L’intelligence artificielle et les lutins : un conte des fêtes

19 décembre 2024, 11 h 00 (HNE)

Les lutins du père Noël au pôle Nord devraient-ils craindre de perdre leur emploi à cause de l’intelligence artificielle (IA)? Bien que nous n’ayons pas encore complètement mesuré tous les effets de l’IA, un rapport récent met en évidence les emplois qui pourraient figurer sur la « bonne » liste pour ce qui est de travailler de concert avec l’IA et ceux qui pourraient être exposés à celle-ci.

Certaines professions traditionnelles hautement rémunérées qui requièrent des études supérieures pourraient être plus exposées à l’intelligence artificielle , tandis que la plupart des métiers manuels pourraient y être moins exposés

Pour certaines professions, l’IA est de bon augure, puisqu’elle peut faciliter le travail des personnes qui les exercent. Les professions comme celles de médecin, d’enseignant/enseignante et d’ingénieur électricien/ingénieure électricienne peuvent être très exposées aux technologies de l’IA, mais aussi très complémentaires à celles-ci. En général, ces professions « à forte exposition et à grande complémentarité » ont tendance à offrir des salaires supérieurs à la moyenne nationale.

Parmi les professions qui sont moins exposées à l’IA figurent celles de plombier/plombière, de charpentier/charpentière, de pompier/pompière, de travailleur/travailleuse d’usine et de soudeur/soudeuse, ainsi que celles liées à l’industrie des services de restauration comme les serveurs/serveuses. L’IA est moins susceptible de toucher ces professions « à faible exposition »; toutefois, celles qui comprennent des tâches simples et répétitives pourraient tout de même présenter un risque accru d’automatisation par des machines.

Certaines professions pourraient être très exposées à l’IA et moins complémentaires à celle-ci. Ces professions « à forte exposition et à faible complémentarité » regroupent notamment les emplois de programmeur/programmeuse ou de technicien/technicienne informatique, de rédacteur/rédactrice et de concepteur/conceptrice de contenu web, d’économiste ainsi que de commis/commise à la saisie de données. Les emplois qui sont très exposés à l’IA et qui sont moins complémentaires à celle-ci peuvent comprendre relativement plus de tâches qui pourraient être transformées avec l’arrivée de l’IA. Néanmoins, il demeure difficile de déterminer avec certitude si ces emplois pourraient être complètement remplacés par l’IA.

En fin de compte, l’IA est plus susceptible de transformer les emplois effectués dans le monde virtuel à l’aide d’un écran, d’un clavier et de l’esprit. Il reste à voir à quoi ressemblera cette transformation, car les employeurs pourraient ne pas remplacer la main-d’œuvre humaine par l’IA, même si cela est faisable sur le plan technologique, et ce, en raison de contraintes financières, juridiques ou institutionnelles.

Pour les personnes dont le travail exige une présence physique et une certaine dextérité manuelle et mentale, que ce soit pour servir de la nourriture et des boissons dans un bar, pour poser ou souder des tuyaux, pour grimper sur un poteau électrique afin de rétablir le courant ou pour construire une maison, l’IA pourrait avoir un effet transformateur moindre. Néanmoins, d’autres éléments perturbateurs du marché du travail, comme l’automatisation, pourraient tout de même avoir un rôle à jouer.

Que les fabricants et fabricantes de pains d’épices et de cannes en bonbon se rassurent

L’étude montre que 90 % des emplois dans les services d’hébergement et de restauration ont une faible exposition à l’IA, ce qui laisse entendre que les fabricants et fabricantes de pains d’épices et de cannes en bonbon au pôle Nord n’ont pas de souci à se faire quant à la disparition de leur emploi.

Les emplois à la fabrique de jouets du père Noël ne semblent pas menacés

Les emplois à l’atelier du père Noël, là où les jouets sont fabriqués, ne semblent pas non plus menacés, les deux tiers (66 %) des emplois dans le secteur de la fabrication, 92 % des machinistes et 100 % des emplois dans les métiers, comme ceux de soudeur/soudeuse et de charpentier/charpentière, ayant une faible exposition à l’IA.

Les emplois liés à la préparation et à l’organisation pourraient être davantage exposés à l’intelligence artificielle 

La personne responsable de la liste des « gentils » et des « vilains » du père Noël est potentiellement plus exposée à la révolution de l’IA qui se dessine, 76 % des emplois de soutien de bureau et de coordination étant très exposés à l’IA et moins complémentaires à celle-ci.

Les lutins qui travaillent dans le domaine de la programmation informatique à l’atelier du père Noël sont parmi les plus susceptibles de voir leur emploi être transformé par l’intelligence artificielle 

Bon nombre des jouets que les enfants reçoivent aujourd’hui sont des jeux informatisés, et les programmeurs et programmeuses informatiques comptent parmi les personnes les plus exposées à la révolution de l’IA qui semble se dessiner, 100 % de ces emplois étant considérés « à forte exposition et à faible complémentarité ».

Néanmoins, comme ces emplois joueront un rôle crucial dans le développement et l’entretien de l’infrastructure sous-jacente de l’IA, cela pourrait donc simplement signifier qu’un nombre relativement plus élevé de tâches seront transformées avec l’arrivée de l’IA.

Lectures complémentaires

Pour les personnes qui souhaitent obtenir plus de renseignements ou qui cherchent un petit cadeau à mettre dans le bas de Noël d’un être cher, le document intitulé « Estimations expérimentales de l’exposition professionnelle potentielle à l’intelligence artificielle au Canada » est accessible gratuitement en ligne et en version PDF.

Joyeuses fêtes!

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