario (ACO), et des chercheurs indépendants d'instituts/d'organismes de recherche provinciaux et universitaires reconnus, en vertu des articles 29, 39 et 45 de la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé (LPRPS) de l'Ontario.

Rôles et responsabilités et séparation des fonctions
La vérification a permis de déterminer que les rôles et les responsabilités sont officiellement définis, communiqués et mis en pratique. Il existe une séparation efficace des fonctions pour la gestion des données confidentielles de Statistique Canada et des ententes contractuelles, tant à Statistique Canada qu'au Ministère.

À Statistique Canada, trois divisions ont la responsabilité fonctionnelle de l'administration et de la gestion des APD .

  • La Division de la gestion de l'information (DGI) (anciennement appelée Division des services d'accès et de contrôle des données (SACD)), de concert avec la Division des services juridiques, négocie et élabore les APD , afin de faire en sorte que les modalités et conditions englobent les dispositions requises en vertu de l'article 12 de la Loi sur la statistique et des articles 18.1 et 45 de la LPRPS de l'Ontario et s'y conforment.
  • Les Services à la clientèle de la DSS assurent la liaison entre le Ministère et Statistique Canada pour la préparation des fichiers de données d'enquêtes sur la santé, en vue de leur transmission au Ministère.
  • La Division des systèmes et de l'infrastructure de collecte (DSIC) supervise le processus de transfert électronique de fichiers, afin d'assurer le transfert sécuritaire des données chiffrées de Statistique Canada au Ministère.

Au Ministère, trois directions de la Division de la gestion de l'information et de l'investissement pour le système de santé ont la responsabilité fonctionnelle de l'administration et de la gestion des données des enquêtes sur la santé de Statistique Canada.

  • La Direction des stratégies et politiques de gestion de l'information (DSPGI), de concert avec la Direction des services juridiques, négocie, élabore et gère toutes les ententes contractuelles entre le Ministère et les tiers.
  • La Direction analytique en matière de santé (DAS) est chargée de recevoir tous les fichiers de données des enquêtes sur la santé de Statistique Canada, de les analyser et d'assurer le soutien de première ligne des services à la clientèle et aux USP, aux RLISS et à ACO .
  • La Direction des données sur la santé (DDS) est chargée de préparer tous les fichiers de données en vue de leur transmission à des tiers et d'assurer le soutien de première ligne des services à la clientèle à l'IRSS et aux chercheurs indépendants des instituts et organismes de recherche.

Délégation des pouvoirs
Le Ministère dispose d'une matrice de délégation des pouvoirs datée du 20 septembre 2010. Le sous ministre adjoint (SMA) doit approuver toutes les ententes avec des tiers comportant l'accès à des données identifiables, et les directeurs approuvent l'accès aux données non identifiables. La vérification a permis de sélectionner de façon aléatoire et de passer en revue 13 accords sur 36 avec les USP (36 %) et cinq accords sur 14 avec les RLISS (36 %), ainsi que chacun des accords avec l'IRSS et ACO, et a noté que tous les accords étaient approuvés par le SMA, Division de la gestion de l'information et de l'investissement pour le système de santé, et respectaient la délégation des pouvoirs.

Accords contractuels
Chaque type d'accord autorise le partage de données anonymes ou synonymes. Les données anonymes sont des données dont toutes les composantes identifiables ont été supprimées. Les données synonymes sont des données dont toutes les composantes identifiables ont été chiffrées avant le partage. Deux conseillers principaux à la DSPGI gèrent tous les accords contractuels entre le Ministère et les tiers. L'un d'eux est responsable des USP, des RLISS , de l'IRSS et d'ACO, et le deuxième, des chercheurs indépendants des instituts et organismes de recherche.

Les accords suivants sont en place entre le Ministère et des tiers pour les fichiers de données des enquêtes sur la santé de Statistique Canada :

  1. Accord sur la protection des données personnelles pour une entité déterminée (ED). Il existe un accord avec l'IRSS portant sur les données de l'ESCC et de l'ENSP et un accord avec ACO portant sur les données de l'ESCC, conformément aux APD de Statistique Canada avec le Ministère. L'ED doit avoir mis en place des pratiques et des procédures approuvées par le Commissaire à l'information et à la protection de la vie privée (CIPVP) de l'Ontario, afin d'assurer la protection de la vie privée des personnes dont les données personnelles sur la santé sont reçues et de maintenir la confidentialité de ces données.
  2. Accords de partage de données. Des accords de partage de données sont en place avec chacune des 36 USP en Ontario et couvrent les données de l'ESCC, conformément aux APD de Statistique Canada avec le Ministère.
  3. Accord sur les données anonymes. Il existe un accord sur les données anonymes avec chacun des 14 RLISS en Ontario, qui couvre les données de l'ESCC, conformément aux APD de Statistique Canada avec le Ministère.

Des accords avec des tiers ont été passés en revue, afin d'assurer leur conformité aux modalités et conditions des APD de Statistique Canada, en mettant l'accent sur la gestion de la confidentialité et de la sécurité (accès, entreposage et transmission des TI, espaces d'entreposage et copie, ainsi que conservation de l'information et gestion des dossiers), grâce à la sélection aléatoire de 13 des 36 accords avec les USP (36 %), cinq des 14 accords avec les RLISS (36 %) et chacun des accords avec l'IRSS et ACO.

La vérification a permis de noter que les accords du Ministère avec les USP, les RLISS, l'IRSS et ACO sont conformes aux modalités des APD de Statistique Canada en ce qui a trait à la gestion de la confidentialité et de la sécurité.

Des pouvoirs délégués clairs, des responsabilités définies et des voies de communication à l'appui de la gestion efficace des modalités des APD sont en place et respectés et permettent des opérations efficientes et efficaces.

Surveillance
La surveillance est prescrite par Statistique Canada dans deux clauses de vérification comprises dans les APD. Les clauses sont les suivantes : « le droit d'examiner, à n'importe quel moment et à ses propres frais, la conformité du Ministère aux conditions établies dans le présent accord, au moyen d'une vérification ou d'un examen de programme » et demander au Ministère de vérifier les tiers « par suite d'une demande raisonnable de Statistique Canada ».

Le Ministère inclut une clause de vérification dans tous les accords prévoyant le partage de données identifiables.

Le Ministère prévoit entreprendre des vérifications des « processus » en 2012. Un document de processus a été élaboré et comprend des modèles de lettres, des listes de vérification, des questionnaires de vérification, etc. pour la tenue d'une vérification des « processus ». Même si les vérifications de « processus » n'ont pas commencé dans les faits, le Ministère a fait la démonstration de la mise en œuvre de contrôles compensatoires, par exemple, la formation de ses employés ou des tiers concernant les exigences en matière de sécurité, la communication d'un rappel concernant les exigences de sécurité avant la transmission d'un fichier de données, l'obtention du consentement requis par écrit de Statistique Canada, avant de conclure des accords avec des chercheurs des instituts et des organismes de recherche, et le maintien d'une collaboration permanente avec ses partenaires.

Le Ministère fait l'objet d'une supervision par le Commissaire à l'information et à la protection de la vie privée (CIPVP) de l'Ontario, qui est autorisé à délivrer un pouvoir d'ordonnance exécutoire à la réception d'une plainte officielle en ce qui a trait aux données personnelles détenues par le gouvernement et par tous les praticiens et organisations de soins de santé. Le pouvoir d'ordonnance exécutoire prévoit la conformité à la LPRPS.

Les APD de Statistique Canada avec le Ministère comportent une disposition faisant état des exigences, pour le cas où un accès non autorisé se produirait. Aucun incident d'accès non autorisé n'a été signalé à Statistique Canada par le Ministère. Il existe une disposition similaire dans les accords contractuels du Ministère, et ce dernier a de la documentation décrivant le processus à suivre dans le cas d'une violation et détermine les rôles et responsabilités des principaux intervenants. Aucun incident d'accès non autorisé n'a été signalé au Ministère par des tiers.

Pratiques et procédures pour la protection et la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada

Des pratiques et des procédures officielles sont en place pour s'assurer que la direction détermine les risques liés à la protection et à la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada et y donne suite.

L'existence de pratiques et de procédures officielles pour la gestion des risques liés à l'utilisation non autorisée, à la divulgation, à la perte ou au vol de données par le Ministère ferait en sorte que la direction détermine les risques liés à la protection et à la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada et y donne suite.

Gestion des données
Au niveau du programme, la DSS de Statistique Canada est responsable du transfert sécuritaire des fichiers de données des enquêtes sur la santé à une seule personne-ressource autorisée au Ministère. Les Services à la clientèle de la DSS préparent les fichiers de données et en assurent la protection au moyen d'un mot de passe, en vue de leur transmission par la DSIC au moyen du transfert électronique de fichiers. Après accusé de réception des fichiers de données par la personne-ressource autorisée, les Services à la clientèle de la DSS envoient le mot de passe par courriel ou par télécopieur. Un registre de contrôle est maintenu et comporte une liste des organisations, des noms des personnes-ressources, des fichiers de données et des dates d'envoi et de réception par le Ministère, ainsi que le mot de passe.

Au Ministère, les fichiers de données sont reçus et entreposés dans un répertoire « restreint » dans un serveur réservé, dont l'accès est limité aux employés autorités. Les fichiers de données sont par la suite entreposés dans un répertoire « partagé » dans le serveur réservé, en vue de leur utilisation par les employés autorisés. L'accès au répertoire et aux dossiers et fichiers connexes comprenant les données de Statistique Canada peut être accordé uniquement par la personne-ressource autorisée qui reçoit les fichiers de données de Statistique Canada et doit être approuvé par la DAS et la Direction du groupement TI pour les services de santé

La préparation et la distribution des fichiers de données à des tiers sont organisées et menées par deux directions du Ministère. La DAS prépare et distribue les fichiers aux USP, aux RLISS, à l'IRSS et à ACO, et la DDS prépare et distribue les fichiers pour les chercheurs des instituts et des organismes de recherche.

Les fichiers de données sont transmis à des tiers sur disques compacts (CD). Les CD sont envoyés uniquement après confirmation du nom de la personne-ressource chez les tiers. Ce n'est que sur réception de cette confirmation que le CD leur est envoyé par messager. Le mot de passe est envoyé à part par télécopieur ou par courriel, après confirmation de la réception du CD. Un registre de contrôle est maintenu et comprend le nom des personnes-ressources, la date d'envoi et de réception du CD et la date d'envoi du mot de passe, ainsi que la date d'accusé de réception par courriel. Les renseignements renvoyés au Ministère par des tiers doivent être chiffrés, zippés et mis sur CD.

Gestion de l'information
Les chercheurs indépendants dans un institut ou un organisme de recherche doivent remplir un formulaire de demande faisant état de leur projet de recherche, de ses objectifs et des besoins des données. Chaque demande doit être accompagnée d'un sceau d'approbation du Comité d'éthique et de la recherche (CER) de l'université. Chaque demande fait l'objet d'une analyse rigoureuse des données, afin de veiller à ce que seuls les renseignements répondant aux objectifs du programme ou du projet de recherche soient diffusés, et que seuls les renseignements concernant un projet autorisé en vertu du mandat du Ministère soient diffusés. L'accès aux données pour ces demandeurs est généralement limité à une période de trois ans. La vérification a permis de noter qu'à l'heure actuelle il n'existe pas d'accords contractuels avec des chercheurs indépendants dans des instituts ou des organismes de recherche en Ontario.

Les accords contractuels avec les USP et les RLISS ont été renouvelés sur une base annuelle jusqu'à l'an dernier. Les nouveaux accords signés en 2010 ne comportent pas de date d'expiration, afin de réduire le fardeau administratif. On dépend maintenant de la mise en place de voies de communication et de rapports bien établis au niveau opérationnel pour assurer la protection et la sauvegarde des données confidentielles.

La vérification comprenait une mise à l'essai des fichiers des répondants à l'ESCC de 2010 en Ontario distribués aux USP, aux RLISS, à l'IRSS et à ACO, en vue de vérifier leur conformité aux modalités des APD de Statistique Canada. Les tests menés dans le cadre de la vérification ont révélé ce qui suit :

  • La variable personnelle du jour de naissance du répondant et les identificateurs géographiques des petites régions compris dans le fichier de données préparé en vue de sa distribution aux RLISS ont été supprimés, afin que les répondants ne puissent être identifiés, et la colonne comportant une liste des numéros d'assurance-maladie a été chiffrée au moyen d'un identificateur séquentiel unique.
  • Le fichier de données préparé en vue de sa distribution aux USP comprenait aussi l'identificateur séquentiel unique, avec un numéro d'assurance-maladie chiffré. Les USP peuvent accéder aux données sans lien avec les noms, adresses, numéros de téléphone et numéros d'assurance-maladie.
  • Le fichier de données préparé pour ACO ne comprenait pas d'identificateurs personnels, une évaluation menée par le Ministère relativement aux besoins d'ACO ayant révélé qu'ils étaient inutiles.
  • Le fichier de couplage avec les identificateurs (numéros d'assurance-maladie) est uniquement envoyé à l'IRSS.

La vérification a permis de conclure que les fichiers des répondants à l'ESCC de 2010 en Ontario distribués aux USP, aux RLISS, à l'IRSS et à ACO étaient conformes aux modalités et conditions des APD de Statistique Canada.

Des pratiques et des procédures officielles pour la gestion des risques liés à l'utilisation non autorisée, à la divulgation, à la perte ou au vol de données sont en place, afin que la direction détermine les risques liés à la protection et à la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada et y donne suite.

Gérance des données

Des contrôles efficaces de l'accès aux locaux et aux espaces d'entreposage du Ministère sont en place. Des contrôles d'accès logique et des pratiques efficaces conformes à la politique du Ministère concernant les mesures d'identification et d'authentification sont en place et fonctionnent comme prévu. Une évaluation des privilèges d'accès électronique aux fichiers de données de Statistique Canada au Ministère a révélé qu'il existe des possibilités de resserrer les contrôles de l'accès des employés, selon le principe du besoin de savoir des employés, et un contrôle permanent est assuré par le Ministère pour veiller à ce que les privilèges d'accès aux fichiers de données de Statistique Canada soient à jour et accordés uniquement aux employés autorisés.

Les données fournies au Ministère sont désignées comme des données « Protégées B », conformément à la définition de la Politique sur la sécurité du gouvernement fédéral. Le Ministère doit veiller à ce que le contrôle et la protection des renseignements matériels ou électroniques soit assuré de façon à protéger contre la perte, le vol, la violation ou la divulgation inappropriée. L'accès devrait être accordé uniquement aux employés selon le principe du besoin de savoir dans le cadre de leurs fonctions.

Accès aux locaux et aux espaces d'entreposage du Ministère
Une inspection des locaux a été menée dans deux emplacements du Ministère au cours de l'étape de l'examen de la vérification. La vérification a permis de noter que les locaux sont protégés par des portes fermées à clé. Un lecteur de cartes se trouve à l'extérieur de chaque série de portes et l'accès est limité au personnel autorisé doté de cartes d'identité personnelles d'accès. Les toilettes sont situées à l'intérieur de l'aire de bureaux sécurisée et les visiteurs sont escortés par une personne autorisée en tout temps.

Les locaux sont sécuritaires, chaque poste de travail disposant de classeurs dotés de cadenas fonctionnels pour l'entreposage des données confidentielles.

Accès électronique aux fichiers de données
L'accès des employés aux fichiers des enquêtes sur la santé de Statistique Canada est limité selon le principe du besoin de savoir. C'est le cas pour toutes les données de nature très délicate qui sont traitées par le Ministère. À l'heure actuelle, le Ministère compte environ 100 ensembles de données qui comprennent des données de Statistique Canada.

Les fichiers d'enquête originaux reçus de Statistique Canada sont entreposés dans un répertoire « restreint » et leur accès est limité à quelques analystes de la DAS. Les fichiers de données sont copiés et entreposés dans un répertoire « partagé » dans le serveur réservé et l'accès est accordé uniquement aux employés autorisés. Un registre de contrôle comprenant les noms des lecteurs et des dossiers et fichiers connexes, ainsi que les noms des employés qui sont autorisés à y accéder, sert à assurer le suivi de l'accès aux fichiers de données des enquêtes sur la santé de Statistique Canada.

Dans le cadre de la vérification, on a vérifié si ce sont les employés figurant dans le registre de contrôle qui avaient l'accès au lecteur « restreint ». Les noms des employés figurant dans un rapport des TI de la Direction du groupement TI pour les services de santé ont été comparés aux noms des employés du registre de contrôle. Tous les noms des employés correspondaient, sauf un. L'enquête a révélé qu'il existait de la documentation de soutien pour la demande de changement, mais que le registre de contrôle n'avait pas été mis à jour pour rendre compte du changement.

Dans le cadre de la vérification, on a vérifié les privilèges d'accès au répertoire « restreint » et au répertoire « partagé » pour trois employés de la DSPGI , étant donné que cette dernière ne figurait pas parmi les directions ayant des privilèges d'accès. Dans le cadre de la vérification, on a souligné que les trois employés n'avaient pas accès au répertoire « restreint » mais avaient accès au répertoire « partagé » et à tous les dossiers connexes du répertoire. Toutefois, étant donné qu'aucun de ces employés n'avait d'application SAS ou SPSS à son ordinateur personnel, ils ne pouvaient pas ouvrir les fichiers.

Mesures d'identification et d'authentification, entreposage et transmission des TI
Dans le cadre de la vérification, on a vérifié les contrôles d'accès logique, les délais de fermeture automatique et l'entreposage des fichiers de données dans les ordinateurs personnels de deux employés. Des contrôles d'accès logique et des pratiques efficaces conformes à la politique sur les mesures d'identification et d'authentification au Ministère sont en place et fonctionnent comme prévu. L'examen des lecteurs des ordinateurs personnels des deux employés ont révélé qu'aucun fichier de données n'y était entreposé.

La politique du Ministère ne recommande pas l'entreposage ou la transmission de données de nature très délicate au moyen de supports d'information amovibles, comme des CD et des clés de mémoire. La transmission au moyen de supports d'information amovibles est autorisée en cas d'urgence seulement, et des instructions détaillées sont fournies dans la politique sur la transmission de données de nature très délicate sur supports d'information amovibles. La transmission par courriel n'est pas recommandée non plus, mais si elle se produit, les fichiers doivent être zippés et protégés au moyen d'un mot de passe. On a souligné que, compte tenu de la taille des fichiers de données, la transmission par courriel ne serait pas possible. On utilise un réseau privé virtuel (RPV) pour chiffrer et transférer de façon sécuritaire les données sur Internet.

Les fichiers de données sont zippés, protégés au moyen d'un mot de passe et copiés sur des CD. On utilise un mot de passe différent pour les fichiers de données de l'ESCC et ceux de l'ENSP, chaque fois qu'ils sont distribués. Un nouveau mot de passe est créé pour chaque nouveau projet de chercheur indépendant dans un institut ou un organisme de recherche. Le mot de passe est envoyé par télécopieur ou par courriel à la personne-ressource sur accusé de réception du CD. Les employés du Ministère doivent entreposer tous les fichiers de données dans le serveur désigné, et non pas dans leurs ordinateurs personnels, et ils ne peuvent sortir de fichiers du bureau.

Conservation de l'information et gestion des dossiers
La responsabilité globale de la conservation de l'information et de la gestion des dossiers pour le Ministère relève du Bureau du directeur général de l'information et de la protection de la vie privée. Le Ministère gère un calendrier de conservation des dossiers à ses propres fins pour les fonds de données particuliers qu'il crée et dont il est responsable, par exemple, OHIP. Il n'a pas de calendrier similaire pour les données qu'il reçoit de Statistique Canada, ni de politique sur la conservation de l'information et la gestion des dossiers.

Il n'y a pas d'exigence pour la conservation de l'information dans les APD de Statistique Canada avec le Ministère. La DSS à Statistique Canada appuie la conservation des données jusqu'à la « fin de leur utilisation ».

Le Ministère conserve tous les CD et tous les fichiers originaux reçus de Statistique Canada, pour pouvoir s'y reporter.

Des contrôles efficaces de l'accès aux locaux et aux espaces d'entreposage du Ministère sont en place. Une gestion efficace conforme à la politique du Ministère concernant les mesures d'identification et d'authentification est en place et fonctionne comme prévu. Toutefois, il existe des possibilités de raffermir les contrôles de l'accès électronique des employés, selon le principe du besoin de savoir, et un contrôle permanent doit être assuré par le Ministère pour veiller à ce que l'accès électronique soit accordé aux employés autorisés uniquement.

Recommandations

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, devrait communiquer avec le Ministère pour assurer la mise en œuvre des éléments suivants :

  • l'accès des employés aux fichiers de données de Statistique Canada dans les répertoires « partagés » est limité selon le principe du besoin de savoir;
  • le contrôle permanent des privilèges d'accès aux fichiers de données de Statistique Canada dans le répertoire « partagé » est à jour et accordé aux employés autorisés uniquement.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec les recommandations.

  • Tous les six mois, le directeur de la DSS demandera au Ministère de fournir un rapport faisant état des employés qui ont accès au lecteur partagé et attestant que ces employés ont légitimement besoin de prendre connaissance de ces données.
    Produits livrables et échéance : Rapport du Ministère tous les six mois.

Annexe

Annexe A : Critères de vérification
Champ d’enquête/
Contrôle clé
Critère
Les modalités et conditions des accords de partage de données (APD) entre Statistique Canada et le Ministère sont respectées, avec un accent sur la confidentialité des données.
Reddition de comptes
  1. Les responsabilités sont officiellement définies et clairement communiquées.
  2. Les pouvoirs sont officiellement délégués, en fonction des responsabilités de chacun. Au besoin, les fonctions incompatibles ne sont pas combinées.
Gestion des risques
  1. Les risques sont déterminés, tant au niveau du programme que de la région, et tiennent compte des environnements interne et externe du Programme des CDR.
  2. Des processus et des lignes directrices officiels existent, afin de faciliter l'évaluation des contrôles en place pour gérer les risques déterminés.
Services axés sur les citoyens
  1. Il existe des mécanismes de communication officiels pour appuyer le partage des données, ainsi que des procédures de suivi pour favoriser les idées et les commentaires.
  2. Les dossiers, renseignements et données sont dûment protégés, conformément aux dispositions législatives sur la protection des renseignements personnels.
Gérance
  1. L'accès aux données est limité aux personnes autorisées et fait l'objet de contrôles de sécurité appropriés, en conformité avec les dispositions législatives sur la protection de la vie privée.
  2. L'accès est limité.
  3. Des procédures pour sauvegarder les données partagées, par suite de changements dans les fonctions d'un employé, existent et sont respectées.
  4. Il existe des procédures pour protéger l'utilisation des données contre les abus ou les fraudes.
  5. Il existe des contrôles d'accès logique pour faire en sorte que l'accès aux systèmes et aux données soit limité aux utilisateurs autorisés, par exemple, le système exige un mot de passe et un code d'utilisateur pour ouvrir une session.
  6. Il existe des procédures pour assurer l'efficacité des mécanismes d'authentification et d'accès et elles sont appliquées.
  7. La responsabilité en matière de rapports est claire et elle est communiquée et appliquée en conséquence.
  8. Des rapports complets, précis, pertinents et à jour sont produits au besoin.
  9. Les processus sont compris et respectés.
  10. Dans le cas des services fournis par des tiers, le Ministère a mis en œuvre un programme pour contrôler leurs activités.
Résultats et rendement
  1. La responsabilité du contrôle est claire et communiquée et les résultats sont communiqués aux niveaux d'autorisation requis.
  2. Une surveillance active est démontrée.

Vérification de la confidentialité : Enquêtes sur la statistique juridique

Rapport de vérification

Date du rapport : Mars 2012
Numéro de projet : 80590-69

  • Sommaire exécutif
    • Principales constatations
    • Conculsion générale
    • Conformité aux normes professionnelles
  • Introduction
    • Contexte
    • Objectifs de la vérification
    • Portée
    • Approche
    • Autorité
  • Constatations, recommandations et réponses de la direction
    • Environnement de contrôle pour la gestion de la confidentialité
    • Gestion des risques
    • Conformité aux dispositions législatives, aux politiques et aux directives
  • Annexes
    • Annexe A : Critères de vérification
    • Annexe B : Ententes et formulaires de confidentialité
    • Annexe C : Dispositions législatives, politiques et directives pertinentes

Sommaire exécutif

Le Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ) de Statistique Canada est l'organe opérationnel d'un partenariat fédéral-provincial-territorial appelé Entreprise nationale relative à la statistique juridique (ENRSJ), dont le mandat est de fournir des données aux intervenants de l'appareil judiciaire et au grand public concernant la nature et la portée de la criminalité et l'administration de la justice pénale et civile au Canada. Le CCSJ recueille des données relativement au système de justice national, à partir de microdonnées fournies par des partenaires du milieu juridique et des fournisseurs de données externes, comme les services de police, les tribunaux fédéraux/provinciaux/municipaux et d'autres partenaires du milieu juridique. Après réception et manipulation des données, des données statistiques agrégées sont fournies, avant la diffusion officielle, à l'organisation qui est à la source du fichier, à des fins de validation et d'information. Tout au long de ce processus, le directeur est chargé d'assurer le suivi de l'emplacement, des utilisateurs et des utilisations des données fournies de façon confidentielle. Un certain nombre d'outils, comme des ententes, des formulaires et des systèmes des TI, sont en place pour protéger la confidentialité des données statistiques de nature délicate tout au long du processus d'enquête. Au niveau de l'organisme, plusieurs divisions jouent un rôle pour la gestion de la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

Cette vérification vise à fournir au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) l'assurance que :

  • les enquêtes sur la statistique juridique comportent un cadre stratégique approprié et efficace pour assurer la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate; et
  • les enquêtes visées sont conformes aux dispositions législatives, politiques et normes pertinentes du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) et de Statistique Canada relativement à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

La vérification a été effectuée par les Services de vérification interne, en conformité avec la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.

Principales constatations

Le cadre stratégique pour la gestion des données statistiques de nature délicate profiterait d'une plus grande clarté et intégration des rôles et responsabilités en ce qui a trait à la protection des données statistiques de nature délicate. Les objectifs du cadre de contrôle entourant les travaux en cours ne sont pas bien compris à la Division des communications ou au CCSJ. Par conséquent, le cadre stratégique entourant les ententes et les formulaires relatifs aux travaux en cours devrait être raffermi pour assurer la protection des données statistiques de nature délicate. En l'absence d'ententes officielles pour désigner les destinataires autorisés des données en prédiffusion, il est peu probable que les responsables du programme pourront déterminer les répercussions des violations qui pourraient se produire, en rendre compte et les atténuer.

Les évaluations fournies par le CCSJ pour l'exercice d'évaluation des risques ne comportent pas de documentation de soutien déterminant les risques particuliers qui pourraient empêcher la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate pour les enquêtes sur la justice, ni d'évaluation exhaustive des contrôles en place pour atténuer ces risques.

Les systèmes des TI utilisés pour préserver les enregistrements et les données sont conformes aux dispositions législatives et aux politiques pertinentes du Conseil du Trésor. Des contrôles d'autorisation de l'accès aux données statistiques de nature délicate sont en place. L'équipe de vérification a déterminé que les privilèges d'accès doivent être mis à jour sur une base continue, afin de maintenir l'efficacité de ces contrôles.

Conclusion générale

La statistique juridique est appuyée par un cadre stratégique exhaustif. Les pratiques de gestion des données du CCSJ sont conformes aux dispositions législatives, politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada en ce qui a trait à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

Même si l'organisme a déployé des efforts importants pour établir un modèle rigoureux, de gouvernance de la confidentialité, une plus grande clarté et intégration des rôles et responsabilités est nécessaire pour assurer la protection des données statistiques de nature délicate. L'amélioration des contrôles entourant la diffusion anticipée permettrait d'augmenter la confidentialité des données statistiques de nature délicate partagées au cours de la validation des données statistiques agrégées avec les partenaires externes du milieu juridique.

Conformité aux normes professionnelles

Cette mission de vérification est conforme aux Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne et aux Normes de vérification internes du gouvernement du Canada. Des tests suffisants ont été effectués pour appuyer les constatations et les recommandations connexes.

Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Services de vérification interne, Statistique Canada

Introduction

Contexte

La confidentialité des données statistiques de nature délicate est une valeur essentielle et une nécessité au sens de la loi à Statistique Canada. Elle est ancrée dans la Loi sur la statistique et intégrée dans diverses politiques et procédures qui appuient les activités de l'organisme. Même si la confidentialité et la sécurité comportent des risques inhérents, Statistique Canada tente de les gérer dans les secteurs de programme d'enquête.

Statistique Canada mène des enquêtes dans quatre domaines de la justice : services de police, tribunaux, services correctionnels et victimisation. Au total, on compte 13 enquêtes actives portant sur les quatre domaines. Le CCSJ est l'organe opérationnel du partenariat fédéral-provincial-territorial appelé Entreprise nationale relative à la statistique juridique (ENRSJ), dont le mandat est de fournir des données aux intervenants de l'appareil judiciaire et au grand public concernant la nature et la portée de la criminalité et l'administration de la justice pénale et civile au Canada. Le CCSJ œuvre dans le cadre d'un partenariat où les administrations fédérale/provinciales/territoriales (F/P/T) partagent les pouvoirs et les responsabilités en ce qui concerne le programme de la statistique juridique. Du fait de cette structure de gouvernance, les secteurs de compétence jouent un rôle clé dans la collecte et la vérification des données.

Le CCSJ est responsable de 12 des 13 enquêtes avec la Division de la statistique sociale et autochtone (DSSEA), qui est chargée de la collecte et du traitement du cycle sur la victimisation de l'Enquête sociale générale. Le CCSJ mène à la fois des enquêtes obligatoires et volontaires. Les sources des données d'enquête à la Division sont les données administratives, ainsi que les enquêtes directes au moyen de questionnaires.

Programme de déclaration uniforme de la criminalité
Des données agrégées sur la criminalité déclarée sont recueillies par le Programme DUC depuis 1962. La version des microdonnées de l'enquête (DUC2) comprend des données comme l'âge et le sexe des victimes et des contrevenants, la relation entre la victime et l'accusé, les armes utilisées, la gravité des blessures de la victime et le lieu de l'incident. Grâce à ces données détaillées, des questions comme la violence familiale, l'utilisation d'armes à feu pour commettre des crimes, les crimes organisés et les gangs de rue, les crimes motivés par la haine, la cybercriminalité, le crime déclaré par la police et la gravité de la criminalité chez les jeunes peuvent être résolues.

Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC)
Le Programme des tribunaux est responsable de la collecte, de l'analyse et de la diffusion des données relatives au fonctionnement des tribunaux de juridiction criminelle et civile au Canada. L'Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC) recueille des données détaillées sur chaque comparution devant les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes et les tribunaux de la jeunesse et fournit par conséquent des renseignements sur le nombre de causes, le traitement des causes et les peines imposées pour toutes les infractions au code criminel et aux lois fédérales au Canada. L'ensemble des provinces et territoires déclarent des données sur les tribunaux provinciaux/territoriaux dans le cadre de l'enquête. La couverture globale de l'enquête se situe à environ 95 % du nombre de causes relevant des tribunaux de juridiction criminelle. Les données sont recueillies au moyen d'une « interface ». Il s'agit d'un programme logiciel qui extrait automatiquement les données du système d'information automatisé sur les tribunaux, en fonction des définitions de l'enquête.

Le CCSJ recueille des données relatives au système de justice national, à partir de sources administratives fournies par des partenaires externes du milieu juridique et des fournisseurs des données, comme les services de police, les tribunaux fédéraux/provinciaux/municipaux et d'autres partenaires du milieu juridique. De façon plus particulière :

  • Le Comité de l'information et de la statistique policière (CISP), un comité de l'Association canadienne des chefs de police, voit à ce que les nouvelles questions, priorités et préoccupations de la police soient abordées dans le cadre des enquêtes et des produits du CCSJ. Ses membres comprennent des hauts gradés provenant des grands services de police municipaux et des services provinciaux et fédéraux de l'ensemble du pays, ainsi que des cadres des organismes fédéraux suivants : Statistique Canada, le ministère de la Justice Canada et Sécurité publique Canada.
  • Le Comité des agents de liaison de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique (CALENRSJ) surveille le travail du CCSJ pour le compte de cette dernière. Les membres du CALENRSJ comprennent des représentants ministériels nommés par les sous ministres, ainsi que le directeur général de Statistique Canada responsable du CCSJ et un représentant de l'Association canadienne des chefs de police. Le CALENRSJ est présidé par un sous ministre.
  • On compte environ 150 services de police dans les 10 provinces et les trois territoires qui fournissent des données au DUC et qui représentent environ 99 % de la population du Canada. Cela comprend les services municipaux, provinciaux, militaires, de transports publics, tribaux et la GRC. La grande majorité des secteurs de compétence ont des « boîtes de réception » pour fournir des données au CCSJ au moyen du TEF. Ceux qui n'en ont pas envoient un CD chaque mois ou mettent les renseignements à la poste.

Les données reçues par le CCSJ font l'objet d'un contrôle et d'un traitement avant d'être agrégées à des fins statistiques. Une fois les données manipulées, les données statistiques agrégées en résultant sont fournies avant leur diffusion officielle à l'organisation qui est à leur source et à d'autres partenaires du milieu juridique pour vérification, afin qu'elles rendent compte de la réalité du secteur de compétence.

Les données statistiques agrégées à l'étape de la prédiffusion (y compris les travaux en cours fournis à des organisations externes pour la validation des données) sont incluses dans la définition des données statistiques de nature délicate de la Politique sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate du Manuel des politiques de Statistique Canada. Les données sont élaborées à partir de fichiers administratifs produits par les partenaires du milieu juridique et les secteurs de compétence et sont considérées comme des données « protégées ». Tout au long de ce processus, le directeur du CCSJ est responsable d'assurer un suivi de l'emplacement, des utilisateurs et des utilisations des données fournies de façon confidentielle.

Un certain nombre d'outils, comme des ententes, des formulaires et des systèmes des TI, sont en place pour protéger la confidentialité des données statistiques de nature délicate tout au long du processus d'enquête. Au niveau de l'organisme, plusieurs divisions jouent un rôle pour la gestion de la confidentialité des données statistiques de nature délicate. Ces divisions comprennent les suivantes :

  • la Division de la gestion de l'information (DGI)
  • la Division des communications
  • la Division de l'informatique
    • Division des systèmes d'information de la collecte (DSIC)
    • Division des systèmes d'information statistiques (DSIS)
    • Division des services de technologie informatique (DSTI).

Objectifs de la vérification

Les objectifs de la vérification consistent à fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance que :

  • les enquêtes sur la statistique juridique comportent un cadre stratégique approprié et efficace pour assurer la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate;
  • les enquêtes visées sont conformes aux dispositions législatives, politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada relativement à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

Les critères de vérification sont inclus à l'annexe A.

Portée

La portée de cette vérification a été axée sur la façon dont le CCSJ gère le flux de données statistiques de nature délicate, tant au niveau interne qu'externe. On a sélectionné deux enquêtes au CCSJ; le Programme DUC et l'EITJC. Les programmes d'enquête de la statistique juridique dépendent à la fois d'enquêtes et de données administratives et, de ce fait, des données statistiques confidentielles dans le domaine de la justice sont consultées par des employés de Statistique Canada, ainsi que par des fournisseurs de données externes. Le CCSJ est responsable d'assurer la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

La vérification comprenait un examen des systèmes et des pratiques utilisés par le CCSJ pour les deux enquêtes, relativement à la protection des données confidentielles par les employés de Statistique Canada. Elle a aussi porté sur la protection au niveau des TI des données statistiques confidentielles, tant à l'interne, dans le réseau de Statistique Canada, que grâce aux mesures de protection des TI utilisées par le CCSJ pour assurer la confidentialité des données sur la justice auxquelles les partenaires de données externes accèdent ou qu'ils transmettent, ainsi que la conformité aux dispositions législatives, politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada.

Approche

La vérification comprenait un examen des dispositions législatives, politiques, procédures et données pertinentes liées à la confidentialité des données statistiques de nature délicate, des interviews avec des cadres supérieurs et des employés clés, ainsi qu'un examen et un essai de conformité à l'égard des politiques et des lignes directrices pertinentes liées à la confidentialité des données statistiques de nature délicate. Cette vérification a été axée principalement sur les pratiques à l'intérieur de l'organisme. On n'a pas procédé à des visites sur place d'organisations externes.

Autorité

La vérification a été menée en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan pluriannuel de vérification axé sur les risques de Statistique Canada, pour 2011-2012 et 2013-2014, approuvé en mars 2011 par le Comité ministériel de vérification.

Constatations, recommandations et réponses de la direction

Champ d'enquête no 1: Les enquêtes sur la statistique juridique comportent un cadre stratégique approprié et efficace pour assurer la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

Environnement de contrôle pour la gestion de la confidentialité

Le cadre stratégique pour la gestion des données statistiques de nature délicate profiterait d'une plus grande clarté et intégration des rôles et responsabilités en ce qui a trait à la protection des données statistiques de nature délicate. Les objectifs du cadre de contrôle entourant les travaux en cours ne sont pas bien compris à la Division des communications ou au CCSJ. Par conséquent, le cadre stratégique entourant les travaux en cours devrait être raffermi, pour assurer la protection des données statistiques de nature délicate. En l'absence d'ententes officielles pour désigner les destinataires autorisés des données en prédiffusion, il est peu probable que les responsables du programme pourront déterminer les répercussions des violations qui pourraient se produire, en rendre compte et les atténuer.

Un environnement de contrôle bien défini est nécessaire pour assurer la confidentialité des données statistiques de nature délicate au CCSJ. Cela comprend un mandat clair, ainsi que des pouvoirs, des responsabilités et des modalités de reddition de comptes en ce qui a trait à la confidentialité. Ceux ci devraient être communiqués à l'intérieur de la Division, à d'autres divisions de StatCan qui assurent le soutien du CCSJ, ainsi que dans les ententes officielles entre le CCSJ et les partenaires externes. Des mécanismes comme la reconnaissance formelle des obligations en matière de reddition de comptes des employés et des parties externes et le contrôle des environnements externe et interne, dans les cas où il existe des risques significatifs, devraient être en place pour veiller à ce que les politiques sur la confidentialité soient suivies.

Dans le contexte de la statistique juridique, le Manuel des pratiques de sécurité définit les données statistiques de nature délicate de la façon suivante : « les renseignements statistiques agrégés au stade de la prédiffusion (y compris les données en cours d'élaboration fournies à des organisations externes pour être validées) ».

Rôles et responsabilités
Le mandat du CCSJ est bien connu et communiqué aux employés et aux partenaires externes. Les employés de Statistique Canada sont tenus par la loi de protéger la confidentialité des données statistiques de nature délicate. Le Programme de sensibilisation à la confidentialité de Statistique Canada fait état des rôles et responsabilités des gestionnaires et employés, et la section de la Politique sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate du Manuel des politiques de Statistique Canada énonce les rôles et responsabilités des diverses divisions de service.

Les employés reconnaissent leurs responsabilités et leurs obligations de reddition de comptes en ce qui a trait à la confidentialité en prêtant serment lorsqu'ils entrent en fonction et en suivant périodiquement le cours en ligne sur la confidentialité au moment du renouvellement de leur laissez passer de sécurité. Les employés du CCSJ doivent se conformer au Programme de sensibilisation à la confidentialité, qui comporte des lignes directrices claires en ce qui a trait à l'accès aux données confidentielles et à la façon de traiter les données de nature délicate à l'organisme. Il est du ressort de chaque programme de mettre en œuvre des pratiques et des mécanismes pour assurer la confidentialité des données statistiques de nature délicate et d'obtenir des conseils des divisions pertinentes, au besoin. Dans le Programme de sensibilisation à la confidentialité, il est noté que : « les directeurs agissent en qualité de gardiens des données dont ils sont responsables et sont, à ce titre, chargés de contrôler et de protéger tous les renseignements statistiques de nature délicate obtenus ou conservés dans leurs secteurs respectifs pour la réalisation des objectifs de leur programme ».

L'ancienne Division des services d'accès et de contrôle des données (SACD), qui fait maintenant partie de la Division de la gestion de l'information (DGI), a pour mandat d'assurer l'interprétation politique de la confidentialité et de fournir de l'aide aux programmes, au besoin.

En vertu de la Politique sur la diffusion officielle dans Le Quotidien, la Division des communications est chargée d'approuver les présentations en vue de la diffusion anticipée des données statistiques et des données du Quotidien, ainsi que de rendre compte des résultats et des avantages de la diffusion anticipée au Comité des politiques.

Cadre stratégique pour la diffusion anticipée
Les partenaires du milieu juridique ne sont pas assujettis à la Loi sur la statistique. La responsabilité de la confidentialité, lorsqu'elle est partagée avec des parties externes, peut être gérée efficacement uniquement par la reconnaissance des modalités des ententes ou par des protocoles d'entente.

Selon la Politique pour Le Quotidien et la diffusion officielle, il existe trois types d'ententes et de formulaires qui permettent la diffusion anticipée de données statistiques de nature délicate. Il s'agit notamment des suivants :

  • présentation et formulaires pour la reconnaissance de la structure de gouvernance commune
  • ententes et formulaires sur les travaux en cours
  • présentations et formulaires pour la diffusion anticipée.

Les présentations et formulaires pour la reconnaissance de la structure de gouvernance commune s'appliquent aux organisations qui sont considérées comme des partenaires dans un programme de collaboration et qui ont donc accès à des documents avant leur diffusion officielle. Dans le cas du CCSJ, le Comité des agents de liaison de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique a été désigné comme programme de collaboration. Selon la gouvernance commune, les AL ont accès aux produits analytiques finaux, 24 heures avant leur diffusion, et au Quotidien, 24 heures avant sa diffusion. La politique prévoit que les personnes signent une entente de confidentialité.

Les ententes et les formulaires sur les travaux en cours sont conçus pour fournir des ensembles de données et des produits d'information presque finaux, avant leur diffusion officielle dans Le Quotidien, à des personnes ou des organisations externes désignées, aux fins de la validation des données. Les études analytiques peuvent aussi être fournies avant leur diffusion officielle dans Le Quotidien à une personne et une organisation aux fins d'une révision institutionnelle ou d'une évaluation par les pairs. La diffusion anticipée assujettie aux ententes sur les travaux en cours doit respecter les exigences en matière de sécurité pour la transmission de données statistiques de nature délicate, afin de veiller à ce que seuls des destinataires prévus aient accès à l'information. Les procédures s'appliquant à la diffusion anticipée des travaux en cours comprennent les suivantes : un formulaire de présentation des travaux en cours doit être préparé pour chaque diffusion; les noms des personnes qui profiteront de la diffusion anticipée doivent être joints au formulaire; et la division doit communiquer les modalités régissant la diffusion anticipée des travaux en cours à l'organisation qui les reçoit. Lorsqu'elles fournissent des données sur les travaux en cours à des organisations externes pour la validation des données, les divisions doivent fournir uniquement l'information qui doit être validée.

Les présentations pour la diffusion anticipée s'appliquent aux organisations externes qui fournissent des fichiers de données administratives à Statistique Canada, à partir desquelles des produits statistiques sont produits. En vertu des modalités de la diffusion anticipée, le CCSJ fournit des totalisations de statistiques agrégées non confidentielles à partir d'ensembles de données finaux non diffusés à l'organisation qui a fourni les données. Ces totalisations peuvent être fournies à tout temps après la finalisation de l'ensemble de données.

La Politique sur la diffusion officielle dans Le Quotidien fait état des responsabilités suivantes pour les organisations qui reçoivent des données de diffusion protégées de Statistique Canada :

  1. elles s'engagent à respecter la confidentialité des données de diffusion protégées qui leur sont confiées;
  2. elles restreignent l'accès des données protégées aux représentants désignés de leur organisation à des fins professionnelles (selon le principe du besoin de savoir);
  3. elles s'engagent à ne pas diffuser les données protégées, et ce, même après la diffusion finale des données par Statistique Canada.

La politique prévoit aussi que le directeur de la division fournissant les données « veille à ce que les renseignements protégés soient transmis en toute sécurité hors de l'organisme et à ce qu'ils soient régis par une entente stipulant que les destinataires doivent : accuser réception de l'information; restreindre l'accès à l'information aux représentants désignés des organisations externes qui en ont absolument besoin; assurer la confidentialité des renseignements jusqu'à la diffusion officielle de ceux ci par Statistique Canada ».

La Division des communications maintient un registre de tous les types de présentations pour la diffusion anticipée et conserve les originaux des formulaires de reconnaissance de confidentialité. Depuis l'avènement des formulaires de gouvernance commune, la Division les a aussi inclus dans son répertoire. Les employés de la Division des communications ont indiqué qu'ils se fient aux gestionnaires des programmes pour déterminer quand des demandes de diffusion anticipée et de diffusion des travaux en cours pour des organisations qui fournissent des formulaires de données administratives sont requises. Comme les programmes d'enquête contrôlent le flux d'information transmis aux partenaires externes, la Division des communications n'est pas en mesure de s'assurer que toutes les diffusions anticipées ont été approuvées officiellement ou reposent sur des ententes valides.

Pratiques en place pour la diffusion anticipée
La vérification a permis de déterminer que, pour les programmes d'enquête de l'EITJC et DUC au CCSJ, la diffusion anticipée des données statistiques de nature délicate est considérée par la direction du CCSJ comme relevant des modalités de la gouvernance commune et des travaux en cours. Au CCSJ, il n'existe actuellement pas de demandes de diffusion anticipée pour la diffusion anticipée de totalisations finales.

Au moment de la vérification, 26 personnes du comité des AL avaient reçu une approbation en vertu de la reconnaissance de la structure de gouvernance commune, qui a été mise en œuvre le 29 avril 2011. Parmi les 26, seulement 18 sont considérées comme ayant besoin d'une diffusion anticipée, 24 heures avant la diffusion des produits d'information finalisés et/ou du Quotidien, et y ont accès. Des formulaires de reconnaissance de confidentialité signés pour chacune de ces personnes figuraient dans le dossier.

L'EITJC et le Programme DUC ont des dossiers de travaux en cours pour les membres du CISP et les AL. Ces formulaires remontent à 1993 et 1997 et ne comportent pas de date d'expiration. Les dossiers ne comportent pas de formulaires de reconnaissance de confidentialité par les parties externes, comme le prévoit la Politique sur la diffusion officielle dans Le Quotidien. Le personnel du CCSJ et de la Division des communications a indiqué qu'il n'y avait pas de plans en place pour mettre à jour ces formulaires ou pour obtenir des formulaires de reconnaissance de confidentialité des destinataires externes. Étant donné que les travaux en cours actuels ne comportent pas de reconnaissance des modalités pour les destinataires externes, leur pertinence et leur efficacité pour protéger la confidentialité des données statistiques confidentielles sont limitées.

Il n'y a pas d'ententes sur les travaux en cours ou de formulaires de reconnaissance de confidentialité pour les quelque 150 services de police individuels qui procèdent à la validation des données et des totalisations agrégées, à partir des données administratives soumises au CCSJ, ce qui n'est pas conforme aux exigences de la diffusion anticipée des données statistiques de nature délicate. La direction et les employés du CCSJ ont indiqué qu'ils ne croyaient pas que des ententes sur les travaux en cours étaient requises, parce que les données appartenaient à des organisations externes. Toutefois, les données renvoyées aux services de police individuels pour validation répondent à la définition de données statistiques de nature délicate du Manuel des pratiques de sécurité.

Il n'y a actuellement pas de mécanisme en place pour que les partenaires externes du CCSJ reconnaissent officiellement qu'ils comprennent et acceptent les obligations de reddition de comptes en ce qui a trait à la confidentialité des données statistiques de nature délicate. Sans cette reconnaissance, le CCSJ ne peut tenir les partenaires externes responsables de la confidentialité, pour le cas où se produirait une utilisation inappropriée ou un accès non autorisé à l'information.

Le CCSJ communique officiellement les rôles, responsabilités et obligations de reddition de comptes respectives en ce qui a trait à la confidentialité aux membres du CISP et aux agents de liaison, au moyen d'un document de pratiques exemplaires. Au moment de l'administration du processus de validation, le CCSJ dépend de cette pratique pour s'assurer que les organisations externes appliquent des mesures particulières pour protéger la confidentialité des données. Même si le document de pratiques exemplaires peut constituer un outil de communication efficace, il ne prévoit ni ne suscite de reconnaissance officielle des responsabilités et des obligations de reddition de comptes de ces parties.

Le CCSJ n'envoie pas de documents de pratiques exemplaires aux services de police individuels. La direction du CCSJ est d'avis que, parce que les données sont transmises au fournisseur original pour validation, il existe une préoccupation moins grande quant à la façon dont elles sont traitées par l'organisation externe. Comme les données envoyées pour validation respectent la définition des données statistiques de nature délicate, le programme continue d'être responsable de veiller à leur protection et d'informer les répondants des risques pour la sécurité qui en découlent.

Le cadre stratégique pour la gestion des données statistiques de nature délicate profiterait d'une plus grande clarté et intégration des rôles et responsabilités en ce qui a trait à la protection des données statistiques de nature délicate. Les objectifs du cadre de contrôle entourant les travaux en cours ne sont pas bien compris à la Division des communications ou au CCSJ. Par conséquent, le cadre stratégique entourant les travaux en cours devrait être raffermi pour assurer la protection des données statistiques de nature délicate.

Recommandations

Le SCA du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, de concert avec la Division de la gestion de l'information et la Division des communications, doit s'assurer que :

  • les documents stratégiques et les outils/ententes connexes créent un environnement de contrôle efficace pour la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate, pendant la validation des données statistiques agrégées avec les partenaires externes; et
  • les obligations de reddition de compte des parties externes sont officiellement reconnues dans des ententes, et les modalités liées aux privilèges font l'objet d'un examen périodique.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec les recommandations.

  • Le Comité des politiques mandatera un champion des politiques pour passer en revue le cadre stratégique dans le contexte de l'environnement de contrôle pour la protection des données statistiques de nature délicate.
    Produits livrables et échéance : Champion des politiques mandaté, d'ici mai 2012.
  • Le champion des politiques passera en revue les documents stratégiques existants, les procédures et les outils/ententes connexes pour l'examen des travaux en cours et l'accès anticipé, 24 heures avant la diffusion, aux totalisations de données et aux autres produits. Cela fera en sorte qu'ils énoncent clairement les exigences pour la protection des données statistiques de nature délicate, y compris :
    • les rôles et responsabilités à l'intérieur de Statistique Canada (divisions spécialisées, Communications, DGI );
    • les rôles et responsabilités des partenaires externes;
    • les modalités, procédures à suivre et ententes appropriées à signer;
    • la fréquence établie pour l'examen des privilèges.
    Produits livrables et échéance : Politiques, procédures, outils et ententes à jour, d'ici mars 2013.
  • Le champion des politiques s'assurera que les exigences et les processus propres aux formulaires de reconnaissance de la confidentialité devant être signés par les partenaires externes qui participent à la vérification des totalisations de données sont clairement énoncés dans les documents stratégiques, procédures et outils/ententes connexes révisés.
    Produits livrables et échéance : Politiques, procédures, outils et ententes à jour, d'ici mars 2013.
  • Le directeur du CCSJ fera signer les formulaires de reconnaissance de confidentialité par tous les partenaires externes du milieu juridique qui participent aux études des travaux en cours sur une base permanente, en vertu de la gouvernance commune (p. ex. les membres du CAL, du CISP ).
    Produits livrables et échéance : Des formulaires de reconnaissance de confidentialité signés, fournis aux Communications pour des ententes existantes et des ententes futures, sont requis. Cela se fera d'ici septembre 2012 pour les ententes existantes et sur une base permanente pour les ententes futures.
  • Le directeur du CCSJ fera signer les formulaires de reconnaissance de confidentialité par tous les partenaires externes qui participent à la vérification des totalisations de données sur une base permanente (p. ex., les personnes-ressources des services de police).
    Produits livrables et échéance : Formulaires de reconnaissance de la confidentialité signés fournis aux Communications, d'ici mars 2013.
  • Le directeur du CCSJ doit s'assurer que les processus pour la signature des formulaires de reconnaissance de confidentialité par les partenaires de la gouvernance commune et pour les cas individuels non liés à la gouvernance commune sont conformes aux exigences.
    Produits livrables et échéance : Documentation des processus du CCSJ pour la reconnaissance de la confidentialité, d'ici mars 2013.
  • Le directeur du CCSJ établira des examens réguliers planifiés des privilèges et de la résiliation des formulaires de reconnaissance, conformément aux directives de la politique.
    Produits livrables et échéance : Documentation des processus, y compris examens planifiés et remaniement des formulaires, d'ici mars 2013.

Déclaration des cas d'infractions à la sécurité et de violations
La Politique sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate fait état des procédures visant à protéger la confidentialité des données statistiques de nature délicate. La section 5 - Infractions à la sécurité et violations, comprend les deux définitions suivantes :

  • « On considère qu'une infraction à la sécurité a été commise lorsque tout renseignement statistique de nature délicate a fait l'objet d'une divulgation ou d'un accès non autorisé. Une infraction s'entend, notamment, de toute divulgation non autorisée, d'un vol, d'une perte ou de circonstances rendant probable le fait qu'une infraction ait été commise. Toute infraction possible, en particulier aux dispositions de la Loi sur la statistique relatives à la confidentialité, doit être signalée immédiatement au directeur de la Division des services d'accès et de contrôle des données, qui se chargera d'en informer le statisticien en chef. »
  • « Une violation de la sécurité renvoie à toute action contrevenant à l'une ou l'autre des dispositions de la Politique du gouvernement du Canada sur la sécurité, de la présente politique ou de la Politique sur la sécurité informatique de Statistique Canada (c.-à-d. une violation à la politique, pas à la loi). Les violations seront signalées au directeur de la Division des services d'accès et de contrôle des données, qui prendra les mesures qui s'imposent. »

Au CCSJ, on dépend beaucoup des relations à long terme avec les fournisseurs de données sur la justice et les partenaires, du faible taux de roulement des employés dans ces organisations, de la confiance, et de la compréhension de l'importance de la confidentialité par les personnes concernées. Le CCSJ se fie à la « menace » d'interruption des privilèges d'examen pour les AL et les membres du CISP advenant une violation. Le CCSJ est d'avis que cela remplace les ententes officielles avec les partenaires externes ou les activités de contrôle plus élaborées. Cette « menace » pourrait dissuader les intervenants d'être transparents en ce qui a trait aux violations possibles, plutôt que d'en faire état, en raison de la possibilité qu'ils perdent leurs privilèges d'examen.

Par conséquent, il n'y a pas de mécanisme en place pour s'assurer que les partenaires externes se conforment aux pratiques exemplaires définies par le CCSJ, ni qu'ils déterminent et règlent les problèmes de non conformité, comme la diffusion non autorisée par des partenaires externes avant la diffusion officielle.

Il est nécessaire de déclarer les incidents de non conformité aux politiques de Statistique Canada à une fonction intégrée centralisée, afin de permettre à l'organisme de mesurer la fréquence et les répercussions des incidents qui pourraient faire augmenter le risque de violation, ou de déterminer et de mettre en œuvre des mesures d'atténuation, lorsque cela est jugé nécessaire.

Des interviews ont révélé qu'à un certain nombre d'occasions, des données en prédiffusion ont circulé à l'intérieur et à l'extérieur de l'organisme, sans procédures de sécurité appropriées, et que ces incidents n'ont pas été signalés. La pratique courante à la Division pour donner suite à ces incidents est de demander aux employés chargés de l'enquête de communiquer directement avec les parties concernées. La direction du CCSJ, de la DGI et de la Division des communications a indiqué qu'à sa connaissance, il n'y a jamais eu d'incident de sécurité ou de violation déclaré et que les privilèges d'examen des partenaires du milieu juridique n'ont jamais été suspendus ou révoqués.

Afin de rendre compte des cas d'incidents ou de violations de la sécurité, les caractéristiques des violations doivent être clairement définies et comprises par tous les employés et intervenants. Lorsqu'aucune entente officielle n'est en place, il n'y a pas de désignation dans les faits des personnes autorisées à recevoir l'information. Par conséquent, les cas de violation (p. ex. accès non autorisé) ne peuvent être déterminés par le programme ou l'organisation externe. En l'absence d'ententes officielles pour désigner les destinataires autorisés des données en prédiffusion, il est peu probable que les responsables du programme pourront déterminer les répercussions des violations qui pourraient se produire, en rendre compte et les atténuer.

Recommandations

Le SCA du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, en collaboration avec la Gestion de l'information, doit s'assurer :

  • que des mécanismes sont en place pour désigner officiellement qui est autorisé à l'intérieur des organisations externes à recevoir les données en prédiffusion, à quelles fins et selon quelles modalités, et préciser ce qui constitue une violation faisant intervenir des organisations externes; et
  • que la sensibilisation est améliorée quant à la déclaration des incidents de non conformité aux politiques de Statistique Canada au niveau intégré, afin de contrôler la fréquence et les répercussions des incidents qui pourraient faire augmenter le risque d'une violation, et de déterminer et de mettre en œuvre des stratégies d'atténuation, lorsque cela est jugé nécessaire.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec les recommandations.

  • Le Comité des politiques mandatera un champion des politiques pour passer en revue le cadre stratégique dans le contexte de l'environnement de contrôle pour la protection des données statistiques de nature délicate.
    Produits livrables et échéance : Champion des politiques mandaté, d'ici mai 2012.
  • Le champion des politiques passera en revue les documents stratégiques existants, les procédures et les outils/ententes connexes pour l'examen des travaux en cours et l'accès anticipé, 24 heures avant la diffusion, aux totalisations de données et aux autres produits. Cela fera en sorte qu'ils énoncent clairement les exigences pour la protection des données statistiques de nature délicate, y compris :
    • les rôles et responsabilités à l'intérieur de Statistique Canada (divisions spécialisées, communications, DGI);
    • les rôles et responsabilités des partenaires externes;
    • les modalités, procédures à suivre et ententes appropriées à signer;
    • la fréquence établie pour l'examen des privilèges.
    Produits livrables et échéance : Politiques, procédures, outils et ententes à jour, d'ici mars 2013.
  • Le champion des politiques s'assurera que les exigences et les processus propres aux formulaires de reconnaissance de confidentialité devant être signés par les partenaires externes qui participent à la vérification des totalisations de données sont clairement énoncés dans les documents stratégiques, procédures et outils/ententes connexes révisés.
    Produits livrables et échéance : Politiques, procédures, outils et ententes à jour, d'ici mars 2013.
  • Le directeur du CCSJ passera en revue les ententes existantes avec les partenaires du milieu juridique et les fera modifier et résilier au besoin pour répondre aux exigences révisées.
    Produits livrables et échéance : Ententes révisées signées et fournies aux Communications, d'ici mars 2013.
  • Les gestionnaires de l'ensemble de Statistique Canada se feront rappeler par la DGI les exigences en matière de déclaration des incidents de non conformité.
    Produits livrables et échéance : Communications au niveau intégré, sur une base permanente.
  • Des discussions se tiendront sur l'importance d'assurer la confidentialité des données statistiques de nature délicate et de déclarer les violations possibles, dans le cadre de réunions avec les partenaires du milieu juridique, sur une base régulière et permanente.
    Produits livrables et échéance : Cette question sera incluse parmi les points à l'ordre du jour sur une base permanente, et d'autres documents seront préparés à l'appui des discussions.

Gestion des risques

Les évaluations fournies par le CCSJ pour l'exercice d'évaluation des risques ne comportent pas de documentation de soutien déterminant les risques particuliers qui pourraient empêcher la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate pour les enquêtes sur la justice, ni une évaluation exhaustive des contrôles en place pour atténuer ces risques.

L'existence de pratiques et de procédures officielles pour la gestion des risques concernant l'utilisation non autorisée, la divulgation, la perte ou le vol de données permettrait à la direction de déterminer les risques liés à la protection et à la sauvegarde des données confidentielles de Statistique Canada et d'y donner suite.

Cela comprendrait la détermination des risques, l'évaluation des contrôles en place pour atténuer les risques, la mise en œuvre de stratégies d'atténuation des risques et des plans d'action pour gérer les risques courants en matière de confidentialité, ainsi qu'une réévaluation périodique des risques au chapitre de la pertinence et une évaluation de l'efficacité des stratégies d'atténuation.

Gestion des risques à la Division
Le CCSJ contribue au Profil de risque organisationnel sur une base annuelle en remplissant un formulaire « Registre des risques ». Au cours de cet exercice, le CCSJ produit une autoévaluation des niveaux de risque liés à des facteurs comme l'accès, la pertinence, la qualité et l'efficacité à l'intérieur de la Division. En 2011, on considère que les risques pour la confidentialité ont été très bien atténués par le CCSJ. Toutefois, l'exercice d'évaluation des risques, dans sa forme actuelle, ne prévoit pas que les évaluations soient appuyées par des explications/justifications détaillées (p. ex., détermination des risques, contrôles en place pour atténuer les risques, etc.) pour des évaluations données. Avant 2010, des profils des risques de programme ont été préparés dans le cadre des Rapports biennaux de programme (RBP) de 2007 à 2009 et de l'Examen quadriennal de programme (EQP) de 2005-2006. La Division n'a pas produit son Rapport de rendement de programme (RRP) pour 2010-2011. La direction du CCSJ a indiqué tenir des discussions fréquentes sur la gestion des risques, toutefois, ces discussions n'ont pas été documentées. Une approche plus formelle en matière de gestion des risques faciliterait la réévaluation périodique des risques pour la pertinence et l'évaluation de l'efficacité des stratégies d'atténuation.

Évaluation de la menace et des risques
Au niveau de l'organisme, une Évaluation de la menace et des risques (EMR) pour les services de transfert de fichiers électroniques a été produite en 2009, afin de répondre aux exigences du SCT, ainsi qu'aux exigences en matière de politiques de Statistique Canada. L'objectif de l'EMR était d'évaluer la nécessité de mesures de protection pour les STF électroniques, au delà des exigences de sécurité de base inhérentes qui ont été définies pour les services par la DSTI. Au total, sept recommandations ont découlé de l'EMR et visaient à atténuer les risques liés à l'accès non autorisé aux données, à leur divulgation, à leur intégrité et à leur disponibilité, ainsi qu'aux atteintes à la réputation de l'organisme. Au moment de la vérification, la DSTI élaborait un plan d'action pour donner suite aux recommandations du rapport.

Recommandation

Le SCA du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail doit s'assurer que :

  • les évaluations fournies par le CCSJ pour l'exercice d'évaluation des risques sont appuyées par de la documentation déterminant les risques particuliers qui pourraient empêcher la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate pour les enquêtes sur la justice, ainsi que par une évaluation exhaustive des contrôles en place pour atténuer ces risques.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec les recommandations.

  • Au niveau de l'organisme, le directeur de la DPIE déterminera les besoins de documentation à l'appui de l'exercice de registre des risques des secteurs de programme (qui contribue au Profil de risque organisationnel de Statistique Canada), et s'assurera que ces exigences sont clairement définies dans les instructions, les outils et les autres documents du registre des risques.
    Produits livrables et échéance : Documentation de l'exercice de registre des risques, au besoin, d'ici mars 2013.
  • Le directeur du CCSJ s'assurera que ce dernier se conforme à l'orientation au niveau de l'organisme, en vue de l'élaboration de documentation à l'appui de la détermination des risques à la Division.
    Produits livrables et échéance : Documentation de l'exercice de registre des risques, d'ici mars 2013.

Champ d'enquête no 2 : Les enquêtes visées sont conformes aux dispositions législatives, politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada relativement à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.

Conformité aux dispositions législatives, aux politiques et aux directives

Les systèmes des TI utilisés pour préserver les enregistrements et les données sont conformes aux dispositions législatives et aux politiques pertinentes du Conseil du Trésor. Des contrôles d'autorisation de l'accès aux données statistiques de nature délicate sont en place; toutefois, les privilèges d'accès doivent être mis à jour sur une base continue, afin de maintenir l'efficacité de ces contrôles.

Des contrôles d'accès au système, ainsi que des procédures d'authentification et d'accès, devraient être en place et conformes aux politiques de Statistique Canada et à d'autres politiques pertinentes liées à la confidentialité de données statistiques de nature délicate. La conformité à ces politiques vise à faire en sorte que l'accès aux systèmes, aux données et aux programmes soit limité aux utilisateurs autorisés et aux partenaires de données externes autorisés. Des contrôles d'accès logique devraient être mis en œuvre pour veiller à ce que l'accès aux systèmes, aux données et aux programmes soit limité aux personnes autorisées.

Entreposage au CCSJ
Statistique Canada est responsable de la protection des données statistiques de nature délicate reçues de partenaires externes. Des visites des bureaux des employés, des classeurs et du secteur de classement centralisé du CCSJ ont été menées pour s'assurer que seuls les employés autorisés collaborant au Programme DUC et à l'EITJC ont accès aux données confidentielles/de nature délicate (fichiers sur papier). On a déterminé que les données statistiques confidentielles et de nature délicate dans les espaces de travail respectifs des employés étaient entreposées dans des classeurs fermés à clé et déchiquetées lorsqu'elles n'étaient plus nécessaires.

Des trousses d'information comprenant des données statistiques de nature délicate (c. à d. des données « protégées ») pour le Programme DUC et l'EITJC transmises à l'extérieur de l'organisme ont aussi été examinées. La vérification a permis de déterminer que ce ne sont pas toutes les communications avec les partenaires externes qui étaient clairement identifiées comme nécessitant un traitement conforme aux exigences du traitement des données « protégées ». Les données finales envoyées pour validation ne comportaient pas de mention selon laquelle les destinataires devaient en assurer la sécurité ou la confidentialité conformément au Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada.

Mesures d'identification et d'authentification, entreposage et transmission des TI
Des données et des fichiers électroniques confidentiels sont conservés dans des serveurs désignés de la Division. La vérification a permis de déterminer que des contrôles des systèmes d'information sont en place pour protéger les dossiers et les données et sont conformes aux dispositions législatives et aux politiques du CT pertinentes. Des visites ont été faites à neuf employés de la Division utilisant des données de l'EITJC ou du Programme DUC (sur 30 possibles des quatre sections du CCSJ) pour vérifier la conformité aux politiques de sécurité des TI de Statistique Canada et du SCT. Les résultats ont révélé ce qui suit :

  • les employés qui ont accès à des données confidentielles n'ont pas accès simultanément aux réseaux A et B;
  • au niveau interne, les personnes envoient des hyperliens par courriel, plutôt que les fichiers de données proprement dits;
  • les délais de fermeture automatique de session sont fixés à dix minutes sur tous les postes de travail vérifiés;
  • les mots de passe viennent à expiration et doivent être changés tous les 90 jours, conformément au Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada - Chapitre 5.0;
  • les lecteurs C des neuf postes de travail vérifiés ne comprenaient pas de microdonnées ou de données en prédiffusion;
  • les serveurs sont situés dans un secteur sécuritaire central (et non pas à l'intérieur de la Division); et
  • les ébauches de documents comportant des données en prédiffusion sont conservées dans les lecteurs du réseau.

Pour les partenaires externes, le Manuel des politiques de Statistique Canada indique que l'accès aux données doit être limité au représentant désigné qui en a absolument besoin. Des procédures et des mécanismes d'authentification de l'accès sont en place pour assurer la transmission sécuritaire des données statistiques entre le CCSJ et ses partenaires externes. Deux systèmes sont utilisés pour la transmission des données statistiques de nature délicate.

Des boîtes d'entrée et de sortie du Système de transfert de fichiers électronique (STF électronique) étaient en place pour l'EITJC et ont été vérifiées. Les autorisations d'accès étaient conformes à la liste des utilisateurs autorisés et on a procédé à un chiffrement en double pour la boîte de sortie. Les autorisations d'accès à la boîte d'entrée du STF électronique ont été vérifiées pour le DUC, et seules les personnes autorisées y avaient accès. Dans le cas du CISP et des AL, un système plus ancien appelé Extranet est toujours utilisé par le Programme DUC pour transmettre l'information relative à l'examen des travaux en cours.

Le système Extranet comprend une approche de mot de passe unique, qui est partagé par de nombreuses personnes dans les organisations destinataires. Selon le personnel du CCSJ, des efforts importants doivent être déployés pour modifier les mots de passe en fonction du roulement du personnel des organisations externes. Ainsi, le CCSJ n'a pas de liste de personnes autorisées à accéder au système. Même si cette pratique ne limite pas l'accès aux représentants désignés des organisations externes, le personnel du CCSJ sait qu'il doit chiffrer les données statistiques de nature délicate à l'étape de la prédiffusion, lorsqu'il les place dans le site, et des mots de passe pour les fichiers chiffrés sont envoyés aux destinataires autorisés seulement.

Accès électronique aux fichiers de données
Le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada exige que les données statistiques de nature délicate soient contrôlées et protégées de façon à en limiter l'accès aux personnes qui ont besoin d'en prendre connaissance dans le cadre de leurs fonctions. En raison de la nature délicate des données fournies par les partenaires du milieu juridique, le CCSJ tente de veiller à ce que l'accès aux données soit strictement limité aux employés et aux intervenants qui en ont besoin. Étant donné que ce ne sont pas tous les employés qui doivent avoir accès à chaque répertoire électronique de la Division, les processus du CCSJ comprennent un contrôle interne de l'accès.

La vérification des autorisations d'accès a confirmé que certains employés du CCSJ avaient accès à des répertoires et des fichiers électroniques dont ils n'avaient plus besoin dans leurs fonctions courantes. Le CCSJ n'a pas soumis de demande aux divisions de l'informatique pour mettre à jour les autorisations d'accès accordées ou révoquées sur une base permanente. Le processus de mise à jour des profils d'accès et d'autorisation à l'intérieur du CCSJ était en cours à la fin des travaux sur le terrain liés à la vérification. L'examen de la liste des utilisateurs ayant un accès actif aux divers projets d'enquête sur les services de police et les tribunaux au moment de la vérification a révélé que seuls les employés du CCSJ avaient accès aux fichiers électroniques de la Division.

Dans le cas d'Extranet, le CCSJ a procédé récemment à une mise à jour des mots de passe, à la demande de certains partenaires du milieu juridique. Les mots de passe initiaux attribués pour Extranet étaient en vigueur depuis 11 ans et on s'inquiétait de l'efficacité de ce contrôle. Des mises à jour régulières de droits d'authentification et d'accès fourniraient une assurance additionnelle que les exigences de la politique quant au « besoin de savoir » sont respectées.

Des contrôles efficaces de l'entreposage de fichiers de données au CCSJ sont en place. Des pratiques de gestion conformes au Manuel des politiques de Statistique Canada sur l'identification et l'authentification sont en place et fonctionnent comme prévu. Il existe des possibilités de raffermir les contrôles de l'accès électronique pour les employés ayant besoin de prendre connaissance des données.

Recommandation

Le SCA du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail doit s'assurer que les mesures suivantes sont mises en œuvre :

  • les privilèges d'accès aux fichiers de données de la statistique juridique dans les répertoires partagés et dans le site Extranet sont mis à jour et accordés aux employés autorisés du CCSJ et aux représentants d'organisations externes qui ont besoin d'en prendre connaissance.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec les recommandations.

  • Le directeur du CCSJ s'assurera que les privilèges d'accès aux fichiers du répertoire partagé du CCSJ pour les employés de Statistique Canada (p. ex., CCSJ, Méthodologie, TI) sont passés en revue sur une base régulière et sont déterminés selon le principe du besoin de savoir, conformément aux pratiques exemplaires de l'organisme.
    Produits livrables et échéance : Plan d'examen des privilèges d'accès pour le répertoire partagé du CCSJ, sur une base permanente.
  • Le directeur du CCSJ s'occupera du retrait de toutes les données statistiques de nature délicate d'Extranet. Dans l'intervalle, il fera en sorte que les privilèges d'accès aux données statistiques de nature délicate dans l'Extranet sont passés en revue sur une base régulière et sont déterminés selon le principe du besoin de savoir.
    Produits livrables et échéance : Mesures provisoires pour s'occuper des données statistiques de nature délicate dans l'Extranet et plan pour l'élimination de toutes les données statistiques de nature délicate de l'Extranet, d'ici mai 2012.

Annexes

Annexe A : Critères de vérification
Champ d’enquête/
Contrôle clé
Critère
Les enquêtes sur la statistique juridique comportent un cadre stratégique approprié et efficace pour assurer la protection de la confidentialité des données statistiques de nature délicate.
Gouvernance
  1. Le CCSJ a un mandat clairement communiqué en matière de gouvernance, de gestion des risques et de contrôle.
  2. Les environnements externe et interne sont surveillés, afin de veiller à ce que les politiques sur la confidentialité soient respectées.
Gestion des
risques
  1. La direction détermine les risques qui pourraient nuire à l'atteinte de l'objectif de confidentialité.
  2. La direction évalue les contrôles en place pour gérer les risques liés à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.
  3. La direction évalue les risques pour la confidentialité qu'elle a cernés.
  4. Le ou les niveaux appropriés de direction donnent suite aux risques, et les stratégies de gestion des risques sont communiquées aux intervenants clés du programme.
Valeurs de la
fonction publique
  1. Les employés reconnaissent officiellement et périodiquement la conformité aux politiques de Statistique Canada, en ce qui a trait à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.
Reddition de
comptes
  1. Les pouvoirs, les responsabilités et la reddition de comptes en matière de confidentialité sont clairs et bien communiqués.
  2. Les employés et les partenaires externes reconnaissent officiellement leur obligation de rendre des comptes et l'acceptent.
  3. Une structure organisationnelle claire et efficace est établie et documentée, et montre les liens avec les partenaires externes, le cas échéant.
  4. Les modalités de reddition des comptes liées à la confidentialité pour les employés et les tiers sont définies officiellement.
Les enquêtes visées sont conformes aux dispositions législatives, politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada relativement à la confidentialité des données statistiques de nature délicate.
Gérance
  1. Les données d'enquête sont protégées. Des contrôles appropriés d'application de système et de sécurité matérielle existent au sujet des données statistiques confidentielles, lorsqu'elles sont transmises sous forme électronique, à l'intérieur et à l'extérieur de Statistique Canada, selon les normes et méthodes approuvées.
  2. Les dossiers et les données sauvegardés au moyen de systèmes d'information sont mis à jour en conformité avec les dispositions législatives et les règlements pertinents.
  3. La direction évalue la pertinence de l'éventail des contrôles en place et surveille périodiquement leur efficacité.
  4. La direction a établi des processus pour élaborer et gérer les ententes pertinentes avec des tiers, les protocoles d'entente et/ou les contrats, aux fins de la confidentialité des données statistiques de nature délicate.
  5. La direction a conçu et instauré des contrôles informatiques efficaces pour le système.

Annexe B : Ententes et formulaires de confidentialité

Divers types d'ententes et de formulaires sont en place pour les deux processus d'enquête, y compris les suivants pour le Programme DUC et l'EITJC :

  • formulaires de renonciation;
  • processus d'ordonnance de divulgation;
  • formulaire de gouvernance commune;
  • ententes et formulaires sur les travaux en cours;
  • entente concernant le droit de licence des utilisateurs finaux; et
  • entente sur la qualité des données, l'approbation et la transmission des données.

Annexe C : Dispositions législatives, politiques et directives pertinentes

Les sections qui suivent du Manuel abordent la notion de confidentialité des données statistiques de nature délicate à Statistique Canada :

  • Section 1.1 - Politique d'information des répondants aux enquêtes;
  • Section 2.3 - Politique visant à informer les utilisateurs sur la qualité des données et la méthodologie;
  • Section 2.5 - Politique concernant l'évaluation des produits d'information (révision institutionnelle et évaluation par les pairs);
  • Section 3.2 - Politique sur la diffusion officielle dans Le Quotidien (ententes de gouvernance commune, sur les travaux en cours et sur l'accès anticipé au Quotidien);
  • Section 4.3 - Politique relative à la révélation discrétionnaire;
  • Section 4.5 - Politique sur la sécurité de la TI;
  • Section 4.7 - Politique sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate;
  • Section 4.8 - Directive concernant les renseignements sur les clients.

On a évalué la conformité de certaines composantes des politiques, lignes directrices et articles de la Loi ci après :

  • Loi sur la statistique;
  • Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada;
  • Manuel des politiques de Statistique Canada;
  • Document sur les pratiques exemplaires du CCSJ intitulé « Protection des données en prédiffusion »;
  • Évaluation de la menace et des risques (EMR) du STF électronique;
  • Guide de l'utilisateur externe du STF électronique - v2.3;
  • Guide de l'utilisateur interne du STF électronique - v3.0;
  • Politique du gouvernement sur la sécurité (PGS) du SCT; et
  • Norme opérationnelle de sécurité du SCT : Gestion de la sécurité des technologies de l'information (GSTI).

Vérification de la confidentialité: Enquête mensuelle sur les industries manufacturières

Rapport de vérification

Date du rapport : Mars 2012
Numéro de projet : 80590-70

Sommaire exécutif

La qualité est l'image de marque de Statistique Canada; elle est essentielle à notre réputation. Statistique Canada s'efforce d'intégrer les principes de pertinence et de qualité à tous ses programmes et produits. La qualité des statistiques officielles repose sur l'emploi de méthodes scientifiques éprouvées et adaptées progressivement aux besoins changeants des clients, à la réalité en évolution que l'organisme tente de mesurer et à la capacité ou la volonté des répondants de fournir des données fiables et à jour.

L'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (EMIM) est une enquête essentielle au mandat de Statistique Canada et fournit des données concernant le secteur manufacturier au Canada depuis 1947. Les résultats de cette enquête sont utilisés par les ministères des Finances des gouvernements fédéral et provinciaux, la Banque du Canada, Industrie Canada, le Système de comptabilité nationale à Statistique Canada, le secteur manufacturier et divers autres organismes de recherche au pays et à l'étranger. Par conséquent, la qualité et l'exactitude des données sont primordiales pour l'enquête.

Cette vérification vise à fournir au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) l'assurance que :

  • l'environnement de production de l'EMIM comporte un cadre solide de contrôle de la qualité, afin de veiller à ce que la qualité des données soit conforme à la composante de l'exactitude des Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada;
  • les contrôles manuels effectués par le personnel de l'EMIM pendant l'étape de la production de l'enquête sont documentés, autorisés et validés.

La vérification a été effectuée par les Services de vérification interne, en conformité avec la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.

Principales constatations

L'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières comporte un cadre solide de contrôle de la qualité, qui intègre les six dimensions statiques de la qualité énoncées dans les Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada. L'environnement de production comporte des rôles, responsabilités et pouvoirs clairement définis en ce qui a trait à la qualité. Des documents officiels de pratiques et de procédures faisant état des tâches du personnel d'enquête sont en place et sont appliqués, afin d'assurer le maintien de la qualité des données. Des objectifs de qualité et des mécanismes d'assurance de la qualité efficaces sont en place dans le processus de l'EMIM; ils sont surveillés et rajustés au besoin pour assurer le maintien de la qualité et de l'exactitude des données.

La Division dispose d'un processus officiel de détermination des risques pour l'EMIM et contrôle aussi les environnements interne et externe sur une base permanente. La direction détermine et contrôle les mesures en place pour gérer les risques relatifs à la qualité. D'autres divisions de Statistique Canada contribuent aussi au contrôle de l'assurance de la qualité des données de l'EMIM.

L'évaluation des contrôles manuels dans l'environnement de production de l'EMIM a révélé qu'il existe des possibilités de raffermir les contrôles, pour faire en sorte que les rajustements manuels majeurs soient officiellement autorisés, et qu'une surveillance permanente de l'environnement de contrôle soit effectuée pour s'assurer que les contrôles manuels n'annulent pas accidentellement les autres contrôles automatisés.

Conclusion générale

Le cadre existant de gouvernance de la qualité pour l'EMIM est efficace. Les rôles et responsabilités sont officiellement définis, communiqués et appliqués par le personnel de l'EMIM, afin d'assurer la qualité et l'exactitude des données de l'enquête. Des mécanismes d'assurance de la qualité et des objectifs de qualité efficaces sont en place et font l'objet d'une surveillance pour assurer la qualité. Des pratiques et des procédures officielles sont en place et permettent de s'assurer que la direction détermine les risques et y donne suite, en vue de maintenir la qualité et l'exactitude des données de l'EMIM.

Il existe des possibilités de raffermir les contrôles du cycle de production, par exemple : 1) veiller, lorsque des rajustements manuels majeurs sont requis, à ce que l'autorisation officielle soit documentée; et 2) surveiller l'environnement de contrôle pour s'assurer que les contrôles manuels n'annulent pas accidentellement les autres contrôles automatisés du système de production.

Conformité aux normes professionnelles

Cette mission de vérification est conforme aux Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne et aux Normes de vérification internes du gouvernement du Canada. Des tests suffisants ont été effectués pour appuyer les constatations et les recommandations connexes.

Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Services de vérification interne, Statistique Canada

Introduction

Contexte

La qualité est l'image de marque de Statistique Canada; elle est essentielle à notre réputation. Statistique Canada s'efforce d'intégrer les principes de pertinence et de qualité à tous ses programmes et produits. La qualité des statistiques officielles repose sur l'emploi de méthodes scientifiques éprouvées et adaptées progressivement aux besoins changeants des clients, à la réalité en évolution que l'organisme tente de mesurer et à la capacité ou la volonté des répondants de fournir des données fiables et à jour. Les Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada définissent la qualité au moyen de six dimensions statiques : pertinence, exactitude, actualité, accessibilité, intelligibilité et cohérence. Ensemble, ces éléments aident les gestionnaires de programme à gérer le caractère multidimensionnel de la qualité.

L'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (EMIM) est considérée comme une enquête essentielle au mandat de Statistique Canada et fournit des données concernant le secteur manufacturier au Canada depuis 1947. L'EMIM produit des données sur les valeurs des ventes, des stocks et des commandes de biens manufacturés. Les données de l'EMIM servent d'indicateurs de la situation économique des industries du secteur manufacturier, d'intrants pour le produit intérieur brut (PIB) du Canada, de composantes de l'indicateur composite de Statistique Canada, de données d'entrées pour les études économiques et les modèles économétriques (p. ex., pour déterminer les parts de marché, la disponibilité apparente au pays, etc.). Les résultats de cette enquête sont utilisés par les ministères des Finances des gouvernements fédéral et provinciaux, la Banque du Canada, Industrie Canada, le Système de comptabilité nationale à Statistique Canada, le secteur manufacturier et divers autres organismes de recherche au pays et à l'étranger.

Le processus d'enquête de l'EMIM comporte huit étapes : échantillonnage, collecte, réception par lot, production, estimation, agrégation, vérification et publication. À l'intérieur de ces étapes, il existe diverses interdépendances avec d'autres divisions qui fournissent des services au personnel de l'EMIM pendant le processus d'enquête. Par exemple, la Division du Registre des entreprises et la Division des méthodes d'enquêtes auprès des entreprises participent au plan d'échantillonnage; les Opérations régionales procèdent à la collecte; la Division des comptes des industries est consultée à l'étape de l'agrégation; et la Division de la diffusion et des communications fournit des services pour la publication des données.

Au cours de l'étape de la production de l'enquête, des contrôles manuels et automatisés sont effectués pour valider et garantir l'exactitude des données recueillies. Les contrôles automatisés dans un environnement d'enquête font en sorte que les processus sont mis en œuvre de façon uniforme. Par contre, lorsque des contrôles manuels sont utilisés dans le processus d'enquête, il peut y avoir un risque plus grand pour l'exactitude, ces contrôles étant fondés sur le jugement d'une personne. Divers membres de l'équipe de l'EMIM peuvent apporter des modifications aux données qui entrent, selon certaines modalités. Les chefs d'équipe et les chefs de sous section valident les changements manuels apportés pendant la production. Des listes de tâches et de vérification sont mises à la disposition du personnel d'enquête pour veiller à ce que les changements apportés ne compromettent pas la qualité ou l'exactitude des données.

Les estimations sont produites à partir des réponses d'un échantillon d'établissements manufacturiers, combinées à des données administratives relatives à une partie des établissements les plus petits. L'échantillonnage de l'enquête comprend une couverture totale des établissements manufacturiers importants de chaque industrie, selon la province, ainsi qu'une couverture partielle des petites et moyennes entreprises. À partir de 2004, on a commencé à utiliser les données de la TPS pour estimer les ventes de biens manufacturés pour certains établissements de moyenne et de petite tailles.

Dans le cadre du programme de l'EMIM , on publie des séries mensuelles sur les valeurs des livraisons, des stocks et des commandes des industries manufacturières, pour un nombre pouvant aller jusqu'à 325 industries au niveau national et selon la province/le territoire, avec des comparaisons avec les données des États Unis, dans les 45 jours ouvrables suivant le mois de référence.

Objectifs de la vérification

Cette vérification vise à fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance que :

  • l'environnement de production de l'EMIM comporte un cadre solide de contrôle de la qualité, afin de veiller à ce que la qualité des données soit conforme à la composante de l'exactitude des Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada.
  • les contrôles manuels effectués par le personnel de l'EMIM pendant l'étape de la production de l'enquête sont documentés, autorisés et validés.

Portée

La portée de cette vérification englobait les procédures d'assurance de la qualité, avec un accent particulier sur l'exactitude, afin de veiller à ce que le cadre de contrôle de la qualité soit conforme aux Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada. La portée comprenait un examen des contrôles manuels effectués pendant l'étape de la production du cycle de l'EMIM, afin d'assurer le maintien de la qualité des données. La vérification a englobé les données statistiques recueillies en 2011–2012.

Le processus de l'EMIM fait l'objet de changements à différentes étapes. Par exemple, l'échantillon doit être restratifié en 2012. Par ailleurs, le système de traitement automatisé de l'enquête pour l'EMIM a été remanié et devrait englober les quatre enquêtes essentielles au mandat de la Direction à la fin du printemps 2012. Par conséquent, l'examen de l'échantillon et le système de traitement automatisé n'ont pas été inclus dans la portée de cette vérification.

Approche

L'approche de la vérification a consisté à passer en revue les politiques, procédures et données pertinentes relatives à la qualité et à l'exactitude des données de l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières. On a procédé à des interviews auprès des employés et de la direction de l'EMIM, à un examen et à un essai des processus et des procédures en place pour l'EMIM, ainsi qu'à une validation des mécanismes d'assurance de la qualité liés aux contrôles manuels, à l'étape de la production de l'enquête.

La vérification a été menée selon les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institut des vérificateurs internes (IVI) et en conformité avec la Politique sur la vérification interne du SCT.

Autorité

La vérification a été menée en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan pluriannuel de vérification axé sur les risques de Statistique Canada, pour 2011–2012 et 2013–2014, approuvé en mars 2011 par le Comité ministériel de vérification.

Constatations, recommandations et réponses de la direction

Champ d'enquête no 1 : L'environnement de production de l'EMIM comporte un cadre solide de contrôle de la qualité, afin de veiller à ce que la qualité des données soit conforme à la composante de l'exactitude des Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada.

Environnement de gouvernance de la qualité de l'EMIM

Les rôles et responsabilités sont officiellement définis, communiqués et mis en pratique par le personnel de l'EMIM. Les activités nécessaires pour atteindre les objectifs de qualité correspondent aux Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada et ont été intégrées dans le système de production de l'EMIM, aux points clés du contrôle de la qualité. La direction surveille les objectifs de qualité, et des stratégies d'assurance de la qualité sont en place à l'intérieur du processus de l'EMIM.

Un bon environnement de gouvernance de la qualité doit comporter des rôles, des responsabilités et des obligations de reddition de comptes clairement définis, afin d'assurer la gestion efficace de la qualité. Des objectifs de qualité doivent être en place et faire l'objet d'une surveillance en fonction des résultats et des objectifs prévus.

Rôles, responsabilités et reddition de comptes
La vérification a permis de déterminer que les rôles et responsabilités liés à l'assurance de la qualité des données de l'EMIM sont officiellement définis, communiqués et mis en pratique. À l'intérieur de la sous section de l'EMIM, l'économiste principal est chargé de déterminer quand les données sont finalisées. Le directeur de la Division est responsable de la reddition de comptes générale en ce qui a trait à la qualité des données produites par la Division. Le Comité des politiques de Statistique Canada procède à un examen des produits finaux de l'EMIM, afin d'assurer la cohérence et la pertinence des données.

Pour chaque membre de l'équipe dans l'environnement de production de l'EMIM, il existe une liste de tâches à suivre. Ces listes résument les procédures, responsabilités et détails particuliers concernant le moment où les activités du processus doivent être menées à bien.

  • Les agents spécialisés de l'EMIM sont responsables de vérifier, de valider et d'analyser les données pour les industries manufacturières qui leur sont affectées. Les tâches énoncées dans la liste de tâches des agents spécialisés a trait aux fonctions qui doivent être exécutées avant la finalisation des données pour le mois. Les tâches relatives à la qualité pour les agents spécialisés comprennent les suivantes : examen des cas problèmes courants pour l'industrie dont ils sont chargés et revue des médias liée aux industries manufacturières, afin de s'assurer que les données qui entrent rendent compte de la réalité. Au fur et à mesure que les données entrent dans l'environnement de l'EMIM, par suite de la collecte dans les bureaux régionaux, les agents spécialisés les passent en revue et les valident en examinant les rapports de diagnostic au niveau de chaque industrie. Ils analysent aussi les données relatives aux industries dont ils sont chargés aux niveaux provincial et national, afin de s'assurer qu'elles sont cohérentes et précises. L'examen et l'analyse du rapport de diagnostic se poursuivent tout au long du processus de production, jusqu'à ce que tous les problèmes de données en suspens aient été résolus.
  • À l'intérieur de l'équipe de l'EMIM, on compte deux chefs d'équipe. Un est chargé des industries manufacturières regroupées en industries durables et l'autre, du regroupement des industries manufacturières non durables. Ils assurent aussi la validation des données pour les industries qui relèvent de leur domaine. Les chefs d'équipe passent en revue les industries et les établissements les plus importants relevant de leur domaine, pour s'assurer que les contrôles manuels ont été appliqués de façon appropriée. Les fichiers problèmes des agents spécialisés sont examinés et font l'objet d'un suivi, en vue de résoudre les problèmes en suspens. Les chefs d'équipe passent en revue les données pour les dix principales entreprises touchées dans chaque industrie, au chapitre des ventes, des stocks et des commandes non remplies, à plusieurs points de contrôle de la qualité pendant la production. Ils procèdent aussi à des examens des données provinciales pour les industries et donnent suite aux préoccupations en matière de qualité des données des agents spécialisés et de la Division des comptes des industries.
  • Le chef de sous section (économiste principal) assure la validation finale des estimations au niveau de l'industrie et de la province et au niveau agrégé et est chargé de déterminer quand les données sont finales et de les autoriser. Le chef de la sous section des opérations fait en sorte que tous les rapports de diagnostic sont exécutés aux points de contrôle appropriés. Le chef de sous section est chargé d'examiner les dix principales entreprises touchées, de passer en revue les totaux nationaux non corrigés pour le secteur manufacturier, ainsi que les données désaisonnalisées et non désaisonnalisées pour les trois mois précédents, afin de déterminer si des révisions importantes ont eu lieu. Le chef de sous section examine, analyse et valide aussi les données provinciales, pour assurer la cohérence des données au niveau de l'industrie provinciale. Le chef de sous section doit aussi donner suite aux questions de qualité des données et valider le fait que tous les contrôles manuels requis ont été exécutés.

Dans le cadre de la vérification, on a tenu un essai pour s'assurer que les listes de tâches et les listes de vérification sont appliquées de façon uniforme par les employés. Un examen des approbations et une revue des rapports de production mensuels a révélé que le chef de la sous section des opérations de l'EMIM assure un suivi des rapports de diagnostic remplis et des points en suspens à chaque étape de l'estimation pour l'équipe de l'EMIM. Chaque mois, l'économiste principal prépare une approbation des listes de vérification, qui indique que les vérifications requises ont été effectuées à chaque étape de l'estimation au cours de la période de production des données.

Des rôles, responsabilités et obligations de reddition de comptes clairement définies sont en place pour l'EMIM, afin d'assurer la gestion efficace de la qualité des données. Les tâches et responsabilités énoncées dans les listes de vérification sont menées à bien par le personnel de l'EMIM.

Surveillance
Un cadre de gestion de la qualité efficace nécessite que des objectifs de qualité et des mécanismes d'assurance de la qualité appropriés soient en place. Ces objectifs et mécanismes doivent faire l'objet d'une surveillance, et des rajustements doivent être apportés au besoin.

L'objectif principal des Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada est de fournir une liste exhaustive des principes directeurs et des bonnes pratiques pour la conception des enquêtes. Ces lignes directrices font état des étapes et des processus d'enquête et comportent des stratégies d'assurance de la qualité pour maximiser les six éléments statiques de la qualité des données : pertinence, exactitude, actualité, accessibilité, intelligibilité et cohérence. Selon les Lignes directrices, des documents de procédures détaillés et à jour doivent être en place et la vérification des données doit être surveillée. Les indicateurs de qualité compris dans les lignes directrices comprennent des taux de vérification, la contribution des vérifications et variables clés, les taux d'imputation par variable, les taux de réponse pondérés et non pondérés et les coefficients de variation pour les estimations principales.

Dans l'environnement de l'EMIM, des documents de procédures sont en place et ont été élaborés sous forme de listes de tâches, qui déterminent efficacement les fonctions et responsabilités de chaque membre de l'équipe. Les tâches comportent une description détaillée des étapes nécessaires pour assurer la qualité des données pendant le traitement de l'enquête, conformément aux Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada.

La direction de l'EMIM a déterminé plusieurs indicateurs de qualité pour usage interne, afin d'assurer la qualité des données aux étapes de la collecte et du traitement des données de l'EMIM. La vérification a permis de déterminer que les indicateurs de qualité suivants sont en place et efficaces; pendant la collecte, des indicateurs de qualité, comme les taux de contact et les taux de réponse, sont documentés et surveillés, afin de veiller à ce que la collecte se déroule à temps et que les unités prioritaires soient contactées. À l'intérieur du cycle de traitement des données, des rapports de diagnostic qui examinent les valeurs négatives, les valeurs aberrantes, les non déclarants, les principales entreprises touchées et les principaux contributeurs sont créés pour surveiller et valider l'exactitude des données pour les valeurs négatives, les valeurs aberrantes, les non répondants et les principales entreprises touchées.

Des mesures de qualité des données sont produites et font l'objet de rapports externes pour l'EMIM, conformément à la Politique visant à informer les utilisateurs, qui prescrit les quantités minimales d'information sur la qualité des données et la méthodologie qui doivent être fournies aux utilisateurs.

En ce qui a trait à l'exactitude, la Politique précise aussi que toutes les diffusions de données doivent s'accompagner d'information sur les trois sources les plus courantes d'erreurs : couverture, non réponse et erreur d'échantillonnage, ainsi que toute autre source importante d'erreurs (p. ex., erreurs de réponse, erreurs de traitement). La vérification a permis de déterminer que, pour l'EMIM, des données sur ces sources d'erreur sont produites mensuellement. Les mesures de la qualité produites comprennent les taux de réponse finals, les taux de contrôle et d'imputation et les coefficients de variation (c.v.) pour les estimations principales. Chaque mois, ces indicateurs de qualité, ainsi que des données sur les concepts, définitions, sources des données et méthodologie de l'enquête, sont publiés dans la Base de métadonnées intégrée (BMDI), qui relève de la Division des normes.

À l'intérieur des diverses étapes du processus de l'EMIM, il existe une gamme variée de stratégies d'assurance de la qualité, qui sont appliquées et efficaces. Les examens des microdonnées sont effectués par des agents spécialisés à chaque étape d'estimation du cycle de production de l'EMIM.Footnote 1 À chaque passage d'estimation, les agents spécialisés produisent des rapports de diagnostic sur des industries particulières, afin de veiller à ce que les données qui entrent soient valides et que les stratégies de contrôle et d'imputation soient appliquées de façon appropriée. Lorsque des anomalies sont notées dans les données, les agents spécialisés et les chefs d'équipe valident les changements et recréent des rapports de diagnostic pour s'assurer que les données sont cohérentes et exactes. L'économiste principal procède à un examen final, exécute des rapports de diagnostic au sujet des microdonnées et valide les tendances agrégées. Avant l'approbation des données, un examen externe des microdonnées est effectué par la Division des comptes des industries, afin d'assurer l'exactitude et la cohérence des données. Un examen final des données agrégées est assuré par les cadres supérieurs de la Division de la fabrication et de l'énergie (DFE) et au niveau de Statistique Canada.

Sur la base des processus de qualité existants, la vérification a permis de déterminer qu'un cadre efficace de gestion de la qualité est en place et que les objectifs de qualité et les mécanismes d'assurance de la qualité sont surveillés et sont efficaces.

Gestion des risques

La Division de la fabrication et de l'énergie a un processus officiel de détermination des risques pour l'EMIM, qui permet de surveiller les environnements interne et externe sur une base continue. La direction détermine et surveille les contrôles en place pour gérer les risques pour la qualité, et les données d'entrée du contrôle d'assurance de la qualité des données de l'EMIM proviennent d'autres divisions de Statistique Canada.

L'existence de pratiques et de procédures officielles pour la gestion des risques liés à la qualité des données de l'EMIM fait en sorte que la direction détermine les risques au chapitre de l'exactitude et de la qualité des données d'enquête et y donne suite.

Cela comprend la détermination des risques, l'évaluation des contrôles en place pour atténuer les risques, la mise en œuvre de stratégies d'atténuation des risques et de plans d'action pour gérer les risques courants au chapitre de la qualité, ainsi qu'une réévaluation périodique des risques au chapitre de la pertinence et l'évaluation de l'efficacité des stratégies d'atténuation.

Gestion des risques à la Division
À la DFE, l'évaluation des risques pour l'EMIM a été effectuée dans le cadre de l'Examen de rendement de programme (2010) de la Division, ainsi que pendant l'Examen d'assurance de la qualité (2007). Au cours de ces exercices, les risques externes et internes pour la qualité des données de l'EMIM ont été déterminés, et des stratégies d'atténuation ont été élaborées. La direction de la DFE a noté que la détermination des risques est aussi un processus permanent qui se déroule de façon officieuse, au fur et à mesure que des problèmes se posent; toutefois, ces discussions n'ont pas été documentées.

La gestion des risques à la DFE fait l'objet d'un exercice officiel qui permet à la direction d'évaluer et de surveiller l'environnement interne (processus d'enquête) et l'environnement externe (secteur manufacturier en général), au chapitre des risques. La direction détermine, évalue et surveille de façon proactive les risques; des stratégies d'atténuation ont été élaborées pour réduire à des niveaux acceptables les risques clés déterminés. La direction réévalue les risques et l'environnement des risques de façon officielle, dans le cadre des examens de rendement de programme, et de façon informelle, sur une base permanente.

Dans l'ensemble, la Division de la fabrication et de l'énergie dispose d'un processus officiel efficace de détermination des risques pour l'EMIM, qui permet de surveiller les environnements interne et externe sur une base permanente. La direction détermine et surveille les contrôles en place pour gérer les risques pour la qualité, et les données d'entrée du contrôle d'assurance de la qualité des données de l'EMIM proviennent d'autres divisions de Statistique Canada.

Champ d'enquête no 2 : Les contrôles manuels effectués par le personnel de l'EMIM pendant l'étape de la production de l'enquête sont validés, documentés et autorisés.

Gérance des données

Des points de contrôle clés de la qualité intégrés dans les processus de l'EMIM sont constamment appliqués et liés aux Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada. Des contrôles manuels sont en place et sont validés et documentés de façon efficace. Il existe des possibilités de faire en sorte que les contrôles manuels soient officiellement autorisés et de raffermir l'environnement de contrôle, afin de veiller à ce que les contrôles manuels n'annulent pas les autres contrôles automatisés.

Les points de contrôle clés de la qualité devraient être appliqués de façon uniforme par le personnel de l'EMIM, et les activités relatives à la qualité dans les listes de tâches devraient être reliées aux six dimensions statiques de la qualité dont il est fait état dans les Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada.

La vérification a permis de déterminer que les points de contrôle clés de la qualité ont été intégrés dans le processus de l'EMIM et sont appliqués de façon uniforme. Les points de contrôle clés de la qualité du processus de l'EMIM correspondent à chaque passage d'estimation de la production des données. Les résultats de la visite du chef de la sous section des opérations et l'essai d'approbation des listes de vérification remplies par l'économiste principal ont montré que les rapports de diagnostic requis étaient créés et surveillés à chaque passage d'estimation. L'économiste principal a validé le fait que les vérifications requises étaient effectuées à chaque point de contrôle et appliquées de façon uniforme.

Les Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada indiquent que des documents de procédures détaillés et à jour devraient exister. Ces lignes directrices soulignent aussi que Statistique Canada considère la qualité comme multidimensionnelle et la définit selon six dimensions, celles ci pouvant être liées au processus d'enquête. Les listes de tâches pour l'EMIM servent de documents de procédures et sont détaillées et efficaces. Même si les listes de tâches de l'EMIM pour les agents spécialisés, les chefs d'équipe et le chef de sous section ne font pas référence de façon particulière aux six dimensions de la qualité, l'équipe de vérification a examiné les listes de tâches et les lignes directrices et a déterminé que les processus et les tâches détaillés pour chaque employé de production de l'EMIM peuvent être clairement reliés aux six éléments de la qualité.

L'efficacité des contrôles manuels devrait inclure un ensemble équilibré de contrôles de prévention et de détection et devrait être validée, documentée et autorisée. Les contrôles manuels devraient faire l'objet d'une vérification d'efficacité sur une base périodique, et un processus officiel de remise en question des hypothèses d'enquête devrait être en place.

Le système de traitement de l'EMIM utilise à la fois des contrôles manuels et automatisés pour la production des estimations mensuelles de l'EMIM. Les contrôles automatisés dans un environnement d'enquête font en sorte que les processus sont mis en œuvre de façon uniforme. Par exemple, des contrôles automatisés sont utilisés pour mettre en œuvre des révisions des données récurrentes sur une base permanente, comme la calendrialisation des données pour les répondants qui ne peuvent produire de déclarations mensuelles, le fractionnement permanent des données entre les établissements et les calculs des ventes aux fins de la TPS.

L'EMIM comporte un ensemble fonctionnel de contrôles manuels de prévention et de détection intégrés dans l'environnement de production. Les agents spécialisés tiennent une liste permanente des établissements pour lesquels une validation ou une révision manuelle des données est nécessaire. Parmi les exemples de contrôles manuels de prévention figure la conversion des données d'entrée en devises canadiennes, afin d'assurer l'exactitude des données, des nouvelles structures de déclaration pour un établissement, qui n'ont pas été programmées dans le système, ou dans les cas où il existe des dispositions préalables avec un établissement important et complexe comportant plusieurs emplacements pour que le siège social recueille les données. Ces contrôles de prévention permettent les calculs et les répartitions des données appropriés.

Les contrôles manuels de détection servent lorsque les rapports de diagnostic montrent des anomalies dans les données. Par exemple, les non déclarants, les valeurs négatives, les enregistrements en blanc, les principales entreprises touchées et les entreprises les plus importantes à l'intérieur de chaque industrie particulière susciteraient tous un examen manuel des données pour ces établissements. Les tests de vérification ont déterminé que lorsqu'un établissement figure dans un rapport de diagnostic, les données font l'objet d'un examen et d'une validation, afin que la cause des anomalies soit justifiée.

Des essais ont été menés dans le cadre de la vérification pour confirmer que les contrôles manuels étaient documentés, validés et autorisés. L'essai comprenait la vérification de la documentation de justification des contrôles manuels dans le système de traitement de l'EMIM. On a choisi un échantillon de 22 établissements nécessitant des contrôles manuels.

Dans l'échantillon de la vérification, une grande entreprise nécessitait une conversion de devises. Les essais de vérification ont confirmé que le taux de conversion utilisé pour la conversion des devises correspondait aux taux prescrit dans les listes des tâches et de vérification pour l'industrie, pour les périodes de référence de l'enquête de septembre et novembre 2011. Pour 11 cas dans l'échantillon choisi, les données ont dû être fractionnées pour faire en sorte que les ventes, les stocks et/ou les commandes appropriés soient affectés aux emplacements appropriés de l'entreprise. La vérification a confirmé que ces fractionnements ont été effectués avec succès et documentés dans le système.

La vérification a permis d'examiner 11 principales entreprises visées parmi les trois plus grands secteurs de l'industrie manufacturière au Canada. La vérification a confirmé que, pour l'ensemble des principales entreprises visées, le personnel de l'EMIM a confirmé que le changement majeur était le résultat d'un événement économique qui était documenté. Dans les cas où aucune justification n'a pu être fournie pour un changement majeur, il existait une stratégie à court terme documentée pour la situation, qui a aussi fait en sorte que l'établissement a été placé dans le fichier des problèmes pour faire l'objet d'une surveillance. Aucune autorisation officielle n'était en évidence pour les modifications manuelles des données. Le personnel de l'EMIM a indiqué que les autorisations des révisions majeures se font verbalement, mais ne sont pas documentées. Les autorisations informelles non documentées augmentent le risque que les obligations de reddition de comptes ne soient pas bien définies et que la justification des révisions manuelles des données se perde au fil du temps.

L'échantillon comprenait un cas où les données pour un répondant avaient été tirées des fichiers de la TPS et avaient été déclarées comme égales à zéro pour les ventes pour le mois de novembre. Après examen des commentaires figurant dans le système, on a noté que les ventes du secteur manufacturier étaient imputées à partir des données fiscales. Les fichiers de données fiscales ont par la suite été examinés, et l'équipe de vérification a déterminé que, même si les ventes étaient égales à zéro aux fins de la TPS, les données fiscales indiquaient que des ventes avaient été déclarées pour l'unité et avaient servi à estimer les ventes du secteur manufacturier pour le mois. On a noté que les données de la TPS ne devraient pas comporter de valeur de zéro. Cela a incité les agents spécialisés à examiner le RE, dans lequel l'unité était classée comme unité manufacturière. Toutefois, après examen du fichier de l'impôt des sociétés, on a déterminé que l'unité était classée comme un grossiste, ce qui fait qu'elle ne devait pas figurer dans l'échantillon et pouvait avoir des répercussions sur l'industrie manufacturière en question. Par conséquent, l'agent spécialisé a envoyé une demande aux responsables du RE pour valider le type d'industrie de l'unité.

L'examen des commentaires dans le système de production et dans les fichiers de problèmes courants pour les trois plus grandes industries manufacturières a montré que les contrôles manuels de prévention et de détection étaient documentés dans les faits. Le système comprend aussi une piste de vérification qui rend compte de tous les changements apportés aux données, de la date des changements et de l'utilisateur qui les a effectués.

La validation des contrôles manuels se fait de façon permanente, tout au long du processus de l'EMIM. Les agents spécialisés, les chefs d'équipe et l'économiste principal de l'EMIM exécutent à nouveau les rapports de diagnostic à chaque passage d'estimation, procèdent à la validation et remettent en question les contrôles manuels effectués pendant le mois.

À l'étape de l'essai, l'équipe de vérification a trouvé deux cas dans l'échantillon où les contrôles manuels annulaient les contrôles automatisés distincts. De façon plus particulière, le système de production a été programmé pour calendrialiser automatiquement les données d'entrée pour ces établissements, parce que leurs périodes de déclaration ne sont pas mensuelles. Par suite de l'entrée manuelle de données, les contrôles automatisés ont été annulés. Cette situation n'a pas été décelée jusqu'en juillet 2011, date à laquelle un nouvel agent spécialisé a noté que le contrôle automatisé n'était pas appliqué. La calendrialisation de ces deux établissements est maintenant calculée manuellement. Même si cette situation a été corrigée par le personnel de l'EMIM, il n'y a pas de procédure établie à l'intérieur du processus de l'EMIM pour veiller à ce que les contrôles manuels n'aient pas de répercussions sur les contrôles automatisés.

L'équipe de vérification a déterminé que des contrôles manuels de détection et de prévention étaient en place et que les contrôles manuels étaient validés et documentés dans les faits. Il existe des possibilités de s'assurer que les contrôles manuels sont autorisés officiellement. L'évaluation des contrôles manuels à l'intérieur du système de production de l'EMIM ont montré que le cadre de contrôle devrait être raffermi, afin que les contrôles manuels n'annulent pas accidentellement les autres contrôles automatisés.

Recommandations

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique du commerce et des entreprises, s'assure :

  • que les contrôles manuels sont autorisés officiellement, au besoin, lorsque des révisions majeures des données sont requises;
  • qu'une surveillance permanente de l'environnement de contrôle est effectuée pour s'assurer que les contrôles manuels n'annulent pas accidentellement les autres contrôles automatisés.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec les recommandations.

  • Le chef de la DFE assurera l'élaboration et la mise en œuvre d'une fiche de contrôle pour enregistrer les événements et les approbations, lorsque des contrôles manuels sont appliqués à l'égard des données de l'EMIM, et il s'assurera que ces nouvelles exigences de rapports sont communiquées à tous les employés de l'EMIM et intégrées dans les documents de procédures existants pour les agents spécialisés. Une surveillance sera assurée pour faire en sorte que les fiches de contrôle soient utilisées de façon appropriée.
    Produits livrables et échéance : Élaboration et mise en œuvre de la fiche de contrôle d'ici octobre 2012. La surveillance sera permanente à partir d'octobre 2012.
  • Le gestionnaire du Projet d'intégration du système d'enquêtes mensuelles de la Direction de la statistique de l'industrie (PISEMDSI) de la DFE s'assurera que la mise en œuvre du système de production de ce projet est assurée, ce qui réduira la nécessité d'interventions manuelles et permettra des commentaires et des notes améliorés dans le système.
    Produits livrables et échéance : Mise en œuvre du système de production du PISEMDSI d'ici juin 2012.
  • Le chef de la DFE assurera la restratification de l'échantillon, ce qui réduira la nécessité de contrôles manuels correctifs dans l'environnement de production de l'EMIM.
    Produits livrables et échéance : La restratification de l'échantillon de l'EMIM sera terminée d'ici mars 2013.
  • Le chef de la DFE s'assurera que les autres employés de l'EMIM et les utilisateurs des données de Statistique Canada sont au courant des contrôles manuels appliqués aux données pour réduire les risques d'annuler les autres contrôles.
    Produits livrables et échéance : Plan visant à faire en sorte que les contrôles manuels appliqués soient communiqués aux autres employés de l'EMIM et aux utilisateurs des données de façon permanente.
  • Le chef de la DFE s'assurera qu'un registre des dossiers nécessitant des contrôles manuels est produit chaque mois et que ces unités font l'objet d'une surveillance pour s'assurer que les contrôles automatisés n'ont pas été annulés accidentellement.
    Produits livrables et échéance : Mise en œuvre d'un registre de contrôle manuel d'ici octobre 2012. Surveillance permanente pour faire en sorte que les contrôles manuels n'annulent pas accidentellement les autres contrôles automatisés.

Annexe

Annexe A : Critères de vérification
Champ d’enquête/
Contrôle clé
Critère
L'environnement de production de l'EMIM comporte un cadre solide de contrôle de la qualité, afin de veiller à ce que la qualité des données soit conforme à la composante de l'exactitude des Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada.
Reddition de
comptes
  1. Les pouvoirs, les responsabilités et la reddition de comptes en matière de qualité sont clairs et bien communiqués.
Résultats et
rendement
  1. La direction a déterminé des mesures appropriées d'évaluation du rendement par rapport aux résultats escomptés.
  2. La direction surveille le rendement réel en fonction des résultats escomptés et modifie son plan d'action au besoin.
Gestion des
risques
  1. La direction définit les risques qui pourraient entraver l'atteinte de ses objectifs.
  2. La direction détermine et évalue les contrôles en place pour gérer les risques.
Les contrôles manuels effectués par le personnel de l'EMIM pendant l'étape de la production de l'enquête sont validés, documentés et autorisés.
Gérance
  1. Les activités nécessaires pour atteindre les objectifs de qualité ont été intégrées dans le processus de contrôle de la qualité de l'EMIM.
  2. Un processus officiel est en place pour remettre en question les hypothèses d'enquête et les contrôles manuels de qualité connexes.

Note

Footnote 1

Les données de l'EMIM font l'objet d'une série d'étapes d'estimation, qui sont appelées « passages », pendant le processus de production. Le premier passage (passage préliminaire) se produit avant la fin de la collecte, les données recueillies sont traitées, on procède au contrôle et à l'imputation et les agents spécialisés examinent les produits des microdonnées. Une fois toutes les données recueillies, le « premier passage » est exécuté. Les données sont validées, des rapports de diagnostic sont produits et des modifications sont apportées au besoin. Au deuxième passage, on exécute à nouveau les estimations et les changements sont validés et des rapports de diagnostic sont produits à nouveau. Si l'économiste principal a l'assurance que la qualité des données est suffisante, il s'agit de l'estimation finale. Si des problèmes ou anomalies sont décelés dans les données, ils font l'objet d'une enquête et un passage d'estimation subséquent a lieu.

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 Rapport de vérification

Date du rapport :  Décembre 2011
Numéro de projet : 80590-66
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Document (PDF, 482 Ko)

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Sommaire exécutif

Les Centres de données de recherche (CDR) de la région des Prairies sont constitués d'un laboratoire principal situé dans la bibliothèque McKimmie, Université de Calgary (centre de données de recherche d'attache), et à l'Université de Lethbridge (succursale). Ils fournissent des services à environ 122 chercheurs qui travaillent à 51 projets en moyenne chaque mois. Les chercheurs universitaires ont accès à 191 ensembles de données différents de Statistique Canada.

Les mesures de sécurité qui sont mises en œuvre dans les CDR de la région des Prairies doivent permettre d'assurer la confidentialité des données, dans la même mesure que dans les bureaux de Statistique Canada.

Les objectifs de la vérification sont de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance que les CDR de l'Université de Calgary et de l'Université de Lethbridge :

  • disposent de pratiques et de mécanismes efficaces, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services.
  • respectent les politiques et normes pertinentes du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) et de Statistique Canada concernant la sécurité des technologies de l'information (TI) et la sécurité matérielle, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services.

La vérification a été effectuée par les Services de vérification interne, en conformité avec la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.

Principales constatations

Les rôles et responsabilités sont définis et communiqués dans les domaines suivants : contrats de recherche pour l'utilisation de microdonnées (CRM), analyse des risques de divulgation, sécurité matérielle et sécurité des technologies de l'information (TI) dans les CDR. Les pouvoirs sont officiellement délégués au niveau du programme et des opérations. Des processus et procédures sont en place pour l'analyse des risques de divulgation, et les demandes d'analyse des risques de divulgation sont administrées et évaluées avec soin par l'analyste du CDR, afin de veiller à ce que la confidentialité des données ne soit pas compromise. Des mesures de sécurité matérielle et d'accès aux TI pertinentes, ainsi que des mesures de protection de l'identification et de l'authentification, sont en place et sont appliquées pour la sauvegarde et la protection des données confidentielles de Statistique Canada. L'accès aux CDR de la région des Prairies est limité au personnel autorisé, c'est à dire les personnes réputées être employées, comme les chercheurs et le personnel de soutien des TI des universités.

La vérification a révélé que les chercheurs ont accès aux CDR et aux fichiers de microdonnées avant que la cote de sécurité soit reçue de la Sécurité ministérielle (SM) et qu'il y existe un malentendu entre le Programme des CDR et la SM concernant la procédure pour le traitement des formulaires d'autorisation de sécurité classifiés et le contrôle des cotes de sécurité. La vérification a révélé que les gains d'efficacité pourraient être maximisés grâce à l'amélioration de la gestion et de l'inventaire des données administratives sur les projets de recherche à la Division de l'accès aux microdonnées (DAM) du bureau central (BC).

L'évaluation des mesures de protection des systèmes et des communications a révélé qu'il existe des possibilités de renforcer l'environnement informatique, grâce à la désactivation de tous les ports de bus série universel (USB) des postes de travail autonomes et à la réduction du délai de fermeture automatique de session des postes de travail.

Conclusion générale

Les mesures de sécurité matérielle et d'accès aux TI, ainsi que les mesures de protection de l'identification et de l'authentification, sont conformes aux politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada. Des processus et des procédures sont en place pour l'analyse des risques de divulgation, et les demandes d'analyse des risques de divulgation sont administrées et évaluées avec soin par l'analyste du CDR, afin de veiller à ce que la confidentialité des données ne soit pas compromise.

Les résultats de la vérification proposent des possibilités d'amélioration des pratiques et des mécanismes en place pour que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services. Les domaines à améliorer sont les suivants : 1) désactivation des ports USB et réduction du délai de fermeture automatique de session des postes de travail autonomes; 2) chercheurs autorisés à accéder aux CDR et aux fichiers de microdonnées uniquement après réception de la cote de sécurité de la SM; 3) consultation avec la SM pour clarifier la procédure pour le traitement des formulaires d'autorisation de sécurité classifiés et le contrôle des cotes de sécurité; 4) maximisation des gains d'efficacité grâce à l'amélioration de la gestion et de l'inventaire des données administratives sur les projets de recherche à la DAM du BC.

Conformité aux normes professionnelles

Cette mission de vérification est conforme aux Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne et aux Normes de vérification internes du gouvernement du Canada. Des tests suffisants ont été effectués pour appuyer les constatations et les recommandations connexes.

Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Services de vérification interne, Statistique Canada

Introduction

Contexte

Les décideurs doivent avoir une compréhension à jour et approfondie de la société canadienne, non seulement pour répondre aux besoins de l'heure, mais aussi pour prévoir les besoins futurs. Cela entraîne une demande croissante à l'égard des produits analytiques découlant des riches sources de données recueillies par Statistique Canada.

En 1998, dans le cadre de l'Initiative canadienne sur les statistiques sociales, on a examiné les défis auxquels fait face la collectivité des chercheurs au Canada. Dans son rapport sur l'avancement de la recherche utilisant les statistiques sociales, le groupe de travail national recommandait notamment de créer des installations de recherche pour améliorer l'accès des chercheurs universitaires aux fichiers de microdonnées de Statistique Canada.

Les CDR font partie d'une initiative de Statistique Canada, du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de consortiums d'universités, en vue de renforcer la capacité du Canada dans le domaine de la recherche sociale et d'appuyer la collectivité de chercheurs stratégiques. Le CRSH est l'organisme fédéral qui assure la promotion et le soutien de la recherche universitaire et de la formation en sciences sociales et humaines. Les IRSC sont le principal organisme fédéral chargé du financement de la recherche en santé au Canada.

Au total, 24 CDR sont installés dans un environnement protégé sur les campus universitaires et permettent aux chercheurs d'accéder à des microdonnées découlant d'enquêtes sur la population et auprès des ménages. Les chercheurs n'ont pas à se rendre à Ottawa pour accéder aux microdonnées de Statistique Canada. Il existe aussi un Centre fédéral de données de recherche à Ottawa, qui permet aux chercheurs d'avoir accès aux microdonnées de ministères stratégiques fédéraux.

Le CDR de la région des Prairies a ouvert ses portes en 2001 et est situé dans l'immeuble de la bibliothèque du campus de l'Université de Calgary. Il s'agit d'un établissement de taille moyenne, ouvert à temps plein, qui comporte 14 postes de travail qui sont mis à la disposition des chercheurs pour leurs recherches, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. On y retrouve un analyste de Statistique Canada à temps plein et un à temps partiel. En octobre 2010, une succursale de CDR a été inaugurée dans l'immeuble de la bibliothèque du campus de l'Université de Lethbridge. Tous les nouveaux emplacements de CDR sont d'abord des succursales d'un centre existant et demeurent ainsi jusqu'à ce que leur niveau d'activité justifie leur transformation en centre à part entière. La succursale de CDR compte un adjoint statistique à temps partiel de Statistique Canada, qui est chargé d'assurer la sécurité pendant les heures d'ouverture, soit 12,5 heures par semaine, et travaille en collaboration avec les analystes de l'Université de Calgary, qui est le CDR d'attache.

Les CDR de la région des Prairies sont exploités en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique et sont administrés en conformité avec toutes les règles de confidentialité. Ils ne sont accessibles qu'aux chercheurs dont les projets ont été approuvés et qui ont prêtés serment en vertu de la Loi sur la statistique, en tant que personnes réputées être employées.

Objectifs de la vérification

Les objectifs de la vérification sont de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance que les CDR de l'Université de Calgary et de l'Université de Lethbridge :

  • disposent de pratiques et de mécanismes efficaces, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services.
  • respectent les politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada concernant la sécurité des technologies de l'information (TI) et la sécurité matérielle, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services.

Portée

La portée de la présente vérification comprenait un examen des systèmes et des pratiques des CDR de la région des Prairies, à l'Université de Calgary et à l'Université de Lethbridge, dans le contexte de la protection des données, de l'utilisation des technologies et de la sécurité matérielle.

La vérification a été axée sur l'analyse des risques de divulgation et le contrôle de confidentialité des données par les employés de Statistique Canada sur place, le statut de personne réputée être employée et les exigences en matière d'autorisation de sécurité pour l'accès aux microdonnées, le processus de propositions de recherche des CDR, les contrats de recherche pour l'utilisation de microdonnées, la sécurité matérielle des emplacements de CDR, conformément aux politiques et normes pertinentes du SCT ou de Statistique Canada, et la protection des TI, conformément aux politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada.

Approche

Le travail sur le terrain a été exécuté en deux étapes : la première étape a consisté à passer en revue et à évaluer les processus et procédures relatifs à la sécurité matérielle, à l'utilisation des technologies et à la protection des données. La deuxième étape a pris la forme de visites sur place dans les CDR de la région des Prairies, afin de vérifier les contrôles de protection des fichiers de microdonnées, y compris l'accès logique et les contrôles de sécurité informatique, et de mener des tests de conformité des centres, afin d'évaluer les mesures de sécurité matérielle en place.

Autorité

La vérification a été menée en vertu du Plan pluriannuel de vérification axé sur les risques de Statistique Canada, pour 2011–2012 et 2013–2014, approuvé au mois de mars 2011 par le Comité ministériel de vérification.

Constatations, recommandations et réponses de la direction

Champ d'enquête no 1 : Les Centres de données de recherche disposent de pratiques et de mécanismes efficaces, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services au Centres de données de recherche régional.

Administration des contrats de recherche pour l'utilisation de microdonnées et analyse des risques de divulgation

Les pouvoirs requis pour l'administration des CRM et l'analyse des risques de divulgation sont officiellement délégués au niveau du programme et des opérations, et les rôles et responsabilités sont définis et communiqués.

Des processus et des procédures sont en place pour l'analyse des risques de divulgation, et les demandes d'analyse des risques de divulgation sont administrées et évaluées avec soin par l'analyste du CDR, afin de veiller à ce que la confidentialité des données ne soit pas compromise.

Les gains d'efficacité pourraient être maximisés grâce à l'amélioration de la gestion et de l'inventaire des données administratives sur les projets de recherche à la DAM du BC. L'accès aux CDR et l'accès aux fichiers de microdonnées sont accordés aux chercheurs par la SM. Il existe un malentendu entre le Programme des CDR et la SM concernant la procédure pour le traitement des formulaires d'autorisation de sécurité classifiés et le contrôle des cotes de sécurité.

Administration des contrats de recherche pour l'utilisation de microdonnées

L'administration des contrats de recherche pour l'utilisation de microdonnées (CRM) c'est à dire le contrôle et la protection des données désignées conservées dans les CDR, l'établissement et le maintien de répertoires de données administratives sur les projets de recherche, et l'accès aux CDR accordé uniquement aux chercheurs détenant une cote de sécurité valide, représente une combinaison de responsabilités, de procédures et de contrôles utilisés pour gérer efficacement les CRM et assurer la confidentialité des données.

Autorité
Les CDR sont exploités en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique et sont administrés en conformité avec toutes les règles de confidentialité. Ils ne sont accessibles qu'aux chercheurs dont les projets ont été approuvés et qui ont prêté serment en vertu de la Loi sur la statistique, en tant que personnes réputées être employées.

Rôles et responsabilités
Les rôles et responsabilités relativement à la gestion des CRM, à l'accès aux microdonnées confidentielles et à l'analyse des risques de divulgation sont définis et communiqués à tous les intervenants, dans des politiques, normes, documents de procédures et guides détaillés. Au niveau du programme, les pouvoirs sont officiellement délégués au gestionnaire du Programme des CDR dans le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada qui exige l'attestation que les formalités prescrites pour les données administratives, les propositions de recherche et les autres renseignements sont suivies, tout au long du cycle de vie du projet. La vérification a révélé que le processus d'« attestation » n'est pas défini et qu'il existe une ambiguïté à l'intérieur du Programme des CDR quant à ce qu'il signifie exactement.

Procédures de traitement des contrats
Au début d'un projet de recherche, l'analyste du CDR détermine les besoins d'accès aux données. Si l'accès à un CDR représente la voie appropriée d'accès aux données, le chercheur prépare une proposition d'accès aux données, avec l'aide de l'analyste du CDR au besoin. Cette proposition est soumise en ligne au CRSH. Elle fait l'objet d'une évaluation par les pairs, c'est à dire que la proposition est évaluée selon son mérite scientifique, et d'une révision institutionnelle par le secteur spécialisé, afin de déterminer si des données analytiques sont nécessaires et si les données peuvent appuyer le projet. Sur réception de l'avis d'approbation du projet par la Division de l'accès aux microdonnées du bureau central, l'analyste du CDR rédige le contrat que le ou les chercheurs doivent signer et invite ces derniers à une séance d'orientation et de signature du contrat. À la séance d'orientation, de la formation relative aux stratégies d'analyse des risques de divulgation, ainsi qu'aux mesures de sécurité des technologies de l'information et de sécurité matérielle, est fournie aux chercheurs. Le Guide des chercheurs, qui décrit les rôles et responsabilités des chercheurs et des analystes de CDR, dans les CDR, et le Code de valeurs et d'éthique de la fonction publique de Statistique Canada sont fournis aux chercheurs, qui signent pour en accuser réception.

La vérification a permis de vérifier la conformité aux procédures de traitement des contrats, grâce à l'examen d'un échantillon de contrats sélectionnés au hasard, soit 21 des 182 contrats (11 %) en date de décembre 2010, pour les CDR de la région des Prairies. La vérification a révélé que pour 20 contrats, la proposition de projet et une liste d'ensembles de données, le courriel d'approbation du projet et des copies signées du CRM et de ses modifications et révisions figuraient dans le dossier et étaient complets. On n'a pas pu localiser la documentation d'un contrat parce que celui ci n'avait pas été conclu dans le CDR des Prairies.

En tant que personnes réputées être employées, les chercheurs doivent faire l'objet d'une enquête de sécurité, afin d'obtenir une cote de fiabilité, en vertu des paragraphes 5(2) et 5(3) de la Loi sur la statistique, et ils doivent prêter serment ou affirmation d'office et de discrétion, en vertu du paragraphe 6(1) de la Loi sur la statistique. La vérification a permis de déterminer que les formulaires de sécurité sont remplis et que le serment ou l'affirmation d'office a été traité lorsque le ou les chercheurs signent le CRM. Les formulaires de sécurité originaux sont envoyés par messager à la DAM du BC par l'analyste du CDR, en vue d'être soumis à la SM pour traitement. Toutefois, dans notre échantillon de 21 contrats concernant 37  chercheurs, seulement 7 des 37 copies de serment signé et 13 des 37 documents d'autorisation de sécurité ont pu être localisées par la DAM du BC pour notre examen.

L'accès aux CDR et l'accès aux données devraient être accordés aux chercheurs par l'analyste du CDR, sur réception du courriel de la DAM du BC concernant les dates de début et de fin de l'autorisation de sécurité délivrée par la SM. Cela est conforme au document de procédures « Formalités de vérification de sécurité pour les chercheurs des CDR » préparé par la DAM et confirmé par la SM. La vérification a révélé que, dans les CDR de la région des Prairies, l'accès aux CDR et aux données commence dès qu'un chercheur a soumis les documents remplis pour l'autorisation de sécurité, et indiqué ne pas avoir de dossier criminel. La demande d'analyse des risques de divulgation, toutefois, est autorisée uniquement lorsque l'analyste du CDR reçoit un courriel de la DAM du BC concernant les dates de début et de fin de l'autorisation de sécurité délivrée par la SM. Ces directives contradictoires figurent dans une présentation intitulée Autorisation de sécurité – Cheminement des données préparée par la DAM du BC.

La vérification a aussi révélé que le document de procédures « Formalités de vérification de sécurité pour les chercheurs des CDR » n'est pas conforme aux directives et à l'interprétation de la SM concernant le traitement approprié des documents d'autorisation de sécurité classifiés et la date de contrôle appropriée des cotes de sécurité. Par conséquent, il existe un malentendu entre la DAM du BC, l'analyste du CDR et la SM. Cela augmente le risque de pratiques incorrectes et de décisions erronées. Il n'existe pas non plus de directive propre au Programme des CDR sur la période de conservation des documents d'autorisation de sécurité originaux.

Il n'existe pas de directive propre au Programme des CDR sur la période de conservation des répertoires archivés des chercheurs (c.-à-d., zippés, chiffrés et mis sur des disques compacts ou des lecteurs de disque dur externes; et les fichiers sur papier de l'analyse des risques de divulgation des chercheurs). Des données archivées remontant au moment de l'ouverture du CDR de l'Université de Calgary sont entreposées dans des classeurs fermés à clé dans la salle de serveur sécurisée et dans les classeurs fermés à clé des postes de travail.

Recommandations

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, s'assure que :

  • le « processus de certification » compris dans le Manuel des pratiques de sécurité est clarifié;
  • des fichiers complets pour les CRM, y compris des copies des documents d'autorisation de sécurité et des serments signés par les personnes réputées être employées, sont conservés au BC;
  • en consultation avec la SM, les éléments suivants sont clarifiés, grâce à la mise à jour du document de procédures « Formalités de vérification de sécurité pour les chercheurs des CDR », pour les éléments suivants :
    • responsabilités de l'analyste du CDR et du BC concernant le traitement des documents d'autorisation de sécurité originaux;
    • procédures concernant le moment où l'accès au CDR est accordé au chercheur et celui où un chercheur peut demander une analyse des risques de divulgation avant de sortir des données du CDR;
    • procédures concernant la date de fin devant être contrôlée par le BC pour les autorisations de sécurité des étudiants canadiens et étrangers (intégrer un « écran d'impression » dans le champ de données sur la sécurité du Système de gestion des relations avec la clientèle et mettre en évidence la « date de fin » pour le contrôle par le personnel du BC);
    • période de conservation des documents d'autorisation de sécurité originaux par le BC.
  • des directives concernant la période de conservation des documents archivés et des fichiers sur papier des chercheurs sont fournies.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec toutes les recommandations.

  • Le gestionnaire de la DAM a veillé à ce que la documentation du programme soit passée en revue, et les changements recommandés ont été apportés pour clarifier le « processus de certification ». Les changements ont été communiqués à tous les analystes travaillant dans les CDR.
  • Produit livrable et échéance : Mise à jour du document de procédures « Formalités de vérification de sécurité pour les chercheurs des CDR » terminée.
  • Le gestionnaire de la DAM a veillé à ce que la structure de classement soit modifiée, afin d'améliorer l'actualité de la recherche des données historiques sur papier, et à ce que toutes les données soient classées sous le nom du chercheur principal.
  • Produit livrable et échéance : Structure de classement modifiée à la DAM du BC d'ici le 31 mars 2012.
  • Le gestionnaire de la DAM a veillé à ce que la SM soit consultée, afin de clarifier le document de procédures « Formalités de vérification de sécurité pour les chercheurs des CDR », relativement aux aspects suivants :
    • Responsabilités de l'analyste du CDR et du BC concernant le traitement des documents d'autorisation de sécurité originaux.
    • Produit livrable et échéance : Mise à jour d'ici le 31 décembre 2011.
    • Procédures concernant le moment où l'accès au CDR est accordé à un chercheur et celui où un chercheur peut demander une analyse des risques de divulgation, en vue de sortir des données du CDR.
    • Produit livrable et échéance : Mise à jour du document de procédures terminée et compréhension par les analystes du CDR confirmée.
    • Procédures concernant la date de fin devant être contrôlée par le BC pour les autorisations de sécurité des étudiants canadiens et étrangers.
    • Produit livrable et échéance : Écran d'impression du document de procédures inclus.
    • Période de conservation des documents d'autorisation de sécurité originaux par le BC clarifiée par la SM.
    • Produit livrable et échéance : Mise à jour du « Guide des opérations internes », d'ici le 31 mars 2012.
  • Le gestionnaire de la DAM a veillé à ce que les gestionnaires de CDR rencontrent la Division de la gestion de l'information pour contribuer à la directive sur l'archivage et les périodes de conservation.
  •  
  • Produit livrable et échéance : Plan de mise en œuvre pour l'archivage des dossiers des CDR, d'ici le 31 mars 2012.

Analyse des risques de divulgation

Les CDR sont les dépositaires des fichiers de microdonnées principaux de Statistique Canada, qui sont accessibles pour les chercheurs dont les projets sont approuvés. Des processus et des procédures efficaces et appropriées pour l'analyse des risques de divulgation devraient être en place et appliqués, afin de réduire de façon significative les risques de divulgation non désirée. Les demandes d'analyse des risques de divulgation devraient être administrées et vérifiées soigneusement par l'analyste du CDR, conformément aux protocoles établis, afin de veiller à ce que la confidentialité des données ne soit pas compromise.

L'analyse des risques de divulgation prend la forme d'un examen ou d'un contrôle de confidentialité des produits statistiques par les employés de Statistique Canada. Pour ce faire, on tente de déterminer s'il est possible d'inférer ou de déduire des données d'identification évidentes de cas individuels ou des renseignements concernant des cas individuels, à partir des produits statistiques. Il existe trois types de divulgation : divulgation d'identité; divulgation d'attribut; et divulgation par recoupement.

Rôles et responsabilités
La vérification a confirmé que l'analyste à temps plein du CDR de l'Université de Calgary s'acquitte de cette fonction pour les CDR de la région des Prairies. Il a des connaissances et de l'expérience concernant les techniques et les logiciels d'échantillonnage statistique. Le contrôle de confidentialité se fait au moyen des lignes directrices propres aux enquêtes pour 60 enquêtes dans le site Web du CDR. Les questions ou préoccupations concernant le processus de contrôle de confidentialité sont réglées par le gestionnaire régional de CDR, sur une base hebdomadaire; à la réunion annuelle des CDR; et par le Comité de la confidentialité du CDR, dont le mandat consiste à superviser à la fois les analystes de CDR et le Programme des CDR concernant l'analyse des risques de divulgation.

Les chercheurs reçoivent de la formation pendant leur séance d'orientation concernant le processus d'analyse des risques de divulgation, les diverses méthodes d'analyse et la façon de remplir le formulaire de demande de divulgation pour chaque demande de produits.

Processus et procédures
Une ébauche de document détaillé et exhaustif intitulé Guide de l'analyse des risques de divulgation à l'intention des analystes des CDR fournit à l'analyste du CDR des instructions détaillées étape par étape, ainsi que des illustrations et des diagrammes, sur la façon de procéder à une analyse des risques de divulgation. Des lignes directrices sur l'analyse des risques de divulgation pour les divers types de données et produits descriptifs ou tabulaires, ainsi que des matrices de variance-covariance et de corrélation, des graphiques, des modèles et un exemple de « formulaire de demande de divulgation » sont aussi inclus.

Une partie importante du processus consiste pour les chercheurs à remplir le « Formulaire de demande d'analyse de divulgation », dans lequel ils doivent dresser une liste de données d'échantillonnage statistique. Si l'analyste du CDR ne comprend pas une « variable », la demande est rejetée. Il est du ressort de l'analyste du CDR de s'assurer qu'il comprend ce que signifient les variables, ainsi que leur importance. Les lignes directrices de contrôle de confidentialité sont affichées dans le CDR et sont disponibles sous forme électronique à partir des postes de travail, afin de veiller à ce que les chercheurs remplissent toutes les sections pertinentes du formulaire. L'impression est acheminée à l'imprimante de réseau, qui est contrôlée par l'analyste du CDR. Du papier de couleur est utilisé pour les dossiers qui ont été approuvés et dont la sortie est autorisée. Ce contrôle permet aux analystes de vérifier visuellement ce qui sort des CDR.

La vérification a permis de conclure que des processus et procédures pour l'analyse des risques de divulgation sont en place et sont communiqués aux CDR par la DAM du BC, afin de réduire les risques de divulgation non désirée. Un échantillon de contrats sélectionnés au hasard a été vérifié en ce qui a trait à l'analyse des risques de divulgation. À cette fin, on a passé en revue le formulaire de demande de divulgation, les fichiers de produits connexes créés, ainsi que les résultats de l'analyse des risques de divulgation dans le sous répertoire de demandes d'autorisation créé par l'analyste du CDR pour examen avec le chercheur, en vue de la création et de la diffusion du produit.

La vérification a permis de déterminer que l'analyste du CDR s'assure que les données confidentielles de Statistique Canada ne sont pas compromises en administrant et en évaluant avec soin toutes les demandes d'analyse des risques de divulgation.

Champ d'enquête no 2 : Les Centres de données de recherche respectent les politiques et normes pertinentes du Secrétariat du Conseil du Trésor et de Statistique Canada concernant la sécurité des technologies de l'information et la sécurité matérielle, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services au Centres de données de recherche régional.

Sécurité matérielle

Des rôles et responsabilités au niveau du programme et de la région sont définis et communiqués, et les pouvoirs sont officiellement délégués au niveau du programme et des opérations.

Des mesures de sécurité matérielle conformes aux politiques et normes pertinentes du SCT et de Statistique Canada sont en place et appliquées pour la sauvegarde et la protection des données confidentielles de Statistique Canada. L'accès aux CDR de la région des Prairies est limité au personnel autorisé, c'est à dire les personnes réputées être employées, comme les chercheurs et le personnel de soutien des TI des universités.

La sécurité matérielle dans le CDR doit être conforme aux politiques pertinentes du SCT, comme la Politique sur la sécurité du gouvernement et le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada. Les rôles et responsabilités doivent être définis, clairs et communiqués. Dans le contexte des CDR, la sécurité matérielle devrait inclure des contrôles concernant l'accès aux locaux, la détection des intrusions et les activités de suivi.

Rôles et responsabilités
La vérification a permis de déterminer qu'au niveau du programme, les pouvoirs fonctionnels sont officiellement délégués au gestionnaire du Programme des CDR, et qu'au niveau régional, l'analyste du CDR et l'adjoint statistique sont responsables de la sécurité matérielle. L'analyste du CDR relève du gestionnaire régional de CDR. L'adjoint statistique de Lethbridge relève de l'analyste à temps plein du CDR de l'Université de Calgary. L'entente financière actuelle entre Statistique Canada et l'Université de Calgary stipule que Statistique Canada est responsable d'assurer un accès sécuritaire aux données de Statistique Canada à l'université, y compris la sécurité matérielle du centre et la sécurité électronique des données, les vérifications de sécurité et les autorisations d'accès. La SM du BC fournit des lignes directrices et des directives sur les exigences en matière de sécurité matérielle. La SM procède aux inspections de sécurité matérielle et de sécurité des TI des emplacements de CDR et fournit des recommandations au gestionnaire. Des inspections de sécurité des TI et de sécurité matérielle ont eu lieu en avril 2002 au CDR de l'Université de Calgary et en octobre 2009 au CDR de l'Université de Lethbridge, par la SM, avant que ces centres deviennent opérationnels.

Évaluation des contrôles de sécurité matérielle dans les Centres de données de recherche de la région des Prairies

Afin d'évaluer si les CDR de la région des Prairies se conforment à la Politique sur la sécurité du gouvernement du SCT et au Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada, une inspection physique des CDR de la région des Prairies a été effectuée, afin de vérifier les pratiques de sécurité des locaux opérationnels situés à l'extérieur du complexe de Statistique Canada, au BC.

Contrôle de la sécurité du périmètre
Les deux CDR sont situés dans l'immeuble de la bibliothèque du campus. La vérification a révélé que les deux installations sont conformes aux exigences du SCT et de Statistique Canada en ce qui a trait à la sécurité du périmètre, pour ce qui est des « étages partagés », c'est à dire la séparation et la construction des murs, ainsi que des portes pleines en bois dotées de quincaillerie et d'accessoires robustes.

Contrôles de sécurité à l'entrée
L'accès aux deux CDR de la région des Prairies se fait par un point d'entrée unique, afin de permettre un filtrage et des contrôles efficaces par le personnel de ces CDR. Chaque porte d'entrée est équipée d'une alarme électronique en cas d'intrusion et d'un cadenas dont seuls le personnel des CDR et la sécurité du campus ont les clés. Cela est conforme aux exigences du SCT et de Statistique Canada.

Contrôles de la sécurité de l'accès
Afin de se conformer aux exigences du SCT et de Statistique Canada, un système d'accès avec carte à bande magnétique, c'est à dire une carte d'identité renfermant des données électroniques permettant d'identifier le détenteur, est en place dans les deux CDR, afin de contrôler l'accès aux installations. Le système enregistre tous les accès au CDR, et le personnel du CDR peut obtenir une copie sur papier du registre d'accès au moyen des cartes à bande magnétique auprès de la sécurité du campus, au besoin. Les visiteurs non autorisés ne peuvent pas aller au delà de la porte d'entrée des installations des CDR.

Contrôles du câblage de télécommunications et des zones à accès restreint
La vérification a confirmé que le câblage des TI passe dans les murs et les plafonds des deux CDR. Au CDR de l'Université de Calgary, il y a une salle de serveur sécurisée, qui comporte des classeurs verrouillés pour l'entreposage des disques compacts et des fichiers archivés des chercheurs, afin de protéger les données confidentielles, classifiées et protégées. L'accès au réseau B est disponible uniquement dans une salle de réunions distincte dotée d'un poste de travail. Comme le CDR de l'Université de Lethbridge est beaucoup plus petit, son serveur et son accès au réseau B sont sécurisés dans le bureau de l'adjoint statistique. Tous les postes de travail des deux CDR comportent des classeurs pouvant être fermés à clé, dont les clés sont conservées dans les bureaux de l'analyste du CDR et de l'adjoint statistique. Cela est conforme aux exigences du SCT et de Statistique Canada.

Contrôles des activités de nettoyage et d'entretien
En conformité avec les exigences du SCT et de Statistique Canada, le personnel d'entretien et de nettoyage n'a pas de carte d'accès aux CDR. Le personnel de nettoyage peut accéder uniquement au CDR pendant les heures d'ouverture normales et est escorté par le personnel du CDR. Si un accès est requis en dehors des heures normales d'activité, le personnel de nettoyage et d'entretien doit être accompagné par les responsables de la sécurité du campus.

Contrôles de la détection des intrusions et des activités de suivi
Les responsables de la sécurité du campus assurent un contrôle 24 heures par jour et 7 jours par semaine des installations de CDR. Ces responsables ont une carte d'accès et un code de sécurité pour le système d'alarme. Un système de surveillance par caméra est installé dans les deux CDR, afin d'améliorer la sécurité, et fait l'objet d'un contrôle par l'analyste à temps plein du CDR de l'Université de Calgary et par l'adjoint statistique de l'Université de Lethbridge.

Les CDR ne peuvent être laissés sans surveillance. Si l'analyste du CDR doit quitter le CDR pendant les heures régulières, les chercheurs doivent aussi le faire, la porte doit être fermée à clé et une affiche doit être placée sur la porte.

À partir de l'inspection physique des CDR de la région des Prairies, la vérification a permis de déterminer que des mesures pertinentes de sécurité matérielle sont en place et sont appliquées pour la sauvegarde et la protection des données confidentielles de Statistique Canada et que l'accès aux CDR de la région des Prairies est limité au personnel autorisé, c'est à dire les personnes réputées être employées, comme les chercheurs et le personnel de soutien des TI des universités.

Sécurité des technologies de l'information

Les rôles et responsabilités au niveau du programme et de la région sont définis et communiqués.

Des tests concernant les mesures de protection de l'accès, de l'identification et de l'authentification, à partir d'un échantillon de contrats sélectionnés au hasard, ont révélé que des mesures sont en place et fonctionnent comme prévu.

L'évaluation des mesures de protection des systèmes et des communications a révélé qu'il existe des possibilités de renforcer l'environnement informatique, grâce à la désactivation de tous les ports USB des postes de travail autonomes et à la réduction du délai de fermeture automatique de session des postes de travail.

La sécurité des technologies de l'information dans les CDR doit être conforme aux politiques pertinentes du SCT, comme les Normes de sécurité opérationnelle : Gestion de la sécurité des technologies de l'information et le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada. Les rôles et responsabilités doivent être définis, clairs et communiqués. Dans le contexte des CDR, la sécurité des TI devrait inclure la protection des systèmes et des communications : des contrôles de sécurité qui appuient la protection du système d'information proprement dit, ainsi que les communications avec ce système; le contrôle de l'accès : des contrôles de sécurité qui permettent d'accorder ou de refuser aux utilisateurs l'accès aux ressources d'un système d'information; et l'identification et l'authentification : des contrôles de sécurité qui appuient l'identification des utilisateurs et l'authentification de ces utilisateurs lorsqu'ils tentent d'accéder au système d'information.

Rôles et responsabilités
La vérification a révélé que la structure de responsabilisation de la sécurité des TI dans les CDR de la région des Prairies est la même que pour la sécurité matérielle.

Mesures de protection du système et des communications
L'environnement informatique à l'intérieur des CDR est constitué de postes de travail autonomes devant être utilisés par les chercheurs. Ces postes ne sont pas reliés à Internet. L'accès Internet est disponible uniquement pour les employés du CDR et à partir du poste de travail situé dans la salle de réunions du CDR de l'Université de Calgary. Les postes de travail utilisent le système d'exploitation courant de Statistique Canada, ainsi que la configuration de logiciel de bureau et des logiciels statistiques approuvés, comme SPSS, Stata ou SAS. La vérification a révélé que les logiciels particuliers demandés par les chercheurs sont installés par l'analyste du CDR, après approbation par la Division des services de technologie informatique du BC. Cela est autorisé par le Programme des CDR.

Au CDR de l'Université de Calgary, les ports USB de 11 des 14 postes de travail étaient activés, ce qui augmente de façon significative le risque de retrait non détecté de microdonnées confidentielles de Statistique Canada au moyen d'une clé USB. La vérification a permis de déterminer qu'il n'y a pas eu de violations de la sécurité ou d'incidents déclarés concernant le retrait non autorisé de microdonnées confidentielles au CDR. La fermeture automatique de session des postes de travail était fixée à 45 minutes ou ne fonctionnait pas de façon uniforme, ce qui augmente le risque d'accès non autorisé à des microdonnées confidentielles de Statistique Canada ou à des postes de travail sans surveillance.

Un télécopieur se trouve dans la salle de réunions du CDR de l'Université de Calgary et est mis à la disposition des chercheurs, ce qui augmente le risque de transmission non détectée ou non autorisée de données confidentielles de Statistique Canada par les chercheurs.

Mesures de protection de l'accès, de l'identification et de l'authentification
Un échantillon de contrats sélectionnés au hasard comprenant 26 des 182 contrats (14 %) en date de décembre 2010, pour les CDR de la région des Prairies, ont fait l'objet d'une vérification au chapitre des contrôles de l'accès, de l'identification et de l'authentification. À cette fin, on a passé en revue le contenu du répertoire de l'échantillon par rapport au fichier principal, afin de s'assurer que tous les noms de fichiers faisaient partie des ensembles de données originaux; on a passé en revue le registre des événements, en vue de déterminer les numéros d'identification d'utilisateurs supprimés de l'échantillon, pour s'assurer qu'ils n'avaient pas accès; et on a passé en revue le répertoire actif des noms d'utilisateurs et des autorisations d'ensembles de données, pour s'assurer qu'ils touchaient uniquement des contrats actifs dans notre échantillon.

Les tests de vérification ont révélé que l'accès aux systèmes, aux fichiers de microdonnées et aux programmes est limité aux chercheurs qui ont des contrats actifs. Au total, sept des contrats terminés récemment ont été vérifiés dans le registre des événements, afin de s'assurer qu'il n'y avait pas eu d'accès aux fichiers de microdonnées connexes depuis la date d'achèvement. Les résultats ont révélé qu'aucun accès n'a eu lieu. La vérification a confirmé que les fichiers de microdonnées ne sont pas retirés du serveur une fois que sont terminés tous les contrats connexes reposant sur ces fichiers. Cette pratique est appuyée par le Programme des CDR, afin de permettre à ces derniers de maintenir une bibliothèque locale de tous les fichiers auxquels on accède dans les CDR.

Les procédures précisent que des comptes d'utilisateurs devraient être créés uniquement lorsqu'un contrat est approuvé et devient actif; l'accès devrait être supprimé si le compte est inactif. La création de comptes d'utilisateur et l'octroi de l'accès aux fichiers de microdonnées étaient étayés par des contrats actifs approuvés dans tous les contrats échantillonnés. Les mots de passe respectent les normes de Statistique Canada, mais demeurent les mêmes pour toute la durée du contrat, qui peut aller d'un an à plusieurs années. Le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada exige que les mots de passe soient valides pendant 90 jours au maximum.

L'analyste du CDR détient les privilèges administratifs. De ce fait, il est chargé de créer un répertoire pour chaque projet approuvé, ainsi qu'un compte d'utilisateur et un mot de passe connexes pour chaque chercheur, en vue d'un accès à lecture seule au répertoire. Par conséquent, les chercheurs ne peuvent pas : accéder aux fichiers de microdonnées pour lesquels ils n'ont pas un projet approuvé; consulter le contenu des ensembles de données qui ne sont pas précisés dans leur proposition; et transférer des fichiers (documents, ensembles de données, syntaxe ou produit) d'un projet de recherche à un autre. Une fois qu'un compte d'utilisateur est créé, l'analyste du CDR informe les responsables de la sécurité du campus universitaire d'émettre une carte d'identité de membre du corps professoral/d'étudiant, ce qui permet d'accéder au CDR.

La vérification a permis de déterminer que des mesures de sécurité des TI pertinentes sont en place et sont appliquées pour la sauvegarde et la protection des données confidentielles de Statistique Canada. Des mesures de protection de l'accès, de l'identification et de l'authentification sont en place dans les CDR et fonctionnent comme prévu.

Recommandations

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, s'assure que :

  • les mots de passe et les délais de fermeture automatique de session des postes de travail respectent le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada;
  • les ports USB des postes de travail sont désactivés;
  • le télécopieur soit enlevé de la salle de réunions des chercheurs du CDR de l'Université de Calgary.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec toutes les recommandations.

  • Le gestionnaire de la DAM a soumis les normes relatives aux mots de passe et à la fermeture automatique de session des postes de travail au Comité de la technologie du CDR, afin qu'il les intègre dans le processus d'authentification centralisé qui est actuellement mis en place.
  • Produit livrable et échéance : Prototype d'authentification centralisée, d'ici le 31 mars 2012, et adoption par les CDR, tout au long de 2012–2013.
  • Le gestionnaire de la DAM a veillé à ce que tous les ports USB soient désactivés à nouveau et à ce qu'une liste de contrôle mensuelle soit préparée par le Comité de la technologie à l'intention des analystes, afin de vérifier les pratiques de sécurité en vigueur.
  • Produit livrable et échéance : Liste de contrôle mensuelle. Terminée.
  • Le gestionnaire de la DAM a veillé à ce que le télécopieur soit installé dans le bureau de l'analyste.
  • Produit livrable et échéance : Terminée.

Annexe

Annexe A : Critères de vérification
Champ d’enquête/Contrôle clé Critère
Les Centres de données de recherche disposent de pratiques et de mécanismes efficaces, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services au Centres de données de recherche régional.
Responsabilisation
  1. Les responsabilités sont officiellement définies et communiquées.
  2. Les pouvoirs sont officiellement délégués et correspondent aux responsabilités des personnes, et les fonctions incompatibles ne sont pas combinées.
Gestion des risques
  1. Les risques sont déterminés et tiennent compte des environnements interne et externe du Programme des CDR.
  2. Des processus et des lignes directrices officiels existent pour évaluer les contrôles et gérer les risques déterminés.
Valeurs de la fonction publique
  1. Les employés attestent qu’ils se conforment aux valeurs, à l’éthique et au code de conduite de Statistique Canada.
Résultats et rendement
  1. La responsabilité du contrôle est claire et communiquée et les résultats sont communiqués aux niveaux d’autorisation requis.
  2. Le contrôle actif est manifeste.
Les Centres de données de recherche respectent les politiques et normes pertinentes du Secrétariat du Conseil du Trésor et de Statistique Canada concernant la sécurité des technologies de l’information et la sécurité matérielle, afin de veiller à ce que la confidentialité des données soit protégée lors de la prestation des services au Centres de données de recherche régional.
Responsabilisation
  1. Les pouvoirs fonctionnels de la sécurité des TI et de la sécurité matérielle, dans le contexte du programme des CDR, font l’objet d’une approbation appropriée et sont exercés par les chefs fonctionnels.
  2. La structure d’organisation comporte des voies de communications et des rapports clairs et efficaces.
Gestion des risques
  1. Il existe des évaluations de contrôle de la sécurité de TI et de la sécurité matérielle, auxquelles contribuent les fonctions des services intégrés pertinentes.
Gérance Sécurité des TI :
  1. Les processus, procédures et contrôles pour la protection des fichiers de microdonnées de Statistique Canada comprennent :
    • des contrôles d’accès logique – pour contrôler l’accès aux fichiers de microdonnées, conformément aux modalités des contrats de recherche pour l’utilisation de microdonnées;
    • la sécurité des systèmes informatiques – pour assurer la protection électronique des données et prévenir et déceler les vulnérabilités au chapitre de la sécurité.
  2. Des procédures et des mécanismes d’authentification et d’accès sont en place.
  3. Les contrôles des TI comprennent un mélange de contrôles automatisés et manuels, et leur efficacité opérationnelle est vérifiée périodiquement.
  4. Les processus régissant l’accès aux données respectent les politiques des TI pertinentes du SCT et de Statistique Canada en matière de sécurité, les exceptions sont déterminées et des mesures appropriées sont prises.
Sécurité matérielle :
  1. Les mesures de sécurité matérielle respectent les politiques et procédures pertinentes du SCT et de Statistique Canada.
  2. L’accès physique au CDR est restreint pour la protection des biens de nature délicate, et des procédures pour sauvegarder et protéger l’utilisation des biens existent et sont appliquées.

Archivé – Système de comptabilité nationale (SCN) – Vérification des communications

Rapport de vérification

Date du rapport : 31 juillet 2011
Numéro de projet : 80590-64
( Document (PDF, 556.8 Ko) )

Sommaire exécutif

Croissance économique, exportations, productivité, produit intérieur brut, dette publique, production industrielle, crédit à la consommation, achats d'obligations étrangères et cycles économiques sont des termes que nous voyons ou que nous entendons presque quotidiennement dans les médias canadiens. Ces phénomènes ont tous en commun que les statistiques qui les sous-tendent et qui les mesurent proviennent du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC).

Dans son expression la plus simple, le SCNC est un ensemble d'énoncés statistiques, ou de comptes, qui fournissent chacun un portrait agrégé de l'activité économique au cours d'une période donnée. Chaque compte se différencie des autres du fait qu'il offre une perspective différente de l'économie, qu'il s'agisse d'une perspective industrielle, financière ou environnementale ou de renseignements sur la productivité, ou encore du point de vue des agents économiques (par exemple, les consommateurs et les administrations publiques). Comme ces comptes utilisent tous un ensemble commun de définitions, de concepts et de classifications, et qu'ils sont liés explicitement les uns avec les autres, ils constituent un système intégré et contribuent à la cohérence et à la crédibilité des aperçus économiques tirés des données du SCNC.

L'objectif de la vérification consiste à fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification (CMV) l'assurance que des mécanismes sont en place pour veiller à ce que les changements apportés aux normes du SCNC s'alignent sur les pratiques internationales, tiennent compte des besoins des intervenants et soient clairement communiqués aux utilisateurs, afin que les données soient bien comprises et que les données importantes soient éliminées uniquement après consultation.

La vérification a été effectuée par les Services de vérification interne, conformément à la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.

Principales constatations

La vérification a permis de constater qu'un mécanisme efficace de surveillance est en place pour assurer l'examen permanent des produits et des méthodes statistiques et aider à établir les priorités. Des directives pour la diffusion et la publication des données de Statistique Canada, ainsi que pour la conservation des données, sont prévues dans les politiques et les normes de Statistique Canada. Des mécanismes sont en place pour s'assurer que les changements apportés au SCNC sont conformes aux normes internationales.

Les risques au chapitre des communications sont déterminés et gérés à deux niveaux – celui des utilisateurs clés, qui sont connus et pour lesquels des renseignements individuels sont disponibles, et celui des autres utilisateurs, pour lesquels des données ne sont pas disponibles. Il est possible de raffermir le cadre de communication, grâce à la création d'un registre central de données sur les utilisateurs au niveau de la Direction du SCN, afin de gérer les risques relatifs aux communications avec tous les utilisateurs.

Les rôles et responsabilités sont définis et communiqués, des organigrammes sont en place, et une structure de gouvernance pour le projet de révisions historiques de 2012 a été élaborée et documentée. Il existe un processus non documenté pour la gestion des révisions historiques de 2012, mais pas de processus formel de gestion des changements documenté pour toutes les révisions et modifications du SCNC. Une voie de communication sur Internet est en place pour la consignation et la gestion des révisions et des changements, mais il ne s'agit pas d'un système formel de gestion des changements dont l'utilisation est obligatoire pour toutes les révisions et modifications du SCNC.

Des stratégies de communication internes et externes sont en place pour les diffusions de production courantes et pour le projet de révisions historiques de 2012, mais il n'existe pas de plan de communication pour les révisions annuelles. Les divisions communiquent individuellement leurs produits et services aux utilisateurs finaux.

Conclusion générale

Des mécanismes sont en place pour s'assurer que les changements apportés aux normes du SCNC s'alignent sur les pratiques internationales et tiennent compte des besoins des intervenants. Toutefois, il est possible de faire en sorte que les changements apportés aux normes soient communiqués plus clairement aux utilisateurs, et que les changements significatifs ne soient éliminés qu'après consultation.

Conformité aux normes professionnelles

La mission a été menée en conformité avec les Normes de vérification internes du gouvernement du Canada, qui intègrent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institut des vérificateurs internes.Footnote 1

Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Services de vérification interne, Statistique Canada

Introduction

Contexte

Le Système de comptabilité nationale de Statistique Canada – une initiative de production de bilan qui a vu le jour au moment de la grande dépression – s'est révélé d'une importance primordiale pour les planificateurs économiques gouvernementaux et le monde des affaires. La pertinence du système a été démontrée dans le contexte de l'expérience du Canada au cours des dernières récessions économiques, et plus particulièrement celle de 2009. Statistique Canada a entrepris un effort exhaustif en vue d'améliorer ses rapports, afin que le Système de comptabilité nationale continue à répondre à l'évolution des besoins de compatibilité internationale exprimés notamment dans le cadre de l'appel des pays du G-20 en vue d'obtenir de meilleures données.

Croissance économique, exportations, productivité, produit intérieur brut, dette publique, production industrielle, crédit à la consommation, achats d'obligations étrangères et cycles économiques sont des termes que nous voyons ou que nous entendons presque quotidiennement dans les médias canadiens. Ces phénomènes ont tous en commun que les statistiques qui les sous-tendent et qui les mesurent proviennent du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC).

Dans son expression la plus simple, le SCNC est un ensemble d'énoncés statistiques, ou de comptes, qui fournissent chacun un portrait agrégé de l'activité économique au cours d'une période donnée. Chaque compte se différencie des autres du fait qu'il offre une perspective différente de l'économie, qu'il s'agisse d'une perspective industrielle, financière ou environnementale ou de renseignements sur la productivité, ou encore du point de vue des agents économiques (par exemple, les consommateurs et les administrations publiques). Comme ces comptes utilisent tous un ensemble commun de définitions, de concepts et de classifications, et qu'ils sont liés explicitement les uns avec les autres, ils constituent un système intégré et contribuent à la cohérence et à la crédibilité des aperçus économiques tirés des données du SCNC. Le terme « nationale » est trompeur dans une certaine mesure, du fait qu'il donne l'impression que l'examen se limite à l'économie du pays. Toutefois, au Canada, le SCNC comporte aussi des dimensions provinciales et territoriales.

Ce système brosse un tableau fidèle, complet et nuancé de notre économie dans ses structures, ses résultats et ses tendances. Il dresse le cadre comptable de l'analyse macroéconomique et procure à une diversité d'institutions et d'ordres de gouvernement les outils nécessaires pour les aider à évaluer toutes sortes de décisions économiques et stratégiques. Par exemple, la Banque du Canada et les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux utilisent les données du SCNC pour formuler des politiques dans les domaines fiscal, monétaire ou du taux de change. Les données du SCNC sont utilisées dans la formule servant à déterminer les paiements aux provinces, en vertu du programme de péréquation, ainsi que pour la répartition de la taxe de vente harmonisée entre les économies provinciales.

Les données du SCNC sont aussi utilisées par les chercheurs des administrations publiques, des universités et des organismes non gouvernementaux, tant au Canada qu'au niveau international, en vue d'évaluer le rendement économique du Canada. Les gens d'affaires utilisent le SCNC comme outil pour élaborer des stratégies et pour planifier leurs investissements. Les comparaisons, les analyses et les prévisions au niveau de l'économie mondiale -- qui sont souvent exécutées par des organismes internationaux comme l'Organisation de coopération et de développement économiques, le Fonds monétaire international et les Nations Unies -- reposent souvent sur les statistiques produites à l'intérieur du cadre du SCN. Les universitaires, et plus particulièrement les professeurs et les étudiants en économie et en affaires, sont des utilisateurs importants. Les ouvrages économiques et d'autres ouvrages se reportent souvent au SCNC et utilisent de façon exhaustive les données qu'il comprend.

L'ensemble commun de concepts, de définitions et de classifications du SCNC permet la production de données cohérentes comparables, que l'on désigne sous le nom de normes du SCNC. Les lignes directrices internationales s'appliquant aux comptes nationaux ont été élaborées de concert avec des organisations comme l'Organisation de coopération et de développement économiques, le Fonds monétaire international et les Nations Unies. Le Canada adhère à ces lignes directrices internationales (sauf pour quelques exceptions mineures). Les lignes directrices font l'objet d'un examen et d'une mise à jour périodiques, afin de contribuer à assurer leur pertinence. Elles nous permettent de comparer les statistiques avec celles d'autres nations. Une description du processus de révision figure à l'annexe A.

Objectif

L'objectif de la vérification consiste à fournir au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) l'assurance que :

  • des mécanismes sont en place pour veiller à ce que les changements apportés aux normes du SCNC s'alignent sur les pratiques internationales, tiennent compte des besoins des intervenants et soient clairement communiqués aux utilisateurs, afin que les données soient bien comprises et que les données importantes soient éliminées uniquement après consultation.

Portée

Les cadres supérieurs de Statistique Canada sont bien conscients de la nécessité d'identifier clairement les utilisateurs des données aux niveaux national et international; d'établir un nouveau cadre de communication pour assurer la publication de données appropriées; ainsi que de procéder à de vastes consultations des intervenants et des utilisateurs des données pour prévoir leurs besoins futurs. Les critères de cette vérification sont décrits de façon plus détaillée à l'annexe B.

Aux fins de notre vérification, la portée a été axée sur le processus d'élaboration des normes du SCNC, y compris la compréhension des besoins des utilisateurs, la participation du Canada au processus de révision des lignes directrices internationales, le processus de révision des lignes directrices canadiennes, la mise en œuvre des normes révisées et la communication des révisions aux utilisateurs.

Approche

Les travaux sur le terrain ont pris la forme d'un examen des processus et des pratiques en place pour les activités de consultation et de communication entreprises en rapport avec les normes du SCNC.

La vérification a été menée selon les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institut des vérificateurs internes (IVI) et en conformité avec la Politique sur la vérification interne de SCT. Les travaux de vérification ont pris la forme d'un examen des documents, d'entrevues avec les cadres supérieurs et le personnel clé, et d'un examen de la conformité aux politiques et aux lignes directrices pertinentes.

Autorité

La vérification a été menée en vertu du plan pluriannuel de vérification axé sur le risque pour 2010-2011 à 2012-2013 de Statistique Canada, approuvé le 15 avril 2010 par le statisticien en chef.

Constatations, recommandations et réponses de la direction

La vérification a permis de déterminer que des mécanismes de surveillance efficaces sont en place pour assurer l'examen permanent des produits et des méthodes statistiques et contribuer à établir les priorités. Des directives pour la diffusion et la publication des données de Statistique Canada, ainsi que pour la conservation des données, sont prévues dans les politiques et les normes de Statistique Canada. Des mécanismes sont en place pour s'assurer que les changements apportés au SCNC correspondent aux normes internationales.

Même si diverses stratégies, activités et voies de communication sont utilisées pour communiquer avec tous les utilisateurs et les intervenants relativement aux données du SCNC, les risques au chapitre des communications sont déterminés et gérés à deux niveaux – celui des utilisateurs clés, qui sont connus et pour lesquels des renseignements individuels sont disponibles, et celui des autres utilisateurs, pour lesquels des données ne sont pas disponibles. Par conséquent, la Direction de la SCN peut uniquement évaluer les stratégies de communication et activités de promotion destinées aux utilisateurs clés qu'elle connaît, parce qu'elle peut les faire participer directement pour obtenir de la rétroaction pertinente au moment opportun. Il n'existe pas de registre central de données sur les utilisateurs au niveau de la Direction du SCN pour gérer les risques liés aux communications avec tous les utilisateurs.

Les rôles et responsabilités sont définis et communiqués, des organigrammes sont en place, et une structure de gouvernance pour le projet de révisions historiques de 2012 a été élaborée et documentée. Il existe un processus non documenté pour la gestion des révisions historiques de 2012, mais pas de processus formel de gestion des changements documenté pour toutes les révisions et modifications du SCNC. Une voie de communication par Internet est en place pour la consignation et la gestion des révisions et des changements, mais il ne s'agit pas d'un système formel de gestion des changements dont l'utilisation est obligatoire pour toutes les révisions et modifications du SCNC.

Des stratégies de communication internes et externes sont nécessaires pour : 1) les diffusions de « production » courantes, 2) les révisions annuelles, et 3) les révisions historiques. Des stratégies de communication internes et externes sont en place, par exemple, des calendriers de production détaillés pour chaque projet ou programme au niveau des divisions; l'établissement d'une équipe de diffusion et de production pour appuyer la mise en commun de données à jour, pertinentes et fiables avec les utilisateurs et les intervenants; une stratégie de diffusion pour les diffusions de « production » courantes; et un plan de communication officiel faisant état de la stratégie de communication pour les révisions historiques de 2012. Il n'existe toutefois pas de plan de communication formel pour les révisions annuelles. Les divisions travaillent de façon indépendante pour communiquer leurs produits et services aux utilisateurs finaux, les activités de communication n'étant pas coordonnées au niveau de la Direction.

Toutes les recommandations, ainsi que la réponse et le plan d'action de la direction, qui sont énoncés dans les sections ci-après, devraient être envisagés dans le contexte de la structure de gestion existante à Statistique Canada.

Gouvernance et orientation stratégique

Un mécanisme de surveillance efficace est en place pour assurer l'examen permanent des produits et des méthodes statistiques et contribuer à établir les priorités. Des lignes directrices pour la diffusion et la publication des données de Statistique Canada, ainsi que pour la conservation des données, sont prévues dans les politiques et les normes de Statistique Canada. Des mécanismes sont en place pour s'assurer que les changements apportés au SCNC sont conformes aux normes internationales.

Surveillance efficace
L'établissement d'une surveillance efficace et d'une orientation stratégique est important pour veiller à ce que les changements apportés au SCNC tiennent compte des besoins des utilisateurs clés et soient bien communiqués, et que le SCNC comporte tous les mécanismes nécessaires pour que les changements apportés aux normes s'alignent sur les pratiques internationales et que les données importantes ne soient éliminées qu'après consultation.

La vérification a permis de déterminer qu'au niveau international, les cadres supérieurs du SCN représentent le Canada aux Nations Unies (ONU), au Fonds monétaire international (FMI), à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et au Comité consultatif sur le commerce extérieur (CCCE). Cela permet à Statistique Canada de contribuer aux changements apportés au SCN et d'en être informé en temps réel, et facilite les décisions quant aux normes à adopter pour répondre à l'évolution des besoins de compatibilité avec les normes internationales.

Au niveau national, des comités consultatifs comme le Comité consultatif des comptes nationaux (CCCN) et le Comité fédéral-provincial-territorial des comptes économiques provinciaux, qui sont constitués de conseillers et d'intervenants externes, ainsi que de cadres supérieurs du SCN, sont en place. Ces comités tiennent des réunions deux fois par année et tentent d'obtenir des conseils sur les enjeux clés, d'aborder les préoccupations, de mettre en commun des idées et d'informer les membres de ce que Statistique Canada fait, afin qu'ils puissent communiquer ces renseignements à leurs organisations ou collectivités respectives.

Au niveau du Bureau, plusieurs comités et groupes de travail sont en place au niveau du secteur, comme le Comité des statistiques économiques et le Comité des concepts du Secteur de la statistique du commerce et des entreprises – Système de comptabilité nationale (SCE-SCN); au niveau de la Direction, comme le Comité directeur de l'entrepôt de données du SCN, le Comité des méthodes et des normes; et au niveau de la Division, comme les secteurs spécialisés de la statistique de l'environnement, le comité des établissements de services de santé et de services sociaux, etc. Ils ont été établis pour discuter des enjeux opérationnels et les résoudre. Ces comités se réunissent chaque semaine, toutes les deux semaines ou une fois par mois, au besoin. Une surveillance indépendante est assurée par le Comité des politiques de Statistique Canada.

Le Comité de la diffusion et des communications de Statistique Canada assure la surveillance et établit la politique de communication et de diffusion. Quatre politiques ont été élaborées pour fournir des lignes directrices sur la diffusion et la publication des données. Il s'agit des suivantes : Politique sur les services de diffusion, de communication et de commercialisation; Politique pour Le Quotidien et la diffusion officielle; Politique sur les révisions institutionnelles et les évaluations par les pairs; Politique visant à informer les utilisateurs sur la qualité des données et la méthodologie.

Deux politiques ont été diffusées récemment pour assurer l'orientation et fournir des directives relativement à la conservation des données. Il s'agit des suivantes : « Stratégie de gestion de l'information, diffusée le 26 octobre 2010, et « Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques », qui a pris effet le 1er janvier 2011.

Orientation stratégique
En 1993, on est arrivé à un consensus interne sur les lignes directrices et normes, que l'on a désigné sous le nom de lignes directrices mondiales sur la comptabilité nationale, le Système de comptabilité nationale de 1993 (SCN 1993). Le SCN de 1993 a été produit sous les auspices des Nations Unies, du FMI, de la Commission européenne, de l'OCDE et de la Banque mondiale.

Statistique Canada reconnaît toute l'importance d'un ensemble de statistiques sur les comptes nationaux permettant des comparaisons internationales entre les pays membres de l'OCDE, et particulièrement entre le Canada et les États-Unis, afin que les analystes économiques puissent utiliser nos statistiques et tirer des conclusions en toute confiance.

Afin de mieux respecter ces normes, le Canada a procédé à une révision historique du SCNC, en 1997, pour qu'il s'aligne sur les dernières modifications internationales du SCN de 1993. On a utilisé le terme « révisions historiques » au Canada pour décrire les principales révisions apportées au SCNC qui intègrent des modifications des concepts, des classifications, des présentations et des changements statistiques majeurs. Ce type de révision a tendance à être effectué tous les 10 ou 15 ans et est généralement lié à la mise en œuvre de nouvelles recommandations internationales.

Une autre révision mondiale des normes a eu lieu en 2008, et Statistique Canada a l'intention d'apporter des révisions connexes à ses propres normes, en 2012-2015. Statistique Canada a pris la décision de mettre en œuvre un processus de révision régulier, plutôt qu'un grand processus de révision tous les 10 à 15 ans.

Pour les révisions historiques de 2012, un Comité directeur de révision historique du SCN composé de cadres supérieurs du SCN et des programmes de la statistique du commerce et des entreprises et de la statistique sociale et présidé par le DG de la Direction du SCN, a été établi. Une équipe de gestion de projet présidée par le DG de la Direction du SCN et constituée des directeurs des divisions et des gestionnaires de projet de la Direction du SCN est en place pour la gestion du projet.

De la documentation formelle, par exemple, « données contextuelles sur le projet »; « hypothèses »; « gouvernance et organisation »; et « calendrier et produits livrables » a été élaborée et est en place pour assurer l'orientation de l'équipe de gestion de projet et de l'équipe de révision historique du SCN, en vue de déterminer et de faire des recommandations de révisions.

Un rapport intitulé « Un aperçu préliminaire de la révision historique du Système canadien des comptes nationaux » a été élaboré, afin de fournir des renseignements aux utilisateurs sur les changements clés devant être intégrés dans le SCNC. Ce document sera soumis au CCCN, en juin 2011, et à la collectivité internationale, aux décideurs et aux experts techniques, d'ici novembre 2011, afin de les consulter et de les informer avant la date de mise en œuvre et de diffusion de juin 2012.

Gestion des risques et consultation des utilisateurs

Les risques en matière de communication sont déterminés et gérés à deux niveaux – celui des utilisateurs clés, qui sont connus personnellement et pour lesquels des renseignements individuels sont disponibles, et celui des autres utilisateurs, dont on connaît l'existence, mais qu'on ne connaît pas personnellement et pour lesquels on ne dispose pas de données individuelles. Il est possible de raffermir le cadre de communication, grâce à la création d'un registre central de données sur les utilisateurs au niveau de la Direction du SCN, afin de gérer les risques relatifs aux communications avec tous les utilisateurs.

Un aspect fondamental de la gestion réussie des risques en matière de communication est la mise en commun de données à jour, pertinentes et fiables, pour obtenir les points de vue des personnes touchées par les décisions. Les décisions prises avec la participation de parties intéressées et touchées seront plus efficaces et durables.

Gestion des risques
La vérification a permis de déterminer que les risques en matière de communication avec les utilisateurs externes sont gérés à deux niveaux – celui des utilisateurs clés, qui sont connus et pour lesquels on dispose de renseignements individuels, et celui des autres utilisateurs, pour lesquels aucun renseignement n'est disponible. Les utilisateurs clés, comme la Banque du Canada, les gouvernement fédéral, provinciaux et territoriaux, les banques à charte, le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC), le FMI, le CCCN, l'OCDE, les utilisateurs institutionnels, les chercheurs universitaires, les chercheurs, etc. utilisent les données du SCNC pour formuler et élaborer des politiques, administrer des programmes fiscaux et élaborer des modèles économiques pour analyser la santé de l'économie canadienne et faire des comparaisons, des analyses et des prévisions concernant l'économie mondiale. Les données du SCNC sont utilisées dans la formule servant à déterminer les paiements aux provinces en vertu du programme de péréquation et pour répartir la taxe de vente harmonisée entre les économies provinciales.

Comme les données sur les utilisateurs individuels, par exemple, leur adresse de courriel, leur numéro de téléphone, etc., sont disponibles pour ce groupe, la Direction du SCN peut faire participer directement les utilisateurs pour obtenir d'eux de la rétroaction à jour et pertinente. Par conséquent, elle peut évaluer les stratégies de communication, les tribunes et les activités de promotion qui sont utilisées pour déterminer et gérer avec eux les risques en matière de communication.

Les autres utilisateurs, comme les utilisateurs plus avertis du deuxième volet – professionnels, spécialistes, distributeurs secondaires et utilisateurs institutionnels, ainsi que groupes d'intérêt, utilisent les données du SCNC pour élaborer des stratégies et des prévisions et planifier les investissements. Ce groupe comprend aussi le grand public et les médias.

Étant donné qu'on ne dispose pas de renseignements individuels sur les autres utilisateurs, la Direction du SCN ne peut pas les faire participer directement en vue d'obtenir d'eux de la rétroaction pertinente et au moment opportun. Par conséquent, elle ne peut pas évaluer les stratégies de communication, les tribunes et les activités de promotion qu'elle utilise pour déterminer et gérer les risques en matière de communication avec eux.

Cela a été cité comme la raison des quelques événements négatifs qui se sont produits avec ce groupe, par suite des révisions historiques de 1997. Pour atténuer ce risque dans le cas des révisions historiques de 2012, un gestionnaire de projet a été nommé pour élaborer un plan de communication, en vue de gérer les stratégies de communication, tant au niveau interne qu'externe. Par ailleurs, contrairement à 1997, on a accès à Internet et on l'utilise de façon exhaustive comme outil de communication et de diffusion.

La vérification a permis de noter que, par le passé, lorsque des publications étaient vendues pour recouvrer les coûts, les divisions étaient incitées à savoir qui étaient les utilisateurs pour cibler leurs activités de marketing. Ainsi, les divisions tenaient un répertoire des utilisateurs. Maintenant que les publications sont gratuites, l'utilité d'un tel répertoire d'utilisateurs n'est plus aussi évidente. Les projets, programmes et divisions assurent plutôt un suivi auprès des utilisateurs qui téléphonent ou qui envoient des courriels. Au niveau du Bureau, les profils de clients et d'utilisateurs sont conservés dans le Système d'établissement de rapports sur les activités commerciales (SERAC), dans le cas des utilisateurs qui paient pour obtenir des données et de l'information de CANSIM. Ce système est maintenu par la Direction des communications et des services d'information (DCSI). Toutefois, à partir du 2 février 2012, la DCSI a proposé au Comité des politiques de ne plus facturer les utilisateurs pour les données de CANSIM.

La plupart des Canadiens consultent Internet au sujet des services gouvernementaux. Chaque interaction en ligne représente un point de données qui permet de consigner l'objet de la visite, l'origine, l'interaction et la langue. Il s'agit d'une voie numérique qui est entièrement mesurable. Toutefois, les programmes gouvernementaux sont axés sur le nombre de visites et de pages consultées et non pas sur la possibilité d'explorer davantage cette source de données pour exploiter les renseignements qu'elle contient.

Recommandation no 1

Il est recommandé que le SCA, Comptes nationaux et Études analytiques, de concert avec la DCSI, s'assure :

  • qu'un « registre central » de données sur les utilisateurs individuels est créé au niveau de la Direction du SCN, afin de consigner toutes les catégories d'utilisateurs et de profiter des données recueillies à partir des interactions en ligne.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation. Le directeur général du Système de comptabilité nationale (SCN) s'assurera que tous les programmes de la Direction utilisent l'outil intégré du SGRC pour consigner les renseignements sur les utilisateurs et les clients. Tous les directeurs du SCN s'assureront que des rapports réguliers sont produits à partir de ce système, sur une base trimestrielle et annuelle au minimum.

Réalisations attendues et calendrier

Mise en œuvre du SGRC et formation du personnel relativement à son utilisation, d'ici mai 2012.

Des rapports trimestriels seront soumis en février, mai, août et novembre, une fois que le SGRC aura été mis en œuvre.

Stratégies de consultation pour faire participer les utilisateurs clés
Plusieurs comités et groupes de travail constitués de représentants des utilisateurs clés sont en place pour obtenir de la rétroaction de ces derniers et donner suite à leurs préoccupations et suggestions.

Des discussions de groupe se tiennent après chaque diffusion trimestrielle des données du PIB. Cela fournit à Statistique Canada de la rétroaction utile sur les besoins émergents des utilisateurs et les besoins de données. Cela contribue en outre à appuyer la pratique de transparence de Statistique Canada en ce qui a trait aux défis et aux décisions liés à la compilation des données.

Les cadres supérieurs du SCN participent aux conférences et aux ateliers d'associations commerciales ou professionnelles et font partie de divers groupes de travail, en vue de fournir de l'information et d'obtenir de la rétroaction.

Des présentations et des séminaires destinés à des auditoires particuliers, comme les chercheurs universitaires, ainsi que les associations et les établissements professionnels et commerciaux, se tiennent sur des sujets généraux ou particuliers.

Plusieurs voies de communication, comme CANSIM, Le Quotidien, les courriels, les enquêtes, les liens avec les articles et les documents et rapports dans le site Web du SCN, sont utilisées pour communiquer avec les utilisateurs et leur fournir des renseignements concernant les modifications et les produits du SCN.

Une stratégie et un plan de communication ont été élaborés pour la révision historique de 2012, plusieurs réunions se sont tenues et plusieurs présentations ont été faites à des coordonnateurs statistiques fédéraux, provinciaux et municipaux, pour souligner les modifications et les différences entre le SCN et les comptes publics de TPSGC.

Stratégies de consultation pour faire participer les autres utilisateurs
Pour joindre ces utilisateurs, les représentants du SCN participent à des conférences et des ateliers d'associations commerciales et professionnelles; font des présentations et tiennent des séminaires destinés à des auditoires généraux et particuliers, comme les chercheurs universitaires, les associations et les établissements professionnels et techniques, concernant des sujets généraux ou particuliers.

Des agents d'information responsables au niveau de la Division donnent suite aux demandes des utilisateurs et aux demandes de renseignements.

Plusieurs voies de communication, comme CANSIM, Le Quotidien, les courriels, les enquêtes, les liens avec les articles et les documents et rapports dans le site Web du SCN, servent à communiquer avec les utilisateurs et à leur fournir des renseignements concernant les modifications et les produits du SCN.

Des enquêtes sont utilisées presque exclusivement par certaines des divisions pour obtenir de l'information ou de la rétroaction des utilisateurs.

Afin d'atténuer le risque d'événements similaires à ceux qui se sont produits au cours de la révision historique de 1997, un plan de communication a été élaboré pour les révisions historiques de 2012, afin d'éliminer le facteur de surprise, de sensibiliser davantage aux concepts et à la terminologie du SCNC et d'en améliorer la compréhension, d'obtenir le soutien des utilisateurs et de joindre la collectivité des utilisateurs, afin de déterminer ses besoins et la façon dont le SCNC devrait évoluer pour y répondre.

Un rapport intitulé « Un aperçu préliminaire de la révision historique du Système canadien des comptes nationaux » a été élaboré, afin de fournir des renseignements aux utilisateurs sur les changements clés devant être intégrés dans le SCNC. Ce document sera soumis au CCCN, en juin 2011, et à la collectivité internationale, aux décideurs et aux experts techniques, d'ici novembre 2011, afin de les consulter et de les informer avant la date de mise en œuvre et de diffusion de juin 2012.

En outre, à l'automne 2011, un autre document sera publié pour faire état des effets et des répercussions possibles des nouvelles modifications du SCNC.

Responsabilisation

Les rôles et responsabilités sont définis et communiqués, des organigrammes sont en place, et une structure de gouvernance pour le projet de révisions historiques de 2012 a été élaborée et documentée. Il existe un processus non documenté pour la gestion des révisions historiques de 2012, mais pas de processus formel de gestion des changements documenté pour toutes les révisions et modifications du SCNC. Une voie de communication sur Internet est en place pour la consignation et la gestion des révisions et des changements, mais il ne s'agit pas d'un système formel de gestion des changements dont l'utilisation est obligatoire pour toutes les révisions et modification du SCNC.

Quatre ensembles majeurs de données statistiques – comptes des entrées-sorties, comptes des revenus et des dépenses, comptes financiers et du patrimoine et comptes de la balance des paiements, constituent les principales composantes des comptes économiques nationaux. La préparation et la qualité des sources de données pour les comptes économiques est du ressort du Secteur de la statistique du commerce et des entreprises, et la préparation des comptes économiques à partir des sources de données est assurée dans un environnement matriciel par les six divisions de la Direction du SCN. Il devrait y avoir une délimitation claire des responsabilités, des pouvoirs délégués et des voies de communication pour appuyer une coordination efficace dans cet environnement matriciel, afin d'assurer des opérations efficientes et efficaces.

Rôles et responsabilités et organigrammes
La vérification a fait ressortir que les rôles et responsabilités sont définis et communiqués aux employés. Il existe des organigrammes à jour qui permettent de déterminer des voies de communication et de rapport claires et efficaces et qui sont disponibles dans le site Web du SCN pour chaque division de la Direction. Des descriptions de postes génériques sont utilisées par les divisions. Le projet de révisions historiques de 2012 a permis d'élaborer et de documenter une structure de gouvernance comportant une description des rôles et responsabilités du Comité directeur de révision historique du SCN, des équipes de révision et de l'équipe de la diffusion et des produits.

Processus de gestion des changements
La vérification a fait ressortir que l'on utilise un processus non documenté pour la gestion du projet de révisions historiques de 2012, étant donné qu'il n'existe pas de processus formel de gestion des changements documenté pour la gestion de toutes les révisions et modifications du SCNC.

Les employés ont été répartis en « équipes de révision » selon leur domaine de spécialisation (p. ex., dépenses publiques, bilans et flux, TVH..., etc.). Ces équipes se sont penchées sur les révisions historiques de 2008 et ont élaboré des recommandations à l'intention de leurs comités directeurs respectifs, qui sont responsables de déterminer si les recommandations s'appliquent au SCNC.

On a eu recours à un formulaire type pour élaborer les recommandations. Dans ce formulaire, il faut entrer les renseignements suivants, avant de les soumettre à un comité directeur pour examen et approbation – Numéro et titre de l'enjeu; membres et dirigeant de l'équipe d'examen; description et contexte de l'enjeu; recommandation; conformité aux normes (SCN 2008 et autres); avantages, risques, répercussions sur les programmes touchés et les clients découlant de la recommandation; ressources estimées requises pour la mise en œuvre de la recommandation; besoins de données; échéancier estimé pour élaborer les données requises; grille dûment remplie des répercussions; répercussions sur les produits (p. ex., CANSIM, documentation); et enjeux connexes.

Ces formulaires ont été entrés dans un système appelé "Team Foundation Server" (TFS), qui sert à consigner les révisions spécialisées. Il s'agit d'une voie de communication par Internet qui constitue un répertoire central pour les questions de documentation, de calendrier et de consignation. Il ne s'agit pas d'un système formel de gestion des changements dont l'utilisation est obligatoire pour toutes les divisions de la Direction du SCN. Les renseignements relatifs aux projets qui ne sont pas horizontaux sont conservés au niveau de la division et ne sont pas disponibles dans le TFS.

Le fait de ne pas avoir de processus formel de gestion des changements documenté et utilisé par tous les employés augmente le risque d'utilisation inefficace et inefficiente des ressources en raison des problèmes de communication, de compréhension, de répétition et de lacunes.

Le fait de ne pas rendre obligatoire l'utilisation d'un système uniforme de gestion des changements pour la consignation et la saisie de toutes les révisions et modifications augmente le risque de perte de connaissances intégrées et d'incapacité de suivre toutes les modifications ou révisions aux fins de la vérification.

Recommandation no 2

Il est recommandé que le SCA, Comptes nationaux et Études analytiques, veille à ce que :

  • le processus de gestion des changements est documenté et suivi pour toutes les révisions et modifications du SCNC; et que l'utilisation d'un système de gestion des changements est rendue obligatoire pour la consignation et la saisie de toutes les révisions et modifications du SCNC.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation. Le directeur général du SCN s'assurera qu'un poste d'analyste de la planification relevant du DG SCN est classifié et doté. Le nouvel analyste de la planification élaborera, documentera et mettra en œuvre le système de gestion des changements pour la Direction.

Le directeur général du SCN veillera en outre à ce que tous les projets utilisent le système de gestion des changements et que les rapports du système soient régulièrement passés en revue par les cadres de la Direction et le Conseil de planification du secteur.

Réalisations attendues et calendrier

Le poste d'analyste de la planification doit être doté d'ici l'automne 2011.

Un système de gestion des changements opérationnel doit être en place d'ici décembre 2011.

Des rapports trimestriels doivent être présentés aux cadres de la Direction et des rapports semestriels au Conseil de planification du secteur, d'ici décembre 2011.

Communication

Des stratégies de communication internes et externes sont en place pour les diffusions de production courantes et pour le projet de révisions historiques de 2012, mais il n'existe pas de plan de communication formel pour les révisions annuelles. Les divisions communiquent indépendamment leurs produits et services aux utilisateurs finaux. Il est possible d'améliorer l'efficacité de la communication, grâce à la coordination des efforts de communication internes et externes au niveau de la Direction.

La mise en commun de données à jour, pertinentes et fiables avec les utilisateurs et les intervenants externes concernant les services offerts par l'organisation, les changements prévus et les révisions statistiques du SCNC, est essentielle pour faire participer les utilisateurs et s'assurer que les besoins et les contraintes des utilisateurs, ainsi que les risques pour eux, sont compris et gérés.

Des stratégies, processus et activités formels de communication sont requis pour la communication et les diffusions de « production » courantes, par exemple, les diffusions mensuelles et trimestrielles du PIB, les données trimestrielles sur l'emploi, les données annuelles sur la vente d'alcool, etc. et les publications et rapports sur papier et électroniques; les révisions historiques du SCN et les révisions annuelles.

Diffusions de production courantes
Les calendriers de production des diffusions de production courantes sont documentés et mis à la disposition des équipes de production. Ils sont détaillés et guident les équipes de production concernant les réalisations attendues, les étapes à franchir, les tâches à effectuer, la personne ou l'équipe responsable des tâches et la date de réalisation, afin de respecter les dates de diffusion. Ils servent de stratégie de communication interne pour le projet, le programme et la division.

Pour la diffusion des produits de la Direction du SCN et les diffusions de production courantes, une équipe de diffusion et de production est en place. Cette équipe a à sa tête un membre de la Division des comptes des revenus et des dépenses (DCRD) et compte des représentants du reste des divisions de la Direction du SCN. Les membres tiennent des réunions périodiques (c.-à-d. sur une base mensuelle – le premier lundi de chaque mois), pour échanger de l'information, des points de vue et des pratiques exemplaires en ce qui a trait à l'ensemble des outils de diffusion, comme le module Web du SCN, CANSIM, les publications et d'autres produits.

Tant sur le réseau local (RL) de Statistique Canada que sur le réseau étendu (RE), Le Quotidien est considéré comme le « bulletin de diffusion officiel de Statistique Canada ». Il s'agit de la première ligne de communication de Statistique Canada avec les médias et le public pour la diffusion de nouveaux communiqués sur la situation sociale et économique courante, et il sert à faire des annonces concernant les produits les plus récents de Statistique Canada.

Des modules du site Web, comme le module « Système des comptes économiques nationaux » (site Web), fournissent des aperçus à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure. La page Web « Nouveautés en matière de comptes économiques canadiens » est un produit électronique qui comprend des renseignements concernant les progrès méthodologiques les plus récents du Système des comptes économiques nationaux (SCEN). Ce portail comprend des annonces et des notes permettant de savoir quand, pourquoi et comment des changements particuliers seront mis en œuvre. Il fournit aussi des mises à jour et des suppléments d'information trouvés dans divers guides et documents. Généralement, les données méthodologiques sont publiées dans ces sites, avant que des révisions soient apportées dans les guides et autres documents de Statistique Canada.

CANSIM est une base de données socioéconomiques exhaustive dans laquelle des milliers de tableaux de données sont disponibles pour les prévisions, l'analyse, l'évaluation et la planification, et peuvent être téléchargés en tout temps et partout, moyennant des frais.

Révisions historiques du SCN de 2012
Il existe une ébauche de « plan de communication du SCN » qui énonce le cadre de communication pour le projet de révisions historiques du SCN de 2012. On attend la rétroaction des directeurs et de la DCSI à l'égard de ce plan. L'objectif de ce plan est d'adopter une approche proactive en matière de communication, c'est-à-dire s'assurer que les intervenants sont informés des intentions de Statistique Canada bien avant toute mise en œuvre. Le succès du plan sera évalué sur la base de la compréhension et de l'acceptation des changements par les intervenants, de l'absence de surprises évitables pour les intervenants et du maintien ou de l'amélioration de la comparabilité avec d'autres pays et économies, avec un accent particulier sur l'économie américaine.

Dans le cadre de ce processus, la Direction du SCN a collaboré avec la DCSI pour déterminer des façons pratiques de joindre les intervenants, ainsi que d'utiliser le plus efficacement possible la technologie disponible. L'ébauche de plan détermine et définit les rôles des intervenants (c.-à-d. les personnes/groupes qui participent à ce projet), leurs besoins d'information et la façon dont la Direction du SCN entend les combler. Il énonce l'approche et les stratégies de communication, tant à l'intérieur du projet qu'au niveau externe avec les clients et partenaires.

Parmi les efforts de communication qui sont actuellement déployés en ce qui a trait aux révisions historiques de 2012 figure la diffusion fréquente d'articles, à partir de toutes les voies disponibles, par la Direction du SCN, afin de communiquer à tous les utilisateurs les changements à venir. Le statisticien en chef adjoint du Secteur des comptes nationaux et des études analytiques a envoyé des courriels à tous les coordonnateurs statistiques fédéraux, provinciaux ou territoriaux, afin de les informer des changements à venir, environ 22 mois avant la diffusion officielle de 2012 (c.-à-d. en septembre 2010). Des présentations ont été faites dans le cadre de conférences fédérales, provinciales et territoriales courantes, la dernière ayant eu lieu en novembre 2010. Des présentations ont aussi été faites au Comité consultatif des comptes nationaux (CCCN), en mai et octobre 2010.

Un rapport intitulé « Examen préalable de la révision historique du Système de comptabilité nationale du Canada » a été rédigé, afin de fournir des renseignements aux utilisateurs sur les changements clés devant être intégrés dans le SCNC, et doit être soumis au CCCN en juin 2011 et à la communauté internationale, aux décideurs et aux experts techniques, d'ici novembre 2011, afin de les informer et d'obtenir leurs commentaires avant la date de mise en œuvre et de diffusion de juin 2012.

Par ailleurs, à l'automne 2011, un autre document sera publié pour énoncer les effets et répercussions possibles des nouvelles modifications du SCNC.

Révisions annuelles
Un document « Politique de révision du Système de comptabilité nationale du Canada » est envoyé aux intervenants clés et aux utilisateurs, comme la Banque du Canada, le ministère des Finances, les coordonnateurs statistiques fédéraux, provinciaux et territoriaux, les grandes banques, etc., afin de les informer de la diffusion annuelle et des révisions qui seront apportées par la Direction du SCN aux comptes du SCNC pour les années 2011, 2012 et 2013, ainsi que de la date approximative de la diffusion des données chaque année, et de solliciter leur intervention. Même si on l'appelle politique, il s'agit dans les faits d'un échéancier de chaque révision et diffusion des comptes du SCNC pour les années 2011, 2012 et 2013.

Toutes les divisions de la Direction du SCN suivent deux étapes pour diffuser les révisions et informer les utilisateurs lorsque les révisions sont mises en œuvre. Tout d'abord, la Base de métadonnées intégrée (BMDI) est mise à jour lorsque les révisions sont mises en œuvre et diffusées. Il s'agit d'une base de données publique qui est disponible par l'entremise de CANSIM, dans le portail externe de Statistique Canada et, en deuxième lieu, une annonce est faite dans Le Quotidien avec un lien avec la BMDI. Seule la Division des comptes des revenus et des dépenses (DCRD) rédige un article concernant les répercussions de la révision, qui portent sur le quoi, le comment et le pourquoi. Cela fait l'objet d'une annonce dans Le Quotidien et d'un lien avec CANSIM.

Dans le cadre de la vérification, on a noté que le processus en deux étapes de communication externe n'est pas documenté. Il n'existe pas de plan de communication formel, similaire à celui qui a été élaboré pour les révisions historiques de 2012, pour les révisions annuelles.

Recommandation no 3

Il est recommandé que le SCA, Comptes nationaux et Études analytiques, veille à ce qu'un :

  • Plan de communication intégré, tant pour les révisions historiques que pour les révisions annuelles, est élaboré et documenté au niveau de la Direction.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation. Le directeur général du SCN s'assurera qu'un plan de communication intégré pour les prochaines révisions historiques et annuelles exhaustives est élaboré, plan qui sera fondé sur le plan de communication pour la révision de 2012 et les procédures de la Division pour les programmes de révision annuels.

Réalisations attendues et calendrier

Plan de communication intégré, qui sera mis à jour chaque année, parallèlement au processus de planification intégré, au plus tard en février 2012, et chaque année par la suite.

Stratégies de communication pour les besoins propres aux divisions
Dans le cadre de la vérification, on a noté que des stratégies, processus et activités de communication formels existent pour les besoins propres aux divisions. Ces stratégies ont été élaborées par les divisions, comme la DCSE, qui, de concert avec la DCSI, ont établi quatre tribunes particulières pour communiquer avec les utilisateurs et faciliter la compréhension des priorités des Canadiens qui souhaitent obtenir des données environnementales et promouvoir Statistique Canada comme fournisseur de données sur l'environnement. Les quatre tribunes sont les suivantes : 1) publicité par courriel – envoyée à environ 10 000 Canadiens; la liste d'adresses de courriels a été achetée; 2) sondages instantanés sur le site Web, afin de recueillir des données sur les utilisateurs; 3) séries de consultations téléphoniques menées par une entreprise d'experts-conseils recrutée pour exécuter cette tâche; et 4) interactions en personne, grâce à des présentations et à la participation à des conférences, ateliers et séminaires, pour établir et maintenir des rapports avec les utilisateurs les plus importants.

La Division des comptes des industries (DCI) a un « groupe de consultation et de marketing » réservé à son propre usage. La Division produit des modèles économiques, à partir des demandes des utilisateurs qui souhaitent obtenir des modèles complexes qui illustrent un type particulier de répercussions économiques (p. ex., raisons des creux, sommets, tendances..., etc.).

Chaque division compte sur des agents d'information responsables pour répondre aux « demandes générales » qui sont liées de façon particulières à leur domaine spécialisé.

Toutefois, dans le cadre de la vérification, on a noté que les activités de communication ne sont pas coordonnées au niveau de la Direction du SCN et que les niveaux de service varient selon les divisions. À l'heure actuelle, chaque division travaille de façon indépendante pour communiquer ses produits et services aux utilisateurs finaux. Par conséquent, chaque division consulte, de sa propre initiative, la DCSI pour obtenir son aide relativement à l'élaboration d'une stratégie pour joindre effectivement les utilisateurs finaux. Le manque de coordination augmente le risque que les pratiques exemplaires ne soient pas mises en commun ni documentées, que les efforts et les ressources se chevauchent et que des connaissances intégrées soient perdues.

Recommandation no 4

Il est recommandé que le SCA, Comptes nationaux et Études analytiques, veille à ce que :

  • toutes les activités de communication, internes et externes pour le SCNC, sont coordonnées au niveau de la Direction.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation. Pour les communications internes, la Direction du SCN a créé, le 1er avril 2011, une nouvelle division – Division de l'intégration et du développement de la comptabilité nationale (DIDCN). Une des responsabilités de la nouvelle division est la coordination des communications pour l'ensemble de la Direction, avec les programmes internes qui fournissent les données au SCN. La DIDCN est aussi responsable de la coordination des communications de Statistique Canada avec les clients pour deux programmes obligatoires qui utilisent les données du SCN – répartition de la TVH et arrangements fiscaux.

À partir des réalisations attendues découlant des trois premières recommandations, le directeur général du SCN s'assurera que l'équipe de gestion de la Direction passe en revue et approuve les plans de communications chaque année pour chaque programme du SCN et s'assure qu'ils sont coordonnés par l'entremise d'un comité établi à cette fin.

Réalisations attendues et calendrier

Processus établi et documenté de coordination des communications internes avec les programmes fournisseurs de données, par l'entremise de la DIDCN, d'ici mars 2012.

Nouveau processus établi et documenté pour la coordination des communications avec les clients de la TVH et des arrangements fiscaux, par l'entremise de la DIDCN, septembre 2011.

Établissement du Comité des communications de la Direction du SCN, qui relève du Comité de gestion de la direction, afin de coordonner les activités de communication dans l'ensemble de la Direction, d'ici octobre 2011.

Annexes

Annexe A : Processus d'examen du SCN et du SCNC

Les processus de révision du SCN et du SCNC sont les suivants :

Processus de révision du Système de comptabilité nationale (SCN) international

  1. La décision d'apporter des changements au Manuel international du SCN est prise par les Nations Unies, afin de rendre compte de l'évolution des besoins des utilisateurs, des nouveaux progrès de l'environnement économique et des progrès de la recherche méthodologique.
  2. Les Nations Unies établissent un groupe de travail constitué des cinq organisations suivantes – Nations Unies, Commission européenne, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale.
  3. Les cinq organisations établissent des groupes d'experts pour effectuer de la recherche sur divers sujets.
  4. Un groupe consultatif d'experts est établi et comporte des représentants des bureaux statistiques nationaux et des banques centrales de pays partout dans le monde. Cela comprend des représentants de Statistique Canada.
  5. Les décisions et les opinions sont diffusées par l'entremise du site Web des statistiques des Nations Unies, afin de recueillir des commentaires au niveau mondial pour assurer une transparence complète.
  6. À la quarantième session, la Commission de statistique a adopté le SCN de 2008 comme norme statistique internationale pour les comptes nationaux. On a encouragé tous les pays à compiler leurs comptes nationaux et à en rendre compte sur la base du SCN de 2008 le plus rapidement possible.

Processus de révision du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC)

  1. Statistique Canada procède à un examen interne pour déterminer si les pratiques du SCNC diffèrent des nouvelles normes internationales.
  2. Les domaines où Statistique Canada diffère font l'objet d'une recherche, afin de décider quelles pratiques seront alignées sur les nouvelles normes internationales; quelles pratiques seront reportées en raison de données insuffisantes ou de l'absence d'une entente internationale sur la méthodologie et l'estimation; quelles pratiques ne justifient pas d'être mises en œuvre et quelles pratiques qui ne seront pas adoptées parce que nous sommes en désaccord avec les normes internationales.
  3. Une date est fixée pour la mise en œuvre.
  4. On communique aux utilisateurs la date à laquelle les données révisées seront diffusées, les changements qui seront apportés, et les années qui font l'objet de révisions.
  5. Des données sont élaborées pour les révisions, c'est-à-dire :
    • qu'on obtient les données nécessaires
    • qu'on élabore la méthodologie et l'estimation nécessaires
    • qu'on élabore et valide les résultats préliminaires
    • qu'on intègre les nouvelles données dans le SCNC.
  6. Les changements provisoires sont communiqués aux utilisateurs.
  7. Les données sont diffusées à la date établie pour la mise en œuvre.

Processus de révision du Système de comptabilité nationale (SCN) international
Processus de révision du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC)

Figure 1 - Processus de révision du Système de comptabilité nationale (SCN) international - Processus de révision du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC)

Description : Figure 1 - Processus de révision du Système de comptabilité nationale (SCN) international
Processus de révision du Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC)

Annexe B : Critères de vérification

Annexe B : Critères de vérification
Secteur d'intérêt Critères
Gouvernance et orientation stratégique Un comité de cadres supérieurs a été établi et reçoit des données suffisantes pour s'assurer que les changements apportés aux normes du SCNC tiennent compte des besoins des utilisateurs clés et sont bien communiqués, et que le SCNC a les mécanismes nécessaires en place pour s'assurer que les changements sont apportés aux normes en conformité avec les pratiques internationales.
Gestion des risques Les gestionnaires de niveaux appropriés et tous les secteurs fonctionnels appropriés (c.-à-d. les secteurs qui possèdent une expertise dans le domaine) participent à l'analyse des risques.

Des plans d'action sont mis en place pour gérer ou traiter les risques qui sont considérés comme inacceptables par les gestionnaires.
Services axés sur les citoyens Il existe des processus/mécanismes officiels de communication axés sur l'échange de données fiables, pertinentes et opportunes avec les utilisateurs et d'autres intervenants externes.

Une stratégie de communication est en place pour guider les communications avec les utilisateurs actuels et potentiels.

Les activités de communication servent à informer les utilisateurs potentiels des services offerts par l'organisation.

On sollicite régulièrement les commentaires des utilisateurs et autres intervenants grâce à des mécanismes comme des analyses environnementales, des recherches sur l'opinion publique et des enquêtes sur la satisfaction de la clientèle.

Les processus de planification de l'organisation tiennent explicitement compte de ces commentaires et l'organisation s'en sert;
  • pour remettre en question ses objectifs et priorités en matière de service;
  • pour veiller à ce que ses services soient pertinents et répondent aux besoins des utilisateurs;
  • pour déterminer les améliorations possibles des services.
Responsabilisation Les responsabilités sont clairement énoncées et bien communiquées.

Note

Footnote 1

Les SVI de Statistique Canada ont procédé à une évaluation interne de leurs activités de vérification, en 2010 2011, afin de confirmer leur conformité aux normes. Une évaluation externe est prévue en 2011 2012.

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