Évaluation de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19

Évaluation de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19

Estimations éclair du produit intérieur brut, données sur les prix à la consommation et autres nouveaux produits statistiques économiques

Rapport d'évaluation

Juin 2021

Structure du rapport

Le rapport en bref

Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. Même s'il s'agissait d'une réponse de l'ensemble de l'organisme, le présent rapport porte sur trois types de produits : 1) les estimations éclair du produit intérieur brut (PIB); 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques.

La présente évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). Son objectif était de fournir une évaluation, neutre et fondée sur des faits, de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19. L'évaluation visait à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir connexes rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour définir l'orientation future.

La méthodologie d'évaluation était composée d'un examen des documents, d'examens administratifs et d'entrevues clés menées auprès de professionnels de Statistique Canada qui travaillent dans différentes divisions du Secteur de la statistique économique. De plus, des entrevues ont été menées avec les principaux utilisateurs et partenaires externes de Statistique Canada. Les constatations présentées dans le présent rapport reposent sur la triangulation de ces méthodes de collecte de données.

Principales constatations et recommandations

Conception et exécution

L'évaluation a examiné les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19. L'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits qui mettent en lumière les enjeux importants pendant la pandémie. La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.

Réactivité aux besoins des utilisateurs

Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques économiques pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné dans quelle mesure les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont estimé que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns et accessibles. De plus, les utilisateurs ont indiqué être satisfaits du niveau de mobilisation dont a fait preuve l'organisme et des renseignements méthodologiques publiés. En raison de la multiplicité des répercussions socioéconomiques de la pandémie sur les Canadiens, des lacunes ont été relevées en ce qui concerne les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques de l'industrie.

Aller de l'avant

L'évaluation a examiné la mesure dans laquelle il existe un besoin constant pour des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19, ainsi que les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour offrir des produits portant sur la COVID-19 tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont indiqué un besoin constant pour la plupart des produits diffusés, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le commerce selon les caractéristiques des exportateurs. Au fil de l'évolution de la pandémie, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. L'approche prospective devrait mettre l'accent sur les besoins en données post-pandémiques et les lacunes statistiques, tout en respectant les critères de durabilité en ce qui concerne la réponse aux nouveaux besoins en données économiques et aux besoins en données de base. Il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie.

Recommandation 1 :

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.

La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches et des plans qui établissent clairement ce qui suit :

  • la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (par exemple, les approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale);
  • la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
  • la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
  • la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.

Recommandation 2 :

Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.

Sigles et termes utilisés

BII
Bilan des investissements internationaux
CCE
Commerce selon les caractéristiques des exportateurs
EERH
Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail
IAEP
Indice de l'activité économique provinciale
IPC
Indice des prix à la consommation
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
ONS
Organisme national de statistique
PIB
Produit intérieur brut
RH
Ressources humaines
SCA
Statisticien en chef adjoint

Contenu

L'évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). À l'appui de la prise de décisions, de l'obligation de rendre compte et de l'amélioration, l'objectif de l'évaluation était de fournir une évaluation neutre et fondée sur des faits de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19.

Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. L'évaluation portait sur trois types de produits : 1) les estimations éclair du produit intérieur brut (PIB); 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques. Elle vise à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir connexes rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour éclairer les décisions futures.

Estimations éclair du produit intérieur brut

Le PIB est une mesure économique de base de la santé de l'économie canadienne. Compte tenu de la situation unique à laquelle est confrontée l'économie canadienne dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de la demande de renseignements dignes de confiance sur l'incidence agrégée de cette crise sur l'activité économique, Statistique Canada a produit une estimation éclair en même temps que la diffusion mensuelle officielle du PIB. L'estimation éclair du PIB est une estimation de l'ampleur de la perturbation économique découlant des mesures délibérées prises pour protéger la santé des Canadiens.

Données sur les prix à la consommation

L'Indice des prix à la consommation (IPC) rend compte des variations des prix telles qu'elles se présentent aux consommateurs canadiens. Il mesure la variation de prix en comparant, au fil du temps, le coût d'un panier fixe de biens et services. Bien que Statistique Canada ait continué de calculer l'IPC officiel en se fondant sur l'approche du panier fixe, l'organisme a reconnu qu'une série analytique sur l'IPC qui tient compte des grands changements temporaires dans les habitudes de consommation fournirait des renseignements précieux concernant l'incidence de la COVID-19 sur l'IPC. Les produits dérivés comprenaient l'indice des prix ajusté, les tableaux provinciaux des prix moyens et les habitudes de dépenses des consommateurs.

Autres nouveaux produits statistiques économiques

Plusieurs autres nouveaux produits statistiques économiques ont également été mis au point pour répondre à des besoins en données propres à la COVID-19 dans le contexte de l'économie canadienne :

  • Indice de l'activité économique provinciale (IAEP)
  • Bilan des investissements internationaux (BII) [estimations provisoires]
  • Données sur le commerce mensuel selon les caractéristiques des exportateurs (CCE)
  • Nombre mensuel de transactions
  • Données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle.

La liste complète des produits en question se trouve à l'annexe A.

Évaluation

La portée de l'évaluation englobait trois types de produits : 1) les estimations éclair du PIB; 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques. La portée a été établie en consultation avec les divisions concernées par ces domaines.

L'évaluation a été menée de novembre 2020 à avril 2021 et portait sur les produits diffusés de mars 2020 à février 2021.

Les questions et les enjeux suivants ont été désignés aux fins d'examen.

Tableaux 1 Enjeux d'évaluation & Questions d'évaluation
Enjeux d'évaluation Questions d'évaluation
Conception et exécution Quelles mesures ont été prises par Statistique Canada en réponse à la COVID-19 en ce qui concerne les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les autres nouveaux produits statistiques économiques?
Réactivité aux besoins des utilisateurs Dans quelle mesure les produits diffusés ont-ils répondu aux besoins des principaux utilisateurs?
  • Mobilisation
  • Pertinence et utilité
  • Actualité
  • Accès
  • Clarté (de la méthodologie)
Prochaines étapes Quels facteurs devraient être pris en considération à l'avenir?

Suivant une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées.

Figure 1 - la démarche d'évaluation
Figure 1
Description - Figure 1

La figure décrit les quatre méthodes de collecte utilisées pour l'évaluation : l'analyse internationale, l'examen de la documentation, les entrevues clés externes et les entrevues clés internes.

L'analyse internationale a permis d'identifier les nouveaux produits et méthodes diffusés dans d'autres pays en réponse à la COVID-19 (par exemple, en France, aux Etats-Unis, en Australie et au Royaume-Uni).

L'examen de la documentation comprenait un examen des fichiers et documents internes de Statistique Canada.

Les entrevues clés externes comprenaient des entrevues semi-structurées avec : des ministères du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des banques, des universités et le secteur privé. Vingt-cinq entrevues externes ont été menées.

Les entrevues clés internes comprenaient des entrevues semi-structurées avec des employés de Statistique Canada. Dix-huit entrevues internes ont été menées.

Trois limites principales ont été dégagées et des stratégies d'atténuation ont été utilisées :

Tableaux 2 Limites et Stratégies d'atténuation
Limites Stratégies d'atténuation
En raison du grand nombre d'utilisateurs et de partenaires qui utilisent des données, les points de vue recueillis dans le cadre des entrevues menées auprès des intervenants externes peuvent ne pas être entièrement représentatifs. Les participants aux entrevues venant de l'extérieur ont été choisis en fonction de critères précis pour maximiser la portée stratégique des entrevues. Différents types d'organismes provenant de nombreux endroits au Canada et qui utilisent abondamment les données sur la COVID-19 ont été choisis. Les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales systématiques.
Les entrevues sont susceptibles de comporter un biais d'autodéclaration, lequel se produit lorsque les personnes qui rendent compte de leurs propres activités veulent se dépeindre de manière plus favorable. En sollicitant des renseignements auprès d'un cercle optimisé d'intervenants, les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales constantes.
Une documentation peu abondante était disponible sur les projets échantillonnés aux fins de l'évaluation. Des entrevues ont été menées auprès des principaux membres du personnel qui travaillent aux projets pertinents et une stratégie pour rassembler des documents supplémentaires pendant les séances d'entrevue a été adoptée. Des entrevues supplémentaires ont été menées, au besoin, pour combler les lacunes.

Leçons tirées

1. Conception et exécution

Question d'évaluation

Quelles mesures ont été prises par Statistique Canada en réponse à la COVID-19 en ce qui concerne les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les autres nouveaux produits statistiques économiques?

Résumé

L'évaluation a examiné les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19. L'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits qui mettent en lumière les enjeux importants pendant la pandémie. La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.

En réponse à la pandémie de COVID-19, Statistique Canada a rapidement adopté des mesures pour évaluer les répercussions de la pandémie sur l'économie canadienne en offrant divers produits statistiques utilisant des approches novatrices pour les données

La pandémie de COVID-19 a eu et continue d'avoir d'importantes répercussions sur l'économie et la société canadiennes. En cette période de crise, il n'a jamais été aussi crucial de disposer de données récentes et crédibles pour comprendre et gérer les effets économiques et sociaux de la pandémie. En réponse aux besoins en données économiques liées à la COVID-19, Statistique Canada a mis au point de nouveaux produits et adapté certains de ses produits réguliers. Ces produits visaient à fournir des données plus actuelles et pertinentes pour surveiller l'incidence de la pandémie sur l'économie canadienne. Les produits statistiques économiques ont été mis au point principalement par la Direction des comptes macroéconomiques (Division des comptes des industries, Division des comptes économiques nationaux et Division des comptes internationaux) et par la Direction de la statistique économique (Division des prix à la consommation) dans le Secteur de la statistique économique. L'indice de l'activité économique provinciale a été mis au point par la Direction des études analytiques et de la modélisation (Division de l'analyse économique) du Secteur de la gestion stratégique, des méthodes et de l'analyse, en collaboration avec la Division des comptes économiques nationaux.

Estimations éclair du produit intérieur brut (Division des comptes des industries)

Statistique Canada fournit un indicateur agrégé avancé (estimation éclair du PIB) de l'état de l'économie canadienne en plus de la diffusion mensuelle officielle du PIB. Cet indicateur agrégé avancé fera l'objet de révisions à mesure que d'autres renseignements sur les activités économiques seront disponibles au cours de la période.

La méthodologie utilisée pour l'estimation éclair du PIB repose sur des renseignements provisoires et souvent incomplets ainsi que sur d'autres sources, comme les faits rendus publics parmi lesquels on retrouve les communiqués de presse et les déclarations publiques générales des entreprises et des gouvernements. Il convient de noter que l'estimation éclair du PIB doit être interprétée avec prudence, car la méthodologie utilisée pour l'obtenir est différente et la qualité des données est inférieure à celle des estimations officielles.

Données sur les prix à la consommation (Division des prix à la consommation)

À partir d'avril 2020, la collecte et la compilation de l'IPC ont été affectées par les mesures visant à limiter la propagation de la COVID‑19. Comme la collecte a été effectuée à distance, plutôt que sur le terrain, des stratégies d'imputation ont dû être utilisées pour tenir compte d'un plus grand nombre de fermetures temporaires d'entreprises et de produits en rupture de stock. Ces mesures et stratégies ont été harmonisées avec les lignes directrices internationales et ont fait suite à des consultations avec d'autres organismes nationaux de statistique (ONS) des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Bien que Statistique Canada ait continué de calculer l'IPC officiel en se fondant sur l'approche du panier fixe, les travaux exploratoires se veulent toutefois une reconnaissance qu'une série analytique sur l'IPC qui tient compte des grands changements temporaires dans les habitudes de consommation fournirait une perspective supplémentaire de l'incidence de la COVID-19. À l'aide de diverses sources de données sur les dépenses, Statistique Canada, en partenariat avec la Banque du Canada, a calculé les pondérations ajustées du panier des dépenses à la consommation et un indice de prix ajusté en fonction de l'évolution des habitudes de consommation pendant la pandémie de COVID-19. De nouveaux tableaux de données qui reflètent les habitudes de consommation pendant la pandémie ont été diffusés. Il convient de noter que l'indice des prix ajusté est expérimental et ne devrait pas être utilisé à la place de la mesure officielle de l'inflation des prix à la consommation, l'IPC.

Indice de l'activité économique provinciale (Division de l'analyse économique, Secteur de la gestion stratégique, des méthodes et de l'analyse)

Les indices expérimentaux de l'activité économique dans les provinces et les territoires fournissent une mesure sommaire et actuelle de l'activité économique en combinant les données économiques existantes en un seul indice. Statistique Canada a adopté une stratégie fondée sur un modèle statistique pour rapidement créer des mesures exploratoires de l'activité économique provinciale. Les modèles cherchent des corrélations dans les données et ont habituellement un ensemble différent d'intrants pour chaque province ou territoire, ce qui a une incidence sur l'uniformité et, par conséquent, sur la comparabilité entre les juridictions.

Bilan des investissements internationaux (Division des comptes internationaux)

Le bilan des investissements internationaux (BII) présente la valeur et la composition de l'actif et du passif du Canada par rapport au reste du monde. Les estimations provisoires (estimations éclair du BII) pour cette mesure ont été diffusées une fois en avril 2020, dès le début de la pandémie de COVID-19. Statistique Canada a mis au point cette estimation éclair en se fondant sur une méthodologie axée principalement sur les effets d'évaluation. Il n'était pas prévu que l'estimation soit de la même qualité que les estimations officielles de Statistique Canada, car le modèle utilisé était fondé sur l'effet d'évaluation de 2019 et un ensemble incomplet d'enquêtes et de sources de données administratives. Les révisions qui en ont résulté étaient généralement mineures, mais il y a eu peu de fluctuations dans l'économie pendant la période visée.

Données sur le commerce mensuel selon les caractéristiques des exportateurs (Division des comptes internationaux)

Le programme Commerce selon les caractéristiques des exportateurs – Biens (CCE-Biens) fournit des données statistiques agrégées sur les caractéristiques des entreprises canadiennes qui exportent des biens. Les nouvelles données ont été mises au point à partir d'une méthode de couplage semblable à celle utilisée pour le programme annuel CCE-Biens. Les données ont été désaisonnalisées, à compter de la diffusion d'août 2020, afin d'éliminer l'effet des influences saisonnières et du calendrier des données originales.

Nombre mensuel de transactions d'importation (Division des comptes internationaux)

Statistique Canada a commencé la diffusion du nombre mensuel de transactions d'importation en réponse à la COVID-19 en mai 2020. Le nombre de transactions n'est pas désaisonnalisé et peut varier d'un mois à l'autre en fonction des profils saisonniers et des effets des jours ouvrables. De plus, le nombre de transactions ne concorde pas parfaitement avec les valeurs du commerce produites pour le mois en fonction des échéances comptables finales de l'Agence des services frontaliers du Canada, puisqu'un bon nombre des opérations traitées au cours d'un mois donné ont eu lieu le mois précédent.

Données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle (Division des comptes internationaux)

Statistique Canada a produit des données pour examiner le commerce de produits utilisés pour la prévention, le dépistage et le traitement de la COVID-19 en créant quatre catégories : les désinfectants et les produits de stérilisation, l'équipement de protection individuelle, l'équipement et les produits médicaux, et les outils de diagnostic. L'établissement des catégories de biens a été élaboré en fonction des lignes directrices du Système harmonisé de classification.

Des approches communes ont été utilisées dans les pays de l'OCDE pour élaborer des produits qui répondent aux besoins en données statistiques économiques liées à la COVID-19

Les États-Unis diffusent des estimations anticipées environ 30 jours après le trimestre, qui sont semblables à la diffusion anticipée du PIB. Depuis la fin de mars 2020, la France publie, toutes les deux semaines, des estimations éclair de l'activité économique, y compris du PIB, et s'est engagée à le faire jusqu'à la fin de 2021. En plus de son estimation trimestrielle habituelle, le Royaume-Uni diffuse maintenant, tous les mois, les premières estimations du PIB. En ce qui concerne les données sur les prix à la consommation, Statistique Canada semble avoir été le premier ONS à élaborer un indice des prix ajusté pour tenir compte des changements soudains dans les habitudes de consommation. À l'instar de Statistique Canada, d'autres pays ont diffusé de l'information sur les répercussions de la pandémie. Par exemple, l'Australie a élaboré des statistiques sur la demande des consommateurs pendant la pandémie à l'aide de données scanographiques.

L'IAEP est quelque peu unique au Canada. Bien qu'il utilise des approches statistiques standard semblables à celles utilisées par d'autres pays de l'OCDE, la méthodologie est adaptée pour tenir compte des diverses nuances économiques dans chaque province et territoire. Le modèle utilisé pour produire l'indice était une adaptation d'un modèle américain; cependant, l'indice d'activité américain fait rapport à l'échelle nationale plutôt qu'à l'échelle étatique. La Nouvelle-Zélande produit un indice semblable à celui des États-Unis. La diffusion mensuelle des données sur le CCE est unique au Canada. Le personnel a noté que d'autres pays de l'OCDE se sont montrés intéressés par le produit, particulièrement en ce qui concerne la désagrégation par ville, pays de destination, industrie et autres facteurs sur une base mensuelle.

Dans l'ensemble, l'évaluation a révélé que Statistique Canada a modifié plus en profondeur sa gamme de produits que les ONS comparables afin de répondre aux besoins en données sur la COVID-19.

La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle et par les initiatives de modernisation de l'organisme

Pour assurer la provision rapide de produits portant sur la COVID-19, des changements ont été apportés aux approches organisationnelles et aux processus internes afin d'accroître la souplesse. Les changements organisationnels ont également été mis en œuvre pour éviter d'entraver la tenue des enquêtes essentielles à la mission, comme les enquêtes régulières du PIB et de l'IPC. Trois grandes approches ont été adoptées à cette fin : 1) le recours à différentes équipes pour élaborer, produire et diffuser les produits portant sur la COVID-19; 2) l'élaboration de produits portant sur la COVID-19 en dehors de l'infrastructure de base utilisée pour les enquêtes essentielles à la mission; 3) la combinaison des deux approches. Par exemple, l'estimation éclair du PIB a été élaborée par une équipe de recherche et de développement à l'aide de ses propres méthodes et infrastructures (comme des techniques plus simples). De même, les données sur les prix à la consommation ont été élaborées principalement à l'extérieur de l'équipe de production de l'IPC; toutefois, de nombreux secteurs et membres du personnel ont participé à l'évaluation, à l'analyse et à l'assurance de la qualité des données. Le travail a exercé des pressions supplémentaires sur tout le personnel, ce qui était également le cas pour le développement d'autres produits qui ne pouvait pas être réalisé uniquement par des équipes spécialisées (CCE, IAEP, par exemple). D'autres changements importants aux processus existants (tels que la production de données, les sources de données, la méthodologie et la diffusion relatives aux données) ont également été mis en œuvre afin de fournir d'autres produits portant sur la COVID-19, dont l'IAEP. Enfin, la collaboration entre les divisions a également été améliorée et désignée comme un facteur habilitant clé.

L'évaluation n'a révélé aucun changement important aux mécanismes de gouvernance au niveau des directions ou des divisions; les structures habituelles ont été utilisées pour examiner et approuver les produits portant sur la COVID-19. Toutefois, les processus d'examen et d'approbation ont été accélérés afin de maximiser l'actualité. Il convient également de noter que l'élaboration de nombreux produits était déjà en cours avant la pandémie dans le cadre du programme de modernisation et qu'elle a simplement été accélérée. Par exemple, la Direction des comptes macroéconomiques avait déjà discuté de l'estimation éclair du PIB dans le cadre du programme de modernisation quelques années avant la pandémie. La pandémie a accéléré sa production et sa diffusion. Les données scanographiques de l'IPC, le calculateur de taux d'inflation personnel et les capacités de traitement et d'apprentissage automatique de grande capacité étaient en cours d'utilisation ou de développement au sein de la Division avant la pandémie. Certains des nouveaux produits ont bénéficié de ce travail fondamental qui a contribué à accélérer leur diffusion. Des données provenant de nouvelles sources ont joué un rôle clé dans la capacité de faire la lumière sur l'évolution des habitudes de consommation pendant la pandémie. Pour ce faire, il a fallu une collaboration entre diverses divisions et divers secteurs, ainsi qu'avec des intervenants clés, comme la Banque du Canada. Les méthodes relatives aux mégadonnées et l'utilisation d'outils de sources ouvertes comme R et Python ont été adaptées pour aider à l'élaboration de l'IAEP, et des processus d'automatisation étaient déjà en place, ce qui a permis à l'équipe de développement du CCE de réduire le délai entre la période de référence et la date de diffusion.

La collaboration et le dévouement des équipes ont joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Même si le mieux-être du personnel a parfois été touché, le soutien continu assuré par la direction a aidé à atténuer les répercussions sur le personnel et à appuyer son mieux-être

Au début de la pandémie en mars 2020, Statistique Canada s'est principalement concentré sur le maintien de ses 21 programmes essentiels à la mission (par exemple, le PIB et l'IPC) afin d'éviter toute interruption des mesures économiques de base nécessaires au bon fonctionnement de l'économie du Canada. Peu de temps après, d'autres projets ont été rapidement lancés par l'organisme pour fournir aux Canadiens des données afin de mieux comprendre et gérer les divers effets sociaux et économiques de la COVID-19.

Compte tenu de la charge de travail supplémentaire et des contraintes de temps, la collaboration et le dévouement des équipes participant aux produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 ont joué un rôle déterminant dans la provision de ces produits en temps opportun. La réaffectation souple des ressources a également permis de répondre rapidement aux besoins en données sur la COVID-19; les calendriers de diffusion des produits portant sur la COVID-19 ont été soigneusement planifiés par rapport aux produits de base afin d'éviter une pression accrue sur les équipes et les divisions de soutien. De plus, les divisions au sein de la Direction des comptes macroéconomiques, de la Direction de la statistique économique et de la Direction des études analytiques et de la modélisation ont assuré un soutien continu aux employés en ajustant, dans la mesure du possible, les flux de travail afin de faciliter la conciliation travail-famille en offrant des séances sur le mieux-être et en menant des activités de reconnaissance du personnel. Quoi qu'il en soit, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer leur diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.

2. Réactivité aux besoins des utilisateurs

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les produits diffusés ont-ils répondu aux besoins des principaux utilisateurs?

  • Pertinence et utilité
  • Actualité
  • Accès
  • Clarté (méthodologie)
  • Mobilisation

Résumé

Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques économiques pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné dans quelle mesure les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont estimé que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns et accessibles. De plus, les utilisateurs ont indiqué être satisfaits du niveau de mobilisation dont a fait preuve l'organisme, et des informations méthodologiques qui ont été communiquées. En raison de la multiplicité des répercussions socioéconomiques de la pandémie sur les Canadiens, des lacunes ont été relevées en ce qui concerne les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques de l'industrie.

Pour évaluer les besoins en données sur la COVID-19, Statistique Canada a tiré parti de mécanismes nouveaux et établis pour mobiliser les principaux utilisateurs et partenaires; les groupes d'intervenants étaient satisfaits du niveau de mobilisation de l'organisme

Les réseaux établis entre les utilisateurs clés et les divisions responsables des activités régulières relatives aux données macroéconomiques et aux données sur les prix à la consommation ont servi de base pour comprendre les besoins des utilisateurs et l'évolution de ces besoins pendant la pandémie. Des analyses proactives de l'environnement (p. ex. des médias, des demandes des utilisateurs généraux et des journalistes, des liaisons avec le cabinet du ministre) ont permis de comprendre en temps réel l'évolution des besoins en données. Des consultations directes avec divers organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux ont également été utilisées pour recueillir des renseignements sur les besoins. Par exemple, les estimations éclair du PIB et les données sur les prix à la consommation ont été élaborées en étroite collaboration avec la Banque du Canada. L'IAEP a été élaboré en consultation avec les coordonnateurs statistiques provinciaux et territoriaux. Affaires mondiales Canada et Exportation et développement Canada ont été consultés avant de produire les données mensuelles sur les statistiques liées au CCE et les données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle ont été élaborées en collaboration avec Santé Canada et d'autres partenaires fédéraux. Les discussions se sont poursuivies tout au long de la pandémie pour recueillir les commentaires des principaux utilisateurs et partenaires afin de peaufiner davantage les produits et les méthodologies connexes.

Les utilisateurs étaient satisfaits du niveau d'engagement de Statistique Canada; bon nombre d'entre eux ont eu l'occasion de faire connaître leurs besoins en données sur la COVID-19 à l'organisme.

Les produits statistiques économiques ont été utilisés à de multiples fins; les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données mensuelles du CCE étaient les produits les plus utilisés

L'évaluation a révélé que les produits économiques les plus fréquemment utilisés étaient les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données mensuelles sur le CCE. Comme le montre le graphique 1, ces nouveaux produits ont été utilisés à des fins multiples selon le type d'utilisateur.

Graphique 1 : Objectif et utilisation des nouveaux produits économiques par les groupes d'utilisateurs
Gouvernement fédéral
  • Surveiller l'évolution de l'économie, analyser les politiques et faciliter la prise de décisions au niveau des sous-ministres et des ministres.
  • Déterminer les répercussions économiques sur différentes industries et chaînes d'approvisionnement.
  • Éclairer les décisions stratégiques.
Administrations provinciales et territoriales
  • Comparer les répercussions économiques de la pandémie dans leur province ou territoire par rapport au reste du Canada.
  • Éclairer les décisions stratégiques.
Universitaires et consultants privés
  • Préparer les prévisions économiques.
Banques et institutions financières
  • Projeter les pertes sur créances en fonction des prévisions économiques.
  • Établir les calculs de provisionnement pour pertes sur créances.

Bien que les autres produits économiques examinés dans le cadre de l'évaluation aient été jugés pertinents par les utilisateurs clés, les opinions étaient partagées quant à leur utilité. Par exemple, bien que l'IAEP ait été jugé utile pour les institutions financières et les ministères fédéraux, le manque de clarté quant à la méthodologie a nui à son utilisation par les ministères provinciaux, les universitaires et les consultants privés. Les données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle n'ont été utiles qu'au début de la pandémie en particulier. Le bilan des investissements internationaux et le nombre mensuel de transactions se sont révélés généralement utiles. Cependant, le manque de données désagrégées à l'échelle provinciale en a réduit la pertinence. Dans l'ensemble, les produits ont été jugés utiles pour aider les utilisateurs à tenir leurs partenaires et le public au courant des répercussions de la pandémie.

Les produits étaient en grande partie considérés comme uniques par les utilisateurs et constituaient leur source de données préférée; certaines lacunes ont été relevées dans les domaines des données économiques sur les ménages, l'emploi et l'industrie

Les produits étaient en grande partie considérés comme uniques et le niveau de chevauchement de l'information produite par d'autres organisations a été jugé faible. Les utilisateurs de tous les groupes d'intervenants ont indiqué qu'ils n'auraient pas pu avoir accès à des renseignements semblables provenant d'autres sources, à quelques exceptions près : des indices semblables à l'IAEP sont calculés par des économistes du secteur privé et certaines analyses de l'inflation des prix à la consommation sont publiées par la Banque du Canada (par exemple, le Rapport sur la politique monétaire). Cependant, même dans les cas où les utilisateurs avaient accès à des données provenant d'autres sources, ils préféraient celles publiées par Statistique Canada parce qu'elles sont fiables, détaillées et transparentes par rapport aux autres sources.

Même s'ils étaient généralement satisfaits des produits diffusés par l'organisme, les utilisateurs ont relevé des lacunes dans les domaines des données économiques sur les ménages, l'emploi et l'industrie.

Graphique 2 : Lacunes statistiques relevées par les utilisateurs clés concernant les données économiques sur la COVID-19
Données économiques sur les ménages
  • Données désagrégées sur la participation aux programmes d'aide (réparties selon les caractéristiques démographiques, le secteur ou l'industrie)
  • Changements dans la répartition de la dette, de l'épargne et du revenu disponible des ménages
  • Données sur les prix et la consommation des aliments selon la taille des ménages
  • Plus d'indicateurs mensuels des dépenses de consommation des ménages
  • Changements dans le nombre de congés de maladie et la couverture des médicaments, répartis en fonction de caractéristiques démographiques
Données sur l'emploi
  • Rapidité accrue de la diffusion des données sur l'emploi au niveau de l'industrie
  • Rapidité accrue de la diffusion de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH) : le délai est trop long entre la diffusion et la période de référence pendant la pandémie
  • Données sur les groupes de diversité (par exemple, les programmes gouvernementaux ciblant les entrepreneurs canadiens noirs, les femmes, les Premières Nations, les Asiatiques)
  • Changements de comportement qui auront une incidence sur l'emploi dans des industries particulières
  • Intégration des données de l'Agence du revenu du Canada à l'EERH et aux données démographiques pour faciliter l'analyse à l'échelle régionale (par code postal)
Données économiques sur l'industrie
  • Tourisme et voyages (nationaux et internationaux)
  • Données mensuelles provinciales sur le PIB
  • Problèmes auxquels font face les petites et moyennes entreprises et les exportateurs canadiens, y compris un décompte courant des biens exportés
  • Incidence sur les secteurs des services, en particulier les services de restauration
  • Données sur les prix à la consommation dans le Nord et dans les régions rurales

Les méthodologies utilisées par Statistique Canada ont été communiquées aux utilisateurs clés et comprises par eux

Étant donné que la majorité des produits ont été élaborés en collaboration avec les utilisateurs et intervenants clés, les méthodologies étaient généralement bien comprises. Les informations méthodologiques ont été communiquées dans Le Quotidien en même temps que les produits étaient diffusés. Les principaux utilisateurs ont indiqué que Statistique Canada communiquait efficacement les informations méthodologiques sur les produits et que l'organisme était transparent au sujet de leurs limites; les communiqués dans Le Quotidien ont été jugés utiles pour approfondir la compréhension sur la façon d'utiliser les données.

De façon générale, les utilisateurs étaient satisfaits. Toutefois, certains d'entre eux ont indiqué qu'il aurait été utile d'avoir plus d'informations méthodologiques sur les données sur l'IAEP et les prix à la consommation. Par exemple, les utilisateurs ont relevé un manque de clarté quant aux méthodes et aux variables utilisées pour calculer l'IAEP (par exemple, sur les indicateurs provinciaux utilisés). Des renseignements supplémentaires sur la façon d'interpréter les données auraient également été utiles. Enfin, les utilisateurs ont également indiqué que les méthodes et les sources de données utilisées pour calculer l'indice de prix ajusté n'étaient pas claires.

L'évaluation a révélé que Statistique Canada est au courant de ces problèmes et a pris des mesures. Par exemple, des activités de sensibilisation ont eu lieu avec des utilisateurs clés pour préciser les méthodes et les variables utilisées pour l'IAEP. En ce qui concerne les données sur les prix à la consommation, des séances d'information techniques ont été tenues pour exposer clairement les méthodologies et les sources de données utilisées.

Les utilisateurs étaient au courant des diffusions et étaient généralement satisfaits de l'actualité et de l'accessibilité des produits statistiques économiques

L'évaluation a révélé que la plupart des utilisateurs clés, en particulier les utilisateurs fédéraux, provinciaux et territoriaux, comptaient sur le personnel de Statistique Canada pour les tenir au courant des nouvelles diffusions et la mobilisation était continue. Les utilisateurs ont également été informés des diffusions par le biais du site Web de Statistique Canada, notamment par l'entremise du Quotidien. Dans une moindre mesure, les médias sociaux étaient le mécanisme par lequel ils demeuraient informés des diffusions. Les deux principaux moyens d'accéder aux données étaient le contact direct avec Statistique Canada et le site Web.

Si les utilisateurs étaient satisfaits de l'accessibilité de ces produits, ils ont toutefois fait les suggestions suivantes, qui s'appliquent également aux produits réguliers :

  • fournir des thèmes plus détaillés sur le site Web ou les portails pour les données existantes (par exemple, les groupes vulnérables);
  • envoyer automatiquement les données aux utilisateurs abonnés à une liste d'envoi;
  • mettre en évidence les principaux points de chaque diffusion dans un résumé afin que les utilisateurs puissent déterminer rapidement si les données présentent un intérêt pour eux;
  • présenter les enjeux les plus importants dans chaque communiqué du Quotidien.

Pour ce qui est de l'actualité des produits, les utilisateurs ont indiqué qu'il est toujours souhaitable d'avoir des données actuelles de qualité. Par ailleurs, ils étaient conscients du niveau d'effort requis par Statistique Canada pour fournir des données détaillées exactes qui mettent en lumière les questions d'importance. En fait, une majorité d'utilisateurs ont indiqué qu'au début de la pandémie, ils s'inquiétaient de la capacité de Statistique Canada de respecter les échéanciers établis pour la diffusion des mesures économiques de base, comme le PIB et l'IPC, compte tenu du contexte de l'époque. Comme Statistique Canada a maintenu les diffusions prévues de ces mesures économiques fondamentales régulières et que l'organisme a diffusé d'autres produits statistiques économiques sur la COVID-19 par la suite, cela n'est plus un sujet de préoccupations parmi les utilisateurs. Les principaux utilisateurs étaient très satisfaits de l'actualité des produits économiques sur la COVID-19 et reconnaissaient le compromis à faire entre l'actualité et l'exactitude de l'information.

3. Aller de l'avant

Question d'évaluation

Quels facteurs devraient être pris en considération à l'avenir?

Résumé

L'évaluation a examiné la mesure dans laquelle il existe un besoin constant pour des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 et les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour offrir des produits portant sur la COVID-19 tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont indiqué un besoin constant pour la plupart des produits diffusés, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le commerce selon le CCE. Au fil de l'évolution de la pandémie, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. Les approches prospectives devraient mettre l'accent sur les besoins en données post-pandémiques et les lacunes statistiques, tout en respectant les critères de durabilité en ce qui concerne la réponse aux besoins en nouvelles données économiques et en données de base. Il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie.

Bien que les utilisateurs prévoient un besoin continu pour des produits statistiques économiques sur la COVID-19, leur attention se porte maintenant sur les besoins en données pour surveiller la reprise économique. Entre-temps, l'organisme a déployé des efforts pour améliorer davantage ces produits

Les utilisateurs clés ont indiqué qu'il existe un besoin continu pour des produits statistiques économiques alors que la pandémie et ses répercussions se poursuivent. Parmi les produits déjà diffusés, ils ont indiqué un besoin continu, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le CCE. De façon plus générale, il sera important d'assurer le suivi des données sur l'activité économique canadienne. À mesure que la pandémie évolue ou lorsqu'elle se stabilisera ou prendra fin, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. En particulier, les données de suivi sur les activités commerciales, la participation au marché du travail et la dépendance à l'égard des programmes d'aide gouvernementaux sont considérées comme des données clés. Cependant, le besoin d'estimations éclair du PIB sera moins important.

Statistique Canada est au courant des besoins actuels en données sur la COVID-19 et travaille à combler les lacunes à l'avenir. En particulier, des discussions ont eu lieu pour élaborer des estimations avancées du PIB pour toutes les provinces fondées sur le travail déjà effectué par le Québec et l'Ontario (c'est-à-dire la diffusion d'estimations semestrielles) et pour donner accès aux intrants du PIB aux utilisateurs sur demande. La rapidité accrue de la diffusion des données sur le PIB grâce aux estimations éclair du PIB offre également des occasions de respecter les engagements internationaux du Canada envers le Fonds monétaire international en fournissant des données à l'intérieur des cibles. Les données sur les prix à la consommation, y compris l'IPC régulier, bénéficieront d'une mise à jour du panier en 2021, y compris des approches futures à l'égard de ces mises à jour. De plus, l'utilisation de l'indice des prix ajustés comme intrant appuiera la qualité de l'IPC. Des discussions sont également en cours pour fournir plus de données sur le prix des aliments dans le Nord et sur l'évolution des dépenses des ménages. De plus, des recherches sont en cours pour améliorer la cohérence des données et la désaisonnalisation de l'IAEP afin d'en accroître l'utilisation.

Les approches prospectives devraient tenir compte des besoins en données post-pandémiques, des lacunes statistiques et de la provision continue de nouveaux produits économiques et des produits de base; de plus, il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie

La réponse rapide de Statistique Canada à la COVID-19 a fait ressortir sa capacité de répondre à de nouveaux besoins en données pendant une période sans précédent. Les produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 diffusés ont été largement considérés comme pertinents, opportuns et utiles. Néanmoins, des efforts importants ont été nécessaires pour diffuser rapidement des produits portant sur la COVID-19 sans compromettre la provision continue des produits de base.

Compte tenu des nouveaux besoins en données post-pandémiques, il sera difficile de maintenir la provision de produits portant sur la COVID-19 et des produits économiques de base. De plus, ces nouveaux besoins engendreront probablement d'autres lacunes statistiques en plus de celles relevées par les utilisateurs clés au cours de cette évaluation, à savoir les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques sur l'industrie.

À la lumière de ces considérations, l'organisme devrait réfléchir à son approche prospective en mettant l'accent sur la détermination des nouveaux besoins en données, les initiatives visant à combler les lacunes statistiques, lorsqu'il est possible de le faire, et la provision continue de produits portant sur la COVID-19 et des produits économiques de base. L'établissement des priorités opérationnelles, les ressources humaines, les technologies de l'information et les sources de données ont été déterminés comme étant des facteurs habilitants clés pour maintenir la provision de produits statistiques économiques sur la COVID-19 et des produits de base.

Graphique 3 : Facteurs habilitants clés pour maintenir la provision de produits statistiques économiques sur la COVID-19 et des produits de base
Établissement des priorités opérationnelles

Au fil de l'évolution de la pandémie, les besoins en données des utilisateurs évolueront également (par exemple, en données portant sur la reprise économique) et l'adoption d'une approche rigoureuse sera nécessaire pour établir les priorités qui permettront de concilier de manière efficace les nouvelles demandes avec les activités principales. Bien que le recours à des équipes dédiées pour l'élaboration de produits portant sur la COVID-19 ait été considéré comme un facteur de réussite clé au début de la pandémie, des préoccupations demeurent quant à leur capacité à poursuivre à la fois la provision de produits portant sur la COVID-19 et leurs activités régulières qui consistent principalement en activités de recherche et de développement (par exemple, explorer des options pour de nouvelles données). Cela pose un risque pour les activités futures de l'organisme en matière d'innovation.

Ressources humaines

La gestion des ressources humaines (RH) sera cruciale pour trouver, maintenir et améliorer l'expertise et les compétences du personnel. La provision en temps opportun de statistiques économiques pertinentes sur la COVID-19 était, en grande partie, attribuable à l'expertise du personnel. Les participants aux entrevues ont fait remarquer qu'il faut du temps pour acquérir cette expertise. Le télétravail permettra d'élargir le bassin de talents. Cependant, cela ne vise que les postes aux premiers échelons. Les efforts visant le mieux-être et la santé mentale du personnel sont également considérés comme contribuant au rendement organisationnel.

Technologie de l'information

L'élaboration de produits portant sur la COVID-19 à l'extérieur de l'infrastructure de base était importante pour éviter l'interférence avec les produits de base et respecter les échéanciers. Cependant, les processus parallèles présentent des risques, car le développement indépendant de produits pourrait générer des divergences. Les participants aux entrevues ont reconnu la nécessité d'intégrer, éventuellement, les processus dans l'infrastructure principale et de revoir et de rationaliser les méthodes et les processus opérationnels afin de réaliser les nouvelles priorités de façon plus efficiente.

Source des données

L'utilisation de nouvelles données alternatives a joué un rôle clé dans la création de nouveaux produits. La capacité d'innover davantage et de mettre au point de nouveaux produits dépend fortement de la capacité de l'organisme d'avoir accès à des sources de données clés comme les données sur les transactions. Les participants aux entrevues ont insisté sur la nécessité de continuer d'étudier des sources de données alternatives à l'avenir, y compris un processus plus stratégique et plus efficient d'acquisition de données. De telles données aideraient à répondre aux activités principales et aux besoins en données portant sur la COVID-19.

Comme Statistique Canada poursuit ses activités dans le contexte d'une pandémie en évolution, les divisions qui participent aux produits économiques portant sur la COVID-19 n'ont pas eu l'occasion d'effectuer un examen complet des leçons tirées qui visent à trouver des approches pour améliorer les activités principales qui profiteraient à l'ensemble de l'organisme. Le personnel a reconnu la nécessité de cerner ces leçons et de trouver des approches pour améliorer les activités principales afin que l'ensemble de l'organisme mette à profit son expérience relative à la pandémie pour créer des synergies pour l'avenir. Néanmoins, certaines leçons préliminaires tirées ont été dégagées :

  • élaborer un solide plan de RH à long terme pour assurer une expertise adéquate et une planification de la relève;
  • maintenir le niveau accru de communication interne et de collaboration instauré durant la pandémie (briser le cloisonnement);
  • remettre en question le statu quo pour favoriser l'amélioration continue des processus, des méthodes et des produits de données;
  • intégrer la prospective dans les activités régulières afin de déterminer les besoins en données de façon proactive.

En tirant parti de ces leçons, l'organisme pourrait améliorer davantage sa réponse aux besoins en données sur la COVID-19 et à ses activités principales. Les leçons tirées pourraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.

Comment améliorer le programme

Réactivité aux besoins des utilisateurs

Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.

La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches ou des plans qui établissent clairement ce qui suit :

  • la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale, par exemple);
  • la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
  • la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
  • la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.

Aller de l'avant

Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.

Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1 :

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.

La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches ou des plans qui établissent clairement ce qui suit :

  • la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale, par exemple);
  • la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
  • la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
  • la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

Le Secteur élaborera une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données, les classer par ordre de priorité et y répondre.

Cette stratégie décrira comment les lacunes statistiques seront comblées et comprendra un processus pour assurer la surveillance continue des besoins en données.

La stratégie tiendra compte des facteurs habilitants clés déterminés (par exemple, l'établissement des priorités opérationnelles, les ressources humaines, les technologies de l'information et les sources de données) et constituera le fondement de ce qui suit :

  • l'établissement des priorités concernant les ressources du secteur;
  • les propositions de « projets de financement de démarrage »;
  • les demandes de financement externe.

Produits livrables et échéancier

Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), assurera la livraison du document de la stratégie du secteur 5 (31 mars 2022).

Recommandation 2

Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

Le Secteur mènera un exercice sur les leçons tirées qui présentera ce qui suit :

  • les nouveaux produits de données élaborés en réponse à la pandémie;
  • les nouvelles techniques et les nouveaux outils utilisés pour élaborer ces produits.

L'exercice permettra de dégager les forces et les faiblesses de l'approche adoptée, ainsi que des recommandations d'amélioration et des pratiques exemplaires qui pourraient être mises à profit dans l'ensemble de l'organisme.

Les résultats de l'exercice seront présentés au Comité de gestion de la modernisation afin de favoriser une discussion approfondie sur les leçons tirées et leur mise en œuvre éventuelle à l'échelle de l'organisme.

Produits livrables et échéancier

Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à l'établissement d'un rapport sur les leçons tirées et à sa présentation au Comité de gestion de la modernisation (15 janvier 2022).

Annexe A — Liste des nouveaux produits statistiques économiques diffusés

Division des comptes des industries
Catégorie Date de diffusion Produits Communiqué du Quotidien
Produit intérieur brut par industrie : estimation provisoire/estimation éclair 15 avril 2020 (estimation éclair du PIB pour mars) Statistique Canada produit des estimations éclair du PIB mensuel depuis la période de référence de mars 2020 et publie le produit dans Le Quotidien. Produit intérieur brut par industrie : prévision immédiate, mars 2020 (estimation éclair du PIB pour mars)Note de bas de tableau *
Produit intérieur brut par industrie : estimation provisoire/estimation éclair 29 mai 2020 (estimation éclair du PIB pour avril) Statistique Canada produit des estimations éclair du PIB mensuel depuis la période de référence de mars 2020 et publie le produit dans Le Quotidien. Produit intérieur brut par industrie, mars 2020 (estimation éclair du PIB pour avril)Note de bas de tableau *
Note de bas de tableau *

L'estimation éclair pour le mois suivant depuis cette date est publiée dans Le Quotidien avec le PIB mensuel provisoire.

Retour à la première référence de la note de bas de tableau *

Division de l'analyse économique (Secteur de la gestion stratégique, des méthodes et de l'analyse)
Catégorie Date de diffusion Produits Communiqué du Quotidien
Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada 14 juillet 2020 Données : Indice expérimental d'activité économique aux provinces et territoires Étude : Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada, janvier 2002 à mars 2020
Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada 14 juillet 2020 Analyse : Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada Étude : Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada, janvier 2002 à mars 2020
Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada 14 juillet 2020 Méthodes et références : Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada : mesures expérimentales fondées sur des combinaisons de séries chronologiques mensuelles Étude : Indices expérimentaux de l'activité économique des provinces et territoires au Canada, janvier 2002 à mars 2020
Division des comptes internationaux
Catégorie Date de diffusion Produits Communiqué du Quotidien
Données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle 4 juin 2020
Note : Diffusion tous les mois par la suite.
Commerce des biens médicaux et de protection, avril 2020 (première diffusion) Commerce international de marchandises du Canada, avril 2020
Bilan des investissements internationaux — estimations provisoires 27 avril 2020 (diffusion unique) Variations trimestrielles estimées du bilan des investissements internationaux du Canada, premier trimestre de 2020 Les turbulences sur les marchés et l'éclosion de la COVID-19 : les répercussions sur le bilan des investissements internationaux du Canada : estimations provisoires, premier trimestre de 2020
Commerce mensuel selon les caractéristiques des exportateurs 25 mai 2020
Note : Diffusion tous les mois par la suite.

Commerce des biens selon les caractéristiques des exportateurs et des importateurs : outil interactif

Note :Les données sur le commerce mensuel de biens selon les caractéristiques des exportateurs sont disponibles sur demande.

Commerce mensuel de biens selon les caractéristiques des exportateurs, mars 2020 (première diffusion)
Nombre mensuel de transactions 13 mai 2020 Données : Nombre de transactions d'importation mensuel (non désaisonnalisé)

Nombre de transactions d'importation de marchandises du Canada, avril 2020 (première diffusion)

Note : Diffusion tous les mois par la suite.

Nombre mensuel de transactions 13 mai 2020 Analyses : Développements récents de l'économie canadienne, 2020 : COVID-19, première édition

Nombre de transactions d'importation de marchandises du Canada, avril 2020 (première diffusion)

Note : Diffusion tous les mois par la suite.

Division des prix à la consommation
Date de diffusion Produits (analytical papers) Communiqué du Quotidien
8 avril 2020 Les consommateurs canadiens se préparent pour la COVID-19 Les consommateurs canadiens se préparent pour la COVID-19, 29 décembre 2019 au 6 juin 2020
11 mai 2020 Les consommateurs canadiens s'adaptent à la COVID-19 : un aperçu des ventes d'épicerie canadiennes jusqu'au 11 avril Étude : Les consommateurs canadiens s'adaptent à la COVID-19 : un aperçu des ventes d'épicerie canadiennes jusqu'au 11 avril
10 juin 2020 Prix de détail moyens mensuels pour certains produits, par province Prix de détail moyens mensuels provinciaux pour certains produits, avril 2020
13 juillet 2020 Dépenses de consommation pendant COVID-19 : une analyse exploratoire des effets de l'évolution des modes de consommation sur les indices des prix à la consommation Étude : Dépenses de consommation pendant la COVID-19 : une analyse exploratoire des effets de l'évolution des modes de consommation sur les indices des prix à la consommation
8 octobre 2020 S. O. Ajuster l'Indice des prix à la consommation aux nouvelles réalités de dépenses pendant la pandémie
D'avril 2020 au 21 octobre 2020 Supplément technique pour l'Indice des prix à la consommation de mars à septembre 2020 Indice des prix à la consommation, septembre 2020

Évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données

Rapport d'évaluation

Décembre 2020

Rapport en bref

La Division de l'accès aux données (DAD) est chargée de fournir l'accès aux microdonnées aux chercheurs de l'extérieur de Statistique Canada et de tenir à jour le répertoire de toutes les personnes réputées être employées de l'organisme. Cela comprend le soutien, l'expertise et les normes en matière de fourniture de données aux secteurs spécialisés au sein de Statistique Canada et l'assurance que la confidentialité de l'information est protégée dans toutes les ententes d'accès aux microdonnées.

À partir des assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE), Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées sociales et à des microdonnées sur les entreprises détaillées et anonymisées en vue de la recherche et de l'analyse par l'entremise d'une interface sécuritaire fondée sur l'infonuagique. Le LVD vise à accroître le nombre de chercheurs qui utilisent les données canadiennes et le nombre de fonds de données auxquels les utilisateurs peuvent accéder, à moderniser l'infrastructure de technologie de l'information existante, à établir des partenariats à risque partagé et à faire passer les opérations existantes à une architecture fondée sur l'infonuagique.

L'évaluation a été menée par la Division de l'évaluation de Statistique Canada, en conformité avec la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et le Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Elle visait à déterminer de façon neutre, sur la base de données probantes, si le programme est harmonisé avec les besoins des utilisateurs. Elle visait en outre à déterminer si les évaluations du LVD existantes menées au sein de Statistique Canada sont suffisamment exhaustives et si les constatations et les recommandations découlant de ces évaluations sont intégrées à la conception, à l'exécution, à la planification stratégique et à la mise en œuvre du projet du LVD. De plus, l'évaluation a permis d'analyser la mesure dans laquelle les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont été mis en œuvre.

La méthodologie d'évaluation comprenait un examen des documents, des entrevues avec des informateurs clés auprès des professionnels de Statistique Canada travaillant à la DAD et au Secteur des solutions numériques et à d'autres champs d'enquête, le cas échéant.

Il est à noter que la phase de collecte de l'évaluation, dans laquelle toutes les données ont été recueillies aux fins de ce rapport, s'est déroulée avant la pandémie COVID-19. En conséquence, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités menées ou des décisions prises après mars 2020.

Principales constatations et recommandations

Enjeu 1 : expérience utilisateur

Question 1

Dans quelle mesure les évaluations existantes du Laboratoire de données sont-elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?

Constatations

Les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction qui peuvent être utilisés pour éclairer la planification stratégique, en particulier chez les utilisateurs du gouvernement fédéral et du milieu universitaire.

Collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités énoncés dans les documents de planification et de cadre du projet.

Enjeu 2 : conception, exécution et mise en œuvre

Question 2

Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?

Constatations

Les évaluations de l'expérience utilisateur (EU), de la protection des renseignements personnels et de la sécurité ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification. Toutefois, les délais d'exécution n'étaient pas toujours clairs.

La DAD a effectué une analyse à l'échelle internationale des organismes nationaux de statistiques (ONS) dotés de capacités et de programmes semblables, afin de déterminer les pratiques exemplaires et d'évaluer les offres de programmes similaires dans le monde.

Question 3

Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?

Constatations

Des indicateurs de rendement ont été formulés et les travaux visant à les améliorer se poursuivent.

Un cadre de gestion des risques existe et une gestion active des risques est assurée. Une planification prévoyant diverses éventualités et une clarification des responsabilités seraient utiles.

Recommandation 1

Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.

Recommandation 2

Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.

Mise à jour

Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), l'équipe du projet LVD a lancé et complété diverses initiatives afin de satisfaire des besoins émergents urgents et, du même coup, accéléré le développement du projet. Ces initiatives incluent : lancement d'une solution d'accès intérimaire pour appuyer la recherche sur la COVID-19; projet pilote d'un environnement infonuagique pour un projet sur les opioïdes avec des partenaires fédéraux; travail étroit avec les organes directeurs afin d'approuver les cadres de travail et les approches; et, création et révision de documents clés tels que les contrats et les ententes afin d'assurer leur harmonisation avec le cadre du LVD et la gouvernance. L'équipe a également mis à jour le plan de projet afin de tenir compte des progrès réalisés dans plusieurs domaines, y compris l'élaboration et la mise en œuvre d'un système de gestion des relations avec les clients, et a mis sur pied des groupes de travail afin de discuter d'enjeux, tels que les rôles et les responsabilités liés à l'intégration.

Contenu

La présente évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Le principal objectif était de fournir une évaluation neutre et fondée sur des données probantes du projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD), à l'appui de la prise de décisions, de la responsabilisation et de l'amélioration. En raison de l'état du projet au moment de l'évaluation, une approche formative a été utiliséeNote de bas de page 1.

Division de l'accès aux données

La Division de l'accès aux données (DAD) est chargée de gérer l'accès aux microdonnées confidentielles aux chercheurs — et aux personnes réputées être employées — à l'extérieur et à l'intérieur de Statistique Canada. Cela comprend le soutien, l'expertise et les normes en matière de fourniture de données aux secteurs spécialisés de l'organisme et la protection de la confidentialité des renseignements dans toutes les ententes d'accès aux microdonnées. La DAD donne accès aux microdonnées par l'entremise de divers programmes, en fonction du type de données demandées, des besoins propres à l'utilisateur, de la raison d'être de l'accès à l'ensemble de données et du niveau de sensibilité du fichier de données demandé. L'accès aux microdonnées est ensuite accordé selon un continuum, conformément aux exigences de sécurité de l'organisation et à la sensibilité des fichiers de données.

Continuum d'accès aux microdonnées de Statistique Canada
Accès libre-service moins sensible Accès restreint le plus sensible
Initiative de démocratisation des données Accès aux fichiers de microdonnées à grande diffusion Accès à distance en temps réel Centres de données de recherche, Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique, Laboratoire virtuel de données
Il s'agit d'un service par abonnement qui offre un accès illimité aux données disponibles, anonymisées et non agrégées dans la collection. Les partenariats entre les établissements postsecondaires et Statistique Canada offrent aux professeurs et aux étudiants un accès illimité à un éventail de données à grande diffusion et de fichiers géographiques. Il s'agit d'un service en ligne qui permet aux utilisateurs d'exécuter des programmes SAS en temps réel à l'aide de données situées dans un endroit sécurisé. Des environnements physiques sécurisés de Statistique Canada sont mis à la disposition de chercheurs accrédités et d'employés du gouvernement fédéral pour qu'ils puissent accéder à des microdonnées anonymisées à des fins de recherche, en veillant à ce que tous les renseignements personnels soient retirés des produits.

Dans le cadre de ses efforts continus pour appuyer son programme de modernisation (voir l'annexe D), Statistique Canada a élaboré l'Outil de classification de la confidentialité (OCC), un outil organisationnel servant à la classification des données confidentielles. L'OCC prend la forme d'un questionnaire court qui génère une classification normalisée de la confidentialité selon un continuum de risques (cotes de 0 à 9). Les cotes de l'OCC servent à déterminer la nature et le degré de protection de la confidentialité que Statistique Canada utilise dans ses fonds de renseignements. Plus particulièrement, cet outil sert à définir les modalités d'accès pour les utilisateurs de données externes de confiance, comme les organismes partenaires et les chercheurs du LVD, grâce à un cadre de gestion de l'accès adapté du cadre des cinq éléments de la sécurité élaboré par le Bureau national de la statistique du Royaume-Uni (il s'agit d'une approche holistique en matière de protection des données, qui va au-delà de la technologie de l'information [TI] et de la protection des emplacements physiques).

Figure 1 - Cadre des cinq éléments de la sécurité
Cadre des cinq éléments de la sécurité
Description de la Figure 1 - Cadre des cinq éléments de la sécurité

La figure illustre les cinq éléments de la sécurité et les quatre facteurs qui les relient. Ces éléments de la sécurité sont chapeautés par la gouvernance. Les cinq éléments de la sécurité sont pris en compte ensemble, selon une échelle mobile, en fonction du type de chercheur, de l'accès et des données.

Les cinq éléments de la sécurité sont :

  • Personnes fiables – Peut-on faire confiance aux utilisateurs pour qu'ils utilisent les données de façon appropriée?
  • Projets sécuritaires – L'utilisation des données est-elle appropriée?
  • Données sécuritaires – Y a-t-il un risque de divulgation des données?
  • Installations sécuritaires – L'installation où l'accès a lieu empêche-t-elle l'utilisation non autorisée des données?
  • Produits sécuritaires – Les résultats statistiques sont-ils impossibles à divulguer?

Les quatre éléments du plan sont les suivants :

  • Exigences de sécurité et de contrôle
  • Accréditation des utilisateurs des données et partage de la responsabilité avec l'organisation d'accueil
  • Traitement des ensembles de données – contrôle des produits
  • Processus d'examen et d'approbation
Cadre des cinq éléments de la sécurité
Personnes fiables Peut-on faire confiance aux utilisateurs pour qu'ils utilisent les données de façon appropriée?
Projets sécuritaires L'utilisation des données est-elle appropriée?
Données sécuritaires Y a-t-il un risque de divulgation des données?
Installations sécuritaires L'installation où l'accès a lieu empêche-t-elle l'utilisation non autorisée des données?
Produits sécuritaires Les résultats statistiques sont-ils impossibles à divulguer?

Projet pilote du Laboratoire virtuel de données

À partir des assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE), Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées sociales et à des microdonnées sur les entreprises détaillées et anonymisées en vue de la recherche et de l'analyse par l'entremise d'une interface sécuritaire fondée sur l'infonuagique. Les analyses de rentabilisation du LVD ont fait ressortir les résultats clés suivants (annexe B) :

  • Améliorer l'EU lors de l'accès aux microdonnées anonymisées;
  • Tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données;
  • Appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection);
  • Accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données;
  • Renforcer la capacité d'analyse et de recherche;
  • Appuyer la prise de décisions fondée sur des données probantes.

Le premier prototype du LVD est le Centre fédéral de données de recherche virtuel, qui est situé au bureau national de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) à Ottawa. Grâce aux nouveaux partenariats établis, ce modèle de partage des risques sera étendu à d'autres organismes partenaires et à leurs utilisateurs. Les installations de la SCHL — où des personnes réputées être employées ont un accès sécurisé à des données anonymisées — sont utilisées pour tester l'EU, l'accès et le protocole de sécurité, qu'il s'agisse d'une salle certifiée désignée semblable à un CDR ou d'un accès réglementé pour les employés autorisés de la SCHL, afin qu'ils puissent utiliser des fichiers de recherche anonymisés dans des espaces de travail autorisés distincts. Le projet pilote du LVD évoluera graduellement vers un accès à distance fondé sur l'infonuagique, lorsque l'infrastructure nécessaire sera disponible à Statistique Canada.

Les données anonymisées utilisées par les chercheurs de la SCHL sont hébergées sur des serveurs sécurisés de Statistique Canada, et les chercheurs autorisés sont tenus d'utiliser des dispositifs cryptés sécurisés de Statistique Canada pour se connecter à ces serveurs centraux au moyen du poste de travail virtuel. Les renseignements de nature moins délicate (c.-à-d. dont la cote de l'OCC est moins élevée) peuvent être consultés dans des espaces de travail autorisés, tandis que les données anonymisées de nature plus délicate (OCC 8) sont accessibles uniquement dans la salle certifiée désignée.

Le projet du LVD sera également élargi pour inclure la Banque du Canada (BdC) et le portefeuille de la Santé (projet exploratoire sur les opioïdes), et d'autres partenariats sont prévus.

Figure 2 - Lieu de l'accès et sensibilité du fichier pour les personnes réputées être employées
Lieu de l'accès et sensibilité du fichier pour les personnes réputées être employées
Description de la Figure 2 - Lieu de l'accès et sensibilité du fichier pour les personnes réputées être employées

La figure illustre les types de lieux d'accès mis en correspondance avec le niveau d'accréditation et le niveau de sensibilité du fichier (cote de l'Outil de classification de la confidentialité [OCC]).

Dans la figure, la sensibilité du fichier (cote OCC) varie de 1 à 9, 1 étant la plus faible et 9, la plus élevée.

Le niveau d'accréditation varie du niveau 0 au niveau 4, le niveau 0 étant le plus bas.

Les lieux de l'accès comprennent les bureaux ouverts (environnement de cubicules), les bureaux fermés (bureaux personnels ou salles de conférence), les enclaves physiques (pièces certifiées désignées, y compris le Centre fédéral de données de recherche virtuel, les centres de données de recherche et le Centre fédéral de données de recherche).

En ce qui a trait à l'accès aux lieux :

  • Un niveau d'accréditation de 0 ne donne aucun accès, quelle que soit la cote de sensibilité du fichier.
  • Pour les cotes de sensibilité des fichiers 9, il n'y a aucun accès à l'extérieur de l'administration centrale de Statistique Canada, peu importe le niveau d'accréditation.
  • L'accréditation de niveau 1 confère l'accès à partir d'une enclave physique pour les cotes de sensibilité des fichiers 1 à 8.
  • L'accréditation de niveau 2 confère l'accès à partir d'un bureau ouvert pour les cotes de sensibilité des fichiers 4 et moins, d'un bureau fermé pour les cotes de sensibilité des fichiers 5 à 7, et d'une enclave physique pour une cote de sensibilité des fichiers 8.
  • L'accréditation de niveau 3 confère l'accès à partir d'un bureau ouvert pour les cotes de sensibilité des fichiers 5 et moins, d'un bureau fermé pour les cotes de sensibilité des fichiers 6 et 7, et d'une enclave physique pour une cote de sensibilité des fichiers 8.
  • L'accréditation de niveau 4 confère l'accès à partir d'un bureau ouvert (recherche expérimentale) pour les cotes de sensibilité des fichiers 5 et moins, d'un bureau fermé pour les cotes de sensibilité des fichiers 6 et 7, et d'une enclave physique pour une cote de sensibilité des fichiers 8.

La cote la plus élevée de l'OCC pour les ensembles de données associés à un projet détermine le mode d'accès et le lieu.

La longueur et la complexité du processus de demande d'accès aux fichiers de microdonnées de Statistique Canada, ainsi que les limites d'utilisation et de production, dépendent du niveau de sensibilité (cote de l'OCC) du fichier de données auquel l'accès a été demandé (et accordé) et, par conséquent, varient selon le programme d'accès. Les programmes des CDR, du CDRE et du LVD donnent accès à des fichiers de données plus sensibles, de sorte que les protocoles de demande, d'accès et d'utilisation sont semblables dans l'ensemble de ces programmes.

Les progrès vers la mise en œuvre d'une plateforme fondée sur l'infonuagique pour les utilisateurs du LVD dépendent des progrès réalisés par d'autres secteurs de Statistique Canada, notamment l'Analyse des données en tant que service (ADS) et les équipes de la TI, de même que les organismes partenaires et les services d'informatique en nuage. Compte tenu des délais relativement courts, les efforts triangulés déployés par toutes les équipes concernées doivent continuer de permettre la mise à l'essai appropriée du produit et de l'expérience utilisateur, de réduire les risques au minimum et de travailler aux principaux échéanciers, produits livrables et seuils de gestion de projet.

En résumé, le LVD tire parti d'outils nouveaux et novateurs et met à l'essai de nouvelles plateformes et de nouveaux formats de diffusion. Le projet est fondé sur une approche progressive en matière d'élaboration de projet et sur les leçons apprises pour permettre une adaptation et une amélioration rapides.

Évaluation

La portée de l'évaluation a été établie en fonction d'un examen des documents et de réunions avec des spécialistes de la DAD. Les points suivants ont été cernés aux fins de l'examen :

Enjeux d'évaluation et questions

Expérience utilisateur

  1. Dans quelles mesures les évaluations existantes du Laboratoire de données sont-elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?

Conception, exécution et mise en œuvre

  1. Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?
  2. Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?

Sur la base d'une approche d'évaluation formative, deux principales méthodes de collecte ont été utilisées :

  • Entrevues avec des intervenants internes
    Entrevues semi-structurées avec des intervenants de la DAD et des Solutions numériques
  • Examen des documents
    Examen des documents internes de l'organisme

Quatre limites principales ont été cernées et des stratégies d'atténuation ont été utilisées :

Limites et Stratégies d'atténuation
Limites Stratégies d'atténuation
En raison du grand nombre d'utilisateurs (potentiels), les points de vue recueillis dans le cadre des recherches et des évaluations des utilisateurs peuvent ne pas être entièrement représentatifs. Les commentaires des utilisateurs ont été pris en compte à partir de diverses évaluations ayant différents objectifs principaux. Les évaluateurs ont été en mesure de dégager des tendances cohérentes dans l'ensemble de ces rapports, qui étaient représentatives des besoins généraux de tous les groupes d'utilisateurs actuels et futurs.
Les commentaires des utilisateurs peuvent contenir un biais lié à l'autodéclaration, qui se produit lorsque les personnes qui déclarent leurs propres activités se présentent sous un jour plus positif. En examinant l'information provenant de diverses évaluations de portée différente, les évaluateurs ont été en mesure de dégager des tendances et des modèles généraux uniformes qu'ils ont pu exploiter.
Les documents de preuve ne sont pas toujours disponibles. Des documents supplémentaires ont été demandés et fournis au besoin, et des employés clés de la DAD ont été interviewés pour combler les lacunes.
Les responsables du programme n'ont pas encore collaboré avec les services intégrés pour élaborer des indicateurs de rendement clés (IRC) et des profils de risque connexes.

L'utilisation d'une approche d'évaluation formative a permis aux évaluateurs d'évaluer les indicateurs et les objectifs intermédiaires, une exigence comprise dans les lignes directrices sur l'approbation des projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme (plan et charte du projet).

Les résultats souhaités pour le projet pilote ont été déterminés et répétés tout au long du processus d'examen des documents et pourraient être utilisés comme cadre d'évaluation informel.

La phase de collecte de l'évaluation, dans laquelle toutes les données ont été recueillies aux fins de ce rapport, s'est déroulée avant la pandémie COVID-19. En conséquence, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités menées ou des décisions prises après mars 2020.

Leçons apprises

Expérience utilisateur

Questions d'évaluation

Dans quelle mesure les évaluations existantes du Laboratoire de données sont-elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?

Les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction qui peuvent être utilisés pour éclairer la planification stratégique, en particulier chez les utilisateurs du gouvernement fédéral et du milieu universitaire.

La grande majorité des commentaires des utilisateurs actuels provenaient de chercheurs du gouvernement fédéral. Des employés des CDR ont fourni des renseignements supplémentaires qui ont permis de confirmer que les tendances relevées dans les évaluations existantes correspondent à celles des commentaires des utilisateurs des CDR (principalement les utilisateurs universitaires et les employés du gouvernement) Bien que ces évaluations soient représentatives des utilisateurs actuels des microdonnées, les évaluations futures des besoins des utilisateurs devraient être élargies pour englober un plus large éventail d'utilisateurs et déterminer les possibilités de projet et les partenaires éventuels.

Afin d'améliorer la compréhension des besoins des utilisateurs du LVD, l'équipe devra élargir ses consultations auprès d'eux, en vue d'inclure les administrations provinciales et territoriales, afin d'évaluer les besoins uniques de ces groupes d'utilisateurs potentiels, en conformité avec le résultat opérationnel prévu qui consiste à établir des partenariats nouveaux et améliorés avec d'autres ministères gouvernementaux. À plus long terme, la consultation d'organisations du secteur privé et de la société civile devrait fournir des renseignements supplémentaires sur les besoins des utilisateurs de ces groupes, conformément au résultat opérationnel à long terme qui est d'augmenter le nombre de chercheurs qui utilisent des données et des fichiers de microdonnées canadiens.

Nombre total d'utilisateurs consultés dans le cadre de toutes les évaluations, par type d'utilisateur
Type d'utilisateur Utilisateurs consultés, par évaluation
Cartes de parcours de l'EU de l'ADS Examen des risques internes Rétro-action de la SCHL Essai de convivialité du PAM Tous
Secteur privé 2 - - - 2
Administration fédérale 25 6 17 5 53
Administration provinciale 5 - - - 5
Secteur universitaire 5 - - - 5
Société civile 3 - - - 3
Total 68

Collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités énoncés dans les documents de planification et de cadre du projet.

Un examen des évaluations existantes a permis de constater que le processus d'utilisation était traité efficacement. Des renseignements ont été recueillis sur les sept étapes, en commençant par la proposition et en terminant par le contrôle.

Figure 3 - Processus d'accès aux microdonnées de Statistique Canada, tendances dégagées en ce qui a trait aux utilisateurs
Processus d'accès aux microdonnées de Statistique Canada, tendances dégagées en ce qui a trait aux utilisateurs
Description de la Figure 3 - Processus d'accès aux microdonnées de Statistique Canada, tendances dégagées en ce qui a trait aux utilisateurs

La figure illustre le processus d'utilisation, du début à la fin :

  • proposition
  • demande
  • approbation de sécurité, CRM (contrat de recherche pour l'utilisation de microdonnées) et serment d'office
  • personne réputée être employée
  • formation et orientation
  • accès contrôlé
  • contrôle

Cinq tendances sont déterminées :

  • À l'étape de la proposition, les métadonnées et l'information sur les ensembles de données doivent être plus facilement disponibles et repérables.
  • À l'étape de la demande, le processus de demande devrait être plus convivial et comporter des normes et des échéances claires de prestation des services.
  • À l'étape de la formation et de l'orientation, la formation semble limitée à la sécurité, aux processus opérationnels et au contrôle. L'autoapprentissage est nécessaire dans une certaine mesure. En outre, du soutien virtuel et de la formation seront requis pour les utilisateurs à distance.
  • À l'étape de l'accès contrôlé, l'accès devrait être disponible à distance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. La collaboration avec d'autres chercheurs est essentielle. Il faut des outils de visualisation.
  • À l'étape du contrôle, ce dernier est « maladroit » et manque de clarté pour de nombreux chercheurs. Les procédures varient entre les employés et les règles ne sont pas uniformes pour tous les ensembles de données. Des processus et des normes plus clairs pourraient être mis en œuvre.

L'équipe d'évaluation a cerné des domaines du processus d'accès aux microdonnées où les tendances en matière de rétroaction des utilisateurs étaient constantes, notamment l'amélioration de la découvrabilité des données, la simplification du processus de proposition et la mise en œuvre d'outils et de mécanismes de soutien modernes et axés sur l'utilisateur, en vue de permettre la collaboration entre les chercheurs dans le cadre des projets de recherche et d'améliorer le processus de contrôle. Ces domaines clés ont été examinés plus à fond dans le cadre d'entrevues avec des spécialistes de l'équipe du LVD et de la DAD.

Pour ce qui est de l'harmonisation avec les résultats souhaités pour le LVD, il a été déterminé que les évaluations traitaient suffisamment de quatre résultats clés :

  • Améliorer l'EU lors de l'accès aux microdonnées anonymisées;
  • Tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données;
  • Appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection);
  • Accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données.
Figure 4  - Harmonisation des évaluations et des résultats du projet du Laboratoire virtuel de donnéesHarmonisation des évaluations et des résultats du projet du Laboratoire virtuel de données
Description de la Figure 4  - Harmonisation des évaluations et des résultats du projet du Laboratoire virtuel de données

La figure illustre comment les évaluations s'harmonisent avec les résultats du projet du laboratoire virtuel de données. Les quatre résultats attendus du projet sont les suivants : améliorer l'expérience des utilisateurs qui ont accès aux microdonnées; tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données; appliquer des pratiques de gestion des risques; accroître la collaboration et les partenariats. Il y a six évaluations : Essai de convivialité du PAM, recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote, analyse internationale, examen interne des risques.

Les résultats sont couverts par les évaluations comme suit :

  • Quatre évaluations portent sur l'amélioration de l'expérience utilisateur (EU) pour les utilisateurs qui ont accès aux microdonnées : Essai de convivialité du PAM, recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote
  • Cinq évaluations portent sur la mise à profit des nouvelles technologies, méthodes et données : Essai de convivialité du PAM, recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote, analyse internationale
  • Quatre évaluations portent sur l'application des pratiques de gestion des risques : Rétroaction de la SCHL, essai pilote, analyse internationale, examen interne des risques
  • Quatre évaluations portent sur l'accroissement de la collaboration et des partenariats : Recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote, examen interne des risques.
Résultats du projet du laboratoire virtuel de données
Résultat du LVD Constatations
Améliorer l'expérience utilisateur lors de l'accès aux microdonnées anonymisées
  1. La recherche sur l'EU a permis d'obtenir une rétroaction directe des utilisateurs sur l'ensemble du processus d'accès aux microdonnées, y compris la catégorisation des différents types d'utilisateurs et de leurs besoins selon la persona et la mise en correspondance des tâches, des besoins et des préoccupations propres à chaque groupe.
  2. Les commentaires de la SCHL ont fourni des renseignements contextuels sur l'EU des chercheurs et de PCRCA dans le premier emplacement du partenaire du projet pilote du LVD, y compris les processus opérationnels et de sécurité, la facilité d'accès et la TI.
  3. Les essais de convivialité du Portail d'accès aux microdonnées (PAM) ont permis de déterminer si la plateforme était facile à utiliser et intuitive.
  4. L'équipe du LVD a permis aux chercheurs de l'Agence de la santé publique du Canada, de Santé Canada et de Statistique Canada de mettre à l'essai l'interface fondée sur l'infonuagique avant sa mise en œuvre.
Tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données
  1. Une évaluation des conclusions de la recherche sur l'EU a été effectuée en collaboration avec les équipes des TI, de l'ADS et du LVD, afin de déterminer les solutions possibles provisoires et à long terme, dont de nombreuses dépendront de nouvelles plateformes (p. ex. l'ADS, Jupyter Hub), d'une infrastructure sécuritaire fondée sur l'infonuagique, des solutions relatives à la découvrabilité des données et de la promotion d'une culture d'entreprise ouverte et innovatrice.
  2. Une analyse internationale a fourni des renseignements sur les projets et les programmes d'accès aux microdonnées, afin de déterminer les pratiques exemplaires (y compris le cadre des cinq éléments de la sécurité et l'approche de partage des risques du Bureau australien de la statistique en vue de les intégrer dans le projet du LVD.
  3. Les recommandations découlant d'un examen exhaustif des risques internes comprenaient l'élaboration et la mise en œuvre d'un outil d'évaluation des capacités des organismes partenaires.
Appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection)
  1. Les évaluations menées en collaboration par la DAD, les TI et l'ADS ont permis de trouver des solutions (énoncés « comment pourrions-nous? ») pour optimiser l'EU, notamment l'optimisation de l'accessibilité des données.
  2. Un examen exhaustif des risques internes a permis de formuler des recommandations clés sur les processus opérationnels, la gestion des risques et les pratiques de sécurité.
  3. La partie sur la gestion des risques du plan de projet du LVD a permis d'évaluer les risques et de déterminer des stratégies d'atténuation ainsi que de cartographier les dépendances internes et externes à prendre en compte tout au long de l'élaboration du projet et la façon dont elles seront gérées.
  4. L'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a permis de mieux comprendre les considérations relatives à la vie privée et les risques connexes, qui serviront à éclairer les plans et les procédures de surveillance active.
Accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données
  1. Les évaluations effectuées par les équipes de la DAD, des TI et de l'ADS ont favorisé les pratiques de travail en collaboration et la responsabilisation partagée.
  2. La rétroaction de la SCHL a permis d'obtenir des commentaires de première main des utilisateurs d'un organisme partenaire, d'une PCRCA et du personnel de soutien, afin de trouver des solutions.
  3. L'équipe du LVD a continué de travailler avec les partenaires du portefeuille de la santé et de la BdC pour mener des consultations sur les besoins des utilisateurs, les exigences du système, la formation et le soutien.

Conception, exécution et mise en œuvre

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?

On a examiné si les constatations de toutes les évaluations ont été mises à profit pour éclairer la prise de décisions, la gestion de projet et la planification stratégique, y compris dans quelle mesure elles ont été intégrées dans l'élaboration d'outils et de processus pour le LVD. Les constatations et les recommandations de l'évaluation ont été intégrées dans une grande mesure aux plans du LVD.

Des évaluations de l'EU, de la protection des renseignements personnels et de la sécurité ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification. Toutefois, les délais d'exécution n'étaient pas toujours clairs.

L'évaluation a révélé que les membres de l'équipe du LVD — et la DAD en général — ont déployé des efforts considérables pour consulter les utilisateurs et mettre à l'essai les produits avant leur mise en œuvre. Les évaluations des besoins des utilisateurs et la recherche sur l'EU ont été mises à profit pour élaborer les exigences opérationnelles du nouveau PAM et du nouveau Système de gestion des relations avec les clients (SGRC). Au cours des étapes de planification, l'équipe du LVD a aussi procédé à une analyse internationale, afin de déterminer les pratiques exemplaires qui pourraient être exploitées pour le projet, ses services et son cadre.

En se fondant sur les évaluations de l'EU et les discussions avec les spécialistes des CDR, l'équipe chargée de l'évaluation a été en mesure de dégager des tendances récurrentes dans la rétroaction des utilisateurs tout au long du processus d'accès aux microdonnées. Celles-ci sont décrites plus en détail ci-dessous, y compris les solutions prévues et proposées.

Besoins des utilisateurs cernés et solutions planifiées ou proposées
Processus d'accès aux microdonnées Problème d'utilisateur Solution prévue ou proposée
Proposition relative à la découvrabilité des données Les chercheurs ont indiqué avoir de la difficulté à déterminer les ensembles de données à demander ainsi que les variables disponibles dans chacun. L'amélioration de la découvrabilité et de la disponibilité des métadonnées et des documents, comme les dictionnaires de données, les livres des codes et les listes de variables, faciliterait le processus de proposition pour les utilisateurs, car elle pourrait être utile pour éclairer la rédaction de propositions et élaborer des plans de recherche. L'équipe du LVD travaille en collaboration avec des partenaires clés comme l'ADS, les TI, les Services intégrés, d'autres unités de la DAD et le Réseau canadien des centres de données de recherche, en vue de mettre en œuvre un outil de découvrabilité des données. Ce processus a été retardé en raison de l'acquisition du SGRC, qui servira de programme administratif d'arrière-plan du PAM. La fonction de découvrabilité des données a été incluse comme exigence opérationnelle pour l'élaboration du PAM et du SGRC. Entre-temps, la DAD travaille avec les secteurs spécialisés pour inclure des variables dans les descriptions des ensembles de données disponibles dans la Base de métadonnées intégrée. Les échéanciers d'un outil de découvrabilité des données pleinement fonctionnel n'ont pas été déterminés, mais on considère ce projet comme étant à plus long terme.
Demande

Les utilisateurs ont souligné que le processus de demande pourrait être rendu plus accessible, grâce à des directives claires et à des échéanciers définis pour les normes de service, grâce auxquels ils pourraient mieux planifier leurs recherches.

Le processus de demande d'accès aux microdonnées devrait être simplifié ou automatisé, dans la mesure du possible, afin de réduire les temps d'attente et de limiter les processus redondants ou inutiles qui peuvent grever les ressources.

Le PAM (interface utilisateur) est en cours d'élaboration, afin d'inclure des spécifications, comme l'inscription d'un compte, la modification de l'information, le téléchargement de documents, la demande de cote d'accès à l'OCC et l'attribution de cette cote, la participation à un projet ou l'invitation des utilisateurs de l'équipe ainsi que l'enregistrement de l'information de façon sécuritaire. Le PAM est actuellement utilisé pour les demandes des chercheurs, mais il sera élargi pour englober d'autres aspects du processus d'accès aux microdonnées. Le PAM a d'abord fait l'objet d'une mise à l'essai par les utilisateurs et d'une mise à jour avant sa mise en œuvre.

Les échéanciers pour le PAM définitif n'ont pas été déterminés.

Formation La formation se limite à la sécurité, aux processus opérationnels et au contrôle, l'autoapprentissage étant nécessaire. Des modules de soutien virtuel et de formation seraient utiles, surtout lorsque les utilisateurs travaillent exclusivement à partir de la plateforme fondée sur l'infonuagique.

Les modules de formation et d'orientation seraient administrés dans le cadre du PAM et répétés à des fréquences précises pour veiller à ce que les utilisateurs soient avisés et au courant des processus et des politiques.

Au cours des discussions, on a déterminé que les échéanciers pour cette composante du PAM étaient de court à moyen terme.

Accès contrôlé

L'EU pourrait être améliorée par la mise en œuvre d'un « guichet unique » (comportant un ensemble de justificatifs d'identité, des modules de formation virtuelle, des rappels de projet et de sécurité et un espace de collaboration pour les chercheurs).

L'accès devrait également être disponible à distance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

L'équipe du LVD (DAD) prévoit d'utiliser le PAM pour gérer les processus administratifs, y compris la proposition, les droits, la formation, le soutien et le contrôle (actuellement limité au processus de proposition). Une fonction supplémentaire prévue du PAM donne accès à l'interface du LVD. La mise en œuvre complète du PAM dépend d'un nouveau SGRC qui appuiera le LVD pour la gestion des processus d'utilisation, ainsi que pour l'extraction des données des IRC.

L'interface fondée sur l'infonuagique fournira un point d'accès centralisé aux données et pourrait éventuellement comprendre un espace de collaboration pour les chercheurs, mais il faudra pour cela examiner la Politique sur l'accès aux microdonnées.

Dans le cadre du virage prévu vers l'accès aux données fondé sur l'infonuagique, les utilisateurs pourraient également accéder aux données à distance à partir de leur appareil personnel, sous réserve de la cote de l'OCC de l'ensemble de données pour lequel ils ont obtenu l'accès. Lorsque les données sont jugées très sensibles, les chercheurs qui doivent y accéder à partir d'une installation sécurisée ou d'un bureau fermé approuvé devraient suivre le protocole d'accès de sécurité (heures d'ouverture) de leur organisation respective.

Aucun échéancier n'a été établi pour l'utilisation des appareils personnels.

Contrôle Les utilisateurs ont décrit le processus de contrôle comme étant maladroit et imprécis ou incohérent par ailleurs. Les procédures varient d'un employé à l'autre et les règles ne sont pas toujours les mêmes pour tous les ensembles de données. Le processus de contrôle devrait être simplifié ou automatisé, dans la mesure du possible, afin de réduire les incohérences et de faciliter la compréhension entre les utilisateurs, en particulier pour normaliser la formation et les approches, et afin de soutenir les utilisateurs au moyen des règles et du processus de contrôle.

La DAD étudie actuellement les outils et les programmes disponibles pour simplifier ce processus. Elle examine un système mis au point par une autre administration qui, bien que limitée dans sa capacité de contrôler la plupart des sorties du LVD, pourrait servir de base à un développement plus poussé.

On envisage d'inclure le contrôle dans les modules de formation sur le PAM, afin d'accroître l'uniformité.

Les échéanciers pour l'amélioration des processus de contrôle n'ont pas été formulés, mais ils semblent être à long terme (un à deux ans ou plus).

Dans l'ensemble, l'évaluation a permis de constater que l'équipe du LVD a travaillé en collaboration avec celle de l'ADS pour dégager des tendances en matière d'EU et des solutions possibles (énoncés « comment pourrions-nous? »). Bien que ces énoncés aient été utiles pour présenter les solutions possibles, ils n'ont pas été inclus dans la planification du projet, et aucun échéancier n'a été établi pour leur intégration. Une autre possibilité d'amélioration de l'expérience utilisateur pourrait découler des leçons apprises au cours des premiers mois de la mise en œuvre du projet, surtout à mesure que de nouveaux partenaires sont intégrés.

Enfin, en raison de la nature complexe et intégrée du projet, les échéanciers dépendent fortement d'autres secteurs de l'organisme. Certaines activités liées au PAM et aux services fondés sur l'infonuagique devraient avoir lieu à court terme, tandis que d'autres ont été repoussées aux itérations futures du projet. Le calendrier de ces activités et des points faisant l'objet de pressions n'était généralement pas clair.

La DAD a effectué une analyse à l'échelle internationale des ONS dotés de capacités et de programmes semblables, afin de déterminer les pratiques exemplaires et d'évaluer les offres de programmes similaires dans le monde.

L'approche adoptée par l'équipe du LVD a été élaborée grâce à une analyse ponctuelle internationale des offres similaires parmi d'autres ONS. L'utilisation du cadre des cinq éléments de la sécurité est issue de cette analyse. Les meilleures pratiques des ONS en Australie, au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Suède et au Royaume-Uni ont été évaluées lors de l'élaboration du format possible du LVD, et les services de ce dernier sont désormais conformes aux meilleures pratiques internationales.

Il serait avantageux pour l'équipe du LVD d'établir un réseau international de spécialistes de l'accès aux microdonnées pour mettre en commun les pratiques exemplaires de façon proactive, afin de remplacer les analyses internationales ponctuelles qui pourraient laisser de côté des éléments importants. De cette façon, l'équipe du LVD demeurerait informée des approches nouvelles et novatrices en matière d'accès aux microdonnées qui pourraient être utilisées ou adoptées.

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?

Des indicateurs de rendement ont été formulés et les travaux visant à les améliorer se poursuivent.

Des membres de l'équipe du LVD ont souligné que, bien que le cadre et les indicateurs de mesure du rendement soient décrits dans l'analyse de rentabilisation et le plan de projet, ils devraient être considérés comme préliminaires (voir l'annexe B). Au moment de l'évaluation, la DAD devait commencer à travailler avec des spécialistes internes de la mesure du rendement pour élaborer des indicateurs de rendement pour les divisions. On ne sait pas trop si cela comprendrait des IRC supplémentaires pour le projet du LVD. L'équipe du LVD pourrait travailler de façon proactive avec d'autres équipes de projet de la DAD pour déterminer les IRC qui équilibrent les résultats au niveau des divisions, tout en surveillant les progrès du projet du LVD. Pour ce qui est de la surveillance, il y avait peu d'indications que l'on surveillait régulièrement les progrès par rapport aux indicateurs du plan de projet.

Un cadre de gestion des risques existe et une gestion active des risques est assurée. Une planification prévoyant diverses éventualités et une clarification des responsabilités seraient utiles.

Un examen exhaustif du processus opérationnel et du cadre de gestion des risques a été effectué en 2019, et la documentation et des rapports sur les risques sont produits régulièrement grâce au Cadre de gestion des projets de l'organisme. Les membres de l'équipe du LVD ont fait remarquer qu'ils adopteront une approche itérative pour modifier les risques et les stratégies d'atténuation ou de réponse proposées, à mesure que des changements surviendront au sein du projet et qu'ils apprendront des partenaires et des utilisateurs, bien qu'aucune documentation officielle n'ait été fournie.

La gestion des risques comprend une planification efficace prévoyant diverses éventualités dans le cadre de l'élaboration des mesures d'atténuation. L'évaluation a révélé que la formulation des plans pour éventualités pourrait être améliorée. Parmi les exemples où de tels plans seraient avantageux, mentionnons les processus de proposition et de contrôle (annexe E). Par exemple, les changements apportés au processus de proposition dépendent dans une large mesure d'un nouveau SGRC et d'un nouveau PAM. Toutefois, aucun plan pour éventualités n'a été établi dans le cas où l'un de ces éléments serait retardé ou ne répondrait pas aux exigences. Pour ce qui est du processus de contrôle, une procédure opérationnelle normalisée pourrait être établie à court terme, afin d'améliorer l'uniformité et la clarté.

Enfin, l'évaluation a révélé qu'une clarification des responsabilités serait utile, ce qui est particulièrement important compte tenu de la complexité du projet et de la forte dépendance à l'égard des partenaires. En particulier, on souligne que, bien qu'il y ait une différence entre ce qui était considéré comme une responsabilité du projet du LVD et comme une responsabilité de la DAD, il était difficile de préciser la façon dont les choses devaient être communiquées et le moment approprié pour le faire, la personne qui prenait les décisions en fin de compte, et la façon dont le travail serait réparti.

Mesures du rendement et gestion des risques

  • La DAD et l'équipe du LVD doivent travailler avec les spécialistes internes de la mesure du rendement pour élaborer et mettre en œuvre un modèle logique.
  • Dans le cadre des évaluations existantes, un examen exhaustif des procédures et des processus de sécurité du CFDRv a été mené.
  • Des mesures et des rapports axés sur le service ont été désignés comme obligatoire et comme une exigence opérationnelle très prioritaire pour un nouveau SGRC.
  • La DAD adoptera une approche adaptée pour modifier les politiques et les directives au fur et à mesure des besoins. Cela comprend la modification du cadre de gestion des risques, afin de rendre compte des risques de la transition à l'accès à distance.

Façons d'améliorer le programme

Recommandation 1

Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.

Recommandation 2

Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.

Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1

Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

Le projet du LVD maintiendra des plans, des calendriers et des plans d'urgence évolutifs. Un processus de suivi amélioré sera mis en œuvre pour veiller à ce que les plans, les calendriers, et la définition des risques et des incertitudes pour les activités et les produits livrables du projet de LVD soient complets, continuellement mis à jour et examinés régulièrement avec les fournisseurs de services. Des rapports sur ces éléments seront préparés à l'aide d'outils du Cadre de gestion des projets de l'organisme, notamment le tableau de bord mensuel et le rapport mensuel sur les interdépendances, afin de veiller à ce que des échéanciers clairs soient définis pour l'ensemble de l'organisme.

En collaboration avec les partenaires de service, le projet du LVD continuera de faire rapport aux comités (comme le Comité de gestion stratégique [CGS]) afin que les interdépendances, les risques, les incertitudes et les enjeux soient partagés et abordés avec d'autres parties de l'organisme.

Produits livrables et échéancier

Le statisticien en chef adjoint, Engagement stratégique (secteur 4), assurera la livraison des produits suivants :

  • Un processus de suivi amélioré pour les plans, les calendriers, les risques et les incertitudes. (Juillet 2021 – directeur général [DG], Direction de l'accès aux données et de la diffusion)

Recommandation 2

Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

La structure et les processus de gouvernance actuels du LVD pour la production régulière de rapports sur les progrès, la planification des activités à venir, l'examen des rôles et des responsabilités et l'évaluation des risques seront officialisés pour veiller à ce qu'ils soient complets et menés selon une approche horizontale et globale; la structure mise à jour sera présentée à un comité de la haute direction comme le CGS. Le projet du LVD fera régulièrement état des progrès réalisés grâce à des mécanismes de gouvernance et de surveillance afin de s'assurer que les problèmes sont traités de façon uniforme, efficace et globale.

Le projet du LVD continuera de participer à un certain nombre de groupes de travail et de comités multidivisionnaires où les activités horizontales peuvent être discutées. En collaboration avec les partenaires de service, un examen complet des rôles et responsabilités pour toutes les activités clés restantes sera entrepris. Les constatations seront communiquées à des comités de la haute direction comme le CGS, où les changements peuvent être approuvés. L'efficacité des rôles et des responsabilités redéfinis sera évaluée dans le cadre des projets pilotes, et des ententes sur les niveaux de service fondées sur les résultats seront préparées avant le lancement du LVD en production.

Produits livrables et échéancier

Le statisticien en chef adjoint, Engagement stratégique (secteur 4), assurera la livraison des produits suivants :

  1. Une structure et des processus de gouvernance officiels pour le processus du LVD. (Juin 2021 – DG, Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
  2. Un examen complet des rôles et responsabilités pour le projet du LVD. (Juillet 2021 - DG, Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
  3. Des ententes sur les niveaux de service préparées. (Octobre 2021 – DG, Direction de l'accès aux données et de la diffusion)

Annexe A - Types d'évaluation

Types d'évaluation
Description - Types d'évaluation

La figure illustre trois types d’évaluations mises en correspondance avec le cycle de vie d’un programme, qui comprend quatre étapes (planification, mise en œuvre, maturité et disparition progressive/fin).

  • Des évaluations formatives sont menées pendant la mise en œuvre d'un programme, afin de recueillir des points de vue sur la façon d'améliorer ou de renforcer le processus. Des évaluations de processus sont également menées en même temps. Elles visent à recueillir des données pour comprendre ce qui se produit dans les faits dans un programme, et si les destinataires des services visés reçoivent ou recevront les services dont ils ont besoin.
  • Des évaluations sommatives sont menées vers la fin du cycle du programme et visent à démontrer si le programme a atteint ou non les résultats escomptés et à déterminer si le programme devrait être poursuivi, repris ou réduit.
  • Les évaluations de l'incidence (ou les évaluations des résultats) servent à recueillir et analyser des données pour montrer les effets ultimes et à plus long terme d'un programme. Les évaluations de l'incidence permettent de déterminer les effets de causalité, notamment de mesurer si le programme a atteint ses résultats prévus.

Annexe B - Analyse de rentabilisation du Laboratoire virtuel de données

Contexte historique de ce projet

En 2017, Statistique Canada a élaboré une vision de la modernisation, qui comprenait un élargissement de l'accès aux microdonnées sociales et aux microdonnées sur les entreprises ainsi qu'aux données administratives. L'orientation approuvée consiste à élaborer de nouvelles façons d'accéder aux microdonnées (p. ex. virtuellement), à moderniser les outils existants qui appuient l'accès aux microdonnées et à rendre plus de types de données accessibles aux utilisateurs.

En modernisant notre accès aux microdonnées, ce projet prévoit :

  • d'améliorer l'EU lors de l'accès aux microdonnées anonymisées;
  • de tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données;
  • d'appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection);
  • d'accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données;
  • de renforcer la capacité d'analyse et de recherche;
  • d'appuyer la prise de décision fondée sur des données probantes.

Contexte opérationnel global dans lequel s'inscrit le projet

Les milieux de la recherche ont exprimé le besoin d'un meilleur accès aux fonds de données de Statistique Canada. À mesure que nous améliorons l'accès aux données, nous :

  • améliorons l'expérience des utilisateurs lorsqu'ils travaillent avec des microdonnées anonymisées;
  • maîtrisons de nouvelles technologies;
  • modifions la culture en ce qui concerne nos mesures de gestion des risques, réduisons les obstacles et réexaminons la façon dont nous pouvons partager les risques avec nos partenaires;
  • augmentons nos efforts de collaboration et nos capacités d'analyse et de recherche;
  • fournissons plus de types de données et des ensembles de données plus intégrés aux chercheurs et aux décideurs et permettons une prise de décisions et une élaboration de politiques plus solides fondées sur des données probantes.

Pour accroître l'accès aux données, nos objectifs sont les suivants :

  • faciliter leur utilisation pour la recherche et l'analyse de pointe à l'échelle du pays;
  • stimuler l'innovation et l'inclusion;
  • appuyer la prise de décisions et l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes;
  • accroître la mobilisation des données à l'échelle du gouvernement fédéral en faisant appel à l'expertise et à la capacité de Statistique Canada.

Facteurs qui ont déclenché le changement

En raison des progrès technologiques, les programmes d'accès actuels ne répondent plus aux besoins des chercheurs. Les outils existants deviennent désuets et doivent être modernisés. Nos systèmes de métadonnées doivent également être renforcés et modernisés.

Annexe C - Indicateurs de résultats opérationnels et méthode de mesure du rendement

Indicateurs de résultats opérationnels et méthode de mesure du rendement
Titre du résultat opérationnel Indicateur Base de référence Cible Échéancier Méthode de mesures du rendement Responsabilité
Augmentation du nombre de chercheurs qui utilisent des données et des fichiers de microdonnées canadiens Nombre de chercheurs et de fonctionnaires qui accèdent aux microdonnées virtuellement 1 000 par année dans les centres de données de recherche (CDR) et dans les centres fédéraux de données de recherche (CFDR); 100 au Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique Augmentation graduelle pour répondre à la demande 31-03-2021 Méthodes de suivi, rapports de contrôle, courriels de notification, rétroaction Division de l'accès aux données (DAD)
Nouveaux ensembles de microdonnées mis à la disposition des chercheurs Augmentation des fonds de données   Accroître les données sur les entreprises dans les CDR et les CFDR 2021   DAD
Partenariats nouveaux et accrus en matière de données avec d'autres ministères Augmentation des fonds de données   Augmenter le nombre de fonds de 100 % 31-03-2021   DAD
Intégration plus rapide des chercheurs au Laboratoire virtuel de données (LVD) Nombre de jours de traitement   Une semaine Six mois après la création du LVD Méthodes de suivi DAD
Rendement accru du système entourant l'extraction et l'exportation des données Délai de traitement, commentaires des utilisateurs sur les performances du système Variable fondée sur la portée du projet de recherche de chercheurs   Mars 2021 Méthodes de suivi, rétroaction DAD
Accessibilité accrue aux données Nombre de fichiers de données accessibles     Mars 2021   DAD
Augmentation de la satisfaction des clients Pourcentage d'augmentation de la satisfaction des utilisateurs mesuré grâce à un sondage auprès des clients     Mars 2021   DAD

Annexe D - Initiative de modernisation de Statistique Canada

La vision : Une société et une économie axées sur les données

La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin. Plus précisément, l'initiative et les projets qui en découlent :

  • Permettront d'obtenir des statistiques plus pertinentes et actuelles, de sorte à nous assurer que les Canadiens ont accès aux données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin!
  • Assureront un leadership en matière d'intendance des données du gouvernement du Canada : en améliorant et en renforçant l'harmonisation et la collaboration avec les homologues de tous les ordres de gouvernement ainsi qu'avec le secteur privé et les organismes de réglementation pour créer une approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
  • Permettront de sensibiliser le public aux données de Statistique Canada et d'offrir un accès continu à ces données.
  • Permettront d'élaborer et de diffuser des statistiques plus détaillées afin de s'assurer que les Canadiens disposent des renseignements dont ils ont besoin pour prendre les meilleures  décisions possibles.

Les piliers

Prestation de services axés sur l'utilisateur

  • Les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin, et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti.
  • L'accent mis sur les utilisateurs fait partie intégrante de la culture de Statistique Canada.

Méthodes et intégration de données à la fine pointe de la technologie

  • L'accès à de nouvelles données ou à des données inexploitées modifie le rôle des enquêtes.
  • On a davantage recours à la capacité de modélisation et d'intégration au moyen de l'environnement de recherche et développement.

Renforcement des capacités statistiques et leadership

  • Approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
  • Statistique Canada est le chef de file au chapitre de la détermination, du renforcement et de la promotion de renseignements utiles et de compétences analytiques essentielles au-delà de notre périmètre.

Partage et collaboration

  • Les programmes et les services sont exécutés selon une approche coordonnée avec les partenaires et les intervenants.
  • Les partenariats permettent un partage ouvert de données, d'expertise et de pratiques exemplaires.
  • Les obstacles à l'accès aux données sont supprimés.

Effectif moderne et milieu de travail flexible

  • L'organisation est agile et souple et s'adapte aux besoins des clients.
  • On dispose des talents et de l'environnement requis en vue de répondre à nos besoins opérationnels actuels et on fait preuve d'ouverture et de souplesse afin de continuer à nous préparer pour l'avenir.

Résultat attendu

Activités modernes et souples : Coûts réduits pour l'industrie, processus internes simplifiés et efficacité et soutien améliorés pour les activités nouvelles et existantes.

Annexe E - Plans pour éventualités

  • Processus proposé : Les énoncés « comment pourrions-nous? » de l'Analyse des données en tant que service (élaborés en collaboration avec l'équipe du Laboratoire virtuel de données [LVD]) et les spécialistes des centres de données de recherche (CDR) ont permis de déterminer qu'il s'agissait d'un défi que devraient surmonter les utilisateurs du LVD. Ce sentiment a trouvé écho dans les indicateurs de résultats opérationnels du plan de projet du LVD, selon lesquels le projet devrait faciliter une intégration plus rapide et plus opportune des chercheurs au LVD (un objectif d'une semaine d'intégration dans les six premiers mois du LVD).
    • Bien que le processus de proposition en soi ait été considéré comme un défi, la découvrabilité des données et les variables incluses dans les fichiers auxquels les chercheurs cherchent à accéder ont également été considérées comme un obstacle à l'élaboration d'une proposition. Bien que ce défi ait été en partie résolu grâce à la collaboration avec les secteurs spécialisés (y compris les variables de la Base de métadonnées intégrée), les plans pour éventualités pour la prestation de ce service n'ont pas été déterminés. Les améliorations de la découvrabilité des données dépendent de l'acquisition d'un nouveau Système de gestion des relations avec les clients qui comprend ces capacités, pour laquelle il n'y avait pas d'échéance claire. Aucune stratégie secondaire n'a été définie.
    • De nombreux défis administratifs liés au processus de proposition doivent être surmontés par la mise en œuvre du Portail d'accès aux microdonnées. Toutefois, aucun plan pour éventualités n'a été établi en cas de retard d'exécution ou de modification des spécifications.
    • Le plan de projet décrit un processus d'intégration prévu d'une semaine par utilisateur, mais le suivi des progrès réalisés à l'égard de cet indicateur et d'autres indicateurs opérationnels n'a pas été déterminé. Il serait avantageux de commencer à surveiller les indicateurs énoncés dans le plan de projet, afin de redéfinir les priorités et de clarifier les échéanciers du projet et les résultats escomptés.
  • Processus de contrôle : L'analyse de rentabilisation du LVD laissait supposer que le LVD accordera aux chercheurs et au personnel administratif l'accès à divers outils modernes, comme un logiciel d'analyse, des outils de visualisation et de gestion des relations avec les clients qui comporteront les mesures de contrôle de surveillance et les procédures de contrôle appropriées. Tout comme pour le processus proposé, les utilisateurs ont fait état de défis que pose le processus de contrôle existant. Cette rétroaction était cohérente dans l'ensemble du Réseau canadien des centres de données de recherche, mais elle a également été incluse dans la rétroaction initiale reçue des chercheurs de la Société canadienne d'hypothèques et de logement au sujet du projet pilote du LVD.
    • Le processus de contrôle actuel n'a pas été considéré comme une priorité à court terme. On fait remarquer que le processus pourrait être amélioré par la mise en œuvre d'outils de contrôle automatisés ou intégrés (p. ex. l'application Output Checker Workflow, qui était en cours d'analyse au moment de l'évaluation). À court terme, l'équipe du LVD pourrait travailler avec d'autres secteurs de la Division de l'accès aux données pour mettre en œuvre une procédure opérationnelle normalisée, afin d'améliorer, au strict minimum, l'uniformité et la clarté de la formation sur le contrôle.

Évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données - Fiche d'information

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Évaluation formative de l’accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données
Description - Évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données - Fiche d'information - Page 1

Évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données - Fiche d'information - Page 1

À propos de l'évaluation

Statistique Canada évalue des programmes comme le projet du Laboratoire virtuel de données (LVD) afin de s'assurer qu'ils correspondent aux besoins des utilisateurs et que les processus internes associés sont efficaces et efficients. L'évaluation a été menée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques (2019-2020 à 2023-2024) de Statistique Canada.

L'évaluation formative visait à déterminer si la couverture des évaluations du LVD existantes était suffisamment exhaustive et si les constatations et les recommandations découlant de ces évaluations ont été intégrées à la conception, à l'exécution, à la planification stratégique et à la mise en œuvre du projet de LVD. De plus, l'évaluation a permis d'analyser la mesure dans laquelle les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont été mis en œuvre. Les évaluations formatives, l'approche adoptée ici, sont menées pendant la mise en œuvre d'un programme afin de recueillir des idées sur la façon d'améliorer ou de renforcer la mise en œuvre du programme.

La phase d'exécution de l'évaluation s'est terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.

À propos du projet pilote de LVD

À partir des assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE), Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées détaillées et anonymisées sur le domaine social et les entreprises à des fins de recherche et d'analyse par l'entremise d'une interface infonuagique sécuritaire.

Où se trouve le LVD sur le continuum d'accès?

Le continuum d'accès commence par l'accès libre-service, moins sensible, et se termine par l'accès restreint, le plus sensible :

  • Initiative de démocratisation des données – Il s'agit d'un service par abonnement qui offre un accès illimité aux données anonymisées et non agrégées disponibles dans la collection.
  • Accès aux fichiers de microdonnées à grande diffusion – Les partenariats entre les établissements postsecondaires et Statistique Canada offrent aux professeurs et aux étudiants un accès illimité à un éventail de fichiers géographiques et de données à grande diffusion.
  • Accès à distance en temps réel (ADTR) – Il s'agit d'un service en ligne qui permet aux utilisateurs d'exécuter des programmes SAS en temps réel à l'aide de données situées dans un emplacement sécurisé.
  • Centres de données de recherche, Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique, laboratoires virtuels de données – Des environnements physiques sécurisés de Statistique Canada sont mis à la disposition d'employés du gouvernement fédéral et de chercheurs accrédités pour qu'ils puissent accéder à des microdonnées anonymisées à des fins de recherche, en veillant à ce que tous les renseignements personnels soient retirés des produits.

Cadre des cinq éléments de la sécurité

Le cadre des cinq éléments de la sécurité est une approche globale de la gestion des données et des risques. Il sert à atténuer les risques pour la sécurité, à protéger les répondants, et à maintenir la confidentialité des données. Utilisé à l'échelle internationale, il provient de l'Office for National Statistics du Royaume-Uni. Le cadre garantit que les mesures de sécurité sont en place et sont respectées.

Évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données
Description - Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2

Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2

La figure illustre les cinq éléments de la sécurité et les quatre éléments de couverture qui les relient. Ces éléments de la sécurité sont chapeautés par la gouvernance. Les cinq éléments de la sécurité sont pris en compte ensemble, selon une échelle mobile, en fonction du type de chercheur, de l'accès et des données.

Les cinq éléments de la sécurité sont :

  • Personnes fiables
  • Projets sécuritaires
  • Données sécuritaires
  • Installations sécuritaires
  • Produits sécuritaires

Les quatre éléments de couverture sont les suivants :

  • Exigences en matière de sécurité et de surveillance
  • Accréditation des utilisateurs de données et partage de la responsabilité avec l'organisation d'accueil
  • Traitement des ensembles de données – contrôle des produits
  • Processus d'examen et d'approbation

Processus d'accès aux microdonnées

Le processus de l'utilisateur, du début à la fin :

  • proposition
  • demande
  • approbation de sécurité, CRM (contrat de recherche pour l'utilisation de microdonnées) et serment d'office
  • personne réputée être employée
  • formation et orientation
  • accès contrôlé
  • contrôle

Leçons apprises

  • Les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction.
  • Collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités.
  • Les analyses de l'expérience utilisateur, de la protection de la vie privée et de la sécurité ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification.
  • Une analyse internationale des organismes nationaux de statistique (ONS) dotés de capacités et de programmes semblables a été effectuée afin de déterminer les pratiques exemplaires et d'évaluer les offres de programmes similaires dans le monde.
  • Des indicateurs de rendement ont été définis, un cadre de gestion des risques est en place et une gestion active des risques est en cours.

Ce qui peut être amélioré

  • En raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de Statistique Canada, des plans d'urgence et des calendriers plus clairs doivent être définis pour les activités.
  • Veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour assurer une gestion efficace et globale des activités horizontales, y compris en établissant les rôles et les responsabilités de façon claire et compréhensible.

Mise à jour

Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), l'équipe du projet LVD a lancé et complété diverses initiatives afin de satisfaire des besoins émergents urgents et, du même coup, accélérer le développement du projet. Ces initiatives incluent : lancement d'une solution d'accès intérimaire pour appuyer la recherche sur la COVID-19; projet pilote d'un environnement infonuagique pour un projet sur les opioïdes avec des partenaires fédéraux; travail étroit avec les organes directeurs afin d'approuver les cadres de travail et les approches; et, création et révision de documents clés tels que les contrats et les ententes afin d'assurer leur harmonisation avec le cadre du LVD et la gouvernance. L'équipe a également mis à jour le plan du projet pour tenir compte des progrès réalisés dans plusieurs domaines.

Résumé de l'évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données

Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées détaillées et anonymisées sur le domaine social et les entreprises à des fins de recherche et d'analyse par l'entremise d'une interface infonuagique sécuritaire. Le projet pilote s'appuie sur les assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE).

L'évaluation a été menée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques (2019-2020 à 2023-2024) de Statistique Canada. Le principal objectif de l'évaluation était de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes du projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD). Trois questions ont été examinées :

  • Dans quelles mesures les évaluations existantes du Laboratoire de données sont elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?
  • Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?
  • Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?

Il convient de noter que la phase d'exécution de l'évaluation, au cours de laquelle toutes les données du rapport ont été recueillies, a été terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.

L'évaluation a permis d'établir que les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction, en particulier chez les utilisateurs du gouvernement fédéral et du milieu universitaire. De plus, collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités énoncés dans les documents de planification et de cadre du projet. Enfin, les évaluations ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification.

En ce qui concerne les cadres de mesure du rendement et d'évaluation du risque, l'évaluation a permis de constater que des indicateurs de rendement ont été définis et qu'un cadre de gestion du risque est en place.

L'évaluation proposait deux recommandations :

  • Recommandation 1 :
    Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.
  • Recommandation 2 :
    Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.

Mise à jour: Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), l'équipe du projet LVD a lancé et complété diverses initiatives afin de satisfaire des besoins émergents urgents et, du même coup, accéléré le développement du projet. Ces initiatives incluent : lancement d'une solution d'accès intérimaire pour appuyer la recherche sur la COVID-19; projet pilote d'un environnement infonuagique pour un projet sur les opioïdes avec des partenaires fédéraux; travail étroit avec les organes directeurs afin d'approuver les cadres de travail et les approches; et, création et révision de documents clés tels que les contrats et les ententes afin d'assurer leur harmonisation avec le cadre du LVD et la gouvernance. L'équipe a également mis à jour le plan de projet afin de tenir compte des progrès réalisés dans plusieurs domaines, y compris l'élaboration et la mise en œuvre d'un système de gestion des relations avec les clients, et a mis sur pied des groupes de travail afin de discuter d'enjeux, tels que les rôles et les responsabilités liés à l'intégration.

Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information

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Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 1
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Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 1

À propos de l'évaluation

Statistique Canada évalue des programmes comme le programme de l'Indice des prix à la consommation afin de s'assurer que les produits obtenus correspondent aux besoins des utilisateurs et que les processus internes associés sont efficaces et efficients.

L'évaluation avait pour objectif de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de ses indices complémentaires pour les administrations municipales; de l'efficacité des stratégies de communication liées à l'IPC; et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre d'activités d'innovation ont été efficaces et harmonisées avec l'initiative de modernisation de Statistique Canada. La phase d'exécution de l'évaluation s'est terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ou des décisions qui ont eu lieu après mars 2020.

À propos de l'IPC

L'IPC mesure la variation des prix sur une période donnée pour un « panier fixe », ou ensemble fixe, de biens et de services consommés par les ménages canadiens. Les biens et services du panier de l'IPC sont divisés en huit grandes catégories :

  • Aliments
  • Logement
  • Dépenses courantes, ameublement et équipement du ménage
  • Vêtements et chaussures
  • Transports
  • Santé et soins personnels
  • Loisirs, éducation et lecture
  • Boissons alcoolisées, tabac et cannabis récréatif

Modernisation

L'initiative de modernisation à l'échelle de l'organisme de Statistique Canada vise un accès plus grand et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin.

Pour les projets et activités d'innovation évalués, on a constaté qu'ils étaient harmonisés avec le programme de modernisation, trois des cinq piliers étant particulièrement mis en évidence.

  • Méthodes et intégration de données à la fine pointe de la technologie
  • Partage et collaboration
  • Effectif moderne et flexible
Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2
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Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2

Ce que nous avons appris

  • La plupart des répondants externes ont indiqué que l'IPC et les indices connexes (p. ex., les indices des villes) répondaient à leurs besoins. Les données ont été utilisées pour l'indexation, le soutien aux politiques et à la recherche, et les processus de budgétisation municipale.
  • La Division des prix à la consommation s'oriente vers une culture de communication plus stratégique visant à tirer parti des outils et des canaux de communication.
  • Les projets d'innovation sont harmonisés avec l'Initiative de modernisation de Statistique Canada, et le programme profite des expériences internationales et y contribue.
  • Pour les projets et les activités d'innovation, la gouvernance et la gestion des risques sont en place pour les projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO), et le recours à une approche de gestion de projet agile a été efficace.

Que peut-on améliorer?

Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :

  • La DPC renforce son processus de cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement énoncés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages prévus.
  • Le programme fait appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles et comprend l'utilisation d'outils de mesure pour recueillir de l'information sur l'efficacité des activités.
  • Le programme comprend toutes les activités qui ont une incidence déterminante sur leurs projets du CGPO au sein des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche plus globale permettra d'améliorer la coordination générale et la gestion du risque.

La DPC – adaptation et réponse à la pandémie

Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), la DPC a continué de calculer l'IPC officiel selon l'approche du panier fixe; toutefois, la Division a reconnu qu'une nouvelle série analysant les changements dans les habitudes d'achat des consommateurs fournirait des renseignements précieux sur l'incidence de la COVID-19. À l'aide de diverses sources de données sur les dépenses, la DPC a estimé les poids rajustés du panier des dépenses de consommation et un indice de prix rajusté. Cela a été rendu possible grâce au travail novateur de la Division à l'aide de données de lecteurs optiques, de données agrégées sur les dépenses, de données sur les dépenses de consommation finales des ménages et d'autres sources d'information. Les autres diffusions de données et d'analyses comprennent Les consommateurs canadiens se préparent pour la COVID-19, Les consommateurs canadiens s'adaptent à la COVID-19 : Un aperçu des ventes d'épicerie canadiennes jusqu'au 11 avril, et Prix de détail moyens mensuels pour certains produits, par province.

Lancement du Portail de l'IPC

Le 21 août 2019, l'organisme a lancé le Portail de l'Indice des prix à la consommation dans le cadre de sa série de portails. Le Portail de l'IPC présente l'Outil de visualisation des données de l'IPC, les indicateurs clés les plus récents, une variété de produits en vedette, des liens permettant d'accéder facilement aux produits de l'IPC et sert de babillard d'information sur l'IPC.

Résumé de l'évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation

L'Indice des prix à la consommation (IPC) mesure la variation des prix sur une période donnée pour un « panier fixe », ou ensemble fixe, de biens et de services consommés par les ménages canadiens. Statistique Canada publie chaque mois et chaque année des indices liés à l'IPC. D'autres produits de données de l'IPC, comme les mises à jour du manuel de référence de l'IPC, les documents analytiques et techniques et les visualisations de données, sont diffusés à diverses fréquences tout au long de l'année. L'IPC est utilisé par un certain nombre d'organismes publics, privés et sans but lucratif, ainsi que par les médias, les chercheurs et les Canadiens, pour surveiller l'inflation, orienter les politiques budgétaires et monétaires, indexer les paiements et ajuster les contrats, entre autres choses.

Cette évaluation a été menée par Statistique Canada conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). L'évaluation avait pour objectif principal de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence de l'IPC et de ses indices complémentaires pour les administrations municipales (AM) et les organisations qui les appuient; de l'efficacité des stratégies de communication liées à l'IPC; et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre d'activités d'innovation ont été efficaces et harmonisées avec l'initiative de modernisation de Statistique Canada. Il convient de noter que la phase d'exécution de l'évaluation, au cours de laquelle toutes les données du rapport ont été recueillies, a été terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ou des décisions qui ont eu lieu après mars 2020.

L'évaluation a révélé que Statistique Canada était la principale source d'information sur l'IPC pour les AM et les organisations qui les appuient. Les indices connexes de l'IPC, y compris les indices des villes, ont été utilisés au niveau municipal pour l'indexation, le soutien stratégique, la budgétisation, la production de rapports et, dans certains cas, la création d'un indice des prix municipaux. L'utilisation des indices comparatifs entre les villes était limitée dans le cas de certains utilisateurs et l'intelligibilité a été considérée comme un domaine à améliorer : il serait avantageux d'obtenir plus de détails sur les concepts et d'utiliser un langage clair. En ce qui concerne les lacunes, l'évaluation a révélé que les personnes interrogées souhaitaient obtenir des données géographiques et des catégories d'indices plus détaillées. Les représentants du programme ont indiqué qu'ils étaient au courant des lacunes et qu'ils continuent de chercher d'autres sources d'information fiable pour les combler.

En ce qui concerne les activités de communication, la DPC est en train de s'éloigner d'une culture de diffusion axée principalement sur des véhicules traditionnels comme Le Quotidien et la Base de métadonnées intégrée, pour passer à une culture de communication plus stratégique visant à tirer parti d'une variété d'outils et de canaux de communication – comme les médias sociaux pour élargir ses communications. Un autre exemple est le lancement du portail de l'IPC en août 2019, qui comprend l'outil de visualisation des données de l'IPC, des indicateurs clés récemment publiés, une variété de produits en vedette, un accès direct aux produits de l'IPC et de l'information sur les nouveaux produits et les nouvelles activités. Pour évaluer l'efficacité des nouvelles activités de communication, la Division devra élaborer des paramètres et des mesures du rendement.

Tous les projets et activités examinés étaient harmonisés avec l'initiative de modernisation et les résultats attendus. Ils se sont concentrés sur l'augmentation de l'utilisation des données provenant d'autres sources, l'intégration des données et le renforcement des capacités. La DPC échange de l'information à l'échelle internationale et dans l'ensemble de l'organisme, et tire parti des pratiques exemplaires et des enseignements tirés. La gouvernance et la gestion des risques sont en place pour surveiller les projets, et la mise en œuvre d'une approche agile (p. ex., « réseau d'équipes ») a été efficace, mais les pratiques de gouvernance et de gestion des risques pour les activités pourraient être améliorées. Enfin, la mesure du rendement pourrait être renforcée.

L'évaluation a proposé trois recommandations :

Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :

  • Recommandation 1 :
    Compte tenu du souhait de la DPC d'être plus stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.
  • Recommandation 2 :
    La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages attendus.
  • Recommandation 3 :
    La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'infrastructure de traitement de grande capacité, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.

La DPC - s'adapter et répondre à la pandémie

Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), la DPC a pris un nombre de mesures importantes pour relever les défis liés à la COVID-19. Depuis avril 2020, la collecte et la compilation des IPC ont été influencées par des mesures visant à limiter la propagation de la COVID-19. Ainsi, la collecte en personne sur le terrain a été menée à distance et des stratégies d'imputation ont été nécessaires pour faire face à un nombre accru de fermetures temporaires d'entreprises et de ruptures de stock. Ces stratégies ont été mises en œuvre conformément aux directives internationales et après des consultations avec d'autres organismes statistiques nationaux.

La DPC a continué de calculer l'IPC officiel basé sur l'approche du panier fixe. Toutefois, la division a estimé qu'une nouvelle série analytique examinant les changements dans les habitudes d'achat des consommateurs fournirait de précieuses informations sur l'impact de la COVID-19. En utilisant diverses sources de données sur les dépenses, Statistique Canada, en partenariat avec la Banque du Canada, a produit un estimé afin d'ajuster l'Indice des prix à la consommation aux nouvelles réalités de dépenses pendant la pandémie reflétant les changements dans les habitudes de consommation pendant la pandémie. La capacité de répondre à ce besoin de données a été rendue possible grâce au travail innovant de la DPC qui porte sur les données de scanner, les données de dépenses agrégées, les données de dépenses de consommation finale des ménages et d'autres sources de renseignements. Les données des scanners ont permis une analyse opportune et approfondie de la manière sur comment les consommateurs canadiens se préparent pour la COVID-19 et comment les consommateurs canadiens s'adaptent à la COVID-19 : un aperçu des ventes d'épicerie canadiennes jusqu'au 11 avril, ainsi que la diffusion de tableaux de données plus détaillés sur le prix de détail moyens mensuels pour certains produits, par province.

Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation

Rapport d'évaluation

Décembre 2020

Structure du rapport

Le rapport en bref

Les données statistiques produites par le programme de l'Indice des prix à la consommation (PIPC) mesurent les aspects inflationnistes de l'économie canadienne au fil du temps et dans les différentes régions géographiques. Elles sont essentielles pour mesurer l'activité économique en termes réels dans le Système canadien des comptes macroéconomiques. Le programme appuie la détermination de la politique monétaire et budgétaire, y compris le ciblage de l'inflation par la Banque du Canada, et respecte les exigences de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Les mesures de la variation des prix servent aussi à appuyer les clauses d'indexation des contrats et le rajustement des pensions.

L'évaluation du PIPC a été menée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). L'objectif premier de l'évaluation était d'assurer une analyse neutre fondée sur des données probantes de la pertinence de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de ses indices complémentaires pour les administrations municipales (AM), de l'efficacité des stratégies de communication relatives à l'IPC, et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre des activités d'innovation étaient efficaces et correspondaient à l'initiative de modernisation de Statistique Canada. Il est attendu que les renseignements recueillis au cours de l'évaluation aident à éclairer la prise de décisions à l'avenir.

Les questions suivantes ont été examinées dans le cadre de l'évaluation :

  • Quels sont les besoins des AM et des organisations de soutien des municipalités (OSM) concernant l'IPC, et les changements proposés répondent-ils à ces besoins?
  • Dans quelle mesure les stratégies de communication de la Division des prix à la consommation (DPC) sont-elles efficaces, et comment peuvent-elles être améliorées?
  • Dans quelle mesure existe-t-il des pratiques de gouvernance, de planification et de gestion de projet efficaces pour appuyer les projets de modernisation du PIPC?

Pour répondre à l'objectif premier et aux questions connexes, une évaluation axée sur l'utilisation a été menée. La méthode d'évaluation comprenait un examen des documents, un examen des données administratives et des entrevues. La triangulation des sources de données a été utilisée pour déterminer la cohérence de l'information obtenue au moyen de plus d'une méthode de collecte, en vue d'en arriver aux constatations globales de l'évaluation.

Il convient de souligner que la phase de collecte des données de l'évaluation, soit le moment où les données probantes ont été recueillies, a été menée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.

Principales constatations et recommandations

Pertinence : évaluation des besoins (administrations municipales et organisations de soutien des municipalités)

L'évaluation a permis de déterminer que Statistique Canada était la principale source de données de l'IPC pour les AM et les OSM. Les indices liés à l'IPC, dont les indices des villes, ont été utilisés au niveau municipal pour l'indexation, le soutien des politiques, l'établissement des budgets, les rapports et, dans certains cas, la création d'un indice de prix municipal. Les indices comparatifs des villes ont été utilisés de façon limitée, principalement en raison d'une absence de besoin de certains utilisateurs, mais aussi d'un manque de connaissances. L'intelligibilité figurait parmi les domaines à améliorer, et de plus amples détails sur les concepts et l'utilisation d'un langage clair seraient utiles. En ce qui a trait aux lacunes, l'évaluation a permis de déterminer que des données géographiques et des catégories d'indices plus détaillées étaient souhaitables. Les représentants du programme ont indiqué qu'ils en étaient conscients et qu'ils continuent de chercher d'autres sources d'information fiables pour combler ces lacunes. Enfin, les personnes interrogées ont fait remarquer que, lorsque des changements importants doivent être apportés à l'IPC, elles aimeraient en être informées de trois à six mois à l'avance, et de préférence par courriel, afin de prévenir toute perturbation de leurs activités.

Efficacité : communication des changements

L'évaluation a révélé que la DPC effectue une transition d'une culture de diffusion axée principalement sur la communication au moyen d'outils traditionnels, comme Le Quotidien et la Base de métadonnées intégrée, à une culture de communication stratégique visant à tirer parti d'une variété d'outils et de canaux de communication. Avec le soutien des communications ministérielles, la Division a utilisé les médias sociaux pour élargir ses communications, notamment grâce à la création d'un portail. Ces nouvelles mesures reflètent le désir de la DPC de favoriser une approche stratégique dans ses activités de communication. La DPC a aussi augmenté récemment le niveau de planification précédant les activités de communication. Au fur et à mesure que le programme progresse dans ce domaine, il nécessitera un plus grand soutien de la part des communications ministérielles pour permettre d'en apprendre davantage sur les divers produits et services disponibles et pour offrir une meilleure compréhension des responsabilités particulières. Enfin, pour évaluer l'efficacité de ces activités de communication, la Division devra élaborer des paramètres et des mesures du rendement.

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :

Recommandation 1 :
Compte tenu du souhait de la DPC d'être plus stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.

Projets du programme de l'Indice des prix à la consommation à l'appui de l'initiative de modernisation

L'évaluation comprenait un examen d'un échantillon de projets et d'activités en cours et terminés qui ont été entrepris par la DPC. Il s'agissait notamment des projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO)Note de bas de page 1 liés à l'utilisation de données de lecteurs optiques et des autres activités non comprises dans le CGPO à l'appui des projets du CGPO. L'évaluation a révélé que les projets du CGPO sont harmonisés avec l'initiative de modernisation et que, dans la mesure du possible, la DPC s'inspire des leçons apprises et des expériences d'autres pays. De plus, la DPC échange de l'information à l'échelle internationale et dans l'ensemble de l'organisme, et elle tire parti des pratiques exemplaires et des leçons apprises.

Des mécanismes de gouvernance et de gestion des risques sont en place pour surveiller les projets du CGPO, et la mise en œuvre d'une approche agile (p. ex. « réseau d'équipes ») s'est révélée utile aux dernières étapes de l'initiative des données de lecteurs optiques. L'évaluation a révélé que certaines activités non comprises dans le CGPO pourraient bénéficier de pratiques de gouvernance et de gestion des risques rigoureuses. En outre, la coordination pourrait être améliorée, étant donné qu'il existe des interdépendances étroites entre les diverses activités et les projets du CGPO. Enfin, il est également possible de mieux articuler la relation entre les intrants, les activités, les produits, les résultats et les avantages. Des indicateurs de rendement mesurables sont nécessaires.

Le SCA, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :

Recommandation 2 :
La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages attendus.

Recommandation 3 :
La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'infrastructure de traitement de grande capacité, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.

La DPC - s'adapter et répondre à la pandémie

Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), la DPC a pris un nombre de mesures importantes pour relever les défis liés à la COVID-19. Depuis avril 2020, la collecte et la compilation des IPC ont été influencées par des mesures visant à limiter la propagation de la COVID-19. Ainsi, la collecte en personne sur le terrain a été menée à distance et des stratégies d'imputation ont été nécessaires pour faire face à un nombre accru de fermetures temporaires d'entreprises et de ruptures de stock. Ces stratégies ont été mises en œuvre conformément aux directives internationales et après des consultations avec d'autres organismes statistiques nationaux.

La DPC a continué de calculer l'IPC officiel basé sur l'approche du panier fixe. Toutefois, la division a estimé qu'une nouvelle série analytique examinant les changements dans les habitudes d'achat des consommateurs fournirait de précieuses informations sur l'impact de la COVID-19. En utilisant diverses sources de données sur les dépenses, Statistique Canada, en partenariat avec la Banque du Canada, a produit un estimé afin d'ajuster l'Indice des prix à la consommation aux nouvelles réalités de dépenses pendant la pandémie reflétant les changements dans les habitudes de consommation pendant la pandémie.

La capacité de répondre à ce besoin de données a été rendue possible grâce au travail innovant de la DPC qui porte sur les données de scanner, les données de dépenses agrégées, les données de dépenses de consommation finale des ménages et d'autres sources de renseignements. Les données des scanners ont permis une analyse opportune et approfondie de la manière sur comment les consommateurs canadiens se préparent pour la COVID-19 et comment les consommateurs canadiens s'adaptent à la COVID-19 : un aperçu des ventes d'épicerie canadiennes jusqu'au 11 avril, ainsi que la diffusion de tableaux de données plus détaillés sur le prix de détail moyens mensuels pour certains produits, par province.

Sigles et abréviations

AM
Administration municipale
API
Interface de programmation d'applications
CGPO
Cadre de gestion des projets de l'organisme
DPC
Division des prix à la consommation
IAIPC
Initiative d'amélioration de l'Indice des prix à la consommation
IPC
Indice des prix à la consommation
ITGC
Infrastructure de traitement de grande capacité
OSM
Organisation de soutien des municipalités
PIPC
Programme de l'Indice des prix à la consommation
PMSDLO
Projet de mise en œuvre simple de données de lecteurs optiques
PSDR
Projet de source de données de rechange
RMR
Région métropolitaine de recensement
SCA
Statisticien en chef adjoint
TI
Technologies de l'information
UTM
Urchin Tracking Module

Couverture

L'évaluation a été menée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). L'objectif premier de l'évaluation était d'assurer une analyse neutre fondée sur des données probantes de la pertinence de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de ses indices complémentaires, de l'efficacité des stratégies de communication relatives à l'IPC, et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre des projets d'innovation du programme de l'IPC (PIPC) et de leurs activités connexes correspondaient à l'initiative de modernisation de Statistique Canada. Il est attendu que les renseignements recueillis au cours de l'évaluation aident à éclairer la prise de décisions et la responsabilisation pour les projets de modernisation du PIPC, les stratégies de communication, et les changements proposés concernant le contenu des renseignements statistiques et des produits diffusés sur les prix à la consommation.

Il convient de souligner que la phase de collecte des données de l'évaluation, soit le moment où les données probantes ont été recueillies, a été menée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.

Programme de l'Indice des prix à la consommation

Le PIPC relève de la Division des prix à la consommation (DPC), qui fait partie de la Direction de la statistique économique. Selon le profil d'information sur le rendement du programme, la DPC a pour mandat de produire des données et des analyses opportunes, pertinentes, cohérentes et exactes sur les variations des prix des produits au fil du temps et dans toutes les régions géographiques.

La DPC relève les prix d'une grande variété de produits de consommation et les compile dans divers indices de prix — des indicateurs de l'évolution des prix. Les principaux produits de la DPC comprennent l'IPC mensuel, un certain nombre de séries d'indices spatiaux qui fournissent des mesures de la variation des prix entre les régions géographiques (comme les indices des villes et les indices comparatifs des villes) et un certain nombre de séries d'indices analytiques, qui comprennent des médianes pondérées, des moyennes tronquées et d'autres éléments. Ces indices sont conçus et compilés conformément aux normes internationales, comme celles du Fonds monétaire international et de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

L'IPC mesure la variation des prix sur une période donnée pour un « panier fixe », ou ensemble fixe, de biens et de services consommés par les ménages canadiens. Statistique Canada publie des indices liés à l'IPC sur une base mensuelle et annuelle dans Le Quotidien et sur son site Web. D'autres produits de données de l'IPC, comme des mises à jour du manuel de référence de l'IPC, des documents analytiques et techniques et des visualisations des données, sont diffusés à diverses fréquences tout au long de l'année. L'IPC est utilisé par un certain nombre d'organismes publics, privés et sans but lucratif, ainsi que par les médias, les chercheurs et la population canadienne, pour surveiller l'inflation, orienter les politiques budgétaires et monétaires, indexer les paiements et ajuster les contrats, entre autres.

La DPC compte actuellement deux sous-divisions qui participent à la création de l'IPC. La Sous-division du développement élabore des méthodes, des processus et des techniques afin d'assurer la pertinence et la qualité permanentes et durables de l'IPC. Elle est également responsable de l'élaboration, de la mise à jour et de l'amélioration des systèmes liés à l'IPC. La Sous-division de la production est chargée de produire un large éventail d'indices des prix temporels et spatiaux. Il lui incombe également de coordonner les diffusions, de répondre aux demandes d'information et d'élaborer et d'intégrer un cadre de gestion de l'information pour la Division.

Projets de la Division des prix à la consommation

Compte tenu de l'incidence et de l'importance de l'IPC, il est essentiel que cet indice soit mis à jour régulièrement, afin de brosser un tableau exact et complet de la société canadienne et de répondre aux besoins des intervenants. Au cours de l'exercice 2009-2010, le gouvernement du Canada a annoncé l'Initiative d'amélioration de l'IPC (IAIPC), dans le cadre de laquelle 45 millions de dollars ont été investis pour améliorer et moderniser l'IPC. D'une durée de cinq ans, cette initiative a permis d'estimer les variations de prix avec un maximum de précision et d'effectuer des mises à jour fréquentes et rapides. La Division de l'évaluation de Statistique Canada a publié un rapport d'évaluation sur cette initiative en 2013Note de bas de page 2.

À l'appui de l'IAIPC, Statistique Canada a exploré les possibilités et les problèmes potentiels liés à l'utilisation de données provenant d'autres sources, dont les données de lecteurs optiquesNote de bas de page 3 et d'autres données administratives (p. ex. tirées du moissonnage du Web). Ces données représentent mieux les tendances des achats que les données recueillies au moyen des méthodes d'enquête traditionnelles. Statistique Canada a acquis des bases de données de lecteurs optiques pour appuyer la mise à jour du panier de l'IPC de 2009 et l'IAIPC. Au début de 2015, l'organisme avait obtenu deux années de données de lecteurs optiques d'un grand détaillant de l'industrie, grâce au projet pilote de données de lecteurs optiques de la DPC.

En mai 2015, peu après l'acquisition des données de lecteurs optiques du détaillant, une approche en plusieurs étapes visant l'acquisition, l'analyse et la mise en œuvre de données de lecteurs optiques a été approuvée, en vue d'explorer davantage les avantages que comportent ces données. En juillet 2017, la première étape, appelée Projet de mise en œuvre simple des données de lecteurs optiques (PMSDLO), a été lancée officiellement en vue d'élaborer un processus d'intégration des données de lecteurs optiques dans le calcul de l'IPC. En 2018, la deuxième étape, appelée Projet de source de données de rechange (PSDR), a été lancée pour remplacer 50 % de l'échantillon de collecte sur le terrain par des données provenant d'autres sources. Une troisième étape est envisagée une fois le PSDR terminé (en 2021), en vue de faire participer un plus grand nombre de détaillants (figure 1).

Figure 1 Projets de la Division des prix à la consommationNote de bas de page 4
Figure 1 Projets de la Division des prix à la consommation
Description - Figure 1 Projets de la Division des prix à la consommation

La figure illustre une chronologie des projets de la Division. À partir de 2009, l'échéancier est divisé en trois périodes : Recherche exploratoire, études pilotes et acquisition et intégration.

Quatre projets appartiennent à la période exploratoire :

  • 2009 : Lancement de l'Initiative d'amélioration de l'Indice des prix à la consommation (IA-IPC)
  • 2010 : Achats de bases de données de lecteurs optiques
  • 2011 : Première mise à jour semestrielle du panier
  • 2015 (mars) : Fin de l'IA-IPC

Quatre projets appartiennent à la période d'études pilotes :

  • 2015 : Acquisition de données de lecteurs optiques d'un grand détaillant
  • 2015 (mai) : Lancement d'une approche multiphase pour inclure les données de lecteurs optiques dans l'Indice des prix à la consommation (IPC)
  • 2017 (juillet) : Mise en œuvre simple du projet de données de lecteurs optiques (phase 1)
  • 2018 (mai) : Intégration des données de lecteurs optiques dans l'IPC

Deux projets appartiennent à la période d'acquisition et d'intégration :

  • 2018 : Projet d'autres sources de données (phase 2)
  • 2021 : À déterminer (phase 3)

Évaluation

La portée de l'évaluation a été établie lors de réunions et d'entrevues avec des représentants du PIPC. Il a été déterminé que les questions et les enjeux suivants liés à l'évaluation devaient faire l'objet d'un examen :

  • Pertinence : évaluation des besoins
    Quels sont les besoins des administrations municipales et des organisations de soutien des municipalités concernant l'Indice des prix à la consommation, et les changements proposés répondent-ils à ces besoins?
  • Efficacité : communication des changements
    Dans quelle mesure les stratégies de communication de la Division des prix à la consommation sont-elles efficaces, et comment peuvent-elles être améliorées?
  • Projets du programme de l'indice des prix à la consommation à l'appui de l'initiative de modernisation
    Dans quelle mesure existe-t-il des pratiques de gouvernance, de planification et de gestion de projets efficaces pour appuyer les projets de modernisation dans le contexte du programme de l'Indice des prix à la consommation?

Dans cette approche d'évaluation axée sur l'utilisation, des méthodes de collecte quantitative et qualitative ont été utilisées (figure 2). Une importance particulière a été accordée à la compréhension des besoins des administrations municipales (AM) et des organisations de soutien des municipalités (OSM) relativement à l'IPC, étant donné qu'il y avait des lacunes dans la compréhension des besoins particuliers de ces intervenants. Au moment de l'évaluation, la DPC a organisé des consultations avec d'autres intervenants pour recueillir leurs points de vue sur une gamme variée d'enjeux, dont la pertinence et l'efficacité.

Figure 2 Méthode d'évaluation
Figure 2 Méthode d'évaluation
Description - Figure 2 Méthode d'évaluation

La figure illustre les quatre méthodes de collecte utilisées pour l'évaluation, soit les examens administratifs, l'examen des documents et des ouvrages publiés, les entrevues auprès d'intervenants externes clés et les entrevues auprès d'intervenants internes clés. Il y a aussi une étude de cas sur le Portail de l'Indice des prix à la consommation.

Les examens administratifs comprenaient la revue des données administratives du programme de l'Indice des prix à la consommation concernant les activités, les produits et les résultats.

L'examen des documents et des ouvrages publiés comprenait l'examen des documents stratégiques internes des organismes et des ouvrages publiés à l'échelle internationale.

Les entrevues auprès d'intervenants externes clés comprenaient des entrevues semi-structurées auprès d'utilisateurs clés des municipalités, des associations municipales et des administrations provinciales et territoriales. Vingt entrevues ont été menées.

Les entrevues auprès d'intervenants internes clés comprenaient des entrevues semi-structurées auprès de personnes travaillant à la Division des prix à la consommation et dans des divisions partenaires. Onze entrevues ont été menées.

Quatre limites ont été identifiées auxquelles des stratégies d'atténuation ont été appliquées (tableau 1).

Tableau 1 Limites et stratégies d'atténuation
Limite Stratégie d'atténuation
Compte tenu du large éventail d'utilisateurs de données, les points de vue recueillis au moyen des entrevues externes pourraient offrir une vision d'ensemble qui n'est pas représentative, et ils pourraient mal refléter les besoins et les opinions de tous les utilisateurs d'une organisation donnée. Des personnes de l'extérieur, dans l'ensemble du Canada, ont été sélectionnées en fonction de critères précis pour maximiser la portée stratégique des entrevues. Les évaluateurs ont réussi à cerner des tendances générales régulières.
Certaines personnes interrogées connaissaient peu l'information produite et diffusée par le programme de l'Indice des prix à la consommation (PIPC), ce qui a limité leur capacité à fournir une réponse complète à certaines des questions. Au cours des entrevues, des renseignements supplémentaires sur le PIPC ont été fournis au besoin. De plus, l'analyse des données a tenu compte à la fois des réponses d'un participant à une question donnée et de la cohérence entre la réponse et d'autres renseignements recueillis pendant l'entrevue du participant. Enfin, les résultats ont été présentés sous forme agrégée.
Certains des projets échantillonnés pour l'évaluation et les résultats des activités de communication disposaient d'une documentation limitée. Des membres clés du personnel travaillant sur les projets du PIPC ont été interrogés, et une stratégie visant à recueillir des documents supplémentaires pendant les séances d'entrevue a été mise en place. D'autres entrevues ont été menées, au besoin, pour combler les lacunes.
La portée de l'évaluation liée à l'innovation ne tenait compte que d'un certain nombre de sujets (p. ex. harmonisation, gestion de projet), au lieu de l'ensemble des facteurs qui peuvent avoir une incidence. La méthode d'évaluation a été appliquée de manière à ce que d'autres sujets liés à l'innovation puissent être cernés et pris en compte.

Leçons apprises

1.1 Pertinence : évaluation des besoins

Question d'évaluation

Quels sont les besoins des administrations municipales et des organisations de soutien des municipalités concernant l'Indice des prix à la consommation, et les changements proposés répondent-ils à ces besoins?

Sommaire

L'évaluation a permis de déterminer que l'IPC et les indices connexes servent à l'indexation, au soutien des politiques et à l'élaboration des budgets. Dans l'ensemble, même si l'IPC répond aux besoins de ces utilisateurs, des données détaillées pour les petites régions géographiques et les catégories d'indices plus limités sont souhaitables pour améliorer l'analyse et la prise de décisions. En outre, l'intelligibilité pourrait être améliorée. Enfin, certains des changements envisagés auraient des répercussions limitées sur le travail de ces utilisateurs. Toutefois, diffuser l'IPC pour certaines villes sur une base annuelle au lieu d'une base mensuelle aurait une incidence négative sur certains AM.

L'Indice des prix à la consommation et les indices connexes étaient principalement utilisés pour l'indexation, le soutien des politiques et l'élaboration des budgets

Indice des villes et indice des prix municipaux de l'Indice des prix à la consommation

L'indice des villes de l'indice des prix à la consommation (IPC) englobe les variations de prix que connaissent les ménages privés au niveau de la ville (région métropolitaine de recensement [RMR]). Produit par Statistique Canada, il est publié pour 19 RMR.

L'indice des prix municipaux est un indice composite élaboré par certaines municipalités à partir des prix à la consommation et des prix des produits. Il mesure le taux d'inflation des produits et des services consommés par les municipalités. Selon l'année, cet indice peut être supérieur ou inférieur au taux de l'IPC.

La plupart des répondants externes ont indiqué que l'IPC et les indices connexes (p. ex. les indices des villes) répondaient à leurs besoins. Les données étaient utilisées principalement pour l'indexation, en particulier pour l'impôt foncier et les augmentations salariales, pour le soutien des politiques et de la recherche (p. ex. fournir des conseils et surveiller l'économie), et pour les processus budgétaires des villes. L'évaluation a révélé qu'un nombre croissant de municipalités élaboraient ou utilisaient leur propre indice de prix municipal (IPM) ou manifestaient de l'intérêt pour un tel indice.

Statistique Canada était la principale source d'information sur l'IPC pour les répondants externes, bien que la plupart des personnes interrogées aient également utilisé des renseignements provenant d'autres sources, comme les banques, les organismes internationaux, le Conference Board du Canada, les gouvernements provinciaux ou territoriaux et d'autres entités pour compléter l'information de Statistique Canada (p. ex. pour permettre des comparaisons internationales).

L'utilisation des indices comparatifs des villes était limitée

Un petit nombre de répondants des AM ont mentionné qu'ils utilisaient des indices comparatifs des villes. Les raisons les plus couramment invoquées pour ne pas les utiliser étaient le manque de connaissances et l'absence de besoin. En ce qui a trait aux répondants des OSM, tous ont mentionné qu'ils étaient au fait des indices comparatifs des villes, et la majorité d'entre eux a indiqué les utiliser. Les AM (qui utilisaient les indices comparatifs des villes) et les OSM se servaient de l'information pour faire des comparaisons, particulièrement en ce qui concerne le coût de la vie dans les villes de la même région géographique (p. ex. l'Ouest du Canada). Parmi les autres utilisations, mentionnons l'étude des changements des tendances économiques entre les sous-composantes et les régions géographiques, l'ajustement des allocations pour le Nord et la prévision des estimations des prix à la consommation.

Des données détaillées étaient recherchées

Indices comparatifs des villes de l'Indice des prix à la consommation

Les indices comparatifs des villes estiment les différences de prix entre les villes à un moment précis dans le temps. Ces indices de prix spatiaux sont produits annuellement par Statistique Canada pour 15 régions métropolitaines de recensement et 32 catégories de produit.

Les intervenants externes interrogés ont exprimé le désir d'obtenir des données géographiques détaillées, comme de l'information au niveau de la ville pour celles qui ne disposent pas d'information au niveau de la région métropolitaine de recensement (RMR). Cependant, certains répondants ont indiqué que fournir de l'information au niveau des RMR n'était pas une mesure suffisante, car cette information ne permettait pas de saisir les différences entre les municipalités, en particulier dans les grandes villes ayant des quartiers diversifiés. Les répondants ont également mentionné qu'ils souhaiteraient disposer d'un plus grand nombre de données désagrégées pour certaines catégories, comme les aliments et le transport, à un niveau géographique inférieur.

Au cours de discussions tenues avec des représentants du programme, ceux-ci ont indiqué qu'ils étaient au courant de cette lacune; toutefois, ils ont fait remarquer qu'ils étaient limités par le niveau de détail que procure l'Enquête sur les dépenses des ménages (EDM), qui est utilisée pour calculer les poids du panier de l'IPC. Ils ont ajouté que des efforts déployés pour pouvoir accéder à des renseignements transactionnels (par exemple des données bancaires) aux fins du programme de l'EDM visaient à permettre de combler cette lacune. De concert avec d'autres secteurs de l'organisme, ils continuent d'explorer d'autres sources d'information fiable sur les dépenses à des niveaux de détail inférieurs.

L'intelligibilité pourrait être améliorée

Plusieurs répondants externes ont indiqué que les concepts géographiques et la terminologie de la DPC pourraient être mieux expliqués dans les documents de référence. Par exemple, l'utilisation des termes « indices des villes » et « indices comparatifs des villes » était trompeuse, étant donné que ces indices se situent vraiment au niveau des RMR et non au niveau des villes. Le désir d'obtenir une clarification en ce qui concerne la comparabilité des données à différents niveaux géographiques (province par rapport à RMR) a aussi été mentionné. Enfin, selon les répondants, la documentation de soutien faisait appel à un jargon technique; l'utilisation d'un langage plus simple serait une amélioration à apporter.

Modifier la diffusion mensuelle de l'indice des villes perturberait certaines activités

Il a été demandé aux personnes interrogées des AM de donner leur opinion sur les changements que pourrait entraîner la création ou l'abandon de séries et de tableaux (voir l'annexe A). Dans l'ensemble, bien que la plupart des changements possibles aient été jugés acceptables, les personnes interrogées estimaient qu'ils n'auraient pas une incidence importante. La publication d'une liste de produits représentatifs serait bien accueillie; les personnes interrogées ont indiqué qu'une telle liste faciliterait leur travail, car elle augmenterait la transparence de la méthodologie de l'IPC et leur permettrait d'expliquer facilement comment et pourquoi les données de l'IPC sont utilisées. Cependant, certains répondants ont jugé que le passage de la fréquence de diffusion de l'indice des villes de mensuelle à annuelle était problématique. Ils ont indiqué que l'information était nécessaire dans le cadre de l'établissement des budgets et de la production de rapports. Enfin, l'abandon de certains agrégats pourrait susciter des difficultés pour les utilisateurs qui manquent de ressources techniques internes.

Étant donné les constatations tirées des discussions tenues avec les AM et les OSM, la DPC a décidé de conserver la fréquence de diffusion « mensuelle » de l'indice des villes et d'améliorer les indices spatiaux des prix (indices comparatifs des villes) afin de tirer parti davantage d'autres sources de données et techniques de modélisation. On trouvera plus de renseignements sur les changements et les améliorations à venir concernant le programme de l'IPC, dont bon nombre découlent des entrevues menées auprès des utilisateurs, dans l'article Améliorations et évolutions du programme de l'Indice des prix à la consommation.

1.2 Efficacité : communication des changements

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les stratégies de communication de la Division des prix à la consommation sont-elles efficaces, et comment peuvent-elles être améliorées?

Sommaire

L'évaluation a permis de déterminer que la DPC passe progressivement d'une culture axée sur la diffusion à une culture de communication stratégique destinée à tirer parti d'une gamme variée d'outils et de voies de communication. Toutefois, il y a un manque de connaissances concernant la gamme de services offerts par les communications ministérielles, ainsi que les rôles, les responsabilités et les processus. En outre, aucun système de mesure du rendement n'était en place pour surveiller l'efficacité des activités de communication, malgré l'utilisation des mesures Web pour suivre l'accès aux produits.

Le manque de connaissances sur les services offerts par les communications ministérielles et l'ambiguïté entourant les rôles, les responsabilités et les processus ont entraîné des inefficacités

Le Quotidien

Le Quotidien est l'outil de diffusion officiel de Statistique Canada. Il comprend une ou plusieurs annonces appelées des communiqués, lesquels peuvent être principaux ou secondaires. Les communiqués principaux comprennent des renseignements importants pour le public canadien et fournissent une perspective nationale, régionale ou industrielle. Les communiqués secondaires sont axés sur une industrie ou un sujet particulier et ils donnent un bref aperçu des données.

À Statistique Canada, les activités de communication sont une responsabilité partagée entre la fonction des communications ministérielles (Secteur de l'engagement stratégique) et les secteurs spécialisés. La fonction des communications ministérielles est constituée d'un certain nombre de divisions qui fixent les conditions nécessaires pour remplir le mandat de Statistique Canada, en veillant à ce que le grand public soit au courant des fonds de données détenus par Statistique Canada et y ait accès facilement, directement et grâce à la coordination et au soutien fournis aux secteurs spécialisésNote de bas de page 5. Les secteurs spécialisés sont chargés de produire des statistiques, des analyses et des documents de référence qui seront diffusés au public, ainsi que d'entreprendre des activités liées aux annonces officielles de diffusion dans Le QuotidienNote de bas de page 6 (p. ex. le texte du Quotidien, les activités des porte-parole). Les secteurs spécialisés sont également responsables du maintien des relations avec les partenaires clés.

L'évaluation a révélé que, dans la pratique, les rôles et les responsabilités n'étaient pas clairement établis pour les campagnes de communication complexes faisant intervenir de nombreux partenaires. Par exemple, pour le projet du Portail de l'IPC (voir l'annexe C), un manque de connaissances et de coordination a entraîné un dédoublement du travail, a augmenté les contraintes de temps, a semé la confusion parmi les partenaires et a fait en sorte que certaines tâches n'ont pas été exécutées. Pour faciliter la planification et l'exécution, il aurait été utile de fournir dès le départ des renseignements clairs faisant état des principales personnes-ressources, des processus et des responsabilités. Cette mesure aurait permis de bien définir les attentes et les délais. Bien qu'il soit possible de trouver de l'information sur les divers produits et services offerts par la fonction des communications ministérielles sur le Réseau de communications internesNote de bas de page 7, il n'était pas toujours évident de savoir comment les utiliser ou avec qui communiquer.

Chercher à être stratégique

Communication des changements
Municipalités et organisations de soutien des municipalités

Ces utilisateurs préfèrent être informés des changements au moyen d'un courriel comprenant une description brève en langage simple du changement en question (p. ex. ce qui est changé, où, quand, pourquoi, et quelles seront les répercussions probables pour les utilisateurs), ainsi qu'un lien vers des renseignements supplémentaires. Il a été suggéré que la Division des prix à la consommation envoie plusieurs rappels au moyen de différents produits et différentes voies, pour que les annonces des changements soient reçues par la majorité des utilisateurs. Les administrations municipales et les organisations de soutien des municipalités aimeraient être informées environ trois à six mois à l'avance; la plus longue période mentionnée était d'un an. Ce délai leur permettrait d'apporter les changements nécessaires aux processus et de préparer des explications concernant les répercussions sur des éléments comme les budgets, les dépenses ou les contrats. Cela leur permettrait en outre de faire participer Statistique Canada au besoin.

L'évaluation a révélé peu de preuves qu'une stratégie de communication officielle était en place pour appuyer la planification des activités de communication. Les décisions concernant les activités de communication étaient plutôt fondées sur le type de produit, la portée et les expériences passées. De plus, les plans de communication officielsNote de bas de page 8 ne sont utilisés que depuis peu. Selon les entrevues menées à l'interne, historiquement, des plans de communication n'étaient tout simplement pas nécessaires, car les activités de communication étaient opérationnelles, de nature récurrente (c.-à-d. communiqués mensuels officiels) et axées sur la diffusion. On a supposé que les utilisateurs savaient déjà comment accéder aux renseignements statistiques du programme. Les changements méthodologiques étaient habituellement annoncés dans Le Quotidien grâce à une note aux lecteurs et dans la Base de métadonnées intégréeNote de bas de page 9, deux points d'accès principaux pour les intervenants clésNote de bas de page 10. Par exemple, l'évaluation a permis de déterminer qu'aucun plan de communication officiel n'a été élaboré pour la mise à jour du panier de 2019 ou pour le changement de méthodes concernant les prix des loyers. Les utilisateurs ont été informés de la mise à jour du panier au moyen d'une note aux lecteurs dans Le Quotidien trois mois à l'avance, et certains utilisateurs clés ont été informés par courriel.

Pour les 19 annonces relatives à un changement ou à un produit analytique depuis septembre 2017, Le Quotidien était le canal le plus fréquemment utilisé, soit dans 94,7 % des cas, et le seul canal utilisé dans 42,1 % des cas. Venaient ensuite les contacts directs avec les principaux intervenants (36,8 %) et les médias sociaux (31,6 %) [figure 3]. La diversité des canaux a augmenté de façon marquée en 2019, lorsque la DPC a accru l'utilisation de plans de communication officiels pour faire de nouvelles annonces de produits au grand public (c.-à-d. le Portail de l'IPC, l'Outil de visualisation des données de l'IPC, ainsi que l'IPC pour les aînés)Note de bas de page 11.

Figure 3 Canaux utilisés pour communiquer les changements, 2017 à 2019 (n = 19)
Figure 3 Canaux utilisés pour communiquer les changements, 2017 à 2019 (n = 19)
Description - Figure 3 Canaux utilisés pour communiquer les changements, 2017 à 2019 (n = 19)

La figure illustre le pourcentage de fois où des canaux de communication précis ont été utilisés pour annoncer un changement ou un produit d'analyse depuis septembre 2017.

  • Blogue : 5,3 %
  • Mon StatCan : 10,5 %
  • Infocapsules : 10,5 %
  • Courriels : 36,8 %
  • Médias sociaux : 31,6 %
  • Le Quotidien : 94,7 %

Ces résultats correspondent à la prédominance historique d'une culture de diffusion axée principalement sur Le Quotidien et des mécanismes d'accès. Comme il a été noté précédemment, la situation évolue à la DPC. À l'échelle de Statistique Canada, au moment de l'évaluation, la fonction des communications ministérielles élaborait une stratégie de communication à l'échelle de l'organisme ainsi que de nouveaux outils (p. ex. des personas d'utilisateur), afin d'assurer une orientation efficace en ce qui a trait à l'utilisation des activités de communication. En outre, la fonction des communications ministérielles restructure la façon dont elle fournit des services, afin d'améliorer à la fois la sensibilisation et la prestation des services. Les deux changements sont bien accueillis par la DPC, qui souhaite ardemment être stratégique dans ses activités.

Le Portail de l'Indice des prix à la consommation comme outil de communication

Le 21 août 2019, Statistique Canada a lancé le Portail de l'IPC dans le cadre de sa série de portails. Le Portail de l'IPC présente l'Outil de visualisation des données de l'IPC, les derniers indicateurs clés et une variété de produits en vedette. Le portail comprend aussi un accès direct aux produits de l'IPC, contient de nouveaux produits de données sur les prix à la consommation et sert de babillard pour l'information sur l'IPC. Tous les répondants externes (des AM et des OSM) qui étaient au courant du portail ont dit qu'ils en étaient satisfaits en général. En particulier, ils ont indiqué que le portail facilite l'accès à l'information de Statistique Canada sur les prix à la consommation en la regroupant en un seul endroit. Améliorer l'accessibilité de cette information était l'un des objectifs du portail. À l'avenir, le portail pourrait être un autre moyen par lequel la DPC peut diffuser les changements à un public plus vaste. D'autres pays font déjà appel à cette approche (p. ex. les États-Unis).

L'étude de cas sur le lancement du Portail de l'IPC, menée dans le cadre de la présente évaluation (voir l'annexe C), a souligné l'importance d'avoir des mesures du rendement en place pour surveiller l'efficacité des activités de communication liées au lancement. Les personnes interrogées à l'interne ont reconnu l'importance de disposer de mesures de rendement afin de déterminer quelles activités de communication avaient le plus d'incidence sur le trafic vers le portail.

1.3 Projets à l'appui de l'initiative de modernisation

Question d'évaluation

Dans quelle mesure existe-t-il des pratiques efficaces de gouvernance, de planification et de gestion de projet pour appuyer les projets de modernisation dans le contexte du programme de l'Indice des prix à la consommation?

Sommaire

L'évaluation a révélé que les projetsNote de bas de page 12 sont harmonisés avec l'initiative de modernisation et les tendances internationales en matière d'innovation pour les données de lecteurs optiques. Des mécanismes de gouvernance et de gestion des risques sont en place pour les projets liés au Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO), et l'utilisation d'une approche agile est efficaceNote de bas de page 13. L'articulation des produits, des résultats, des avantages et des mesures du rendement pourrait être améliorée, et certaines activités non liées au CGPO manquaient de rigueur en matière de gestion de projet. Enfin, la DPC mettait à profit les pratiques exemplaires et communiquait les leçons apprises.

Les projets correspondent aux piliers de la modernisation et aux résultats attendus

Cadre de gestion des projets de l'organisme

Même s'il est recommandé que tous les projets soient gérés et contrôlés en conformité avec le Cadre de gestion des projets de l'organisme, celui-ci est obligatoire uniquement pour les projets qui répondent à des critères particuliers liés aux échéances, aux plans, aux coûts et aux budgets.

Le Bureau de gestion des projets de l'organisme est chargé d'assurer le leadership, la formation et le soutien aux utilisateurs des processus et des outils de gestion de projets de Statistique Canada.

L'initiative de modernisation de Statistique Canada est fondée sur la vision d'une société et d'une économie axées sur les données. La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et de son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra « un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin ». Cinq piliers et leurs résultats attendus connexes orientent l'initiative de modernisation (annexe D).

Un échantillon de projets a été sélectionné en fonction des critères suivants : niveau de priorité pour le PIPC, budget, incidence prévue (p. ex. sur les utilisateurs de données, les répondants, la qualité des données et les coûts) et contribution perçue à la modernisation. Des critères supplémentaires comme la durée, la date de début du projet et l'étape du projet ont également été pris en compte. En fonction de cette méthodologie, les projets suivants ont été sélectionnés.

  • PMSDLO : Ce projet représentait la première étape d'une initiative plus large visant à ce que l'IPC soit largement composé de données provenant d'autres sources. L'objectif de cette étape était d'élaborer un processus pour intégrer les données de lecteurs optiques dans le calcul de l'IPC. Le projet comprenait le remplacement des prix relevés sur le terrain par des prix équivalents relevés au moyen de lecteurs optiques pour les mêmes produits dans les mêmes magasins (p. ex. le remplacement individuel des données relevées dans les magasins par des données relevées au moyen d'autres sources). Un détaillant a participé et il représentait une intégration de 20 % de l'échantillon de collecte sur le terrain à ce moment-là. Le projet a nécessité l'élaboration d'une nouvelle méthodologie, d'un système pour traiter la nouvelle source de données et de nouvelles fonctions au sein de la Division. Le projet s'est déroulé en 2017 et 2018 et il relevait du CGPO.
  • PSDR : Ce projet représente la deuxième étape de la vaste initiative visant à intégrer les données de lecteurs optiques dans l'IPC. L'objectif de cette étape est de transposer 50 % de l'échantillon de collecte sur le terrain à des données d'autres sources (qui représentent 20 % du poids total du panier) d'ici trois ans. Cela comprend l'utilisation de données de lecteurs optiques, le moissonnage du Web et une interface de programmation d'applications. Autofinancé par la DPC, le projet doit se dérouler de 2018 à 2021 et il relève du CGPO.

Dans le cadre de l'approche en plusieurs étapes visant à intégrer les données de lecteurs optiques dans l'IPC, la DPC entreprend aussi d'autres activités pour appuyer la mise en œuvre des projets du CGPO. La DPC ne considérait pas ces projets comme faisant partie de ceux du CGPO, et elle ne les considérait même pas comme des projets; ils ont plutôt été désignés comme étant des activités.

  • Infrastructure de traitement de grande capacité (ITGC) : L'objectif de ces activités est d'acquérir une infrastructure de technologies de l'information (TI) pour répondre aux besoins de calcul de grande capacité, en vue d'intégrer les données de lecteurs optiques dans l'IPC (p. ex. pour le PSDR). Le but est d'élaborer des exigences opérationnelles correspondant aux besoins de la DPC, de concert avec des partenaires des TI, et d'obtenir l'infrastructure nécessaire.
  • Renforcement des capacités, outils de la science des données et effectif : Ces activités visent des opérations modernes et souples, grâce au recours à des techniques d'analyse modernes, notamment l'apprentissage automatique, l'analyse dynamique et Power BI. Les activités comprennent en outre le recrutement et la dotation, la mise en valeur des compétences en science des données au sein de la Division, la participation à l'intérieur de communautés de pratique pour appuyer les méthodes de pointe, et l'adoption d'une approche agile pour faciliter la collaboration au sein de l'environnement de travail.

La plupart des activités de soutien et des projets examinés correspondaient aux piliers de la modernisation, en particulier les méthodes et l'intégration des données à la fine pointe de la technologie, ainsi que le partage et la collaboration (tableau 2).

Tableau 2 Harmonisation avec les piliers de la modernisationNote de bas de page 14
Projets et activités de soutien Échéancier Harmonisation avec les piliers de la modernisation

Projet de mise en œuvre simple des données de lecteurs optiques (Cadre de gestion des projets de l'organisme [CGPO])

Début : 2017-2018

Durée : 1 an

Étape : Terminé

Coût approximatif : 745 000 $

Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Le projet a utilisé de nouvelles sources de données, ainsi que de nouvelles méthodes de collecte de données. De nouvelles méthodes et technologies, comme la technologie des données de lecteurs optiques, la technologie des données d'interface de programmation d'applications et la technologie de moissonnage du Web, ont été utilisées.

Partage et collaboration : Un élément clé du projet consistait à établir et à maintenir des partenariats mutuellement avantageux avec des fournisseurs de données externes.

Projet de source de données de rechange (CGPO)

Début : 2018-2019

Durée : 3 ans

Étape : Exécution

Coût approximatif : 3 700 000 $

Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Le projet fait appel à de nouvelles sources de données, de nouvelles méthodes de collecte de données et de nouvelles méthodes de la science des données et de l'apprentissage automatique.

Partage et collaboration : Le projet comprend le développement de partenariats pour favoriser la communication ouverte des données.

Infrastructure de traitement de grande capacité (ne relève pas du CGPO)

Début : 2016-2017

Durée : En cours

Étape : Exécution

Coût approximatif : 300 000 $

Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Ces activités faciliteront l'intégration des données provenant d'autres sources dans l'IPC, au moyen de méthodes comme l'apprentissage automatique. Elles comprennent également l'acquisition de nouvelles infrastructures et de nouveaux outils.

Partage et collaboration : Ces activités comprennent des partenariats avec d'autres divisions et intervenants au sein de Statistique Canada.

Renforcement des capacités, outils de la science des données et effectif (ne relève pas du CGPO)

Début : 2018-2019

Durée : En cours

Étape : Exécution

Coût approximatif : 400 000 $

Effectif moderne et milieu de travail flexible : L'un des principaux objectifs de ces activités est de veiller à ce que la Division des prix à la consommation dispose d'un bon effectif possédant les bonnes compétences dans un milieu de travail habilitant et souple.

La Division des prix à la consommation profite des expériences internationales et y contribue

Gains en efficience encore flous

Selon l'expérience internationale, les gains en efficience sont encore flous. L'infrastructure et les ressources humaines nécessaires pour gérer la quantité importante de données reçues, le temps consacré à la négociation des contrats et l'analyse des données, et l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'urgence sont tous des éléments qui augmentent les coûts pour un organisme statistique.

L'évaluation a révélé que de nombreux pays ont mis en place des projets d'intégration des données de lecteurs optiques dans leurs IPC respectifs. La plupart sont motivés par les possibilités qu'offrent ces données de réduire les coûts de collecte et d'améliorer la qualité des donnéesNote de bas de page 15. Bien que certains pays en soient aux étapes préliminaires, d'autres ont déjà mis en œuvre des outils et des méthodes pour calculer leur IPC en fonction des données de lecteurs optiquesNote de bas de page 16. Les facteurs qui influent sur le taux d'adoption comprennent la taille du pays, le niveau de tolérance au risque, la capacité d'acquérir des données et la disponibilité de la technologie et des ressources.

L'évaluation a révélé que les pratiques de la DPC sont comparables à celles d'autres pays et que la DPC s'appuie sur les leçons et les expériences de ces derniers pour soutenir la mise en œuvre des données de lecteurs optiques. La DPC s'est tenue au fait des dernières avancées méthodologiques, grâce à sa participation à des conférences organisées par l'Office européen de la statistique (Eurostat), la Division de statistique des Nations Unies et le Groupe d'OttawaNote de bas de page 17. Lorsqu'elle était aux prises avec des difficultés, la DPC s'est tournée vers son réseau international pour obtenir du soutien et pour recueillir de l'information sur les pratiques exemplaires. La DPC s'est inspirée des expériences du Royaume-Uni (Office for National Statistics), des Pays-Bas (Statistics Netherlands) et de la Suisse (Office fédéral de la statistique) pour élaborer son approche, en grande partie grâce à sa participation au Comité consultatif sur la mesure des prix. Enfin, l'évaluation a révélé que la DPC a transmis ses connaissances à l'échelle internationale lors de sa participation à un groupe de travail des Nations Unies en 2019 sur les documents méthodologiques sur les données de lecteurs optiques.

Des structures de gouvernance et des mécanismes de gestion des risques étaient en place pour les projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme

Divers comités ont été créés et des structures de gouvernance ont été mises en place pour les projets du CGPO. Les partenaires clés étaient représentés, et les mécanismes de gouvernance fonctionnaient comme prévu. Bien qu'il y ait eu une certaine indication selon laquelle les comités du PMSDLO avaient été davantage utilisés comme points de contrôle, la surveillance semble être plus étroite pour le PSDR, puisque la DPC relève également du Comité de gestion de la modernisation, en plus du Comité directeur de l'IPC (principale structure de gouvernance de la DPC pour tous les projets et activités). De nombreuses personnes interrogées à l'interne ont indiqué que, dans la plupart des cas, les problèmes étaient résolus au niveau opérationnel (c.-à-d. pendant les réunions d'équipe), plutôt que d'être présentés aux comités. Les comités ont servi à éclairer et à approuver des changements ou à soulever d'importantes questions horizontales. En ce qui concerne le PSDR, les données indiquent que les directeurs et les chefs d'équipe effectuent une surveillance hebdomadaire, et que les outils de collaboration et de gestion de projet, comme JIRA et Confluence, sont utilisés au niveau opérationnelNote de bas de page 18.

L'évaluation a révélé que les projets du CGPO faisaient l'objet d'une gestion des risques. Les risques ont été intégrés dans la documentation de planification du CGPO (c.-à-d. les chartes de projet) et ont été surveillés, mis à jour et documentés mensuellement par les équipes de projet au moyen de registres et de tableaux de bord. Pour le PSDR, les risques sont déclarés mensuellement au niveau de la Division, et les risques importants sont présentés aux comités de gestion. La DPC a également élaboré un plan de continuité des activités qui décrivait diverses solutions à court terme possibles (en cours de mise à jour au moment de l'évaluation), au cas où l'acquisition de données poserait un problème.

La gestion agile a facilité la mise en œuvre du Projet de source de données de rechange

Gestion agile

Approche itérative pour la planification et l'orientation des processus de projet, grâce à laquelle les projets sont répartis en composantes plus petites.

L'un des objectifs du renforcement des capacités, des outils de la science des données et des activités de l'effectif était de mettre en œuvre une approche agile pour favoriser la collaboration dans l'environnement de travail. L'adoption de l'approche a eu des répercussions positives sur les projets du CGPO. L'approche comprenait un « cadre de recherche Scrum » qui mettait l'accent sur l'expertise multidisciplinaire, le travail d'équipe, la responsabilisation et un progrès constant vers un objectif bien définiNote de bas de page 19.

Toutes les personnes interrogées à l'interne ont indiqué que l'approche agile fonctionnait généralement bien pour les projets, en particulier la mise en œuvre d'une approche de « réseau d'équipes », qui visait à tenir une équipe entière responsable d'un produit de projet donné, au lieu d'une seule personne ou de quelques personnes. Les répondants ont fait remarquer que l'approche du réseau d'équipes permettait de s'assurer que les bonnes personnes possédant les bonnes compétences abordaient les problèmes et les questions. Cette approche améliorait également la collaboration et donnait lieu à un sentiment de responsabilité commune en raison du flou des rôles et des responsabilités officiels entre les équipes. De plus, elle a mené à la disparition du travail en vase clos au sein de la Division, ce qui a permis aux équipes de collaborer pour atteindre des objectifs communs. Par exemple, l'équipe de la méthodologie et l'équipe de production ont travaillé ensemble, plutôt que de façon isolée, ce qui a permis de valider plus tôt les méthodes et d'améliorer la prise de décisions.

En revanche, de nombreuses personnes interrogées à l'interne ont fait remarquer que les structures traditionnelles de gestion de projet fondées sur les exigences du CGPO n'étaient pas idéales, car les exigences liées à la documentation prenaient trop de temps.

Les activités de l'Infrastructure de traitement de grande capacité manquaient de rigueur

Gérées séparément en tant qu'activités d'acquisition de TI, les activités de l'ITGC ont fait participer plusieurs intervenants et partenaires, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'organisme. L'évaluation a révélé que tous les aspects du processus n'étaient pas sous le contrôle de la DPC. Les activités de l'ITGC se sont heurtées à des obstacles en matière de planification, de gouvernance et de risques. Ces obstacles ont eu une incidence à la fois sur l'efficacité du PSDR et sur l'atteinte des objectifs.

Quelques difficultés sont survenues lors de la planification des exigences opérationnelles. Parmi ces difficultés figuraient une expertise limitée en science des données, la nouveauté des méthodes de la science des données et un manque de connaissances sur l'apprentissage automatique au sein de l'organisme à l'époque. Ces facteurs, combinés à l'urgence d'obtenir une infrastructure de TI et à l'évolution des besoins, ont contribué à l'acquisition d'une infrastructure de TI inadéquate, ce qui a fini par avoir une incidence, entre autres, sur la capacité de la DPC d'attirer et de maintenir en poste du personnel possédant l'expertise nécessaireNote de bas de page 20. Au moment de l'évaluation, les besoins opérationnels mis à jour faisaient l'objet de discussions.

L'évaluation a révélé qu'une planification, une surveillance et une gestion des risques rigoureuses auraient pu permettre de reconnaître et d'atténuer plus tôt les difficultés liées à l'acquisition des TI. Les derniers documents du PSDR (c.-à-d. les tableaux de bord et les rapports) faisaient état des risques liés à l'ITGC. Toutefois, aucun registre des risques propres à l'ITGC n'a été trouvé, en dépit du fait que le PSDR en dépend pour une large part. De plus, les personnes interrogées ont relevé des lacunes dans les mécanismes de surveillance du soutien de l'ITGC.

Enfin, en raison du manque de documentation de soutien et du départ d'un employé clé de la DPC, l'évaluation n'a pas permis de mesurer entièrement les activités du projet de renforcement des capacités, outils de la science des données et effectif du point de vue des risques et de la gouvernance.

Les produits, les résultats, les avantages et les mesures du rendement pourraient être améliorés

L'évaluation a révélé que le cadre de mesure du rendement pourrait être renforcé et que les résultats du projet pourraient être mieux formulésNote de bas de page 21. Il y avait peu de preuves que des mécanismes de surveillance de l'atteinte des résultats opérationnels étaient en place (p. ex. indicateurs, cibles, stratégie de mesure du rendement). La documentation et les rapports d'étape présentés aux comités portaient plutôt sur les extrants et les produits livrables (p. ex. le nombre de points de données). De plus, bien qu'il soit attendu à ce que le PSDR produise des statistiques de haute qualité en raison d'une augmentation du nombre de points de données, les mesures visant à quantifier l'augmentation de la qualité ne sont pas claires. Les personnes interrogées à l'interne ont fait remarquer qu'il serait difficile sur le plan technique de quantifier les améliorations de la qualité dans le cadre de ce projet (c.-à-d. que les méthodologies ne peuvent pas être comparées). Compte tenu de ces obstacles, la DPC pourrait avoir de la difficulté à rendre compte des progrès réalisés en ce qui a trait aux résultats escomptésNote de bas de page 22. Le rapport de clôture du PMSDLO en est un exemple clair, puisque seul le nombre de points de données a été mentionné sans aucune explication par rapport à l'amélioration réelle de la qualité de l'indice des prix des aliments. Une description de la méthodologie pour les indicateurs et la contextualisation aiderait à mesurer les progrès.

De plus, les mesures liées à la réduction des coûts devraient être globales et équilibrées. Par exemple, bien que la mise en œuvre des données de lecteurs optiques devrait réduire les coûts de collecte sur le terrain, les coûts d'intégration, d'utilisation et de maintenance des données de lecteurs optiques devraient être pris en compte et énoncés, et ils devraient faire partie du projet du CGPO. Cela dit, au sein de l'organisme, l'expérience des données de lecteurs optiques est maintenant utilisée comme modèle pour élaborer une formule d'évaluation des coûts d'acquisition de données administrativesNote de bas de page 23.

Tableau 3 Objectifs et mesures du rendement
Projets et activités de soutien Résultats Indicateur Cible Description
Projet de mise en œuvre simple des données de lecteurs optiques Qualité améliorée de l'indice des prix des aliments de l'Indice des prix à la consommation (IPC) Nombre d'offres de produits recueillies au moyen de données de lecteurs optiques 17 000 offres de produits cibles Améliorer l'IPC en intégrant une source plus exhaustive de données sur les prix. À tout le moins, utiliser des données représentant une semaine complète de transactions, plutôt qu'un point donné dans le mois.
Solutions et expertise élaborées pour intégrer d'autres sources de données à l'avenir et faciliter la mise en œuvre exhaustive des données de lecteurs optiques Non précisé Non précisée Les données de lecteurs optiques sont une nouvelle source de données pour l'IPC au Canada, qui n'a jamais été utilisée. Le projet permettra de développer les connaissances et l'expertise au sujet de cette nouvelle source de données. En outre, les technologies de l'information et les solutions de traitement élaborées pour ce projet seront réutilisées le plus possible pour la mise en œuvre de sources de données similaires à l'avenir.
Projet de source de données de rechange (PSDR) Diminution des coûts de la collecte sur le terrain Collecte gratuite chez les détaillants participant au PSDR Non précisée Les sources de données de rechange ont des coûts plus faibles que la collecte sur le terrain.
IPC amélioré Entrevue auprès des utilisateurs finaux et des entreprises commanditaires
Comparaison des prix recueillis et entrés existants, du moissonnage du Web et de l'interface de programmation d'applications
Non précisée L'intégration de nouvelles sources de données, que ce soit des données de lecteurs optiques ou des données de collecte automatisée par Internet, grâce au moissonnage du Web et à l'API, devrait produire des statistiques de plus grande qualité et des données plus pertinentes.
Possibilité d'innover Comparaison de processus innovateurs et de ce qui se fait dans l'industrie Non précisée Au cours des trois années du projet, trois stratégies différentes de collecte des données seront utilisées, et de l'expertise sera acquise en cours de route pour trouver des solutions améliorées pour le traitement et l'intégration de sources de données de rechange.

Enfin, les résultats, les indicateurs ou les cibles n'étaient pas disponibles ou ils étaient imprécis pour les activités non liées au CGPO.

Un échange d'information a eu lieu

L'évaluation a permis de constater que des pratiques exemplaires et des leçons apprises ont été relevées et communiquées au sein de la DPC. L'approche agile a créé un environnement propice à l'apprentissage et au partage mutuels. L'information était régulièrement mise en commun par des comités (p. ex. des comités consultatifs) et divers forums (p. ex. le Forum de la statistique économique). De plus, dans le cadre du PSDR, certains échanges d'information ont eu lieu entre la DPC et la Division du commerce de détail et des industries de service, ainsi que la Division de l'intendance des données.

Toutefois, les personnes interrogées à l'interne ont indiqué qu'il serait avantageux de mettre en place des mécanismes plus officiels pour communiquer les pratiques exemplaires et les leçons apprises au niveau opérationnel. Elles ont mentionné plus généralement que la création de forums ou de dépôts à l'échelle de l'organisme sur le Réseau de communications internes pour des enjeux ou des défis particuliers serait utile. Cependant, elles ont reconnu qu'il y avait eu des améliorations. Depuis la création de la Division de la science des données de Statistique Canada et de l'Accélérateur de science des données (en avril 2019), l'échange d'information s'est amélioré entre la DPC et les autres divisions. Par exemple, certaines personnes interrogées ont mentionné que le personnel de la DPC participe de plus en plus aux examens par les pairs et met en commun son expertise. À l'hiver 2019, la DPC a également formé une sous-section de science des données (anciennement connue sous le nom d'équipe des mégadonnées d'analyse). L'un des objectifs de l'unité est de promouvoir la communication intersectorielle des leçons apprises sur des sujets comme la science des données, l'apprentissage automatique et l'architecture en nuage.

Façons d'améliorer le programme

Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :

Recommandation 1 :
Compte tenu du souhait de la DPC d'être stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.

Recommandation 2 :
La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages prévus.

Recommandation 3 :
La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'ITGC, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.

Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1

Compte tenu du souhait de la DPC d'être stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

La DPC collabore avec les communications ministérielles, y compris la Division des relations avec les intervenants et de la mobilisation et la Division des communications stratégiques et de la planification, à l'élaboration d'un plan de communications stratégiques et de rayonnement. Le plan définira les groupes d'utilisateurs clés et les initiatives particulières (qui peuvent comprendre des webinaires, des outils interactifs, des infographies, des documents analytiques, des vidéos, l'utilisation des médias sociaux, et de la formation) en vue d'améliorer la communication, le rayonnement, la sensibilisation et l'éducation au sujet de l'IPC canadien et de l'inflation en général.

Parallèlement, la DPC collabore avec la Banque du Canada pour combler un écart connu dans la perception de l'inflation chez les Canadiens. Cet écart entre la mesure officielle de l'inflation, l'IPC et l'inflation perçue fait ressortir le fait que de nombreux Canadiens ne peuvent pas reconnaître leur expérience de consommation particulière dans l'IPC. La recherche sur les mesures possibles et les facteurs comportementaux permettant d'aider à expliquer cet écart a été effectuée en octobre 2020 et présentée aux intervenants et partenaires clés sous forme de quatre webinaires. L'écart peut s'expliquer davantage par un manque de compréhension générale et une idée fausse de ce qu'est l'IPC et de la façon dont il est mesuré.

Des travaux sont en cours pour régler ce problème, y compris la publication d'un Calculateur de taux d'inflation personnel le 18 novembre 2020, et une séance « Demandez-moi n'importe quoi » sur Reddit le 19 novembre 2020. Un certain nombre d'autres initiatives sont prévues en partenariat avec la Banque du Canada, dont la publication de recherches, l'établissement de liens avec des influenceurs médiatiques et la mobilisation d'organismes des secteurs privé et public. La DPC travaille avec les communications ministérielles pour aider à élargir la portée des produits de données de l'IPC.

Elle met actuellement la dernière main à un document décrivant les plans à venir et les changements à l'IPC, en fonction des consultations des utilisateurs tenues au cours de l'hiver 2020. Ce document devrait être publié en 2021 et fournira aux utilisateurs de l'information et de la transparence sur le travail requis pour assurer la qualité et la pertinence continues de l'IPC.

Enfin, il serait utile d'améliorer les mesures des produits et outils de données nouveaux et existants, surtout pour déterminer lesquels des nouveaux projets liés à la COVID devraient se poursuivre, notamment l'indice des prix rajustés et les mesures de la demande des consommateurs (prix et volume des ventes) pour des produits particuliers pendant la pandémie.

Produits livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (Secteur 5), veillera à la livraison des produits suivants :

  1. Stratégie de communication, de diffusion et de rayonnement approuvée, élaborée conjointement par la DPC et les communications ministérielles. Elle comprendra des outils pour recueillir les commentaires des utilisateurs et des mesures sur l'utilité des données et des produits. (avril 2021 – directeur, DPC)
  2. Proposition sur les prochaines étapes pour combler l'écart de perception de l'inflation - présentée au Comité de surveillance statistique de Statistique Canada - Banque du Canada. (avril 2021 – directeur, DPC)
  3. Proposition d'initiatives particulières de diffusion et de rayonnement pour améliorer la sensibilisation et l'éducation relative à l'IPC pour tous les Canadiens – plan et initiatives présentés au Comité directeur de l'IPC. (avril 2021 – directeur, DPC)

Recommandation 2

La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages prévus.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

L'état d'avancement de tous les projets du CGPO fait l'objet de rapports réguliers au moyen des tableaux de bord des projets. À l'avenir, les équipes de projet du CGPO et autres fourniront des mises à jour par l'entremise du mécanisme de gouvernance existant, le Comité directeur de l'IPC. De plus, la Sous-section de la mesure du rendement sera consultée pour évaluer la faisabilité d'utiliser les indicateurs existants ou d'en élaborer de nouveaux pour mesurer les résultats. Ces mesures permettront de s'assurer que les résultats du projet sont clairement définis et mesurables, que toutes les interdépendances connues sont prises en compte, que des indicateurs robustes sont élaborés et que les avantages escomptés sont réalisés.

Le Comité directeur de l'IPC continuera d'être la tribune pour discuter des risques et des enjeux liés à l'atteinte des résultats et des avantages du projet.

Produits livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (Secteur 5), veillera à la livraison des produits suivants :

  1. Processus à jour pour la planification des projets et la production de rapports sur les projets du CGPO et autres, afin d'assurer la détermination bien définie des résultats des projets et de solides indicateurs. (mai 2021 – directeur, DPC)

Recommandation 3

La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'ITGC, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

L'IPC est un vaste programme comportant de nombreux systèmes, processus et dépendances interreliés. De plus, la DPC est à l'avant-garde de nombreux nouveaux outils, méthodes et sources de données, ce qui peut rendre difficile l'anticipation de la portée des services et des coûts requis. Les solutions organisationnelles pour des activités comme le traitement à grande capacité prennent souvent plus de temps que prévu et ne devraient pas limiter la prise en compte des nouvelles technologies et des nouveaux outils, qui évoluent rapidement.

À l'avenir, toutes les activités pertinentes du Modèle générique du processus de production statistique (GSBPM) seront déterminées dans le cadre du projet et feront l'objet de rapports réguliers au moyen des tableaux de bord du projet et du mécanisme de gouvernance existant, le Comité directeur de l'IPC. Cela assurera une approche globale.

La composition du Comité directeur de l'IPC sera examinée pour s'assurer que tous les services et activités liés à la réalisation des projets de l'IPC sont représentés, y compris les partenaires de TI pour le stockage, le traitement et l'analyse des mégadonnées. Il convient de noter que certains aspects de ces projets pourraient devoir être fréquemment rajustés pour tirer pleinement parti des nouvelles solutions technologiques hors de l'ensemble d'outils du Bureau.

Produits livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (Secteur 5), veillera à la livraison des produits suivants :

  1. Processus à jour pour la planification des projets et la production de rapports s'y rapportant, afin de s'assurer que toutes les activités pertinentes qui ont une incidence sur les projets du CGPO seront déterminées et feront régulièrement l'objet de rapports au Comité directeur de l'IPC. (mai 2021 – directeur, DPC)
  2. Examen complet de la composition du Comité directeur de l'IPC pour s'assurer que les partenaires clés sont représentés et que le mandat du Comité est à jour. (avril 2021 – directeur, DPC)

Annexe A Changements envisagés pour la diffusion des données statistiques de l'Indice des prix à la consommation

1. Modifier la fréquence de certains indices des villes

Diffuser des indices des prix à la consommation (IPC) mensuels sur cinq produits - indice d'ensemble; logement; logement locatif; logement en propriété; eau, combustible et électricité - pour 16 villes une fois par année en mars dans un tableau de données distinct.

2. Augmenter le nombre de statistiques sur les prix moyens à inclure dans les estimations provinciales

Élargir le nombre d'estimations mensuelles des prix moyens de 52 catégories de produits à l'échelle nationale pour obtenir un nombre semblable de catégories de produits par province.

3. Interrompre la série détaillée de l'agrégation de l'ensemble des produits de l'IPC

Mettre fin à la série de l'IPC pour 50 produits détaillés figurant dans le tableau 18-10-0004-01. Des estimations mensuelles des prix moyens seront disponibles à l'échelle provinciale pour un grand nombre de ces catégories de produits.

4. Publier une liste des produits de l'IPC

Publier une liste des produits utilisés dans le calcul de l'IPC.

5. Interrompre la série pour des agrégats spéciaux

Continuer de diffuser 10 agrégats spéciaux très pertinents et mettre fin aux 13 autres. Les utilisateurs peuvent calculer les 13 agrégats spéciaux supprimés au moyen d'outils et de lignes directrices fournis par Statistique Canada.

Annexe B Exemples de produits et de services de communication et de diffusion

Direction des communications stratégiques et du rayonnement

Information et consultations des clients

  • Soutien opérationnel quotidien et soutien administratif pour la communauté du Système de gestion des relations avec les clients
  • Rapports du Système de gestion des relations avec les clients
  • Mise à l'essai de la convivialité de l'application et du site Web
  • Sondages sur la satisfaction
  • Groupes de discussion
  • Évaluation heuristique (c.-à-d. évaluation objective menée par un tiers)

Communications ministérielles et relations avec les médias

  • Discours
  • Correspondance ministérielle
  • Produits de communication
  • Formation des médias
  • Contrôle des médias
  • Rapports sur la couverture dans les médias

Activités et médias sociaux

  • Médias sociaux
  • Outils de collaboration en ligne
  • Activités numériques en ligne
  • Activités ministérielles en personne

Communications avec les répondants

  • Élaboration et mise en œuvre d'initiatives pour améliorer les relations avec les répondants et offrir du soutien aux intervieweurs
  • Soutien à la collecte régionale au moyen d'activités, notamment la rédaction de plans de communications pour les activités de collecte des enquêtes
  • Gestion et mise à jour du module « Renseignements pour les participants aux enquêtes » du site Web de Statistique Canada
  • Gestion des demandes de domaines personnalisés

Division de la diffusion (Direction de l'accès aux données et de la diffusion)

  • Solutions de recherche (p. ex. optimisation du moteur de recherche)
  • Centre d'expertise en accessibilité
  • Analyse Web (y compris l'Urchin Tracking Module)
  • Projets de collaboration pour la diffusion (p. ex. élaboration de portails Web ou améliorations)

Annexe C Portail de l'Indice des prix à la consommation, mars 2020

Une capture d'écran du Portail de l'Indice des prix à la consommation
Description - Une capture d'écran du Portail de l'Indice des prix à la consommation

La capture d'écran du Portail présente une brève description de l'Indice des prix à la consommation; un menu avec des raccourcis vers Le Quotidien, des données, des analyses, À propos de l'IPC, la référence et la foire aux questions; un espace En vedette; un espace Indicateurs clés, un lien vers l'outil de visualisation des données de l'Indice des prix à la consommation et une description de celui-ci; un espace IPC : Nouvelles.

Étude de cas : Lancement du Portail d'Indice des prix à la consommation

Le 21 août 2019, l'organisme a lancé le Portail de l'Indice des prix à la consommation (IPC) dans le cadre de sa série de portailsNote de bas de page 24. Le portail de l'IPC présente l'Outil de visualisation des données de l'IPC, les derniers indicateurs clés et une variété de produits en vedette, et il comprend des boutons pour accéder facilement aux produits de l'IPC. Le portail contient également de nouveaux produits de données sur les prix à la consommation et sert de babillard pour l'information sur l'IPC.

La DPC, en collaboration avec la fonction des communications ministérielles, a élaboré un plan de communication qui définit les activités et les outils de communication à utiliser pour informer les intervenants clés et le grand public au sujet du nouveau portail. L'objectif principal du plan de communication était de maximiser la visibilité du portail et le nombre d'internautes qui le visite. Sept activités de communication ont été identifiées : un courriel aux intervenants, un courriel aux abonnés de Mon StatCan, un avis aux médias, le mécanisme de rotation de Mon StatCan, un avis dans Le Quotidien, une campagne dans les médias sociaux et une annonce dans le Bulletin d'information pour les entreprises et les collectivités.

Des mesures ont été prises, dans la mesure du possible, pour évaluer la portée et l'efficacité des activités de communication (à l'exception du courriel d'avis aux médias, puisque la DPC n'a pas poursuivi cette activité). Un nouvel outil, appelé Urchin Tracking Module (UTM)Note de bas de page 25 de la campagne de promotion, mis au point par l'équipe d'analyse du Web, a été utilisé pour mesurer le trafic généré par les différentes activités. L'équipe d'évaluation a facilité la mise en œuvre du processus de suivi, et la DPC était responsable de la mise en œuvre de l'outil de suivi.

Une semaine après le lancement du Portail de l'IPC (21 août), 721 personnesNote de bas de page 26 l'avaient consulté; ce nombre était passé à 1 777 à la fin du premier mois. Le Quotidien en a canalisé près de la moitié (46,9 %).

Activités de communication pour annoncer les résultats de l'Urchin Tracking Module du Portail de l'Indice des prix à la consommation (21 août au 27 août 2019)
Canaux Indicateurs Résultats
Courriel et mécanisme de rotation de Mon StatCan Nombre d'utilisateurs qui ont suivi le lien reçu 142Note de bas de page 27 19,7 %
Courriels aux intervenants
Médias sociaux (LinkedIn, Facebook, Twitter, Reddit) Nombre d'utilisateurs qui ont suivi le lien reçu 151 20,9 %
Communiqué de juillet dans Le Quotidien Nombre d'utilisateurs qui ont suivi le lien mentionné dans la note aux lecteurs 338 46,9 %
Bulletin d'information pour les entreprises et les collectivités Nombre d'utilisateurs qui ont suivi le lien mentionné dans l'article 67 9,29 %
Autre (p. ex. lien avec des tableaux de données, moteur de recherche) Nombre d'utilisateurs 23 3,19 %
Total   721 100 %

Observations générales

Pour bien mesurer l'efficacité des activités de communication, il faut tenir compte des éléments suivants :

  • Partenariats : L'élaboration de mesures exige une étroite collaboration entre les intervenants internes. Des mesures devraient être élaborées pendant la phase de planification des activités de communication, et tous les partenaires devraient y participer (p. ex. l'équipe d'analyse du Web). Ainsi, les mesures et les processus appropriés pour les mesurer seront en place;
  • Base de référence : Une base de référence permettant de mesurer les améliorations devrait être établie pour chaque canal et par secteur (p. ex. les médias sociaux peuvent être plus efficaces pour les statistiques sociales que pour les statistiques économiques);
  • Contraintes techniques : Les limites techniques de certains canaux (p. ex. Outlook, Mon StatCan) nuisent aux possibilités de mesurer certains indicateurs (p. ex. le nombre de courriels ouverts par rapport au nombre de courriels envoyés à l'extérieur de Statistique Canada) et devraient être prises en compte. La correction de ces limites permettra de mesurer le succès des activités à l'aide d'une liste de contacts prédéfinie.

La vision : Une société et une économie axées sur les données :

La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin. Plus précisément, l'initiative et les projets qui en découlent offriront les avantages suivants :

  • Permet d'obtenir des statistiques plus pertinentes et actuelles, de sorte que les Canadiens ont accès aux données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin!
  • Permet d'offrir un leadership en matière d'intendance des données du gouvernement du Canada : améliorer et accroître l'harmonisation et la collaboration avec les homologues de tous les ordres de gouvernement ainsi qu'avec le secteur privé et les organismes de réglementation pour créer une approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
  • Permet de sensibiliser le public aux données de Statistique Canada et d'offrir un accès continu à ces données.
  • Permet d'élaborer et de diffuser des statistiques plus précises afin de s'assurer que les Canadiens disposent des renseignements détaillés dont ils ont besoin pour prendre les meilleures décisions possibles.

Les piliers

Prestation de services axés sur l'utilisateur

  • Les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti.
  • L'accent mis sur les utilisateurs fait partie intégrante de la culture de Statistique Canada.

Méthodes et intégration de données à la fine pointe de la technologie

  • L'accès à de nouvelles données ou à des données inexploitées modifie le rôle des enquêtes.
  • On a davantage recours à la capacité de modélisation et d'intégration au moyen de l'environnement de recherche et développement.

Renforcement des capacités statistiques et leadership

  • Approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
  • Statistique Canada est le chef de file au chapitre de la détermination, du renforcement et de la promotion de renseignements utiles et de compétences analytiques essentielles au-delà de notre périmètre.

Partage et collaboration

  • Les programmes et les services sont exécutés selon une approche coordonnée avec les partenaires et les intervenants.
  • Les partenariats permettent un partage ouvert de données, d'expertise et de pratiques exemplaires.
  • Les obstacles à l'accès aux données sont supprimés.

Effectif moderne et milieu de travail flexible

  • L'organisation est agile et souple et s'adapte aux besoins des clients.
  • On dispose des talents et de l'environnement requis en vue de répondre à nos besoins opérationnels actuels et on fait preuve d'ouverture et de souplesse afin de continuer à nous préparer pour l'avenir.

Résultat attendu

Activités modernes et souples : Coûts réduits pour l'industrie, processus internes simplifiés et efficacité et soutien améliorés pour les activités nouvelles et existantes.

Annexe E Enquête sur la maturité d'innovation

En 2018, Statistique Canada a mené une enquête pour mesurer le niveau de maturité d'innovation au sein de l'organisme, selon six attributsNote de bas de page 28 :

  • attentes des clients : intégrer les attentes et les besoins des clients dans la conception et l'élaboration de politiques et de services innovateurs;
  • harmonisation stratégique : articuler des stratégies d'innovation claires qui sont harmonisées avec les priorités et le mandat de l'organisation;
  • activités internes : créer les bonnes capacités qui sont harmonisées avec les stratégies d'innovation;
  • activités externes : collaborer à l'échelle du gouvernement et avec des partenaires externes pour innover conjointement en matière de politiques, de services et de programmes;
  • organisation : favoriser les bons éléments organisationnels pour stimuler le rendement en matière d'innovation à un coût optimal;
  • culture : harmoniser les objectifs, les attributs culturels et les comportements en matière d'innovation avec les stratégies d'innovation.

La Division des prix à la consommation avait un niveau de maturité global semblable à celui de l'organisme, du secteur et de la direction.

>Figure 4 Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq points
Figure 4 Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq points
Description - Figure 4 Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq points)
Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq points)
  Statistique Canada Secteur de la statistique économique Direction de la statistique économique Division des prix à la consommation
Maturité globale 1,98 2,01 1,97 1,97
Attentes du client 2,16 2,34 2,27 1,77
Harmonisation stratégique 1,98 1,95 1,89 1,98
Activités internes 2,11 2,08 2,08 2,12
Activités externes 1,47 1,57 1,44 1,84
Organisation 1,90 1,90 1,90 1,96
Culture 2,26 2,24 2,22 2,16

Sommaire de l'évaluation du Programme du Recensement de l'agriculture et de l'innovation dans le Programme de la statistique agricole

Le Programme de la statistique agricole (PSA) se compose d'un ensemble intégré de composantes qui comprend les enquêtes sur les cultures et le bétail, les statistiques économiques agricoles, les statistiques agroenvironnementales, les données fiscales et les autres données administratives, la recherche et l'analyse, la télédétection et le Recensement de l'agriculture (REAG). Les renseignements statistiques produits dans le cadre du REAG sont uniques, car ils permettent de brosser un portrait exhaustif de l'industrie et des gens qui la composent et de fournir des données régionales, lesquels jouent tous un rôle essentiel non seulement pour l'industrie agricole, mais aussi pour répondre aux besoins en matière de données des programmes environnementaux, des programmes de santé, du commerce et de la gestion de crise. Les renseignements statistiques du PSA sont utilisés par un large éventail d'organismes, notamment les différents ordres de gouvernement, les organismes privés et à but non lucratif, les établissements universitaires, ainsi que les particuliers.

Cette évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Le principal objectif de l'évaluation était de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la stratégie de diffusion du REAG de 2016 et de la conception et de la mise en œuvre de la migration du REAG vers le Programme intégré de la statistique des entreprises (PISE). L'évaluation a aussi permis d'analyser des projets entrepris dans le cadre du PSA dans son ensemble, en mettant l'accent sur les projets appuyant l'initiative de modernisation de Statistique Canada.

L'évaluation a révélé que la majorité des personnes consultées se sont dites satisfaites de la diffusion des données du REAG de 2016 et ont souligné qu'elle représentait une amélioration par rapport à 2011. Les tableaux de données ont été relevés comme étant les produits les plus utilisés. En ce qui a trait à la rapidité de diffusion, les personnes consultées se sont dites satisfaites de la diffusion du premier ensemble de tableaux (données sur les exploitants agricoles – un an après le jour du recensement). Cependant, le délai de diffusion des deux autres ensembles de tableaux de données a affecté leur utilité (deux ans et demi après le jour du recensement dans le cas du dernier tableau de données diffusé avec des données socioéconomiques). Des lacunes ont également été identifiées en termes d'analyse croisée avec les secteurs non agricoles et les secteurs émergents ainsi que dans les directives pour les outils Web.

La migration du REAG vers le PISE se déroulait comme prévu au moment de l'évaluation. L'étape de la transition était terminée et l'étape de l'intégration était déjà bien amorcée. Des structures de gouvernance étaient en place, et les produits livrables et les calendriers étaient gérés avec efficacité. Les efforts se poursuivaient pour résoudre les problèmes, comme ceux liés aux compatibilités entre le Portail de gestion de la collecte (PGC) et le PISE et la disponibilité des outils, ainsi que la capacité d'appuyer l'évaluation de la qualité des données. Le lancement de l'étape de la production amènera de nouveaux risques, tandis que de nouvelles ressources seront appelées à intervenir et que les contraintes de temps seront accrues.

Tous les projets de PSA examinés concordaient avec les piliers de la modernisation et les résultats attendus. La plupart des projets visaient principalement à accroître l'utilisation des données provenant d'autres sources et à intégrer les données. L'évaluation a permis de constater que bien que des structures de gouvernance existaient et qu'une surveillance régulière ait été effectuée, les pratiques de gestion de projet pourraient être renforcées.

L'évaluation proposait six recommandations :

Recommandation 1

Pour le REAG de 2021, la Division de l'agriculture examine diverses avenues afin d'améliorer la rapidité de diffusion des deux derniers ensembles de tableaux de données (données chronologiques et données socioéconomiques) et d'accroître l'analyse croisée avec les secteurs non agricoles.

Recommandation 2

Les outils Web s'accompagnent de directives sur la façon de les utiliser et d'interpréter les données qui en sont issues. Une approche proactive doit être adoptée à l'égard du lancement des nouveaux outils. Les webinaires ont été relevés comme un moyen efficace, et l'utilisation d'autres moyens permettraient d'assurer une couverture encore plus grande.

Recommandation 3

Les problèmes non résolus liés à la migration vers le PISE, y compris les incompatibilités entre le PISE et le PGC ainsi que la capacité de traitement du PISE, soient résolus avant l'étape de la production.

Recommandation 4

Les risques importants pendant l'étape de la production, surtout en ce qui a trait à l'évaluation de la qualité des données et à l'exercice des rôles et des responsabilités, soient surveillés et atténués.

Recommandation 5

Les processus de planification liés aux projets à venir ne relevant pas du Cadre de gestion des projets de l'organisme comprennent une évaluation initiale qui tienne compte d'éléments comme les risques, l'importance relative, la visibilité auprès de la population et les interdépendances. L'évaluation menée doit servir à déterminer le degré de surveillance et de gestion de projet nécessaire.

Recommandation 6

Des processus et des outils permettant de documenter et de partager les pratiques exemplaires soient mis en œuvre et les leçons tirées par d'autres organismes (internes et externes) soient mises à profit.

Évaluation du Recensement de l’agriculture et de l’innovation dans le Programme de la statistique agricole

Rapport Final

Mars 2020

Le rapport en bref

Le Programme de la statistique agricole (PSA) se compose d'un ensemble intégré de composantes qui comprend les enquêtes sur les cultures et le bétail, les statistiques économiques agricoles, les statistiques agroenvironnementales, les données fiscales et les autres données administratives, la recherche et l'analyse, la télédétection et le Recensement de l'agriculture (REAG). Les renseignements statistiques produits dans le cadre du REAG sont uniques, car ils permettent de brosser un portrait exhaustif de l'industrie et des gens qui la composent et de fournir des données régionales, lesquels jouent tous un rôle essentiel non seulement pour l'industrie agricole, mais aussi pour répondre aux besoins en matière de données des programmes environnementaux, des programmes de santé, du commerce et de la gestion de crise. Les renseignements statistiques du PSA sont utilisés par un large éventail d'organismes, notamment les différents ordres de gouvernement, les organismes privés et à but non lucratif, les établissements universitaires, ainsi que les particuliers.

Cette évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Le principal objectif de l'évaluation était de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la stratégie de diffusion du REAG de 2016 et de la conception et de la mise en œuvre de la migration du REAG vers le Programme intégré de la statistique des entreprises (PISE). L'évaluation a aussi permis d'analyser des projets entrepris dans le cadre du PSA dans son ensemble, en mettant l'accent sur les projets appuyant l'initiative de modernisation de Statistique Canada.

La méthodologie d'évaluation comprenait un examen de la documentation, un examen des données administratives et des entrevues avec des professionnels de Statistique Canada travaillant à la Division de l'agriculture et dans d'autres divisions pertinentes. De plus, des entrevues ont été menées avec les principaux utilisateurs et les partenaires externes de Statistique Canada. La triangulation de ces méthodes de collecte de données a été utilisée pour en arriver aux conclusions générales de l'évaluation.

Principales conclusions et recommandations

Stratégie de diffusion du Recensement de l'agriculture

Les données du REAG sont utilisées par un large éventail d'organismes pour comprendre et surveiller les tendances, formuler des conseils sur les politiques et les programmes et répondre aux demandes des intervenants. La majorité des personnes consultées se sont dites satisfaites de la diffusion des données du REAG de 2016 et ont souligné qu'elle représentait une amélioration par rapport à 2011. Les tableaux de données ont été relevés comme étant les produits les plus utilisés, tandis que d'autres produits étaient pertinents, mais moins utiles. En ce qui a trait à la rapidité de diffusion, les personnes consultées se sont dites satisfaites de la diffusion du premier ensemble de tableaux (données sur les exploitants agricoles – un an après le jour du recensement). Cependant, le délai de diffusion des deux autres ensembles de tableaux de données a affecté leur utilité (deux ans et demi après le jour du recensement dans le cas du dernier tableau de données diffusé avec des données socioéconomiques). Ces personnes ont également souligné qu'il y avait des lacunes dans l'analyse croisée avec les secteurs non agricoles et les secteurs émergents. Enfin, les outils Web n'ont pas été utilisés en raison du manque de directives sur la manière de les utiliser et d'interpréter les données.

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à ce que :

Recommandation 1

Pour le REAG de 2021, la Division de l'agriculture examine diverses avenues afin d'améliorer la rapidité de diffusion des deux derniers ensembles de tableaux de données (données chronologiques et données socioéconomiques) et d'accroître l'analyse croisée avec les secteurs non agricoles.

Recommandation 2

Les outils Web s'accompagnent de directives sur la façon de les utiliser et d'interpréter les données qui en sont issues. Une approche proactive doit être adoptée à l'égard du lancement des nouveaux outils. Les webinaires ont été relevés comme un moyen efficace, et l'utilisation d'autres moyens permettraient d'assurer une couverture encore plus grande.

Migration du Recensement de l'agriculture vers le Programme intégré de la statistique des entreprises

La migration du REAG vers le PISE se déroulait comme prévu au moment de l'évaluation. L'étape de la transition était terminée et l'étape de l'intégration était déjà bien amorcée. Des structures de gouvernance étaient en place, et les produits livrables et les calendriers étaient gérés avec efficacité. Les efforts se poursuivaient pour résoudre les problèmes, comme ceux liés aux compatibilités entre le Portail de gestion de la collecte (PGC) et le PISE et la disponibilité des outils, ainsi que la capacité d'appuyer l'évaluation de la qualité des données. Le lancement de l'étape de la production amènera de nouveaux risques, tandis que de nouvelles ressources seront appelées à intervenir et que les contraintes de temps seront accrues.

Le SCA, secteur 5, doit veiller à ce que :

Recommandation 3

Les problèmes non résolus liés à la migration vers le PISE, y compris les incompatibilités entre le PISE et le PGC ainsi que la capacité de traitement du PISE, soient résolus avant l'étape de la production.

Recommandation 4

Les risques importants pendant l'étape de la production, surtout en ce qui a trait à l'évaluation de la qualité des données et à l'exercice des rôles et des responsabilités, soient surveillés et atténués.

Projets appuyant l'initiative de modernisation

Les cinq projets examinés concordaient avec les piliers de la modernisation et les résultats attendus. La plupart des projets visaient principalement à accroître l'utilisation des données provenant d'autres sources et à intégrer les données. L'évaluation a permis de constater que bien que des structures de gouvernance existaient et qu'une surveillance régulière ait été effectuée, les pratiques de gestion de projet pourraient être renforcées. À titre d'exemple, il n'y avait souvent pas de résultats mesurables clairement définis; les pratiques exemplaires n'étaient pas systématiquement documentées, partagées ni mises à profit; la gestion des risques était ponctuelle dans certains cas. La gestion de projet est perçue comme étant coûteuse en temps et en ressources dans un environnement axé sur la rapidité.

Le SCA, secteur 5, doit veiller à ce que :

Recommandation 5

Les processus de planification liés aux projets à venir ne relevant pas du Cadre de gestion des projets de l'organismeNote de bas de page 1 comprennent une évaluation initiale qui tienne compte d'éléments comme les risques, l'importance relative, la visibilité auprès de la population et les interdépendances. L'évaluation menée doit servir à déterminer le degré de surveillance et de gestion de projet nécessaire.

Recommandation 6

Des processus et des outils permettant de documenter et de partager les pratiques exemplaires soient mis en œuvre et les leçons tirées par d'autres organismes (internes et externes) soient mises à profit.

Contenu

Cette évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Le principal objectif de l'évaluation était de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la stratégie de diffusion du Recensement de l'agriculture (REAG) de 2016 et de la conception et de la mise en œuvre de la migration du REAG vers le Programme intégré de la statistique des entreprises (PISE)Note de bas de page 2 dans le but de faciliter la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration. L'évaluation a aussi permis d'analyser des projets entrepris dans le cadre du Programme de la statistique agricole (PSA) dans son ensemble, en mettant l'accent sur les projets appuyant l'initiative de modernisation de Statistique Canada.

Programme de la statistique agricole

Le PSA a pour mandat de fournir des statistiques économiques et sociales se rapportant aux caractéristiques et au rendement du secteur agricole canadien et des personnes qui le composent. Il est conforme à l'article 22 de la Loi sur la statistique, qui stipule que Statistique Canada doit « recueillir, compiler, analyser, dépouiller et publier, en ce qui concerne le Canada, des statistiques sur tout ou partie des sujets suivants : a) population; b) agriculture [...] ». Il est également conforme à l'article 20Note de bas de page 3 de la Loi sur la statistique, qui exige que Statistique Canada mène un REAG. Le REAG est mené à l'échelle nationale et en même temps que le Recensement de la population depuis 1951Note de bas de page 4.

Selon le profil d'information sur le rendement du PSA, le PSA fournit des données pour appuyer et permettre d'évaluer le respect des exigences et l'atteinte des objectifs contenus dans d'autres lois, comme la Loi sur les offices des produits agricoles, la Loi sur la commercialisation des produits agricoles et la Loi sur les produits antiparasitaires. Le PSA fournit également au Système canadien des comptes macroéconomiques les données nécessaires en vertu du Règlement sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces et de la Norme spéciale de diffusion des données du Fonds monétaire international.

Le PSA se compose d'un ensemble de composantes intégrées qui comprend les enquêtes sur les cultures et le bétail, les statistiques économiques sur les exploitations agricoles, les statistiques agroenvironnementales, les données fiscales et les autres données administratives, la recherche et l'analyse, la télédétection et le REAG.

Recensement de l'agriculture

Le REAG permet de recueillir des données sur la situation de toutes les exploitations agricoles au CanadaNote de bas de page 5, ce qui comprend les fermes, les ranchs, les fermes laitières, les serres et les vergers. L'information est utilisée afin de brosser le portrait statistique des exploitations et des exploitants agricoles du Canada. Généralement, les données recueillies sont les suivantes : la superficie de l'exploitation agricole, l'utilisation et le mode d'occupation des terres, la superficie cultivée récoltée, l'irrigation, le nombre d'animaux, la main-d'œuvre ainsi que d'autres intrants agricoles. L'approche du Recensement de l'agriculture vise l'ensemble de l'exploitation agricole et consiste à recueillir des données directement auprès des producteurs agricoles dans le but de fournir un dénombrement complet des principaux produits de l'industrie et des personnes qui la composent. Le REAG fournit aussi une multitude de renseignements sur les cultures émergentes, les finances des exploitations agricoles et l'utilisation des technologies dans les exploitations agricoles.

Les objectifs du REAG sont les suivants :

  • tenir une liste exacte et complète de toutes les exploitations agricoles et de tous les types d'exploitations agricoles pour garantir un échantillonnage d'enquête optimal au moindre coût et en imposant le fardeau de réponse le moins exigeant, en classant toutes les exploitations agricoles selon le type et la tailleNote de bas de page 6;
  • fournir de l'information agricole exhaustive pour des régions géographiques détaillées, notamment des comtés, des renseignements pour lesquels il n'y a pas d'autres sources et qui sont essentiels pour formuler et suivre les programmes et les politiques en matière d'environnement, de santé et de gestion des crises pour tous les ordres de gouvernement;
  • fournir une mesure des produits rares ou émergents, qui est essentielle pour lutter contre les maladies et les problèmes commerciaux;
  • fournir de l'information cruciale pour permettre de gérer les dépenses des administrations publiques fédérale et provinciales à l'appui du secteur de l'agriculture.

La Division de l'agriculture de la Direction de la statistique de l'agriculture, de l'énergie et de l'environnement est responsable du PSA. La Division a établi de nombreux partenariats stratégiques de longue date avec des intervenants clés et des utilisateurs des données, notamment des ministères et des organismes fédéraux, des ministères de l'Agriculture provinciaux et territoriaux, des administrations locales et régionales, des associations d'exploitants agricoles, de l'industrie de l'agriculture, des universités, et des chercheurs. Elle dispose de tribunes établies pour recueillir les commentaires sur les nouveaux besoins et défis. Ces tribunes comprennent le Comité consultatif sur la statistique agricole et agroalimentaire et le Comité fédéral-provincial-territorial de la statistique agricole. Des organes de gouvernance interne comme le Comité directeur du REAG sont également en place pour contribuer à diriger et à surveiller la mise en œuvre.

Évaluation

La portée de l'évaluation a été établie au moyen des rencontres et des entrevues qui ont eu lieu avec les divisions participant au PSA. Les domaines suivants ont été retenus aux fins de l'évaluation :

Enjeux d'évaluation, Questions d'évaluation
Enjeux d'évaluation Questions d'évaluation
Stratégie de diffusion du REAG de 2016 Dans quelle mesure la stratégie de diffusion du REAG de 2016 a-t-elle répondu aux besoins des principaux utilisateurs dans les domaines suivants?
  • Calendrier des diffusions (c.-à-d. pour toutes les diffusions et entre chaque diffusion)
  • Couverture et niveau de détail
  • Types et formats des produits
  • Analyse croisée avec les secteurs non agricoles
  • Accès aux données
Conception et mise en œuvre : migration du REAG vers le PISE Dans quelle mesure les structures de gouvernance pour la collecte et le traitement des données (migration vers le PISE) sont-elles conçues afin d'assurer une mise en œuvre efficace et efficiente du REAG de 2021?
ProjetsNote de bas de page 7 du PSA appuyant l'initiative de modernisation Dans quelle mesure des pratiques de gouvernance, de planification et de gestion de projet efficaces sont-elles en place pour appuyer les projets de modernisation dans le cadre du PSA?

Suivant une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées :

 
Examen des données administratives

Examen des données administratives du PSA sur les activités, les extrants et les résultats.

 
Examen de la documentation

Examen des documents stratégiques internes de l'organisme.

Entrevues avec des répondants clés (externes) n = 28

Entrevues semi-structurées avec les principaux utilisateurs des ministères fédéraux, des administrations provinciales et locales, des associations agricoles, des organismes du secteur privé et des établissements de recherche.

Entrevues avec des répondants clés (internes) n = 14

Entrevues semi-structurées avec des personnes travaillant au sein de la Division de l'agriculture et des divisions partenaires.

Quatre limites principales ont été cernées et des stratégies d'atténuation ont été utilisées :

Limites, Stratégies d'atténuation
Limites Stratégies d'atténuation
En raison du grand nombre d'utilisateurs des données et de partenaires, les points de vue recueillis dans le cadre des entrevues menées auprès des répondants externes peuvent ne pas être entièrement représentatifs. Les personnes venant de l'extérieur ont été choisies en fonction de critères précis pour maximiser la portée stratégique des entrevues. Différents types d'organismes provenant de nombreux endroits au Canada et qui utilisent abondamment les données du REAG ont été choisis. Les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales systématiques.
Les entrevues avec les répondants clés sont susceptibles de comporter un biais d'autodéclaration, lequel se produit lorsque les personnes qui rendent compte de leurs propres activités veulent se dépeindre de manière plus favorable. En cherchant à obtenir de l'information auprès d'un cercle de répondants maximisé participant au PSA, notamment à la migration du REAG vers le PISE (p. ex. les principaux groupes concernés ou plusieurs niveaux au sein des groupes), les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales systématiques.
Une documentation peu abondante était disponible sur les projets échantillonnés aux fins de l'évaluation. Des entrevues ont été menées auprès des principaux membres du personnel travaillant aux projets du PSA, et une stratégie pour rassembler des documents supplémentaires pendant les séances d'entrevues a été adoptée. Des entrevues supplémentaires ont été menées, au besoin, pour combler les lacunes.
La portée de l'évaluation liée à l'innovation se limitait à un certain nombre de sujets (c.-à-d. l'harmonisation et la gestion de projet), plutôt que d'englober l'éventail complet des facteurs pouvant avoir une incidence. La méthodologie d'évaluation adoptée a permis de relever et de tenir compte d'autres sujets liés à l'innovation.

Leçons apprises

1.1 Stratégie de diffusion du Recensement de l'agriculture de 2016

Question d'évaluation

Dans quelle mesure la stratégie de diffusion du REAG de 2016 a-t-elle répondu aux besoins des principaux utilisateurs dans les domaines suivants?

  • Calendrier des diffusions (c.-à-d. pour toutes les diffusions et entre chaque diffusion)
  • Couverture et niveau de détail
  • Types et formats des produits
  • Analyse croisée avec les secteurs non agricoles
  • Accès aux données

Résumé

Pour orienter la stratégie de diffusion du REAG de 2021, l'évaluation a permis d'analyser la mesure dans laquelle la stratégie de diffusion de 2016 a permis de répondre aux besoins des principaux utilisateurs dans différents domaines. La majorité des utilisateurs étaient d'avis que le REAG de 2016 représentait une amélioration par rapport au REAG de 2011 et étaient satisfaits de l'approche globale adoptée. Cependant, l'évaluation a permis de relever certains domaines d'amélioration, surtout en ce qui a trait au calendrier des diffusions, à la couverture et aux directives d'utilisation des outils Web.

Les données du Recensement de l'agriculture sont utilisées à plusieurs fins, et les tableaux de données constituent un produit de choix

Les données du REAG sont utilisées par les organismes pour brosser le portrait du secteur agricole sur leur territoire ou dans leur secteur de l'économie. Le portrait que brossent les ministères provinciaux leur permet de comprendre les tendances dans leur province et de les comparer avec d'autres territoires. Des données infraprovinciales sont également disponibles aux fins de l'analyse de régions géographiques plus petites. Les données permettent aux associations agricoles de surveiller les tendances dans leur secteur d'intérêt. Dans l'ensemble, les renseignements statistiques du REAG sont utilisés afin de relever et de surveiller les tendances, de donner des conseils sur les politiques et les programmes, de répondre aux demandes ou aux questions de divers intervenants et d'orienter les communications internes ou publiques.

La grande majorité des répondants externes consultés ont mentionné que, de façon générale, les produits et les renseignements statistiques du REAG de 2016 permettaient de faire la lumière sur les enjeux qui étaient importants pour leur organisme. L'évaluation a permis de constater que les tableaux de données du site Web de Statistique Canada représentaient les produits les plus utiles aux utilisateurs. En particulier, les tableaux des Données sur les exploitations et les exploitants agricoles ont été relevés comme les produits les plus utilisés. C'était particulièrement le cas au sein des organismes qui avaient la capacité à l'interne de mener leurs propres analyses. Les produits analytiques et les communiqués diffusés dans Le Quotidien ont été relevés comme étant moins utiles, mais tout de même pertinents, car ils donnaient un point de vue objectif et différent sur des sujets précis. C'était également le cas d'autres produits (p. ex. les cartes ou les infographies), les personnes consultées ayant indiqué qu'elles les utilisaient seulement à l'occasion ou rarement, même si elles étaient tout de même d'avis qu'ils étaient utiles. Enfin, un certain nombre d'utilisateurs provinciaux ont également mentionné avoir reçu un fichier contenant des renseignements statistiques du REAG, ce qui leur a permis de mener leurs propres analyses.

Tableau 1 : Utilisation des produits du Recensement de l'agriculture
Produits Abondamment À l'occasion Rarement Ne sait pas
Tableaux de données du site Web 17 6 1 0
Communiqués diffusés dans Le Quotidien 9 5 10 0
Fichiers des limites 7 6 11 0
Produits analytiques 5 12 7 0
Cartes thématiques 4 8 12 0
Infographies 3 9 12 0
Application Web dynamique 3 6 14 1

En plus des renseignements statistiques du REAG, la majorité des utilisateurs ont mentionné avoir consulté d'autres sources d'information, provenant de Statistique Canada ou d'autres organismes nationaux ou internationaux, afin de combler les lacunes. Ces données portaient notamment sur les prix des produits de base, les importations et les exportations de produits agricoles, la valeur des terres et les taux d'intérêt. Les utilisateurs ont consulté des sources internationales pour comparer les données avec celles d'autres pays (p. ex. les États-Unis et l'Australie) ou dans le but d'évaluer la demande sur le marché mondial pour certains produits agricoles (p. ex. le bétail ou les cultures).

Les tableaux de données chronologiques et socioéconomiques sont demandés plus tôt

Il y a eu trois diffusions de tableaux de données pour le REAG de 2016 : les Données sur les exploitations et les exploitants agricoles (10 mai 2017 – un an après le jour du recensement); certaines données chronologiques (11 décembre 2017 – environ un an et demi après le jour du recensement); un portrait socioéconomique de la population agricole (27 novembre 2018 – environ deux ans et demi après le jour du recensement). Il est à noter que l'outil utilisé pour développer le portrait socioéconomique de la population agricole ne faisait pas parti de la portée initiale du REAG de 2016 et a été ajouté plus tard – ce qui explique la diffusion relativement tardive.

La majorité des personnes consultées étaient d'avis que le délai pour recevoir le premier ensemble de tableaux de données était satisfaisant, compte tenu de la qualité des données qu'elles ont reçues. Quoiqu'elles auraient apprécié une diffusion plus tôt, elles ont reconnu le degré d'effort qu'il faut déployer pour produire les données et elles étaient d'avis que le délai était raisonnable, compte tenu de la qualité des données qu'elles ont reçues. Cependant, dans l'ensemble, les personnes consultées étaient d'avis que le délai entre le jour du recensement et la diffusion finale des tableaux de données, en particulier pour les tableaux de données socioéconomiques, a eu une incidence négative sur l'utilité des renseignements statistiques. En particulier, il aurait été avantageux pour les organismes qui élaborent des politiques ou des programmes visant les jeunes exploitants agricoles, des groupes de population précis ou les progrès en matière d'éducation de disposer de données plus actuelles.

Figure 1 : Calendrier de diffusion (voir l'annexe B pour obtenir de plus amples renseignements)

10 mai 2016

Lancement du Recensement de l'agriculture de 2016 et du Recensement de la population de 2016

10 mai 2017

Premier ensemble de produits du Recensement de l'agriculture de 2016 – y compris un communiqué du Quotidien, des données sur les exploitations et les exploitants agricoles (47 tableaux de données), des tendances provinciales et territoriales (11 produits analytiques) et des cartes de référence provinciales (34 cartes)

Mai et juin 2017

Diffusion d'une série d'articles d'analyse hebdomadaires sur divers sujets, notamment d'une infographie intitulée 150 ans d'agriculture au Canada

Septembre à novembre 2017

Diffusion d'un fichier des limites et de produits analytiques

11 décembre 2017

Diffusion de certaines données chronologiques

Décembre 2017 à avril 2018

Diffusion d'un certain nombre de cartes ainsi que d'un article d'analyse

27 novembre 2018

Diffusion du Carrefour de statistiques sur l'agriculture, une application Web dynamique, ainsi que d'un article du Quotidien, de 13 tableaux de données et de3 infographies. L'application présentait un aperçu socioéconomique de la population agricole issu du couplage des données agricoles et des données sur la population.

Décembre 2018 à mars 2019

Diffusion d'un certain nombre d'articles d'analyse

3 juillet 2019

Dernière diffusion des données du Recensement de l'agriculture de 2016

Tableau 2 : Satisfaction à l'égard des diffusions
À quel point êtes-vous satisfait de ce qui suit? Satisfait Plutôt satisfait Non satisfait Incertain
Délai écoulé entre le jour du recensement et la première diffusion 15 5 3 1
Délai écoulé entre chaque diffusion 13 5 2 4
Délai écoulé entre le jour du recensement et la diffusion de l'ensemble des données 6 11 4 3

Il existe un certain intérêt pour des estimations provisoires, du moment que les différences sont minimes

On a parlé aux utilisateurs de la possibilité de diffuser des estimations provisoires pour des variables générales précises. Les estimations seraient différentes des données définitives diffusées; cependant, aucun exemple précis de variables à prendre en compte n'a été donné aux personnes consultées.

La moitié des personnes consultées n'étaient pas intéressées d'avoir accès à un tel produit et une grande proportion s'est prononcée contre. Plusieurs personnes ont expliqué que la diffusion d'estimations provisoires créerait de la confusion au sein des organismes et qu'il leur faudrait expliquer les différences entre les données provisoires et les données définitives. La plupart des personnes ont souligné qu'elles continueraient à s'appuyer uniquement sur les données définitives pour la prise de décisions en matière de politiques et l'analyse des tendances.

Les personnes qui étaient « très intéressées » ou « plutôt intéressées » d'avoir accès à un tel produit ont indiqué qu'il faudrait que la différence entre les estimations et les données définitives soient minimes; autrement, elles préféreraient le statu quo.

Certaines lacunes sont encore relevées

La Division de l'agriculture dispose de plusieurs mécanismes pour relever les lacunes en matière de données, notamment la tenue de consultations régulières précédant le cycle du recensement, le Comité fédéral-provincial-territorial de la statistique agricole, le Comité consultatif sur la statistique agricole et la mobilisation des organismes agricoles nationaux. Au moyen de ces mécanismes, le programme du REAG s'appuie sur le contenu approuvé au cycle précédent afin de mieux tenir compte des activités agricoles nouvelles et émergentes. De plus, les projets récemment mis en œuvre par la Division de l'agriculture, en particulier le projet Agriculture-zéro, ont permis de combler plusieurs lacunes (p. ex. les données sur les travailleurs étrangers temporaires).

La majorité des personnes consultées se sont dites satisfaites de la variété de sujets et de thèmes abordés. Cependant, un certain nombre de lacunes en matière de données ont été relevées, notamment en ce qui a trait aux exploitations émergentes et aux secteurs en croissance rapide comme l'agriculture biologique. La demande d'autres renseignements statistiques et une analyse plus approfondie ont aussi été relevées, notamment sur des sujets comme la relève agricole, la main d'œuvre (p. ex. les travailleurs étrangers et contractuels), l'utilisation des pesticides et les nouvelles catégories d'utilisation des terres (p. ex. la perte de terres au profit de l'urbanisation). Des variables supplémentaires observées au fil du temps (c.-à-d. des données chronologiques) ont aussi été relevées comme besoin. Enfin, toutes les personnes consultées voulaient avoir accès à des données plus détaillées, même si elles ont reconnu qu'il existe des limites liées à la confidentialité.

Tableau 3 : Couverture
À quel point êtes-vous satisfait de ce qui suit? Satisfait Plutôt satisfait Non satisfait Incertain
Types d'exploitations agricoles pour lesquelles des données sont recueillies 15 9 0 0
Nombre de sujets ou de thèmes abordés dans chaque diffusion 15 5 0 4
Analyse croisée avec d'autres sujets et d'autres enquêtes agricoles 10 7 2 5

Les personnes consultées voulaient plus d'analyses croisées du secteur agricole avec d'autres secteurs. Dans le cadre du REAG de 2016, une analyse reposant sur des données non agricoles, comme la technologie, l'innovation et les enjeux socioéconomiques, a été fournie aux utilisateurs. Cette approche a été très appréciée des personnes consultées, mais elles voulaient obtenir encore davantage de données. Des données probantes portent à croire qu'il existe une demande grandissante pour l'analyse croisée dans des domaines comme la technologie, la rentabilité des exploitations agricoles, les changements démographiques, le transport et l'environnement.

Des directives supplémentaires sur l'utilisation des outils sont nécessaires

Deux outils Web ont été diffusés pour le REAG de 2016 : les fichiers des limites et le Carrefour de statistiques sur l'agriculture. L'évaluation a permis de constater que ces deux produits étaient relativement peu utilisés comparativement à d'autres produits comme les tableaux de données. Même si certaines des personnes consultées ont utilisé les fichiers des limites, la majorité d'entre elles l'ont rarement fait. De façon similaire, peu de personnes consultées ont utilisé le Carrefour de statistiques sur l'agriculture. Le manque de directives sur la manière d'utiliser les outils et d'interpréter les données a été mentionné comme étant les principaux obstacles. Le long délai de diffusion des données socioéconomiques, qui comprenaient le Carrefour de statistiques sur l'agriculture, a aussi été relevé comme étant un facteur ayant limité l'utilisation du Carrefour.

Bien que l'utilisation des outils Web actuels pour le REAG de 2016 ait été plutôt limitée, la majorité des personnes consultées souhaitaient disposer d'autres outils Web, comme des cartes interactives, des outils de création de tableaux personnalisés et des outils de recherche qui permettraient une plus grande personnalisation des produits. Étant donné que les tableaux de données représentaient le produit le plus utilisé, les utilisateurs profiteraient grandement d'outils associés aux tableaux. Cependant, les outils doivent s'accompagner de directives et de soutien, et une approche plus active à l'égard du lancement des outils serait recommandée.

Une communication plus claire des renseignements méthodologiques serait utile

Bien que les renseignements méthodologiques soient généralement disponibles, certaines des personnes consultées ont souligné qu'il serait utile de les afficher plus clairement dans les produits qui sont diffusés, que ce soit dans Le Quotidien ou sous forme de notes de bas de page dans les tableaux de données. À titre d'exemple, étant donné que les définitions utilisées par Statistique Canada peuvent être différentes des définitions utilisées par les associations agricoles (p. ex. la façon dont le nombre d'exploitants agricoles est calculé), il serait utile de donner des renseignements expliquant les différences.

Les utilisateurs étaient au courant des diffusions, et les données étaient accessibles

L'évaluation a permis de constater un degré de satisfaction élevé à l'égard de l'accessibilité des renseignements statistiques, même si l'on considérait que le site Web de Statistique Canada posait des difficultés. Un degré de satisfaction élevé a également été déclaré à l'égard des données personnalisées reçues. Les personnes consultées se sont dites très satisfaites du délai entre le premier contact établi avec Statistique Canada et la livraison du produit, la qualité du produit et le degré de détail fourni.

Pour ce qui est d'avoir connaissance des diffusions, la majorité des personnes consultées ont affirmé qu'elles en ont été informées amplement à l'avance et qu'elles étaient satisfaites des moyens utilisés. La plupart des personnes ont indiqué que les courriels de rappel représentaient le moyen le plus efficace pour être tenu au courant des diffusions.

Tableau 4 : Avis liés aux diffusions
Meilleure façon d'être informé des diffusions nombre de répondants
Courriels de rappel 20
Invitations au calendrier 7
Webinaires 5
Publications dans les médias sociaux 3

De plus, les personnes qui avaient participé aux webinaires se sont dites très satisfaites, car les webinaires ont permis de fournir des renseignements supplémentaires sur les données disponibles et les principales tendances observées. Les webinaires ont été relevés comme étant des occasions de sensibiliser les gens aux produits et aux données qui seront accessibles et de faciliter l'interprétation des données et l'utilisation des outils Web.

1.2 Conception et mise en œuvre : migration du Recensement de l'agriculture vers le Programme intégré de la statistique des entreprises

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les structures de gouvernance pour la collecte et le traitement des données (migration vers le PISE) sont-elles conçues afin d'assurer une mise en œuvre efficace du REAG de 2021?

Résumé

Dans le cadre de l'évaluation, on a cherché à déterminer si les structures de gouvernance associées à la migration du REAG vers le PISE, y compris les rôles et les responsabilités, les interdépendances et les pratiques de gestion de projet, contribueront à une mise en œuvre efficace et efficiente du REAG de 2021. L'évaluation a révélé certains secteurs de risque qui pourraient avoir une incidence négative sur la mise en œuvre efficace du REAG de 2021.

On s'attend à ce que la migration du Recensement de l'agriculture vers le Programme intégré de la statistique des entreprises procure des avantages

Au moment de l'évaluation, la Division de l'agriculture avait déjà migré avec succès l'ensemble de ses enquêtes vers le PISE. La dernière composante à migrer est le REAG. Les travaux de migration ont été entrepris pendant l'exercice financier 2018-2019 et devraient se poursuivre jusqu'à l'exercice financier 2022-2023. Les migrations vers le PISE se déroulent en trois étapes : la transition (définition des exigences propres au programme), l'intégration (élaboration et tests) et la production (les tâches de collecte et de traitement des données sont mises en œuvre dans le cadre du PISE).

En raison de son cycle de cinq ans, le REAG est considéré comme étant une composante en constante migration vers le PISE. Comme dans le cas des enquêtes de la Division dont la migration a déjà été effectuée, on s'attend à ce que la migration du REAG vers le PISE procure des avantages précis pour le REAG, notamment :

  • un nombre réduit de systèmes de collecte, de traitement et de stockage des données grâce à l'adoption de méthodes statistiques et d'outils communs;
  • une intégration et une harmonisation facilitées des données avec tous les programmes du PISE, y compris les enquêtes agricoles;
  • un soutien intégré accru pour les systèmes, surtout lorsque surviennent des changements importants (p. ex. la technologie infonuagique);
  • une approche plus ciblée à l'égard de la collecte des données (c.-à-d. les opérations de suivi) grâce à la fonctionnalité des indicateurs de qualité et de la mesure d'impact (IQ et MI) du PISE.

Les rôles et les responsabilités posent un risque pendant l'étape de la production

Pour les cycles précédents du REAG, la Division de l'agriculture était chargée de la conception, de la planification, de la mise en œuvre et de la gestion de toutes les tâches requises, comme la détermination du contenu, la collecte, le traitementNote de bas de page 8, l'évaluation de la qualité des donnéesNote de bas de page 9et la diffusion. La migration vers le PISE pour le cycle de 2021 modifiera la gouvernance des tâches de collecte et de traitement des données (et les rôles et les responsabilités connexes), étant donné que la Division de la statistique des entreprises (DSE) est chargée de la gestion du PISENote de bas de page 10.

Le transfert des responsabilités relatives au traitement à la DSE a une incidence sur l'équipe du REAG, car cette dernière agira seulement à titre consultatif à l'égard de cette tâche, plutôt que d'en avoir l'entière responsabilité. Les mêmes structures de gestion globale du REAG seront maintenues au sein de la Division de l'agriculture, tandis que la migration vers le PISE permettra d'ajouter des structures de gouvernance déjà établies au sein de la DSENote de bas de page 11.

L'évaluation a permis de constater que la première partie de l'étape de la transition a posé des défis pour l'équipe du REAG, car cette dernière ne connaissait pas les répercussions de la migration des activités de traitement des données vers un système différent administré par une autre division. L'équipe de gestion du REAG et la DSE ont joué un rôle déterminant pour surmonter les premiers obstacles de la transition. En particulier, les deux groupes ont fait preuve de leadership en expliquant les avantages et les effets potentiels de la migration tout en assurant que les rôles et les responsabilités ont été communiqués efficacement et bien compris. Les structures de gouvernance sont également adéquates. Le leadership exercé pendant l'étape de la transition a facilité le lancement de la deuxième étape du projet, à savoir l'étape de l'intégration.

L'évaluation a permis de constater qu'il existe des préoccupations au sujet des rôles et des responsabilités à l'étape de la production tandis que de nouvelles personnes, comme des spécialistes du domaine au sein de la Division de l'agriculture et l'équipe de la production du PISE au sein de la DSE, sont appelées à intervenir et que d'autres se retirent du projet alors que l'étape de l'intégration se termine. En se fondant sur les migrations d'enquêtes précédentes vers le PISE, les rôles et les responsabilités à l'étape de la production sont généralement moins clairs que pendant les étapes précédentes. Pour corriger la situation, une bonne pratique relevée pendant les entrevues consiste à faire intervenir le personnel de la production pendant l'étape de l'intégration pour assurer la continuité et favoriser la compréhension, ce qui a été fait lors de la migration des enquêtes menées dans le cadre du Programme de la statistique agricole vers le PISE. Dans le cas du REAG, la plus grande partie du personnel de la Division qui participe à l'étape de l'intégration fait également partie de l'équipe de l'étape de la production.

Le Comité de gestion du changement de la DSE, qui est responsable du tri des changements requis, participera à l'étape de la production. Il faut tenir compte des processus de remontée des paliers hiérarchiques lorsque plusieurs comités (c.-à-d. le Comité directeur du REAG, l'équipe de gestion de projet du PISE et le Comité de gestion du changement) participent au processus décisionnel, surtout pendant les périodes où le temps manque et qui sont généralement observées pendant l'étape de la production. Bien que le processus de gestion du changement ait été défini et que l'on considère que le fait que les comités et les groupes de travail réunissent des membres communs constitue un facteur atténuant, le risque d'un processus décisionnel inefficace et inefficient en raison d'un nombre accru d'organes directeurs subsiste.

Les produits livrables et les calendriers connexes sont bien gérés

La migration du REAG vers le PISE est gérée par les groupes de travail en place. Jusqu'à présent, pour les étapes de la transition et de l'intégration, des pratiques efficaces ont été en place pour gérer les produits livrables, les calendriers connexes et les questions en suspens. L'étape de la transition, dirigée par la DSE en collaboration avec la Division de l'agriculture, s'est déroulée comme prévu. Les activités liées à l'étape de l'intégration, qui étaient mises en œuvre au moment de l'évaluation, se déroulaient aussi comme prévu. Le calendrier d'intégration actuel du PISE est considéré comme étant robuste et comprend le premier ensemble d'activités de traitement des données. Le calendrier de l'étape de la production est établi et est régulièrement examiné et mis à jour. Si les produits livrables, les calendriers et les questions en suspens sont gérés avec efficacité, la distinction entre les questions en suspens et les risques inhérents à la migration, surtout pour l'étape de la production, n'est pas encore énoncée clairement.

En plus des calendriers de migration du PISE, il faut tenir compte de deux autres calendriers. Étant donné que la collecte des données pour le Recensement de la population de 2021 et la collecte des données pour le REAG de 2021 sont effectuées en parallèle, le calendrier du Recensement de la population est essentiel à l'établissement et à la mise en œuvre du calendrier interne du REAG. Les trois calendriers présentent divers degrés de souplesse : le calendrier du Recensement de la population n'offre aucune souplesse et le calendrier du REAG offre de la souplesse, tandis que le PISE, qui met l'accent sur la collecte et le traitement des données, est considéré comme offrant une certaine souplesse. La Division de l'agriculture est le principal responsable de l'harmonisation de tous les calendriers. Les exigences du calendrier du Recensement de la population sont évaluées de façon continue, et des discussions sont tenues avec la DSE, au besoin, pour modifier le calendrier du PISE et le calendrier du REAG. Au moment de l'évaluation, il n'était pas nécessaire que des modifications majeures soient apportées aux calendriers, mais on s'attend à ce que des changements surviennent pendant l'étape de la production. Le système JIRA, qui est utilisé pour la gestion du changement (p. ex. les questions en suspens, les calendriers ou les produits livrables) par le PISE et dans le cadre du REAG et du Recensement de la population, est considéré comme un outil efficace.

Les incompatibilités entre le Portail de gestion de la collecte et le Programme intégré de la statistique des entreprises doivent être résolues

Une approche unique à l'égard de la collecte des données sera adoptée pour le REAG de 2021, une approche différente de celle adoptée à l'égard du REAG de 2016 et à l'égard d'autres enquêtes de Statistique Canada qui ont migré vers le PISE. Pour le REAG de 2016, la collecte des données relevait de la Division de l'agriculture et se déroulait par l'intermédiaire du Portail de gestion de la collecte (PGC), une plateforme de collecte partagée avec le Recensement de la population. L'équipe du REAG était chargée de surveiller la collecte et de gérer les opérations de suivi. Étant donné que le REAG est mené en même temps que le Recensement de la population, le PGC continuera d'être utilisé pour la collecte des données du REAG de 2021.

Les données des enquêtes menées dans le cadre du PISE (qui sont fondamentalement axées sur les entreprises) sont généralement recueillies par l'intermédiaire d'une plateforme différente, le Portail de collecte des données auprès des entreprises. Il faut élaborer, soumettre à des tests et mettre en œuvre des liens entre le PGC et le PISE pour les opérations de collecte des données du REAG de 2021. Au moment de l'évaluation, les liens étaient encore en cours d'élaboration. Bien que certaines fonctionnalités soient maintenant opérationnelles, il y a encore du travail d'élaboration à faire. À titre d'exemple, les paradonnées du PGC (p. ex. les renseignements liés au processus de collecte des données, comme les tentatives de joindre une personne, les commentaires fournis par l'intervieweur ou le taux d'achèvement) n'étaient pas compatibles avec le PISE au moment de l'évaluation. Bien que des travaux soient en cours pour résoudre le problème, l'incompatibilité des paradonnées du PGC désactiverait la fonctionnalité des indicateurs de qualité (IQ) et de la mesure d'impact (MI) du PISE, qui assure un processus ciblé pour les opérations de suivi (c.-à-d. la priorisation des opérations de suivi pour cibler les unités qui ont le plus d'incidence sur les données). Les IQ et MI représentent un outil efficace utilisé à l'appui de la qualité des données, et la stratégie d'évaluation de la qualité des données du REAG de 2021 devrait être adaptée si cet outil n'était pas disponible. Il existe un risque que certaines relations entre le PGC et le PISE ne soient pas établies et soumises aux tests à temps pour l'étape de la production.

La capacité de traitement du Programme intégré de la statistique des entreprises et les outils disponibles auront une incidence sur les activités d'évaluation de la qualité des données

Les activités d'évaluation de la qualité des données continueront de relever de la Division de l'agriculture. Si le PISE est conçu pour assurer la collecte et le traitement des données, il comprend également des fonctionnalités appuyant l'évaluation de la qualité des données, comme les IQ et MI, les estimations en continu, l'inclusion des variances dues à la non-réponse et les valeurs attribuées par imputation. Cependant, compte tenu du volume de données recueillies dans le cadre du REAG, certains processus de validation ne pourront pas être utilisés, et d'autres outils que ceux du PISE devront être élaborés et mis à l'essai. L'utilisation d'autres outils exigera une reconfiguration de la stratégie d'évaluation de la qualité des données.

Bien que la production d'estimations en continu soit considérée comme une étape importante pour assurer la qualité des données, des préoccupations ont été soulevées quant à la capacité de traitement des données qui peut être effectué dans le cadre du PISE. Au cours de cycles précédents, l'équipe du REAG était en mesure d'imputer, d'exploiter et d'analyser des données à un rythme plus rapide que ce qui est actuellement possible dans le cadre du PISE. Étant donné que les données changent de la production d'estimations en continu et à leur achèvement, on craint que les spécialistes du domaine valident des données désuètes. Bien que la capacité de traitement des données effectué dans le cadre du PISE se soit améliorée depuis le début de la migration du REAG et qu'on s'attende à d'autres améliorations, des préoccupations demeurent.

Les leçons tirées de migrations passées vers le PISE portent à croire que le degré d'effort qu'il faut déployer pour l'évaluation de la qualité des données est semblable ou plus élevé qu'à l'habitude. Un certain nombre de grandes enquêtes qui ont migré vers le PISE dans le passé ont affiché des retards pendant l'étape de la production en raison de difficultés associées à la tâche d'évaluation de la qualité des donnéesNote de bas de page 12. Au moment de l'évaluation, la stratégie d'évaluation de la qualité des données était en cours d'élaboration.

La migration bénéficiera d'un délai prolongé et d'une vaste expérience

Les activités de migration ont été entreprises pendant l'exercice financier 2018-2019 et se poursuivront jusqu'à l'exercice financier 2022-2023. Les tests se poursuivront également, au besoin, pendant la collecte des données. Le délai prolongé des tests (en raison du cycle de cinq ans du REAG) permettra de réaliser d'autres testsNote de bas de page 13 (c.-à-d. avec des données simulées, les données réelles du REAG de 2016 et des données issues des tests relatifs au contenu effectués en 2019). Cependant, l'étape de la production sera mise en œuvre avec les données réelles de 2021, sans possibilité d'effectuer des tests en parallèle.

Enfin, étant donné qu'environ 30 enquêtes de la Division de l'agriculture ont déjà migré vers le PISE, la Division et la DSE ont développé une expertise. Les connaissances acquises dans le cadre des expériences passées contribueront à assurer le succès de la migration du REAG.

D'autres pressions peuvent avoir une incidence sur la migration

Un risque qui pourrait avoir une incidence sur la migration du REAG vers le PISE est le passage à la technologie infonuagique. Bien qu'aucune date de mise en œuvre précise ne soit prévue pour les programmes de Statistique Canada, le passage des composantes du PISE à la technologie infonuagique pendant l'étape de la production, à laquelle la plupart des tests auront été effectués, aurait une incidence sur la migration. Au moment de l'évaluation, ce sujet faisait encore l'objet de discussions.

Un autre élément souligné pour chaque cycle du REAG est la rapidité de l'approbation du contenu. Les changements apportés au contenu auront une incidence sur divers éléments, y compris le questionnaire et les systèmes.

1.3 Projets du Programme de la statistique agricole appuyant l'initiative de modernisation

Question d'évaluation

Dans quelle mesure des pratiques efficaces de gouvernance, de planification et de gestion de projet sont-elles en place pour appuyer les projets de modernisation dans le cadre du PSA?

Résumé

L'évaluation a permis d'examiner un échantillon de projets en cours et terminés entrepris dans le cadre du PSA dans le but d'analyser leur lien avec les piliers de la modernisation de Statistique Canada et leurs résultats attendusNote de bas de page 14, et de cerner des domaines d'amélioration concernant les pratiques de gouvernance, de planification et de gestion de projetNote de bas de page 15. L'évaluation a permis de constater que les projets concordaient avec l'initiative de modernisation et que la gouvernance est en place, mais que les pratiques de gestion de projet pourraient être amélioréesNote de bas de page 16.

Les projets concordent avec les piliers de la modernisation de Statistique Canada et les résultats attendus

L'initiative de modernisation de Statistique Canada appuie la vision d'une société et d'une économie fondées sur les données. La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et de son approche à l'égard de la collecte et de la production de statistiques permettra un « accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoinNote de bas de page 17 ». Cinq piliers de la modernisation ainsi que des résultats attendus ont été énoncés afin d'orienter l'initiative de modernisation (figure 2).

Figure 2 : Initiative de modernisation de Statistique Canada

Figure 2 : Initiative de modernisation de Statistique Canada
Description pour la Figure 2 - Initiative de modernisation de Statistique Canada
La vision : Une société et une économie axées sur les données

La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et de son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin. Plus précisément, l'initiative et les projets qui en découlent offriront les avantages suivants :

  • Permet d'obtenir des statistiques plus pertinentes et actuelles, de sorte à nous assurer que les Canadiens ont accès aux données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin!
  • Permet d'offrir un leadership en matière d'intendance des données du gouvernement du Canada : améliorer et accroître l'harmonisation et la collaboration avec les homologues de tous les ordres de gouvernement ainsi qu'avec le secteur privé et les organismes de réglementation pour créer une approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
  • Permet de sensibiliser le public aux données de Statistique Canada et d'offrir un accès continu à ces données.
  • Permet d'élaborer et de diffuser des statistiques plus précises afin de s'assurer que les Canadiens disposent des renseignements détaillés dont ils ont besoin pour prendre les meilleures décisions possibles.
Les piliers

Prestation de services axés sur l'utilisateur :

  • Les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti.
  • L'accent sur les utilisateurs fait partie intégrante de la culture de Statistique Canada.

Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie :

  • L'accès à de nouvelles données ou à des données inexploitées modifie le rôle des enquêtes.
  • On a davantage recours à la capacité de modélisation et d'intégration au moyen de l'environnement de recherche et développement.

Renforcement des capacités statistiques et leadership :

  • Approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
  • Statistique Canada est le chef de file au chapitre de la détermination, du renforcement et de la promotion de renseignements utiles et de compétences analytiques essentielles au-delà de notre périmètre.

Partage et collaboration :

  • Les programmes et les services sont exécutés selon une approche coordonnée avec les partenaires et les intervenants.
  • Les partenariats permettent un partage ouvert de données, d'expertise et de pratiques exemplaires.
  • Les obstacles à l'accès aux données sont supprimés.

Effectif moderne et milieu de travail flexible :

  • L'organisation est agile et souple et s'adapte aux besoins des clients.
  • On dispose des talents et de l'environnement requis en vue de répondre à nos besoins opérationnels actuels et on fait preuve d'ouverture et de souplesse afin de continuer de nous préparer pour l'avenir.
Résultat attendu :

Activités modernes et souples : coûts réduits pour l'industrie, processus internes simplifiés et efficacité et soutien améliorés pour les activités nouvelles et existantes.

La plupart des projets examinés portent principalement sur les façons d'accroître l'utilisation des données administratives et à intégrer des données aux systèmes centralisés. L'évaluation a permis de sélectionner un échantillon de projets au moyen d'une méthodologie objective fondée sur les critères suivants : le degré de priorité pour le PSA, le budget, l'incidence prévue (p. ex. utilisateurs des données, répondants, qualité des données et coûts) et la contribution perçue à la modernisation. D'autres critères comme la durée, la date de début et l'étape du projet ont également été pris en compte. Selon cette méthodologie, cinq projets ont été sélectionnés :

  • Le projet Agriculture-zéro (AG-zéro) est un projet d'une durée de sept ans qui a reçu du financement à compter de l'exercice financier 2019-2020. Il vise à réduire le fardeau de réponse en remplaçant les données d'enquête par des données provenant d'autres sources. Le projet AG-zéro a pour but d'entreprendre plusieurs projets pilotes portant sur l'acquisition et l'utilisation massive de données de l'imagerie satellitaire, de lecteurs optiques et d'autres données administratives, ainsi que de modèles pour servir de données d'entrée au PSA, au lieu de données recueillies directement auprès des exploitants agricoles. Le projet vise à réduire le fardeau de réponse des exploitants agricoles à un niveau aussi près de zéro que possible d'ici 2026, tout en maintenant la quantité et la qualité des données offertes.

    Une approche de « collecte unique, utilisations multiples » est adoptée dans le cadre du projet. Des données administratives seront utilisées pour remplacer directement les données d'enquête, pour modéliser des estimations qui sont actuellement produites au moyen des données d'enquête et pour produire des produits statistiques à valeur ajoutée à l'intention des intervenants. Dans le cadre du projet AG-zéro, la mise en œuvre d'une série de sous projets est prévue sur une période de sept ansNote de bas de page 18. Au moment de l'évaluation, trois d'entre eux avaient été lancés. Les deux sous-projets suivants ont été sélectionnés aux fins d'examen :

    • Dans le cadre du projet de la traçabilité des porcs, des données administratives sont utilisées pour modéliser des estimations de stocks de porcs, et elles pourraient servir à remplacer les estimations d'enquête bisannuelles par des estimations en temps quasi réel. Les données sur la traçabilité des porcs ont comme source les données recueillies en vertu de la Loi sur la santé des animaux.
    • Dans le cadre du projet Estimations de rendement hebdomadaires en cours de saison, une combinaison de données de l'imagerie satellitaire et de données administratives provenant des sociétés d'assurance-récolte est utilisée, et une modélisation est effectuée pour produire des estimations saisonnières du rendement des cultures et de la superficie cultivée.
  • Le Programme des données fiscales agricoles (PDFA) est remanié pour passer d'une activité fondée sur les enquêtes à une activité fondée sur le recensement ayant recours aux dossiers fiscaux pour estimer une gamme de variables financières, y compris les recettes, les dépenses et le revenu. Le remaniement du PDFA en une activité fondée sur le recensement appuiera le remplacement des données financières issues du REAG.
  • Le projet d'intégration des données agricoles (IDA) permettra d'intégrer les enquêtes sur les produits agricoles nécessitant un traitement en dehors du PISE au Système actuel d'intégration des données de la Section des revenus et des prix agricoles (ID-SRPA). Le système combinera des données provenant de plus de 100 sources en vue de produire des données intégrées agrégées pour le Système de comptabilité nationale. Le projet comprendra l'intégration d'une foule de feuilles de calcul et d'autres systèmes en un seul outil de la Division. Le projet permettra aussi de mettre à jour les formules du système d'ID SRPA afin que ce dernier accepte les règles d'attribution des noms utilisées dans le cadre du PISE ou d'autres sources de données chargées directement dans le système d'ID SRPA. On s'attend à ce que l'analyse croisée des ensembles de données soit facilitée, surtout lorsque le REAG aura migré vers le PISE.
Tableau 5 : Aperçu des projets novateurs sélectionnés et concordance avec les piliers de la modernisation
Projet Délai Concordance avec les piliers de la modernisation
AG-zéro
Budget : 2,8 M$
Début : 2019-2020
Durée : 7 ans
Étape : Planification

Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Ce projet a recours à de nouvelles sources de données et à de nouvelles méthodes de collecte des données. Il prévoit aussi l'utilisation massive de la modélisation, de l'apprentissage automatique et de l'intégration des données.

Partage et collaboration : Un élément clé de ce projet est l'établissement et le maintien de partenariats mutuellement avantageux avec d'autres ministères fédéraux et des associations de l'industrie.

Prestation de services axés sur l'utilisateur : On s'attend à ce que ce projet apporte des améliorations à la qualité des données et à la rapidité de diffusion des données, et qu'il offre des possibilités de nouveaux produits.

Traçabilité des porcs (sous-projet du projet AG-zéro) Début : 2018-2019
Durée : 1 à 3 ans
Étape : Exécution
Estimations de rendement hebdomadaires en cours de saison (sous-projet du projet AG-zéro) Début : 2019-2020
Durée : 1 à 3 ans
Étape : Lancement
Restructuration du PDFA
Budget : 1 M$ (environ)Note de bas de page 19
Début : 2015-2016
Durée : 3 à 5 ans
Étape : Clôture

Prestation de services axés sur l'utilisateur : Des consultations ont été menées auprès d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) relativement aux priorités du projet. AAC est le principal client et commanditaire du projet.

Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Ce projet reposait grandement sur la modélisation et l'intégration des données agricoles (REAG) et des données fiscales.

IDA
Budget : 696 k$ (environ)
Début : 2015-2016
Durée : 3 à 5 ans
Étape : Exécution
Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Ce projet porte sur l'intégration des données d'un point de vue opérationnel. L'intégration aura une incidence sur l'efficience, la qualité des données et la cohérence des données. Il offrira aussi des possibilités d'effectuer des analyses croisées.

La gouvernance est en place

Dans l'ensemble, l'évaluation a permis de constater que des structures de gouvernance sont en place à l'appui des projets. De même, des calendriers sont établis et des rencontres ont lieu régulièrement pour surveiller les progrès réalisés, les budgets et les questions en suspens.

Les projets ont recours à différentes structures de gouvernance. Le projet AG-zéro est surveillé par l'entremise du Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO)Note de bas de page 20 et a été entrepris le 1er avril 2019. Les trois premières années du projet sont financées par l'intermédiaire d'une présentation en vue d'un investissement dans la modernisation, tandis que les quatre dernières années seront autofinancées grâce aux économies réalisées dans le cadre du premier ensemble de sous-projets. Certains des sous projets réalisés dans le cadre du projet AG-zéro bénéficient d'un financement supplémentaire réservé.

Dans le cas du projet AG-zéro, comme l'exigent les lignes directrices du CGPO, de la documentation détaillée sur la gestion de projet est en place, y compris une charte de projet, une Évaluation de la complexité et des risques des projets et un plan de développement des technologies d'information (TI). Des tableaux de bord mensuels sont fournis au Bureau de gestion de projet de l'organisme (BGPO), faisant rapport sur divers aspects, dont les échéanciers, les produits livrables, les dépenses et les risques. Une structure de gouvernance existe au sein de la Division et comprend des groupes de travail, la direction de la Division et le Comité directeur du REAG. Les sous projets du projet AG-zéro sont gérés au moyen de la même structure de gouvernance. Ils font l'objet de discussions au sein de la Division, et les mises à jour sur des éléments comme les produits livrables, les risques et les calendriers sont regroupées dans le tableau de bord mensuel du projet AG-zéro, au besoin.

Le projet d'IDA est également un projet relevant du CGPO. Il s'agit d'un projet de faible envergure auquel une ressource à temps plein est consacrée et sans investissement non salarial. La surveillance et la production de rapports se font par l'intermédiaire de la structure de gouvernance habituelle de la Division de l'agriculture et du CGPO.

La gestion de projet dans le cadre du PDFA se fait par l'intermédiaire de la structure de gouvernance régulière de la Division; il ne s'agit pas d'un projet relevant du CGPO. Des données probantes indiquent que la gestion de projet s'est améliorée au fil du temps (p. ex. la planification budgétaire, les calendriers, les hypothèses, la gouvernance, les rôles et les responsabilités) et que, au moment de l'évaluation, une gouvernance adéquate était en place et que le projet était en voie d'atteindre ses objectifs généraux.

Des évaluations des risques sont menées de façon ponctuelle

Les risques du projet AG-zéro dans son ensemble ont été relevés au début du projet et sont surveillés chaque mois conformément aux exigences du CGPO. Les risques des sous-projets doivent être regroupés pour éclairer la gestion des risques dans le cadre du projet AG-zéro dans son ensemble. Bien que les risques propres à chaque projet soient relevés et saisis dans le système JIRA pendant les rencontres régulières des chefs d'équipe, très peu de données probantes indiquent qu'une évaluation initiale des risques a été menée pour chaque sous-projet. Étant donné que le projet AG-zéro est la somme de ses sous-projets, la gestion informelle des risques pour chacun des sous-projets limite l'efficacité de la gestion des risques.

À titre d'exemple, l'interruption d'un accès fiable à des données administratives (à court et à long terme) a été relevée comme un risque dans le cadre du projet global AG-zéro. La Division a élaboré des mesures de rechange et d'atténuation, notamment la faisabilité de demeurer « prêt à reprendre l'enquête » au cas où ce risque se concrétiserait. Étant donné que le risque n'a pas été pleinement évalué pour chacun des sous-projets, la gestion de ce risque est limitée. De façon similaire, la gestion des risques pour d'autres activités qui ne relèvent pas du CGPO se fait de façon ponctuelle et informelle.

Il n'y a pas d'objectifs quantifiables ni de cibles

Les projets examinés pourraient permettre de promouvoir l'innovation dans des domaines importants comme la collecte, le traitement, l'analyse et la diffusion des données. L'évaluation a permis de constater que, dans la plupart des cas, des résultats attendus clairement définis et quantifiables n'ont pas été énoncés. On reconnaît généralement les types d'effets positifs que ces projets « pourraient » entraîner, mais peu d'objectifs précis permettent de quantifier le degré d'amélioration attendu dans des domaines comme la qualité des données, la rentabilité, le fardeau de réponse, la rapidité de diffusion ou la pertinence.

À titre d'exemple, si l'on présume généralement que l'intégration des données provenant d'autres sources permettra éventuellement de réduire les coûts associés à la collecte des données, aucune attente n'est documentée quant aux économies qui seront réalisées et à quel moment elles seront réalisées. C'est en particulier le cas des sous-projets entrepris dans le cadre du projet AG-zéro. Le projet AG-zéro, qui a un mode de financement hybride (c.-à-d. un financement approuvé pendant les trois premières années et l'autofinancement pour les quatre autres années), ne s'accompagne pas d'un plan permettant de déterminer et de mesurer le rendement des investissementsNote de bas de page 21.

Enfin, la mesure du rendement des investissements doit être approfondie et exhaustive. À titre d'exemple, lorsque des données provenant d'autres sources sont acquises auprès de sources externes en échange d'un certain type de service (comme le nettoyage ou la préparation des données), il faut tenir compte du coût du service. Le fait de ne pas payer pour obtenir les données administratives ne signifie pas qu'elles sont gratuites; il y a tout de même un coût « en contrepartie » du service dont il faut tenir compte. De façon similaire, il faut tenir compte des coûts engendrés pour demeurer « prêt à reprendre l'enquête » tout en utilisant des données administratives (c.-à-d. la stratégie d'atténuation mise en œuvre à l'égard du risque lié à l'accessibilité des données administratives).

Il est essentiel d'établir des indicateurs de rendement généraux à l'égard des projets et des principaux jalons pendant la durée des projets pour surveiller les progrès accomplis et, en fin de compte, mesurer le rendement de l'initiative pour l'organisme. Le rendement peut se présenter sous la forme de l'amélioration de la qualité des données, de la réduction des coûts, de la réduction du fardeau de réponse, de l'amélioration de l'accessibilité et de la disponibilité des données ou de toute autre amélioration apportée par l'organisme.

Les pratiques exemplaires pourraient être davantage mises à profit

L'évaluation a permis de relever très peu de données probantes selon lesquelles les pratiques exemplaires et les leçons tirées des projets sont partagées (ou qu'il était prévu de les partager) en dehors de la Division; il ne semblait pas non plus que les expériences acquises par d'autres divisionsNote de bas de page 22 avaient été prises en compte dans le cadre des projets. Les leçons tirées et les pratiques exemplaires n'ont pas été documentées. La documentation de celles-ci a plutôt été reportée en attendant de disposer de « plus de temps ».

Bien qu'un effort minimal ait été déployé à cet égard, le personnel a reconnu l'importance de partager et de tirer profit de l'expérience des autres et que le partage et l'application des pratiques exemplaires pourraient être améliorés. Le personnel connaissait aussi les moyens disponibles à cette fin, comme le Radar de l'innovation et le Forum des statistiques économiques. En novembre 2019, la Division a présenté un aperçu du Cadre de statistiques géospatiales (un système conçu pour visualiser et analyser des données géospatiales) à l'occasion du Forum des statistiques économiques.

Un certain nombre de suggestions ont été données lorsqu'on a demandé des façons d'améliorer le partage de l'information : encourager l'utilisation des mécanismes organisationnels actuels comme le Radar de l'innovation; mettre au point une plateforme intégrée ouverte et conviviale qui pourrait héberger des renseignements plus détaillés sur les initiatives organisés par thèmes, y compris des coordonnées; faire intervenir les secteurs partenaires comme la Direction des finances, de la planification et de l'approvisionnement, la Direction de l'informatique et la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données (qui appuient différents projets visant des méthodes statistiques rigoureuses) au début d'une nouvelle initiative, étant donné que ces groupes ont un point de vue organisationnel sur les projets novateurs.

L'accent est mis sur la rapidité

Le degré de gestion de projet témoigne généralement de plusieurs facteurs, notamment du risque, de l'importance relative et des interdépendances. Des données portent à croire que la plus grande priorité est accordée à la rapidité de diffusion des résultats des projets et que la gestion de projet est considérée comme une tâche exigeante qui demande beaucoup de temps et qui ralentit les choses. Par conséquent, un effort minimal est consacré aux activités comme la réalisation d'une évaluation officielle des risques, l'établissement d'objectifs quantifiables, la réalisation d'analyses coûts-avantages et le partage des pratiques exemplaires (ainsi que les leçons à tirer de l'expérience d'autres divisions). Il faut trouver le bon équilibre. 

Comment améliorer le programme

Stratégie de diffusion du Recensement de l'agriculture de 2016

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à ce que :

Recommandation 1 :

Pour le REAG de 2021, la Division de l'agriculture examine des façons d'améliorer la rapidité de diffusion des deux derniers ensembles de tableaux de données (données chronologiques et données socioéconomiques) et d'accroître l'analyse croisée avec les secteurs non agricoles.

Recommandation 2:

Les outils Web s'accompagnent de directives sur la façon de les utiliser et d'interpréter les données qui en sont issues. Une approche proactive doit être adoptée à l'égard du lancement des nouveaux outils. Les webinaires ont été relevés comme étant un moyen efficace, et l'utilisation d'autres moyens permettraient d'assurer une couverture encore plus grande.

Conception et mise en œuvre : migration du Recensement de l'agriculture vers le Programme intégré de la statistique des entreprises

Le SCA, secteur 5, doit veiller à ce que :

Recommandation 3 :

Les problèmes non résolus liés à la migration vers le PISE, y compris les incompatibilités entre le PISE et le PGC ainsi que la capacité de traitement du PISE, soient résolus avant l'étape de la production.

Recommandation 4 :

Les risques importants pendant l'étape de la production, surtout en ce qui a trait à l'évaluation de la qualité des données et à l'exercice des rôles et des responsabilités, soient surveillés et atténués.

Projets du Programme de la statistique agricole appuyant l'initiative de modernisation

Le SCA, secteur 5, doit veiller à ce que :

Recommandation 5 :

Les processus de planification liés aux projets à venir ne relevant pas du Cadre de gestion des projets de l'organisme comprennent une évaluation initiale qui tienne compte d'éléments comme les risques, l'importance relative, la visibilité auprès de la population et les interdépendances. L'évaluation menée doit servir à déterminer le degré de surveillance et de gestion de projet nécessaire.

Recommandation 6 :

Des processus et des outils permettant de documenter et de partager les pratiques exemplaires soient mis en œuvre et que les leçons tirées par les autres organismes (internes et externes) soient mises à profit.

Réponse de la direction et plan d'action

Recommandation 1 :

Pour le REAG de 2021, la Division de l'agriculture examine des façons d'améliorer la rapidité de diffusion des deux derniers ensembles de tableaux de données (données chronologiques et données socioéconomiques) et d'accroître l'analyse croisée avec les secteurs non agricoles.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Pour le Recensement de l'agriculture de 2016, aucun financement n'a été octroyé pour la création et la diffusion du portrait socioéconomique de la population agricole. À ce titre, cet élément n'était pas inclus dans la portée initiale de la stratégie de diffusion de 2016 et a été ajouté ultérieurement. L'outil utilisé pour créer l'ensemble de données socioéconomiques du REAG de 2016 (portant précisément sur le couplage entre les recensements de l'agriculture et de la population) relève de la portée du projet en tant que projet livrable dans le cadre du Recensement de l'agriculture de 2021.

La stratégie de diffusion et le calendrier de diffusion du REAG de 2021 seront présentés au Comité directeur du REAG à des fins d'examen et d'approbation. Les processus connexes pour la diffusion des données chronologiques sur les exploitations et les exploitants agricoles seront également examinés et le calendrier des diffusions sera ajusté en fonction des commentaires des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux (principaux utilisateurs des données).

La Division de l'agriculture a déjà pris des mesures en vue d'accroître l'analyse croisée avec les secteurs non agricoles. Cela comprend entre autres l'infographie sur les thèmes suivants :

  1. Qu'est-ce qui est apparu en premier : l'œuf ou la poule? La volaille et les œufs au Canada;
  2. L'Action de grâce : autour de la table.

Le REAG continuera de s'appuyer sur cette initiative en créant des infographies intersectorielles, des études analytiques, des communiqués du Quotidien et des produits interactifs de visualisation des données aux fins de la diffusion des données du REAG de 2021.

Livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à livrer :

  1. Stratégie de diffusion approuvée (Décembre 2020).
  2. Proposition d'analyses croisées telles que des infographies, des études analytiques, des communiqués du Quotidien intégrant les données du REAG aux données d'autres secteurs (Mars 2021).
  3. Proposition de nouveaux outils interactifs de visualisation des données dans le Carrefour de statistiques sur l'agriculture (Mars 2021).

Recommandation 2 :

Les outils Web s'accompagnent de directives sur la façon de les utiliser et d'interpréter les données qui en sont issues. Une approche proactive doit être adoptée à l'égard du lancement des nouveaux outils. Les webinaires ont été relevés comme étant un moyen efficace, et l'utilisation d'autres moyens permettraient d'assurer une couverture encore plus grande.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Des tutoriels vidéo sur YouTube sur la façon d'utiliser les fichiers des limites géographiques de Statistique Canada à l'aide d'un logiciel ouvert de SIG (QGIS) ont été produits et ajoutés au Portail de statistiques sur l'agriculture et l'alimentation.

Le REAG créera des instructions et des démonstrations sur la façon d'utiliser les outils Web interactifs de visualisation. Les instructions seront intégrées dans chaque outil et les démonstrations seront présentées aux utilisateurs des données dans le cadre d'une série de webinaires prévus pour les diffusions du REAG de 2021.

Livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à livrer :

  1. Proposition de nouveaux outils interactifs de visualisation des données dans le Carrefour de statistiques sur l'agriculture ainsi que des instructions complètes sur la façon de les utiliser et des webinaires de démonstration (Mars 2021).

Recommandation 3 :

Les problèmes non résolus liés à la migration vers le PISE, y compris les incompatibilités entre le PISE et le PGC ainsi que la capacité de traitement du PISE, soient résolus avant l'étape de la production.

Réponse de la directions

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Le REAG continuera de travailler avec les partenaires pour cerner les problèmes pertinents et émergents liés à la migration vers le PISE pendant les essais intégrés qui commenceront en juin 2020. Les problèmes seront saisis dans JIRA et les risques majeurs seront inscrits dans le registre des risques du REAG. Les risques et les problèmes regroupés seront suivis et traités dans la documentation du plan de projet.

Les essais intégrés s'échelonneront sur plusieurs mois. Tous les problèmes pertinents et émergents doivent être résolus d'ici décembre 2020 pour veiller à la préparation des activités de production.

Les problèmes et les risques seront surveillés par le Comité directeur du REAG.

Livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à s'assurer du suivi des problèmes et risques pertinents et émergents liés au PISE, conformément au CGPO (Décembre 2020).

Recommandation 4 :

Les risques importants pendant l'étape de la production, surtout en ce qui a trait à l'évaluation de la qualité des données et à l'exercice des rôles et des responsabilités, soient surveillés et atténués.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Un exercice de simulation sera mené pour déterminer les lacunes potentielles dans les processus en place (y compris la gestion des risques) pour la phase de production. Les renseignements recueillis au cours de l'exercice serviront à mieux préparer les plans et à prévoir les éventualités possibles. Les résultats seront présentés au Comité directeur du REAG.

Le REAG aura recours au PISE et mobilisera tous ses intervenants (équipe spéciale) pour convoquer des réunions afin de communiquer les problèmes et les risques pertinents et émergents pendant la phase de production et de trouver des solutions. Les rôles et les responsabilités seront officiellement consignés et présentés au Comité directeur du REAG.

L'équipe spéciale sera prête pour la phase de production.

Livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à livrer :

  1. Résultats de l'exercice de simulation (Décembre 2020).
  2. Présentation de l'équipe spéciale du REAG et consignation de ses rôles et responsabilités (Mars 2021).

Recommandation 5 :

Les processus de planification liés aux projets à venir ne relevant pas du Cadre de gestion des projets de l'organisme comprennent une évaluation initiale qui tienne compte d'éléments comme les risques, l'importance relative, la visibilité auprès de la population et les interdépendances. L'évaluation menée doit servir à déterminer le degré de surveillance et de gestion de projet nécessaire.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Un nouveau processus sera mis en œuvre (pour les sous-projets relevant de l'initiative Ag-Zéro et les projets ne relevant pas du CGPO) qui nécessitera l'élaboration d'un plan de projet avant le lancement d'un nouveau projet. Le plan comprendra entre autres une évaluation initiale des problèmes et des risques (et des stratégies d'atténuation), une description de la méthodologie et des hypothèses, la détermination des interdépendances et des résultats attendus, et des plans de communication. Le suivi des projets se fera au moyen des mécanismes de gouvernance existants. Enfin, les projets déjà en cours seront assujettis rétroactivement au nouveau processus.

Le cas échéant, les plans seront utilisés pour mettre à jour le registre des problèmes et des risques du projet du CGPO et le plan de projet du CGPO.

Livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à livrer un nouveau processus d'élaboration de plan de projet (Juin 2020).

Recommandation 6 :

Des processus et des outils permettant de documenter et de partager les pratiques exemplaires soient mis en œuvre et que les leçons tirées par les autres organismes (internes et externes) soient mises à profit.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

La Division de l'agriculture a déjà communiqué les leçons apprises et les pratiques exemplaires au moyen de divers mécanismes, dont :

  1. une présentation sur la production d'estimations du rendement des cultures à l'aide de données administratives et d'observation de la Terre, à AAC le 14 mars 2019;
  2. une présentation au Forum de la statistique économique, le 12 novembre 2019;
  3. une présentation sur la prévision du nombre d'employés utilisant les données fiscales, à AAC le 7 février 2020.

Dans le cadre du nouveau processus d'élaboration de plan de projet décrit précédemment, la Division de l'agriculture tirera parti des leçons apprises d'autres organisations, le cas échéant. De plus, dans le cadre de la surveillance continue, elle consignera les leçons apprises et les pratiques exemplaires des projets.

Livrables et échéanciers

Le statisticien en chef adjoint, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à livrer :

  1. Approche systématique pour la communication et la consignation des leçons apprises (Décembre 2020).
  2. Présentation(s) dans le cadre de conférences comme le Forum de la statistique économique (Mars 2021).
  3. Article(s) dans @StatCan ou dans le Bulletin sur la modernisation (Mars 2021).
  4. Présentation(s) à AAC (Mars 2021).

Annexe A – Programme intégré de la statistique des entreprises (PISE)

Le PISE sert de cadre normalisé aux enquêtes qui reposent sur des méthodologies communes de collecte et de traitement des données. Par la normalisation et l'utilisation des services intégrés et des systèmes généralisés, le programme permet d'optimiser les processus de production des résultats statistiques, d'améliorer la gouvernance dans tous les secteurs qui participent à la production de données statistiques, en particulier pour la gestion du changement, ainsi que de moderniser l'infrastructure de traitement des données. Le PISE doit, pour ce faire, trouver un équilibre entre l'élaboration d'un modèle normalisé et cohérent et le maintien d'exigences souples propres aux programmes. On s'attend à ce que les enquêtes du PISE aient recours à ce qui suit :

  • le Registre des entreprises comme base de sondage commune;
  • des concepts et du contenu harmonisés pour les questionnaires;
  • la collecte électronique des données comme principal mode de collecte;
  • des méthodes communes d'échantillonnage, de collecte et de traitement des données;
  • des outils communs de vérification et d'analyse des données;
  • l'univers des données fiscales pour l'estimation des données financières.

Annexe B: Liste des produits diffusés (REAG de 2016)

Liste des produits diffusés (REAG de 2016)
Date de diffusion Titre du produit
(accompagné du lien)
Type de produit Rapidité de diffusion
Délai écoulé entre la collecte et la diffusion :
jours (années)
Délai écoulé depuis la diffusion précédente : jours
10 mai 2017 Le Quotidien : Recensement de l'agriculture de 2016 Bulletin officiel de diffusion des données de Statistique Canada 365
(1 an)
S.O.
Données sur les exploitations et les exploitants agricoles (tableaux CANSIM 004-0200 à 004-0246) Tableau de données
Tendances provinciales et territoriales (T.-N.-L.; Î.-P.-É.; N.-É.; N.-B.; Qc; Ont.; Man.; Sask.; Alb.; C.-B.; Yn/T.N.-O.)) Produit analytique
Cartes de référence : Provinces Carte
17 mai 2017 Un portrait des exploitations agricoles au XXIe siècle Produit analytique 367 2
24 mai 2017 L'efficacité de la production et les prix dictent les tendances relatives au bétail Produit analytique 374 7
31 mai 2017 Les exploitants agricoles récoltent le fruit de leurs choix de semis Produit analytique 381 7
7 juin 2017 Mettre à profit la technologie et les débouchés dans une industrie horticole diversifiée Produit analytique 388 7
14 juin 2017 Les exploitants agricoles s'adaptent à l'évolution des marchés Produit analytique 395 7
21 juin 2017 L'innovation comme facteur de croissance dans le secteur agricole Produit analytique 402 7
27 juin 2017 150 ans d'agriculture au Canada Infographie 408 6
13 septembre 2017 Fichier des limites pour l'écoumène agricole Fichier des limites 486 78
20 novembre 2017 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : Bétail et volailles non traditionnels au Canada Produit analytique 554
(environ 1,5 an)
68
6 décembre 2017 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : Les chèvres laitières en Ontario : une industrie en pleine croissance Produit analytique 570 16
11 décembre 2017 Certaines données chronologiques du Recensement de l'agriculture (tableaux CANSIM 004-0001 à 004-0017) Tableau de données 575 5
13 décembre 2017 Caractéristiques des exploitations agricoles Carte 577 2
25 janvier 2018 Utilisation et mode d'occupation des terres et pratiques de gestion Carte 620 43
22 février 2018 Cultures – Foin et grandes cultures Carte 648 28
22 mars 2018 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : L'innovation et les modes de vie sains stimulent la croissance dans certaines autres cultures Produit analytique 676 28
5 avril 2018 Cultures – Légumes (excluant les légumes de serre), fruits, petits fruits et noix, produits de serre et autres cultures Carte 690 14
26 avril 2018 Bétail, volaille, abeilles et caractéristiques des exploitants agricoles Carte 711
(environ deux ans)
21
27 novembre 2018 Le Quotidien : Le portrait socioéconomique de la population agricole changeante du Canada, 2016 Bulletin officiel de diffusion des données de Statistique Canada 926
(environ deux ans et demi)
215
Données du couplage agriculture–population (Le portrait socioéconomique de la population agricole changeante du Canada, 2016) (13 tableaux de données) Tableau de données
Aperçu socioéconomique de la population agricole – Le Carrefour de statistiques sur l'agriculture Application Web dynamique (données du couplage agriculture–population)
Exploitants agricoles canadiens : un portrait éducatif Infographie
Portrait socioéconomique de la population agricole en évolution du Canada Infographie
La population agricole immigrante du Canada Infographie
13 décembre 2018 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : Les exploitantes et les jeunes exploitants agricoles représentent une nouvelle ère pour les agriculteurs canadiens Produit analytique 942 16
17 janvier 2019 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : Les peuples autochtones et l'agriculture en 2016 : un portrait Produit analytique 977 35
21 mars 2019 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : L'accroissement du niveau de scolarité des exploitants agricoles canadiens Produit analytique 1 040
(environ trois ans)
63
3 juillet 2019 Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne : Le visage changeant de l'exploitant agricole immigrant Produit analytique 1 144
(environ 3 ans)
104

Annexe C: Structures de gouvernance et de gestion (Recensement de l'agriculture et Programme intégré de la statistique des entreprises)

Gestion globale du Recensement de l'agriculture :

  • Groupe de travail (GT) du Recensement de l'agriculture (REAG) pour la gestion globale du REAG (rencontres mensuelles) : présidé par le directeur adjoint (DA) et le Chef du REAG et regroupe les chefs d'autres secteurs pertinents (p. ex. méthodologie, TI et tous les chefs de sous-sections).
  • Équipe de gestion du REAG pour la gestion quotidienne du REAG (rencontres hebdomadaires) : regroupe les mêmes membres que le GT sur le REAG, mais accueille aussi les autres membres du personnel concernés.
  • Comité directeur du REAGNote de bas de page 23 : une instance consultative globale et de prise de décision (rencontres mensuelles).
  • Autres GT et comités pour diverses fonctions (p. ex. le GT du Recensement de la population et du REAG, le GT sur la collecte, le Comité consultatif sur la statistique agricole et agroalimentaire, le Comité fédéral-provincial-territorial de la statistique agricole).

Structures de gouvernance déjà établies au sein de la Division de la statistique des entreprises (DSE) pour le PISE :

  • Les GT sur la transition, l'intégration et la production du PISE : présidés par la DSE et regroupent les partenaires du REAG et tous les autres partenaires, comme la Division des opérations et de l'intégration, la Division de la planification et de la recherche en matière de collecte, ainsi que la méthodologie et les TI (rencontres toutes les deux semaines), à l'appui des étapes de la transition, de l'intégration et de la production.
  • Équipe de gestion de projet du PISENote de bas de page 24 : une instance consultative globale et de prise de décision qui regroupe les directeurs généraux, les directeurs et les DA participant aux migrations vers le PISE.
  • Comité de gestion du changement : participe seulement à l'étape de la production; il sera chargé de superviser la gestion du changement pendant la production (p. ex. si le calendrier doit être modifié, le Comité acheminera la demande aux différents intervenants concernés).

Annexe D: Enquête sur la maturité d'innovation

En 2018, Statistique Canada a mené une évaluation afin de mesurer le degré de maturité de l'organisme en matière d'innovation en fonction de six éléments : Note de bas de page 25

  • Attentes des clients : intégrer les attentes et les besoins des clients à la conception et à l'élaboration de politiques et de services innovateurs.
  • Harmonisation stratégique : énoncer des stratégies d'innovation claires qui sont harmonisées avec les priorités et le mandat de l'organisme.
  • Activités internes : acquérir les bonnes capacités harmonisées avec les stratégies d'innovation.
  • Activités externes : collaborer avec les partenaires externes et de l'ensemble du gouvernement pour innover ensemble dans le cadre des politiques, des services et des programmes.
  • Organisation : encourager les bons éléments organisationnels pour stimuler l'innovation à un coût optimal.
  • Culture : harmoniser les objectifs en matière d'innovation, les caractéristiques culturelles et les comportements par rapport aux stratégies d'innovation.

Le degré de maturité de la Division de l'agriculture en matière d'innovation était supérieur à celui de l'ensemble de Statistique Canada et était comparable à celui du Secteur de la statistique économique dans son ensemble.

Figure 3 : Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (selon une échelle de 5 points)Note de bas de page 26
Figure 3 : Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (selon une échelle de 5 points)
Description pour la Figure 3 - Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (selon une échelle de 5 points)

La figure illustre les résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation de Statistique Canada sur 4 différents groupes (Statistique Canada; Secteur de la statistique économique; Direction de la statistique de l'agriculture, de l'énergie et de l'environnement; Division de l'agriculture). Six différents éléments ont été utilisés : Attentes des clients; Harmonisation stratégique; Activités internes; Activités externes; Organisation; Culture. Le degré de maturité globale a aussi été étudié.

Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (selon une échelle de 5 points)
Éléments ont été utilisés Statistique Canada Secteur de la statistique économique Direction de la statistique de l'agriculture, de l'énergie et de l'environnement Division de l'agriculture
Maturité globale 1.98 2.01 2.15 2.35
Attente des clients 2.16 2.34 2.55 2.84
Harmonisation stratégique 1.98 1.95 2.03 2.52
Activités internes 2.11 2.08 2.22 2.38
Activités externes 1.47 1.57 1.73 1.66
Organisation 1.90 1.90 1.97 2.11
Culture 2.26 2.24 2.40 2.56

Sommaire de l'évaluation de la prestation des services à la clientèle

L'organisme est structuré en fonction d'un modèle de services professionnels comportant plusieurs canaux de services à la clientèle offerts par des entités de service ayant des responsabilités de prestation de services fonctionnelles ou fondées sur le portefeuille. Les principales unités organisationnelles de Statistique Canada sont le Centre de contact, les bureaux régionaux, les secteurs spécialisés à Ottawa, la Ligne des relations avec les médias et le réseau d'accès aux microdonnées. Ces unités organisationnelles sont chargées de gérer les demandes de renseignements et de fournir des services conformément aux normes de service de l'organisme. Au sein de cette structure décentralisée, chaque fonction (divisions spécialisées et bureaux régionaux) a sa propre unité de service à la clientèle, ou en a une qui est partagée. Chacune est responsable de s'organiser en fonction des ressources disponibles, du volume de demandes, de l'expertise nécessaire pour répondre aux demandes et du niveau de connaissance des représentants du service à la clientèle (généralistes ou experts). La structure exige de nombreux échanges de renseignements entre les fonctions pour coordonner et acheminer les demandes selon le niveau d'expertise requis.

La Division de l'évaluation de la Direction de l'audit et de l'évaluation de Statistique Canada a mené une évaluation indépendante de la prestation des services à la clientèle de l'organisme. Cette évaluation avait pour principal objectif de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence et du rendement de l'environnement de prestation de services à la clientèle de l'organisme afin de soutenir la prise de décisions, la responsabilisation et de l'amélioration des services. L'évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Secrétariat du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (de 2018-2019 à 2022-2023).

L'évaluation a révélé que les clients de Statistique Canada souhaitent obtenir un service rapide, fiable, cohérent, transparent et professionnel à un coût raisonnable. Bien qu'ils aient été satisfaits du professionnalisme du personnel et de la qualité des renseignements et des services fournis, les clients dont les demandes étaient complexes (y compris celles concernant des produits personnalisés et des conseils d'experts) ont parfois rencontré des problèmes. La cohérence, la transparence, la rapidité, la communication et le coût des services sont tous des domaines où des améliorations s'imposent. L'évaluation a révélé certaines lacunes fondamentales de l'organisme: il y a peu de traces d'une stratégie globale de prestation de services à la clientèle dans l'organisme, un manque de clarté quant aux rôles et aux responsabilités, des processus et des outils incohérents entraînant une prestation fragmentée des services ainsi que des lacunes dans la gouvernance et le leadership de l'organisme.

L'évaluation propose trois recommandations:

Recommandation 1:

Une stratégie ou un plan de prestation des services à la clientèle à l'échelle de l'organisme soit élaboré et couvre la gouvernance et le leadership; les objectifs de l'organisme; les normes, y compris les cibles; les mesures du rendement; les rôles et responsabilités; les communications. La stratégie devrait porter sur la création d'une approche plus globale et uniforme qui aborde les divers enjeux soulignés pendant l'évaluation, tels que la rapidité d'exécution, la transparence, l'uniformité et les coûts.

Recommandations 2:

Le nouveau SGRC de l'organisme cadre avec la stratégie contenue dans la recommandation 1 et appuie ainsi une approche plus globale et uniforme.

Recommandations 3:

La qualité et la couverture des renseignements figurant dans le SGRC soient améliorées, et la connaissance des gestionnaires du SGRC s'accroît.