L’activité humaine et l’environnement 2016
L’eau douce au Canada
Faits saillants
L’activité humaine et l’environnement 2016 : l’eau douce au Canada présente des statistiques à jour sur l’offre et la demande d’eau douce et propose des cartes, des graphiques et des tableaux pour chacune des 25 régions de drainage du Canada. Les points suivants présentent certains faits saillants du rapport :
- Le Canada est riche en ressources d’eau douce. Il se classe au troisième rang en importance dans le monde entier en ce qui concerne l’offre de ressources d’eau douce renouvelables. Parmi les pays développés, il se classe au deuxième rang en importance au chapitre des ressources par habitant (103 899 m3 par habitant).
- De 1971 à 2013, l’apport en eauNote 1 annuel moyen du Canada s’est situé à 3 478 km3 ou 0,349 m3/m2, ce qui équivaut à une profondeur de 349 mm sur l’ensemble du territoire du pays.
- L’apport en eau annuel dans le sud du Canada a affiché des fluctuations au fil du temps, ayant atteint un sommet de 1 544 km3 en 1974 et un creux de 1 165 km3 en 1987. L’apport en eau a diminué de 1971 à 1987, et s’est ensuite redressé graduellement jusqu’en 2012, ayant enregistré une baisse de la fin des années 1990 au début des années 2000.
- La région de drainage Côte du Pacifique, en Colombie-Britannique, a affiché un apport en eau en fonction de la superficie de 1,5 m3/m2, ce qui représente l’apport le plus élevé au pays. Par opposition, les régions de drainage Missouri, Assiniboine–Rouge, Saskatchewan Sud et Saskatchewan Nord, situées dans les Prairies, ont affiché les apports en eau les plus faibles, avec un apport annuel moyen en eau en fonction de la superficie de 0,05 m3/m2.
- L’apport en eau varie tout au long de l’année, les débits étant généralement plus élevés au printemps et au début de l’été. De 1971 à 2013, l’apport en eau mensuel médian dans le sud du Canada atteignait un sommet de 218 km3 en mai, diminuant ensuite à 76 km3 en août. Il était à son plus bas en février, où le débit médian était de 50 km3.
- Les apports en eau des régions de drainage Okanagan–Similkameen et Assiniboine–Rouge proviennent en majeure partie des débits du printemps; dans ces régions, les apports en eau médians d’avril, de mai et de juin représentaient respectivement 75 % et 77 % des débits annuels pour la période de 1971 à 2013. Par opposition, dans les régions de drainage Saskatchewan Nord et Saskatchewan Sud, les apports en eau médians atteignaient un sommet plus tard dans l’année et diminuaient ensuite plus graduellement.
- En 2013, les sources d’eau de surface des régions de drainage Bas Saskatchewan-Nelson, Saskatchewan Nord et Assiniboine–Rouge dans les Prairies et de la région de drainage Saint-Laurent ont affiché les valeurs de turbidité maximale mensuelle les plus élevées, alors que les niveaux les plus faibles ont été enregistrés dans les régions de drainage de la Colombie-Britannique et des provinces atlantiques.
- En 2013, les extractions d’eau pour les activités économiques et les activités des ménages se sont élevées à 37 892 millions de m3 (37,9 km3). Les industries ou les ménages ont extrait 87 % de cette eau directement de rivières, de lacs et d’eaux souterraines, tandis que le reste provenait des usines de traitement de l’eau potable. Bien qu’une partie de cette eau ait été consommée (p. ex. pertes d’eau dues aux phénomènes d’évaporation et de transpiration ou eau incluse dans les produits), la majorité a été retournée dans l’environnement après utilisation.
- Les principaux utilisateurs d’eau en 2013 étaient les secteurs de la production, du transport et de la distribution d’électricité (68 %); de la fabrication (10 %); des ménages (9 %); de l’agriculture (5 %) et de l’extraction minière et extraction de pétrole et de gaz (3 %).
- L’utilisation totale d’eau par les ménages s’est établie à 3 239 millions de m3 en 2013, en baisse de 16 % par rapport aux 3 875 millions de m3 utilisés en 2005, tandis que l’utilisation d’eau par habitant a diminué d’environ 330 L par habitant par jour à 250 L par habitant par jour.
- Lorsque l’on examine l’utilisation de l’eau du point de vue de la demande finale, méthode qui consiste à attribuer l’utilisation de l’eau liée à la production de biens et de services à l’utilisateur final de ce produit plutôt qu’au producteur, on observe que les ménages ont représenté 53 % de l’utilisation totale d’eau en 2013, suivis de la production de biens et de services destinés à l’exportation, qui a représenté une part de 30 %.
- Selon les tendances, il est plus difficile de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’eau douce à la fin de l’été. En août 2013, les ratios du prélèvement d’eau de surface à l’apport en eau les plus élevés ont été observés dans les régions de drainage Assiniboine–Rouge et Grands Lacs, suivies des régions de drainage Saskatchewan Sud et Okanagan–Similkameen. Des ratios plus élevés indiquent une possibilité accrue de pénuries d’eau et de conflits entre les utilisations concurrentes de l’eau, ainsi qu’un risque accru que les débits des cours d’eau ne suffisent pas à combler les besoins des écosystèmes.
Note
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