Évaluation de la prestation des services à la clientèle

Rapport d'évaluation

Juin 2019

Le rapport en bref

La prestation des services à la clientèle de Statistique Canada (l'organisme) est basée sur un réseau d'unités qui répondent aux demandes de produits et services des clients. Les principales unités du réseau sont le Centre de contact, les bureaux régionaux, les divisions spécialisées, la Ligne info-médias et le réseau d'accès aux microdonnées. Ces unités sont responsables de la gestion des demandes et de la prestation des services en vertu des normes de service de l'organisme.

Le Système de gestion des relations avec les clients (SGRC) est le système qu'utilise l'organisme pour stocker et partager les renseignements sur les clients. Il permet également de s'acquitter de plusieurs autres fonctions, dont la facturation, la vérification du crédit et la création de lettres d'entente.

L'évaluation de la prestation des services à la clientèle a été réalisée conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (de 2018-2019 à 2022-2023). Le principal objectif de l'évaluation était de présenter une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence et du rendement de l'environnement de prestation des services à la clientèle de l'organisme à l'appui de la prise de décisions, de la responsabilisation et de l'amélioration. Il s'agissait de la première évaluation transversale de Statistique Canada.

La méthodologie d'évaluation comportait un examen des documents et des données administratives du SGRC, des entrevues d'informateurs clés (clients externes), un sondage en ligne auprès des clients externes, sondage interne auprès des utilisateurs et des gestionnaires du SGRC et une analyse internationale. La triangulation de ces méthodes de collecte de données a permis de déterminer les constatations générales de l'évaluation. Une analyse internationale des pratiques de prestation des services à la clientèle des organismes de statistique a également été réalisée.

Efficacité et efficience

L'évaluation a révélé que les clients de Statistique Canada souhaitent obtenir un service rapide, fiable, uniforme, transparent et professionnel à un coût raisonnable. Les clients ont déclaré qu'ils étaient satisfaits du professionnalisme du personnel et de la qualité des renseignements et des services offerts. Les clients ont reconnu le personnel comme étant bien informé, compétent et courtois.

Les clients étaient en général satisfaits du traitement des demandes simples; toutefois, le traitement des demandes plus complexes (dont celles ayant trait à des produits personnalisés et à des conseils d'expert) était parfois ardu. L'uniformité, la transparence, la rapidité d'exécution, la communication et le coût des services représentaient tous des domaines qui nécessitaient des améliorations.

Les sources d'insatisfaction pourraient être en grande partie attribuables à d'importantes lacunes au sein de l'organisme soit : un manque de clarté pour ce qui est des rôles et des responsabilités lors de la prestation des services à la clientèle, des processus non uniformes et l'utilisation de systèmes alternatifs. Ces lacunes entraînent une fragmentation de la prestation des services ainsi que des lacunes dans la gouvernance et le leadership organisationnels en ce qui a trait à la prestation des services à la clientèle.

Recommandation 1

Le statisticien en chef adjoint (SCA) du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, en collaboration avec le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations et la SCA du Secteur des services intégrés, devrait s'assurer que une stratégie ou un plan de prestation des services à la clientèle à l'échelle de l'organisme soit élaboré et couvre la gouvernance et le leadership; les objectifs de l'organisme; les normes, y compris les cibles; les mesures du rendement; les rôles et responsabilités; les communications. La stratégie devrait porter sur la création d'une approche plus globale et uniforme qui aborde les divers enjeux soulignés pendant l'évaluation, tels que la rapidité d'exécution, la transparence, l'uniformité et les coûts.

Système de gestion des relations avec les clients

Le SGRC est la solution de prestation des services à la clientèle de l'organisme. Les utilisateurs ont indiqué que, même s'ils étaient satisfaits du traitement des demandes simples et de la facturation, le traitement des demandes complexes s'avérait ardu. L'évaluation a constaté que les processus d'affaires variaient au sein de l'organisme, et le système n'était pas utilisé de façon uniforme. En effet, l'utilisation d'autres systèmes ou logiciels était répandue, les gestionnaires connaissaient peu le SGRC et personne n'était responsable de s'assurer de l'adoption généralisée du système.

Recommandation 2

Le SCA du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, en collaboration avec le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations et la SCA du Secteur des services intégrés, devrait s'assurer que le nouveau SGRC de l'organisme cadre avec la stratégie contenue dans la recommandation 1 et appuie ainsi une approche plus globale et uniforme.

Recommandation 3

Le SCA du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, en collaboration avec le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations et la SCA du Secteur des services intégrés, devrait s'assurer que la qualité et la couverture des renseignements figurant dans le SGRC soient améliorées, et la connaissance des gestionnaires du SGRC s'accroît.

Contenu

L'évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (de 2018‑2019 à 2022-2023). Le principal objectif de l'évaluation était de présenter une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence et du rendement de l'environnement de prestation des services à la clientèle de l'organisme à l'appui de la prise de décisions, de la responsabilisation et de l'amélioration. Il s'agissait de la première évaluation transversale de l'organisme.

1.1 L'environnement de la prestation des services à la clientèle à Statistique Canada

L'environnement de la prestation des services à la clientèle à Statistique Canada est composé de deux éléments principaux : le réseau de prestation des services à la clientèle et le Système de gestion des relations avec les clients (SGRC).

1.1.1 Le réseau de prestation des services à la clientèle

L'organisme est structuré en fonction d'un modèle de services professionnels comportant plusieurs canaux de services à la clientèle offerts par des entités de service ayant des responsabilités de prestation de services fonctionnelles ou fondées sur le portefeuille. Les principales unités organisationnelles à Statistique Canada sont le Centre de contact, les bureaux régionaux, les divisions spécialisées à Ottawa, la Ligne info-médias et le réseau d'accès aux microdonnées. Ces unités organisationnelles sont chargées de gérer les demandes de renseignements et de fournir des services conformément aux normes de service de l'organisme.

Classification des demandes

  • Niveau 1 : Une demande dont les renseignements se trouvent facilement sur le site Web de Statistique Canada ou qui nécessite une recherche minime.
  • Niveau 2 : Une demande qui requiert une recherche, une extraction ou une personnalisation des données.
  • Niveau 3 : Des questions méthodologiques complexes ou des totalisations personnalisées qui peuvent être répondues seulement par un secteur spécialisé.

Dans cette structure décentralisée, chaque fonction (divisions spécialisées et bureaux régionaux) a sa propre unité de service à la clientèle ou une unité de service à la clientèle partagée. Chacun est responsable de s'organiser en fonction des ressources disponibles, du volume de demandes, de l'expertise nécessaire pour répondre aux demandes et du niveau de connaissance des représentants du service à la clientèle (généralistes ou experts). La structure exige de nombreux échanges de renseignements entre les fonctions pour coordonner et acheminer les demandes selon le niveau d'expertise requis (voir la figure 1). Pour l'exercice 2017-2018, les recettes des demandes personnalisées et des ateliers s'élevaient à environ 3,4 millions de dollarsNote1.

Figure 1 Réseau actuel de la prestation des services à la clientèle de Statistique Canada
Description pour la Figure 1 - Réseau actuel de prestation de services à la clientèle de Statistique Canada

La figure illustre le réseau de prestation de services à la clientèle de Statistique Canada et la façon dont les différentes unités sont interreliées. Elle comprend quatre unités de distribution principales par lesquelles une demande de client peut être acheminée à Statistique Canada. Les unités sont le site Web de Statistique Canada, le Service de renseignements statistiques, la division spécialisée et, enfin, un regroupement au service de certains utilisateurs.

Sur la figure, le client se trouve en haut. Les quatre chemins distincts par lesquels une demande peut être soumise y sont également représentés.

Un des chemins mène au site Web de Statistique Canada. À partir de là, des flèches mènent au Service de renseignements statistiques qui comprend le centre d’appels (« Contactez-nous ») et les Services consultatifs régionaux pour les demandes de niveau 2 ainsi que les divisions spécialisées qui comprennent les unités de service à la clientèle et les experts des demandes des niveaux 2 et 3. Il y a également une flèche qui relie le Service de renseignements statistiques aux divisions spécialisées, car les demandes des niveaux 2 et 3 envoyées à l’origine au Service de renseignements statistiques peuvent être transmises à une division spécialisée.

Il y a deux autres chemins qui permettent aux clients d’adresser leurs demandes directement au Service de renseignements statistiques ou aux divisions spécialisées sans passer par le site Web.

En ce qui concerne le dernier chemin, certains utilisateurs peuvent également solliciter les services des unités desservant une clientèle spécialisée. Cela comprend : l’unité de liaison parlementaire, l’unité de coopération internationale, la Ligne des relations avec les médias, l’Initiative de démocratisation des données, les centres de données de recherche et d’autres groupes d’accès aux microdonnées. Ces unités envoient leurs demandes aux divisions spécialisées concernées pour qu’elles y répondent.

Modifications prévues

Au cours de la phase de planification de l'évaluation, l'organisme a annoncé qu'il apporterait des changements à son modèle de prestation des services à la clientèle. Les bureaux régionaux renouvelleraient leur image de marque pour devenir des centres de services de données et fourniraient des services et une expertise à proximité des clients. Les centres offriraient un programme de services à la clientèle complet et intégré comprenant des services d'accès aux données, d'apprentissage et de sensibilisation. De plus, toutes les demandes de niveau 2 seraient traitées au sein de la structure organisationnelle régionale. Ce changement permettrait aux divisions spécialisées de concentrer leurs efforts sur la production de données, la gestion de leurs programmes respectifs et les demandes de niveau 3. Le modèle cadre avec un des principaux piliers de l'initiative de modernisation de l'organisme — la prestation de services axés sur l'utilisateur — selon lequelle « les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti ».

1.1.2 Le Système de gestion des relations avec les clients

En 2007, le SGRC a été lancé pour gérer et enregistrer en temps réel les activités quotidiennes liées aux services à la clientèle. Le système devait être l'outil organisationnel pour gérer tous les renseignements sur les clients et éliminer les inefficacités et les doublons découlant des nombreux systèmes (environ 15) qui étaient en place avant le SGRC. Lorsqu'il a été mis en œuvre, le SGRC ne comprenait que le module des services à la clientèle et devait :

  • promouvoir l'échange de renseignements sur les clients entre les divisions pour éliminer les silos existants;
  • améliorer la productivité des employés et la qualité des services;
  • veiller à la satisfaction de la clientèle et au respect des politiques sur le service à la clientèle;
  • produire des indicateurs de rendement uniformes pour tous les secteurs impliqués dans la prestation des services à la clientèle;
  • promouvoir la collecte de renseignements afin de soutenir la gestion et la prise de décisions.

Au fil du temps, le SGRC a été modifié et personnalisé avec plus de 1 500 nouvelles configurations, y compris l'ajout de cinq modules liés de près ou de loin à la prestation des services à la clientèle (voir la figure 2). En 2010, deux nouveaux modules ont été ajoutés : un pour aider les centres de données de recherche à gérer les renseignements sur les chercheurs externes ayant accès aux microdonnées, et un autre pour gérer les problèmes de relations avec les répondants et les plaintes liées aux répondants aux enquêtes-entreprises. En 2015, un module a été ajouté pour gérer les activités de recouvrement des coûts, les lettres d'entente (LE) et les protocoles d'entente. Le système est utilisé par le personnel des divisions spécialisées : le Service de renseignements statistiques (SRS); les bureaux régionaux; la Direction des finances, de la planification et de l'approvisionnement; la Sous-section des relations avec les médias; la Division de l'accès aux microdonnées et du CDRE; l'ombudsman des enquêtes-entreprises. Le système relève de la Direction des communications stratégiques et du rayonnement. Pour l'exercice 2018-2019, environ 385 000 $ ont été consacrés à la gestion et à la maintenance du système par l'entremise de l'équipe du SGRCNote2. Le système fait actuellement l'objet d'un examen, car il s'appuie sur une plateforme PeopleSoft désuète.

Figure 2  Fonctionnalités du Système de gestion des relations avec les clients
Description pour la Figure 2 - Fonctionnalités du Système de gestion des relations avec les clients

La figure illustre les modules et les activités du Système de gestion des relations avec les clients (SGRC). Elle commence à gauche avec les cinq modules du SGRC; une colonne énumère ensuite les activités de soutien et de documentation liées aux modules. Ces activités alimentent par la suite le SGRC, qui peut alors produire des rapports.

Les cinq modules sont les suivants : services à la clientèle, gestion des revenus, relations avec les répondants des entreprises, accès aux microdonnées, autres modules.

Les activités de soutien et de documentation comprennent les activités liées aux services à la clientèle – demandes (demandes de renseignements des niveaux 1 et 2, demandes personnalisées, ateliers, enquêtes statistiques et services connexes, médias) et activités de sensibilisation; les activités liées à la gestion des revenus – vérification de crédit, facturation et gestion des contrats; les activités liées aux relations avec les répondants des entreprises – plaintes des entreprises qui répondent aux enquêtes concernant le fardeau de réponse ou un traitement injuste; les activités liées à l’accès aux microdonnées – contrats des centres de données de recherche, accès à distance en temps réel aux ensembles de données, abonnements à l’Initiative de démocratisation des données; les activités liées aux autres modules – Fichier de restriction des contacts avec les clients, correspondance avec les répondants du recensement.

Le SGRC peut produire des rapports normalisés et personnalisés qui peuvent être utilisés pour évaluer les programmes, examiner les processus opérationnels, faciliter la prise de décisions et assurer la conformité aux politiques, aux directives et aux lignes directrices.

1.2 Évaluation

Au moment de la conception de l'évaluation, plusieurs facteurs ont été pris en considération, tels que la nature du modèle de prestation des services à la clientèle et le contexte changeant. Une approche hybride fondée sur les principes de l'évaluation évolutive et de l'évaluation axée sur l'utilisation a finalement été utiliséeNote3.

Une discussion avec la haute direction a permis de cerner trois enjeux à aborder dans l'évaluation (voir la Enjeux et questions d'évaluation). Pour répondre à ces questions, plusieurs méthodes ont été utilisées afin de s'assurer de la fiabilité des constatations et d'atténuer les limites rencontrées (voir la Outils de collecte, limitations et mesures d'atténuation).

Enjeux et questions d'évaluation

  • Enjeu 1 : Les besoins, les attentes et le niveau de satisfaction des clients en ce qui concerne la prestation des services
    • Quels sont les besoins, les attentes et le niveau de satisfaction à l'égard des services à la clientèle?
    • Quel est le niveau d'intérêt pour des centres de services de données et la prestation de services en personne?
  • Enjeu 2 : Le Système de gestion des relations avec les clients
    • Dans quelle mesure le SGRC répond-il aux besoins des utilisateurs?
    • Quels sont les obstacles et les défis qui ont une incidence sur l'utilisation du système?
  • Enjeu 3 : Les facteurs contribuant à l'efficacité du programme de prestation des services à la clientèle
    • Quels sont les facteurs qui ont une incidence sur l'efficacité de la prestation des services?

Outils de collecte, limitations et mesures d'atténuation

Examen des données administratives

Les données administratives du SGRC, le Sondage auprès de la clientèle de Statistique Canada de 2017 et les résultats des activités de la semaine de consultation qui ont eu lieu en novembre 2018.

Revue de la littérature

Les rapports publiés, les articles de revues évalués par les pairs, la littérature grise, les sites Web et les périodiques se rapportant aux concepts et aux théories de la prestation de services ainsi qu'à l'expérience et à la satisfaction des clients.

Entrevues avec des informateurs clés 67 informateurs clés

Entrevues semi-structurées individuelles et de groupe

Externe (n=29)

  • Gouvernement fédéral (n=3)
  • Gouvernements provinciaux et territoriaux (n=7)
  • Municipalités (n=5)
  • Secteur privé (n=6)
  • Organisations non gouvernementales (n=5)
  • Secteur universitaire (n=3)

Interne (n=38)

Ce groupe sera appelé « personnes interviewées ».

Analyse internationale

Analyse des modèles de prestation de services à la clientèle dans d'autres organismes statistiques nationaux. Les pays inclus sont les suivants :

  • Mexique
  • Australie
  • Royaume-Uni
  • Pays-Bas

Sondage sur la prestation des services 1 294 répondants

Sondage électronique auprès des clients qui ont communiqué avec l'organisme pour obtenir des renseignements en 2018 (selon le SGRC). Le sondage a eu lieu entre le 13 novembre et le 3 décembre 2018. Le taux de réponse se situait à 28,3 %.

  • Administration fédérale (n=313)
  • Gouvernements provinciaux et territoriaux (n=234)
  • Municipalités (n=120)
  • Secteur privé (y compris les médias) (n=273)
  • Organisations non gouvernementales (n=139)
  • Secteur universitaire (n=193)
  • Associations et groupes syndicaux (n=4)
  • Grand public (n=18)

Ce groupe sera appelé « répondants ».

Examen de la documentation

Documents stratégiques internes.

Sondage interne 25 répondants

Deux sondages internes sur le SGRC ont été menés par courriel et en ligne entre le 5 et le 12 février 2019.

Sondage auprès des utilisateurs opérationnels du SGRC

  • 14 répondants pour un taux de réponse de 26,9 %

Sondage auprès des directeurs

  • 11 répondants pour un taux de réponse de 35,5 %

Ce groupe sera appelé « utilisateurs » et « gestionnaires ».

Limites, Stratégies d'atténuation
Limites Stratégies d'atténuation
Qualité des données du SGRC
Le SGRC ne dresse qu'un portrait partiel en raison des limites des fonctionnalités et d'une utilisation non uniforme.
Sondage externe
Un sondage et un couplage externes ont été utilisés pour valider la qualité des données du SGRC.
Taux de réponse du sondage externe
Le taux de réponse des sondages externes types est relativement faible (entre 10 % et 15 %).
Conception de l'enquête
La taille de l'échantillon a été augmentée et les documents de référence ont été ajustés. Le taux de réponse final est de 28,3 %.
Interviews internes
Le degré de connaissance du SGRC variait selon l'expérience des répondants et la nature des tâches, ce qui peut avoir eu une incidence sur le point de vue des répondants.
Sondage interne et examen des documents
Les résultats des entrevues ont été recoupés avec les résultats d'un sondage interne et un examen de la documentation sur le SGRC pour assurer une représentation adéquate et justifier les points de vue exprimés lors des entrevues. Sur un total de 37 divisions qui utilisent le SGRC, les répondants de 25 divisions ont donné leurs points de vue sur le SGRC.

Ce que nous avons appris

2.1 Portrait des clients de Statistique Canada

Questions d'évaluation

Quels sont les besoins, les attentes et le niveau de satisfaction à l'égard des services à la clientèle?

Quel est le niveau d'intérêt pour des centres de services de données et la prestation de services en personne?

Une organisation axée sur le client doit d'abord et avant tout bien comprendre les besoins et les attentes des clientsNote4. Un manque de compréhension des besoins et des attentes des clients peut entraîner leur insatisfaction, la perte de clients et des dépenses inutiles en produits et services qui ne sont pas pertinents. Par conséquent, dans le cadre de l'évaluation et compte tenu du contexte entourant la modernisation et la prestation de services axés sur l'utilisateur, il était essentiel de comprendre d'abord les besoins et les attentes des clients.

2.1.1 Clientèle de Statistique Canada et demandes de services

En 2018, 34 743 demandes externes ont été enregistrées dans le SGRCNote5. Statistique Canada a une clientèle diversifiée ayant un vaste éventail de compétences techniques. Selon les résultats du sondage sur la prestation de services, elle provient en grande majorité du secteur public (60,0 %) et se concentre en Ontario (Toronto), au Québec (Montréal et Québec) et dans la région de la capitale nationale (Ottawa–Gatineau). Les clients ont communiqué avec Statistique Canada en moyenne de 2 à 5 fois sur une période de 12 mois. Les principaux points d'entrée pour recevoir des services ont été le centre « Contactez-nous » (46,2 %), les divisions spécialisées (22,0 %) et les bureaux régionaux (14,4 %). Les demandes les plus fréquentes concernaient la recherche de données sur le site Web et l'utilisation d'outils en ligne (16,7 %), les données personnalisées payantes (16,3 %) et les conseils d'experts (15,4 %).

Figure 3 Points d'entrée des demandes de données ou de services
Description pour la Figure 3 - Points d’entrée des demandes de données ou de services

Les barres indiquent la proportion de demandes provenant des points d’entrée énumérés.

Données pour la figure 3 :

Points d'entrée
Points d'entrée pourcentage
Contactez-nous 46,2
Division ou direction statistique au bureau central à Ottawa 22,0
Bureaux régionaux 14,4
Division de l'accès aux microdonnées 7,4
Insititut de formation de Statistique Canada 4,6
Réseau canadien des centres de données de recherche 3,7
Autres 1,9

Figure 4  Types de demande

Description pour la Figure 4 - Types de demande

Les barres indiquent les types de demandes reçues en pourcentage du total des demandes.

Données pour la Figure 4 :

Types de demande
Types de demande pourcentage
Recherche de statistiques sur le site Web et outils en ligne 16,7
Données personnalisées payantes 16,3
Conseils d'experts sur les données 15,4
Renseignements sur les programmes ou les enquêtes 12,7
Données personnalisées gratuites 10,6
Accès aux microdonnées et soutien dédié 9,6
Formation 6,4
Autres 5,1
Soutien analytique pour les données 4,3
Couplage d'enregistrements 2,8

2.1.2 Attentes des clients entourant la prestation de services

Les clients s'attendent à un service rapide, facile d'accès, fiable, transparent, uniforme, professionnel et à prix raisonnable. L'évaluation a révélé que Statistique Canada répondait aux besoins des clients sur le plan de la fiabilité, du professionnalisme et, dans une certaine mesure, de la facilité d'accès. En revanche, les répondants ont estimé que les coûts (valeur), la transparence, l'uniformité et la rapidité du service devraient être améliorerNote6.

Le personnel est professionnel et courtois

La majorité des répondants et des personnes interviewées étaient satisfaits des compétences et du professionnalisme du personnel, ainsi que de leur dévouement et de leur courtoisie dans la prestation des services. Selon le sondage auprès de la clientèle mené par l'organisme en 2018, 95,5 % des répondants étaient satisfaits de l'attitude courtoise et respectueuse du personnel, et 88,4 % étaient satisfaits de la compréhension qu'avait le personnel de leurs besoinsNote7. Les répondants au sondage sur la prestation des services ont fait remarquer que si un problème se posait, le professionnalisme dont faisait preuve le personnel pour le résoudre contribuait au maintien de la confiance. Même les répondants qui étaient frustrés en raison de certaines de leurs expériences ont clairement établi une distinction entre le service qu'ils ont reçu et la personne ou les personnes qui ont fourni le service. Les problèmes sont rarement attribués à une personne, mais plutôt aux processus en place. Les répondants et les personnes interviewées ont souligné la valeur qu'ils accordaient au service offert par la personne avec qui ils avaient fait affaire et leur préférence d'avoir la même personne avec qui travailler de façon constante, ce qui leur permet d'établir une relation professionnelle.

Il n'est pas toujours facile de trouver la bonne personne; les produits personnalisés prennent trop de temps

Les répondants et les personnes interviewées ont signalé le besoin d'accéder rapidement aux données, y compris les données personnalisées, à l'aide du site Web et du personnel des services à la clientèle. Leurs attentes à l'égard des délais de prestation variaient en fonction de leur niveau d'urgence et de leur connaissance du processus des services à la clientèle. Il ressort clairement de l'évaluation que plus le nombre de personnes-ressources attitrées au service est élevé, plus le niveau de satisfaction est faible.

Selon le sondage sur la prestation des services à la clientèle, 88,4 % des répondants étaient satisfaits du niveau d'accès aux services, et près de 80,2 % ont indiqué qu'ils étaient satisfaits du temps de réponse à leurs demandes. Parmi les principaux points d'insatisfaction, les répondants et les personnes interviewées ont noté, le temps requis pour entrer en contact avec la personne-ressource en mesure de répondre à leur demande, surtout lorsqu'ils essayaient d'avoir accès à un spécialiste. En ce qui concerne la publication des normes de service, les personnes interviewées ont indiqué qu'ils étaient satisfaits des normes de service en matière de rapidité des services et que celles-ci étaient généralement respectées par l'organismeNote8. Seuls quelques cas de non-conformité ont été soulevés, habituellement liés aux appels téléphoniques.

Plusieurs répondants et personnes interviewées se sont dits insatisfaits du temps écoulé entre la présentation d'une demande de données personnalisées et la réception du produit final. Les personnes interviewées ont indiqué qu'ils comprenaient que du temps était nécessaire pour traiter et clarifier les spécifications des demandes et pour en déterminer la faisabilité; toutefois, certains ont estimé que cette phase était lourde. L'évaluation a révélé que cette période pouvait prendre de quelques jours à de nombreux mois, selon la complexité de la demande et le nombre de domaines concernés. Le temps requis avait tendance à être beaucoup plus court pour un simple renouvellement, si les variables avaient été prédéterminées, ou dans les cas où le client avait une connaissance approfondie des données. Les demandes qui ont été considérées comme les plus insatisfaisantes par les personnes interviewées étaient celles du Recensement de la population, où certains ont indiqué qu'ils n'avaient toujours pas reçu leurs totalisations après six mois d'attente. Ils ont indiqué que le retard avait eu d'importantes répercussions sur leurs projets.

Les personnes interviewées à l’interne ont indiqué qu'une fois la confirmation d'achat reçue, le délai de prestation habituel était de quatre à six semaines, selon la complexité de la demande et la taille de la file d'attente pour la production. Les délais de prestation pouvaient varier cependant en raison des contraintes de ressources (p. ex. l'absence d'employés), les changements de priorités et les retards causés par d'autres demandes. Il a indiqué que la capacité à accélérer les choses même à un coût supplémentaire n'était pas possible.

Plus il y a de gens qui participent, plus le délai est long

La rapidité du service et la facilité d'accès sont étroitement liées. Tel qu'il a été mentionné précédemment, le temps qu'il faut pour répondre à une demande de service s'accroît avec le nombre de personnes-ressources impliquées; plus une demande circule d'une personne à l'autre, plus son traitement est long.

Certaines demandes passent par un intermédiaire (par exemple, un bureau régional) qui sert ensuite de principal point de contact tout au long du processus jusqu'à la prestation du service ou à la livraison du produit. L'intermédiaire assume une fonction de coordination et facilite la communication entre le demandeur et le fournisseur final. Les personnes interviewées ont généralement été satisfaites de leurs interactions avec les intermédiaires; toutefois, elles ont constaté à l'occasion que ces interactions se traduisaient en étapes inutiles et augmentaient le temps de réponse. Par exemple, certaines personnes interviewées n'ont pu communiquer avec des spécialistes qu'indirectement par l'entremise d'un intermédiaire. Cette façon de faire a représenté une étape supplémentaire et une augmentation du temps d'attente, tout en offrant souvent peu ou pas de valeur ajoutée. Certaines personnes interviewées ont indiqué qu'elles mettaient parfois fin prématurément aux échanges, même si elles avaient encore des questions, parce que cette façon de faire prenait trop de temps ou parce qu'elles n'avaient plus la patience d'attendre une réponse. D'autres ont indiqué qu'elles avaient trouvé elles-mêmes les coordonnées de spécialistes pour éviter de passer par un intermédiaire.

Les personnes interviewées ont noté que les retards peuvent varier selon la disponibilité des spécialistes, le moment de la demande, le délai et l'effort requis pour répondre à la demande et l'incidence sur d'autres activités de la division. Dans les cas où les spécialistes n'avaient pas été en mesure de répondre à la demande dans le délai requis, ils ont simplement renvoyé le client aux renseignements affichés sur le site Web.

Plus de la moitié des personnes interviewées à l'interne ont indiqué qu'il y a des possibilités d'améliorer la rapidité de la prestation de services et la capacité de répondre aux demandes. Outre l'ajout de ressources, les suggestions comprenaient un meilleur accès à des documents méthodologiques à jour, une documentation plus détaillée des variables disponibles pour les enquêtes, un répertoire des demandes antérieures et un document sous forme de foire aux questions (gestion des connaissances) qui aiderait les unités de service à répondre aux cas sans imposer de fardeau aux spécialistes.

Certaines personnes interviewées, dont des utilisateurs de données fréquents, n'étaient pas au courant des diverses options disponibles pour accéder aux services et présenter des demandes de données. Certains ont indiqué qu'ils croyaient que le module « Contactez-nous » sur le site Web était le seul point d'entrée pour toutes les demandes; ils ne savaient pas qu'ils pouvaient communiquer directement avec un conseiller d'un bureau régional.

Manque d'uniformité des prix et mises à jour sporadiques

Selon le sondage auprès de la clientèle de 2017, 30,6 % des répondants qui avaient acheté des produits et des services pour moins de 20 000 $ étaient insatisfaits du coût (achats entre 1 $ et 1 000 $, 27,2 %; achats entre 1 000 $ et 20 000 $, 33,3 %). Pendant les entrevues, bien que plusieurs personnes aient reconnu les efforts que Statistique Canada a déployés au fil des ans pour accroître le nombre de produits offerts sans frais, un fort désir d'obtenir encore plus de données gratuites demeure.

Les répondants et les personnes interviewées ont soulevé le manque d'uniformité des prix des produits personnalisés. À titre d'exemples, mentionnons des augmentations ou des diminutions de prix inexpliquées pour des demandes identiques d'une année à l'autre et le manque d'uniformité des prix demandés d'un type de client à l'autre et d'une division à l'autre à Statistique Canada. Cette situation a laissé croire à certaines personnes interviewées qu'il y a un manque d'équité dans les prix des totalisations personnalisées.

Parmi les répondants et les personnes interviewées qui ont acheté des totalisations personnalisées, plusieurs ont indiqué qu'ils avaient reçu peu de renseignements sur le progrès de leur commande et qu'ils n'étaient pas avisés des retards à moins de prendre l'initiative de faire un suivi. Certaines personnes interviewées ont mentionné qu'il y avait un manque d'uniformité entre les divisions avec lesquelles ils faisaient affaire : certaines étaient plus réceptives et plus axées sur les clients que d'autres.

L'uniformité et la transparence sont essentielles à la gestion des attentes des clients. Les personnes interviewées ont indiqué qu'ils voulaient être informés de ce à quoi il faut s'attendre de l'organisme, avant et pendant la prestation des services. Toutefois, à l'exception des normes de service publiées sur le site Web de Statistique Canada, aucun élément probant n’a permis d’identifier d’autres normes. En outre, les acheteurs éventuels des totalisations personnalisées ont reçu peu de renseignements sur les dates de prestation estimées avant la phase de l'entente.

Satisfaction à l'égard de la qualité

Selon le sondage auprès de la clientèle de 2017, la majorité des répondants étaient satisfaits globalement de la qualité des produits et des services qu'ils ont reçus. D'après le sondage sur la prestation des services à la clientèle et les entrevues, les éléments les plus communs d’insatisfactions étaient des cas où on n'a pas reçu de réponses en temps utile aux demandes initiales, les erreurs dans les tableaux personnalisés, les produits en retard et les produits ou réponses incomplets.

Profils des clients pour mieux comprendre les utilisateurs

Statistique Canada dessert un vaste spectre d'utilisateurs, allant des utilisateurs techniques très sophistiqués aux utilisateurs possédant peu de connaissance et d'expertise sur les statistiques. Les besoins que ces utilisateurs soumettent à un point de prestation des services à la clientèle peuvent varier de façon importante. Par exemple, les clients qui sont des spécialistes des données ou des intervenants clés ont besoin d'un accès direct aux spécialistes d'un domaine. Les unités de service, telles que les bureaux régionaux ou le SRS, peuvent fournir un certain niveau de service à ces clients, mais un accès direct aux spécialistes de domaine est impératif. Par contre, les clients qui n'utilisent qu'occasionnellement le site Web de Statistique Canada pour trouver des renseignements et qui possèdent des connaissances limitées sur les données disponibles peuvent bénéficier de l'interaction avec un représentant qui peut les aider à se retrouver dans les diverses options offertes.

Pour mieux répondre à leurs utilisateurs, l’Institut national de statistique du Royaume-Unis et l'Institut national de statistique, de géographie et d'informatique (INEGI, Mexique) ont élaboré des profils de clients afin de mieux comprendre ceux-ci et de veiller à ce que la conception de leurs services réponde aux besoins et aux attentes des divers types d'utilisateurs. En janvier 2019, la Direction des communications et de la diffusion de Statistique Canada a élaboré des profils de la clientèle en fonction des habitudes d'achat, du niveau de connaissance et de compréhension et de l'expérience du site Web. Ces profils pourraient être élargis pour inclure la prestation des services à la clientèle.

2.1.3 Centres de services de données et attentes en matière de services

L'un des principaux objectifs de l'évaluation était de jauger l'intérêt pour d'autres modes d'accès aux données et aux services, dont la création de centres de services de données. La plupart des clients interviewés dans le cadre de l'évaluation ont indiqué que les modes de service actuels, notamment le site Web, étaient adéquats et qu'il serait préférable de consacrer les ressources disponibles à l'amélioration des services existants au lieu d'en ajouter.

Questionnés au sujet des types de mécanismes de prestation de services qu'ils préféraient, 20,7 % des répondants ont indiqué que leur préférence allait, entre autres, à l'offre de service dans un centre de services de données de Statistique Canada. Un pourcentage beaucoup plus élevé préférait l'accès au moyen des services à distance seulement (77,8 %), comme le téléphone, le courriel et d'autres technologies. Cette tendance était constante, peu importe la ville de résidence du répondant. Tel qu’expliqué lors des entrevues, la proximité et la commodité constituaient des facteurs clés pour les clients. Par exemple, les personnes interviewées se trouvant dans la région de Toronto ont mentionné qu'ils utiliseraient rarement un centre de données à Toronto en raison des désagréments liés au déplacement et au stationnement. Des personnes interviewées provenant de d’autres municipalités ont indiqué que les centres de services de données devraient se trouver à moins d'une heure de leur lieu de travail pour qu'ils envisagent même de s'y rendre. La formation est cependant une exception à cela — particulièrement si elle ne peut être obtenue en ligne ou par vidéoconférence. Cependant, il convient de noter que des personnes interviewées de certaines petites municipalités ont indiqué qu'ils aimeraient qu'un représentant de Statistique Canada leur rende visite à l'occasion au cours d'une année.

Mécanisme de prestation de services préféré
Mécanisme de prestation de services Nombre de répondants
nombre pourcentage
Centres de services de données seulement 143 11,1
Centres de services de données et services à distance 110 8,5
Centres de services de données et autres 14 1,1
Services à distance seulement 1 004 77,8
Autres 19 1,5
Total 1 290 100,0

En ce qui concerne les services particuliers, les répondants et les personnes interviewées ont indiqué qu'ils envisageraient d'utiliser les centres de services de données s'ils donnaient accès à des spécialistes ou à des microdonnées. Si de tels services étaient offerts, ces clients ont indiqué qu'ils utiliseraient potentiellement les centres de deux à cinq fois par année. Les répondants et les personnes interviewées ont également considéré comme positive la prestation de formation statistique et des services-conseils fournis par des spécialistes de la statistique, ce qui pourrait les aider à se retrouver dans les innombrables données disponibles ainsi que dans les concepts et méthodes statistiques.

Les personnes interviewées ont répondu favorablement à l'idée d'avoir un gestionnaire de compte attitré qui connaîtrait leurs besoins et qui pourrait répondre de façon efficiente et efficace à toutes leurs demandes, peu importe le domaine. De nombreuses personnes interviewées ont en fait déjà établi une telle relation avec un analyste-conseil ou un spécialiste de leur région.

Nouvelles technologies — succès et échecs

Sur la question de savoir si Statistique Canada devrait ou non investir dans de nouvelles options de service à la clientèle fondées sur de nouvelles technologies comme les applications mobiles, la messagerie texte, les médias sociaux et l'intelligence artificielle, de nombreux répondants et de personnes interviewées ont exprimé une ambivalence au sujet de l'utilité de ces types d'outils. Les résultats ne variaient pas selon le groupe d'âge. Les répondants et les personnes interviewées ont noté qu'il serait difficile de visualiser des tableaux de données et des graphiques sur un appareil mobile, et que la recherche de données en ligne est également quelque peu restreinte par la taille de l'écran.

Une fonctionnalité de clavardage en ligne est un type de nouvelle technologie qui a été relativement perçu de façon plus positive (16,1 % positif). Les répondants et les personnes interviewées ont indiqué qu'un tel service serait utile pourvu qu'ils puissent recevoir des réponses plus rapides par rapport aux modes traditionnels et que le service de clavardage comprenne la capacité de clavarder directement avec un spécialisteNote9.

Les outils qui ont obtenu le niveau d'intérêt le plus élevé étaient les outils d'accès aux données libre-service et l'accès à distance à la formation. Les répondants et les personnes interviewées voulaient accéder gratuitement aux tableaux personnalisés existants sur le site Web et être en mesure de créer leurs propres tableaux en ligne personnalisés et semi-personnalisés. Les personnes interviewées croyaient qu'une période de six mois après la fourniture initiale d'un tableau personnalisé était appropriée avant qu'il soit disponible gratuitement. Elles étaient en général ouvertes à l'idée de partager des demandes personnalisées après une période donnée. Les répondants et les personnes interviewées voulaient aussi des outils qui leur permettraient de créer leur propre visualisation. Ces derniers éléments démontrent que la satisfaction à l'égard de la prestation des services à la clientèle est liée à de nombreux égards aux types d'outils et de renseignements mis à la disposition des utilisateursNote10.

2.1.4 Prestation des services à la clientèle et besoins des clients

Pour la plupart de ces clients, le mécontentement était centré sur deux principaux domaines : le manque de données détaillées pour des sujets donnésNote11, pour certains niveaux géographiques et séries chronologiques historiques, et un accès limité aux microdonnées. Ils ont également noté que des efforts plus importants pourraient être déployés pour promouvoir les produits et services de l'organisme afin de faire connaître l'étendue et l'ampleur des renseignements disponibles. Ils ont commenté qu'il était parfois difficile de savoir si quelque chose était disponible ou non. Il s'ensuivait un gaspillage d'efforts pour rechercher des données et présenter des demandes pour des choses qui n'existaient tout simplement pas — il s'agit essentiellement d'une perte de temps.

Le site Web de Statistique Canada, plus particulièrement le moteur de recherche, a été désigné comme une source importante d'irritation. Les répondants et les personnes interviewées ont signalé qu'ils ont souvent choisi d'utiliser d'autres moteurs de recherche tels que Google ou des liens sauvegardés pour éviter d'utiliser le moteur de Statistique Canada. Dans la plupart des cas, les personnes interviewées n'étaient pas au courant des nouvelles fonctionnalités offertes par le site Web ni des produits tels que Mon StatCan. Les répondants et les personnes interviewées ont également indiqué qu'il est difficile de télécharger et de manipuler les tableaux du « nouveau CANSIM » et ont déploré la perte de Beyond 20/20. Plusieurs répondants et les personnes interviewées ont demandé que Statistique Canada réintroduise certaines des fonctionnalités qui ont été perdues.

Point de mire - Analyse internationale

Gestion des comptes des clients : Pays-Bas

Statistique Pays-Bas (SPB) a mis sur pied un programme de gestion de comptes en 2007 dans le but d'optimiser les contacts avec les ministères et les grandes organisations. Actuellement, le programme comprend environ 60 comptes. Les objectifs de l'initiative comprenaient la professionnalisation de la gestion des comptes, le passage de la prestation de statistiques normalisées à des statistiques adaptées aux besoins opérationnels ou stratégiques de l'organisation et l'élargissement de la gamme de services offerts par SPB. Un objectif à long terme consiste à faire de SPB un partenaire dans l'innovation et la co-création des renseignements.

Les gestionnaires de comptes coordonnent la relation globale avec une organisation et agissent en tant que principal point de contact. Ils communiquent de façon proactive avec l'organisation pour connaître ses besoins en renseignements et ses attentes envers SPB. Ils rencontrent souvent un vaste éventail d'employés pour en apprendre sur les besoins des diverses unités. Les gestionnaires de comptes tiennent l'organisation au courant des initiatives de SPB qui pourraient lui être bénéfiques, y compris les nouvelles diffusions de données, les progrès des travaux qui ont été confiés en sous-traitance et les possibilités de formation. Ils ont aussi le pouvoir de conclure des ententes et d'aider à préparer les contrats.

Prestations des services à la clientèle au Mexique : clavardage en ligne

L'Institut national de statistique, de géographie et d'informatique (INEGI) fournit un service de clavardage en ligne depuis plusieurs années. Il s'agit du mode de réponse le plus populaire pour les demandes de niveau 1 à l'INEGI. Depuis sa mise en œuvre, l'usage s'est accru radicalement et le service compte maintenant 57 % des demandes. Ce sont 15 employés qui travaillent à répondre aux questions du clavardage, et il n'est pas rare qu'un employé s'occupe de trois conversations en même temps, sans limites quant à la durée des discussions. Lorsqu'une demande nécessite une expertise plus précise, le client est renvoyé vers le service approprié au moyen d'une demande de service.

Le centre d'appels est le point central où toutes les demandes sont coordonnées et suivies dans l'ensemble de l'organisation. Une surveillance stricte des demandes est effectuée, y compris après un renvoi au niveau expert.

L'INEGI met actuellement en place le logiciel Microsoft Dynamics en tant que système de gestion des clients afin de s'assurer de l'efficience du service à la clientèle et de la gestion des cas.

2.2 Système de gestion des relations avec les clients

Questions d'évaluation

Dans quelle mesure le SGRC répond-il aux besoins des utilisateurs?

Quels sont les obstacles et les défis qui ont une incidence sur l'utilisation du système?

Selon la documentation du programme, le SGRC compte 884 utilisateurs, et on saisit dans le système environ 600 000 entrées et on y traite environ 65 000 transactions par annéeNote12. Environ 60 % des utilisateurs du SGRC travaillent avec le module du service à la clientèle.

Selon les résultats du sondage auprès des utilisateurs internes du SGRC, les opinions étaient divisées sur la question de savoir si le module sur le service à la clientèle répond aux besoins opérationnels : 50 % des utilisateurs estimaient que le système répond à leurs besoins, alors que l'autre moitié estimait que ce n'était pas le cas. Les utilisateurs ont reconnu que le SGRC traitait bien les transactions simples et la facturation. La rétroaction la plus positive provenait des bureaux régionaux et du centre d'appels du SRS, où le SGRC était utilisé pour toutes les interactions avec les clients, et l'accent était principalement mis sur la gestion des demandes et le maintien des relations. En tant qu'outil organisationnel pour la vérification du crédit et de la facturation, le module de gestion de recettes du SGRC a été utilisé dans l'ensemble de l'organisme pour traiter les demandes de recouvrement de coûts.

Le SGRC était moins efficace pour le traitement de certaines autres activités. Par exemple, les utilisateurs ont signalé que les recherches de transactions antérieures dans la base de données étaient difficiles à faire et ne donnaient pas les résultats escomptés. En outre, la surveillance de l'état « en cours » des demandes de données de niveau 2 ou 3 était exigeante, étant donné qu'il était difficile de suivre les échanges de courriels et d'enregistrer les notes détaillées sur certaines transactions dans le SGRC. Cette situation était particulièrement vraie pour les projets de recouvrement de coûts, qui pouvaient comporter des spécifications complexes et nécessiter souvent plusieurs semaines ou mois. Le SGRC n'était pas simplement outillé pour contenir la granularité des renseignements nécessairesNote13.

Tel qu'il a été mentionné précédemment, le SGRC a été modifié de nombreuses fois depuis sa mise en œuvre initiale. Ces changements cumulatifs ont contribué à la complexité du SGRC, à ses fonctionnalités, aux exigences en matière de maintenance et à la façon dont les divisions ont intégré le SGRC dans leurs activités.

2.2.1 Facteurs ayant une incidence sur l'utilisation du SGRC

Bien que la plupart des divisions aient utilisé le SGRC pour soutenir les processus d'affaires et les opérations, l'utilisation n'a été ni systématique ni uniforme. L'évaluation a révélé que, selon la division, le pourcentage des demandes de données reçues par les divisions spécialisées qui ont été saisies dans le module du service à la clientèle variait de 5 % à 90 %. Certains utilisateurs ont fait remarquer que les demandes simples qui exigeaient seulement un échange de courriels ou l'absence de services de recouvrement des coûts n'étaient pas nécessairement enregistrées. En revanche, les bureaux régionaux et le SRS ont indiqué qu'ils utilisaient le système uniformément et croyaient que la vaste majorité de leurs demandes étaient saisies dans le SGRC.

Un système lourd

Les utilisateurs ont indiqué qu'ils n'utilisaient pas le système surtout parce qu'ils ne le trouvaient pas convivial et que le processus de saisie des données était particulièrement lourd. Un peu plus de la moitié des utilisateurs (56 %) ont déclaré qu'ils croyaient que le processus de saisie des données était beaucoup plus long et compliqué que nécessaire. Certains ont signalé que, dans les cas complexes, l'enregistrement d'une demande de services à la clientèle dans le système pouvait prendre jusqu'à 10 minutes et l'enregistrement d'une LE, une demi-journée.

Les divisions spécialisées répondaient souvent que le personnel de la production et les analystes de données étaient occupés par des tâches reliées à la production de publications et à la diffusion de données. Comparativement aux demandes des clients, la production et la livraison de produits étaient considérées comme prioritaires, tandis que l'enregistrement des transactions dans le SGRC n'était pas jugé aussi important.

Les utilisateurs occasionnels du SGRC, c'est-à-dire ceux qui l'ont utilisé une fois ou deux par année pour créer des LE, ont mentionné que le système n'était pas intuitif et qu'ils avaient de la difficulté à se rappeler les étapes à suivre, ce qui se traduisait par une utilisation inefficace de leur temps et par beaucoup de frustration. Certaines divisions ont confié la gestion centralisée des LE à une unité ou un utilisateur expérimenté du SGRC pour traiter cet enjeu.

La majorité des unités de service à la clientèle ont déclaré avoir utilisé d'autres systèmes (ou logiciels) pour gérer des éléments de leurs processus plutôt que le module de service à la clientèle du SGRC. Ces logiciels ou systèmes de rechange pouvaient être, entre autres, Outlook, Excel, GCdocs, JIRA et OneNote. Elles ont indiqué que ces solutions de rechange étaient plus efficaces pour le traitement, la recherche et le suivi de cas. Toutes les divisions ont mentionné qu'elles avaient utilisé des courriels comme principal outil de communication entre les unités de travail au moment de gérer et de transférer les demandes des clients au lieu d'attribuer les cas et les tâches dans le SGRC : cette pratique a fait augmenter le risque d'erreurs.

Enfin, les changements aux opérations ou aux processus des divisions liés aux services à la clientèle n'étaient pas systématiquement communiqués à l'équipe du SGRC. Ce manque de communication a limité la capacité du système de répondre rapidement aux besoins des utilisateurs.

Avantages mal compris

De nombreux utilisateurs des divisions spécialisées ne croyaient pas que l'utilisation du SGRC présentait un grand avantage pour leurs activités, à l'exception de la production de factures pour les clients, une fonction obligatoire. Peu d'entre eux ont indiqué que leur direction avait demandé des rapports ou surveillé la prestation des services. Les bureaux régionaux étaient l'exception, car l'utilisation du SGRC faisait partie des ententes de rendement des employés. Ils ont utilisé abondamment le système et ont eu recours régulièrement aux renseignements et aux rapports du SGRC.

Avoir la capacité de fournir des renseignements qui permettent de surveiller et de contrôler un programme de services à la clientèle constitue un objectif important du SGRC. Outre quelques exemples dans les bureaux régionaux, il y avait peu d'indications à l'effet que les indicateurs de rendement fondés sur les données du SGRC étaient largement utilisés pour surveiller et gérer la prestation des services à Statistique Canada, que ce soit à l'échelle des divisions ou de l'organisme. De plus, rien ne démontrait que des mesures avaient été élaborées pour évaluer le rendement du SGRC et son utilisation.

Satisfaction à l'égard du soutien et de la formation

Les utilisateurs ont déclaré que la courbe d'apprentissage du système était longue et que les connaissances sur la façon d'utiliser le système étaient acquises principalement par l'expérience et l'utilisation répétée. Sur le plan de la formation, deux séances en classe ont été offertes par le passé par l'équipe du SGRC; toutefois, elles ont été remplacées par un outil en ligneNote14. La majorité des utilisateurs étaient satisfaits du soutien et de la formation fournis par l'équipe du SGRC. Les utilisateurs ont suggéré que des outils et des méthodes plus personnalisés soient élaborés pour convenir à leurs besoins, dont l'accessibilité à de grands utilisateurs locaux qui offriraient du soutien aux utilisateurs débutants.

Suggestions pour améliorer le système

Les utilisateurs ont formulé plusieurs suggestions afin d'améliorer le SGRC et son utilisation. Afin de réduire le temps requis pour traiter un cas, certains utilisateurs ont suggéré la fusion ou la simplification des étapes de traitement pour créer des « occasions »Note15. Les utilisateurs ont dit que les étapes dans les processus opérationnels doivent être plus claires et que le système devrait offrir plus de fonctions d'aide pour orienter les utilisateurs pendant les étapes.

Il a également été suggéré que le SGRC soit intégré à d'autres systèmes et programmes, particulièrement Outlook, de sorte que les courriels puissent être automatiquement enregistrés dans le SGRC par numéro de dossier. Les suggestions comprennent entre autres les suivantes :

  • Incorporer un estimateur de temps et de coût des demandes de recouvrement des coûts.
  • Ajouter des alertes et des notifications pour les demandes en suspens.
  • Améliorer le moteur de recherche.
  • Mettre à jour la liste de produits (y compris par thème).
  • Permettre la personnalisation du système.
  • Ajouter des tableaux de bord.
  • Offrir plus d'options de production de rapports.
  • Incorporer des messages et des avis aux utilisateurs dans le SGRC au lieu de les envoyer par courriel.

2.2.2 Qualité des données du SGRC

Étant donné que le SGRC n'est pas utilisé systématiquement pour enregistrer toutes les demandes des clients, la fiabilité des données est incertaine. En résumé, l'organisme n'a pas un portrait complet de toutes ses interactions avec les clients.

Tel qu'il a été mentionné précédemment, l'utilisation du SGRC dans les divisions spécialisées n'est pas uniforme. En plus du fait que le nombre de demandes enregistrées dans le SGRC est inexact, un examen d'un échantillon des transactions du SGRC a révélé que dans le cas de nombreuses transactions, les clients sont anonymesNote16. Des champs vides ont été retrouvés dans de nombreux autres enregistrements, ce qui indique qu'un nombre important de cas n'ont été consignés que partiellement.

Des erreurs d'entrée et des enregistrements en double semblent également présenter une préoccupation. Un certain nombre d'utilisateurs ont mentionné que la fonction de recherche du SGRC ne donne pas toujours les résultats escomptés lors de la recherche d'un client, par conséquent, ils ont parfois créé un nouvel enregistrement pour un client existant, menant au dédoublement des enregistrements des clients. Cette duplication serait plus fréquente lorsque plusieurs divisions ont servi un même client. En outre, certaines divisions spécialisées ont maintenant pour pratique de créer un tout nouvel enregistrement du client chaque fois qu'elles reçoivent une demande d'un bureau régional afin de s'assurer que le niveau d'effort entrepris par la division a été reconnu. Le sous-produit de cette pratique cependant est la duplication des transactions dans le SGRC.

Une restriction imposée par le système (les utilisateurs du SGRC n'ont pas la permission de supprimer certaines entrées, vraisemblablement pour assurer l'intégrité du système) a également contribué à la duplication. Au lieu de travailler avec l'équipe du SGRC pour corriger une erreur, certains utilisateurs ont indiqué qu'ils créent parfois simplement un autre enregistrement pour contourner le problème. Ici encore, cette façon de faire crée une duplication des enregistrements et des données erronées résiduelles.

Des efforts en vue de résoudre ces types de problèmes imposent un fardeau important à l'équipe du SGRCNote17. Une ressource à temps plein se consacre couramment à l'examen et au nettoyage des erreurs et des enregistrements en double du système. L'équipe de 3,5 équivalents temps plein répond également aux quelque 2 500 demandes d'utilisateurs pour des problèmes techniques ou des questions chaque année. Ce soutien est fourni en collaboration avec l'équipe du SRS. Des courriels d'information fréquents sont envoyés aux utilisateurs, et une réunion annuelle est également tenue avec les grands utilisateurs et les représentants des diverses divisions pour les sensibiliser et souligner l'importance de maintenir la qualité des données.

2.2.3 Utilisation du SGRC à des fins stratégiques

Seule une faible proportion de gestionnaires, principalement dans les bureaux régionaux, ont déclaré qu'ils se servaient du SGRC comme source de renseignements aux fins de prise de décisions stratégiques. Des préoccupations liées à l'exhaustivité et à l'exactitude des données du SGRC, ainsi qu'à un manque général de connaissance sur les données disponibles, ont été mentionnées comme principales raisons de ne pas les utiliser.

Tous les gestionnaires interviewés ont indiqué que les renseignements sur les clients étaient importants. Toutefois, plus de la moitié ont indiqué qu'ils n'utilisaient pas les renseignements contenus dans le SGRC pour la prise de décision. Ils s'en remettaient plutôt à d'autres mécanismes tels que les réunions du personnel, les consultations avec les clients, les comités et les groupes de travail, et les rapports d'autres systèmes utilisés pour suivre les activités transactionnelles. Les gestionnaires qui ont mentionné avoir utilisé des rapports du SGRC ont indiqué qu'ils estimaient les renseignements utiles, mais limités. Ils ont fait remarquer que, même si certains rapports normalisés étaient disponibles, un rapport personnalisé produit par l'équipe du SGRC était souvent le seul moyen de répondre aux exigences précises en matière de données, ce qui accroît la complexité et diminue la ponctualité puisque le délai de traitement des rapports personnalisés était d'environ deux semaines.

Enfin, il était clair qu'au niveau de la direction il y avait un manque de connaissances des capacités du système et des renseignements disponibles.

Les gestionnaires ont indiqué leurs principaux besoins en renseignements :

  • les renseignements sur les clients qui demandent des données (reçus par le SRS);
  • les besoins en données des clients;
  • la nature des demandes pour les produits et services;
  • les produits les plus demandés, sur le plan des enquêtes et des thèmes;
  • les demandes auxquelles on ne pouvait pas répondre en raison des lacunes statistiquesNote18.

Les rapports trimestriels, les tableaux de bord et un système pour relever rapidement les lacunes statistiques ont été suggérés comme améliorations utiles potentielles au SGRC.

La mise en œuvre du SGRC à Statistique Canada a posé des problèmes qui sont communément associés au lancement des systèmes d'information. La mise en place d'un nouveau système influe sur les processus, les rôles et les tâches établis des employés et des divisions. On peut observer de la résistance au changement ou de l'évitement lorsque l'adoption d'un système est exigeante, ou perçue comme telle, et qu'elle nécessite des efforts et une formation. La solution ne repose pas nécessairement sur le fait d'obliger le personnel à utiliser le système. Cette décision peut aggraver le problème si les préoccupations de résistance ne sont pas réglées. Les stratégies visant à surmonter la résistance comprennent généralement la promotion de la participation des utilisateurs au processus de mise en œuvre, l'éducation, la formation, l'orientation de la gestion, l'utilisation d'incitatifs et les efforts pour rendre l'expérience de l'utilisateur aussi intuitive que possible.

En veillant à ce que le personnel comprenne les avantages offerts par un SGRC qui repose sur des données exactes et complètes, et en démontrant la façon d'utiliser les données de façon stratégique, une organisation pourra mieux comprendre et servir chaque client. Ce qui rend possible une prise de décision opérationnelle et stratégique efficace.

2.3 Autres facteurs ayant une incidence sur l'efficience et l'efficacité

Question d'évaluation

Quels sont les facteurs qui ont une incidence sur l'efficience de la prestation des services à la clientèle?

Tel qu'il a été mentionné précédemment, les clients ont relevé un certain nombre de problèmes avec la prestation des services. L'évaluation a révélé que la gouvernance et les processus non normalisés en étaient souvent les causes.

2.3.1 Orientation stratégique et gouvernance

Outre la documentation de 2011Note19, l'évaluation a relevé peu d'indications d'une stratégie globale de prestation des services à la clientèle à l'échelle de l'organisme et d'un responsable organisationnel. Le seul plan stratégique récent trouvé (modernisation du SRS) abordait un aspect très précis de la prestation des services : la création de centres de services de données et la fusion des demandes de niveau 2Note20. Pour ce qui est des responsables organisationnels, plusieurs personnes étaient responsables d'éléments précis de la prestation des services à la clientèle; toutefois, il n'y avait personne qui assurait une supervision globale à l'échelle de l'organisme. Ainsi, le directeur général (DG) des Communications et Diffusion était responsable du SGRC, le DG de la Collecte et Services régionaux était responsable du SRS et des régions, et chaque unité spécialisée relevait de son directeur ou DG.

En octobre 2014, le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) a instauré la Politique sur les services et la Ligne directrice sur la gestion des services. Selon ces instruments, à compter de 2017, chaque organisation devait disposer d'une stratégie pluriannuelle de gestion des services organisationnels. Au moment de l'évaluation, il y avait certains éléments ciblés, mais il n'existait aucune stratégie organisationnelle. Le SCT a examiné 11 ministères pour connaître leur degré de conformité à la politique au moyen du Cadre de responsabilisation de gestion. À compter de 2019, la couverture sera élargie à d'autres institutions du gouvernement du Canada, dont Statistique Canada.

En ce qui concerne la gouvernance, même si des parties de la prestation des services à la clientèle semblaient relever de comités tels que le Comité de la diffusion et des communications, il y avait peu d'indications concernant le type de structure de gouvernance encadrant les activités à l'échelle de l'organisme. Il semblait plutôt que les unités de prestation des services, en grande partie, étaient opérées de façon indépendante. La seule orientation relevée dans l'ensemble de l'organisme était les Normes de service à la clientèle, qui présentent les engagements concernant la disponibilité, la promptitude, les frais et la satisfaction des besoins. Les normes sont publiées sur le site Web, ainsi que les coordonnées pouvant être utilisées par un client s'il croit que l'organisme n'a pas répondu à l'une des exigences. L'évaluation n'a relevé aucun renseignement sur la mesure dans laquelle l'organisme respectait ces normes.

Outre la séance fondée sur le SGRC, l'évaluation n'a trouvé aucune indication d'un mécanisme à l'échelle de l'organisme par lequel les unités de services à la clientèle pourraient mettre en commun des pratiques exemplaires et des renseignements. Les personnes interviewées à l'interne ont noté que cela serait utile et que dans le passé il y avait un forum sur les services à la clientèle.

2.3.2 Rôles et responsabilités, et processus non uniformes

L'évaluation a permis de constater qu'il y a peu de documentation exposant les rôles et responsabilités des diverses unités de services à la clientèle de l'organisme. Chaque unité comprend bien son propre rôle et ses propres responsabilités dans le contexte de sa division; toutefois, chacune d'elles a indiqué ne pas comprendre entièrement les rôles et responsabilités des autres unités de prestation de services à la clientèle au sein de l'organisme. Par exemple, plusieurs divisions spécialisées ont signalé qu'elles ne savaient pas vraiment comment les demandes étaient traitées dans les régions et inversementNote21. Le manque général de connaissances à cet égard a contribué aux difficultés de répondre aux demandes complexes ou impliquant plusieurs divisions.

Tel qu'il a été noté précédemment, les processus de prestation des services à la clientèle différaient dans l'ensemble de l'organisme. Par exemple, certaines unités de prestation des services étaient structurées pour s'occuper uniquement du tri des demandes, tandis que d'autres fournissaient une vaste gamme de services, comme répondre aux questions complexes et traiter les demandes de recouvrement de coûts. En raison des différentes responsabilités des unités, les processus sous-jacents qu'elles utilisent sont souvent également différents. Ce manque d'uniformité dans l'ensemble de l'organisme a été noté par les clients qui ont été traités différemment selon l'endroit où ils ont été envoyés. Pour cette raison également, les demandes impliquant plusieurs divisions pouvaient être difficiles à coordonner, et il était inutilement compliqué et long pour un client de recevoir des renseignements de base (comme connaître l'état d'avancement). Les suggestions fournies pendant les entrevues internes comprenaient l'établissement de normes internes et l'élaboration d'une base de données commune des totalisations personnalisées.

Le manque d'uniformité avait également une incidence sur l'adoption du SGRC. Tel qu'il a été mentionné précédemment, les utilisateurs estimaient que le système est lourd et pénible. Cette situation peut être partiellement attribuée au fait que les processus varient et qu'ils ne peuvent donc pas être harmonisés avec le SGRC. Les régions étaient parmi les quelques unités dont les processus étaient les plus harmonisés avec le SGRC. La plupart des autres unités exerçaient leurs activités dans un environnement hybride, c'est-à-dire que certaines tâches étaient accomplies à l'aide du SGRC alors que d'autres étaient réalisées au moyen d'autres solutions. La décision d'utiliser ou non le SGRC semblait être fondée sur l'historique et l'harmonisation avec les processus.

L'évaluation a permis de constater qu'il existait des lacunes concernant la responsabilisation quant à l'adoption du SGRC. Bien que l'équipe du SGRC ait joué un rôle de soutien de premier plan, elle n'avait pas de pouvoir sur les processus des divers services à la clientèle et n'assumait pas de rôle de surveillance. Ainsi, même si le système était obligatoire, personne (comité ou individu) ne détenait la responsabilité de son adoption générale.

Comment améliorer la prestation des services à la clientèle

Recommandation 1

Le statisticien en chef adjoint (SCA) du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, en collaboration avec le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations et la SCA du Secteur des services intégrés, devrait s'assurer que une stratégie ou un plan de prestation des services à la clientèle à l'échelle de l'organisme soit élaboré et couvre la gouvernance et le leadership; les objectifs de l'organisme; les normes, y compris les cibles; les mesures du rendement; les rôles et responsabilités; les communications. La stratégie devrait porter sur la création d'une approche plus globale et uniforme qui aborde les divers enjeux soulignés pendant l'évaluation, tels que la rapidité d'exécution, la transparence, l'uniformité et les coûts.

Recommandation 2

Le statisticien en chef adjoint (SCA) du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, en collaboration avec le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations et la SCA du Secteur des services intégrés, devrait s'assurer que le nouveau SGRC de l'organisme cadre avec la stratégie contenue dans la recommandation 1 et appuie ainsi une approche plus globale et uniforme.

Recommandation 3

Le statisticien en chef adjoint (SCA) du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, en collaboration avec le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations et la SCA du Secteur des services intégrés, devrait s'assurer que la qualité et la couverture des renseignements figurant dans le SGRC soient améliorées, et la connaissance des gestionnaires du SGRC s'accroît.

Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1

Une stratégie ou un plan de prestation des services à la clientèle à l'échelle de l'organisme soit élaboré et couvre la gouvernance et le leadership; les objectifs de l'organisme; les normes, y compris les cibles; les mesures du rendement; les rôles et les responsabilités; les communications. La stratégie devrait porter sur la création d'une approche plus globale et uniforme qui aborde les divers enjeux soulignés pendant l'évaluation, tels que la rapidité d'exécution, la transparence, l'uniformité et les coûts.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

Un groupe de travail sera mis sur pied pour élaborer une stratégie et un plan d'action à l'échelle de l'organisme afin de renforcer la conception des services existants, ce qui améliorera les relations avec les clients.

Produits livrables et échéancier

Le SCA du Secteur de l'engagement stratégique et des communications et le SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations sont conjointement responsables de :

  • mettre sur pied le Groupe de travail (GT) sur la conception des services pour la (nouvelle) conception d'un modèle de prestation de services à la clientèle (novembre 2019);
  • avec l'aide d'un conseiller ou d'un expert-conseil externe, élaborer une stratégie ou un plan de prestation de services à la clientèle à l'échelle de l'organisme (rapport préliminaire en août 2020) qui couvre les aspects suivants :
    • la gouvernance et le leadership,
    • les objectifs de l'organisme,
    • les normes, y compris les cibles,
    • les mesures de rendement,
    • les rôles et les responsabilités,
    • l'image de marque et les communications;
  • mettre en œuvre une stratégie qui comprend une supervision et une orientation de la part de la haute direction pour veiller à ce qu'une stratégie ou un plan de prestation de services à la clientèle à l'échelle de l'organisme soit mis en œuvre et utilisé uniformément dans l'ensemble de l'organisme (rapport final et début de la mise en œuvre en septembre 2020).

Recommandation 2

Le nouveau SGRC de l'organisme cadre avec la stratégie contenue dans la recommandation 1 et appuie ainsi une approche plus globale et uniforme.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

L'élaboration de la nouvelle plateforme du SGRC s'alignera sur la nouvelle stratégie et les nouveaux processus en matière de relations avec les clients et de conception des services.

Produits livrables et échéancier

Le SCA du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, avec le soutien du SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations, la SCA du Secteur des services intégrés et le SCA du Secteur des solutions numériques, veillera à ce que :

  • le GT sur le nouveau SGRC travaille avec un expert-conseil pour élaborer les exigences de la nouvelle plateforme du SGRC et s'aligne sur la stratégie de conception de services (la définition de la plateforme est prévue en août 2020);
  • le GT présente les exigences de la plateforme au comité de modernisation avant la passation des marchés (septembre 2020).

Recommandation 3

La qualité et la couverture des renseignements figurant dans le SGRC soient améliorées, et la connaissance des gestionnaires du SGRC s'accroît.

Réponse de la direction

La direction accepte la recommandation.

Une approche à l'égard de la gestion du changement faisant appel à divers modes de communication (communications d'équipe individualisées, communications à l'échelle de l'organisme) et à la formation du personnel occupant des fonctions clés sera élaborée et mise en œuvre afin que les personnes concernées comprennent les processus du SGRC actuel et l'importance de contribuer au processus. Cette approche ouvrira également la voie à la mise en œuvre de la nouvelle technologie du SGRC.

Produits livrables et échéancier

Le SCA du Secteur de l'engagement stratégique et des communications, avec le soutien du SCA du Secteur du recensement, des services régionaux et des opérations, la SCA du Secteur des services intégrés et le SCA du Secteur des solutions numériques, veillera à ce que :

  • une stratégie de communication axée sur l'adoption par les utilisateurs soit élaborée en communiquant la vision organisationnelle du SGRC et la façon dont elle s'inscrit dans l'orientation et la stratégie globales de l'organisme (décembre 2019);
  • une formation soit établie qui vise à s'assurer que les utilisateurs et les gestionnaires comprennent leur rôle dans la prestation des services à la clientèle, les attentes à l'égard du SGRC et l'importance de saisir des renseignements uniformes et exacts (mars 2020);
  • un réseau d'utilisateurs dans les secteurs soit créé pour mettre en commun les pratiques exemplaires (mars 2020).

Annexe 1 : Prestation des services à la clientèle à Statistique Canada

Les clients de Statistique Canada obtiennent des produits et des services en passant par différents points d'entrée selon la nature de leur demande, sa complexité et la présence d'un point d'entrée réservé pour le type de cette demande :

  • Le site Web de Statistique Canada est un point d'accès libre-service pour obtenir des renseignements et des données statistiques.
  • La Ligne info-médias constitue le premier point de contact des journalistes en quête d'information. La ligne est en fonction du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h (heure de l'Est). Un service est également offert après les heures normales pour répondre aux demandes urgentes des médias.
  • Le Service de renseignements statistiques, situé à Montréal, est un centre pour les demandes de renseignements généraux, ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30 (pour tous les fuseaux horaires au Canada). Vingt agents d'information répondent aux questions du public par téléphone, courriel, téléscripteur et bientôt par clavardage. Les agents sont chargés de répondre aux questions de base et aux demandes de données de niveau 1 en ce qui concerne les renseignements statistiques déjà publiés. Lorsque les demandes sont plus complexes, les agents les acheminent aux analystes-conseils des bureaux régionaux les plus près ou aux spécialistes concernés. Les agents sont également responsables de traiter les demandes d'aide technique et de fournir un soutien aux répondants des enquêtes.
  • Les services de conseils offerts par le réseau des bureaux régionaux constituent un autre point d'accès pour les clients. Des analystes-conseils se trouvent dans des centres de services partout au Canada, et ils fournissent des services de formation, coordonnent des demandes de données et fournissent des renseignements statistiques en fonction de leurs connaissances et de la nature des demandes. Les analystes-conseils des bureaux régionaux offrent des services de données de niveau 2 (totalisations complexes de données et autres produits et services payants).
  • Les divisions spécialisées à Ottawa fournissent également des services directement aux clients. Il s'agit habituellement de demandes de grands utilisateurs, de demandes de niveau 2 et de niveau 3 (totalisations de données complexes ou soutien méthodologique) auxquelles seuls des experts peuvent répondre, ou de questions auxquelles les autres unités de service à la clientèle ne peuvent pas répondre. Les divisions spécialisées participent aussi systématiquement à la gestion des projets à recouvrement des coûts de plus de 20 000 $, puisque ce type de contrat exige un niveau élevé d'expertise. De nombreuses divisions spécialisées ont des employés affectés au service à la clientèle.
  • Le Programme de liaison avec les Autochtones offre un point d'accès à divers services aux collectivités et aux organisations des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

En plus des points d'accès offerts au public, il y a trois points d'accès spécialisés en microdonnées :

  • L'Initiative de démocratisation des données permet d'offrir aux établissements d'enseignement postsecondaires l'accès aux données et aux microdonnées canadiennes clés ainsi qu'à des services continus de formation et de soutien.
  • Les centres de données de recherche et les centres de données de recherche fédéraux offrent aux chercheurs autorisés un accès direct aux microdonnées dans des lieux sécurisés, situés dans des universités canadiennes, qui sont supervisés et gérés par des employés de Statistique Canada.
  • Le système d'accès à distance en temps réel offre aux utilisateurs autorisés un service d'accès à des données informatisées.

Enfin, les membres du Parlement et les organisations internationales reçoivent des produits de données par l'entremise du bureau parlementaire et du bureau de coordination internationale.

Annexe 2 : Normes de service à la clientèle

Statistique Canada s'engage à servir ses clients de façon rapide, fiable, courtoise et juste. À cette fin, nous prenons les engagements qui suivent.

Disponibilité

La diffusion de l'information constitue l'un des aspects importants de nos activités. C'est pourquoi Statistique Canada s'engage à :

  • communiquer avec les clients dans la langue officielle de leur choix;
  • fournir des services durant les heures normales d'ouverture, soit de 8 h 30 à 16 h 30 dans tous les fuseaux horaires du Canada, à partir du Service de renseignements statistiques, au moyen du numéro de téléphone sans frais et par courriel;
  • fournir des renseignements, sur demande, en divers formats (audio, braille, texte électronique et gros caractères) afin de répondre aux besoins des personnes handicapées.

Promptitude

Le temps de réponse varie selon la nature de la demande. Afin de garantir la rapidité du service, Statistique Canada fera en sorte :

  • de rendre les appels téléphoniques des clients dans un délai d'un jour ouvrable;
  • d'accuser réception des courriels ou d'y répondre dans un délai de deux jours ouvrables; dans le cas des lettres reçues par la poste ou par télécopieur, ce délai est de cinq jours ouvrables à compter de la date de réception;
  • de répondre aux demandes de renseignements de base et de donner suite aux commandes de produits immédiatement disponibles dans les deux jours ouvrables à compter de la date de réception;
  • de répondre aux demandes de produits ou de services personnalisés selon les conditions stipulées par écrit et en respectant l'échéancier fixé d'un commun accord avec le client;
  • d'informer les clients de tout changement de la date de livraison et de leur expliquer clairement la raison de ce changement.

Frais

Statistique Canada fournit sans frais au public des renseignements d'intérêt général sur son site Web et dans des bibliothèques publiques de l'ensemble du Canada.

Statistique Canada recouvre les frais associés à la fourniture de produits et à la prestation de services spécialisés à des personnes et à des groupes divers. Pour ces produits et services, nous nous engageons à :

  • toujours informer les clients du prix du produit ou du service avant d'entreprendre le travail;
  • informer le client immédiatement de tout changement de prix et à en donner la raison.

Les frais sont fixés en fonction de facteurs comme la complexité de la demande, le temps nécessaire pour effectuer le travail, les exigences technologiques et les frais de transmission de données.

Satisfaction des besoins des clients

Afin de répondre aux besoins en information des clients, Statistique Canada :

  • consultera le client afin de bien comprendre ses besoins;
  • informera le client immédiatement des différences qu'il y aura entre le service demandé et celui fourni, le cas échéant, et en donnera la raison;
  • proposera une solution gratuitement si le produit offert n'est pas conforme au produit demandé en raison d'une erreur commise par Statistique Canada.

Si vous, en tant que client, avez une raison de croire que ces normes n'ont pas été respectées lorsque vous avez traité avec Statistique Canada, vous êtes encouragé à communiquer avec nous :

Directeur général
Collecte et Services régionaux
Statistique Canada
170, promenade Tunney's Pasture
Immeuble Jean-Talon, 7e étage, section D5
Ottawa (Ontario)
K1A 0T6
Téléphone : 613-951-5077
Télécopieur : 613-951-2105
Courriel : infostats@statcan.gc.ca à l'attention du directeur général de la Direction de la collecte et des services régionaux

Annexe 3 : Analyse comparative entre les sexes plus

L'analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) sert à évaluer les répercussions potentielles des politiques, des programmes ou des initiatives sur divers ensembles de personnes. En plus du sexe et du genre, l'ACS+ prend en considération d'autres facteurs, tels que les handicaps, l'âge, l'origine ethnique, la race, la religion, l'orientation sexuelle, le revenu, la région géographique, la scolarité et la culture.

Statistique Canada offre des services spécialement pour répondre aux besoins de certains segments de sa clientèle. Par exemple, par l'intermédiaire du Programme de liaison avec les Autochtones et de ses bureaux régionaux, l'organisme offre plusieurs types de services et de renseignements propres aux peuples autochtones, dont de la formation, des données et des présentations.

L'organisme répond aux normes en matière d'accessibilité pour les personnes handicapées. Un système de téléscripteur dans le centre d'appels permettant de communiquer avec des personnes ayant une déficience auditive ou un trouble de la parole et un site Web qui répond aux exigences fédérales en matière d'accessibilité en sont des exemples.

Sommaire de l'évaluation du Programme du Recensement de la population – Activités post-terrain

Le recensement brosse un portrait statistique du Canada et de sa population, et porte sur divers sujets démographiques et sociaux. Les renseignements statistiques tirés du recensement appuient la mesure des changements qui surviennent dans les caractéristiques démographiques, sociales et économiques des Canadiens. Ils soutiennent, en outre, diverses exigences réglementaires et législatives. Les données sont utilisées par un large éventail d'organismes, tels que ceux des différents paliers de gouvernement, les organismes privés et à but non lucratif, les établissements universitaires, ainsi que par les particuliers. Le Recensement de 2016 portait sur un vaste éventail de sujets : les chiffres de population (y compris l'âge et le sexe) et des logements (y compris les types de logements); les familles, les ménages et l'état matrimonial; la langue (y compris la langue de travail); le revenu; l'immigration et la diversité ethnoculturelle; le logement; les peuples autochtones; la scolarité; le travail; le déplacement domicile-travail; la mobilité et la migration.

La Division de l'évaluation de la Direction de l'audit et de l'évaluation de Statistique Canada a procédé à une évaluation indépendante du Programme du Recensement de la population. L'objectif principal consistait à fournir une évaluation objective et fondée sur des données probantes de la gouvernance, de la conception et de l'exécution, ainsi que de l'approche axée sur l'utilisateur des activités post-terrain du recensement à l'appui de la prise de décision, de la responsabilisation et de l'amélioration. Cette évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2018-2019 à 2022-2023).

L'évaluation a révélé que dans l'ensemble, les activités post-terrain du Recensement de 2016 avaient été bien réalisées et que de multiples équipes avaient travaillé en collaboration pour présenter aux Canadiens des données de grande qualité. La structure de gouvernance mise en place fonctionnait, en règle générale, de façon efficace et efficiente. De plus, les rôles et responsabilités étaient bien articulés et l'exécution des activités post-terrain avait respecté assez fidèlement les plans. Par rapport à 2011, la dernière diffusion du Recensement de 2016 a eu lieu environ 10 mois plus tôt (c'est-à-dire que l'on a mené à bien l'ensemble des diffusions 18 mois après le jour du recensement, comparativement à 28 mois en 2011). Bien que l'évaluation ait décelé un certain nombre de risques, elle a mené à la conclusion que le calendrier de diffusion de 2016 pourrait être reproduit en 2021. Enfin, bien que l'évaluation ait montré que le programme avait mis en place plusieurs mécanismes de saisie des renseignements sur les besoins des utilisateurs, une vision intégrée demeure absente.

L'évaluation proposait cinq recommandations :

Recommandation 1 :

En ce qui a trait aux révisions institutionnelles, on examine et adapte la gouvernance, les rôles et les responsabilités, ainsi que les processus pour s'assurer qu'il y a clarté et que les révisions adhèrent à la politique. Cette mesure devrait également prévoir un modèle d'approbation plus efficace. En outre, il faudrait mettre sur pied une approche pour que la haute direction puisse approuver plus tôt la stratégie de diffusion.

Recommandation 2 :

Les rôles et les responsabilités des secteurs (dont la Direction des communications et de la diffusion, le SDSR, la DOR et les domaines spécialisés) prenant part au Sous-projet de la diffusion sont précisés et mis à jour pour assurer l'exécution efficace et efficiente du Sous-projet. La gouvernance devrait faire en sorte que les rôles et les responsabilités demeurent clairs et qu'ils soient assumés au fil du temps.

Recommandation 3 :

Les rôles et les responsabilités du SDSR, en ce qui concerne la représentation et la coordination des domaines spécialisés, sont mis à jour et renforcés.

De plus, les processus, les outils et les stratégies du SDSR utilisés pour la gestion des calendriers, des privilèges d'accès et des flux de communication, ainsi que pour l'échange et l'adoption de pratiques exemplaires, sont examinés et mis à jour.

Recommandation 4 :

Conformément au but de Statistique Canada, qui consiste à s'efforcer continuellement de diffuser des données selon un échéancier plus court, on examine toutes les activités post-terrain pour déterminer des mesures permettant éventuellement de gagner du temps et, en particulier, la stratégie de diffusion et les activités de codage, car ces dernières semblent présenter le plus grand potentiel. Il faudrait également tenir compte des risques déterminés au cours de l'évaluation au moment de planifier ces activités.

Recommandation 5 :

Il faut effectuer une analyse détaillée et intégrée des besoins des utilisateurs. Par exemple, on pourrait créer des profils d'utilisateur fondés sur les multiples sources de renseignements déjà disponibles. La stratégie de diffusion pour 2021 devrait être guidée par les résultats et les conclusions d'une telle analyse et tenir compte des risques cernés au cours de l'évaluation.

Évaluation du Programme du Recensement de la population, activités post-terrain

Rapport d'évaluation

Avril 2019

Le rapport en bref

Les données statistiques produites par le Programme du Recensement de la population dressent un portrait statistique du Canada et de sa population. Elles permettent de mesurer les changements qui se produisent au niveau des caractéristiques démographiques, sociales et économiques des Canadiens, et elles soutiennent les diverses exigences réglementaires et législatives. Les données sont utilisées par un large éventail d'organismes, tels que ceux des différents niveaux de gouvernement, les organismes privés et à but non lucratif, les établissements universitaires, ainsi que par les particuliers.

L'évaluation du programme a été réalisée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2018-2019 à 2022-2023). Elle a porté sur les activités pos-terrain du Recensement de 2016 et les activités de planification connexes en vue du Recensement de 2021. L'objectif principal consistait à fournir une évaluation, objective et fondée sur des données probantes, de la gouvernance, de la conception et de l'exécution, ainsi que de l'approche axée sur l'utilisateur en ce qui concerne les activités post-terrain à l'appui de la prise de décision, de la responsabilisation et de l'amélioration. Alors que de vastes consultations sur les produits du recensement ont été planifiées et mises en œuvre dans le cadre du programme pendant l'évaluation, la pertinence des produits du Recensement de 2016 a été exclue de l'évaluation. On prévoit que les renseignements recueillis contribueront à orienter l'élaboration de la stratégie de diffusion du Recensement de 2021.

La méthodologie d'évaluation comportait l'examen de la documentation, l'examen des données administratives et des entrevues auprès d'informateurs clés faisant partie d'un vaste éventail de professionnels de Statistique Canada au service des domaines spécialisés du recensement, du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement (SDSR), du Bureau de gestion du recensement (BGR), de la Division des opérations du recensement (DOR) et d'autres divisions pertinentes. On a eu recours à la triangulation de ces méthodes de collecte de données pour en arriver aux conclusions générales de l'évaluation.

Principales constatations et recommandations

De façon générale, les activités post-terrain du Recensement de 2016 ont été menées à bien, et différentes équipes ont travaillé ensemble afin d'offrir des produits de grande qualité aux Canadiens, et ce, plus rapidement que les recensements précédents. Bien que la vaste majorité des activités aient été menées de manière efficace et efficiente, l'évaluation a permis de déterminer certaines possibilités d'amélioration.

Gouvernance

Pour le Recensement de 2016, il y avait une structure de gouvernance en place qui, de façon globale, fonctionnait de manière efficace et efficiente. Les rôles et les responsabilités étaient bien définis, et les activités post-terrain se sont déroulées en grande partie telles qu'elles avaient été prévues. L'évaluation a cependant permis de constater que trois domaines qui pourraient être améliorés : le processus de révision institutionnelle du Recensement de 2016 a créé un fardeau inattendu sur les effectifs, des pressions sur l'échéancier et des risques accrus; les rôles et les responsabilités liés au Sous-projet de la diffusion manquaient de clarté; le SDSR aurait pu représenter et coordonner plus efficacement les domaines spécialisés ainsi que gérer plus efficacement les tâches opérationnelles relatives au calendrier et aux communications.

Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur du recensement, services régionaux et opérations (Secteur 7), en collaboration avec le SCA, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (Secteur 8), devrait s'assurer que les recommandations subséquentes soient suivies.

Recommandation 1

En ce qui a trait aux révisions institutionnelles, on examine et adapte la gouvernance, les rôles et les responsabilités, ainsi que les processus pour s'assurer qu'il y a clarté et que les révisions adhèrent à la politique. Cette mesure devrait également prévoir un modèle d'approbation plus efficace. En outre, il faudrait mettre sur pied une approche pour que la haute direction puisse approuver plus tôt la stratégie de diffusion.

Recommandation 2

Les rôles et les responsabilités des secteurs (dont la Direction des communications et de la diffusion, le SDSR, la DOR et les domaines spécialisés) prenant part au Sous-projet de la diffusion sont précisés et mis à jour pour assurer l'exécution efficace et efficiente du Sous-projet. La gouvernance devrait faire en sorte que les rôles et les responsabilités demeurent clairs et qu'ils soient assumés au fil du temps.

Recommandation 3

Les rôles et les responsabilités du SDSR, en ce qui concerne la représentation et la coordination des domaines spécialisés, sont mis à jour et renforcés.

De plus, les processus, les outils et les stratégies du SDSR utilisés pour la gestion des calendriers, des privilèges d'accès et des flux de communication, ainsi que pour l'échange et l'adoption de pratiques exemplaires, sont examinés et mis à jour.

Conception et exécution

Par rapport à 2011, la dernière diffusion du Recensement de 2016 a eu lieu environ dix mois plus tôt (c'est-à-dire que l'on a mené à bien l'ensemble des diffusions 18 mois après le jour du recensement, comparativement à 28 mois). En ce qui concerne le Recensement de 2021, le programme vise à déterminer en ce moment les gains d'efficience supplémentaires, dans les activités post-terrain, au moyen de nombreux groupes de travail et de nombreuses consultations. Pour un calendrier de diffusion accélérée (toutes les diffusions principales étant effectuées en moins de 18 mois après le jour du recensement), la stratégie de diffusion et les activités de codage semblent présenter le plus grand potentiel de gains.

On a cerné un certain nombre de risques susceptibles d'avoir une incidence sur le calendrier : les structures et les processus révisés d'attestation, le contenu supplémentaire potentiel pour le Recensement de 2021 et la capacité en matière de systèmes et de ressources humaines.

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que la recommandation subséquente soit suivie.

Recommandation 4

Conformément au but de Statistique Canada, qui consiste à s'efforcer continuellement de diffuser des données selon un échéancier plus court, on examine toutes les activités post-terrain pour déterminer des mesures permettant éventuellement de gagner du temps et, en particulier, la stratégie de diffusion et les activités de codage, car ces dernières semblent présenter le plus grand potentiel. Il faudrait également tenir compte des risques déterminés au cours de l'évaluation au moment de planifier ces activités.

Approche axée sur l'utilisateur

Divers mécanismes sont utilisés pour recueillir des renseignements sur les besoins des utilisateurs des données du recensement, tels que des consultations officielles sur le recensement, des consultations et des interactions continues avec les utilisateurs habituels effectuées par les domaines spécialisés, ainsi que des mesures Web. Compte tenu de l'ampleur et de la quantité de renseignements disponibles, analyser ces derniers en totalité et en même temps afin d'avoir une vue d'ensemble des utilisateurs et de leurs besoins représente un défi considérable (contenu, types et formats des produits, utilisations et moment des diffusions). L'évaluation n'a pas permis de constater que des renseignements intégrés étaient produits pour soutenir l'élaboration d'une stratégie de diffusion et l'établissement des priorités relatives à cette dernière.

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que la recommandation subséquente soit suivie.

Recommandation 5

Il faut effectuer une analyse détaillée et intégrée des besoins des utilisateurs. Par exemple, on pourrait créer des profils d'utilisateur fondés sur les multiples sources de renseignements déjà disponibles. La stratégie de diffusion pour 2021 devrait être guidée par les résultats et les conclusions d'une telle analyse et tenir compte des risques cernés au cours de l'évaluation.

Contenu

L'évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2018-2019 à 2022-2023). À l'appui de la prise de décision, de la responsabilisation et de l'amélioration, l'objectif principal de l'évaluation consistait à fournir un examen, objectif et fondé sur des données probantes, de la gouvernance, de la conception et de l'exécution, ainsi que de l'approche axée sur l'utilisateur en ce qui concerne les activités post-terrain. L'évaluation a porté sur le Recensement de 2016 et les activités de planification pertinentes ayant trait au Recensement de 2021.

Le recensement

En vertu de la Loi sur la statistique (L.R.C. (1985), ch.S-19), Statistique Canada est tenu d'effectuer un recensement de la population à tous les cinq ans. Le recensement dresse un portrait statistique du Canada et de sa population, et porte sur divers sujets démographiques et sociaux. Les renseignements statistiques appuient la mesure des changements qui surviennent dans les caractéristiques démographiques, sociales et économiques des Canadiens. Ils soutiennent, en outre, diverses exigences réglementaires et législatives. Les données sont utilisées par un large éventail d'organismes, comme : les différents niveaux de gouvernement, les organismes privés et à but non lucratif, les établissements universitaires, ainsi que les particuliers. Le Recensement de 2016 portait sur un vaste éventail de sujets : les chiffres de population (y compris l'âge et le sexe) et des logements (y compris les types de logements); les familles, les ménages et l'état matrimonial; la langue (y compris la langue de travail); le revenu; l'immigration et la diversité ethnoculturelle; le logement; les peuples autochtones; la scolarité; le travail; le déplacement domicile-travail; la mobilité et la migration.

Les données sont recueillies au moyen d'un questionnaire abrégé et d'un questionnaire détaillé obligatoires. Le questionnaire abrégé est envoyé à l'ensemble de la population. Le questionnaire détaillé, qui comporte les mêmes questions que le questionnaire abrégé, auxquelles s'ajoutent des questions sur des sujets comme la scolarité et le travail, est envoyé à un échantillon de la population. Certains renseignements sont obtenus directement de dossiers administratifs, tels que le revenu, obtenu de l'Agence du revenu du Canada, et la catégorie d'immigrants, obtenue d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Pendant le recensement, Statistique Canada mène un certain nombre d'activités, telles que la détermination du contenu, les opérations sur le terrain (collecte des données) et les opérations post-terrain.Note1 Dès que l'on a recueilli les données du recensement, on effectue un certain nombre d'activités post-terrain :

  • codage— toutes les réponses écrites dans les questionnaires sont converties en codes numériques;
  • contrôle et imputation (CI)— les omissions et les incohérences dans les données recueillies sont détectées et corrigées;
  • échantillonnage et pondération— les réponses finales sont pondérées afin qu'elles soient représentatives de la population canadienne;
  • évaluation de la qualité des données— une évaluation des données est effectuée pour en assurer la qualité globale (les évaluations ont lieu pendant les différentes phases, de la détermination du contenu jusqu'à sa diffusion);
  • diffusion— les produits de données sont diffusés dans divers formats afin de répondre aux besoins des utilisateurs.

Le Programme du Recensement de la population est géré par le Bureau de gestion du recensement (BGR) et fait intervenir un grand nombre de divisions fonctionnelles au sein de Statistique Canada, lesquelles mènent leurs activités à différents échelons tout au long du cycle. Selon le profil de l'information sur le rendement du Recensement de la population, les principales organisations prenant part aux activités post-terrain sont les suivants :

  • Le BGR : joue un rôle essentiel quant à la planification et à la coordination du programme. La fonction principale du BGR consiste à diriger et à soutenir le projet du recensement dans son ensemble. Il s'agit d'assurer la coordination et l'intégration de plans et de budgets, la recherche sur le recensement, la mise à l'essai et la gestion de la qualité.
  • Les domaines spécialisés : formulent des commentaires et des conseils d'experts sur le contenu, le codage des réponses écrites, les règles de CI et la diffusion. Ils mènent également des activités clés précises à l'appui des opérations sur le terrain, du traitement, de l'attestation et de la diffusion. Ils évaluent et analysent des données, fournissent des conseils professionnels et une assistance aux utilisateurs de données. Les domaines spécialisés font partie de la Direction des domaines spécialisés du recensement, de la statistique sociale et de la démographie (DDSRSSD) et de la Direction de la statistique de l'éducation, du travail et du revenu (DSETR).
  • Le Secrétariat des domaines spécialisés du recensement (SDSR) : gère le Sous-projet des domaines spécialisés du Programme du recensement et coordonne la participation des domaines spécialisés, détermine et optimise les occasions de collaboration et de coopération au sein des domaines spécialisés et avec les autres équipes du recensement, et facilite le développement ainsi que le maintien de l'expertise des domaines spécialisés du recensement.
  • La Division des opérations du recensement (DOR) : fournit l'infrastructure et le personnel pour les opérations sur le terrain, les envois postaux ou les retours par la poste (y compris l'impression du questionnaire), le traitement, la diffusion et les autres services de soutien.
  • La Direction des communications et de la diffusion (DCD) : élabore et met en œuvre les stratégies de communication qui soutiennent le programme.
  • La Division des méthodes de la statistique sociale (DMSS) : fournit des services d'ordre méthodologique et des conseils sur l'évaluation de la qualité en matière d'échantillonnage, la méthodologie de collecte des données, la pondération ainsi que d'autres aspects techniques du programme.

Le Comité de gestion stratégique (CGS),Note2 composé du statisticien en chef (SC) et des statisticiens en chef adjoints (SCA), agit comme organe de gouvernance principal pour le programme. Le Comité de direction du recensement (CDR), qui relève directement du CGS, se compose de cadres supérieurs prenant part au programme. Il est coprésidé par le SCA, Secteur du recensement, services régionaux et opérations (Secteur 7), et du SCA, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (Secteur 8). Le CDR exerce une fonction d'orientation et d'échange d'informations. L'Équipe de projet du recensement (EPR), qui relève directement du CDR, se compose de gestionnaires de sous-projets et est présidée par le directeur général (DG) du BGR. Elle sert d'organe de prise de décision et de gestion. Un certain nombre de groupes de travail (GT) et de comités relèvent de l'EPR.

Au cours du cycle du Recensement de 2016, les dépenses représentaient environ 554,4 millions de dollars, desquels environ 62,1 millions de dollars étaient affectés aux activités post-terrain.

L'évaluation

La portée de l'évaluation a été définie en fonction d'entrevues avec les principales divisions prenant part aux activités post-terrain du programme. Alors que de vastes consultations sur les produits du recensement ont été planifiées, élaborées et mises en œuvre dans le cadre du programme pendant l'évaluation, la pertinence des produits du Recensement de 2016 a été exclue de l'évaluation. L'évaluation portait plutôt sur les mécanismes internes de gouvernance, les structures de conception et d'exécution, ainsi que les approches axées sur l'utilisateur pour mettre au point les produits du recensement. On a relevé les domaines suivants aux fins d'examen dans le contexte de l'évaluation :

Questions d'évaluation
Enjeux d'évaluation Questions d'évaluation
Gouvernance des activités post-terrain du recensement En ce qui concerne les activités post-terrain, dans quelle mesure les rôles et les responsabilités des structures organisationnelles du recensement ont-ils été établis, clairement définis et compris, et fonctionnent-ils comme prévu?
Dans quelle mesure les structures de gouvernance contribuent-elles à la coordination horizontale des différentes divisions prenant part aux activités post-terrain du recensement à l'appui de la réalisation opportune et efficace des produits?
Conception et exécution des activités post-terrain du recensement Comment peut-on entreprendre plus rapidement les activités post-terrain du recensement?
Mécanismes favorisant une approche axée sur l'utilisateur Dans quelle mesure les mécanismes en place permettent-ils de saisir et de produire une information stratégique relative aux besoins des utilisateurs?
Dans quelle mesure la stratégie de diffusion du recensement (produits et calendrier) est élaborée pour répondre aux besoins des utilisateurs?

Suivant une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées :

  • Examen des données administratives
    Examen des données administratives du programme sur les activités, les extrants et les résultats.
  • Examen de la documentation
    Examen des documents stratégiques internes de l'organisme.
  • Entrevues auprès d'informateurs clés (n = 40)
    Entrevues semi-structurées auprès de personnes travaillant dans les équipes suivantes :
    • domaines spécialisés (n = 20);
    • BGR et DOR (n = 10);
    • SDSR (n = 6);
    • autres divisions de Statistique Canada (n = 4).

Trois principales limites ont été cernées et un ensemble de stratégies d'atténuation a été utilisé :

Limites/Stratégies d'atténuation
Limites Stratégies d'atténuation
Le Programme du Recensement de la population est complexe en raison de la grande variété des sujets traités et de la participation de différentes divisions à de multiples sous-projets, tâches et sous-tâches. Sa mise en œuvre cyclique (c'est-à-dire tous les cinqans) contribue également à sa complexité. Pour bien comprendre la mise en œuvre des activités post-terrain du recensement ainsi que les défis connexes et les leçons retenues tout au long du cycle du recensement, les entrevues auprès d'informateurs clés ont été menées, dans la mesure du possible, en fonction du calendrier de diffusion. Une approche chronologique des entrevues a permis de mieux comprendre la manière dont les difficultés évoluaient au fil du temps.
Étant donné que la portée de l'évaluation était principalement axée sur les facteurs internes ayant une incidence sur l'efficacité et l'efficience des activités post-terrain du recensement, les entrevues auprès d'informateurs clés et l'examen de la documentation constituaient les principales sources de données. On a utilisé la triangulation des sources de données qualitatives pour comparer la cohérence des renseignements dérivés (a) de plus d'unesource de données, et (b) de diverses divisions dans une même source (c'est-à-dire les entrevues auprès d'informateurs clés).
Les entrevues auprès d'informateurs clés sont susceptibles de comporter un biais d'autoévaluation, lequel se produit lorsque les personnes rendent compte de leurs propres activités et peuvent vouloir se dépeindre de manière plus favorable. En sollicitant des renseignements auprès d'un cercle optimisé d'intervenants prenant part aux activités post-terrain du recensement (c'est-à-dire les principaux groupes participants et les multiples échelons à l'intérieur des groupes), les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales constantes.

Leçons apprises

1.1 Gouvernance des activités post-terrain du recensement

Questions d'évaluation

En ce qui concerne lesactivités post-terrain, dans quelle mesure les rôles et les responsabilités des structures organisationnelles du recensement suivantes ont-ils été établis, clairement définis et compris, et se déroulent-ils comme prévu?

  • BGR
  • DOR
  • Domaines spécialisés au sein de la DDSRSSD et de la DSETR
  • SDSR
  • DCD

Dans quelle mesure les structures de gouvernance contribuent-elles à la coordination horizontale des différentes divisions prenant part aux activités post-terrain du recensement à l'appui de la réalisation opportune et efficace des produits?

L'évaluation s'est penchée sur les rôles et les responsabilités des différents groupes ayant pris part aux activités post-terrain du recensement en ce qui a trait à la coordination horizontale et à la mise au point des produits du Recensement de 2016. L'évaluation a permis d'identifier des aspects à améliorer en ce qui concerne le Sous-projet de la diffusion, les révisions institutionnelles et le rôle du SDSR en tant que représentant et coordonnateur des domaines spécialisés.

Gestion matricielle

La Charte du projet du Recensement de 2016 a permis d'établir les bases de la structure de projet, de décrire les attentes en matière de gestion de projet, et d'assigner le SCA, Secteur 7, comme cadre responsable du programme et le DG, BGR, comme gestionnaire de projet du recensement. Elle a également permis de déterminer les rôles et les responsabilités du CGS, du CDR et de l'EPR.

Le recensement fonctionne au moyen d'une approche de gestion matricielle. Un certain nombre de sous-projets, supervisés par l'EPR, sont planifiés et mis en œuvre de manière à appuyer la réalisation globale du programme. Des chartes distinctes sont élaborées, et chaque sous-projet se voit ventilé en un certain nombre de tâches et de sous-tâches. Selon la nature du sous-projet, les gestionnaires peuvent provenir de différents secteurs fonctionnels de Statistique Canada. La figure1 illustre l'approche de gestion matricielle qui a été adoptée pour effectuer le recensement.

Figure 1 Approche de gestion matricielle du recensement
Approche de gestion matricielle du recensement
La description - Figure 1 Approche de gestion matricielle du recensement

La figure illustre la démarche théorique adoptée pour effectuer le recensement à l'aide d'une approche de gestion matricielle. Elle montre qu'il existe un certain nombre de sous-projets distincts associés à l'Équipe de projet du recensement. Chacun de ces sous-projets renferme une série de tâches qui comportent elles-mêmes un certain nombre de sous-tâches.

Notamment, dans la figure, sous la case Équipe de projet du recensement se trouvent deux cases (Sous-projet 1.0 et Sous-projet 2.0), ainsi que le symbole « … » qui signale la présence d'autres cases semblables (Sous-projet 3.0, Sous-projet 4.0 et ainsi de suite). Sous la case Sous-projet 1.0 se trouvent deux cases de tâches (Tâche 1.1 et Tâche 1.2). Sous chacune de ces cases de tâches se trouvent des cases de sous-tâches (Sous-tâche 1.1.1 et Sous-tâche 1.1.2). La même structure s'affiche sous la case Sous-projet 2.0.

Les rôles et les responsabilités n'étaient pas toujours clairement définis ou compris en ce qui concerne le Sous-projet de la diffusion

L'évaluation a permis de constater que les rôles et les responsabilités avaient été établis et communiqués en vue du Recensement de 2016 au moyen de la Charte du projet du recensement et des chartes de sous-projets connexes. Quatre principaux sous-projets figuraient dans les activités post-terrain :

  • le Sous-projet du traitement
  • le Sous-projet de la diffusion
  • le Sous-projet des communications du recensement
  • le Sous-projet des domaines spécialisés du Programme du recensement

En ce qui concerne le Sous-projet du traitement, lequel comprenait des tâches telles que le codage, l'échantillonnage et la pondération, ainsi que le CI, les rôles et les responsabilités étaient bien compris. La DOR a dirigé le traitement, avec la participation des domaines spécialisés et d'autres groupes comme le SDSR et la DMSS. On a également constaté que les rôles et les responsabilités étaient bien définis pour le Sous-projet des communications du recensement (dirigé par la DCD), lequel permettait de fournir des services de communication à l'appui des activités de diffusion. De façon similaire, les rôles et les responsabilités du Sous-projet des domaines spécialisés du Programme du recensement (dirigé par le SDSR), lequel comprenait des tâches telles que la détermination du contenu et l'attestation, étaient également bien définis.

Bien que les dates de diffusion officielles aient été respectées, l’incertitude au sujet des rôles et des responsabilités du Sous-projet de la diffusion a eu une incidence négative sur l'efficacité et l'efficience. Selon la charte du sous-projet, la DOR dirigeait le Sous-projet de la diffusion et était chargée de la gestion globale de la diffusion, y compris l'élaboration et l'examen de certains produits, ainsi que du processus décisionnel. Or, en pratique, les divisions avaient tendance à prendre en charge leurs produits (à s'en sentir responsables), car elles croyaient que ces derniers leur appartenaient puisqu'il s'agissait de produits finaux. Ce manque de clarté, de cohérence et d'application relativement aux rôles et aux responsabilités a créé des goulots d'étranglement tout au long du processus (par exemple, quels les changements pouvant être demandés, qui peuvent demander de tels changements, quelles personnes approuvent les produits et qui négocient les échéanciers). Cette situation s'est compliquée davantage, car différents chefs étaient chargés de l'élaboration de chaque produit (par exemple, l'élaboration des documents de référence, des documents analytiques, des tableaux de données, des vidéos et des infographies était dirigée par différents groupes ou différentes parties de Statistique Canada).

Les révisions institutionnelles ont créé un fardeau inattendu et des risques accrus

De façon générale, même si tous les échéanciers officiels de diffusion ont été respectés en 2016, l'exécution des révisions institutionnelles a eu une incidence l'efficience du processus.

Comme pour d'autres produits à Statistique Canada, la diffusion des produits du recensement devait suivre un processus d'approbation établi qui faisait intervenir des évaluations par les pairs, suivies des révisions institutionnelles. D'après la Politique sur les évaluations par les pairs et les révisions institutionnelles (2016) de Statistique Canada, l'évaluation par les pairs consiste en « une évaluation technique effectuée au sein ou à l'extérieur de l'organisme par des professionnels reconnus dans la ou les disciplines pertinentes qui vise à s'assurer que les analyses et les interprétations sont valables sur le plan méthodologique et bien étayées, qu'elles sont en accord avec les définitions et les autres caractéristiques des données, qu'elles démontrent une connaissance des recherches actuelles selon le cas, que les conventions terminologiques ont été respectées et que les limites des données ou de l'analyse sont énoncées clairement ». La politique définit, en outre, une révision institutionnelle comme « une évaluation faite par les cadres supérieurs de Statistique Canada pour s'assurer que les produits d'information interprétatifs, les produits analytiques et les produits méthodologiques diffusés au public ne comportent pas de matière pouvant compromettre la réputation de l'organisme sur le plan de la qualité, du professionnalisme, de l'impartialité politique, de l'objectivité et de la neutralité ».

Pour le Recensement de 2016, le SDSR a géré la coordination des évaluations par les pairs et des révisions institutionnelles. L'approbation du directeur du domaine spécialisé était requise après chaque type d'évaluation (figure 2) et les évaluations effectuées par les DG des domaines spécialisés et les SCA étaient requises avant la présentation du produit aux fins d'approbation par le SC.

Conformément à la politique, il y avait une commune compréhension au sein des divisions selon laquelle on aborderait les éléments techniques pendant les évaluations par les pairs et les éléments relatifs à l'organisme (c'est-à-dire la réputation de Statistique Canada en ce qui concerne la qualité, le professionnalisme, l'impartialité politique, l'objectivité et la neutralité) au cours des révisions institutionnelles. Les calendriers ont été élaborés en tenant compte du fait que les évaluations par les pairs nécessitent habituellement plus de temps que les révisions institutionnelles.

L'évaluation a permis de constater que le SDSR était efficace pour la réconciliation de la rétroaction et la gestion du processus d'évaluation en général, et que les évaluations par les pairs se déroulaient comme prévu. Les révisions institutionnelles, cependant, n'ont pas fonctionné telles que planifiées. La nature des commentaires fournis au cours des révisions institutionnelles s'apparentait davantage à celle des commentaires reçus pendant les évaluations par les pairs, qui avaient déjà été achevées. En outre, des évaluateurs n'ayant pas été inclus au départ dans le conseil de révision institutionnelle ont pris part au processus, ce qui a accru la quantité de commentaires à examiner et auxquels répondre. Cette situation a imposé un fardeau supplémentaire au personnel (par exemple, la réécriture de produits), a accru le risque et a donné lieu à des retards. Ces répercussions se sont accentuées davantage en raison du processus d'approbation à mesure que se formaient des goulots d'étranglement. À l'exception d'un certain nombre de produits, tous les autres produits nécessitaient l'approbation d'un directeur.Note3 L'évaluation a permis de constater que le niveau d'expertise des analystes au sein des domaines spécialisés pourrait donner lieu à une structure d'approbation plus décentralisée pour certains produits.

Figure 2 Processus d'évaluation et d'approbation des produits du recensement
Processus d'évaluation et d'approbation des produits du recensement
La description - Figure 2 Processus d'évaluation et d'approbation des produits du recensement

La figure illustre le processus d'approbation des produits. Le processus commence par une ébauche de produit; une fois approuvée par le directeur du domaine spécialisé, cette ébauche est soumise à un examen par les pairs. Une fois l'examen par les pairs terminé, le directeur du domaine spécialisé donne son approbation, et l'ébauche de produit est ensuite soumise à une révision institutionnelle. Une fois la révision institutionnelle terminée, le directeur du domaine spécialisé donne son approbation, puis l'ébauche de produit est envoyée au statisticien en chef aux fins d'approbation finale. Une fois approuvé par le statisticien en chef, le produit est réputé définitif.

L'examen du directeur général et du statisticien en chef adjoint s'échelonne tout au long du processus d'examen.

L'orientation était suffisante, mais des changements tardifs ont entraîné des répercussions sur l'efficacité

L'évaluation a permis de constater que des directives suffisantes avaient été fournies pour orienter l'élaboration initiale des produits du recensement, cependant, des changements tardifs ayant été effectués par la suite ont eu une incidence négative sur les calendriers et la charge de travail (par exemple, des demandes relatives à de nouveaux points de vue analytiques, ainsi que de nouveaux produits de diffusion comme les cartes interactives). La contribution du SDSR à l'orientation des domaines spécialisés, en ce qui concerne les changements, s'est avérée efficace et a permis de préciser les attentes. L'approbation plus précoce de la stratégie de diffusion favoriserait une planification et une mise en œuvre plus efficaces du Sous-projet de la diffusion.

La coordination horizontale des domaines spécialisés pourrait être améliorée

Différents modèles de coordination horizontale ont été utilisés au fil du temps. Avant le Recensement de 2006, la fonction avait été intégrée à la DOR où le personnel coordonnait les travaux des domaines spécialisés liés à la diffusion. En ce qui concerne le Recensement de 2006, dans le but d'améliorer la coordination, la fonction fût centralisée au sein du Secteur 8 en créant le Programme des domaines spécialisés du recensement (PDSR), ce qui a permis de réunir les spécialistes du domaine et le personnel de coordination dans un même groupe. Quant au Recensement de 2011, le modèle fût restructuré et les spécialistes sont retournés dans leurs divisions respectives alors que le personnel de coordination est demeuré au sein du PDSR (dont le nom a été changé pour « SDSR »). Le même modèle a été utilisé lors du Recensement de 2016.

En ce qui concerne le Recensement de 2016, le mandat du SDSR était double. D'abord, il agissait comme gestionnaire du Sous-projet des domaines spécialisés du Programme du recensement, lequel comprenait la détermination du contenu, l'attestation, les révisions formelles des chiffres de population et des logements, ainsi que la détermination et l'analyse de la gamme de produits. Ensuite, il fournissait les services de représentation et de coordination des domaines spécialisés pour tous les autres sous-projets. Le SDSR était l'organe central assurant la coordination horizontale de tous les groupes spécialisés prenant part au recensement.

L'évaluation a permis de constater que le SDSR s'était acquitté efficacement de la première partie de son mandat, soit la gestion du Sous-projet des domaines spécialisés du Programme du recensement.

Quant à la seconde partie de son mandat, bien que certaines tâches aient été exécutées avec efficacité, l'évaluation a permis de déterminer des possibilités d'accroître tant l'efficacité que l'efficience. Le SDSR assumait un vaste éventail de tâches et de responsabilités : représenter les domaines spécialisés dans différents GT et comités; négocier, établir, compléter et surveiller les calendriers des sous-projets post-terrain lorsque les domaines spécialisés y prenaient part; servir d'intermédiaire entre la DOR et les domaines spécialisés dans le contexte de certains sous-projets (par exemple, le traitement et la diffusion); encourager l'échange d'informations entre les domaines spécialisés en matière de pratiques exemplaires et de leçons retenues; enfin, gérer l'accès à certains dossiers clés.

Le SDSR représentait les domaines spécialisés dans différents GT et comités, et, les faisait participer directement lorsqu'il était nécessaire d'aborder des enjeux plus complexes. Par exemple, les spécialistes du domaine ont pris part directement au travail portant sur leurs variables respectives pendant le CI. L'évaluation a permis de constater que le point de vue des domaines spécialisés n'était pas toujours défendu de manière adéquate et que les opinions des domaines spécialisés n'étaient pas toujours intégrées (c'est-à-dire que les domaines spécialisés ne « parlaient pas d'une seule voix ») par le SDSR. Cela a donné lieu à certaines situations dans lesquelles la prise de décision a été retardée ou des renseignements contradictoires ont été fournis.

Pour ce qui est de négocier, d'établir, de compléter et de surveiller les calendriers des sous-projets post-terrain auxquels prenaient part les domaines spécialisés, l'évaluation a permis de constater que bien que le SDSR ait fait preuve d'efficacité et de méticulosité dans l'élaboration de tous les calendriers, la gestion de ces derniers était loin d'être optimale. Les ressources du SDSR ont été divisées en équipes, en fonction des différentes activités post-terrain du programme (collecte et traitement, assurance de la qualité et diffusion). Souvent, les activités post-terrain étaient menées parallèlement avec les activités de traitement, d'attestation et de diffusion effectuées simultanément par les domaines spécialisés. Par moments, ces derniers ont reçu, de la part du SDSR, des échéances contradictoires ou se recoupant (par exemple, une date limite pour l'attestation et une autre pour la diffusion selon un échéancier serré). En outre, tous les calendriers n'ont pas été mis à jour tout au long du cycle en raison des pressions sur les ressources et des limites relatives à l'outil de gestion de projet. L'exécution tardive des calendriers et des mises à jour au SDSR par d'autres partenaires de la production s'est ajoutée aux défis de gestion des calendriers. Le SDSR pourrait renforcer l'intégration et la coordination des calendriers au sein de ses équipes avant de communiquer avec les domaines spécialisés, et les autres partenaires de la production devraient également être informés des répercussions de l'exécution tardive des calendriers et des mises à jour sur la coordination horizontale.

Le flux de communication entre la DOR et les domaines spécialisés, par l'entremise du SDSR, s'est avéré efficace dans le cas de certains sous-projets (par exemple, le traitement ainsi que les domaines spécialisés du Programme du recensement). Il fut constaté que l'utilisation des systèmes JIRA et Confluence, les répertoires partagés et les réunions régulières étaient des outils de communication efficients et efficaces. La voie de communication par l'intermédiaire du SDSR pendant le Sous-projet de la diffusion ne s'est pas toujours avérée efficace, opportune ou apportant une valeur ajoutée, surtout pendant les périodes occupées à volume élevé. Par conséquent, la communication a parfois eu lieu directement entre les groupes (plutôt que par l'entremise du SDSR) afin d'accroître l'efficience.

Quant à l'échange d'informations entre les domaines spécialisés en matière de pratiques exemplaires et de leçons retenues, même si l'on a constaté que de telles activités (par exemple, au sujet des outils de vérification) avaient eu lieu, il semblait qu'elles avaient principalement été guidées par les domaines spécialisés plutôt que par le SDSR. Le SDSR pourrait jouer un rôle plus important afin de favoriser la tenue de discussions et l'échange de pratiques visant à accroître l'efficacité et l'efficience.

L'échange entre les domaines spécialisés pendant l'élaboration des produits est important pour assurer l'uniformité des diffusions. Le SDSR a géré les permissions d'accès pour les produits, mais les domaines spécialisés les ont trouvées trop restrictives (approche selon l'accès sélectif). Les restrictions limitaient la capacité des domaines spécialisés à se partager l'accès aux produits, ce qui a posé des difficultés en ce qui concerne l'adoption d'approches uniformes pour les thématiques, notamment lorsque les diffusions faisaient intervenir des analyses à thèmes croisés. La situation s'est améliorée dans le cas des dernières diffusions, car il y a eu élargissement des permissions d'accès. Le SDSR est au courant de ce problème et a déclaré qu'il mettrait sur pied une stratégie afin d'accroître l'échange d'informations entre les domaines spécialisés dans le cadre du Recensement de 2021.

Les personnes interrogées ont formulé un certain nombre d'opinions sur les raisons pour lesquelles le SDSR a éprouvé des difficultés, dont : le manque de pouvoir décisionnel du SDSR; le manque d'expertise; et, le mandat difficile de devoir concilier les priorités, parfois contradictoires, entre le Secteur 7 et le Secteur 8. Même si l'on a déterminé des points à améliorer pour le SDSR, il était évident que ce dernier avait joué un rôle essentiel dans la réussite du recensement.

1.2 Conception et exécution des activités post-terrain du recensement

Question d'évaluation

Comment peut-on entreprendre plus rapidement les activités post-terrain du recensement ?

  • Codage
  • CI
  • Échantillonnage et pondération
  • Évaluation de la qualité des données
  • Diffusion

Étant donné que Statistique Canada s'efforce continuellement d'améliorer la rapidité d'exécution, l'évaluation a servi à déterminer les domaines où des mesures pourraient être mises en œuvre pour réduire les échéanciers de diffusion du recensement. Afin d'aborder cette problématique, l'évaluation s'est porté sur les initiatives mises en œuvre à l'appui du calendrier révisé de diffusion pour le Recensement de 2016, y compris les leçons retenues et les domaines supplémentaires possibles.

Le calendrier de diffusion pour le Recensement de 2016 était plus court que celui du Recensement de 2011 (tableau Rapidité d'exécution des diffusions relatives aux recensements de 2011 et de 2016). Même si la première diffusion (portant sur les chiffres de population et des logements) a été exécutée dans les mêmes délais pour les deux cycles, les autres diffusions ont été effectuées plus rapidement. La dernière diffusion relative au Recensement de 2016 (portant sur la scolarité, le travail, le déplacement domicile-travail, la langue de travail, et la mobilité et migration) a eu lieu 287 jours civilsNote4 plus tôt que la dernière diffusion relative au Recensement de 2011 (portant sur le revenu et le logement).

Rapidité d'exécution des diffusions relatives aux recensements de 2011 et de 2016
Diffusion Recensement de 2016 Nombre de jours après le 2016 jour du recensement Recensement de 2011 Nombre de jours après le 2011 jour du recensement Améliorations(nombre de jours)
Chiffres de population et des logementsTableau note 1 8 février 2017Tableau note 1 274Tableau note 1 8 février 2012Tableau note 1 274Tableau note 1 0
Âge et sexe 3 mai 2017 358 29 mai 2012 385 27
Type de logement 3 mai 2017 358 19 septembre 2012 498 140
Familles, ménages et état matrimonial 2 août 2017 449 19 septembre 2012 498 49
Langue 2 août 2017 449 24 octobre 2012 533 84
RevenuTableau note 2 13 septembre 2017 491 11 septembre 2013Tableau note 2 855Tableau note 2 336
Immigration et diversité ethnoculturelle 25 octobre 2017 533 8 mai 2013 729 196
LogementNote de tableau 2 25 octobre 2017 533 11 septembre 2013Note de tableau 2 855Note de tableau 2 294
Peuples autochtones 25 octobre 2017 533 8 mai 2013 729 196
ScolaritéNote de tableau 3 29 novembre 2017Note de tableau 3 568Note de tableau 3 26 juin 2013 778 210
TravailNote de tableau 3 29 novembre 2017Note de tableau 3 568Note de tableau 3 26 juin 2013 778 210
Déplacement domicile-travailNote de tableau 3 29 novembre 2017Note de tableau 3 568Note de tableau 3 26 juin 2013 778 210
Langue de travailNote de tableau 3 29 novembre 2017Note de tableau 3 568Note de tableau 3 26 juin 2013 778 210
Mobilité et migrationNote de tableau 3 29 novembre 2017Note de tableau 3 568Note de tableau 3 26 juin 2013 778 210

Source : documents internes.

Changements apportés à l'appui du calendrier de diffusion de 2016

L'évaluation a permis de constater que toutes les activités post-terrain étaient assujetties à des évaluations aux échelons de projet, de sous-projet ou de tâche. Ces évaluations ont été menées par un groupe précis avec l'assistance d'autres groupes. En voici quelques exemples :

  • évaluation du codage relatif au Recensement de 2016 (SDSR)
  • rapport d'évaluation des tâches de CI de 2016 (DOR)
  • processus de CI relatif au Recensement de 2016 (DMSS)
  • aperçu des diffusions de données pour le Recensement de 2016 (DCD)
  • évaluation de la diffusion relative aux domaines spécialisés du Recensement de 2016 (SDSR)
  • rapport de clôture du projet du Recensement de 2016 (BGR)

Un certain nombre d'initiatives pour la plupart des activités post-terrain ont été mis en œuvre en vue d'un calendrier de diffusion plus serré (toutes les diffusions étant effectuées environ 18 mois après le jour du recensement). Compte tenu de la complexité et des interdépendances nombreuses qui existaient entre les différentes activités et à travers les divisions, il n'a pas été possible de déterminer le nombre précis de jours que chaque initiative a permis de sauver; cependant, des données probantes suggèrent que la nouvelle approche en matière de CI a eu un effet plus prononcé.

Contrôle et imputation

Au cours du Recensement de 2011, les modules de CI ont été traités de façon individuelle et séquentielle. Dès que la réussite du traitement d'un module avait été déterminée, on amorçait le traitement du module suivant, et ainsi de suite. Pour le Recensement de 2016, on a exécuté d'un coup le processus de CI en entier (c'est-à-dire une exécution en un seul essai), et l'on a accéléré le traitement parallèle et les processus se chevauchant afin de réduire le temps de production.

En prévision de la production en 2016, les activités de développement et de mise à l'essai ont été amorcées deux années d'avance, ce qui comprenait la détermination des rapports de dépendance entre tous les modules. Au niveau des mises à l'essai, on a utilisé les données issues du cycle antérieur pour s'assurer de la robustesse de la nouvelle approche (c'est-à-dire que les résultats produits au moyen du nouveau processus de CI étaient les mêmes que les résultats provenant du processus séquentiel précédent). Afin d'assurer un environnement stable pour le processus révisé de CI, le système utilisé aux fins du CI fut figé plus d'une année à l'avance pour éviter tout problème.

On a constaté que l'utilisation de JIRA pour gérer les changements et les problèmes avait grandement contribué au suivi, à l'exécution et à la surveillance des changements apportés aux modules et aux processus. JIRA a permis de simplifier le travail, surtout lorsqu'il fallait passer d'une tâche à l'autre (les tâches de traitement, d'attestation et de diffusion se recoupant souvent).

Codage

Un certain nombre d'initiatives ont été mises en œuvre et ont eu une incidence sur le calendrier de diffusion. Par exemple, des enregistrements similaires ont été codés simultanément pour gagner du temps, la taille des lots à coder a été réduite, et l'on a traité ces derniers à l'échelle des enregistrements plutôt qu'à l'échelle des questionnaires en vue d'un traitement plus rapide. Même si les initiatives de codage ont été prévues de façon à soutenir le calendrier révisé de diffusion, leur incidence s'est vue limitée pour quelques raisons. Par exemple, en raison des différences entre les variables quant à leur complexité, les initiatives n'ont pas été mises en œuvre uniformément dans tous les domaines spécialisés. Par conséquent, même si l'on a gagné du temps dans certains domaines, cela ne fut pas le cas dans d'autres domaines.

Échantillonnage et pondération

Dans le cadre de tous les changements, un soutien méthodologique a servi à garantir la qualité. Toutefois, il n'y a eu aucune initiative méthodologique précise ayant entraîné des répercussions sur le calendrier révisé de diffusion.

Évaluation de la qualité des données

Parmi les stratégies d'attestation élaborées par les domaines spécialisés, un certain nombre d'outils et d'approches visaient à réduire le temps nécessaire pour l'attestation des données. Par exemple, on a utilisé des outils automatisés (comme les tableaux), des niveaux géographiques inférieurs et des couplages de données secondaires. L'évaluation a permis de constater qu'aucun outil commun n'a été utilisé par les domaines spécialisés aux fins d'attestation; il s'agit d'une conclusion semblable à celle de l'Audit de l'assurance de la qualité— Recensement de 2016Note5. Bien que l'on ait élaboré des outils pour exécuter plus rapidement l'attestation dans certains domaines spécialisés, l'économie de temps au moyen de cette activité ne s'est pas avérée importante.

Diffusion

Des mesures visant à créer des produits plus tôt (tels que des tableaux de données, le Dictionnaire du recensement et d'autres documents de référence comme les guides de référence, ainsi que des thématiques) ont été utilisées pour le Recensement de 2016. On a également créé des tableaux automatisés pour la vérification. Cependant, un certain nombre de facteurs ont limité les avantages découlant de l'élaboration précoce des produits. Premièrement, le retour du questionnaire détaillé obligatoire a modifié la portée accessible à l'analyse. Deuxièmement, les réorientations stratégiques ont modifié les priorités. Par exemple, les paramètres initiaux relatifs aux tableaux et aux thématiques ont été créés afin de fournir des données sur le fractionnement du revenu, mais on a abandonné cette pratique par la suite. Troisièmement, de nouvelles exigences provenant de la haute direction ont été mises en œuvre entre le jour du recensement et la première diffusion, ce qui a entraîné des répercussions sur les outils d'analyse et de diffusion. Par exemple, on a inclus une composante « Canada 150 » dans toutes les diffusions afin d'offrir aux Canadiens un point de vue historique sur les données. On a également lancé de nouveaux outils interactifs qui n'avaient pas été prévus au départ, afin de faciliter l'accès des Canadiens aux données. Ces changements ont eu une incidence positive, mais ils ont réduit les avantages de l'élaboration précoce des produits.

L'évaluation a permis de constater que, même si l'élaboration précoce des produits n'avait pas contribué à des gains importants, grâce à elle, on a disposé de plus de temps pendant les périodes de pointe, surtout lorsque des perspectives différentes et des produits de diffusion supplémentaires étaient demandés. L'élaboration précoce des produits a eu une incidence positive sur la gestion des diffusions en parallèle, laquelle était nécessaire en raison d'échéanciers plus serrés entre les dernières diffusions (c'est-à-dire les diffusions 4, 5 et 6).

Possibilités relatives à un calendrier de diffusion accélérée

L'évaluation a permis de conclure que le calendrier de diffusion du Recensement de 2016 pourrait être reproduit en 2021, et ce, tout en conservant la même approche pour la stratégie de diffusion (c'est-à-dire le nombre de produits et la fréquence des diffusions). Il faudrait toutefois revoir un certain nombre de volets, en particulier ceux qui concernent la gouvernance (comme il a été indiqué auparavant), pour s'assurer que le cycle est plus efficace et efficient.

Dans le contexte d'un calendrier de diffusion accélérée (moins de 18 mois), outre le traitement des questions de gouvernance, il faudrait réexaminer la stratégie de diffusion. Des gains de temps plus importants pourraient être réalisés en adoptant un modèle différent (par exemple, moins de produits et un calendrier échelonné). Dans une moindre mesure, des changements dans l'approche de codage pourraient également permettre de gagner du temps. Des modifications apportées au CI, à l'échantillonnage et à la pondération, ainsi qu'à l'évaluation de la qualité des données, auraient une incidence limitée.

Stratégie de diffusion révisée

Pour adopter un calendrier de diffusion accélérée, la stratégie de diffusion devrait être revue, surtout en ce qui concerne le nombre et le type de produits, ainsi que la fréquence des diffusions.

L'approche adoptée pour le dernier cycle, dans le cadre duquel une variété de produits était diffusée à une date donnée, pourrait être repensée. L'évaluation a permis de constater que les utilisateurs, surtout les partenaires gouvernementaux, peuvent avoir eu des difficultés à traiter l'ensemble des données. Les personnes interrogées ont suggéré qu'une approche plus échelonnée ou progressive soit adoptée; par exemple, un article du Quotidien, combiné à un nombre limité de tableaux et de produits interactifs, pourrait être diffusé à une date donnée, accompagné d'un communiqué décrivant les autres produits qui suivront dans un avenir rapproché.

L'évaluation a permis de constater qu'au fil du temps, les médias semblent moins intéressés par les séances d'information à huis clos (moins de médias sont représentés, moins de couverture médiatique et moins de demandes d'entrevue). Des données internes ont permis de constater que la première diffusion a accueilli le plus grand nombre de journalistes (n=40) et la deuxième, le plus petit nombre (n=23). Le nombre de journalistes pour les autres séances d'information à huis clos a varié entre 25 et 30. Bien que le nombre d'entrevues données pendant les séances d'information à huis clos soit demeuré relativement stable, le nombre d'entrevues données dans les jours suivant le jour de diffusion a diminué au fil du temps (33 pour la première diffusion et 6 pour la dernière diffusion). La couverture médiatiqueNote6 a également diminué entre la première diffusion (n=525) et la dernière diffusion (n=238). Même si l'intérêt semble décroître au fil du temps, le degré de préparation nécessaire est demeuré le même, ce qui représentait un effort considérable pour un certain nombre de divisions.

Des objectifs mieux définis pour chaque type de produit (par exemple, les produits analytiques par rapport aux produits destinés au grand public et aux produits d'image de marque) pourraient également contribuer à adapter la stratégie de diffusion à différents objectifs. On a déterminé les produits de rechange et les produits souples, tels que les cubes de données au moyen desquels les utilisateurs pourraient bâtir leurs propres tableaux en fonction de leurs besoins, comme une approche à prendre en considération. Les cubes nécessiteraient moins de vérification, car seuls les tableaux principaux doivent être vérifiés.

Un certain nombre d'examens sont en cours, comme les analyses effectuées par le GT sur les tableaux de base, le GT sur l'organigramme du processus et le GT sur la diffusion accélérée, ainsi que la Consultation sur la diffusion du recensement (2019), ce qui permettra de recueillir directement des renseignements sur les possibilités à envisager.

Plus d'activités de codage automatisé

L'évaluation a permis de constater que des gains d'efficience pourraient potentiellement être réalisés dans le codage au moyen de trois voies principales : l'utilisation accrue de l'apprentissage automatique (c'est-à-dire l'intelligence artificielle) pour compléter l'approche de codage automatique; le recours aux outils de codage de l'organisme (c'est-à-dire l'Environnement de codage et de correction (ECC)); et une mise en application plus rapide du système Codefix utilisé pour coder des enregistrements, corriger des codes inexacts et vérifier le codage (attestation). Le GT sur le processus de codage, coprésidé par la DOR et la DMSS, évaluera et fournira une validation de concept en vue de l'introduction d'une technologie d'apprentissage automatique pour les processus de codage automatique de 2021. On s'attend à ce que l'utilisation de l'apprentissage automatique réduise le temps requis pour le codage, car elle permettrait d'accroître la rapidité du codage automatique de différentes variables. Cela permettrait également d'accroître la qualité globale, car l'intervention manuelle s'en trouverait réduite.

Risques relatifs au calendrier de diffusion

Même s'ils ne figuraient pas dans le champ de l'évaluation au départ, on a cerné quatres risques clés pour le Recensement de 2021 qui sont susceptibles d'avoir une incidence sur le calendrier de diffusion : le nouveau contenu potentiel, les nouveaux systèmes de diffusion, les processus d'attestation révisés et la capacité en ressources humaines.

Les questionnaires du test du Recensement de 2021, lesquels seront mis à l'essai au cours de la période à venir, incluent un contenu nouveau et révisé par rapport au Recensement de 2016. Même si, au moment de l'évaluation, il était trop tôt pour déterminer le contenu susceptible d'être inclus après la mise à l'essai, tout contenu nouveau et révisé aurait une incidence sur l'ensemble des activités post-terrain (c'est-à-dire le traitement, l'attestation et la diffusion).

On examine de nouveaux outils et systèmes en vue de les utiliser au Recensement de 2021. Un nouvel ensemble d'outils de totalisation centré sur G-Tab comme moteur de totalisation était en cours d'élaboration au moment de l'évaluation, et le programme se penche actuellement sur la possibilité de passer à la plateforme de diffusion organisationnelle, soit le Nouveau modèle de diffusion. La capacité et la fonctionnalité sont actuellement mises à l'essai pour les deux systèmes. On a également déterminé d'autres systèmes, tels que SharePoint et Codefix, ainsi que la grille SAS, qui présentent des risques.

La stratégie révisée d'attestation (toujours en cours d'élaboration au moment de l'évaluation) qui sera mise en œuvre pour 2021 pourrait accroître le niveau de complexité requis pour cette tâche. Pour ce qui est des ressources, en raison de la nature cyclique du recensement, la quantité de ressources requises varie d'une année à l'autre. Par conséquent, certaines difficultés sont associées au maintien en poste et au renouvellement de l'expertise d'un cycle à l'autre. Bien que des données probantes aient indiqué que les divisions mettaient en œuvre des mesures telles que la rotation des ressources et l'observation au poste de travail, d'autres discussions pourraient avoir lieu au sein des divisions et entre les divisions afin de mettre sur pied des stratégies en ressources humaines et de documenter des processus à l'appui des futures ressources (c'est-à-dire protéger les connaissances organisationnelles). En outre, les budgets plus modestes à la fin du cycle limitaient la capacité des domaines spécialisés à investir dans la recherche et le développement pour les cycles futurs afin de favoriser l'innovation.

1.3 Mécanismes favorisant une approche axée sur l'utilisateur

Questions d'évaluation

Dans quelle mesure les mécanismes en place permettent-ils de saisir et de produire une information stratégique relative aux besoins des utilisateurs?

Dans quelle mesure la stratégie de diffusion du recensement (produits et calendrier) a-t-elle été élaborée pour répondre aux besoins des utilisateurs?

Étant donné que l'une des priorités de l'initiative de modernisation de Statistique Canada consiste à renforcer l'approche axée sur l'utilisateur, l'évaluation a servi à examiner les mécanismes en place afin de saisir des renseignements sur les besoins des utilisateurs ainsi que l'utilisation de tels renseignements dans l'élaboration de la stratégie de diffusion.

La vision intégrée des besoins des utilisateurs est lacunaire

L'évaluation a permis de constater que le programme dispose de différents mécanismes en place pour saisir des renseignements sur les besoins des utilisateurs. Les consultations ont lieu à chaque cycle pour recueillir des renseignements, et une évaluation antérieure portant sur le recensement a permis de constater que pour les cycles de 2011 et de 2016, les consultations avaient été adéquates.

La consultation relative à la stratégie de diffusion du Recensement de 2021 a été amorcée le 15 janvier 2019, et un questionnaire électronique a été envoyé aux utilisateurs connus. Le questionnaire a été accessible jusqu'à la fin du mois de mars 2019. Afin de joindre d'autres utilisateurs et de tirer parti des initiatives mises en œuvre en réponse au Rapport du vérificateur général du Canada (printemps 2014)Note7, des bannières (dans le site Web de Statistique Canada et dans celui du recensement) ont été créées, au moyen desquelles on invitait les utilisateurs à répondre à cinq courtes questions, puis à répondre à un questionnaire électronique plus long. Des dépliants ont également été distribués lors de différents événements pour inviter les utilisateurs des données du recensement à répondre au questionnaire. On s'attend à ce que ces efforts permettent d'accroître la représentativité des utilisateurs consultés. La consultation a également porté sur de nouveaux sujets— des questions ont été posées sur la satisfaction des utilisateurs à l'égard des échéanciers (par exemple, le délai entre le jour du recensement et toutes les diffusions, et le délai entre les diffusions principales) et sur leurs préférences quant aux dates de diffusion et aux thèmes (le nombre de dates de diffusion par rapport aux thèmes abordés dans chaque diffusion). On prévoit que ces points de vue permettront d'orienter plus stratégiquement l'élaboration de la stratégie de diffusion du Recensement de 2021. À la suite de l'analyse des données sur la consultation, une série d'entrevues en profondeur seront effectuées afin de préciser les conclusions.

D'autres mécanismes ont également été utilisés pour saisir des renseignements sur les besoins des utilisateurs. Outre les consultations officielles sur le recensement, les domaines spécialisés ont également mené des activités de consultation au sein de leurs propres domaines d'expertise. Ces consultations n'étaient pas nécessairement centrées sur le recensement, mais elles ont néanmoins permis de saisir des renseignements pertinents. La relation constante entretenue par les domaines spécialisés avec les utilisateurs, en particulier les utilisateurs habituels, a permis aux domaines spécialisés de comprendre les besoins des utilisateurs et leur évolution au fil du temps. De plus, des mesures Web ont été utilisées pour estimer la mesure dans laquelle on a accédé aux produits du recensement (c'est-à-dire le nombre de téléchargements et d'appels de fichiers).

On n'a trouvé que peu d'indices permettant de confirmer que des renseignements étaient recueillis au sujet des utilisateurs dans les journées suivant les diffusions officielles. Les connaissances au sujet de ces types d'utilisateurs, des produits utilisés et de l'objet de leur utilisation le jour de la diffusion ou dans les jours suivant la diffusion fourniraient une contribution stratégique pour élaborer la stratégie de diffusion. La DOR se penche en ce moment sur des façons de saisir ce type de renseignements en vue du Recensement de 2021, par exemple, en plaçant dans le site Web une fenêtre contextuelle qui permettrait de poser de courtes questions aux utilisateurs. On prévoit que ces nouveaux renseignements seront utilisés dans le contexte du Recensement de 2026. Un autre secteur potentiel est l'élaboration d'un répertoire des demandes les plus populaires afin de mieux comprendre les besoins des utilisateurs dans tout le pays.

Bien que des sources multiples existent pour saisir des renseignements sur les besoins des utilisateurs, la présentation d'une vision intégrée est encore lacunaire. Celle-ci fournirait une vue d'ensemble des utilisateurs des données du recensement et de leurs besoins en ce qui concerne le contenu, les types et les formats de produits, l'utilisation de ces derniers et le moment des diffusions. Cela permettrait de mieux établir les priorités au moment d'élaborer la stratégie de diffusion. Aucun indice n'a permis de constater que de telles données intégrées avaient été produites pour appuyer l'élaboration de la stratégie de diffusion.

Les facteurs externes et internes sont pris en considération au moment d'élaborer la stratégie de diffusion

Pour ce qui est du Recensement de 2016, le SDSR, en consultation avec les domaines spécialisés par l'intermédiaire du GT sur la diffusion du recensement, a enclenché l'élaboration de la stratégie de diffusion (les produits et le calendrier). Un ensemble de recommandations a été formulé et présenté à la DOR (qui dirige le Sous-projet de la diffusion) aux fins d'examen. Ensuite, les recommandations définitives ont été présentées à l'EPR. La stratégie de diffusion proposée a alors suivi les structures de gouvernance de Statistique Canada et reçu l'approbation finale.

L'évaluation a permis de constater que le programme a tenu compte des besoins des utilisateurs et des besoins internes pour la stratégie de diffusion. Alors que les besoins des utilisateurs avaient été placés au premier plan de l'élaboration de la stratégie, d'autres facteurs ont considérablement influé sur l'élaboration de la stratégie de diffusion. L'un des plus grands facteurs était la tradition et l'histoire. Le nombre et le type de produits ayant été diffusés pendant le cycle antérieur ont servi de point de départ. Dans l'ensemble, le nombre de produits a varié au fil du temps, alors que la complexité des produits a augmenté. Par exemple, le nombre de tableaux de données a diminué depuis 2001, mais le nombre de cellules dans les tableaux a augmenté en raison de la fusion d'un certain nombre de tableaux. Cela s'explique, en partie, par la nécessité de créer des tableaux pour chaque point de données inclus dans les produits analytiques. Par conséquent, des efforts plus grands ont été déployés pour la création et la vérification des tableaux.

En ce qui a trait au Recensement de 2021, des travaux ont été amorcés par le GT sur les tableaux de base du Recensement de 2021 afin de dresser la liste des tableaux devant être produits (c'est-à-dire les tableaux portant sur les besoins d'un grand nombre d'utilisateurs, produits d'un cycle à l'autre ou nécessaires pour remplir les exigences législatives). L'un des objectifs consiste à permettre d'amorcer plus tôt la conception des tableaux. Ce GT, dirigé par le SDSR, inclut la DOR, les services à la clientèle, les bureaux régionaux et les domaines spécialisés.

On a également tenu compte des contraintes internes au moment d'élaborer la stratégie de diffusion, telles que les budgets et les ressources disponibles, les échéanciers et les systèmes de technologie de l'information disponibles. D'autres facteurs ont également été pris en compte, dont la continuité (c'est-à-dire la stabilité de l'information statistique et les exigences stratégiques ou législatives), les exigences en matière d'accessibilité (par exemple, la Norme sur l'accessibilité des sites Web du Secrétariat du Conseil du Trésor), la séquence de traitement (par exemple, on ne peut pas diffuser les données sur la scolarité avant les données sur la population ou le travail) et les approches adoptées dans les autres pays.

En déterminant les orientations futures pour la diffusion et la publication des données du recensement, il peut y avoir des leçons à tirer des expériences et des points de vue des autres organismes statistiques.

Le dirigeant principal et statisticien en chef de la Statistics Authority du Royaume-Uni a communiqué l'évaluation suivante: «Je suis convaincu que ce que nous ferons dans cinq ans sera radicalement différent. Plus de données seront en temps réel; nos services seront numériques par défaut; la qualité de nos conseils et de nos explications nous vaudra une place à la table où se prennent les plus importantes décisions» [traduction]Note8. Dans ce contexte, l'Office for National Statistics (ONS) sera doté d'un système souple de diffusion qui permettra aux utilisateurs de créer leurs propres ensembles de données en sélectionnant la base géographique, la base de population et les variables requises par ces dernières, plutôt que d'attendre que l'ONS crée des tableaux. Le recensement sera, en outre, caractérisé par l'utilisation accrue des données administratives afin d'améliorer les produits supplémentaires, par des métadonnées plus facilement accessibles, et par une analyse et une compréhension des choses plus détaillées.Note9

En ce qui concerne le Recensement de 2021, l'Australian Bureau of Statistics (ABS) procède actuellement à la conception de son recensement en vue d'une expérience utilisateur efficace. Les calendriers de diffusion et les produits font l'objet d'un examen pour déterminer les besoins non comblés des utilisateurs, la convivialité et l'accessibilité, ainsi que les occasions de tirer parti des nouvelles techniques de diffusion, et pour déterminer si les produits répondent aux objectifs. Les utilisateurs des données du Recensement de 2016 peuvent gérer et bâtir des tableaux personnalisés en ligne en s'inscrivant à l'outil TableBuilder dans le site Web de l'ABS.

Comment améliorer le programme

Gouvernance

En ce qui concerne le Recensement de 2016, des équipes ont travaillé en collaboration et ont livré des produits de grande qualité aux Canadiens. Cependant, l'évaluation a cerné des points à améliorer en matière de gouvernance des activités post-terrain— en particulier, les attentes relatives aux révisions institutionnelles, aux rôles et aux responsabilités liés au Sous-projet de la diffusion, ainsi qu'à la représentation et à la coordination des domaines spécialisés par le SDSR.

L'évaluation a conclu que le processus de révision institutionnelle pour le Recensement de 2016 n'avait pas fonctionné comme prévu. Cette situation, combinée à la nécessité des approbations répétées et au manque d'approbation préalable de la haute direction en ce qui concerne l'orientation relative aux produits de diffusion du recensement, a générée des pressions sur les échéanciers, une duplication des tâches (c'est-à-dire la réécriture de produits) et un fardeau accru exercé sur le personnel pour qu'il respecte le calendrier de diffusion de 18 mois. Le manque de clarté au sujet de l'ensemble des rôles et des responsabilités ayant trait au Sous-projet de la diffusion a eu une incidence sur l'efficacité et l'efficience. Ces défis persistent pour le Recensement de 2021.

Le SDSR est essentiel à la réussite du recensement. En ce qui concerne la coordination et la représentation, l'évaluation a permis de constater que le SDSR pourrait fonctionner de façon plus efficace et efficiente dans certains domaines. Au cours du Recensement de 2016, le SDSR a éprouvé des difficultés à gérer les calendriers, à communiquer et à favoriser l'échange d'informations en matière d'adoption de pratiques exemplaires et de leçons retenues.

Recommandation 1 :

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que les recommandations subséquentes soient suivies. En ce qui a trait aux révisions institutionnelles, on examine et adapte la gouvernance, les rôles et les responsabilités, ainsi que les processus pour s'assurer qu'il y a clarté et que les révisions adhèrent à la politique. Cette mesure devrait également prévoir un modèle d'approbation plus efficace. En outre, il faudrait mettre sur pied une approche pour que la haute direction puisse approuver plus tôt la stratégie de diffusion.

Recommandation 2 :

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que les recommandations subséquentes soient suivies. Les rôles et les responsabilités des secteurs (dont la Direction des communications et de la diffusion, le SDSR, la DOR et les domaines spécialisés) prenant part au Sous-projet de la diffusion sont précisés et mis à jour pour assurer l'exécution efficace et efficiente du Sous-projet. La gouvernance devrait faire en sorte que les rôles et les responsabilités demeurent clairs et qu'ils soient assumés au fil du temps.

Recommandation 3 :

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que les recommandations subséquentes soient suivies. Les rôles et les responsabilités du SDSR, en ce qui concerne la représentation et la coordination des domaines spécialisés, sont mis à jour et renforcés.

De plus, les processus, les outils et les stratégies du SDSR utilisés pour la gestion des calendriers, des privilèges d'accès et des flux de communication, ainsi que pour l'échange et l'adoption de pratiques exemplaires, sont examinés et mis à jour.

Conception et exécution

Dans le cadre du Recensement de 2016, un certain nombre d'initiatives ont été mises en œuvre pour appuyer le calendrier de diffusion de 18 mois. Bien que des initiatives aient été mises en œuvre dans la majorité des activités post-terrain, des indications suggèrent que les mesures adoptées pour les processus de CI avaient eu la plus grande incidence sur les échéanciers.

En ce qui concerne le Recensement de 2021, le programme vise à déterminer en ce moment d'autres gains d'efficience au sein des activités post-terrain au moyen de nombreux canaux, dont la Consultation sur la diffusion du recensement, le GT sur l'organigramme du processus, le GT sur les tableaux de base, le GT sur la diffusion accélérée et le GT sur le processus de codage. Pour un calendrier de diffusion accélérée (toutes les diffusions principales étant complétées en moins de 18 mois après le jour du recensement), la stratégie de diffusion et les activités de codage semblent présenter le plus grand potentiel.

On a cerné un certain nombre de risques susceptibles d'avoir une incidence sur le calendrier: les structures et les processus révisés d'attestation, le contenu supplémentaire potentiel pour le Recensement de 2021 et la capacité en matière de systèmes et de ressources humaines.

Recommandation 4 :

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que la recommandation subséquente soit suivie. Conformément au but de Statistique Canada, qui consiste à s'efforcer continuellement de diffuser des données selon un échéancier plus court, on examine toutes les activités post-terrain pour déterminer des mesures permettant éventuellement de gagner du temps et, en particulier, la stratégie de diffusion et les activités de codage, car ces dernières semblent présenter le plus grand potentiel. Il faudrait également tenir compte des risques déterminés au cours de l'évaluation au moment de planifier ces activités.

Approche axée sur l'utilisateur

Divers mécanismes sont utilisés pour recueillir des renseignements sur les besoins des utilisateurs des données du recensement, tels que des consultations officielles sur le recensement, des consultations et des interactions continues avec les utilisateurs habituels effectuées par les domaines spécialisés, ainsi que des mesures Web. L'évaluation a permis de constater que les domaines spécialisés étaient d'avis qu'ils comprenaient bien les besoins des utilisateurs dans leur secteur particulier. Pendant l'évaluation, de vastes consultations sur les produits du recensement ont été planifiées et mises en œuvre dans le cadre du programme. On prévoit que les renseignements recueillis permettront d'orienter l'élaboration de la stratégie de diffusion du Recensement de 2021.

Bien que les besoins des utilisateurs soient pris en considération pendant l'élaboration de la stratégie de diffusion, d'autres facteurs sont également influents : la tradition (par exemple, concevoir les mêmes produits que la dernière fois) et les contraintes internes (systèmes, ressources et accessibilité). Pour la stratégie de diffusion de 2021, les GT, tels que le GT sur les tableaux de base, mobilisent diverses divisions au sein de Statistique Canada afin de déterminer les tableaux qui seraient requis pour chaque cycle (par exemple, en vertu des exigences législatives).

Compte tenu de l'ampleur et de la quantité de renseignements disponibles, analyser ces derniers en totalité et en même temps afin d'avoir une vue d'ensemble des utilisateurs et de leurs besoins représente un défi considérable (contenu, types et formats de produits, utilisations et moment des diffusions). L'évaluation n'a pas permis de constater que des renseignements intégrés étaient produits pour soutenir l'élaboration d'une stratégie de diffusion et l'établissement des priorités relatives à cette dernière.

Recommandation 5 :

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, devrait s'assurer que la recommandation subséquente soit suivie. Il faut effectuer une analyse détaillée et intégrée des besoins des utilisateurs. Par exemple, on pourrait créer des profils d'utilisateur fondés sur les multiples sources de renseignements déjà disponibles. La stratégie de diffusion pour 2021 devrait être guidée par les résultats et les conclusions d'une telle analyse et tenir compte des risques cernés au cours de l'évaluation.

Enfin, bien que les recommandations aient été divisées entre les trois thèmes traités par l'évaluation (la gouvernance, la conception et l'exécution, ainsi que l'approche axée sur l'utilisateur), il est essentiel de noter que ces derniers sont étroitement liés. Par exemple, l'adoption d'un calendrier de diffusion accélérée doit tenir compte de facteurs comme les renseignements sur les besoins des utilisateurs, le contenu du Recensement de 2021, les systèmes de technologie de l'information et la capacité en ressources humaines. En raison de l'interdépendance de chacun de ces thèmes et des recommandations sous-jacentes, une vision intégrée devrait être adoptée au moment d'élaborer les mesures à prendre et les plans d'action en matière de gestion afin de donner suite aux recommandations.

Réponse de la direction et plan d'action

Gouvernance

Recommandation 1 :

En ce qui a trait aux révisions institutionnelles, on examine et adapte la gouvernance, les rôles et les responsabilités, ainsi que les processus pour s'assurer qu'il y a clarté et que les révisions adhèrent à la politique. Cette mesure devrait également prévoir un modèle d'approbation plus efficace. En outre, il faudrait mettre sur pied une approche pour que la haute direction puisse approuver plus tôt la stratégie de diffusion.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Une nouvelle stratégie de diffusion sera élaborée pour le Programme du Recensement de 2021 et présentée au CDR. Nous nous inspirerons des leçons tirées de l'expérience de 2016 et des résultats de la présente évaluation pour procéder à l'examen et à l'ajustement des processus connexes ayant trait à l'examen des extrants analytiques destinés aux diffusions officielles.

La stratégie d'examen des documents analytiques avant la diffusion comprendra des responsabilités et des processus de gouvernance clairs pour l'examen des extrants analytiques. Cela concorde avec les politiques et les directives de Statistique Canada en matière d'examen des documents analytiques et de diffusion officielle.

Le BGR documentera la nouvelle stratégie de diffusion. La stratégie sera approuvée par le CDR. Le SDSR sera chargé de l'élaboration et de la documentation du processus d'examen des documents analytiques.

Livrables et échéanciers

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, présentera :

  • une stratégie pour l'examen des documents analytiques avant la diffusion (décembre 2019);
  • la version définitive de la stratégie de diffusion (mars 2020).

Recommandation 2 :

Les rôles et les responsabilités des secteurs (dont la Direction des communications et de la diffusion, le SDSR, la DOR et les domaines spécialisés) prenant part au Sous-projet de la diffusion sont précisés et mis à jour pour assurer l'exécution efficace et efficiente du Sous-projet. La gouvernance devrait faire en sorte que les rôles et les responsabilités demeurent clairs et qu'ils soient assumés au fil du temps.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Conformément à la nouvelle stratégie de diffusion, les livrables, les processus de production ainsi que des rôles et responsabilités clairs seront définis et documentés.

Les chartes de projet tiendront compte des livrables relatifs à la stratégie au niveau du programme, de même que pour chaque sous-projet en cause (p.ex. SDSR, Diffusion, RA/GEO, Communications du recensement).

Le BGR documentera les livrables au niveau du programme, comme la stratégie de diffusion et la charte de projet. Les responsables de chaque sous-projet documenteront la charte de leur sous-projet respectif.

Livrables et échéanciers

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, présentera :

  • les chartes de projet (y compris les chartes de sous-projet) (décembre 2019);
  • la version définitive de la stratégie de diffusion (mars 2020).

Recommandation 3 :

Les rôles et les responsabilités du SDSR, en ce qui concerne la représentation et la coordination des domaines spécialisés, sont mis à jour et renforcés.

De plus, les processus, les outils et les stratégies du SDSR utilisés pour la gestion des calendriers, des privilèges d'accès et des flux de communication, ainsi que pour l'échange et l'adoption de pratiques exemplaires, sont examinés et mis à jour.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Les processus relatifs à l'exécution de diverses activités post-collecte, de même qu'à la définition et à la production de divers extrants de la diffusion impliquent de multiples sous-projets, et les domaines spécialisés ont un rôle de premier plan à jouer dans la majorité de ceux-ci. Les rôles et responsabilités feront l'objet d'un examen pour ces domaines spécialisés afin de simplifier les pratiques de travail au besoin. Les responsabilités connexes du SDSR et des domaines spécialisés seront clairement définies et convenues avec les domaines spécialisés. Lorsque le SDSR conserve un rôle de coordination avec les domaines spécialisés, des outils et des processus seront mis en place en vue d'automatiser et de coordonner les calendriers et d'assurer l'optimisation de l'expertise du domaine spécialisé, de même que sa coordination et sa disponibilité, selon les besoins.

Le BGR documentera la charte de projet. Le SDSR documentera la charte de son sous-projet et élaborera le calendrier.

Livrables et échéanciers

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, présentera :

  • les chartes de sous-projet des sous-projets visés (décembre 2019);
  • un calendrier coordonné (mars 2020).

Conception et exécution

Recommandation 4 :

Conformément au but de Statistique Canada, qui consiste à s'efforcer continuellement de diffuser des données selon un échéancier plus court, on examine toutes les activités post-terrain pour déterminer des mesures permettant éventuellement de gagner du temps et, en particulier, la stratégie de diffusion et les activités de codage, car ces dernières semblent présenter le plus grand potentiel. Il faudrait également tenir compte des risques déterminés au cours de l'évaluation au moment de planifier ces activités.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Une nouvelle stratégie de diffusion sera élaborée pour le Programme du Recensement de 2021 et présentée au CDR. Les divers processus rattachés aux activités post-terrain seront soumis à un examen conformément à la pertinence et au calendrier. Cet examen permettra de détecter et d'atténuer les risques.

Il comprendra les documents pertinents sur les questions en suspens relatives à l'examen des fichiers de processus dans JIRA et aux risques majeurs saisis dans le registre des risques du Programme du recensement.

Livrables et échéanciers

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, présentera :

  • les documents pertinents sur les questions en suspens (décembre 2019);
  • le registre des risques du Programme du recensement (décembre 2019);
  • la version définitive de la stratégie de diffusion (mars 2020).

Approche axée sur l'utilisateur

Recommandation 5 :

Il faut effectuer une analyse détaillée et intégrée des besoins des utilisateurs. Par exemple, on pourrait créer des profils d'utilisateur fondés sur les multiples sources de renseignements déjà disponibles. La stratégie de diffusion pour 2021 devrait être guidée par les résultats et les conclusions d'une telle analyse et tenir compte des risques cernés au cours de l'évaluation.

Réponse de la direction

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Une nouvelle stratégie de diffusion, élaborée pour le Programme du Recensement de 2021, présentera le processus en détail afin de préciser les besoins des utilisateurs, et sera soumise au CDR. La stratégie se fondera sur une segmentation des utilisateurs et une clarification des principaux besoins des utilisateurs de chaque segment. Cet examen permettra de détecter et d'atténuer les risques.

Les domaines spécialisés et le SDSR fourniront des renseignements sur les besoins des utilisateurs selon les relations et les réseaux externes créés par les spécialistes, en plus de renseignements recueillis dans les commentaires des utilisateurs à l'aide du questionnaire électronique et dans le cadre de rencontres individuelles.

Il comprendra les documents pertinents sur les questions en suspens relatives à l'examen des fichiers de processus dans JIRA et aux risques majeurs saisis dans le registre des risques du Programme du recensement.

Le BGR documentera la nouvelle stratégie de diffusion. L'EPR se charge des questions en suspens et des risques.

Livrables et échéanciers

Le SCA, Secteur 7, en collaboration avec le SCA, Secteur 8, présentera :

  • les documents pertinents sur les questions en suspens (décembre 2019);
  • le registre des risques du Programme du recensement (décembre 2019);
  • un rapport de consultation sur la diffusion (décembre 2019);
  • la version définitive de la stratégie de diffusion (mars 2020).

Évaluation du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services

Rapport d'évaluation

Décembre 2018

Le rapport en bref

Le présent rapport soumet les résultats de l'évaluation du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS). L'évaluation, menée par la Division de l'évaluation de Statistique Canada, couvre la période de 2012-2013 à 2016-2017 et, dans une certaine mesure, celle de 2017-2018. L'évaluation a porté sur la pertinence et le rendement du programme, conformément aux exigences de la Politique sur les résultats du Secrétariat du Conseil du Trésor (2016). L'évaluation a également porté sur des domaines d'intérêt particuliers du programme pour faciliter la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration.

Le PSFCGCDIS est responsable de l'apport de renseignements statistiques et de conseils sur les secteurs du commerce, de la fabrication et des services, à l'intention des gouvernements, des organismes privés et des établissements institutionnels. Le programme vise à permettre à la population canadienne et aux secteurs public et privé d'avoir accès à des renseignements statistiques de qualité et aux services de soutien connexes afin d'éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions.

Principales constatations

Le PSFCGCDIS concorde bien avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et les objectifs de Statistique Canada. Les activités de ce programme soutiennent les priorités du gouvernement en matière de croissance économique et d'innovation, en plus de fournir d'importantes données pour le calcul du produit intérieur brut (PIB), un indicateur qui sert à évaluer la santé de l'économie.

Il apparaît nettement que le PSFCGCDIS répond à un besoin permanent. Les renseignements statistiques du programme servent à divers besoins et à un vaste éventail d'utilisateurs. Le programme est considéré comme une source fiable de renseignements et, bien qu'il existe certaines sources d'information complémentaires, on n'en trouve aucune autre équivalente. Des consultations auprès d'utilisateurs externes permettent au programme d'être à jour, ce qui contribue à combler les besoins actuels et émergents des utilisateurs, même si les participants ont dit qu'il y aurait plus à faire pour les tenir au courant. L'évaluation a permis de détecter des lacunes, notamment en ce qui concerne l'envergure, l'accès, la fréquence, le niveau de détail et l'actualité. Plusieurs initiatives sont en cours pour combler une partie de ces lacunes.

L'évaluation a révélé que les renseignements statistiques du PSFCGCDIS étaient habituellement jugés accessibles, exacts, cohérents et intelligibles, malgré les possibilités d'amélioration présentes dans chaque facette. La plupart des répondants à l'enquête et des personnes interviewées se disaient plutôt satisfaits de la qualité de leurs données personnalisées et de la capacité de réponse des secteurs de services de soutien une fois qu'ils avaient pu joindre la bonne personne.

L'actualité est la facette de la qualité qui présente certains problèmes. Bien que les utilisateurs se soient montrés très intéressés à obtenir l'information plus tôt, surtout celle sur l'enquête mensuelle sur le commerce de détail, la plupart n'étaient pas prêts à sacrifier l'exactitude pour améliorer l'actualité. Ils préféraient que la situation demeure la même. L'évaluation a révélé qu'il existait sans doute des possibilités d'améliorer l'actualité en réduisant les renseignements analytiques connexes à chaque diffusion, à condition de donner de l'information sur la cohérence et de préciser les changements apportés à la méthodologie. Enfin, il pourrait y avoir des possibilités d'améliorer l'actualité au moyen du processus de diffusion.

Dans l'ensemble, les preuves démontraient que la gestion des ressources financières s'avérait difficile en raison de changements dans les activités et les ressources du programme durant la période de l'évaluation. En effet, un certain nombre de mesures ont été prises durant cette période en vue de réduire les coûts et d'augmenter l'efficience opérationnelle. L'adoption d'outils communs sera porteuse de bienfaits et d'efficience à long terme, mais la période de transition a eu des répercussions sur la capacité à maintenir la qualité et sur la charge de travail des employés. En règle générale, une saine gestion et une bonne surveillance semblent être exercées, même s'il était possible d'intégrer davantage d'activités et de mieux orienter le personnel.

Recommandations

Recommandation 1 : Lacunes en matière de données

L'évaluation a révélé que des relations efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme et que les lacunes du programme sont ainsi bien comprises. Des consultations exhaustives ont eu lieu pendant la période d'évaluation, et les renseignements recueillis ont été utilisés pour élaborer des plans visant à combler autant de lacunes que possible dans les limites des ressources allouées.

Il est recommandé que les plans tiennent compte des principales lacunes suivantes :

  • Commerce électronique et nouvelle économie — il faut adopter une démarche à l'échelle de l'organisme, puisque le sujet s'étend à plusieurs programmes. Malgré les efforts actuellement déployés dans plusieurs secteurs, il y a un manque de coordination, les rôles et responsabilités ne sont pas clairs et la haute direction doit s'investir davantage.
  • Niveau de détail plus élevé — au fil du temps, les utilisateurs ont constaté une perte de détail. Le PSFCGCDIS doit poursuivre son travail avec des partenaires et des intervenants clés (internes et externes) pour examiner de nouvelles solutions à cette situation.
  • Données sur les services — alors que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Il est recommandé de veiller à ce que le PSFCGCDIS examine les possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et l'étendue des services couverts.

Dans l'examen de ces lacunes, le programme doit continuer d'appliquer une solide démarche axée sur les utilisateurs.

Recommandation 2 : Actualité

Les résultats étaient partagés par rapport au degré de satisfaction à l'égard de l'actualité des diffusions (82 % des répondants de l'enquête et 55 % des personnes interviewées étaient satisfaits des délais actuels de diffusion). À la présentation de divers scénarios sacrifiant l'exactitude au profit de l'actualité, les utilisateurs ne tenaient pas, en général, à renoncer à l'exactitude (plus de la moitié préférant le statu quo). Certains utilisateurs ont mentionné être prêts à accepter une perte de qualité pour obtenir des renseignements plus actuels durant les saisons de pointe (p. ex. données sur le commerce de détail dans la période de Noël).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • passe en revue son processus relatif aux diffusions pour que les délais soient les plus courts possible, en tenant compte d'autres objectifs importants comme la pertinence et l'exactitude; il faudra, entre autres, examiner la possibilité de réduire l'analyse contextuelle pour améliorer l'actualité, et cibler et coordonner l'établissement des dates de diffusion;
  • procède à une consultation exhaustive auprès de ses principaux utilisateurs avant de prendre toute mesure visant à améliorer l'actualité qui aurait une incidence sur l'exactitude.

Recommandation 3 : Établissement des priorités

Le PSFCGCDIS tente actuellement de combler les lacunes et les besoins mentionnés durant des consultations antérieures et de s'adapter au programme de modernisation et à d'autres initiatives de l'organisme. Ces activités s'ajoutent au programme régulier prévu dans son mandat.

Il est recommandé que, au cours de cette période de transition, la direction du PSFCGCDIS donne à ses employés plus de précisions sur les priorités.

Recommandation 4 : Sensibilisation et services à la clientèle

Étant donné l'évolution rapide du programme et le grand éventail d'utilisateurs, il est impératif que le PSFCGCDIS maintienne des liens solides avec ses utilisateurs et procède activement à la promotion de ses renseignements statistiques. L'évaluation a permis de prouver la présence d'activités de sensibilisation continues, mais peu de traces d'un élément stratégique, comme un plan écrit.

Les services à la clientèle constituent un important point de contact avec les utilisateurs. Durant les conversations avec les personnes interviewées à propos des services d'accès et du recouvrement des coûts, plusieurs ont souligné que les services à la clientèle pourraient être améliorés. Ils ont parlé plus précisément du fait que le niveau et la qualité de la réactivité manquaient de constance (p. ex. capacité de réponse moindre en périodes de pointe).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • élabore et applique un plan de sensibilisation complet, fondé sur des renseignements obtenus dans le cadre des consultations et de la part du personnel et d'autres partenaires concernés (internes et externes); le plan doit comporter des mécanismes de communication continue avec les utilisateurs pour les informer de l'évolution du programme et les sensibiliser davantage;
  • prépare une stratégie visant à renforcer la prestation des services à la clientèle.

1. Contenu

Cette évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultatsdu Secrétariat du Conseil du Trésor(2016) et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2017-2018 à 2021-2022). Son principal objectif consistait à faire un examen neutre et fondé sur des données probantes de la pertinence et du rendement du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS) pour faciliter la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration. L'évaluation portait sur des activités entreprises de 2012-2013 à 2016-2017 et, dans une certaine mesure, en 2017-2018. Il s'agit de la première évaluation du programme.

Le programme

Le PSFCGCDIS a pour mandat de fournir un ensemble de données fiables, pertinentes et exhaustives sur les secteurs de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des services afin d'éclairer le débat public concernant les enjeux économiques, d'appuyer l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques économiques, et de guider les entreprises dans leurs décisions. Les dépenses totales du PSFCGCDIS sur une période de 5 ans (2012-2013 à 2016-2017) s'élèvent à environ 127 millions de dollars.

La Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG) et la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS) sont les deux divisions chargées de la compilation, de l'analyse et de la diffusion d'une grande variété de statistiques exhaustives et intégrées qui dépeignent la production, les ventes, les activités financières et les types de produits des secteurs de la fabrication, du commerce de détail, du commerce de gros et des services au Canada.

L'évaluation

À la suite de conversations entre le PSFCGCDIS et la haute direction, les sept secteurs suivants ont été retenus pour faire l'objet d'un examen dans le cadre de l'évaluation :

  • Pertinence et capacité de réponse aux besoins
    1. Concordance avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et ses objectifs
    2. Besoin continu du programme
    3. Capacité de réponse aux besoins des utilisateurs
  • Rendement : efficacité
    1. Qualité — accès, exactitude, cohérence et intelligibilité
    2. Qualité — actualité
  • Rendement : efficience
    1. Utilisation des ressources
    2. Efficience

Guidées par une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées :Note de bas de page 1

Examens administratifs et financiers

Examen des données administratives du PSFCGCDIS en ce qui a trait aux activités, aux extrants et aux résultats.

Examen des données financières du PSFCGCDIS.

Revue de la littérature

Examen des rapports publiés, d'articles de revues à comité de lecture, de documentation parallèle, de sites Web et de périodiques, y compris les données probantes provenant de programmes semblables dans d'autres administrations (p. ex. pays membres de l'OCDE) en ce qui concerne la conception et la prestation.

Enquête n = 82

Enquête en ligne auprès de répondants issus d'une population du PSFCGCDIS et d'utilisateurs de statistiques, du 27 novembre au 15 décembre 2017 (taux de réponse de 14 %) :

Fédéral (n = 18)
Provincial et territorial (n = 27)
International (n = 1)
Consultants indépendants (n = 11)
Secteur privé et organismes non (n = 17)
Universités (n = 8).

Examen de la documentation

Examen des documents stratégiques internes de l'organisme.

Entrevues avec des informateurs clés n = 60

Entrevues individuelles semi-structurées, réalisées du 16 novembre 2017 au 7 février 2018 :

Fédéral (n = 4)
Provincial et territorial (n = 4)
Communauté d'affaires (n = 23)
Universités (n = 4)
PSFCGCDIS et autres représentants de Statistique Canada (n = 25)

Évaluation bibliométrique et webométrique

Évaluation webométrique de l'utilisation de 1 019 parutions du PSFCGCDIS et évaluation bibliométrique d'extrants du PSFCGCDIS publiés dans de la littérature scientifique à comité de lecture de 2000 à 2017, qui ont donné lieu à :

- 5 841 citations de page Web
- 75 articles dans des revues à comité de lecture (de 2000 à 2017).

Le programme a aussi demandé un examen plus approfondi des quatre sujets suivants :

  • équilibre entre actualité et exactitude;
  • fréquence accrue de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail;
  • diffusion rapide des grandes enquêtes annuelles du programme (Enquête annuelle sur les industries manufacturières et de l'exploitation forestière, Enquête annuelle sur le commerce de détail, Enquête annuelle sur le commerce de gros);
  • réduction des analyses contextuelles pour accélérer la parution.

2. Leçons apprises

2.1. Concordance avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et ses objectifs

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les activités du PSFCGCDIS concordent-elles avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ses priorités et ses objectifs?

Comme le stipule la Loi sur la statistique, Statistique Canada doit « recueillir, compiler, analyser, dépouiller et publier des renseignements statistiques portant sur les activités commerciales, industrielles, financières, sociales, économiques et générales de la population canadienne et sur l'état de celle-ciNote de bas de page 2 ». Selon cette Loi, Statistique Canada doit aussi « favoriser et mettre au point des statistiques sociales et économiques intégrées concernant l'ensemble du Canada et chacune des provinces, et coordonner des projets pour l'intégration de telles statistiquesNote de bas de page 3. » La Loi mentionne précisément des sujets comme la fabrication, le commerce de gros et le commerce de détailNote de bas de page 4.

Les données tirées du PSFCGCDIS sont absolument nécessaires pour le calcul du produit intérieur brut (PIB). Le programme comprend 15 des 24 secteurs faisant partie du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN). En tant que facteur important pour le calcul du PIB, le PSFCGCDIS soutient également l'engagement constitutionnel du gouvernement fédéral et du Parlement de verser des paiements de péréquation aux provinces et aux territoiresNote de bas de page 5. Les calculs annuels des paiements de péréquation sont faits conformément à la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces, qui inclut le PIBNote de bas de page 6. Les renseignements statistiques du PSFCGCDIS servent en outre à établir des transferts de la taxe de vente harmonisée selon les termes des Ententes intégrées globales de coordination fiscale conclues entre le gouvernement fédéral et les provinces.

Pour traduire l'importance relative des industries couvertes par le programme, le gouvernement a pris, de 2012 à 2017, un certain nombre de mesures ciblées par l'entremise de budgets afin de stimuler la croissance. Les discours du Trône, les documents budgétaires et les lettres de mandat, par exemple, ont tous mentionné la croissance des secteurs de la fabrication et de l'exportation en tant que priorité essentielle. Le PSFCGCDIS soutient aussi le gouvernement en produisant et en diffusant des renseignements statistiques exigés en vertu d'un certain nombre d'accords internationaux, comme la Norme spéciale de diffusion des données du Fonds monétaire international.

2.2. Besoin continu du programme

Question d'évaluation

Dans quelle mesure la population canadienne et les secteurs public et privé utilisent-ils les renseignements statistiques pour éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions?

L'évaluation a trouvé des preuves selon lesquelles le PSFCGCDIS constitue la principale source d'information pour la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et les industries de service — tous d'importants indicateurs du rendement économique du pays. La communauté d'affaires, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux sont les principaux utilisateurs des produits du PSFCGCDIS.

Des représentants de la communauté d'affaires ont mentionné utiliser les données du PSFCGCDIS principalement pour procéder à des analyses économiques des tendances et de l'évolution de l'industrie, surtout pour comprendre et interpréter la manière dont la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et les industries de service s'en sortent dans le contexte de l'économie canadienne dans son ensemble. Autre utilisation importante des données du PSFCGCDIS : la modélisation et les prévisions économétriques. Les données servent par exemple à prévoir les conséquences engendrées par des modifications aux politiques économiques dans les secteurs de l'économie concernés, ainsi qu'à prédire les ventes durant diverses périodes de vacances ou de fêtes. Enfin, certains représentants de la communauté d'affaires (notamment ceux qui représentent des sociétés-conseils et des associations commerciales) utilisent les données du PSFCGCDIS pour rédiger des rapports et des publications à l'intention de leurs clients.

Comme les utilisateurs de la communauté d'affaires, les intervenants des gouvernements fédéral et provinciaux utilisent également les données du PSFCGCDIS pour des prévisions économiques. Des représentants de gouvernements provinciaux ont dit qu'ils se servent des données du PSFCGCDIS pour calculer les estimations des comptes économiques provinciaux, produire des rapports sur les estimations du PIB provincial et estimer les dépenses des ménages de la province.

L'évaluation a en outre révélé que des distributeurs secondaires réorganisent les données CANSIM du programme dans des formats plus faciles à utiliser pour leurs clients; les établissements universitaires utilisent les données du PSFCGCDIS à des fins de recherche et les intègrent à leurs propres publications; les médias demandent et utilisent ces renseignements pour étayer des recherches et des articles précis.

Un examen des tendances sur le Web montre que c'est le gouvernement du Canada qui utilise le plus fréquemment les produits du PSFCGCDIS, Innovation, Sciences et Développement économique Canada étant l'utilisateur le plus régulier. Les données mensuelles sur le commerce de détail sont les plus souvent consultées, suivies des données mensuelles sur la fabrication, puis des données mensuelles sur le commerce de gros. Les répondants et les personnes interviewées ont dit consulter fréquemment les données du PSFCGCDIS tous les jours.

Les constatations ont aussi montré que le programme ne reproduit ou ne chevauche aucune autre source d'information. Les personnes interviewées ont mentionné que les renseignements statistiques générés par des fournisseurs commerciaux de données et d'autres organismes venaient compléter les extrants du programme et ne servaient qu'à des fins précises ou pour combler des lacunes particulières. D'autres sources d'information, comme les enquêtes menées par l'industrie et des associations professionnelles, ou des données publiées par des firmes d'études de marché ne couvrent habituellement qu'un sous-ensemble de la population du PSFCGCDIS (p. ex. données provenant de membres d'associations ou de panels, et données sur le commerce électronique). Les répondants ont aussi précisé que les données de Statistique Canada sont plus accessibles et plus fiables que celles d'autres sources d'information. Seuls quelques chercheurs ont répondu que les données de Statistique Canada leur servaient de source secondaire visant à compléter, à vérifier ou à revérifier leurs propres données.

2.3. Capacité de réponse aux besoins des utilisateurs

Questions d'évaluation

Dans quelle mesure les renseignements statistiques du PSFCGCDIS répondent-ils aux besoins actuels et émergents de différents groupes d'intervenants? La réponse comporte-t-elle des lacunes?

Dans quelle mesure les activités de consultation sont-elles efficaces pour favoriser le développement et la capacité de réponse du PSFCGCDIS?

Les personnes interviewées ont mentionné que Statistique Canada joue un rôle de premier plan pour aider les utilisateurs à déceler les tendances émergentes et donner des éclaircissements sur la manière privilégiée de regrouper et de classer les renseignements. Le SCIAN et d'autres systèmes de classification (p. ex. Système de classification des produits de l'Amérique du Nord) sont considérés comme des obstacles n'ayant pas gardé la cadence de la nouvelle économie en évolution rapide. La documentation interne montre que la Division des normes de Statistique Canada travaille en ce moment à ce problème et que des pourparlers sont en cours avec des partenaires trilatéraux en vue de tenir plus fidèlement compte de l'économie numérique dans la prochaine révision du SCIAN, en 2022.

Dans l'ensemble, l'équipe d'évaluation a trouvé que les représentants du PSFCGCDIS comprenaient bien les besoins actuels et émergents et que plusieurs initiatives étaient en cours pour combler les lacunes mentionnées par les participants à l'évaluation.

Niveau de détail

La principale lacune mentionnée par les répondants clés concernait le niveau de détail offert. Près de 60 % des répondants de l'enquête ont exprimé leur insatisfaction à l'égard du niveau de détail, et de nombreuses personnes interviewées partageaient ce point de vue. Ils ont suggéré d'apporter des améliorations, notamment une plus grande désagrégation des niveaux à cinq et à six chiffres du SCIAN; la communication d'un plus grand nombre de données sur le commerce de détail et la fabrication à des niveaux géographiques inférieurs; la réalisation de plus d'analyses détaillées aux niveaux régional, infrarégional et inframétropolitain.

Des participants à l'évaluation ont aussi manifesté de l'inquiétude concernant les suppressions de données, dans certaines régions, pour des raisons de confidentialité. Bien que les répondants clés comprennent les motifs des suppressions de données, ils se demandent si Statistique Canada pourraient en supprimer moins.

Le programme a lancé plusieurs initiatives à la suite des consultations de 2015 relativement à la fabrication et au commerce de gros, et en 2016, pour la DCDIS. Ces initiatives comprennent entre autres :

  • des estimations plus détaillées du dollar constant pour les trois enquêtes essentielles à la mission, diffusées en juillet 2018 pour le commerce de gros et plus tard, pour les autres;
  • plus de données locales : depuis juin 2017, intégration de trois RMR à l'enquête mensuelle sur le commerce de détail qui couvrait 30 % des ventes totales du commerce de détail au Canada (ajout de cinq nouvelles RMR en janvier 2019); pour la fabrication, diffusion de 11 RMR en novembre 2016, et des données supplémentaires pour 12 RMR qui paraîtront en 2018-2019;
  • ajout d'ajustements saisonniers plus détaillés au niveau de l'industrie dans l'Enquête mensuelle sur le commerce de gros, depuis août 2017;
  • installation du logiciel G-ConfidNote de bas de page 7 et examen des spécifications pour s'assurer de l'application du niveau adéquat de protection des cellules confidentielles et de la perte minimale d'information.

Les utilisateurs internes ont mentionné que, pour que les utilisateurs obtiennent des renseignements plus détaillés, les entreprises devraient assumer un plus lourd fardeau de réponse aux enquêtes (p. ex. longueur du questionnaire et capacité des entreprises à recueillir des renseignements). Le PSFCGCDIS comprend ce compromis et s'efforce de trouver le juste équilibre.

Commerce électronique et nouvelle économie

Les répondants ont fait mention d'une autre lacune, qui constitue en outre la tendance la plus marquée, soit le commerce électronique, qui est à la hausse et qui gagne en importance dans l'économie. Les personnes interviewées ont dit qu'il fallait mettre davantage l'accent sur le commerce électronique. Elles ont fait ressortir certains éléments, comme la création de séries relatives au commerce électronique, la classification des données sur le commerce électronique par catégorie de produit et par type de point de vente (p. ex. épiceries en ligne), la séparation des coûts d'expédition des coûts réels du commerce électronique, et la mesure dans laquelle les détaillants prennent part à l'économie numérique. Il a été précisé que de meilleures données sur le commerce électronique permettraient aux détaillants de mieux comprendre le marché (et son degré de saturation), de rivaliser pour des parts des ventes au détail et d'accorder la priorité aux marchandises destinées aux ventes en ligne par rapport à celles destinées aux ventes en personne.

Une autre lacune importante ayant été mentionnée était la mesure dans laquelle la population canadienne achète des biens en ligne à des détaillants internationaux, surtout des détaillants américains. Cette lacune fait en sorte qu'il est difficile de comprendre les retombées du commerce électronique dans l'économie canadienne. Un répondant a dit ceci : « Nous ne voyons pratiquement rien de ce qui se passe. »

Les représentants du programme sont conscients de cette lacune, mais ils font remarquer qu'ils disposent de peu d'options et que tous les pays sont confrontés aux mêmes problèmes. Au moment de l'évaluation, le programme prenait des mesures visant à accroître le nombre d'extrants liés au commerce électronique, dont certains devraient paraître en 2018. Il a été précisé que les options relatives aux données sur les transactions des ménages (entre particuliers) étaient limitées, de même que celles portant sur les questions entourant les détaillants internationaux de vente en ligne. En général, les personnes interviewées venant de l'extérieur ont reconnu que Statistique Canada est au fait de l'importance du problème et qu'il a accru la disponibilité des données sur le commerce électronique au cours des dernières annéesNote de bas de page 8.

Définir le commerce électronique représente aussi un défi. Certaines personnes interviewées ont souligné la présence de différences dans les définitions du commerce électronique faites par Statistique Canada et d'autres organismes qui peut donner lieu à des estimations et à des prévisions extrêmement différentes quant à la proportion de ventes faites en ligne par rapport à celles aux points de vente. De plus, comme le précise un document interne, il reste encore à donner une définition commune aux divers programmes d'enquête, puisque le mot « numérique » sert parfois de synonyme aux termes « Internet » et « en ligne », ce qui cause des problèmes conceptuels dans la classification des produits et, de facto, au rapport de vente qui sera fait sur le produit numérique.

De nombreux répondants ont mentionné que les frontières entre les secteurs et les industries de l'économie deviennent de plus en plus floues. À titre d'exemple, tous les intermédiaires de la chaîne d'approvisionnement peuvent maintenant vendre directement aux consommateurs finaux au moyen du commerce électronique, les services sont jumelés aux extrants manufacturés et les entreprises diversifient leurs produits et services, ce qui les rend plus difficiles à distinguer et à classifier. Certaines épiceries servent par exemple des aliments et des boissons qui ressemblent en bien des façons à ceux d'un restaurant (« épiceries-restaurants »), et d'autres vendent aussi des vêtements.

Les représentants du programme font remarquer que les frontières nébuleuses entre les secteurs ont toujours existé, mais elles sont devenues plus marquées avec la croissance de l'industrie des services et l'utilisation de la numérisation. Le PSFCGCDIS travaille à la comparaison des données provenant des divers secteurs (fabrication, commerce de gros et commerce de détail) et à la révision continuelle du registre des entreprises pour que les entreprises y soient classées avec exactitude. Cependant, malgré ces efforts, les limites demeurent. Certains représentants du programme ont proposé la réalisation d'analyses multidisciplinaires, par industrie, et la création de tableaux connexes en ligne qui intégreraient les trois secteurs, mais il faudrait y injecter des ressources.

Une autre tendance évoquée concerne la manière dont l'expansion de la numérisation crée de nouveaux produits et services, comme les marchés en ligne (p. ex. eBay et Amazon), la publication numérique, la diffusion de données en continu (p. ex. Netflix), ainsi que des produits et services générés par les ménages (p. ex. Uber, Airbnb, vlogeurs). Plusieurs facteurs — comme le cadre et les outils statistiques disponibles pour évaluer le nombre de transactions des ménages (entre particuliers), l'organigramme des entreprises qui exploitent des plateformes électroniques, et les lois canadiennes — entravent la capacité à évaluer l'économie du partage dans son ensemble. On s'entend généralement sur le fait que le commerce numérique constitue une lacune à combler. Statistique Canada a pris de nombreuses initiatives pour corriger la situation, notamment la tenue d'une enquête à réponse rapide auprès des ménages canadiens sur leur usage des plateformes et des technologies numériques, et la création d'un nouveau compte économique de l'économie numérique. La Division de l'investissement, des sciences et de la technologie (DIST) compte en outre lancer une Enquête canadienne sur l'utilisation d'Internet qui couvrira une partie de ces éléments.

En règle générale, il semble que cette question requiert une plus grande cohésion au sein de Statistique Canada. Lorsque l'équipe d'évaluation a parlé des soucis soulevés par le commerce électronique et la nouvelle économie avec les représentants du programme, elle n'a pu dégager aucune réponse précise. Bien que tous conviennent de l'importance de la lacune et font référence à plusieurs mesures spéciales et initiatives prises à ce jour, il ne semble y avoir aucune vision précise ni aucune démarche coordonnée. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les divisions des statistiques économiques de Statistique Canada s'organisent principalement autour de l'industrie, ce qui ne laisse en soi aucune place au sujet. En 2016, la DIST, qualifiée par beaucoup comme l'expert interne en matière de commerce électronique, a formé le Comité spécialisé de la statistique de l'économie numérique afin d'améliorer les échanges de renseignements entre les divisions qui travaillent sur l'économie numérique. Il a été souligné que, depuis sa création, le comité ne s'est réuni qu'à six reprises, et que peu de ses membres y ont assisté. De nombreux participants ont convenu qu'il fallait plus d'implication et d'engagement de la part de la haute direction pour créer plus de synergies, accroître la sensibilisation au sein des différentes divisions et renforcer la responsabilisation des divisions afin d'assurer un effort de collaboration sur la question du commerce numériqueNote de bas de page 9.

Autres tendances et besoins

Les répondants ont souligné, entre autres tendances, les changements survenus dans l'industrie des services alimentaires (options de livraison d'aliments par des tiers et entreprises de repas-minute de meilleure qualité, comme Freshii), la croissance de l'économie « circulaire » faisant intervenir la revente et la réutilisation des biens, les conséquences de la légalisation du cannabis et l'impact de la fluctuation du prix de l'essence sur les données relatives aux ventes au détail. Les personnes interviewées ont aussi parlé de la nécessité de saisir les répercussions de la conjoncture politique sur les ventes dans le domaine de la fabrication, notamment les négociations liées à l'ALENA et autres accords commerciaux.

Certaines personnes interviewées ont mentionné le changement d'utilisation de l'espace de vente au détail au nombre des tendances émergentes. Il est devenu impossible de prévoir comme avant les ventes au détail physiques; de grands détaillants libèrent de l'espace, cet espace traditionnellement réservé à la vente au détail servant de plus en plus à la prestation des services. Ce phénomène a fait augmenter le besoin d'obtenir plus de détails sur les taux de vacances dans le secteur de l'immobilier commercial, notamment des données sur le nombre de magasins disponibles par emplacement géographique, le prix et les ventes par pied carré.

Enfin, les répondants clés ont dit que les changements technologiques sont une tendance importante. Des données sur la main-d'œuvre, l'emploi et la productivité sont nécessaires. On a aussi fait remarquer le manque de compréhension quant au mode d'utilisation de ces technologies, leurs utilisateursNote de bas de page 10 et leurs répercussions sur l'économie (p. ex. technologies liées à la chaîne de blocs et cryptomonnaies).

Services

Presque tous les utilisateurs de services de données sont d'avis qu'il faudrait apporter plus d'améliorations. Les utilisateurs de données ont massivement signalé que bien que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Voici quelques-unes des lacunes précises mentionnées :

  • renseignements sur les industries, comme les services de soins personnels (p. ex. services d'optométrie, salons de coiffure, salons de massage, centres de conditionnement physique, gymnases) et services de soins de santé;
  • plus de renseignements (historiques et actuels) sur le commerce des services intrasectoriel et intersectoriel;
  • plus de désagrégation régionale et infrarégionale (p. ex. pour faciliter l'atteinte de cibles mentionnées dans les plans de croissance provinciaux), de données métropolitaines (tourisme) et plus de catégories et sous-catégories de l'industrie (p. ex. sous-catégorie dans le classement des restaurants qui couvrirait les restaurants décontractés à service rapide; précisions sur la distinction entre sociétés d'ingénierie, d'architecture et autres);
  • plus grande désagrégation par taille et par type de société (p. ex. en fonction du type de restaurant, à savoir s'il fait ou non partie d'une chaîne);
  • statistiques financières et autres dans l'enquête annuelle sur les services de restauration et de débits de boissons (p. ex. nombre d'années d'exploitation, ventes par siège, superficie en pieds carrés du restaurant, nombre de plats servis, filiale d'une franchise, facture moyenne par client, nombre de permis d'alcool).

Les améliorations relatives à l'accès, à la fréquence et à l'actualité ont également été soulevées. En ce qui a trait à l'accès, nombreux sont ceux qui consultent Le Quotidien en tant que point d'entrée. Ils estiment que Le Quotidien pourrait diffuser plus souvent des renseignements sur l'industrie des services et qu'il serait judicieux de consacrer une page Web à ce sujet. Un regroupement des données sur les services et des diffusions importantes rendrait les renseignements plus visibles pour les utilisateurs potentiels.

La fréquence des données est aussi jugée inadéquate; des parutions semestrielles seraient souhaitées. Des utilisateurs internes ont mentionné que des parutions plus fréquentes des données procureraient des intrants de meilleure qualité pour des estimations comme le PIB. L'évaluation a révélé que dans le passé, Statistique Canada avait généré des indicateurs trimestriels des services, mais personne n'était en mesure de parler de la qualité de ces produits. Une des solutions de rechange proposées consistait à diffuser un produit de services intégré, à l'instar de celui des États-Unis.

Consultations et sensibilisation

L'évaluation a constaté que les représentants du PSFCGCDIS demeuraient habituellement en contact au moyen des conférences; des conversations officielles et non officielles avec les principaux utilisateurs (c.-à-d. clients provinciaux et fédéraux, clients auprès de qui les coûts sont recouvrés et grandes associations) et leurs homologues américains; des visites d'entreprises; des groupes de travail et des comités interministériels dirigés par Statistique Canada ou par d'autres ministères, comme Patrimoine Canada, chargé de ceux sur la culture.

Un examen des documents et des entrevues internes a montré que des initiatives comme l'analyse environnementale de la fabrication et du commerce de gros réalisée en 2015, le groupe d'experts sur le commerce de détail de 2016 et la table ronde culturelle de 2018 correspondaient aux formules les plus efficaces pour définir les besoins. Comme il est précisé dans les sections précédentes, la majorité des initiatives entreprises par le programme pour combler les lacunes découlaient de ces vastes consultations. Bien que certains représentants du programme estiment qu'il s'agit des meilleures formules, ces types de consultations conviennent mieux aux situations où les utilisateurs et les associations sont bien connus. Ces formules sont moins efficaces lorsqu'il s'agit de consulter des utilisateurs non représentés par de grandes associations de l'industrie (p. ex. industries de services).

Certaines personnes interviewées ont dit que l'objectif, les attentes et les résultats des consultations devraient être mieux précisés. Il faudrait par exemple organiser des comptes rendus après les consultations. Pour terminer, certains répondants ont mentionné que les consultations constituaient une occasion de les sensibiliser davantage aux produits, surtout ceux qui ne sont pas offerts sur le site Web.

Tous les répondants internes ont fait état d'une excellente collaboration et de communications bilatérales efficaces avec le PSFCGCDIS. La plupart des intervenants externes ayant été interviewés ont exprimé un degré élevé de satisfaction à l'égard du processus de consultation et ils avaient le sentiment que leurs préoccupations avaient été prises au sérieux. Ceux qui ont participé aux consultations convenaient qu'une grande variété d'intervenants avaient été réunis et que l'animation des discussions était efficace. Toutefois, ils ont commenté le fait qu'il aurait pu y avoir plus de représentants invités, comme des détaillants, par opposition aux personnes qui surveillent le commerce de détail. Selon l'enquête, 19 % des répondants qui n'avaient jamais pris part à une consultation étaient prêts à y participer et à collaborer avec Statistique Canada.

On a aussi suggéré que Statistique Canada communique régulièrement avec des utilisateurs pour s'assurer qu'ils sont au courant de la disponibilité des données (c.-à-d. nouveaux produits et services). L'évaluation a trouvé peu de traces de plans ou de démarches formelles de relations stratégiques externesNote de bas de page 11; les activités semblaient plutôt se rattacher à des plans de voyage ou de conférence. La seule exception décelée concernait un plan de communication dans le secteur du commerce de gros qui remontait à quelques années. Selon ce plan, la division du commerce de gros a tenu une séance publique de questions et réponses d'une journée. Plusieurs activités ont eu lieu durant la période, notamment une séance Parlons statistique, un événement intitulé « Les données et leur histoire », une séance de clavardage avec un expert et quelques visites d'entreprises. Des activités limitées ont été menées par la suite, en raison d'autres priorités. De plus, il existe peu de preuves d'un travail concerté de représentants du programme avec des bureaux régionaux et le Service de renseignements statistiques en vue de les informer sur leurs produits.

2.4. Qualité — accès, exactitude, cohérence et intelligibilité

Question d'évaluation

Dans quelle mesure la population canadienne et les secteurs public et privé ont-ils accès à des renseignements statistiques de qualité et à des services de soutien connexes dans le cadre du PSFCGCDIS?

Dans l'ensemble, les preuves démontraient que les renseignements statistiques du PSFCGCDIS étaient jugés accessibles, exacts, cohérents et intelligibles. Il y a toutefois eu des suggestions quant à la manière possible de les améliorer.

Accès

Site Web

Les renseignements statistiques présentés sur le site Web sont en règle générale jugés accessibles une fois que les utilisateurs se sont familiarisés avec le site. Les problèmes rencontrés avec le site Web comprennent une mauvaise navigation, de la difficulté à trouver des renseignements particuliers, des problèmes techniques avec le site Web et avec le téléchargement de données, de même que des difficultés entourant la manipulation de tableaux CANSIMNote de bas de page 12. Deux suggestions portaient plus particulièrement sur la publication des dates de diffusion des enquêtes autres que mensuelles et l'ajout de renseignements sur la disponibilité de fichiers de microdonnées. Sur une note positive, certains répondants clés ont reconnu les améliorations apportées au site Web ces dernières années.

Services à la clientèle

De façon générale, la plupart des répondants à l'enquête et des personnes interviewées se disaient très satisfaits de la qualité de leurs données personnalisées et de la capacité de réponse des secteurs de services de soutien une fois qu'ils avaient pu joindre la bonne personne. Des utilisateurs réguliers ont souligné que le niveau de service offert par différentes parties de l'organisme n'était pas uniforme et que parfois, ils avaient connu de longs délais d'exécution.

Certains utilisateurs réguliers des produits personnalisés sont d'avis que la disponibilité des renseignements dépend de la personne à qui ils parlent dans l'organisme. Ils ont donné des exemples de situations où leurs demandes avaient d’abord été refusées, puis approuvées. Des personnes interviewées ont aussi fait état d'une diminution du niveau de connaissance du programme et des connaissances concernant les demandes antérieures. Pour ces raisons, certaines d'entre elles ont évité de recourir aux sous sections du service à la clientèle (et à la ligne de contact principale) et ont plutôt cherché à joindre directement des personnes dans les divisions spécialisées.

Des représentants du programme ont dit que, selon le moment de la soumission d'une demande, la capacité pourrait poser un problème. Il pourrait être difficile de répondre à des demandes au moment de diffusions majeures, par exemple, ou lorsque les demandes exigent le recours à une quantité importante de ressources. Cette affirmation est confirmée par des clients externes qui ont remarqué que la capacité de réponse était parfois inégale, certaines demandes étaient retardées ou restaient sans réponse. En règle générale, les principales raisons pour ne pas répondre à des demandes, selon les représentants du programme, reposent sur des soucis de qualité ou de confidentialité.

L'évaluation a montré qu'une préparation proactive des diffusions pourrait faciliter la gestion de certaines demandes. Dans la DFCG, par exemple, qui reçoit un grand nombre de demandes de données détaillées, le groupe de diffusion crée à l'avance des tableaux qui tiennent compte de l'exactitude et de la confidentialité. Grâce à ces tableaux, le groupe de diffusion peut omettre l'analyse nécessaire pour savoir s'il est possible de transmettre les renseignements statistiques. La capacité de réponse est donc renforcée, car les clients n'ont plus à passer par l'étape de préévaluation.

Pour terminer, des répondants clés et des représentants du programme ont dit que le coût constitue aussi un obstacle pour les produits personnalisés et les enquêtes à frais recouvrables. Au cours des dernières années, le programme a fait état de la perte de certaines enquêtes à frais recouvrables. D'autres raisons invoquées étaient la confidentialité et des délais d'exécution trop longs.

Exactitude

La vaste majorité des répondants à l'enquête se sont dits satisfaits ou très satisfaits de l'exactitude des données (88,5 %). Ce niveau de satisfaction est aussi confirmé durant les entrevues, où la majorité des personnes ont dit que l'exactitude était grande ou, au moins, qu'elle convenait à leurs besoins. Un examen des indicateurs d'exactitude réalisé de 2015 à 2017 a montré que le programme atteignait convenablement ses cibles (tableau 1).

Tableau 1 - Niveau d'exactitude des enquêtes du PSFCGCDIS
Indicateurs d'exactitude 2015 2016 2017Note de tableau 1
Toutes les enquêtes du PSFCGCDIS
% d'estimations ayant atteint leur coefficient de variation cibleNote de bas de page 13 99,4 % 95,5 % 96,7 %
% d'enquêtes ayant atteint leur taux de réponse cible (cible de 85 %) 96,6 % 86,9 % 84,9 %
Enquêtes essentielles au mandat
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de fabrication — ventes totales (cible de 0,5) 0,35 0,35 0,20
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de fabrication — inventaires totaux (cible de 0,5) 0,25 0,14 0,17
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de commerce de gros — ventes totales (cible de 0,5) 0,20 0,36 0,24
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de commerce de gros — inventaires totaux (cible de 0,5) 0,12 0,25 0,39
Révisions absolues moyennes pour une enquête mensuelle de commerce de détail — ventes totales (cible de 0,5) 0,24 0,22 0,44
Note de tableau 1

Estimations préliminaires fondées sur des données et des tendances partielles compilées par la Division de l'évaluation, tirées des données d'un indicateur interne et de tableaux CANSIM historiques.

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De plus, la majorité des répondants à l'enquête (75,4 %) et des personnes interviewées ont dit que les taux de révision actuels des enquêtes mensuelles essentielles au mandat étaient acceptables. Les personnes interviewées sont d'avis que les modifications sont mineures et que, dans la majorité des cas, elles n'ont aucun effet sur le récit.

Malgré une satisfaction générale à l'égard de l'exactitude, les répondants ont exprimé quelques inquiétudes quant à la variabilité des estimations à des niveaux de détail inférieurs. Des répondants (externes et internes) ont posé des questions sur la fiabilité des estimations annuelles depuis la mise en œuvre du Programme intégré de la statistique des entreprises (PISE), en 2013. L'évaluation a révélé que malgré un niveau d'exactitude maintenu généralement à l'intérieur des cibles durant la mise en œuvre, on observe un certain déclin. L'imputation de données pour les établissements a aussi été remise en question par des utilisateurs internes, surtout en ce qui a trait aux petites entités. Durant les conversations avec des représentants du programme, ils ont confirmé qu'il faut maintenant travailler davantage pour assurer l'exactitude et qu'ils ne diffusent plus de renseignements à des niveaux à cinq et à six chiffres par souci d'exactitude (p. ex. Enquête annuelle sur les industries manufacturières et les exploitations forestières [EAMEF]).

Cohérence et intelligibilité

Malgré une satisfaction générale en ce qui a trait à la cohérence des données, les répondants clés étaient néanmoins insatisfaits de la gestion de la rupture des séries survenue au moment du transfert des enquêtes au PISE. Ils ont précisé ne disposer à ce jour d'aucun renseignement leur permettant de connaître l'ampleur détaillée des répercussionsNote de bas de page 14.

Les utilisateurs, tant internes qu'externes, ont mentionné avoir des problèmes lorsqu'ils comparent des estimations mensuelles avec des estimations annuelles (p. ex. entre l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières [EMIM] et l'Enquête annuelle sur les industries manufacturières et de l'exploitation forestière [EAMEF]) et qu'ils examinent des secteurs entre diverses enquêtes (c.-à-d. la fabrication par rapport au commerce de gros par rapport au commerce de détail). Les représentants du programme ont expliqué que les rapprochements entre les enquêtes mensuelles et annuelles posaient des problèmes en raison des différentes méthodologies appliquées et des différentes périodes annuelles des entreprises (p. ex. certaines font appel aux années civiles, tandis que d'autres utilisent les exercices financiers ou différentes périodes). De plus, les enquêtes annuelles et mensuelles servent à différentes fins — les enquêtes annuelles ciblent les facettes structurelles et les enquêtes mensuelles, les tendances et indicateurs. En ce qui a trait à la comparabilité avec des données externes, certaines personnes interviewées ont l'impression que les catégorisations et les ventilations utilisées par Statistique Canada ne concordent pas toujours avec la façon dont les détaillants catégorisent leurs produits ou celle dont d'autres cabinets spécialisés en recherches rapportent les données.

En matière d'intelligibilité, plusieurs points à améliorer ont été mentionnés. Des répondants clés ont dit que les définitions accompagnant les données sont parfois difficiles à comprendre, surtout pour le commerce électronique. On a évoqué la nécessité d'avoir une plus grande quantité de documents de meilleure qualité (p. ex. des documents pour faciliter l'interprétation de l'exactitude des estimations, des renseignements sur ceux visés par un échantillonnage et la méthode utilisée, des descriptions de la création de l'enquête, des désaisonnalisations et la façon dont les données ont été transformées). Un examen de la Base de métadonnées intégrée, reposant sur un échantillon d'enquêtes, a montré que d'importants renseignements, comme des taux de réponse et des valeurs sur l'exactitude, n'étaient pas mis à jour systématiquement ou étaient tout simplement manquants, surtout pour 2013 et 2014. Les représentants du programme ont affirmé qu'il fallait plusieurs jours de travail et des ressources pour fournir des coefficients de variation, et qu'ils préfèrent mettre les renseignements à jour de façon périodique.

Pour terminer, les variables agrégées, comme « autres dépenses » ou « sous-secteur divers », empêchent les utilisateurs d'obtenir un portrait complet. À titre d'exemple, le « sous-secteur divers » cause parfois d'importantes variations dans le secteur du commerce de grosNote de bas de page 15.

2.5. Qualité — actualité

Question d'évaluation

Dans quelle mesure le PSFCGCDIS fournit-il des renseignements statistiques qui équilibrent adéquatement les besoins des utilisateurs en matière d'actualité et d'exactitude des données?

Dans le cadre de l'évaluation, la dimension de qualité de l'actualité a fait l'objet d'un examen plus approfondi. Les répondants et les personnes interviewées ont plus particulièrement été invités, tout d'abord, à dire s'ils voulaient plus de données actuelles, puis à préciser s'ils répondraient différemment dans le cas où leur réponse aurait des conséquences sur l'exactitude.

Actualité

En ce qui a trait aux degrés de satisfaction à l'égard du calendrier de diffusion actuel, l'évaluation a perçu une différence entre, d'une part, les répondants à l'enquête et les utilisateurs internes et, d'autre part, les personnes interviewées. Des répondants à l'enquête, 82 %Note de bas de page 16 ont dit être satisfaits des délais de diffusion actuels, et les utilisateurs internes au sein de l'organisme ont manifesté un degré élevé de satisfaction quant aux délais de diffusion des enquêtes mensuelles. Le pourcentage était cependant plus faible chez les personnes interviewées (environ 55 %). Ces dernières avaient des problèmes qui s'étendaient à tous les secteurs (c.-à-d. fabrication, commerce de détail, commerce de gros et industrie des services) et couvraient les enquêtes annuelles et les enquêtes mensuelles.

À la question de l'actualité des enquêtes annuelles, le très petit nombre de personnes interviewéesNote de bas de page 17 qui utilisent ces produits ont dit qu'il serait utile de disposer des estimations tout au plus 12 mois après la période de référence, au lieu des 18 mois actuels, et reconnaissent que la diffusion de l'EAMEF s'est beaucoup améliorée. De plus, 52 % des répondants à l'enquête, surtout des utilisateurs provinciaux et municipaux, ont dit que le fait de raccourcir le délai des diffusions annuelles à 12 mois aurait des retombées favorables sur leurs analyses et leur surveillance de l'économie. Il semblait aussi que les délais de diffusion actuels de certaines enquêtes sur la culture étaient trop longs (puisque la fréquence de certaines enquêtes était de 24 mois), ce qui avait des répercussions sur la pertinence de l'information.

On a demandé explicitement aux répondants à l'enquête et aux personnes interviewées ce qu'ils pensaient de la possibilité d'accroître la fréquence de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail, qui passerait de trimestrielle à mensuelle. Bien que la plupart d'entre eux voyaient ce changement d'un œil favorable, ils ont fait remarquer qu'il ne s'agissait pas d'une grande priorité selon eux.

Figure 1 - Nombre de jours de décalage après la période de référence pour les enquêtes mensuelles (moyenne)

Nombre de jours de décalage après la période de référence pour les enquêtes mensuelles (moyenne)
Description de la figure 1 - Nombre de jours de décalage après la période de référence pour les enquêtes mensuelles (moyenne)

Ce graphique à barres verticales montre le nombre de jours de décalage après la période de référence (en moyenne) par enquête mensuelle pour les années financières de 2014-2015 à 2017-2018. Le graphique à barres montre aussi le nombre de jours de décalage après la période de référence prévu (en moyenne) par enquête mensuelle pour l’année financière 2018-2019. Le tableau de données ci-dessous résume le graphique à barres :

Nombre de jours de décalage après la période de référence (en moyenne) pour les enquêtes mensuelles, de 2014-2015 à 2018-2019
  Papier-toiture asphalté Ciment Scieries Production et disposition des produits du tabac Ventes de véhicules automobiles neufs Services de restauration et de débits de boissons Enquête mensuelle sur les grands détaillants Commerce de détail Commerce de gros Enquête mensuelle sur les industries manufacturières
2014-2015 33,67 43,83 60,45 26,00 43,75 58,50 46,67 51,25 48,67 44,92
2015-2016 33,50 44,50 62,17 26,58 44,33 58,83 45,67 50,25 48,75 45,25
2016-2017 32,83 45,00 64,33 26,38 44,33 58,83 46,08 50,75 50,33 45,58
2017-2018 33,50 41,50 66,67 28,00 44,58 53,50 46,50 51,58 51,00 46,08
2018-2019 (prévu) - - - - - - - 50,50 51,17 46,17

Les données du programme sur les délais de diffusion des enquêtes annuelles portent à croire qu'il a été difficile d'atteindre les cibles en matière de diffusion. En 2013 et en 2014, 91 % et 53 %, respectivement, des produits statistiques annuels n'ont pas respecté la norme interne de diffusion de Statistique Canada établie à 18 mois. Des améliorations sont apportées à partir de 2015, et cette tendance perdure depuis lors. Des preuves obtenues durant les entrevues internes étayent le fait que de 2013 à 2015, des difficultés découlent de la mise en œuvre du PISE, des questionnaires électroniques et du SCIAN de 2012. Conformément à ces constatations, les entrevues internes ont révélé que, à compter de 2015, les problèmes de mise en œuvre ont commencé à être résolus et qu'il y a eu depuis un retour progressif à l'atteinte des délais de diffusion et même, dans certains cas, des délais plus courts que prévu. En ce qui concerne l'EAMEF, des fonds supplémentaires provenant d'Affaires mondiales Canada ont contribué à raccourcir les délais de diffusion à 12 mois.

Un examen des données administratives a révélé que les délais de diffusion de deux enquêtes mensuelles essentielles au mandat (à savoir l'EMIM et l'Enquête mensuelle sur le commerce de gros [EMCG]) devenaient de plus en plus longs (figure 1). Plus particulièrement, le délai moyen de diffusion de l'EMIM, qui était de 45,25 jours en 2015-2016, devrait être de 46,17 jours en 2018-2019. On observe des résultats du même ordre pour les délais de diffusion moyens de l'EMCG. Le délai moyen de diffusion était de 48,75 jours en 2015-2016 et devrait être de 51,17 jours en 2018-2019. Pour ce qui est du commerce de détail mensuel, la tendance est à peu près stable. D'un autre côté, les jours de décalage se sont améliorés pour les enquêtes comme l'Enquête du cimentNote de bas de page 18 et l'Enquête mensuelle sur les services de restauration et débits de boissons.

Des personnes externes interviewées ont dit souhaiter des délais de diffusion plus courts pour les trois enquêtes essentielles au mandat, surtout le commerce de gros et le commerce de détail. Disposer plus tôt des renseignements sur ces enquêtes permettrait aux utilisateurs d'examiner plus rapidement les tendances en cours et les retombées saisonnières et, ainsi, de prendre d'importantes décisions et de faire des prévisions pour leurs entreprises. Les détaillants souhaiteraient par exemple disposer plus tôt de renseignements sur les ventes avant Noël pour mieux planifier leurs achats et leurs stocks.

Exactitude contre actualité

En règle générale, il semble que même si les utilisateurs et les intervenants préféreraient disposer plus tôt des données, ils ne sont pas pour autant prêts à sacrifier l'exactitude pour une diffusion plus rapide.

À la question « Quelle est l'importance de l'actualité des renseignements statistiques dans votre travail comparativement à leur exactitude? », seulement 14,3 % des répondants ont dit que l'actualité était plus importante. Des personnes interviewées, près de la moitié ont dit qu'aucun compromis entre exactitude et actualité n'était acceptable à leurs yeux, alors que l'autre moitié aurait été prête à perdre un petit peu d'exactitude.

Voici quatre scénarios permettant d'examiner plus attentivement ce compromis :

Exactitude contre actualité
Scénario Répercussion sur les délais Révisions nécessaires
a) Un peu plus tôt Moins de 5 jours plus tôt que la situation actuelle Un peu plus importantes qu'en ce moment
b) Modérément plus tôt De 5 à 10 jours plus tôt que la situation actuelle Modérément plus importantes qu'en ce moment
c) Beaucoup plus tôt Devancer la diffusion des indicateurs de 10 à 20 jours, puis diffuser les résultats finaux dans les délais actuels Considérablement plus importantes qu'en ce moment
d) Aucun changement, ou statu quo

Des répondants à l'enquête, 54 % optaient pour le statu quo (scénario D), 18,6 %, pour le scénario B, 15,3 %, pour le scénario A et, enfin, 11,9 %, pour le scénario C.

Les préférences des personnes interviewées étaient à peu près les mêmes : environ la moitié optaient pour le statu quo, et les autres optaient pour le scénario B, puis le scénario A et, finalement, le scénario C. Il est à noter qu'un seul répondant clé a préféré le scénario C. Les personnes interviewées travaillant dans des établissements financiers étaient plus portées à vouloir des délais de diffusion plus courts, au détriment d'une certaine exactitude. Ces personnes ont dit souhaiter que les diffusions soient faites de 15 à 30 jours après la période de référence afin d'être en mesure de produire des estimations du PIB. Elles reconnaissaient toutefois que, même si elles voulaient obtenir les données plus tôt, elles ne voudraient pas de révisions très marquées.

Deux facteurs peuvent expliquer ces résultats. Plusieurs répondants ont dit que les délais proposés dans les scénarios, qui allaient de quelques jours à une semaine et demie, n'auraient pas d'incidence sur leur travail; selon eux, le compromis n'en valait pas la peine. L'autre facteur serait lié à la structure de l'économie canadienne. Selon le rapport de l'Institut C.D. Howe, [traduction] «> comme l'économie du Canada a moins d'importance à l'échelle mondiale et dépend des tendances observées dans l'économie américaine, les utilisateurs de données canadiennes sont plus enclins à sacrifier un peu d'actualité pour obtenir des données plus exactesNote de bas de page 19 ».

Interrogés sur la priorité à accorder aux types de données à diffuser plus tôt, les répondants clés et les répondants à l'enquête ont opté pour les renseignements sur le commerce de détail en premier, ensuite les données sur la fabrication, puis celles sur le commerce de gros. En matière de type de statistiques, les données sur les ventes étaient les plus privilégiées. Les conséquences d'une diffusion plus rapide des données comprenaient la capacité à produire des rapports, à publier et à fournir des analyses aux clients dans de meilleurs délais, surtout dans le domaine des ventes au détail d'aliments dans les épiceries et les grands magasins. Fait intéressant, plus de 70 % des répondants à l'enquête ont dit ne pas avoir besoin d'une diffusion plus rapide de données mensuelles particulières.

Autres occasions potentielles d'accroître l'actualité

L'évaluation a fait ressortir d'autres occasions potentielles d'accroître l'actualité sans nécessairement toucher à l'exactitude. Il existe d'abord des occasions d'améliorer l'actualité en joignant moins d'analyses contextuelles aux diffusions de données. À cet égard, 68 % des répondants à l'enquête ont dit être prêts à sacrifier les analyses contextuelles pour obtenir des données plus actuelles, en grande partie parce qu'ils font leurs propres analyses contextuelles. Ils ont toutefois précisé vouloir conserver les explications entourant l'exactitude et les changements de méthodologie.

Une autre option consiste à mieux cibler les dates de parution. Les preuves démontrent qu'il appartient à la sous-section responsable d'une diffusion de décider de la date de parution et que les sous-sections communiquent peu entre elles lorsqu'elles fixent ces dates. La coordination des dates de parution mensuelles pourrait être améliorée pour que les renseignements soient plus opportuns pour les entreprises financières ayant dit vouloir les données avant la parution mensuelle du PIB.

Une collaboration entre les représentants du programme et les intervenants serait aussi favorable à une amélioration de l'actualité. La collaboration avec les principales associations, les entreprises, les secteurs de services et les représentants de l'enquête mensuelle sur l'alimentation constitue une pratique exemplaire adoptée par les représentants du programme qui a permis de raccourcir d'une semaine le délai de diffusion. Ces personnes ont collaboré étroitement pendant six mois pour établir un équilibre adéquat entre le niveau de révision, l'actualité et le taux de réponse de l'enquête.

2.6. Utilisation des ressources

Question d'évaluation

Les ressources du PSFCGCDIS ont-elles été utilisées comme prévu?

L'évaluation a examiné la mesure dans laquelle le PSFCGCDIS, y compris les secteurs spécialisés et les outils internes spécialisés, utilisait ses ressources comme prévu. Dans l'ensemble, les preuves démontrent que la gestion des ressources financières s'avérait difficile en raison de changements dans les activités et les ressources du programme durant la période de l'évaluation.

Durant cette période, le programme a subi plusieurs réorganisations. La plus importante a eu lieu au début de 2014, lorsque :

  • les programmes Fabrication et Commerce de gros ont été fusionnés pour former une nouvelle division, soit la Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG);
  • la Division des industries de service et le Programme du commerce de détail ont été fusionnés pour former une nouvelle division, à savoir la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS);
  • la Division de la statistique du commerce a été démantelée.

Par souci de cohérence pendant la période d'évaluation, les renseignements financiers ont été répartis en fonction de l'élément d'activité.

Les dépenses de programmes au cours de la période de 5 ans de l'évaluation s'élevaient à environ 96,8 millions de dollars (exception faite du fonctionnement et de l'entretien)Note de bas de page 20. De l'exercice financier 2012-2013 à 2016-2017, les renseignements financiers montrent que les dépenses pour des activités liées à la DFCG dépassaient sans cesse le budget (figure 2). Pour la DCDIS, les données financières montrent que, de 2012-2013 à 2014-2015, les dépenses du programme étaient inférieures au budget et qu'elles ont ensuite commencé à le dépasser à partir de 2015-2016, principalement en raison d'une hausse des dépenses salariales (figure 3)Note de bas de page 21.

Figure 2 - Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017Note de bas de page 22

Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012 2013 à 2016 2017
Description de la figure 2 - Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017

Ce graphique à barres verticales montre ,en millions de dollars, les budgets et les dépenses de la Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG) et des autres divisions en support au programme (secteurs de services) pour appuyer les activités en lien avec la fabrication et le commerce de gros, de 2012-2013 à 2016-2017. Le tableau de données ci-dessous résume le graphique à barres :

Portion du programme consacrée à la fabrication et au commerce de gros — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017
  Budget de la DFCG Dépenses de la DFCG Budget des secteurs de services Dépenses des secteurs de services
($)
2012-2013 3,016,773 4,037,549 4,238,504 4,109,879
2013-2014 3,461,523 3,966,245 4,026,513 3,793,953
2014-2015 3,844,667 3,855,323 3,989,848 3,608,637
2015-2016 4,051,142 4,435,088 2,736,823 2,471,826
2016-2017 5,491,355 6,132,712 3,489,729 3,338,610

Figure 3 - Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017Note de bas de page 23

Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012 2013 à 2016 2017
Description de la figure 3 - Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017

Ce graphique à barres verticales montre, en millions de dollars, les budgets et les dépenses de la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS) et des autres divisions internes (secteurs des services) pour appuyer les activités en lien avec le commerce de détail et les services, de 2014-2015 à 2018-2019. Le tableau de données ci-dessous résume le graphique à barres :

Portion du programme consacrée au commerce de détail et aux services — budget actuel par rapport aux dépenses, de 2012-2013 à 2016-2017
  Budget de la DCDIS Dépenses de la DCDIS Budget des secteurs de services Dépenses des secteurs de services
($)
2012-2013 7,971,565 7,503,341 4,718,489 4,102,078
2013-2014 7,774,889 7,497,920 4,615,559 3,546,565
2014-2015 7,712,631 7,599,887 3,813,794 2,869,217
2015-2016 7,857,433 8,477,640 4,332,785 3,912,958
2016-2017 8,101,187 8,550,582 3,555,286 3,020,134

Durant la période couverte par l'évaluation, les budgets alloués aux secteurs de services, comme la collecte, ont largement dépassé les dépenses qu'ils ont rapportées; cet écart avait rétréci à la fin de la période de l'évaluationNote de bas de page 24.

En dernier lieu, les données financières montrent que, de 2012-2013 à 2016-2017, les revenus tirés des activités à recouvrement des coûts ont augmenté de 450 %, principalement en raison du financement supplémentaire obtenu d'Affaires mondiales Canada, alors que le nombre de projets diminuait.

2.7. Efficience

Questions d'évaluation

Les activités du PSFCGCDIS sont elles suffisamment intégrées et coordonnées pour favoriser l'obtention de résultats?

Y a-t-il des facteurs de mise en œuvre qui influent sur l'efficience du PSFCGCDIS?

Gouvernance et gestion

Les constatations montrent la présence de mécanismes de gouvernance adéquats de même qu'une collaboration et une coordination efficaces avec les utilisateurs internes et les secteurs de services pour assurer une saine gestion et le suivi des questions stratégiques et opérationnelles clés, des discussions sur les données et l'échange d'information, ainsi que la mise en œuvre de projets. Ces mécanismes de gouvernance comprennent des réunions hebdomadaires au niveau des cadres et à celui des chefs, des groupes de discussion sur les données, des comités directeurs, des groupes de travail et des réunions bilatérales entre cadres de division.

Sur le plan opérationnel, la réorganisation des divisions et la réinstallation des employés sur le même étage auront facilité les échanges quotidiens entre employés, surtout au sein de la DFCG. La fusion des sous sections du commerce de gros et de la fabrication au sein d'une même division a entraîné une amélioration des communications, de la capacité à résoudre les problèmes (résolution de problèmes de données complexes et de production de rapports) et de l'expertise. En comparaison, les preuves montrent une coordination moindre au sein de la DCDIS, en raison d'une connexion naturelle moindre entre le commerce de détail et les services. Entre les deux sous-sections, la coordination est aussi limitée en raison de la nature des programmes et du travail.

Sur la question de la gestion du programme, un certain nombre de représentants a signalé la nécessité d'une plus grande orientation. On a demandé au personnel de maintenir ses activités courantes, de travailler à des initiatives mentionnées durant des consultations antérieures pour combler les lacunes en matière de données et de renseignements, et d'examiner de nouveaux projets pour appuyer les initiatives de modernisation de Statistique Canada. De l'avis des personnes interviewées, on demande souvent au personnel d'exécuter toutes ces tâches avec les mêmes ressources. Pour répondre à ces demandes, de nombreux représentants du programme ont dit avoir besoin de directives précises de la part des gestionnaires (y compris la haute direction) sur l'endroit où ils doivent concentrer leurs efforts.

Quelques représentants ont affirmé que la solution à la gestion de multiples priorités résidait dans une réflexion stratégique au sein de la division et à l'échelle du programme. Ils ont l'impression que l'échange de connaissances et les discussions sur la manière de gagner en efficience sont limités. Il existerait des possibilités de communiquer les leçons apprises et les pratiques exemplaires, d'utiliser les normes communes à toutes les divisions pour des processus similaires d'enquête (p. ex. enquêtes mensuelles), d'examiner les processus et d'éliminer les activités à faible valeur ajoutée, de revoir l'organisation du travail et d'examiner la séquence des enquêtes pour faciliter le partage d'employés entre les enquêtes et les divisions.

Des efforts concertés entre divisions procureraient une nette valeur ajoutée aux utilisateurs. On trouve un bon exemple de cela dans le travail coordonné réalisé en réaction aux feux de forêt de Fort McMurray, en 2016. Les trois équipes d'enquêtes essentielles au mandat ont joint leurs efforts pour créer un module de questionnaire électronique (QE) qui permettait le recours à des questions spéciales pour mesurer les répercussions d'événements ou de phénomènes particuliers sur l'économie. Un autre exemple est celui du travail visant à simplifier l'échantillonnage à deux phases des enquêtes annuelles pour accélérer la phase de précollecte et présenter plus rapidement les résultats.

Outils et processus communs

Statistique Canada a mis en œuvre de grands projets dès 2009 en vue d'accroître son efficacité, sa robustesse et sa capacité à répondre aux besoins des utilisateurs. La mise en œuvre du PISE visait à accroître la qualité des données en normalisant et en rehaussant la qualité et l'actualité des échantillons, tout en réduisant le fardeau de réponse et les coûts permanents en vue de réaliser des économiesNote de bas de page 25. L'organisme a profité d'une autre possibilité de faire des gains d'efficacité en déplaçant toutes les enquêtes entreprises dans l'environnement du Portail de collecte des données auprès des entreprises. S'y ajoutait l'adoption d'un questionnaire électronique — le principal mode de collecte. Les efficiences découlaient de la réduction du nombre de plateformes logicielles différentes, de la mise en œuvre de nouveaux processus et outils, et de l'augmentation de la proportion de réponses électroniques.

Comme il a été mentionné précédemment, même si l'adoption d'outils communs entraînera des avantages et des efficiences à long terme, la transition a eu une incidence sur la capacité du programme à maintenir la qualité de ses extrants et sur la conciliation travail et vie personnelle des employés (augmentation du stress, de la frustration et des heures supplémentaires).

De nombreux représentants du programme ont aussi fait état de la frustration ressentie à l'égard de la lenteur du processus de transition. Ils ont eu l'impression que le système de QE était moins efficient en raison d'un lourd procédé bureaucratique et qu'il était moins efficace. Plus particulièrement, il est difficile, à l'heure actuelle, de modifier des éléments d'enquête et, lorsque les changements s'effectuent, ils comportent un grand nombre d'erreurs qui exigent de longues révisions. Cela se traduit par un surcroît de temps et d'efforts à consacrer pour s'assurer de l'exactitude des changements et de l'absence d'erreurs. On a également fait remarquer que les changements sont coûteux et qu'ils ont fait naître de la frustration chez les clients des enquêtes à frais recouvrables. Par conséquent, il serait judicieux d'améliorer la communication et d'accroître la coordination entre les groupes.

3. Comment s'améliorer

Analyse FFPD

Forces

  • Les renseignements statistiques ne reproduisent aucune autre source
  • Les représentants du programme comprennent bien les besoins actuels et émergents
  • Les mécanismes de consultation sont efficaces pour déceler les besoins des utilisateurs et les possibilités
  • Bonne qualité et confiance
  • Expertise et professionnalisme reconnus
  • Utilisation d'outils communs pour normaliser les processus

Faiblesses

  • Manque de cohésion et de vision entourant le commerce électronique et la nouvelle économie (à l'échelle de l'organisme)
  • L'envergure et la fréquence de parution des renseignements sur les services ne répondent pas aux besoins des utilisateurs
  • Manque d'activités de sensibilisation et lacunes dans la prestation de services
  • Gestion de priorités concurrentes (éclaircissement et affectation des ressources) et de ressources conflictuelles

Possibilités

  • La nouvelle économie et les renseignements interfonctionnels accroissent les possibilités de nouveaux produits et de collaboration
  • Ouverture des principaux intervenants et entreprises à la collaboration et à l'échange d'information
  • Collaboration accrue au sein des divisions et entre celles-ci pour innover et pour accroître l'efficience

Défis

  • Combler des besoins diversifiés exprimés par un vaste éventail d'intervenants, dans des délais raisonnables
  • Manque de compréhension du programme par les utilisateurs
  • Évaluation des domaines à évolution rapide, comme la nouvelle économie
  • Manque d'agilité des processus, comme le QE
  • Nécessité accrue de données désagrégées (géographiques et au niveauà cinq ou à six chiffres pour le SCIAN)

Recommandations

Recommandation 1 : Lacunes en matière de données

L'évaluation a révélé que des relations efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme et que les lacunes du programme sont ainsi bien comprises. Des consultations exhaustives ont eu lieu pendant la période d'évaluation et les renseignements recueillis ont été utilisés pour élaborer des plans visant à combler autant de lacunes que possible dans les limites des ressources allouées.

Il est recommandé que les plans tiennent compte des principales lacunes suivantes :

  • Commerce électronique et nouvelle économie — il faut adopter une démarche à l'échelle de l'organisme, puisque le sujet s'étend à plusieurs programmes. Malgré les efforts actuellement déployés dans plusieurs secteurs, il manque de coordination, les rôles et responsabilités ne sont pas clairs et la haute direction doit s'investir davantage.
  • Niveau de détail plus élevé — au fil du temps, les utilisateurs ont constaté une perte de détail. Le PSFCGCDIS doit poursuivre son travail avec des partenaires et des intervenants clés (internes et externes) pour examiner de nouvelles solutions à cette situation.
  • Données sur les services — alors que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Il est recommandé de veiller à ce que le PSFCGCDIS examine les possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et l'étendue des services couverts.

Dans l'examen de ces lacunes, le programme doit continuer d'appliquer une solide démarche axée sur les utilisateurs.

Recommandation 2 : Actualité

Les résultats étaient partagés par rapport au degré de satisfaction à l'égard de l'actualité des diffusions (82 % des répondants de l'enquête et 55 % des personnes interviewées étaient satisfaits des délais actuels de diffusion). À la présentation de divers scénarios sacrifiant l'exactitude au profit de l'actualité, les utilisateurs ne tenaient pas, en général, à renoncer à l'exactitude (plus de la moitié préférant le statu quo). Certains utilisateurs ont mentionné être prêts à accepter une perte de qualité pour obtenir des renseignements plus actuels durant les saisons de pointe (p. ex. données sur le commerce de détail dans la période de Noël).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • passe en revue son processus relatif aux diffusions pour que les délais soient les plus courts possible, en tenant compte d'autres objectifs importants comme la pertinence et l'exactitude; il faudra, entre autres, examiner la possibilité de réduire l'analyse contextuelle pour améliorer l'actualité, et cibler et coordonner l'établissement des dates de diffusion;
  • procède à une consultation exhaustive auprès de ses principaux utilisateurs avant de prendre toute mesure visant à améliorer l'actualité qui aurait une incidence sur l'exactitude.

Recommandation 3 : Établissement des priorités

Le PSFCGCDIS tente actuellement de combler les lacunes et les besoins mentionnés durant des consultations antérieures et de s'adapter au programme de modernisation et à d'autres initiatives de l'organisme. Ces activités s'ajoutent au programme régulier prévu dans son mandat.

Il est recommandé que, au cours de cette période de transition, la direction du PSFCGCDIS donne à ses employés plus de précisions sur les priorités.

Recommandation 4 : Sensibilisation et services à la clientèle

Étant donné l'évolution rapide du programme et le grand éventail d'utilisateurs, il est impératif que le PSFCGCDIS maintienne des liens solides avec ses utilisateurs et procède activement à la promotion de ses renseignements statistiques. L'évaluation a permis de prouver la présence d'activités de sensibilisation continues, mais peu de traces d'un élément stratégique, comme un plan écrit.

Les services à la clientèle constituent un important point de contact avec les utilisateurs. Durant les conversations avec les personnes interviewées à propos des services d'accès et du recouvrement des coûts, plusieurs ont souligné que les services à la clientèle pourraient être améliorés. Ils ont parlé plus précisément du fait que le niveau et la qualité de la réactivité manquaient de constance (p. ex. capacité de réponse moindre en périodes de pointe).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • élabore et applique un plan de sensibilisation complet, fondé sur des renseignements obtenus dans le cadre des consultations et de la part du personnel et d'autres partenaires concernés (internes et externes); le plan doit comporter des mécanismes de communication continue avec les utilisateurs pour les informer de l'évolution du programme et les sensibiliser davantage;
  • prépare une stratégie visant à renforcer la prestation des services à la clientèle.

4. Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1

L'évaluation a révélé que des relations efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme et que les lacunes du programme sont ainsi bien comprises. Des consultations exhaustives ont eu lieu pendant la période d'évaluation et les renseignements recueillis ont été utilisés pour élaborer des plans visant à combler autant de lacunes que possible dans les limites des ressources allouées.

Il est recommandé que les plans tiennent compte des principales lacunes suivantes :

  • Commerce électronique et nouvelle économie — il faut adopter une démarche à l'échelle de l'organisme, puisque le sujet s'étend à plusieurs programmes. Malgré les efforts actuellement déployés dans plusieurs secteurs, il manque de coordination, les rôles et responsabilités ne sont pas clairs et la haute direction doit s'investir davantage.
  • Niveau de détail plus élevé — au fil du temps, les utilisateurs ont constaté une perte de détails. Le PSFCGCDIS doit poursuivre son travail avec des partenaires et des intervenants clés (internes et externes) pour examiner de nouvelles solutions à cette situation.
  • Données sur les services — alors que les services occupent une place prépondérante dans l'économie, les renseignements statistiques à leur sujet sont plutôt limités. Il est recommandé de veiller à ce que le PSFCGCDIS examine les possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et l'étendue des services couverts.

Dans l'examen de ces lacunes, le programme doit continuer d'appliquer une solide démarche axée sur les utilisateurs.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Commerce électronique
Les mesures du commerce électronique et de la nouvelle économie seront explorées exhaustivement par l'entremise du cadre sur la mesure de l'économie numérique. Les éléments de mesure sont déjà en cours d'élaboration au sein de l'organisme, et des progrès ont été accomplis en matière de coordination et de gouvernance.

Le PSFCGCDIS reconnaît l'importance économique accrue du commerce électronique et a récemment ajouté des modules le concernant à la majorité des enquêtes, de même que de nouvelles questions relatives à l'économie numérique à un certain nombre d'enquêtes sur la culture et autres. La direction du PSFCGCDIS se montrera plus active au sein du Comité spécialisé de la statistique de l'économie numérique de la DIST et dans le cadre du Compte satellite de l'économie numérique de la Division des comptes économiques nationaux, afin d'accroître l'échange d'information entre les divisions qui travaillent actuellement sur l'économie numérique et de favoriser la collaboration relativement au commerce numérique.

Niveau de détail accru
Un certain nombre de projets en cours au sein du PSFCGCDIS visent à améliorer les produits de données pour répondre aux exigences des utilisateurs en matière de détails publiés.

Plus particulièrement, pour la DCDIS :

  • mise à l'essai d'une méthode « recensement des données fiscales » visant à générer des estimations financières qui permettront à la direction de publier des estimations financières comportant plus de détails géographiques;
  • parution de six nouvelles RMR pour l'EMCD, en janvier 2019;
  • examen de différents modèles de suppression pour réduire au minimum la perte de données publiées, tout en assurant le niveau de protection approprié pour les cellules confidentielles;
  • remaniement de l'Enquête sur les véhicules automobiles neufs et de l'Enquête sur les produits des marchands de véhicules automobiles neufs — cela entraînera une hausse de la qualité et de la cohérence des données sur les véhicules automobiles;
  • travail avec des tiers fournisseurs de données pour examiner, encourager et poursuivre l'utilisation de renseignements sur le point de vente dans l'intérêt de réduire le fardeau de réponse;
  • publication mensuelle de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail;
  • production de données détaillées sur le cannabis à usage récréatif en décembre 2018.

Plus particulièrement, pour la DFCG :

  • réduction du nombre de cellules supprimées dans les enquêtes mensuelles;
  • ajout d'estimations au niveau de la RMR pour la fabrication — estimations annuelles pour 11 RMR diffusées en novembre 2016, mensuelles pour 12 RMR à venir à la fin de 2019;
  • accroissement de l'échantillon des industries de fabrication de produits en bois, et administration d'un questionnaire complémentaire pour recueillir (et, si possible, diffuser) des renseignements plus détaillés sur les produits;
  • travail avec Méthodologie pour accroître la qualité de l'EAMEF pour qu'une plus grande quantité de données détaillées selon l'industrie (perdues lors du passage au PISE et, par conséquent, du passage d'un recensement à un échantillon) deviennent accessibles;
  • création d'une activité propre au cannabis dans les programmes de commerce de gros et de fabrication.

Données sur les services
La capacité de la DCDIS à accroître la fréquence et l'envergure des services couverts à l'aide de méthodes d'enquête traditionnelles est limitée par des contraintes budgétaires. Des efforts sont cependant déployés pour déceler les possibilités d'intégrer d'autres sources de données à nos processus statistiques. Il s'agira d'un élément essentiel à notre capacité à accroître la fréquence et l'envergure des services couverts. La DCDIS a récemment publié des estimations financières relatives aux établissements privés de soins prolongés et publiera sous peu des estimations sur les soins de santé à domicile fondées sur des données fiscales exclusivement.

Données sur les services
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Mars 2021 Présentation d'un plan exhaustif pour l'évaluation de l'économie numérique Statisticien en chef adjoint, Statistique économique
Immédiat La DCDIS doit participer activement à des groupes de travail multidivisionnaires liés au commerce électronique Directeur, DCDIS
Mars 2020 Présentation d'améliorations prévues relatives aux données détaillées sur les produits, conformément à la réponse de la direction ci‑dessus. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Présentation d'une stratégie sur les sources administratives (p. ex. données de lecteurs optiques) pour la DCDIS Directeur, DCDIS

Recommandation 2

Les résultats étaient partagés par rapport au degré de satisfaction à l'égard de l'actualité des diffusions (82 % des répondants de l'enquête et 55 % des personnes interviewées étaient satisfaits des délais actuels de diffusion). À la présentation de divers scénarios sacrifiant l'exactitude au profit de l'actualité, les utilisateurs ne tenaient pas, en général, à renoncer à l'exactitude (plus de la moitié préférant le statu quo). Certains utilisateurs ont mentionné être prêts à accepter une perte de qualité pour obtenir des renseignements plus actuels durant les saisons de pointe (p. ex. données sur le commerce de détail dans la période de Noël).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • passe en revue son processus relatif aux diffusions pour que les délais soient les plus courts possible, en tenant compte d'autres objectifs importants comme la pertinence et l'exactitude; il faudra, entre autres, examiner la possibilité de réduire l'analyse contextuelle pour améliorer l'actualité, et cibler et coordonner l'établissement des dates de diffusion;
  • procède à une consultation exhaustive auprès de ses principaux utilisateurs avant de prendre toute mesure visant à améliorer l'actualité qui aurait une incidence sur l'exactitude.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Établissement de dates de diffusion
Des dates de diffusion fixes sont établies un an à l'avance pour les enquêtes mensuelles essentielles au mandat, en consultation avec les comptes macroéconomiques qui en font partie. Ces dates sont publiées sur le site Web de Statistique Canada et sont rigoureusement respectées. En ce qui a trait aux autres enquêtes (annuelles du PISE, annuelles propres à un produit et mensuelles), les calendriers de collecte et de traitement déterminent les délais de production possibles et, par conséquent, les dates de diffusion prévues.

Le PSFCGCDIS suit un processus formel d'établissement des dates de parution qui tient compte des calendriers de collecte et de traitement, et de la capacité de production, tout en s'efforçant de réduire les délais. De plus, des politiques relatives aux parutions du Quotidien (maximum de deux parutions majeures chaque jour) pourraient limiter les possibilités de dates de parution plus rapprochées. Les produits sont presque tous parus dans les délais prévus après la période de transition initiale au PISE.

Le PSFCGCDIS surveille constamment l'actualité des extrants du programme et cherche à réaliser des efficiences, que ce soit à l'intérieur de ses programmes ou dans ses services de soutien, afin de réduire les délais de parution lorsque les circonstances le justifient.

Réduction des analyses contextuelles
Les analyses contextuelles, comme celles diffusées dans Le Quotidien, ajoutent tout au plus deux jours au cycle de production mensuel. Les retirer ferait gagner du temps, mais augmenterait du même coup la charge des analystes qui auraient à fournir des renseignements généraux aux utilisateurs, comme les analystes externes. Un accent mis sur l'analyse est également une étape essentielle de l'assurance de la qualité des données. Cela étant dit, le PSFCGCDIS étudie en ce moment l'utilisation d'un logiciel de génération automatique de texte afin d'accélérer la production des articles du Quotidien.

Consultation exhaustive sur les changements
Grâce à une consultation continue auprès de ses intervenants, la Division de l'activité minière, de la fabrication et du commerce de gros (DMFCG) consultera les utilisateurs clés avant de prendre toute mesure pour accroître l'actualité qui influerait sur l'exactitude.

Comprehensive consultation on changes
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Mars 2020 Amorcer le dialogue auprès de la haute direction sur la nécessité des analyses contextuelles et leur remplacement possible par des outils comme l'intelligence artificielle. Directeur général, Statistique de l'industrie
Mars 2020 Trouver des fonds (IPA) pour produire un rapport ou élaborer une stratégie sur la faisabilité de la publication d'estimations rapides sur les ventes au détail durant les périodes de pointe, et consulter les intervenants sur la valeur de ce projet. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Déceler les obstacles à la parution de données des enquêtes annuelles dans les 12 mois qui suivent la fin de la période de référence et élaborer des stratégies, avec la participation de partenaires internes, en vue de les surmonter. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Examiner la faisabilité d'une simplification des processus opérationnels, en consultation avec les secteurs de services internes, pour accroître l'actualité de nos programmes infra‑annuels. Une évaluation des effets sur la qualité des données sera également entreprise. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Examiner la méthode d'établissement des cibles internes relatives aux dates de diffusion. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Évaluer un logiciel de génération automatique de texte pour réduire le temps de rédaction des articles du Quotidien. Directeur, DMFCG

Recommandation 3

Le PSFCGCDIS tente actuellement de combler les lacunes et les besoins mentionnés durant des consultations antérieures et de s'adapter au programme de modernisation et à d'autres initiatives de l'organisme. Ces activités s'ajoutent au programme régulier prévu dans son mandat.

Il est recommandé que, au cours de cette période de transition, la direction du PSFCGCDIS donne à ses employés plus de précisions sur les priorités.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Éclaircissements sur les priorités
Le PSFCGCDIS s'attend à ce que la communication avec les employés s'améliore maintenant que les processus du PISE sont entièrement adoptés, et que le programme de modernisation est mieux compris et continue d'être transmis et déployé dans tout l'organisme.

La direction du PSFCGCDIS continuera de recourir à divers moyens pour faire part des priorités en réponse aux changements d'initiatives et aux périodes de transition au sein de l'organisme, notamment :

  • réunions régulières de la direction et du personnel pour parler des progrès accomplis et des problèmes;
  • réunions de la direction;
  • réunions divisionnaires;
  • communications régulières par courriel;
  • encouragement de tous les superviseurs à rencontrer régulièrement le personnel.
Éclaircissements sur les priorités
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Décembre 2019 Consulter les employés pour savoir s'il serait nécessaire d'emprunter des avenues additionnelles ou différentes, et chercher des possibilités d'améliorer les communications. Directeurs, DCDIS et DMFCG

Recommandation 4

Étant donné l'évolution rapide du programme et le grand éventail d'utilisateurs, il est impératif que le PSFCGCDIS maintienne des liens solides avec ses utilisateurs et procède activement à la promotion de ses renseignements statistiques. L'évaluation a permis de prouver la présence d'activités de sensibilisation continues, mais peu de traces d'un élément stratégique, comme un plan écrit.

Les services à la clientèle constituent un important point de contact avec les utilisateurs. Durant les conversations avec les personnes interviewées à propos des services d'accès et du recouvrement des coûts, plusieurs ont souligné que les services à la clientèle pourraient être améliorés. Ils ont parlé plus précisément du fait que le niveau et la qualité de la réactivité manquaient de constance (p. ex. capacité de réponse moindre en périodes de pointe).

Il est recommandé que le PSFCGCDIS :

  • élabore et applique un plan de sensibilisation complet, fondé sur des renseignements obtenus dans le cadre des consultations et de la part du personnel et d'autres partenaires concernés (internes et externes); le plan doit comporter des mécanismes de communication continue avec les utilisateurs pour les informer de l'évolution du programme et les sensibiliser davantage;
  • prépare une stratégie visant à renforcer la prestation des services à la clientèle.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Plan de sensibilisation complet
Comme dans les années précédentes, des relations continues et efficaces sont entretenues avec les utilisateurs et les partenaires du programme, et ces relations permettent de bien comprendre les lacunes du programme. Des consultations exhaustives ont eu lieu dernièrement. Les prochaines consultations incluront la nécessité de faire part de l'évolution du programme et de faire mieux connaître le programme.

La direction prépare chaque semaine des vérifications des activités de sensibilisation à venir, des résumés aux deux semaines pour les séances d'information des cadres supérieurs de la Direction de la statistique de l'industrie, et un rapport annuel sur la sensibilisation.

Prestation de services à la clientèle
Le PSFCGCDIS tient résolument à servir ses clients de manière rapide, fiable, courtoise et équitable, qui atteint un niveau égal ou supérieur à celui exigé par les Normes de service à la clientèle de Statistique Canada. Pour ce faire, la direction du PSFCGCDIS adoptera une stratégie qui renforcera la formation sur la prestation de services à la clientèle pour qu'elle renferme dorénavant une formation sur le Système de gestion des relations avec les clients (SGRC), la communication précise des normes de service de la direction de Statistique Canada, des attentes sans équivoque sur l'atteinte ou le dépassement de ces normes, et un suivi central de la progression de toutes les demandes de clients pour évaluer les résultats.

En outre, des méthodes permettant de mieux commercialiser les produits existants sont à l'étude.

Prestation de services à la clientèle
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Mars 2020 Saisir les occasions de sensibilisation à l'intérieur de notre plan actuel de rayonnement en exigeant des participants de Statistique Canada qu'ils informent les intervenants des extrants actuels du programme et des activités de développement à venir, s'il y a lieu. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Collaborer avec les bureaux régionaux pour déceler les lacunes relatives aux connaissances des clients et accroître leur compréhension des extrants de notre programme. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Évaluer les demandes de services à la clientèle (SGRC) pour déceler les lacunes relatives à la sensibilisation et les possibilités de rayonnement. Directeurs, DCDIS et DMFCG
Mars 2020 Examiner les pratiques actuelles et mettre en œuvre une stratégie visant le respect des normes de service de Statistique Canada. Examiner les possibilités de formation ciblée. Directeurs, DCDIS et DMFCG

Annexe 1 : Description du programme

Le Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS) planifie, dirige, coordonne et contrôle l'apport de renseignements statistiques et de conseils sur les secteurs du commerce, de la fabrication et des services, à l'intention des gouvernements, des organismes privés et des établissements institutionnels. Le programme fournit au Système canadien des comptes macroéconomiques les données nécessaires aux fins de la réglementation sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces et de la Norme spéciale de diffusion des données du Fonds monétaire international. Les données sont exigées dans le cadre de la participation du Canada à l'Accord de libre-échange nord-américain, en vertu de la disposition sur le retour au droit de la nation la plus favorisée, et dans l'application de l'article 427 de la Loi sur les banques. Le programme satisfait en outre aux besoins en information des ministères fédéraux, des gouvernements provinciaux, des organismes internationaux, des associations industrielles, du milieu universitaire et du public en général.

La Division de la fabrication et du commerce de gros (DFCG) et la Division du commerce de détail et des industries de service (DCDIS) sont les deux divisions chargées de la compilation, de l'analyse et de la diffusion d'une grande variété de statistiques exhaustives et intégrées qui dépeignent la production, les ventes, les activités financières et les types de produits des secteurs de la fabrication, du commerce de détail et du commerce de gros, de même qu'un certain nombre de secteurs de services au Canada. Ensemble, ils représentent 15 des 24 secteurs faisant partie du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) et correspondent à une part importante du produit intérieur brut (PIB)Note de bas de page 26 du Canada, ainsi que de l'emploi.

La DFCG et la DCDIS fonctionnent en tant qu'entités opérationnelles et financières distinctes, chacune ayant un ensemble unique d'extrants et son propre organigramme.

Fabrication

Les secteurs de la fabrication et de l'exploitation forestière se composent d'établissements dont l'activité principale est la transformation chimique, mécanique ou physique de matières ou de substances pour en faire de nouveaux produits (groupes du SCIAN 31 à 33, fabrication). Ces produits peuvent être finis, dans le sens où ils sont prêts à être utilisés ou consommés, ou semi-finis, c'est-à-dire qu'ils deviennent un intrant qu'un établissement utilisera dans une fabrication ultérieure. Les activités connexes — comme l'assemblage des composants de produits fabriqués; le mélange de matières; la finition de produits manufacturés par des opérations de teinture, de traitement thermique, de placage et autres — sont aussi traitées en tant qu'activités de fabrication.

La DFCG diffuse des renseignements sous forme de tableaux mensuels et annuels dans l'Entrepôt commun de données de sortieNote de bas de page 27, de publications en ligne et de tableaux spéciaux pour des clients.

La grande variété d'indicateurs de l'activité économique du programme de la fabrication comprend :

  • des estimations mensuelles sur les ventes, les stocks et la valeur des commandes en carnet et des nouvelles commandes pour 28 agrégats de l'industrie de la fabrication, à l'échelle provinciale et nationale;
  • des estimations mensuelles de la production et de la destination des expéditions de papier-toiture asphalté, de produits de scierie, et de production et disposition des produits du tabacNote de bas de page 28;
  • des indicateurs annuels sur les revenus de la fabrication, l'emploi, les salaires et traitements, le coût des matières premières et fournitures utilisées, le coût des services publics d'énergie et d'eau, les stocks, de même que les renseignements sur les produits générés et utilisés dans le processus de production (p. ex. complément de l'EAMEF).

Commerce de gros et commerce de détail

Le secteur du commerce de gros établit le lien entre les producteurs et les détaillants de biens dans les économies nationales et mondiales. De nombreux grossistes sont organisés pour vendre de la marchandise en grandes quantités à des entreprises de détail et à des clients institutionnels. Cependant, certains grossistes, surtout ceux qui fournissent des biens d'équipement non destinés à au grand public, vendent de la marchandise à l'unité à des utilisateurs finaux. Ce secteur compte deux grands types de grossistes : les grossistes marchands qui vendent des biens pour leur propre compte, et les courtiers qui organisent des ventes et des achats pour autrui, habituellement en échange d'une commission ou d'honoraires.

Le processus de vente au détail constitue la dernière étape de la chaîne de distribution des marchandises. Le secteur du commerce de détail se compose d'établissements dont l'activité principale est la vente au détail de marchandises, habituellement sans transformation, et l'offre de services liés à la vente de marchandise. Les détaillants sont organisés pour vendre de la marchandise en petites quantités au grand public, ce qui devient un indicateur de premier plan de la demande des consommateurs. Le secteur se compose de deux grands types de détaillants : en magasin et hors magasin. Les détaillants en magasin exploitent des points de vente fixes dont l'emplacement et la conception visent à attirer un grand volume de clients occasionnels. Les détaillants hors magasin atteignent la clientèle et vendent la marchandise par des méthodes comme la diffusion de publireportages, la diffusion et la publication d'annonces publicitaires à réponse directe, la publication de catalogues traditionnels et électroniques, la sollicitation porte-à-porte, la démonstration à domicile, l'exposition temporaire de marchandises (kiosques) et la distribution dans des machines distributrices.

La DFCG est chargée de la production de statistiques mensuelles et annuelles sur le groupe 41 du SCIAN (commerce de gros), par industrie et détail géographique. La DCDIS produit le même genre de renseignements sur les groupes 44 et 45 du SCIAN (commerce de détail). Ensemble, les deux programmes diffusent les tableaux de l'Entrepôt commun de données de sortie et des tableaux spéciaux pour les clients sur :

  • des renseignements annuels relatifs aux recettes d'exploitation, aux dépenses et aux stocks des grossistes et des détaillants;
  • des estimations mensuelles relatives aux ventes, aux stocks et au ratio stocks/ventes pour les grossistes;
  • des estimations mensuelles relatives aux ventes des détaillants;
  • une ventilation mensuelle des ventes au détail nationales de produits, pour un panel d'environ 80 grands détaillants;
  • la ventilation trimestrielle des ventes au détail de produits, par détail géographique;
  • des ventes de véhicules automobiles neufs en unités et en dollars, par type de véhicule, origine du fabricant et région.

Services

Le secteur des services se distingue par des établissements principalement engagés dans des activités où le capital humain constitue l'intrant majeur. Ces établissements mettent à la disposition de la clientèle les connaissances et les compétences de leurs employés afin de créer une valeur ajoutée, par opposition à la production de biens concrets. Les statistiques couvrant seulement une partie du secteur des services relèvent de la DCDIS, puisque d'autres divisions produisent aussi des indicateurs de services (éducation, transports, tourismes et autres). Les indicateurs produits par la DCDIS couvrent des portions des secteurs de services suivants, sur une base annuelle :

  • Services immobiliers et services de location et de location à bail (53);
  • Services professionnels, scientifiques et techniques (54);
  • Industrie de l'information et industrie culturelle (51);
  • Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement (56);
  • Services d'hébergement et de restauration (72);
  • Autres services (sauf les administrations publiques) (81);
  • Gestion de sociétés et d'entreprises (55);
  • Arts, spectacles et loisirs (71).

L'extrant du programme se compose d'une série d'indicateurs annuels, par industrie et province, pour divers types de revenus et de dépenses, de stocks et d'exportations.

Mises à part les données financières, le programme diffuse un vaste éventail de renseignements sur des caractéristiques particulières de différentes industries de services, comme la répartition des ventes par type de client (services d'ingénierie), le nombre d'écrans (cinémas), les revenus de publicité et de tirage (éditeurs de périodiques), etc.

Le programme diffuse également un indicateur mensuel de la valeur des ventes des restaurants, des traiteurs et des débits de boissons, par province et territoire, et par industrie.

Processus internes

Les renseignements destinés aux estimations sur la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail et les services sont compilés à l'aide d'une combinaison de données d'enquête et de données administratives. Les enquêtes annuelles et mensuelles recueillent des renseignements principalement auprès d'établissements de grande et moyenne taille; les données fiscales tirées des fichiers de déclarations T1, T2 et de TPS servent à estimer l'activité de production des petites unités.

Ces dernières années, à la suite d'un certain nombre d'initiatives internes relevant de l'Architecture opérationnelle du Bureau, un effort concerté aura permis de simplifier et de normaliser l'infrastructure, les méthodes et les concepts liés à ces programmes. Ainsi, le profil des programmes est nettement plus axé sur l'analyse et la diffusion, et moins sur la collecte et le traitement des donnéesNote de bas de page 29.

Résultats attendus

Le PSFCGCDIS fait partie de l'Activité de programme de la Statistique économique et environnementale (sous-programme 1.2, Statistique de l'industrie), dans l'Architecture d'alignement des programmes de Statistique Canada. Il contribue aux Résultats stratégiques de Statistique Canada, dont les suivants :

  • « Les Canadiens ont accès à des renseignements statistiques actuels, pertinents et de qualité sur l'économie et la société canadiennes en pleine évolution, et qui servent à alimenter les débats de fond, la recherche et la prise de décisions sur des questions d'ordre social et économique. » (résultat stratégique 1)
  • « Les besoins particuliers des clients en matière de services statistiques de grande qualité offerts en temps opportuns sont satisfaits. » (résultat stratégique 2)

Bien que Statistique Canada appartienne au secteur de résultats des « Affaires gouvernementales » du cadre pangouvernemental, l'organisme et ses programmes contribuent à la majorité des résultats du gouvernement fédéral dans les domaines des affaires économiques, sociales, internationales et gouvernementales.

Le modèle logique suivant décrit les principales activités, les extrants et les résultats du PSFCGCDIS. Il est basé sur le Cadre d'assurance de la qualitéNote de bas de page 30 de Statistique Canada, qui décrit les six dimensions de la gestion de la qualité (accessibilité, actualité, exactitude, intelligibilité, cohérence et pertinenceNote de bas de page 31) et s'applique à toutes les données et à tous les produits statistiques de Statistique Canada.

Figure 4 - Modèle logique du PSFCGCDIS

Modèle logique du PSFCGCDIS
Description de la figure 4 - Modèle logique du PSFCGCDIS

Cette figure illustre le modèle logique du Programme de la statistique de la fabrication, du commerce de gros, du commerce de détail et des industries de services (PSFCGCDIS). Il est divisé en six niveaux et illustre la manière dont chaque niveau contribue pour atteindre le résultat ultime. Les six niveaux du haut vers le bas : résultat ultime, résultat intermédiaire, résultat immédiat, extrants, activités et intrants.

Le résultat ultime est que « La population canadienne et les secteurs public et privé utilisent des renseignements statistiques du PSFCGCDIS pour éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions ». Ce résultat est le premier au-dessus du modèle.

Le résultat intermédiaire est que « Les besoins en information de la population canadienne et des secteurs public et privé sont satisfaits par les renseignements statistiques du PSFCGCDIS ».

Le résultat immédiat est que « La population canadienne et les secteurs public et privé ont accès à des renseignements de qualité**, du PSFCGCDIS et à des services de soutien connexes ».

Il y a deux extrants : des produits statistiques, incluant des ensembles de données, des produits d'analyses, de la recherche, des avis et de l'expertise; ainsi que des produits et services personnalisés.

Il y a deux activités : des activités de base particulières à un programme selon le MGPPS*, incluant préciser les besoins, concevoir, élaborer, collecter, traiter, analyser, diffuser et évaluer; ainsi que des activités à frais recouvrables selon le MGPPS.

Les intrants sont des données particulières au programme et intrants d'infrastructure, incluant des intrants spécialisés, des outils, une infrastructure de TI, des ressources, des normes, des principes de méthodologie et des lignes directrices.

Le MGPPS mentionné sous les activités est le Modèle générique du processus de production statistique.

Pour ce qui est de la qualité mentionnée sous le résultat immédiat, Statistique Canada définit la qualité de l'information relativement à l'adaptation des données à leur utilisation. Cela est un concept multidimensionnel qui englobe tant la pertinence de l'information pour les besoins de l'utilisateur, et les caractéristiques de l'information, comme son exactitude, son caractère opportun, son accessibilité, son interprétabilité et la cohérence qui ont une incidence sur la façon dont elle peut être utilisée.

Annexe 2 : Limites et stratégies d'atténuation

Cinq grandes limites ont été cernées et un ensemble de stratégies d'atténuation, employé :

Limites :

  1. L'objectif de l'évaluation ne comportait pas de mesure détaillée des dimensions de la qualité de produits statistiques particuliers.
  2. Ces divisions administrent un grand nombre d'enquêtes. Il est impossible d'évaluer de façon détaillée la totalité des enquêtes et des produits.
  3. Le PSFCGCDIS a un grand nombre de partenaires et d'utilisateurs issus d'une variété de secteurs professionnels. Il était impossible de les joindre tous pour une entrevue.
  4. La collecte des données auprès d'intervenants externes constituait peut-être un fardeau pour certains répondants en raison de consultations récentes et continues du programme auprès d'eux.
  5. De récents changements organisationnels au sein du PSFCGCDIS ont limité la capacité d'analyse de l'efficience.

Stratégies d'atténuation :

  1. Le recours à une démarche inductive généralisée a fourni la souplesse nécessaire pour réaliser des analyses en profondeur si et quand des problèmes importants étaient observés.
  2. Plus d'accent sur l'évaluation :
    de la pertinence et du rendement d'enquêtes essentielles au mandat (EMIM, EMCG, EMCD).
    de l'approche de l'industrie des services et des lacunes potentielles en matière de données statistiques (sauf dans les enquêtes liées à la culture).
    d'analyse secondaire d'autres composantes du PSFCGCDIS par des entrevues auprès d'intervenants et des enquêtes auprès d'utilisateurs.
  3. L'appel à d'autres sources de données, comme une enquête auprès d'utilisateurs clés, a permis d'optimiser la portée et la collecte des données auprès des utilisateurs.
  4. L'évaluation s'est servie des données existantes recueillies par le PSFCGCDIS qui étaient pertinentes pour éviter les doublons (p. ex. rapports de consultation de clients, consultations de l'enquête sur la culture).
  5. Examen des dépenses financières annuelles dans le contexte des changements organisationnels. Repérage des problèmes d'efficience grâce à des entrevues auprès de répondants clés.

Évaluation du programme des comptes et de la statistique de l'environnement
(2012-2013 à 2016-2017)

Rapport d'évaluation

Décembre 2018

Le rapport en bref

Le Programme des comptes et de la statistique de l'environnement (PCSE) recueille, compile, analyse et publie des données environnementales. Il fournit aux utilisateurs des statistiques cohérentes, exhaustives, actuelles et pertinentes qui leur permettent de mieux comprendre la relation entre l'activité humaine et l'environnement. Le programme comprend neuf enquêtes et produit quatre ensembles de comptes ainsi qu'un rapport annuel sur une vaste gamme de sujets environnementaux, y compris les comptes de l'eau, les écosystèmes et les émissions.

Statistique Canada a mené une évaluation du PCSE conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor ainsi qu'au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2016-2017 à 2020-2021). Il s'agit de la toute première évaluation du programme, qui porte sur la période allant de 2012-2013 à 2016-2017. Le principal objectif de l'évaluation était de fournir une analyse, neutre et fondée sur des faits, à propos de la pertinence et du rendement du programme pour appuyer la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration.

La méthodologie d'évaluation comprenait un examen de la documentation et une revue de la littérature, des examens de données, des entrevues avec des informateurs clés, un sondage auprès des utilisateurs, une évaluation bibliométrique et webométrique, de même qu'une analyse internationale. On a eu recours à la triangulation de ces méthodes de collecte de données pour en arriver aux constatations globales de l'évaluation.

Principales constatations

Le PCSE est harmonisé avec les rôles, les responsabilités et les engagements du gouvernement fédéral. Les partenaires fédéraux utilisent les données statistiques du programme pour satisfaire aux exigences de diverses lois, y compris la Loi canadienne sur la protection de l'environnement et la Loi fédérale sur le développement durable. Le programme collabore activement avec des partenaires à des projets, comme ceux du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, et il est actif à l'échelle internationale avec des organisations telles que l'Organisation des Nations Unies (ONU) et l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Bien que le besoin en données statistiques sur l'environnement évolue constamment et qu'il soit en constante croissance, les utilisateurs des données du PCSE sont généralement satisfaits de l'information dont ils disposent. Certaines lacunes ont été relevées dans des domaines tels que les écosystèmes et les comptes de l'eau, mais les responsables du PCSE en sont conscients et prennent des mesures pour y remédier. En général, les utilisateurs étaient très satisfaits de la qualité de l'information produite par le programme. Toutefois, des préoccupations ont été soulevées au sujet de l'actualité et de la périodicité de l'information.

Les responsables du PCSE communiquent régulièrement avec les utilisateurs des données et les partenaires, surtout grâce à des mécanismes informels et à certaines activités de sensibilisation. Il semblerait toutefois qu'il soit possible d'améliorer ces activités. Par exemple, même si le PCSE a élaboré un plan de sensibilisation en 2015-2016, ce dernier n'a été mis en œuvre que partiellement. Les répondants externes ont souligné que des efforts supplémentaires pourraient être déployés pour promouvoir l'information produite par le programme.

Bien que certains domaines de collaboration entre le PCSE, le Programme de la statistique des transports et le Programme de la statistique de l'énergie aient été cernés, il reste des possibilités inexplorées qui pourraient accroître l'efficience globale de la Division de la statistique de l'environnement, de l'énergie et des transports (DSEET). Par exemple, le personnel du PCSE pourrait obtenir de l'aide ou du soutien pour réaliser des activités de diffusion.

Recommandations

Recommandation 1

Il est recommandé que le PCSE améliore sa stratégie de sensibilisation afin d'assurer une approche structurée et systématique des activités de consultation et de promotion. La stratégie devrait être exhaustive et s'adresser à tous les intervenants clés, et des communications de suivi devraient avoir lieu. Il devrait y avoir des discussions internes avec le personnel pour favoriser la mobilisation et il faudrait envisager d'utiliser des outils de l'organisme pour mesurer le succès et la satisfaction de la clientèle.

Recommandation 2

Il est recommandé que le PCSE, ainsi que les programmes de l'énergie et des transports de la DSEET, détermine d'autres domaines de collaboration et mette en œuvre des mécanismes officiels pour les appuyer. En outre, pour assurer la poursuite des efforts à l'avenir, la DSEET devrait créer une tribune où elle pourrait discuter des idées de collaboration.

Recommandation 3

Il est recommandé que le PCSE revoie son approche actuelle de suivi et de gestion des demandes des clients. L'approche révisée devrait être examinée au niveau divisionnaire pour tenir compte des systèmes qu'utilisent le Programme de la statistique de l'énergie et le Programme de la statistique des transports.

Recommandation 4

Il est recommandé que le PCSE envisage des possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et de combler les lacunes relevées. De plus, le Programme devrait prendre des mesures pour améliorer l'actualité de ses publications afin d'atteindre la cible visée à cet égard.

1. Contenu

La présente évaluation a été réalisée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor ainsi qu'au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2016-2017 à 2020-2021). Le principal objectif de l'évaluation est de fournir une analyse neutre et fondée sur des faits, à propos de la pertinence et du rendement du programme pour appuyer la prise de décisions, la responsabilisation et l'amélioration. Il s'agit de la première et l'évaluation du programme et elle a porté sur les activités du PCSE de 2012-2013 à 2016-2017.

Le Programme

L'objectif du PCSE consiste à recueillir, élaborer, compiler, analyser et publier des données sur l'environnement, en mettant l'accent sur leur intégration aux données socioéconomiques. L'information produite a pour but de fournir aux utilisateurs du gouvernement, du secteur privé et du secteur public des statistiques cohérentes, exhaustives, opportunes et pertinentes qui leur permettent de mieux comprendre la relation entre l'activité humaine et l'environnement. Les statistiques et les comptes cherchent à aider et à appuyer les décideurs, à soutenir la recherche environnementale et à rendre compte de l'environnement à l'intention du public canadien. Les dépenses totales du PCSE au cours de la période de cinq ans se sont élevées à environ 35 millions de dollars. Le Programme gère neuf enquêtes et produit quatre ensembles de comptes ainsi qu'un rapport annuel :

  • Enquête sur l'eau dans les industries (EEI) (biennale);
  • Enquête sur les usines de traitement de l'eau potable (EUTEP) (biennale);
  • Enquête sur l'eau dans l'agriculture (EEA) (occasionnelle);
  • Enquête sur la gestion des fermes (EGF) (effectuée tous les cinq ans, recouvrement des coûts);
  • Enquête sur les dépenses de protection de l'environnement (EDPE) (biennale);
  • Enquête sur l'industrie de la gestion des déchets (EIGD) (biennale) — secteurs des entreprises et du gouvernement;
  • Enquête sur les biens et services environnementaux (EBSE) (biennaleNote de bas de page 1);
  • Enquête sur les ménages et l'environnement (EME) (biennale);
  • Enquête sur l'utilisation de l'énergie par les ménages (EUEM) (effectuée tous les quatre ans en tant que supplément de l'EME);
  • Comptes des flux physiques (CFP) (annuels);
  • Comptes des actifs en ressources naturelles (CARN) (annuels et trimestriels);
  • Comptes des écosystèmes (irréguliers);
  • Compte économique des produits environnementaux et de technologies propres (CEPETP) (annuel, recouvrement des coûts);
  • Bulletin sur la disponibilité et écoulement d'énergie (BDEE) (annuel, recouvrement des coûts).

De plus, le PCSE produit des publications techniques et analytiques, comme la Série de documents analytiques et techniques (irréguliers) sur les comptes et la statistique de l'environnement, Envirostats (irrégulier) et L'activité humaine et l'environnement (AHE) (annuelle). À l'instar d'autres programmes de Statistique Canada, le PCSE diffuse divers produits dérivés de ses enquêtes et de ses comptes, comme les tableaux du Système canadien de gestion de l'information socioéconomique (CANSIM), des tableaux sommaires, des totalisations personnalisées, des articles du Quotidien, l'analyse géospatiale et les couches de données. Une description plus détaillée figure à l'annexe 1.

L'évaluation

À la suite de discussions avec les responsables du PCSE et la haute direction, les neuf domaines suivants ont été retenus en vue de faire partie de l'évaluation :

  • Pertinence et réponse aux besoins
    1. Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ainsi qu'avec les priorités et les engagements du gouvernement
    2. Besoin continu du programme et harmonisation avec les besoins des utilisateurs
    3. Consultations sur le programme
  • Rendement : efficacité
    1. Qualité de l'information
    2. Méthodes et diffusions novatrices
    3. Portée du programme
    4. Utilisation de l'information
  • Rendement : efficience
    1. Utilisation des ressources
    2. Facteurs ayant une incidence sur l'efficience

Point de mire — Analyse internationale

Pour fournir un contexte et des renseignements supplémentaires, la Division de l'évaluation a effectué une analyse internationale des programmes de la statistique de l'environnement. L'objectif était de mettre en évidence les bonnes pratiques des programmes de la statistique de l'environnement à l'étranger. Les organisations sélectionnées sont comparables au Canada en termes généraux et elles ont des programmes de statistique de l'environnement bien établis, où l'on pourrait cerner de bonnes pratiques et de bons modèles novateurs. Les cinq programmes sélectionnés sont ceux de l'Australie, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) et du Royaume-Uni (R.-U.). Les thèmes retenus pour l'analyse ont été les facteurs de réussite généraux, la satisfaction des besoins des utilisateurs et la mesure du succès, les pratiques de sensibilisation des intervenants et l'innovation. L'analyse internationale était planifiée avec la collaboration des représentants du PCSE.

Suivant une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives suivantes ont été utiliséesNote de bas de page 2 :

Examen de données administratives et financières

Examen des données administratives du PCSE sur les activités, les extrants et les résultats.

Examen des données financières du PCSE.

Revue de la littérature

Examen des rapports publiés, d'articles de revues à comité de lecture, de documentation parallèle, de sites Web et de périodiques, y compris les données probantes provenant de programmes semblables dans d'autres administrations (p. ex. pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE]) en ce qui concerne la conception et la prestation des leçons apprises et des pratiques exemplaires.

Sondage n=40

Sondage en ligne auprès des répondants d'une population d'utilisateurs des comptes et de la statistique de l'environnement, du 7 février au 8 mars 2017. Le taux de réponse se situait à 14 %.

Évaluation bibliométrique et webométrique

Une évaluation bibliométrique et webométrique de l'adoption des diffusions du PCSE et une évaluation bibliométrique des extrants du PCSE dans les ouvrages scientifiques examinés par des pairs.

Examen de la documentation

Examen des documents stratégiques internes de l'organisme.

Entrevues avec des informateurs clés n=42

Entrevues individuelles semi-structurées auprès :

  • d'experts en la matière (n=4);
  • d'utilisateurs du secteur public (n=8);
  • d'autres utilisateurs (n=7);
  • de partenaires fédéraux (n=9);
  • d'informateurs internationaux (n=5);
  • de responsables du PCSE et d'autres représentants de Statistique Canada (n=9).

Analyse internationale

Analyse internationale d'autres programmes de la statistique et des comptes de l'environnement, y compris des entrevues semi-structurées (n=9) et un examen des documents.

Les programmes sélectionnés étaient situés dans les régions suivantes :

  • Australie;
  • Allemagne;
  • Pays-Bas;
  • AEE;
  • R.-U.

Les thèmes retenus étaient les suivants :

  • facteurs de succès en général;
  • satisfaction des besoins des utilisateurs et mesure du succès;
  • pratiques de sensibilisation des intervenants
  • innovation.

2. Leçons apprises

2.1 Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral, ainsi que les priorités et engagements du gouvernement

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les activités du PCSE cadrent-elles avec les rôles, responsabilités et priorités du gouvernement fédéral, ainsi que les engagements internationaux?

Au Canada, l'environnement est une responsabilité partagée entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux (PT). L'environnement n'était pas explicitement défini aux articles 91 et 92 de la Loi constitutionnelle de 1867, puisqu'il n'était pas envisagé à l'époque, ni même considéré, comme un élément nécessitant une protection gouvernementale. Les responsabilités en matière d'environnement sont généralement attribuées en fonction des sujets qui décrivent le mieux le corps du règlement. Par exemple, les biens publics, le droit pénal, les pêches et les côtes maritimes, la navigation et le transport des marchandises, de même que les « terres réservées aux Indiens » relèvent de la responsabilité fédérale. Par conséquent, les questions environnementales liées à ces sujets relèvent de la compétence fédérale. Compte tenu de son champ de compétence, le gouvernement fédéral adopte des lois et des règlements, comme la Loi canadienne sur la protection de l'environnement et la Loi fédérale sur le développement durable.

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) utilise l'information statistique du PCSE, en particulier les données de l'EEPE, pour remplir les exigences en matière d'information de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement. Les données de quatre autres enquêtes du PCSENote de bas de page 3 font partie de l'initiative des Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement (ICDE), dirigée par ECCC. Cette initiative est le principal instrument de mesure des progrès réalisés par la stratégie fédérale de durabilité régie par la Loi fédérale sur le développement durable.

Comme le prévoit la Loi sur la statistique, Statistique Canada est tenu de recueillir et de produire des renseignements statistiques sur les activités et les conditions sociales, économiques, et générales de la population canadienneNote de bas de page 4. Cela comprend les renseignements statistiques sur l'environnement. Outre son rôle de collecte et de production, Statistique Canada a notamment le devoir de « collaborer avec les ministères à la collecte, à la compilation et à la publication de renseignements statistiques, y compris les statistiques qui découlent des activités de ces ministèresNote de bas de page 5 » et de « veiller à prévenir le double emploi dans la collecte des renseignements par les ministèresNote de bas de page 6 ».

Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques est un exemple de collaboration entre les ordres de gouvernement. Il a été élaboré pour donner suite à l'engagement que le Canada a pris à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), au cours de laquelle le gouvernement fédéral a convenu de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d'appuyer la transition vers une économie mondiale à faibles émissions de carbone. Le budget de 2016 précisait que les technologies propres joueraient un rôle essentiel dans la transformation du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone. Par conséquent, on y proposait un investissement de 2,1 millions de dollars sur deux ans pour améliorer les données sur les technologies propres, un effort de collaboration entre Ressources naturelles Canada (RNCan), Statistique Canada et Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE). L'objectif est d'avoir des données exhaustives et régulièrement mises à jour pour surveiller la contribution du secteur des technologies propres à l'économie canadienne. Pour répondre à ce nouveau besoin, le PCSE a élargi la portée de l'EBSE et entrepris la création d'un compte satellite des technologies propres, ainsi qu'une étude de faisabilité sur les manières d'améliorer les estimations de la quantité d’énergie renouvelable qui est produite au CanadaNote de bas de page 7. Le compte satellite (le Compte économique des produits environnementaux et des technologies propres) saisit toutes les transactions de l'ensemble de l'économie dans le secteur des technologies propres, comme l'énergie propre et la ferrailleNote de bas de page 8. Il est en voie d'élaboration, en collaboration avec la Division des comptes économiques nationaux de la Direction des comptes macroéconomiques. Les données sont importantes en raison de la priorité que le gouvernement fédéral accorde à l'élargissement du secteur des technologies propres. Le projet exploratoire de Statistique Canada — Transition vers une économie à faibles émissions de carbone — répond aux besoins d'information liés à la Stratégie de mesure du carbone (p. ex. technologies propres). Ces travaux ont obtenu des fonds supplémentaires dans le budget de 2017, grâce au financement jusqu'en 2020-2021 au moyen d'ententes de recouvrement des coûts avec RNCan et ISDE.

Le Canada est un membre actif d'organisations internationales, y compris l'ONU et l'OCDE, qui exigent régulièrement la présentation de la statistique de l'environnement. Par exemple, selon les exigences de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Canada doit déclarer ses émissions et ses absorptions de GESNote de bas de page 9. Le PCSE collabore à ces rapports internationaux sur les GES en élaborant le Bulletin sur la disponibilité et écoulement d'énergie, une source de données clés pour le rapport d'inventaire national sur les émissions de GES produit par ECCC. En fournissant des données sur l'énergie, la protection de l'environnement et les ressources naturelles, le PCSE permet au Canada de respecter ses engagements et ses responsabilités à l'échelle internationaleNote de bas de page 10.

Dans l'ensemble, bien qu'aucun règlement canadien particulier ne régisse la statistique et les comptes de l'environnement qui doivent être produits, il semblerait que le PCSE aide le Canada à respecter ses engagements envers la population, qui sont précisés dans le budget de 2017 (« faire en sorte que les générations futures soient en mesure de vivre dans un monde propre et sécuritaire » et dans le budget de 2016 (« léguer aux générations futures de Canadiens un pays durable et prospère »).

Point de mire — Analyse internationale

Cadres réglementaires

L'analyse internationale a révélé que les programmes de statistique de l'environnement dans l'Union européenne (UE) sont assujettis à des règlements qui exigent des comptes environnementaux obligatoiresNote de bas de page 11. Les personnes interrogées à l'étranger entretenaient des sentiments partagés au sujet des avantages d'une telle réglementation. Certains étaient d'avis que leur programme des comptes de l'environnement ne serait pas aussi bien élaboré si les règlements n'existaient pas, puisqu'ils fournissaient des fonds pour établir et mettre à l'essai des concepts et des méthodes avant la promulgation des règlements, de même que des affectations budgétaires de base pour la compilation et la mise à jour des comptes. Par contre, puisque les budgets ne sont pas illimités, les ressources consacrées aux comptes obligatoires ne peuvent pas être dépensées ailleurs (p. ex. pour répondre à de nouveaux enjeux et aux besoins des utilisateurs de données à l'échelle nationale). L'existence d'un cadre réglementaire sur les comptes de l'environnement n'est pas nécessairement un gage de succès pour les programmes de statistique de l'environnement. L'Australie, qui n'est pas assujettie à la réglementation, ne semble pas désavantagée par cette absence : dans l'ensemble, le programme australien de la statistique de l'environnement connaît autant de succès que ceux de l'Europe.

2.2 Besoin continu du programme et harmonisation avec les besoins des utilisateurs

Question d'évaluation

Comment le modèle du PCSE (portée et thèmes de l'information statistique) répond-il aux besoins des utilisateurs? Y a-t-il des lacunes?

Les renseignements statistiques produits par le PCSE sont fondés sur deux documents d'orientation importants : le Cadre sur la statistique de l'environnement fondé sur le concept de capital naturel et le Système de comptabilité économique et environnementale l'Organisation des Nations Unies (SCEE de l'ONUNote de bas de page 12). Le Cadre a été élaboré en 2012 par le PCSE à la suite de vastes consultations auprès des utilisateurs de données et des partenaires. Il repose sur le concept du capital naturel; essentiellement, il s'agit de la théorie voulant que les stocks d'actifs environnementaux fournissent des flux de biens et services qui contribuent au bien-être humain. Le capital naturel comprend les ressources naturelles, l'eau, la terre et les écosystèmes. Il n'est pas nécessaire que les biens et services fournis par le capital naturel soient échangés dans l'économie pour être considérés comme importants pour la société. On trouve un exemple de mesures du capital naturel dans les CARN du PCSE, qui saisissent les principales ressources naturelles commerciales (c.-à-d. les minéraux métalliques et non métalliques, les combustibles fossiles, le bois d'œuvre et les terres) ainsi que les fluctuations annuelles de ces stocks résultant des processus naturels et de l'activité humaineNote de bas de page 13. Le SCEE de l'ONU est une ligne directrice internationale conçue pour relier l'information sur l'environnement et l'entrepôt de données économiques que constitue le Système de comptabilité nationale (SCN). Le SCEE de l'ONU favorise la cohérence à l'échelle internationale, aide à comprendre les interactions entre les questions environnementales et économiques et respecte le concept de capital naturel.

Les personnes interrogées ont fait savoir que le PCSE intégrait les principaux comptes du SCEE de l'ONU. Certains informateurs clés ont toutefois mentionné qu'il était possible d'accroître la pertinence de certains des comptes qui sont produits. Par exemple, ils ont souligné que, bien que les dépenses de protection soient axées sur les entreprises, elles pourraient brosser un tableau plus complet si les dépenses des gouvernements et des ménages étaient également incluses. Par ailleurs, les données sur les biens et services environnementaux ne portent que sur certains fournisseurs, et on obtiendrait un tableau plus complet en élargissant de l'éventail de fournisseurs. Ils ont également précisé que l'ajout des comptes des activités environnementales donnerait un indice de la mesure dans laquelle des sommes sont dépensées pour atténuer les dommages causés à l'environnement.

Au cours des dernières années, les responsables du PCSE ont pris des mesures afin de produire un ensemble élargi de données sur les biens et services environnementaux à l'aide des fonds prévus dans les budgets de 2016 et de 2017. En 2016-2017, des travaux avaient été entrepris pour mettre à l'essai une version élargie de l'EBSE (diffusée en octobre et en décembre 2017). Le PCSE a commencé à élaborer des comptes des dépenses de l'environnement, y compris les dépenses gouvernementales, en travaillant de concert avec la Division de la statistique du secteur public sur le volet environnemental de la Classification des fonctions des administrations publiques (diffusée en janvier 2018Note de bas de page 14).

On a constaté trois lacunes statistiques récurrentes dans toutes les sources de donnéesNote de bas de page 15 :

  • le niveau de désagrégation des données (p. ex. au niveau provincial-territorial, régional, municipal et industriel ou de l'installation);
  • les données sur les écosystèmes, y compris sur les biens et services écosystémiques;
  • les comptes de l'eau (p. ex. qualité de l'eau, utilisation de l'eau, eaux usées, gestion de l'eau et eaux souterraines).

Le PCSE a pris des mesures pour aborder ces trois domaines. Par exemple, pour répondre aux besoins de statistique sur les eaux usées, le PCSE s'est tourné vers ECCC pour discuter de l'utilisation de ses données administratives de son Règlement sur les effluents des systèmes d'assainissement des eaux usées pour la production de statistique sur les eaux usées. Il a également organisé des discussions régulières avec le Réseau canadien de l'eau pour cerner des possibilités de déterminer des données sur la disponibilité l'eau et sur les eaux usées relativement au financement de l'élaboration d'outils stratégiques destinés aux municipalités et, conjointement avec l'Université de Toronto, il élabore une étude de faisabilité afin d'enquêter sur les capacités du PCSE de produire des tableaux croisés plus détaillés sur l'utilisation industrielle de l'eau, tout en respectant les exigences en matière de confidentialité. Pour faciliter l'accès aux données et leur intelligibilité, le PCSE a inclus des données sur l'eau dans l'AHE de 2016, qui a fourni un atlas pour chacune des régions de drainage du CanadaNote de bas de page 16.

En ce qui concerne la désagrégation des données, le PCSE a répondu aux demandes des provinces de l'Ontario, de l'Alberta et du Québec d'obtenir des résultats provinciaux des CFP sur la consommation d'énergie et les émissions de GES. Cela a mené à l'élaboration d'une méthodologie et de données préliminaires qui ont été fournies aux provinces intéressées par l'entremise de leurs coordonnateurs statistiques. Des données au niveau de petites régions géographiques ont également été offertes pour d'autres produits de données. Par exemple, les données de l'AHE sur la couverture terrestre, l'utilisation des terres et les écosystèmes étaient à la disposition de toutes les régions métropolitaines de recensement. Des variables pour l'EME étaient également disponibles pour des régions métropolitaines de recensement et des agglomérations de recensement, avec des tableaux CANSIM élaborés ou élargis au cours des dernières années pour faciliter l'accès à ces données.

En ce qui concerne les écosystèmes, le PCSE produit des comptes expérimentaux des écosystèmes et il est actif à l'échelle internationale, car il s'agit d'une priorité émergente commune à l'échelle mondiale. Le PCSE a participé aux premières réunions du Groupe intergouvernemental sur l'observation de la Terre (GEONote de bas de page 17) afin de promouvoir les connaissances acquises au Canada sur l'utilisation des données de télédétection servant à mesurer les services écosystémiques. Le PCSE est membre du comité directeur de l'initiative des comptes nationaux du capital des États-Unis (Powell Center, United States Geological Survey), qui appuie la création de comptes des terres, de l'eau et des écosystèmes aux niveaux national et infranational et fait partie du comité directeur de l'initiative GEO EO4EA des États-Unis. Des fonds pour les exercices 2016-2017 et 2017-2018 ont été versés par l'entremise de la Conférence des grandes idées 2 de Statistique Canada pour préparer une proposition pour le Recensement de l'environnement, un projet interministériel qui permettrait de quantifier tous les stocks des écosystèmes du Canada. Bien que d'autres ministères aient manifesté leur intérêt, aucun financement supplémentaire n'a été obtenu pour développer davantage cette initiative.

Quelques autres lacunes statistiques ont été cernées, notamment en ce qui concerne les émissions atmosphériques, l'impact des changements climatiques ou la vulnérabilité à ces changements, l'économie verte, les comptes de déchets, la biodiversité et l'analyse spatiale. Cependant, dans l'ensemble, toutes les sources de données laissent entendre que les intervenants sont généralement satisfaits de la disponibilité actuelle des comptes et de la statistique de l'environnement.

Au cours des cinq dernières années, le PCSE a fait des efforts pour déterminer et prioriser les lacunes dans les données et il produit maintenant ou il est en voie de produire des renseignements statistiques sur la majorité des besoins exprimés par les intervenants : les technologies propres, les comptes écosystémiques, les comptes physiques, des données liées au ménage, les ressources naturelles, la protection de l'environnement, la gestion des déchets, l'eau, l'utilisation des terres, l'analyse spatiale et l'agriculture. L'élaboration de comptes pour les écosystèmes et les réserves d'eau renouvelables et la mise en œuvre du Cadre sur la statistique de l'environnement fondé sur le concept du capital naturel et l'utilisation des écosystèmes comme point de mire des mesures ont été des priorités de la Division au cours des trois derniers exercices (2014-2015 à 2016-2017). Ces travaux se sont poursuivis, le PCSE collaborant avec la Division des normes afin de publier les données géographiques sur les écorégions à titre de données géographiques officielles de Statistique CanadaNote de bas de page 18.

Enfin, bien que les responsables du PCSE soient au courant des lacunes statistiques actuelles et qu'ils adaptent leurs priorités en conséquence, ce programme ne dispose pas d'un mécanisme officiel pour mesurer la satisfaction des utilisateurs. À l'heure actuelle, cette question dépend en grande partie des discussions informelles qui ont lieu par l'intermédiaire des réseaux professionnels du personnel. Étant donné que Statistique Canada fait maintenant des efforts pour mesurer la satisfaction des utilisateurs, le PCSE devrait examiner comment ces efforts pourraient être harmonisés avec leurs besoins.

Point de mire — Analyse internationale

S'adapter à l'évolution des besoins des utilisateurs

Les informateurs ont souligné qu'il était important d'être au courant de l'évolution du paysage des politiques pour que les données puissent être adaptées en conséquence. Pour ce faire, il faut établir un équilibre entre la pertinence et la stabilité des politiques, puisque les besoins en matière de politiques évoluent rapidement et que, pour pouvoir être utiles, les statistiques nécessitent habituellement de longues séries chronologiques. Les informateurs qui s'occupent de méthodologies de pointe ont souligné que le domaine était toujours en développement. Il demeure important de maintenir des communications régulières avec les ministères chargés des politiques pour s'assurer que les données produites correspondent aux politiques.

Le projet conjoint entre l'Office des statistiques nationales (ONS) et le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA) du Royaume-Uni est un bon exemple de processus formel servant à déterminer l'évolution des besoins des utilisateurs et à établir un plan pour s'adapter à ces changements. Ce projet est divisé en plusieurs phases; à la fin de chaque phase, les intervenants concernés effectuent un examen et une nouvelle feuille de route est élaborée.

Mesure de la satisfaction des clients

Les organisations utilisent une combinaison de méthodes formelles et informelles pour mesurer la satisfaction des utilisateurs. L'AEE, pour sa part, dispose d'une solide méthode formelle pour mesurer la satisfaction des utilisateurs. L'Agence est évaluée par le Parlement européen tous les cinq ans. En outre, l'AEE procède à un examen du Réseau européen d'information et d'observation pour l'environnement (EionetNote de bas de page 19) et rend compte de son rendement dans ses rapports annuels d'activité. Les indicateurs de rendement utilisés comprennent la satisfaction des pays membres, la pertinence des résultats pour les pays utilisateurs et les contributions des parties prenantes au-delà de l'Eionet.

Certains informateurs ont mentionné que, contrairement à la détermination des besoins des utilisateurs, la satisfaction des utilisateurs doit être mesurée à un niveau de granularité inférieur. Les programmes de la statistique et des comptes de l'environnement doivent savoir si des utilisateurs particuliers sont satisfaits des données produites. Toutefois, il se peut que les programmes de la statistique et des comptes de l'environnement ne connaissent pas tous les utilisateurs de données; par conséquent, ils sont incapables d'effectuer des enquêtes exhaustives sur la satisfaction des utilisateurs.

2.3 Consultations sur le programme

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les activités de consultation effectuées sont-elles efficaces pour faciliter l'élaboration et la souplesse du PCSE?

En 2011-2012, un comité consultatif externe, le Comité consultatif de la statistique de l'environnement (CCEE), a été créé, surtout pour informer le PCSE de l'établissement des priorités liées à la mise en œuvre du Cadre sur la statistique de l'environnement. Le CCEE ne s'est réuni qu'à quelques reprises et il est inactif depuis 2012. Les répondants qui ont participé aux travaux du CCEE ont mentionné que cette approche était utile pour recueillir différents points de vue externes et ainsi orienter le programme statistique. Le Comité a par la suite été dissous, mais la raison de sa dissolution ne semble pas avoir été transmise aux membres externes.

Il semblerait que le PCSE ait opté pour une approche différente afin de recueillir les conseils d'experts externes en statistique de l'environnement : les communautés de pratique. Ces communautés seraient une tribune où partager des connaissances et de l'expérience pour améliorer la qualité des données et se concentrer sur les priorités. Le plan de sensibilisation du PCSE en 2015-2016 proposait des communautés de pratique dans plusieurs domaines : les activités environnementales, les flux physiques, les biens et services écosystémiques, l'application de la télédétection à l'analyse de l'évolution de la couverture terrestre et la comptabilisation des réserves d'eau. Il a été prouvé que certaines de ces communautés ont été mises en place par le PCSE grâce à des consultations continues dans des domaines tels que les technologies propres, les déchets solides, le Recensement de l'environnement et l'offre et la demande d'énergie.

L'évaluation a permis de constater que le PCSE était étroitement lié avec les utilisateurs de données grâce à des mécanismes formels et informels. En 2013-2014, un atelier formel a été organisé pour obtenir des renseignements stratégiques en vue de la mise en œuvre du Cadre sur la statistique de l'environnement. En 2015-2016 et en 2016-2017, le PCSE a mené 35 activités de consultation en personne, au téléphone et par courriel. Il a consulté des intervenants différents au gouvernement fédéral (p. ex. RNCan, ECCC, Affaires mondiales Canada [AMC] et Agriculture et Agroalimentaire Canada [AAC]), dans des administrations municipales, provinciales et territoriales (p. ex. Recycling Association of Alberta, la Ville de Toronto, le ministère de l'Environnement et de l'Énergie de la Nouvelle-Écosse, le ministère des Finances de l'Ontario, le ministère de l'Innovation et de l'Enseignement supérieur de l'Alberta et le Conseil canadien des ministres de l'Environnement [CCME]), dans le milieu des affaires (p. ex. ECO Canada, l'Association pour le recyclage des produits électroniques, Enbridge Gaz Distribution Inc., Econometrica, l'Association canadienne des eaux potables et usées et l'Association canadienne des producteurs pétroliers), dans les médias (p. ex. StrategyCorp et la Société Radio-Canada Montréal), dans des organisations non gouvernementales (ONG) (p. ex. la Fondation GLOBE et The Natural Step), de même que dans le milieu universitaireNote de bas de page 20. Même si les activités de consultation n'ont été signalées comme étant effectuées qu'une seule fois ou à l'occasion en 2015-2016, les réunions avec des groupes tels que des ministères fédéraux (p. ex. ECCC, RNCan) et des ministères provinciaux (p. ex. CCME) ont été plus fréquentes en 2016-2017.

Les personnes interrogées ont formulé quelques suggestions pour améliorer les activités de consultation, comme la nécessité d'améliorer l'inclusivité et la communication. Pour ce qui est de l'inclusivité, certaines personnes interrogées étaient d'avis que des intervenants importants, comme des chercheurs, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et les intervenants PT, n'étaient pas systématiquement inclus dans les processus de consultation du PCSE. En ce qui concerne la communication, l'importance de faire un suivi auprès des intervenants une fois les consultations terminées (p. ex. résultats des activités de consultation, décisions faites) a été mentionnée comme un point à améliorer.

Point de mire — Analyse internationale

Identification et mobilisation des intervenants

Les consultations des intervenants sont considérées comme des priorités dans plusieurs des organisations examinées. En particulier, le Bureau de la statistique de l'Australie (ABS), l'ONS, le DEFRA et Statistique Pays-Bas ont tous d'importantes initiatives à l'échelle de l'organisation qui visent à améliorer la sensibilisation des intervenants. Malgré cela, les pratiques de consultation des intervenants demeurent en grande partie informelles, à l'exception de l'AEE et de son mécanisme de l'Eionet. Deux raisons principales ont été relevées pour expliquer l'adoption d'approches informelles : les approches formelles mises en œuvre par le passé n'ont pas donné de résultats positifs; le temps et les efforts requis pour gérer des processus plus formels sont trop importants compte tenu des ressources limitées dont disposent les organisations.

Certaines organisations utilisent des groupes de référence (ou consultatifs) de projet pour mobiliser des intervenants. Toutefois, comme de tels groupes ne sont créés que dans certains cas, même s'ils sont formels, leur application est informelle.

L'AEE a le processus de mobilisation des intervenants le plus établi et le plus officiel parmi tous ceux qui ont fait partie de l'examen, puisqu'elle consacre au total 24 jours par année à la mobilisation des intervenants par l'entremise de l'Eionet, ce qui permet de créer des groupes de référence sur des thèmes et des sujets particuliers; cependant, il n'existe actuellement pas de groupe de référence pour les comptes de l'environnement. Selon l'évaluation de 2013 de l'AEE, le processus de mobilisation des intervenants fonctionnait bien, mais il pourrait être amélioré dans le cadre d'un engagement plus actif avec les pays membres et les points focaux nationaux. Des groupes de référence sont également utilisés dans d'autres organisations pour assurer la rétroaction et le soutien de divers intervenants et permettre aux utilisateurs de prendre en charge des projets.

La stratégie de mobilisation des utilisateurs du DEFRA fait état de sept outils de mobilisation des intervenants, soit des groupes d'utilisateurs, des événements pour les utilisateurs, des consultations directes, des outils Web ou de technologie de l'information, les médias sociaux, des bulletins et des partenariats.

Un certain nombre d'informateurs ont souligné l'importance des réseaux informels et des activités ponctuelles, telle que la participation à des conférences. Certains programmes de statistique et de comptes de l'environnement organisent leurs propres conférences.

2.4 Qualité de l'information

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les Canadiens et les secteurs public et privé ont-ils accès à de l'information statistique de qualité et à des services de soutien connexes?

À Statistique Canada et ailleurs, le niveau de satisfaction à l'égard de la qualité (actualité, exactitude, intelligibilité, cohérence et accessibilité) des produits du PCSE est élevé. Le niveau de satisfaction à l'égard de la qualité est le même pour l'information statistique de base qui est produite et pour les produits et les services offerts selon le principe du recouvrement des coûts. Les données probantes montrent que la qualité des extrants produits par le PCSE ne pose pas de problème majeur. Cela est peut-être en partie attribuable à l'utilisation du Cadre sur la statistique de l'environnement et du SCEE de l'ONU, qui assurent un certain niveau de cohérence internationale et une capacité d'analyse plus solide pour élaborer les produits du PCSE. Toutefois, des problèmes ont été cernés en ce qui a trait à l'actualité, à la fréquence et à l'accessibilité.

L'actualité et la fréquence des enquêtes sont deux problèmes qui ont été soulevés par de nombreux informateurs clés de différents secteurs. L'actualité de l'information statistique renvoie à l'intervalle entre la fin de la période de référence et la date à laquelle l'information est disponible. Dans plusieurs cas, les données ont été diffusées deux ans après la période de référence (p. ex. les données de 2015 sont sorties vers la fin de 2017). Pour de nombreux informateurs, cela était problématique.

L'indicateur de l'actualité du programme était nettement inférieur à la cible (90 %) en 2015-2016 (36 %) et en 2016-2017 (63 %), bien qu'il y ait eu une certaine améliorationNote de bas de page 21. Il semblerait que le PCSE remédie en quelque sorte à ce problème. Grâce aux réunions avec les représentants provinciaux par l'entremise du CCME, la date de collecte est plus tôt pour l'EIGD biennale; de même, une stratégie de diffusion échelonnée permet de diffusion plus tôt les variables les plus populaires.

Par fréquence, on entend le rythme auquel une enquête est menée. Même si l'AHE est publiée une fois l'an et que les futures EBSE seront menées une fois par année, la plupart des enquêtes du PCSE sont biennalesNote de bas de page 22. Les personnes interrogées ont souligné que les enquêtes biennales du PCSE étaient uniques en leur genre, mais de manière négative, par rapport à d'autres programmes statistiques de Statistique Canada.

En raison des problèmes liés à l'actualité, auxquels s'ajoute la nature biennale de la plupart des enquêtes, certaines données sont plutôt désuètes, ce qui a une incidence sur la pertinence de l'information.

Les publications sur les enquêtes étaient l'un des moyens employés par le PCSE pour diffuser ses données. Or, dernièrement, en raison de ressources limitées, le PCSE est passé des publications sur les enquêtes à des tableaux CANSIM, des articles du Quotidien et des feuillets d'information. Cette transition a été perçue comme étant négative par un certain nombre d'utilisateurs qui ont mentionné que les publications étaient utiles.

Pour ce qui est de l'accessibilité, la méthode de diffusion du PCSE était considérée comme étant au « milieu du peloton ». Les personnes interrogées n'étaient généralement pas satisfaites du site Web de Statistique Canada, ce qui s'est avéré être l'un des principaux problèmes (p. ex. « difficile de s'y retrouver » et « pas intuitif »). Bien qu'il s'agisse d'un enjeu organisationnel connu, auquel le nouveau modèle de diffusion cherche à remédier, cela a une incidence négative sur l'accessibilité des produits du PCSE. La Politique sur la protection des renseignements personnels et la confidentialité de Statistique Canada a également une incidence sur l'accessibilité des produits du PCSE : les données provinciales et municipales, qui sont importantes pour certains utilisateurs, ne sont souvent pas disponibles en raison des exigences en matière de confidentialité. Enfin, les centres de données de recherche étaient généralement accueillis favorablement par la poignée de personnes interrogées qui les ont utilisés. Au moment de l'évaluation, seules les données de l'EME étaient disponibles par l'entremise de ces centres, tandis que les données de l'Enquête sur les usines de traitement de l'eau potable étaient disponibles par l'intermédiaire du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique.

Bien que le problème le plus important en matière d'accessibilité soit de nature organisationnelle (le site Web), le PCSE met en œuvre des initiatives pour y remédier (p. ex. élaboration d'un catalogue de produits et réacheminement des utilisateurs vers l'information).

2.5 Méthodes et diffusions novatrices

Questions d'évaluation

Dans quelle mesure le PCSE utilise-t-il des méthodes ou des produits novateurs pour améliorer la qualité et l'utilisation de l'information statistique?

Existe-t-il des pratiques novatrices dans d'autres pays (en particulier pour les produits novateurs, l'accessibilité de l'information statistique et les services)?

Les répondants ont dit que plusieurs produits et services du PCSE étaient novateurs, mais il y avait relativement peu de chevauchement entre les réponses, car ils avaient tendance à nommer les quelques produits qu'ils connaissaient. Deux méthodes de diffusion possibles ont été mentionnées plus d'une fois par les personnes interrogées à l'interne et à l'externe. La première approche concerne l'intégration des données environnementales et économiques. Statistique Canada est considéré comme un chef de file dans cette transition graduelle. Le couplage des données économiques et environnementales permet aux utilisateurs d'avoir une vue d'ensemble et de comprendre les répercussions de l'activité humaine sur l'environnement.

La seconde méthode est la publication d'ensembles de données sur la Plateforme géospatiale fédérale (PGF), environnement de collaboration en ligne comprenant des données géospatiales, des services et des applications faisant autorité, tous déployés sur une infrastructure communeNote de bas de page 23. La PGF était jugée novatrice par les répondants internes et externes. La PGF n'est pas gérée par le PCSE ou par Statistique Canada, mais plutôt par RNCan. Le PCSE y collabore en produisant des données qui sont incluses dans la plateforme. La diffusion par l'entremise de la PGF est le fruit des efforts déployés par le PCSE pour moderniser sa méthode de diffusion de l'AHE. En avril 2017, le PCSE avait publié deux ensembles de données sur la PGF : « Ruissellement annuel moyen au Canada (1971 à 2013) » et « Régions de drainage du Canada ». De plus, le PCSE a affiché de l'information géospatiale semblable sur le site Web de Statistique Canada et les Cartes ouvertes, l'équivalent public de la PGF.

Point de mire — Analyse internationale

Innovation

Le soutien général de l'innovation et de l'innovation dans la diffusion est une priorité organisationnelle dans plusieurs organisations examinées au cours de l'analyse internationale, tout spécialement en Australie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Les bureaux de statistique dans tous ces pays reconnaissent l'importance de l'innovation pour leur survie et leur pertinence continue, et ils ont mis en place des politiques et des initiatives majeures pour la stimuler. Néanmoins, il est important de souligner que l'innovation dans les programmes de statistique de l'environnement a tendance à être dictée à l'interne plutôt que par l'organisme.

Les travaux liés à la comptabilité des écosystèmes qui sont réalisés en Australie, à l'AEE et au Royaume-Uni constituent un bon exemple d'innovation des programmes. Tous ces travaux sont à la fine pointe de la création de comptes de l'environnement et viennent surtout de l'intérieur des programmes de statistique de l'environnement eux-mêmes. L'une des caractéristiques de l'élaboration des comptes écosystémiques qu'il vaut la peine de souligner, comparativement à l'élaboration des comptes de l'environnement antérieurs (comme les comptes des flux de matières) vient du fait qu'elle est réalisée beaucoup plus avec la communauté d'élaboration des politiques. C'est tout spécialement le cas en Australie, où l'intérêt de l'élaboration des politiques pour le concept des biens et services écosystémiques est grand, surtout au niveau des États.

Un autre exemple est l'approche adoptée par le Bureau de météorologie de l'Australie pour la diffusion des données sur les comptes de l'eau, qui utilise des outils Web afin de présenter les données d'une manière visuellement intéressante et instructive. D'autres organisations font un bon usage de l'innovation dans le domaine de la diffusion. Le programme de Statistique Pays-Bas, par exemple, utilise la fonctionnalité du site Web de l'organisme pour présenter des données aux utilisateurs en divers formats (tableaux, diagrammes, cartes et graphiques) avec un haut degré d'attrait visuel et d'interactivité.

2.6 Portée du programme

Questions d'évaluation

Le PCSE a-t-il un plan ou une stratégie de sensibilisation pour joindre les intervenants clés et les utilisateurs éventuels?

Y a-t-il de bonnes pratiques dans d'autres pays en ce qui concerne les activités de sensibilisation?

Au cours de la période d'évaluation, les responsables du PCSE ont sensibilisé la population aux produits du Programme en réalisant un certain nombre d'activités, comme des ateliers et des conférences (p. ex. « Parlons statistiques : Une série de discussions avec StatCan » sous le sujet « Statistiques de l'environnement : Mesurer le capital naturel pour assurer le bien-être à long terme des Canadiens » (octobre 2014); une conférence sur les données sur l'énergie et la politique de tarification du carbone (octobre 2017), des présentations, des cours de formation, des trousses pour les enseignants (p. ex. Statistiques environnementales : trousse de l'enseignant et ressources éducatives [16-507-X], et « L'Enquête sur les ménages et l'environnement – trousse de l'enseignant de niveau élémentaire » [16-507-x2015001], des campagnes dans les médias sociaux par l'entremise des comptes officiels de Facebook et Twitter de Statistique Canada (p. ex. AHE et EnviroStats), des articles du Quotidien, d'autres publications (p. ex. EnviroStats) et des communications par courriel. Ces activités ciblaient surtout les utilisateurs connus (p. ex. ateliers, conférences, cours de formation, médias sociaux, articles du Quotidien et communications par courriel), les établissements d'enseignement (p. ex. trousses de l'enseignant) et le public (p. ex. médias sociaux et articles du Quotidien). Bien qu'on ait constaté des preuves des diverses activités, l'information manquait de précisions, comme des renseignements sur l'efficacité des activités.

En 2015-2016, le PCSE a élaboré un plan de sensibilisation dans le but d'améliorer la qualité des données et l'accès à ses produits ainsi que d'accroître la sensibilisation. Selon le plan, on pourrait améliorer la sensibilisation et l'accès grâce à des techniques de marketing et de communication. Quatre domaines prioritaires ont été cernés : la liaison avec les intervenants, les communautés de pratique, Le Quotidien et d'autres publications, ainsi que la participation à des conférences et à des réunions d'experts.

Pour sa mise en œuvre, le plan de sensibilisation du PCSE proposait deux phases comportant diverses activités. La phase 1 était consacrée au lancement du plan (p. ex. préparation de documents pour la sensibilisation). À la phase 2, on proposait des activités en vue d'assurer la mise en œuvre continue du plan. Pour assurer son succès, on y recommandait également qu'un cadre supérieur à temps plein se consacre à la mise en œuvre du plan de sensibilisation.

De nombreux répondants ont souligné qu'il existait des lacunes dans la sensibilisation et que les activités de promotion pourraient être améliorées. Parmi leurs propositions, mentionnons l'amélioration de la communication des produits et des services du PCSE (y compris l'évolution dans le temps) au sein du gouvernement fédéral; la rencontre directe des utilisateurs et des utilisateurs éventuels; la transmission d'un plus grand nombre de courriels sur les publications; la promotion des publications à l'aide des médias sociaux; la tenue de plus d'ateliers, de présentations, de webinaires et de conférences; de même que l'élargissement des activités de sensibilisation aux municipalités, aux étudiants, aux universitaires, aux chercheurs et à d'autres organisations qui ne connaissent pas les produits du PCSE. Des lacunes dans les activités de promotion du PCSE ont été relevées par tous les groupes interrogés, y compris les partenaires fédéraux, le secteur public et les ONG. Il a été établi que les canaux de promotion, comme des bulletins réguliers, les médias sociaux et des webinaires, permettent de joindre le plus grand nombre d'utilisateurs.

Point de mire — Analyse internationale

Promotion de la statistique et des comptes

La promotion des données outre que par l'entremise de méthodes standard, comme les communiqués et le lancement de produits, n'est pas hautement prioritaire dans les programmes statistiques qui ont été examinés. En ce qui concerne les processus de consultation des intervenants, les activités de promotion sont surtout informelles. Toutefois, un certain nombre d'activités visant à promouvoir la statistique et les comptes sont effectuées dans l'ensemble des organisations étudiées, notamment les communiqués, la participation à des conférences et des bulletins réguliers. Les médias sociaux sont également un mécanisme populaire pour promouvoir la statistique, en particulier Twitter et YouTube. Plus précisément, le site Web de l'ONS — Visual.ONS — est consacré à la promotion de ses statistiques à l'aide de communiqués courts et simples, qui établissent un lien entre les statistiques et des questions d'actualité dans les affaires nationales. Dans un communiqué publié récemment, l'ONS a utilisé des statistiques sur les véhicules pour expliquer que le pays était prêt à passer aux véhicules électriques en réaction à l'annonce du gouvernement d'interdire les véhicules à essence et au diesel d'ici 2040. En outre, au lieu de créer des événements en vase clos afin de promouvoir ses données, l'AEE lance ses rapports durant des événements organisés à d'autres fins. Cela lui permet de s'adresser à de nouveaux auditoires et d'économiser des ressources.

Il semblerait que les activités de sensibilisation pourraient être améliorées. Au sujet de la sensibilisation, il est possible d'adopter une méthode de promotion plus systématique en utilisant les médias sociaux ou d'autres formes de communication régulière. De plus, rien ne donne à penser qu'une méthode intégrée ait été adoptée pour la mise en œuvre du plan de sensibilisation de 2015-2016. Ce plan n'a pas été mis en œuvre par un cadre supérieur spécialisé à temps plein, comme cela était recommandé, mais chacun des membres du personnel était plutôt jugé responsable de sa mise en œuvre. Il y a des raisons de croire que le plan a fini par devenir un document d'orientation et que des activités de sensibilisation ont été organisées de façon informelle par l'entremise des réseaux professionnels du personnel.

La Division de la statistique de l'environnement, de l'énergie et des transports (DSEET) élabore actuellement un plan de sensibilisation révisé, qui se divise selon ses trois programmes (environnement, énergie et transports). La composante du PCSE est conçue pour assurer la pertinence du programme, élargir la clientèle, gérer les projets offerts selon le principe du recouvrement des coûts et respecter les obligations internationales du Canada. Selon l'ébauche du plan de sensibilisation, les futures activités de sensibilisation cibleront les ministères fédéraux, les ministères PT, la communauté internationale, le milieu des affaires et les ONG. Durant l'évaluation, on ne disposait d'aucune information sur la mise en œuvre du plan (p. ex. par des employés spécialisés ou par tous, comme le plan précédent) ni sur la façon dont son succès serait mesuré.

Bien que les personnes interrogées aient souligné qu'il fallait améliorer l'approche du PCSE en matière de sensibilisation, les sentiments étaient partagés à l'interne au sujet du plan de sensibilisation révisé à venir. Même si les cadres supérieurs ont fait état de son utilité pour recueillir des données sur les besoins des utilisateurs et la promotion des produits du PCSE, d'autres ont mentionné que le plan aurait peu d'incidence sur leur travail.

Étant donné que le plan de sensibilisation précédent n'a pas été entièrement mis en œuvre, comme prévu au départ, et que les intervenants ont cerné des possibilités d'amélioration, il faudrait concentrer les efforts sur une approche plus systématique et intégrée, y compris des processus qui permettent de mesurer le succès.

2.7 Utilisation de l'information

Question d'évaluation

Dans quelle mesure les Canadiens et les secteurs public et privé utilisent-ils l'information statistique pour éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions?

Selon toutes les sources de données, l'information statistique du PCSE est utilisée par les secteurs privé et public pour orienter les débats, la recherche et l'analyse, ainsi que pour la prise de décisions et l'élaboration de politiques. L'évaluation a révélé d'autres indices selon lesquels les partenaires fédéraux du PCSE utilisaient plus les données statistiques du PCSE que tout autre utilisateur.

ECCC, qui est un intervenant clé, utilise plusieurs ensembles de données du PCSE à des fins précises. Les exemples comprennent les résultats d'enquête de l'ICDE (un élément clé de la Stratégie fédérale de développement durable [SFDD] exigé en vertu de la Loi fédérale sur le développement durable), des enquêtes et des comptes qui appuient la SFDD, l'EDPE pour répondre aux exigences en matière d'information de la Loi sur la protection de l'environnement, des enquêtes sur la gestion des déchets pour orienter la prise de décisions, l'Enquête sur l'industrie de la gestion des déchets dangereuxNote de bas de page 24 pour obtenir des renseignements sur la quantité de déchets dangereux qui sont traités par l'industrie de la gestion des déchets dangereux, ainsi que le compte des ressources minières dans la SFDD de 2010 à 2013 pour démontrer l'importance économique des ressources minières dans l'économie canadienne.

En plus d'ECCC, le PCSE compte trois principaux clients visés par le recouvrement des coûts : RNCan, ISDE et AAC. ECCC et RNCan financent le Bulletin sur la disponibilité et écoulement d'énergie. Plus récemment, ISDE s'est joint à RNCan pour fournir des fonds selon le principe du recouvrement des coûts de la statistique sur les technologies propres et AAC finance l'Enquête sur la gestion des fermes. Les exemples d'utilisation par ces clients comprennent les détails sur l'utilisation du matériel et du mazout de chauffage domiciliaire ainsi que du matériel consommateur d'énergie dans les ménages qui sont recueillis dans l'EME, de même que les renseignements sur les fermes de bétail et de cultures recueillis par l'EGF pour mesurer le rendement environnemental dans le secteur agricole pour AAC. Puisque les écosystèmes et les technologies propres sont perçus comme de nouvelles priorités aux niveaux international et national, on a également constaté un intérêt pour les renseignements statistiques du PCSE sur les répercussions de la tarification du carbone sur l'économie canadienne.

Statistique Canada est également responsable de l'objectif 17Note de bas de page 25 des objectifs de 2020 du Canada visant à respecter la Convention sur la diversité biologique. Le but de cet objectif est de veiller à ce que les diverses valeurs de la biodiversité, sa contribution au maintien des services écosystémiques et les possibilités découlant de sa conservation et de son utilisation durable soient pleinement prises en compte dans tous les cadres décisionnels publics et privés pertinentsNote de bas de page 26. Le PCSE rend compte de cet indicateur à l'aide des publications de l'AHE et d'EnviroStats.

Voici d'autres exemples de l'utilisation des données du PCSE qui ont été constatées durant l'évaluation :

Exemples de l'utilisation des données du PCSE
Volet du PCSE Ministère fédéral But général de l'utilisation
Comptes des flux physiques Ministère des Finances Pertinence stratégique directe
Comptes de la consommation d'énergie et des émissions de GES Ministère des Finances Recherche analytique pour appuyer l'élaboration d'une politique
Comptes de l'environnement Ministère des Finances Évaluation des impacts sur l'environnement
Comptes de protection de l'environnement Commissaire à l'environnement et au développement durable Production d'un rapport
Comptes des flux physiques (données sur les émissions de GES) Affaires étrangères et Commerce international Canada Évaluation des incidences environnementales
Source : Documents internes.

Il semblerait également que les partenaires internes aient utilisé l'information statistique du PCSE, dans certains cas, pour valider et consolider leurs propres données. Par exemple, le PCSE partage les données des CARN avec la Direction des comptes macroéconomiques pour les inclure dans les Comptes du bilan national (CBN). L'intégration des données sur les ressources naturelles dans les CBN permet de brosser un tableau plus complet de la richesse canadienne et aide à équilibrer les CBN.

L'information statistique du PCSE est également utilisée par des gouvernementaux provinciaux (p. ex. le gouvernement du Québec se sert des mesures de l'étalement urbain du PCSE comme complément à son système d'information géographique, des comptes provinciaux sur les émissions de GES ont été élaborés à l'aide des données de l'EEI et des comptes provinciaux sur le capital naturel ont été produits à l'aide de l'EBSE), des administrations municipales (p. ex. la Ville de Toronto utilise les données de l'EME), des organismes de recherche et d'éducation (p. ex. l'Université de Toronto se sert des données de l'EEI), des ONG (p. ex. la Fondation David Suzuki a publié une analyse sur l'expansion des peuplements sur les meilleures terres agricoles du Canada à l'aide des données du PCSE, et l'Indice de progrès véritable — Atlantique et le Centre d'étude des niveaux de vie ont utilisé les données des comptes des actifs en ressources naturelles et les indicateurs connexes pour analyser le lien entre l'environnement et l'économie), des organisations internationales (p. ex. le SCEE de l'ONU et l'OCDE), le secteur privé (p. ex. les comptes de l'eau ont servi à déterminer la durabilité d'un modèle commercial), ainsi que le public canadien et les médias.

L'évaluation bibliométrique et webométrique effectuée pour cette évaluation a démontré que les produits du PCSE étaient cités en référence sur Internet et dans des revues scientifiques internationales. L'évaluation webométrique a permis de trouver 943 hyperliens sur Internet menant à des produits publiés par le PCSE, et l'évaluation bibliométrique, de trouver 371 entrées (ou citations) bibliographiques dans la base de donnéesNote de bas de page 27 renvoyant aux documents du PCSE. Le secteur universitaire représentait la majorité des entrées bibliométriques (surtout des chercheurs canadiens), suivi du secteur public (principalement AAC et ECCC). Les hyperliens menant à des produits du PCSE se trouvaient le plus souvent sur des sites Web du secteur privé (41 %), suivis des sites Web privés sans but lucratif (37 %), des sites Web du secteur public (20 %) et des sites Web universitaires (2 %).

Même s'il y a lieu de croire que des renseignements statistiques sur l'environnement sont utilisés, le PCSE n'a pas mis en place de mécanisme pour mesurer les répercussions d'une telle utilisation. C'est ce qu'on a aussi constaté à l'échelle internationale dans les autres programmes de la statistique de l'environnement qui ont été examinés.

Point de mire — Analyse internationale

Mesure de l'incidence de l'utilisation des données

La majorité des organisations n'ont pas de méthode officielle pour mesurer l'incidence de l'utilisation des données. Les informateurs de plusieurs organisations ont fait savoir que le suivi des statistiques sur le Web était une façon simple de mesurer l'incidence de l'utilisation des données. L'AEE a commencé à surveiller les mentions de l'organisation dans les publications diffusées par la Commission européenne, le Conseil européen, le Parlement européen, les agences de l'UE et certains groupes d'intérêt. La collecte de ces renseignements permet de comprendre comment les décideurs et d'autres intervenants importants utilisent les produits de l'AEE.

Certains informateurs ont précisé qu'il fallait faire une distinction entre « incidence » et « utilisation des données ». Les programmes de la statistique et des comptes de l'environnement devraient être assujettis à la même norme que les autres programmes lorsqu'ils démontrent leur incidence. L'intérêt pour les comptes et la statistique de l'environnement est également variable; quand il y a des sécheresses, l'intérêt pour les comptes de l'eau est élevé, et quand les prix du pétrole baissent, les comptes de l'énergie suscitent plus d'intérêt.

2.8 Utilisation des ressources

Question d'évaluation

Les ressources du PCSE ont-elles été utilisées comme prévu?

Au cours de la période, les dépenses globales du programme se sont élevées à environ 35 millions de dollars (voir le tableau ci-dessous) (moyenne annuelle d'environ 7 millions de dollarsNote de bas de page 28). Les dépenses ont augmenté de façon constante au cours des cinq années, sauf en 2014-2015, et les dépenses les plus élevées, enregistrées en 2016-2017, s'établissaient à environ 8,9 millions de dollars.

Le programme comptait en moyenne 67 équivalents temps plein (ETP) par année. Le nombre d'ETP a été ramené de 71 en 2013-2014 à 55 en 2014-2015. Toutefois, le nombre d'ETP a augmenté au cours des deux années suivantes.

Le PCSE a été touché par les réductions découlant du budget de 2012. Par exemple, le projet triennal de la Mesure des biens et services écosystémiques (MMSE) a pris fin un an plus tôt que prévu et un certain nombre d'employés expérimentés sont partis. On s'est efforcé de maintenir le plus possible le programme de baseNote de bas de page 29, ce qui pourrait expliquer en partie la diminution des dépenses et des ETP en 2014-2015.

L'évaluation n'a pas révélé d'autres fluctuations importantes des dépenses de programme, et rien ne montre qu'il y a eu des dépenses excessives ou insuffisantes ou un excédent de ressources. Lorsqu'on leur a demandé si les ressources financières étaient suffisantes, les personnes interrogées à l'interne ont convenu qu'elles étaient en mesure de répondre aux principaux besoins des utilisateurs. Néanmoins, les intervenants ont souligné divers besoins en données et, comme le PCSE ne peut pas répondre à tous ces besoins avec ses ressources actuelles, il doit les classer par ordre de priorité. Il est important de préciser que certains besoins en données peuvent être attribuables au fait que la statistique de l'environnement est relativement nouvelle par rapport aux autres domaines mieux établis, comme les statistiques économiques ou sociales, et que les besoins en données sur l'environnement augmentent sans cesse depuis quelques années, en partie en raison des engagements internationaux et de l'importance stratégique accrue accordée à des questions telles que les changements climatiques. Les personnes interrogées ont également convenu que les travaux du PCSE sur les technologies propres ne pourraient être réalisés sans les fonds prévus dans les budgets de 2016 et de 2017.

Dépenses du Programme des comptes et de la statistique de l'environnement ($), y compris les équivalents temps plein réels, de 2012-2013 à 2016-2017
Catégories Exercices financiers Total
2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017
Dépenses salariales ($) 3 923 405 4 881 003 4 285 930 5 679 607 6 450 902 25 220 847
Dépenses non salariales ($) 207 636 380 736 195 869 304 587 331 678 1 420 506
Avantages sociaux et régimes de pension ($) 784 681 976 201 857 186 1 135 921 1 290 180 5 044 169
Mesures d'adaptation ($) 510 043 634 530 557 171 738 349 838 617 3 278 710
Total ($) 5 425 765 6 872 470 5 896 156 7 858 464 8 911 377 34 964 232
Équivalents temps plein 50 71 55 76 84  
Source : Bases de données financières et administratives de Statistique Canada, 2012-2013 à 2016-2017, et information calculée.

Point de mire — Analyse internationale

Ressources financières

Toutes les organisations examinées, à l'exception de l'Allemagne, ont fait état de contraintes quant aux ressources humaines et financières disponibles pour leurs programmes. Les ressources ont diminué considérablement en Australie et aux Pays-Bas en raison des compressions plus importantes dans la fonction publique qui ont touché les bureaux de la statistique. Au Royaume-Uni et dans l'AEE, les ressources des programmes ont été plus ou moins stables, bien que la charge de travail ait augmenté, ce qui équivaut à une réduction réelle des ressources. En Allemagne, les ressources ont augmenté en raison des travaux supplémentaires liés aux indicateurs de développement durable. Aux Pays-Bas, une recrudescence du travail effectué selon le principe du recouvrement des coûts a aidé à compenser la diminution des budgets de base, mais cela s'est fait au détriment de la souplesse des programmes, puisque leur orientation est dictée par les exigences des clients qui paient pour le travail effectué selon le principe du recouvrement des coûts.

Question d'évaluation

Les activités du Programme sont-elles suffisamment intégrées et coordonnées pour favoriser la réalisation des résultats?

En 2014-2015, la décision a été prise de joindre les programmes de la statistique de l'environnement, de l'énergie et des transports en raison des liens qui existent entre ces programmes. Les programmes de l'environnement et de l'énergie relevaient auparavant de divisions distinctes. La création de la DSEET visait, en partie, à accroître le niveau de coordination entre les programmes. Il semblerait que l'on ait tâché d'améliorer la collaboration et l'intégration entre les programmes, mais que des opportunités demeurent.

La haute direction est d'avis que la création de la DSEET a déjà simplifié le travail de l'équipe et qu'elle continuera de le faire parce que cela permet une intégration plus facile des données provenant de différentes sources et une meilleure compréhension du travail de chacun des programmes par les autres. De plus, il y a lieu de croire que des analyses transversales ont été effectuées. Par exemple, on a produit trois articles analytiques qui portaient sur des questions combinant les points de vue de l'énergie, des transports et de l'environnement. Un de ces articles examinait les secteurs pétrolier et gazier dans l'optique des trois programmes. On a également effectué une analyse de la cohérence et assuré la validation des données, par exemple, en utilisant les données sur l'énergie des ménages recueillies dans le cadre du PCSE pour valider les données sur l'électricité recueillies dans le cadre du Programme de la statistique de l'énergie. L'équipe du Programme de la statistique des transports a aussi aidé à examiner l'AHE sur l'eau douce.

Un autre exemple est le travail d'équipe entre le PCSE et le Programme de la statistique de l'énergie dans le cadre de l'intégration des données sur l'offre et la demande d'énergie dans les CFP et le BDEE. Ces deux composantes ont été regroupées dans le PCSE pour tirer parti de son expertise en compilation de comptes et ainsi favoriser l'élaboration du BDEE.

Bien que des efforts aient été déployés pour favoriser les occasions de collaboration en matière de production de données, les personnes interrogées à l'interne n'étaient pas convaincues que la nouvelle division avait pleinement profité de ces occasions. Pour assurer l'intégration, elles ont notamment proposé des possibilités liées à l'aspect technique de leur travail (p. ex. production de statistiques et de publications connexes) et à l'aspect administratif. Par exemple, la plupart des enquêtes du PCSE sont menées tous les deux ans, tandis que le Programme de la statistique de l'énergie et le Programme de la statistique des transports publient des données une fois par année, par trimestre et par moisNote de bas de page 30. Comme le personnel du PCSE entreprend rarement le processus de diffusion, celui-ci peut exiger beaucoup de temps, car le personnel doit réapprendre des choses, ce qui limite sa capacité de réaliser d'autres activités. Elles ont mentionné qu'un processus de partage des connaissances en matière de diffusion, ou même une équipe centrale de diffusion au sein de la DSEET, pourrait être un domaine de collaboration qui permettrait d'améliorer l'efficience.

Une collaboration accrue dans la DSEET pourrait aider le PCSE à donner suite aux recommandations formulées dans l'évaluation. L'échange d'information et le partage des pratiques exemplaires pourraient permettre au PCSE de mener ses enquêtes de manière plus efficiente. Une collaboration accrue pourrait également renforcer la stratégie de sensibilisation du PCSE. Une méthode de sensibilisation coordonnée, par exemple, avec un employé spécialisé chargé de superviser les activités de sensibilisation dans l'ensemble de la division, pourrait assurer le succès de ces activités. Bien que les programmes de la statistique de l'énergie et des transports ne fassent pas partie de cette évaluation, une collaboration accrue pourrait aussi leur être bénéfique, par exemple, la collaboration continue en matière d'analyse spatiale. De même, des discussions sur les besoins transversaux pourraient mener à la production d'analyses et de publications qui répondent simultanément aux besoins de multiples intervenants.

Même si l'intégration est l'un des sujets de discussion durant les réunions de gestion bihebdomadaires de la DSEET, on n'a relevé aucune preuve d'une tribune spécialisée au niveau de la division où ce genre d'occasions d'améliorer l'efficience pourrait faire l'objet d'une discussion approfondie.

Il existe des preuves de collaboration avec des secteurs spécialisés à l'extérieur de la DSEET, notamment une approche intégrée de l'analyse géospatiale avec la Division de l'agriculture, la Division des registres statistiques et de la géographie et le Comité de la statistique de l'environnement auquel participent plusieurs partenaires des secteurs spécialisés et de la prestation de services. Le PCSE entretient également des liens avec la Direction des comptes macroéconomiques; pendant la période de l'évaluation, des estimations trimestrielles des comptes des actifs en ressources naturelles ont été élaborées et publiées. Ces estimations sont directement intégrées dans le bilan national trimestriel.

Enfin, il semble que deux systèmes soient utilisés dans le PCSE pour gérer les demandes des clients. Le premier, le Système de gestion des relations avec les clients (SGRCNote de bas de page 31), est utilisé par certains pour faire le suivi des demandes et y répondre. Le deuxième, la boîte de courriel « Environ », est utilisé par d'autres pour faire le suivi des demandes et les gérer. Une personne est chargée de surveiller la boîte de courriel et de répartir les demandes dans le PCSE, et une autre gère le SGRC, qui crée également un dossier dans la boîte de courriel. Tous les renseignements demandés dans la boîte de courriel ne sont pas enregistrés dans le SGRC. Bien que rien ne montre que des demandes aient été mal gérées, il y a un risque que l'on perde des demandes et que du travail soit réalisé en double, d'autant plus que le nombre de demandes augmente constamment. Par ailleurs, on perd les avantages d'avoir un système au niveau de l'organisation, comme un point de vue global de la clientèle. Le PCSE devrait envisager de revoir son approche de suivi et de gestion des demandes des clients.

2.9 Facteurs ayant une incidence sur l'efficience

Question d'évaluation

La gouvernance du PCSE fonctionne-t-elle efficacement et les partenariats sont-ils favorisés et maintenus?

Le PCSE collabore avec ses principaux intervenants, tant externes qu'internes, et entretient des partenariats avec eux. Des partenariats clés ont été établis avec des ministères fédéraux, y compris ECCC et RNCan. Par exemple, le PCSE est membre du Comité directeur de l'ICDE avec ECCC et Santé Canada, ainsi que du Comité directeur de la SFDD avec ECCC et plusieurs autres ministères fédéraux. Le PCSE fait également partie du Comité trilatéral sur les changements climatiques au niveauNote de bas de page 32 des sous-ministres adjoints (SMA), qui comprend RNCan et ECCC. Enfin, de concert avec RNCan, ISDE, AMC, ECCC, AAC, le ministère des Pêches et des Océans (MPO), Transports Canada et le Bureau du Conseil privé, le PCSE fait partie du Groupe de travail sur les technologies propres.

Le PCSE a conclu des ententes de partage de données avec diverses organisations fédérales et provinciales (comme ECCC, RNCan, AAC, le MPO, le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire du Québec, et le ministère de l'Agriculture et des Forêts de l'Alberta) et des lettres de collaboration interministérielle avec plusieurs organisations fédérales. Par exemple, le PCSE a conclu une entente avec un plusieurs ministères qui régissent l'utilisation des microdonnées du Recensement des mines, mené par RNCan. Les données sont capitales pour les CFP et les comptes des actifs en ressources naturelles. En 2016-2017, des efforts ont été déployés pour accroître le nombre d'ententes de partage de données, y compris celles conclues en vertu des articles 11 et 12 pour l'EBSE et l'EIGD.

De nombreux informateurs clés ont formulé des commentaires positifs sur l'efficacité de la participation du PCSE aux partenariats, notamment le fait qu'il était réceptif, ouvert et disposé à travailler avec les intervenants.

Des personnes interrogées ont également souligné que la gouvernance des données et de la statistique de l'environnement pourrait devenir plus inclusive, et certains ont proposé que les partenariats informels deviennent plus officiels. Certains répondants ont cité en exemple le Centre canadien de la statistique juridique ou le CCME (ou, dans ce dernier cas, une éventuelle plateforme) pour intégrer les points de vue et l'expertise d'organisations et d'organismes qui, à l'heure actuelle, ne jouent pas un rôle important dans la gouvernance. Ils ont également proposé l'élaboration d'un mécanisme qui fonctionnerait parallèlement aux mécanismes en place pour appuyer la collaboration gouvernementale aux activités liées à la biodiversité, ou la création d'un groupe directeur supérieur qui serait composé de représentants au niveau des sous-ministres ou des SMA.

À l'heure actuelle, le PCSE ne dirige aucun des comités ou des groupes de travail interministériels, mais il en est membre. À cet égard, relativement peu d'intervenants étaient en mesure de faire des commentaires sur l'efficacité des mécanismes actuels de gouvernance de PCSE, même si plusieurs ont mentionné que le programme était en voie d'élaborer ou améliorer des mécanismes pour gérer la production de l'information statistique sur l'environnement, notamment le Recensement de l'environnement et une « communauté de pratique » qui découlerait de la structure de gouvernance mise en place pour l'initiative de l'EBSE (« EBSE Plus »).

Le PCSE fait partie d'organisations internationales, comme le Groupe de Londres, tribune servant à partager l'expertise nationale et internationale. En préconisant l'adoption de normes statistiques et de pratiques exemplaires, le Groupe de Londres aide à améliorer constamment le PCSE. Le Programme est un membre actif du Groupe de travail de l'OCDE sur l'information environnementale, dont l'objectif est d'échanger de l'information, de favoriser l'élaboration de données de grande qualité et comparables à l'échelle internationale sur les conditions et les tendances environnementales, et de promouvoir l'élaboration d'indicateurs liés à l'environnement et au développement durableNote de bas de page 33. Enfin, des membres du personnel de divers niveaux prennent part à des activités visant à élaborer et à mettre en œuvre le SCEE de l'ONU, notamment la participation au niveau des statisticiens en chef adjoints au Comité d'experts de la comptabilité de l'environnement de l'ONU.

Certains informateurs clés à l'échelle internationale ont souligné un manque de coordination, d'orientation, de cohérence et de collaboration au niveau mondial, ce qui pourrait avoir une incidence sur la cohérence de l'information statistique sur l'environnement qui est disponible. Un autre défi mentionné par certains informateurs clés était la capacité limitée de diverses organisations en matière de comptabilité de l'environnement, puisque la communauté internationale d'experts dans ce domaine est relativement restreinte. Selon certaines personnes interrogées, la coordination et la collaboration à l'échelle mondiale sont essentielles pour faciliter la pratique de la comptabilité de l'environnement au niveau international. La collaboration et les partenariats internationaux du Canada peuvent être utiles en ce sens. Les informateurs clés avaient une idée positive de la collaboration et des partenariats internationaux du PCSE. Aucun des informateurs clés ne les jugeait inefficaces.

Point de mire — Analyse internationale

Partenariats

Les informateurs de plusieurs organisations ont insisté sur la nécessité d'harmoniser l'élaboration des comptes et de la statistique de l'environnement avec les besoins des ministères chargés des politiques. Non seulement est-il important que les comptes et la statistique de l'environnement aident à orienter l'élaboration des politiques, mais il est également capital de mieux faire accepter les comptes et la statistique de l'environnement, en particulier les comptes nouveaux et expérimentaux, comme les comptes des écosystèmes. Le fait d'entretenir des relations étroites avec les décideurs a été un facteur de succès majeur de l'élaboration des comptes de l'environnement en Australie, tout spécialement au niveau infranational, où les comptes de l'environnement sont en voie d'élaboration dans des ministères chargés des politiques.

Au Royaume-Uni, le partenariat entre le DEFRA et l'ONS pendant l'élaboration des comptes des écosystèmes est un autre exemple de soutien interministériel solide. Le comité directeur du projet se compose de cadres supérieurs de l'ONS et du DEFRA, ainsi que d'autres ministères chargés des politiques et des administrations décentralisées du Royaume-Uni. L'élaboration des comptes de l'environnement, de concert avec les ministères chargés des politiques, garantit que ces comptes correspondront aux politiques, c'est-à-dire qu'il y aura à la fois une « poussée d'information » et une « traction de politiques ». Les contraintes en matière de ressources sont un problème courant quand il s'agit d'élaborer des comptes et de la statistique de l'environnement. La collaboration à des projets permet la mise en commun des ressources. Un certain nombre d'informateurs ont mentionné que les connaissances interdisciplinaires avaient été un facteur de réussite important. La collaboration garantit la disponibilité d'un large éventail de compétences.

Aux Pays-Bas, d'autres ministères se sont associés à Statistique Pays-Bas par le passé, surtout pour avoir accès aux données. Au cours des dernières années, Statistique Pays-Bas a fait un effort conscient pour accroître son importance à titre de partenaire en créant de nouvelles unités de travail dotées de spécialistes de la recherche. Ces unités se concentrent sur des projets dont les coûts peuvent être recouvrés intégralement, ce qui permet à Statistique Pays-Bas de se faire connaître auprès de clients potentiels autrement que comme un simple fournisseur de données.

Les partenariats (en plus de ceux avec d'autres ministères) contribuent de bien des manières à la réussite des comptes et de la statistique de l'environnement. Les informateurs ont précisé que la collaboration à un projet avec un grand nombre de partenaires donnait un poids politique aux résultats et garantissait qu'ils étaient publiés et remarqués par les décideurs et le public. Les partenariats peuvent également permettre de diffuser des comptes et des produits statistiques sur l'environnement, puisque les réseaux entretenus par les organismes partenaires joignent un plus large éventail d'intervenants que les organismes statistiques eux-mêmes. Les partenariats avec des organisations de l'extérieur du gouvernement sont importants parce qu'ils permettent d'avoir accès à leur expertise. De nombreux programmes de la statistique et des comptes de l'environnement travaillent avec des universitaires et des instituts de recherche, notamment celui le partenariat de Statistique Pays-Bas avec l'Université de Wageningen pour son recueil de données environnementalesNote de bas de page 34. Au Royaume-Uni, l'ONS entretient une relation importante avec la société privée Ricardo-AEA, qui produit des données sur les émissions de GES et l'énergie et qui possède une vaste expertise dans ce domaine.

Les partenariats internationaux constituent un autre facteur de réussite. Par exemple, l'ABS travaille avec des partenaires de la Division de la statistique de l'ONU et la Banque mondiale. De même, l'AEE collabore avec l'OCDE, l'Agence internationale de l'énergie, l'ONU (et ses agences) et l'Organisation météorologique mondiale.

3. Comment améliorer le programme

Il semblerait que le PCSE soit harmonisé avec les rôles, les responsabilités et les engagements du gouvernement fédéral et que les renseignements qu'il produit soient de grande qualité. Puisque la production de nombreuses parties du PCSE est relativement récente, que les besoins liés aux comptes et à la statistique de l'environnement évoluent constamment et que les préoccupations environnementales ne cessent de croître ces dernières années, il reste des lacunes statistiques dans le programme. En raison de son lien étroit avec les principaux utilisateurs et partenaires, les responsables du PCSE sont au courant de ces lacunes et prennent des mesures pour les combler, dans la mesure du possible.

Sensibilisation

Étant donné l'évolution rapide du domaine de la statistique de l'environnement, il est essentiel que le PCSE entretienne de solides relations avec les utilisateurs et qu'il fasse activement la promotion de son information statistique. Le plan de sensibilisation élaboré par le Programme en 2015-2016 n'a été mis en œuvre qu'en partie. Bien que plusieurs activités aient eu lieu au cours de la période visée, il semblerait que le plan soit devenu un document d'orientation et que les activités de sensibilisation aient été menées de façon informelle par l'entremise des réseaux professionnels du personnel.

Les résultats des consultations sont documentés dans les rapports de fin d'année et montrent que des changements ont été apportés au Programme à la suite de diverses consultations. Toutefois, les répondants externes ont souligné que l'inclusivité des intervenants et l'approche de communication pourraient être améliorées.

Recommandation 1

Il est recommandé que le PCSE améliore sa stratégie de sensibilisation afin d'assurer une approche structurée et systématique des activités de consultation et de promotion. La stratégie devrait être inclusive et s'adresser à tous les intervenants clés, et des communications de suivi devraient avoir lieu. Il devrait y avoir des discussions internes avec le personnel pour favoriser la mobilisation et il faudrait envisager d'utiliser des outils de l'organisme pour mesurer le succès et la satisfaction de la clientèle.

Intégration

Il semblerait que le PCSE ait commencé à tirer parti de l'intégration des programmes de l'environnement, de l'énergie et des transports. Or, des possibilités d'intégration sont encore inexploitées. Ces possibilités ont été cernées à la fois au niveau technique (p. ex. production de statistiques et de publications connexes) et au niveau opérationnel (p. ex. diffusion). La collaboration pourrait également appuyer une approche plus intégrée et stratégique de la sensibilisation.

Recommandation 2

Il est recommandé que le PCSE, ainsi que les programmes de l'énergie et des transports de la DSEET, détermine d'autres domaines de collaboration et mette en œuvre des mécanismes officiels pour les appuyer. En outre, pour assurer la poursuite des efforts à l'avenir, la DSEET devrait créer une tribune où elle pourrait discuter des idées de collaboration.

Gestion des demandes des clients

Les données probantes montrent que le PCSE utilise deux systèmes différents pour gérer les demandes des clients : le SGRC et la boîte de courriel « Environ ». Même si rien ne montre que des demandes ont été mal traitées, l'utilisation de deux systèmes, gérés par deux employés, risque d'entraîner l'oubli de certaines demandes et le dédoublement du travail. Le risque sera accru, car les demandes de statistique de l'environnement ne cessent d'augmenter.

Recommandation 3

Il est recommandé que le PCSE revoie son approche actuelle de suivi et de gestion des demandes des clients. L'approche révisée devrait être examinée au niveau divisionnaire pour tenir compte des systèmes qu'utilisent le Programme de la statistique de l'énergie et le Programme de la statistique des transports.

Actualité et portée du programme

Dans l'ensemble, alors que les utilisateurs des données du PCSE sont satisfaits de l'information statistique sur l'environnement qui est offerte et de sa qualité, ils ont fait état de plusieurs lacunes dans les données, souligné la nature peu fréquente de bon nombre des enquêtes et fait des commentaires sur la diffusion tardive. Tous ces facteurs influent sur la pertinence et l'utilité de l'information.

Recommandation 4

Il est recommandé que le PCSE envisage des possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et de combler les lacunes relevées. De plus, le Programme devrait prendre des mesures pour améliorer l'actualité de ses publications afin d'atteindre la cible visée à cet égard.

Point de mire — Analyse internationale

Selon l'analyse internationale, les programmes de statistique de l'environnement à l'étranger évoluent eux aussi. Le soutien des ministères, les partenariats stratégiques clés et les ressources humaines et financières suffisantes ne sont que quelques-uns des principaux facteurs de réussite qui ont été mentionnés. Même si de vastes initiatives ont été mises en œuvre pour déterminer les besoins des utilisateurs, pour mesurer la satisfaction, l'innovation et la diffusion, ainsi que pour mettre en œuvre des activités de sensibilisation, les programmes examinés ont surtout adopté des approches informelles dans ces domaines. Néanmoins, il semblerait que tous les programmes examinés aient été proactifs dans leur tentative de répondre à la demande croissante de renseignements statistiques sur l'environnement. Pour jouer un rôle de premier plan à l'échelle internationale dans ce domaine, le PCSE doit se tenir au courant des faits nouveaux et des nouvelles tendances. Sa participation internationale continue et efficace, combinée à une stratégie de sensibilisation améliorée et à la mise à profit des possibilités de synergie dans la DSEET, appuiera ce rôle de chef de file.

4. Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1

Il est recommandé que le PCSE améliore sa stratégie de sensibilisation afin d'assurer une approche structurée et systématique des activités de consultation et de promotion. La stratégie devrait être inclusive et s'adresser à tous les intervenants clés, et des communications de suivi devraient avoir lieu. Il devrait y avoir des discussions internes avec le personnel pour favoriser la mobilisation et il faudrait envisager d'utiliser des outils de l'organisme pour mesurer le succès et la satisfaction de la clientèle.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La DSEET est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

La DSEET élaborera un plan de sensibilisation pour 2018 qui adoptera une approche systématique et divisionnaire de la consultation sur les lacunes statistiques et les besoins en données. Le plan sera axé sur les principaux groupes d'intervenants, comme les provinces, les territoires, les associations industrielles et les organismes sans but lucratif.

Les auditoires stratégiques du plan de sensibilisation comprennent :

  • les gouvernements provinciaux et territoriaux — établir et, le cas échéant, renforcer la relation;
  • les administrations municipales et régionales;
  • les partenariats dans les principaux réseaux universitaires;
  • le secteur des entreprises et des organismes sans but lucratif — des ateliers régionaux pour cerner les lacunes dans les données et faire le point sur les initiatives de modernisation.

Le plan élargi comprendra également la participation aux efforts de sensibilisation liés aux initiatives qui comportent un volet environnemental important.

Pour assurer la continuité, on élaborera une approche divisionnaire de la sensibilisation qui établira un équilibre entre les liens internationaux et nationaux. Une fois qu'ils seront disponibles, ces travaux seront orientés en fonction des fonds de sensibilisation qui seront mis à la disposition de la DSEET en 2020-2021.

On élaborera une série d'outils organisationnels de base standard pour mesurer le succès et la satisfaction des clients, qui se fera le complément de ceux qui sont déjà utilisés pour chaque publication importante du PCSE, comme les comptes des flux physiques, la publication L'activité humaine et l'environnement, l'Enquête sur l'eau dans les industries et l'Enquête sur les ménages et l'environnement. On insistera sur l'utilisation d'indicateurs et d'outils organisationnels. Il s'agira notamment de travailler avec la Division de la divulgation financière afin d'établir des cibles pour 2018-2019 pour le plan ministériel et les indicateurs des résultats ministériels, notamment un indicateur du pourcentage d'utilisateurs satisfaits de l'information statistique (R3, indicateur 3).

Des objectifs de travail précis liés à la sensibilisation seront élaborés pour tous les employés du PCSE, à compter de l'exercice 2018-2019, et ils feront partie des examens de mi-exercice et de fin d'exercice.

Réalisations attendues pour la Recommandation 1
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Premier trimestre de 2018-2019 Organiser des ateliers avec certains types d'utilisateurs de données clés — par exemple les universités et les organisations environnementales sans but lucratif. Directeur, DSEET
Inclure des objectifs de travail précis sur la sensibilisation dans les objectifs de travail de tout le personnel du PCSE. Directeur, DSEET
Deuxième trimestre de 2018-2019 Organiser des réunions avec des représentants des gouvernements provinciaux pour discuter des partenariats pour des données stratégiques et de l'utilisation des données des comptes économiques de l'environnement. Directeur, DSEET
Élaborer un plan afin de communiquer systématiquement avec d'autres utilisateurs de données et partenaires clés, comme cela est décrit plus haut Directeur, DSEET
Collaborer avec la Division de la divulgation financière afin de recueillir des données sur les indicateurs organisationnels liés à la satisfaction de la clientèle. Directeur, DSEET
Troisième trimestre de 2018-2019 Rendre compte des résultats des consultations par l'entremise du rapport sur les résultats des consultations divisionnaires en décembre 2018. Directeur, DSEET

Recommandation 2

Il est recommandé que le PCSE, ainsi que les programmes de l'énergie et des transports de la DSEET, détermine d'autres domaines de collaboration et mette en œuvre des mécanismes officiels pour les appuyer. En outre, pour assurer la poursuite des efforts à l'avenir, la DSEET devrait créer une tribune où elle pourrait discuter des idées de collaboration.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La DSEET est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

La DSEET offrira au personnel de la Division d'autres occasions de se renseigner sur les trois domaines spécialisés de la DSEET en relançant sa série de séminaires de la Division.

Par ailleurs, la DSEET convoquera régulièrement son équipe de gestion afin de continuer de formuler des idées sur l'intégration des trois programmes, tant du point de vue opérationnel que de celui des domaines spécialisés.

Quelques initiatives prévues dans la DSEET poursuivront les travaux actuels pour intégrer les travaux d'analyse et de données des secteurs des transports, de l'environnement et de l'énergie :

  • les améliorations proposées à l'accessibilité des données divisionnaires, ce qui comprendra d'éventuels nouveaux carrefours de données sur l'énergie, la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et les liens entre l'activité humaine et l'environnement. Il faudrait prendre soin de créer des liens utiles entre ces carrefours et l'actuel carrefour de données sur les transports. Ces initiatives feront également appel à la participation de partenaires clés en matière de données, comme ECCC et RNCan.
Réalisations attendues pour la Recommandation 2
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Premier trimestre de 2018-2019 Commencer les travaux d'établissement de la portée du carrefour de données sur l'énergie et d'un carrefour sur l'activité humaine et l'environnement (puisque la date d'achèvement dépend de la capacité à l'extérieur de la DSEET, on ne peut donner une date d'achèvement). Directeur, DSEET (en collaboration avec la Division des communications)
Troisième trimestre de 2018-2019 Relancer la série de séminaires de la Division. Directeur, DSEET
Quatrième trimestre de 2018-2019 Préparer un court rapport qui documente les activités d'intégration de la division mises en œuvre et proposées Directeur, DSEET

Recommandation 3

Il est recommandé que le PCSE revoie son approche actuelle de suivi et de gestion des demandes des clients. L'approche révisée devrait être examinée au niveau divisionnaire pour tenir compte des systèmes qu'utilisent le Programme de la statistique de l'énergie et le Programme de la statistique des transports.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La DSEET est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

Une autre approche sera élaborée pour intégrer le suivi et la gestion des demandes des clients dans le PCSE. Cette approche utilisera des outils organisationnels.

Réalisations attendues pour la Recommandation 3
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Troisième trimestre de 2018-2019 Processus modifié de suivi et de gestion des demandes des clients. Directeur, DSEET

Recommandation 4

Il est recommandé que le PCSE envisage des possibilités d'accroître la fréquence de ses enquêtes et de combler les lacunes relevées. De plus, le Programme devrait prendre des mesures pour améliorer l'actualité de ses publications et ainsi atteindre la cible visée à cet égard.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La DSEET est d'accord avec la recommandation formulée.

Réponse de la direction

La DSEET examinera la nécessité d'apporter des améliorations à son programme dans le cadre de l'exercice de consultation mentionné dans la recommandation 1.

En ce qui concerne l'actualité, la DSEET poursuivra ses efforts actuels afin d'apporter des améliorations dans ce domaine. En outre, sous réserve des contraintes budgétaires, elle examinera de nouvelles méthodes pour le faire, notamment le recours à la modélisation pour créer des estimations plus actuelles.

Réalisations attendues pour la Recommandation 4
Échéancier Réalisations attendues Responsable
Troisième trimestre de 2018-2019 Intégrer des éléments visant à améliorer l'actualité dans le plan de modernisation de la DSAEET. Directeur, DSEET
Quatrième trimestre de 2018-2019 Faire une présentation à la haute direction sur les lacunes statistiques relevées dans le cadre du processus de consultation mentionné dans la recommandation 1, ainsi que sur les propositions visant à combler ces lacunes à l'aide de méthodes modernes. Directeur, DSEET

Annexe 1 : Description du Programme

Le programme de la statistique de l'environnement de Statistique Canada a vu le jour au début des années 1970, sous la direction du conseiller principal de l'intégration. Son principal produit était L'activité humaine et l'environnement, dont le premier numéro a été publié en 1978. Un an plus tard, Statistique Canada a diffusé la publication Towards a Comprehensive Framework for Environmental Statistics: A Stress-Response ApproachNote de bas de page 35. Ce cadre a ensuite servi de base aux statistiques de l'environnement de l'ONU (Cadre pour le développement des statistiques de l'environnement), de l'OCDE et de plusieurs organismes statistiques nationaux.

La DSEET, qui fait partie de la Direction de la statistique de l'agriculture, de l'énergie, de l'environnement et des transports (Secteur de la statistique économique), est responsable du PCSE. Le mandat du Programme consiste à recueillir, élaborer, compiler, analyser et publier des données sur l'environnement, en mettant l'accent sur leur intégration aux données socioéconomiques. Son objectif est de fournir aux utilisateurs du gouvernement, aux entreprises et au public des statistiques harmonisées, exhaustives, pertinentes et opportunes, qui permettent d'examiner le lien entre l'environnement et l'activité humaine. Pour remplir son mandat et atteindre ses objectifs, le PCSE réalise quatre activités principales :

  • les comptes de l'environnement : l'intégration des données sur l'environnement (celles recueillies au sein de Statistique Canada et à l'extérieur de l'organisme) et des données sociologiques sous la forme de bases de données cohérentes et exhaustives, qui font usage d'une foule de cadres organisationnels;
  • la statistique de l'environnement : la collecte de données sur l'environnement directement auprès des entreprises, des ménages et des gouvernements à l'aide d'enquêtes permanentes et occasionnelles, ainsi que l'intégration des données administratives provenant d'autres sources;
  • l'analyse spatiale : la recherche et l'élaboration de la statistique de l'environnement (p. ex. stocks des écosystèmes et flux des biens et services écosystémiques) pour les régions géographiques qui représentent les caractéristiques du territoire plutôt que les limites politiques ou administratives;
  • la diffusion : la diffusion de la statistique de l'environnement grâce à un grand nombre de produits catalogués présentant une analyse descriptive et des statistiques en format électronique.

Le PCSE relève du statisticien en chef adjoint du Secteur de la statistique économique, et ses activités sont supervisées par le directeur général de la Direction de la statistique de l'agriculture, de l'énergie, de l'environnement et des transports et le directeur de la DSEET. La gestion opérationnelle du PCSE est dirigée par un directeur adjoint, qui est appuyé par cinq chefs. Le programme de la statistique comprend trois éléments principaux liés aux programmes de services votés et offerts selon le principe du recouvrement des coûts :

  • Comptes de l'environnement :
    • Comptes des actifs en ressources naturelles (CARN);
    • Comptes des flux physiques (CFP);
    • Compte économique des produits environnementaux et de technologies propres (CEPETP);
    • Comptes des écosystèmes.
  • Enquêtes sur l'environnement (entre 2011 et 2018) :
    • Enquête sur l'industrie de la gestion des déchets (EIGD);
    • Enquête sur les biens et services environnementaux (EBSE);
    • Enquête sur les dépenses de protection de l'environnement (EDPE);
    • Enquête sur l'eau dans les industries (EEI);
    • Enquête sur l'eau dans l'agriculture (EEA);
    • Enquête sur les usines de traitement de l'eau potable (EUTEP);
    • Enquête sur les ménages et l'environnement (EME);
    • Enquête sur l'utilisation de l'énergie par les ménages (EUEM);
    • Enquête sur la gestion agroenvironnementale (EGA);
    • Bulletin sur la disponibilité et écoulement d'énergie au Canada (BDEE).
  • Publications techniques et analytiques :
    • Série de documents analytiques et techniques sur les comptes et la statistique de l'environnement;
    • EnviroStats;
    • L'activité humaine et l'environnement (AHE).

Résultats attendus

Le PCSE fait partie de l'activité de programme Statistique économique et environnementale (sous-programme 1.4, Statistique de l'environnement) de l'Architecture d'alignement des programmes de Statistique Canada. Il aide à atteindre le résultat stratégique 1 de Statistique Canada : Les Canadiens ont accès à des renseignements statistiques actuels, pertinents et de qualité sur l'économie et la société canadiennes en pleine évolution, et qui servent à alimenter les débats de fond, la recherche et la prise de décisions sur des questions d'ordre social et économique. Pour atteindre les objectifs du PCSE, la DSEET a cerné les principales priorités stratégiques suivantesNote de bas de page 36 :

  • maintenir la production continue des actuels produits statistiques sur l'environnement;
  • continuer de transférer les enquêtes-entreprises sur l'environnement au Programme intégré de la statistique des entreprises;
  • mettre en œuvre le Cadre sur la statistique de l'environnement dans les domaines prioritaires définis;
  • terminer la planification à long terme, la continuité et le maintien de la qualité, ainsi que les projets autofinancés.

Le modèle logique suivant décrit les activités, les extrants et les résultats clés du PCSE. Il est fondé sur le Cadre d'assurance de la qualité de Statistique CanadaNote de bas de page 37 qui décrit les six dimensions de la gestion de la qualité (accessibilité, actualité, exactitude, intelligibilité, cohérence et pertinenceNote de bas de page 38) et qui s'applique à tous les produits et données statistiques.

Figure 1. Modèle logique du Programme des comptes et de la statistique de l'environnement

Modèle logique du Programme des comptes et de la statistique de l'environnement
Description : Figure 1. Modèle logique du Programme des comptes et de la statistique de l'environnement

Cette figure illustre le modèle logique du Programme des comptes et de la statistique de l'environnement. Il est divisé en six niveaux et illustre la manière dont chaque niveau contribue pour atteindre le résultat ultime. Les six niveaux du haut vers le bas : résultat ultime, résultat intermédiaire, résultat immédiat, extrants, activités et intrants.

Le résultat ultime est que « Les Canadiens et les secteurs public et privé utilisent les renseignements statistiques sur l'environnement pour éclairer le débat public, la recherche et le processus décisionnel ». Ce résultat est le premier au-dessus du modèle.

Le résultat intermédiaire est que « Les renseignements statistiques sur l'environnement répondent aux besoins d'information des Canadiens et des secteurs public et privé ».

Le résultat immédiat est que « Les Canadiens et les secteurs public et privé ont accès à des renseignements sur l'environnement de qualité, de même qu'aux services de soutien connexes ».

IL y a deux extrants : des produits statistiques, incluant des ensembles de données, des produits d'analyses, de la recherche, des avis et de l'expertise; ainsi que des produits et services personnalisés.

IL y a deux activités : des activités de base particulières à un programme selon le MGPPS, incluant préciser les besoins, concevoir, élaborer, collecter, traiter, analyser, diffuser et évaluer; ainsi que des activités à frais recouvrable selon le MGPPS.

Les intrants sont des données particulières au programme et intrants d'infrastructure, incluant des intrants spécialisés, des outils, une infrastructure de TI, des ressources, des normes, des principes de méthodologie et des lignes directrices.

Le MGPPS mentionné sous les activités est le Modèle générique du processus de production statistique.

Pour ce qui est de la qualité mentionnée sous le résultat immédiat, Statistique Canada définit la qualité de l'information relativement à l'adaptation des données à leur utilisation. Cela est un concept multidimensionnel qui englobe tant la pertinence de l'information pour les besoins de l'utilisateur, et les caractéristiques de l'information, comme son exactitude, son caractère opportun, son accessibilité, son interprétabilité et la cohérence qui ont une incidence sur la façon dont elle peut être utilisée.

Ressources du programme

Les dépenses du PCSE pour les cinq derniers exercices ont totalisé 34 964 232 $.

Annexe 2 : Limites de l'évaluation et stratégies d'atténuation

Trois principales limites ont été cernées et un ensemble de stratégies d'atténuation a été utilisé.

Limites

  1. Étant donné la portée de l'évaluation, on n'a pas pu évaluer en détail des enquêtes ou des comptes particuliers ni évaluer les dimensions de la qualité.
  2. En raison du grand nombre de partenaires et d'utilisateurs qui représentent un large éventail de domaines, on n'a pas pu inclure tous les intervenants dans les entrevues.
  3. Le PCSE n'a recueilli que des données restreintes et constantes sur la satisfaction des clients à l'égard du PCSE.

Stratégies d'atténuation

  1. L'utilisation d'une approche générale par raisonnement inductif a permis à l'équipe d'évaluation d’effectuer une évaluation à un niveau plus large, tout en conservant la possibilité de mener une analyse approfondie si des problèmes particuliers se posaient.
  2. Le recours à d'autres sources de données, comme un sondage auprès des principaux utilisateurs, a permis à l'équipe d'évaluation de valider les constatations des entrevues.
  3. Durant l'évaluation, on a recueilli des données sur la satisfaction des clients grâce à des entrevues auprès des informateurs clés et au sondage auprès des principaux utilisateurs. Les données étaient limitées, particulièrement en ce qui concerne la satisfaction à l'égard des produits plus anciens (p. ex. de plus de trois ans).

Évaluation du programme du Centre canadien de la statistique juridique
(2011-2012 à 2015-2016)

Rapport d'évaluation

Juillet 2017

Résumé

  1. Contexte
  2. Constatations : Pertinence
    • 2.1 Caractère nécessaire permanent du programme du Centre canadien de la statistique juridique
    • 2.2 Alignement sur les priorités du gouvernement et de partenaires clés
    • 2.3 Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral
  3. Constatations : Rendement — Atteinte des résultats attendus
    • 3.1 Exactitude
    • 3.2 Actualité
    • 3.3 Accessibilité
    • 3.4 Cohérence
    • 3.5 Intelligibilité
    • 3.6 Pertinence
    • 3.7 Utilisation des renseignements statistiques
  4. Constatations : Rendement — Démonstration d'efficience et d'économie
  5. Conclusions et recommandations
    • 5.1 Conclusions
    • 5.2 Recommandations
  6. Réponse et plan d'action de la direction

Résumé

La Division de l'évaluation et des pratiques professionnelles (DEPP) de la Direction de l'audit et de l'évaluation de Statistique Canada a procédé à une évaluation indépendante du programme du Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ). Les résultats permettent d'obtenir des renseignements objectifs et des recommandations à l'appui de l'amélioration du programme, ainsi que d'éclairer les décisions futures prises par Statistique Canada et par le Parlement en ce qui a trait à la gestion des ressources et des programmes par le gouvernement.

L'évaluation a été conçue et menée en conformité avec la Politique sur l'évaluation (2009)Note de bas de page 1 du Conseil du Trésor et les directives et normes connexes, et elle respecte un engagement en matière de reddition de comptes énoncé dans le Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2013-2014 à 2015-2016). L'objectif est de fournir des renseignements crédibles et neutres sur la pertinence et le rendement continus (efficacité, efficience et économie) du programme.

Programme du Centre canadien de la statistique juridique

Le programme du CCSJ est l'organe opérationnel d'un partenariat fédéral-provincial-territorial (FPT), l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique (ENRSJ), dont le mandat consiste à informer le milieu juridique et le public au sujet de la nature et de l'étendue de la criminalité ainsi que de l'administration de la justice pénale et civile au Canada. Le CCSJ administre plusieurs enquêtesNote de bas de page 2 sur les crimes déclarés par la police, les homicides, l'administration policière, les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes et les tribunaux de la jeunesse, les tribunaux civils, et les services correctionnels pour adultes, ainsi que des enquêtes sur les dépenses et le personnel des services de police; ainsi que des rapports sur les indicateurs clés relatifs aux services correctionnels pour les adultes et les jeunes. Le CCSJ remplit son mandat en partenariat avec les autorités nationales, provinciales et territoriales, et toutes ces administrations partagent la responsabilité de l'élaboration et de la réalisation des objectifs communs.

Portée et méthodologie de l'évaluation

L'évaluation portait sur le rendement du CCSJ au cours des cinq dernières années, et plus particulièrement sur les trois dernières années (de 2013-2014 à 2015-2016), puisque celles-ci constituaient la plus récente période de la nouvelle orientation prise par le CCSJ en vue de sa modernisation. Les données de l'évaluation ont été recueillies à partir de nombreuses sources de données probantes, dont une revue de la documentation et de la littérature et un examen des données financières et administratives; des interviews auprès de représentants des secteurs public et privé, d'organisations non gouvernementales (ONG) et d'universités; une enquête auprès des utilisateurs de données; ainsi qu'une étude bibliométrique et webométrique. La stratégie d'évaluation se fondait sur des données probantes qualitatives et quantitatives. Les données de ces sources ont été analysées et triangulées pour tirer des constatations et produire des recommandations à partir des conclusions.

Conclusions

Le CCSJ répond au besoin continu de renseignements en matière de justice pénale d'un vaste éventail d'utilisateurs. Le caractère essentiel permanent du CCSJ est mis en évidence par l'exécution de son mandat en tant qu'organe opérationnel du partenariat FPT connu sous le nom d'Entreprise nationale relative à la statistique juridique (ENRSJ). En plus de mettre au point des produits de données normalisés, le CCSJ soutient les priorités du gouvernement fédéral en transmettant des renseignements aux divers comités de la Chambre des communes et du Sénat et en donnant de l'information afin de soutenir les nombreuses priorités énoncées dans les lettres de mandat ministérielles. Les constations tirées de l'évaluation confirment que les renseignements statistiques du CCSJ sont exacts, intelligibles, accessibles, pertinents et généralement publiés selon les calendriers établis. L'accroissement de l'accessibilité des données pour les chercheurs et les universitaires et la réception plus rapide de données pour la prise de décisions en matière de politiques et de programmes suscitent de l'intérêt. Dans l'ensemble, le CCSJ permet d'accéder à des renseignements statistiques pertinents et de grande qualité pour soutenir le débat public, la prise de décisions et la recherche.

Pertinence : Les données probantes de l'évaluation démontrent un besoin continu pour le programme. Ce dernier répond aux besoins permanents d'un vaste éventail d'utilisateurs, comme les ministères et organismes fédéraux, les administrations publiques provinciales, territoriales et municipales, le milieu universitaire, le public, dont les médias, ainsi que des organisations internationales telles que les Nations Unies et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Le caractère essentiel du programme est également démontré par l'exécution de son mandat prescrit par la loi en tant qu'organe opérationnel du partenariat intergouvernemental de l'ENRSJ. Selon les intervenants, un arrêt de la production des statistiques juridiques du CCSJ aurait des conséquences très négatives en raison de l'absence de données valides, fiables et comparables à l'échelle nationale, et nuirait à la capacité d'effectuer des comparaisons entre les secteurs de compétences. Le CCSJ est le seul fournisseur national de données sur la criminalité et la justice, et son mandat souligne ce rôle particulier. En raison de son expertise, le CCSJ est considéré comme le meilleur organisme possible pour jouer ce rôle.

Le programme s'harmonise également avec les priorités actuelles du gouvernement du Canada. Puisque le CCSJ possède une expertise spécialisée, des comités du Sénat et de la Chambre des communes font souvent appel à lui pour obtenir des renseignements sur la justice et la sécurité publique en vue de faire progresser les travaux du gouvernement. De plus, le CCSJ fournira des renseignements à l'appui de 15 priorités énoncées dans les lettres de mandat ministériellesNote de bas de page 3, dont l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et une analyse des changements apportés au système de justice pénale et des réformes de la détermination des peines. Le CCSJ est également le point de contact chargé de remplir des engagements en matière de partage de renseignements auprès de l'OSCE relativement au crime motivé par la haine, et auprès de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) relativement à l'Enquête annuelle des Nations Unies sur les tendances de la criminalité et le fonctionnement des systèmes de justice pénale.

Rendement : L'incidence potentielle du programme est directement corrélée à la qualité et à la pertinence des renseignements statistiques accessibles.

  • Exactitude : Les constatations tirées de l'évaluation confirment que les renseignements statistiques du CCSJ sont exacts. Parmi les produits diffusés par le programme du CCSJ depuis 2011-2012, il n'y a eu qu'une seule correction apportée après la diffusion pour des raisons d'exactitude. Le CCSJ possède des systèmes de traitement des données rigoureux et des processus bien établis pour la vérification des données, y compris un processus d'examen des travaux en cours pour le Comité des agents de liaison de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique (CALENRSJ), qui permet aux intervenants de vérifier l'exactitude des articles de Juristat avant leur diffusion.
  • Actualité : Les données du CCSJ sont habituellement diffusées dans les délais prévus, mais il y a un intérêt pour une réception plus rapide des données en vue de prendre des décisions sur les politiques et de programmes. On reconnaît cependant que la rapidité de diffusion de l'information dépend, du moins en partie, de la nature administrative des données et du recours aux fournisseurs de données. La présentation rapide des données était également liée à la pertinence des données, puisque les données les plus récentes reflétaient des tendances observées il y a plus d'un an.
  • Accessibilité : Les constatations tirées de l'évaluation ont confirmé que les produits du CCSJ sont généralement accessibles, tant du point de vue de la disponibilité des produits que des moyens pour y accéder. De 2012-2013 à 2015-2016, 4,7 millions de pages de statistiques sur la criminalité et la justice (tableaux CANSIM, publications et tableaux sommaires) ont été consultées. La publication Juristat était de loin la plus populaire; en effet, elle représentait 78 % des pages de publications du CCSJ vues et 9 % des pages de publications de Statistique Canada vues entre 2012-2013 et 2015-2016.

    La plupart des répondants clés étaient généralement satisfaits de l'accessibilité des renseignements du CCSJ. Cependant, quelques problèmes ont été soulevés à ce sujet, notamment en ce qui a trait à la capacité à trouver des renseignements sur le site Web de Statistique Canada, à l'amélioration de la communication et des notifications au sujet des diffusions du CCSJ (comme l'utilisation des médias sociaux et de notifications directes), et à la conception des produits (comme l'utilisation plus efficace des représentations visuelles des données). Il a été proposé d'améliorer l'accessibilité des données par l'intermédiaire des centres de données de recherche (CDR) en offrant des données plus actuelles, en accroissant l'accès aux types de données auxquelles on ne peut actuellement pas accéder dans les CDR, et en faisant connaître davantage les produits du CCSJ dans les CDR.
  • Cohérence : En général, les renseignements du CCSJ sont cohérents. La majorité des répondants clés ont déclaré que le CCSJ appliquait efficacement des méthodes communes aux données, permettant ainsi la comparaison et la définition claire des changements méthodologiques. Le CCSJ participe également à plusieurs activités et groupes de travail pour maintenir et améliorer la cohérence de ses renseignements statistiques. En 2014, il a mis sur pied le Secrétariat de la qualité des données (SQD) en interne pour garantir la qualité supérieure des données. Le CCSJ comprend également un processus d'examen des travaux en cours pour le CALENRSJ, qui permet aux intervenants de vérifier l'exactitude, la cohérence et l'intelligibilité des articles de Juristat avant leur diffusion.
  • Intelligibilité : Les constatations tirées de l'évaluation confirment que l'intelligibilité des renseignements statistiques du CCSJ est jugée adéquate. Malgré certaines lacunes mineures relatives aux métadonnées du CCSJ, la plupart des intervenants étaient satisfaits de l'intelligibilité des données du CCSJ.
  • Pertinence des données : L'analyse des données recueillies au cours du processus d'évaluation a démontré que le CCSJ consulte ses intervenants pour cerner les besoins et les exigences changeants ou émergents des utilisateurs, ainsi que les lacunes statistiques potentielles. Les répondants clés ont déclaré que le CCSJ appuie la collaboration efficace en établissant des rapports étroits et des processus qui favorisent la collaboration entre le CCSJ et les partenaires des secteurs de compétences (p. ex. utilisation de comités). Toutefois, selon certains intervenants, il faut améliorer la communication, surtout relativement aux processus et aux méthodes d'enquête.

L'évaluation a permis de constater que le CCSJ est en mesure de fournir des renseignements statistiques sur la justice qui répondent aux besoins et respectent les priorités en matière d'information des intervenants. On a cependant observé certaines lacunes relatives à l'harmonisation avec les besoins. Les besoins les plus couramment exprimés par les intervenants comprenaient les suivants :

  • Le couplage des données entre les différents ensembles de données pour comprendre le mouvement des personnes dans le système de justice;
  • Plus de renseignements sur les coûts du système de justice afin de mieux comprendre le coût associé aux personnes qui passent par ses différentes composantes;
  • Des données policières, y compris des données sur les différents types d'activités des services de police et des données nationales du CCSJ selon le corps de police;
  • De meilleures données provenant des tribunaux, y compris différents types et échelons de tribunaux;
  • Des données sur le droit civil ou familial;
  • Des données sur le crime organisé;
  • Des données sur la victimisation;
  • Des données sur la représentation autochtone dans le système de justice;
  • Des données sur les libérations et la détention provisoire.

Utilisation des renseignements statistiques : Différents ordres de gouvernement utilisent les données du CCSJ pour s'acquitter de leur mandat et de leurs responsabilités. Ces données sont aussi utilisées par des ONG, y compris les médias, et par certaines organisations internationales. Les données du CCSJ servent à diverses fins, comme effectuer de la recherche et des analyses des politiques, éclairer la prestation de programmes et de services, faire des comparaisons entre les secteurs de compétences, comprendre les tendances nationales, produire des publications internes et répondre aux questions des médias. Les publications comptent parmi les produits du CCSJ les plus utilisés, surtout le Juristat.

Efficience et économie : Les constatations tirées de l'évaluation démontrent que la direction du CCSJ reste déterminée à offrir des données de qualité sur la criminalité et la justice qui répondent à l'ensemble des besoins et qui respectent les priorités malgré la diminution des dépenses et des équivalents temps plein (ETP) entre 2013-2014 et 2015-2016. Les répondants clés ont déclaré que les ressources humaines de Statistique Canada faisaient l'objet de plus de pression en raison des besoins grandissants en matière d'information et de la transition vers des outils communs et une infrastructure partagée.

En plus des activités directement liées à l'analyse et à la diffusion des enquêtes, le CCSJ répond à d'autres demandes de renseignements afin de soutenir les priorités gouvernementales, ce qui représente une charge de travail additionnelle dans le contexte des ressources existantes. Le CCSJ peut fournir des renseignements en vue de soutenir divers comités et priorités, dont les suivants :

  • la représentation du CCSJ au sein de comités FPT qui sont propres à certains domaines spécialisés, comme les victimes ou la criminalité (le CCSJ est souvent invité à de tels comités afin de commenter de nouveaux enjeux ou de répondre à des besoins précis en matière d'information);
  • la présentation par le CCSJ de renseignements à l'intention de comités du Sénat et de la Chambre des communes sur des questions relatives à la justice et à la sécurité publique;
  • la présentation par le CCSJ de renseignements à l'appui de 15 priorités énoncées dans les lettres de mandat ministérielles.

Recommandations

Les constatations tirées de l'évaluation démontrent que les données du CCSJ sont habituellement exactes, cohérentes, intelligibles et utilisées à différentes fins par un vaste éventail d'intervenants. Ces derniers ont exprimé le souhait d'obtenir des données plus actuelles, ce qui a aussi été perçu comme un élément ayant une incidence sur la pertinence des données du CCSJ. Ils ont également ciblé plusieurs catégories de besoins émergents relatifs au couplage de données et aux relations entre les différents ensembles de données, et fait ressortir la nécessité d'accroître l'accessibilité des données à des fins de recherche (p. ex. par l'intermédiaire des CDR).

Recommandation 1 :

Rendement (rapidité de diffusion de l'information)

Bien que l'évaluation a permis de découvrir que le programme du CCSJ fournit des données statistiques de grande qualité qui sont généralement actuelles, il serait possible d'accroître la pertinence des statistiques juridiques en offrant plus rapidement des indications sur les tendances ou les changements relatifs aux renseignements sur la justice en vue de faciliter la prise de décisions relatives aux programmes et aux politiques.

Compte tenu du fait qu'une analyse complète des statistiques juridiques exige du temps pour produire des résultats exacts et que la production de données statistiques sur la justice se déroule dans un contexte où les responsabilités sont partagées, on recommande au CCSJ d'explorer, avec ses partenaires, la possibilité de produire des indicateurs plus rapidement dans certains domaines importants afin de fournir plus tôt des indications sur les enjeux et les tendances.

Recommandation 2 :

Rendement (accessibilité)

Actuellement, le milieu universitaire ne fait pas partie de la gouvernance officielle du programme du CCSJ. Les chercheurs sont informés relativement aux données du CCSJ dans les CDR au moyen de notifications envoyées par les CDR aux universités locales à l'aide de listes de distribution. On ignore exactement dans quelle mesure les renseignements sont transmis efficacement aux étudiants et aux professeurs ciblés. Les chercheurs universitaires sont d'importants utilisateurs de données du CCSJ, et leurs besoins ne sont pas pleinement pris en considération en raison de leur participation limitée à la prise de décisions.

Compte tenu de la valeur ajoutée de la contribution des chercheurs aux produits analytiques du CCSJ, on recommande au programme du CCSJ de prendre les mesures suivantes :

  • Établir un mécanisme adéquat permettant au milieu universitaire de participer aux consultations officielles;
  • Explorer d'autres moyens de communication afin de s'assurer de promouvoir les données du CCSJ auprès des chercheurs et du milieu universitaire.

1. Contexte

En tant qu'organisme national de statistique du Canada, Statistique Canada joue un rôle fondamental dans la production de renseignements sur les conditions socioéconomiques du pays. Les données statistiques sont utilisées pour éclairer la prise de décision du gouvernement à tous les échelons du fait qu'elles décrivent l'évolution des conditions, facilitent l'analyse des politiques et des programmes et permettent de suivre les résultats des programmes. Certaines données produites par Statistique Canada sont exigées en vertu de la loi.

Centre canadien de la statistique juridique

Au Canada, les sous-ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables du système de justice travaillent ensemble avec le statisticien en chef dans le cadre d'un partenariat appelé l'ENRSJNote de bas de page 4. Son mandat consiste à fournir à la communauté juridique et au public des renseignements sur la nature et l'étendue de la criminalité ainsi que sur l'administration de la justice civile et pénale au Canada. Le CCSJ est une division de Statistique Canada et l'organe opérationnel de l'ENRSJ. Le statisticien en chef du Canada est responsable du système statistique national, et il incombe au CCSJ, à titre de division de Statistique Canada, de s'acquitter de cette responsabilité, qui comprend l'élaboration de pratiques et de normes statistiques éprouvées permettant d'obtenir des statistiques juridiques comparables à l'échelle nationale. Parallèlement, le CCSJ doit respecter les lois et les politiques qui sont essentielles au maintien de l'intégrité du système statistique nationalNote de bas de page 5.

Le CCSJ, en collaboration avec les partenaires de l'ENRSJ, élabore et réalise des enquêtes nationales et des études spéciales portant sur les grands secteurs du système de justice : les services policiers, les poursuites, l'aide juridique, les tribunaux et les services correctionnels. Les renseignements tirés de ces enquêtes et études spéciales proviennent habituellement de systèmes opérationnels de déclaration ou systèmes de rapports de gestion dans les secteurs de compétence, conformément à un ensemble d'exigences nationales convenues en matière de données. Les activités du programme sont centrées sur l'élaboration, la collecte, l'intégration, l'analyse et la diffusion de statistiques juridiques officielles qui reflètent les tendances au Canada, de même que sur l'élaboration d'indicateurs aux échelons du pays et des secteurs de compétence relativement à divers aspects de la criminalité et de la justice.

Les activités du programme du CCSJ sont divisées en trois grands secteurs, et chacun comprend des enquêtes et des produits de données importantsNote de bas de page 6 :

  • Programme des services policiers (PSP) :
    • Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC);
    • Enquête sur les homicides;
    • Enquête sur l'administration policière (EAP);
    • Enquête sur les maisons d'hébergement (EMH);
    • Enquête sur les services aux victimes (ESV);
  • Programme des tribunaux :
    • Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC);
    • Enquête sur les programmes d'exécution des ordonnances alimentaires (EPEOA);
    • Enquête sur les tribunaux civils (ETC);
    • Enquête sur l'aide juridique (EAJ);
  • Programme des services correctionnels :
    • Enquête sur les services correctionnels pour adultes (ESCA);
    • Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes (ESCPSGJ);
    • Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les adultes et les jeunes (RICSC);
    • Enquête intégrée sur les services correctionnels (EISC).

Outre ces enquêtes, le CCSJ donne des conseils éclairés au sujet du contenu de l'Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation. L'objectif principal de l'ESG sur la sécurité des Canadiens (victimisation) est de mieux comprendre comment ces derniers perçoivent le crime et le fonctionnement du système de justice ainsi que de saisir des renseignements relatifs à leurs expériences de victimisationNote de bas de page 7.

En plus de ces activités de base, le CCSJ effectue une analyse approfondie de divers sujets et enjeux relatifs à la justice, et il donne des conseils d'expert aux partenaires internes et externes sur les thèmes de la criminalité, de la victimisation et du système de justice. Par exemple, en réponse aux demandes des comités de la Chambre des communes et du Sénat, le CCSJ prépare souvent des présentations sur des sujets précis à l'appui des discussions portant sur les politiques. Les résultats d'analyse sont présentés dans des publications de prestige de Statistique Canada, à savoir Juristat ou Bulletin Juristat, qui mettent en évidence les résultats des enquêtes sur les tribunaux, les services correctionnels et les services policiers. Le CCSJ publie également un rapport annuel sur la violence familiale dans le cadre de sa contribution à l'Initiative de lutte contre la violence familiale (ILVF).

Les dépenses totales du programme se chiffraient à 40,7 millions de dollars pour la période de 2011-2012 à 2015-2016Note de bas de page 8.

À propos de l'évaluation

Une évaluation impartiale de la pertinence et du rendement du programme du CCSJ a été réalisée, conformément aux exigences de la Politique sur l'évaluation (2009)Note de bas de page 9 du Conseil du Trésor. Cette évaluation avait pour objet de déterminer si le CCSJ fournit des renseignements statistiques importants de qualité qui sont produits efficacement et qui répondent aux besoins des utilisateursNote de bas de page 10.

L'évaluation visait la période du 1er avril 2011 au 31 mars 2016, et elle était axée sur les activités du CCSJ et les produits et services personnalisés connexes. Une approche à plusieurs méthodes intégrant des données probantes quantitatives et qualitatives a été utilisée pour 12 questions d'évaluation dans le cadre de la stratégie visant à évaluer les enjeux de base liés à la pertinence et au rendement du programmeNote de bas de page 11. Diverses sources de données ont été employées, dont les suivantes :

  • Des revues de la documentation et de la littérature;
  • Un examen des données administratives;
  • Des interviews auprès de répondants clés dont 47 intervenants internes et externes faisant partie du secteur public (fédéral, provincial et municipal), du secteur privé, des ONG et du milieu universitaire;
  • Une enquête auprès de 156 utilisateurs de données qui connaissent le programme et ses produits;
  • Une étude bibliométrique et webométrique.

Une analyse logique et statistique a été effectuée, et les constatations ont été corrélées afin de déterminer les tendances et les modèles. Les données de ces sources ont été analysées et triangulées en vue de formuler les conclusions et les recommandations.

L'évaluation a dû composer avec certaines limites, qui ont été atténuées par les stratégies décrites dans le tableau 1.

Tableau 1
Limites de l'évaluation et stratégies d'atténuation
Limites Stratégies d'atténuation
La planification des interviews auprès des intervenants externes a représenté un défi pendant les travaux sur le terrain, car un grand nombre de ceux qui ont été proposés au départ comme répondants principaux ou de remplacement ont refusé de participer.
  • D'autres interviews ont été réalisées après avoir ciblé des répondants supplémentaires au sein de ces organisations.
  • Les résultats des interviews ont été triangulés avec d'autres sources de données dans le but de garantir une représentation adéquate de la perspective des intervenants externes.
Le taux de réponse à l'enquête était de 16 % (156 cas valides sur 967 ont été ciblés afin de composer l'échantillon du CCSJ).
  • De nombreux courriels de rappel ont été envoyés pour accroître le taux de réponse.
  • L'enquête comprenait de nombreuses questions ouvertes visant à obtenir plus de renseignements détaillés qu'une enquête en ligne traditionnelle.
  • Les constatations tirées de l'enquête ont été utilisées conjointement avec d'autres sources de données.
L'évaluation de l'efficience s'est avérée difficile puisque les données financières n'étaient pas liées à des activités, à des extrants ou à des résultats précis.
  • Cette limite a été compensée par un examen des mesures prises par le programme afin d'accroître l'efficience ainsi que par une analyse des dépenses générales de la période de référence de cinq ans de l'évaluation.

2. Constatations : Pertinence

La présente section résume les constatations tirées de l'évaluation dans le cadre du processus de collecte des données. Elle porte essentiellement sur la pertinence du programme du CCSJ en explorant le caractère essentiel démontrable du programme, sa conformité aux priorités du gouvernement et son harmonisation avec les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral.

2.1 Caractère nécessaire permanent du programme du Centre canadien de la statistique juridique

Sommaire

Les constatations faites à partir de diverses sources démontrent un besoin manifeste de maintenir le programme du CCSJ. Ce besoin continu est mis en évidence par l'exécution de son mandat en tant qu'organe opérationnel du partenariat FPT de l'ENRSJ. Le CCSJ aide le système de justice pénale du Canada et Statistique Canada à s'acquitter de leurs responsabilités législatives en matière de statistiques criminelles.

Le programme répond aux besoins continus d'un vaste éventail d'utilisateurs, comme les ministères et organismes fédéraux, les administrations provinciales, territoriales et municipales, le milieu universitaire, le public, dont les médias, ainsi que des organisations internationales telles que les Nations Unies, l'OSCE et son Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme. Les interviews des répondants clés confirment la pertinence des statistiques juridiques, celles-ci fournissant de précieux renseignements sur le système de justice au Canada.

Le système de justice pénale du Canada est très complexe : des organisations et organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux y jouent tous un rôle, mais aucun organisme ou secteur de compétence n'a le contrôle ou la responsabilité du système dans son ensemble. Par l'intermédiaire du CCSJ, les efforts de l'ENRSJ sont dirigés vers la production de données statistiques sur la justice pour éclairer les objectifs en matière de législation, de politique, de gestion et de recherche des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux, ainsi que pour informer le public.

« Pour édifier et maintenir un système de justice pénale efficace, il faut disposer d'information nationale fiable sur la nature des activités criminelles, les tendances à cet égard et les solutions éprouvées »Note de bas de page 12 (vérificatrice générale du Canada, 2002). Selon les résultats de la revue de la documentation et de la littérature, l'intégration des données et le partage des renseignements sont essentiels au maintien du système de justice canadien en raison de l'indépendance des organismes de justice pénale. La satisfaction de ces besoins s'harmonise avec le mandat général de Statistique Canada, qui consiste à recueillir, à compiler, à analyser et ultimement à publier des statistiques sur tous les aspects de l'économie, de la société et de l'environnement du Canada, et surtout avec les articles 26 à 29 de la Loi sur la statistique relativement aux responsabilités en matière de « statistiques criminelles »Note de bas de page 13.

Les constatations tirées de l'évaluation démontrent que le CCSJ produit des données utilisées par un vaste éventail d'utilisateurs, comme les ministères et organismes fédéraux, les administrations provinciales, territoriales et municipales, le milieu universitaire, le public, dont les médias, ainsi que des organisations internationales telles que l'OSCE relativement au crime motivé par la haine, et l'ONUDC.

Les besoins des utilisateurs sont aussi variés. Par exemple, le ministère de la Justice et Sécurité publique Canada, de concert avec des secteurs de compétence provinciaux et territoriaux responsables des services policiers, des tribunaux et des services correctionnels, utilisent les renseignements du CCSJ pour rédiger des lois, pour élaborer des politiques, des programmes et des services destinés à la population canadienne dans les domaines de la justice et de la sécurité publique, et pour préparer des rapports statistiques tels que le rapport annuel sur la traite des personnes. Parmi les autres ministères et organismes fédéraux qui collaborent étroitement avec le CCSJ, il y a Condition féminine Canada (particulièrement sur les questions relatives à la victimisation) et le ministère du Patrimoine canadien (PCH), (sur les enjeux relatifs aux crimes motivés par la haine).

Les données du CCSJ sont également utilisées par des consortiums de différents partenaires et intervenants qui ont un intérêt stratégique pour des secteurs précis de la justice et de la sécurité publique. Par exemple, l'Initiative de lutte contre la violence familiale, dirigée par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), réunit 15 ministères et organismes partenaires en vue de prévenir la violence familiale et d'y réagir. Le CCSJ propose des analyses et des conseils statistiques afin de produire un profil statistique annuel qui intègre différentes sources de données (données déclarées par la police, données sur les homicides et données de l'enquête sur la victimisation), ce qui aide à comprendre la nature et la portée de la violence familiale au Canada. De plus, toujours dans le cadre de l'Initiative de lutte contre la violence familiale, l'Enquête sur les maisons d'hébergement, tenue aux deux ans, fournit des renseignements sur les services de logement offerts aux femmes violentées et à leurs enfants, ainsi qu'un profil des personnes desservies par ces établissementsNote de bas de page 14.

En outre, puisque le CCSJ possède une expertise spécialisée, des comités du Sénat et de la Chambre des communes font souvent appel à lui pour obtenir des renseignements sur la justice et la sécurité publique en vue de faire progresser les travaux du gouvernement. Durant les cinq années visées par l'évaluation, le CCSJ a fourni des renseignements à quatre comités du Sénat et de la Chambre des communes, dont trois comités qui ont demandé des renseignements au CCSJ au cours des deux derniers exercices à l'étude (2014-2015 et 2015-2016) :

  • En novembre 2014, le CCSJ a fourni des renseignements au Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes pour qu'il puisse entreprendre son étude « Pratiques prometteuses pour prévenir la violence envers les femmes ».
  • En février 2016, le CCSJ a fourni des renseignements au Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles au sujet des délais judiciaires au Canada.
  • En avril 2016, le CCSJ a fourni des renseignements pour une présentation au Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes au sujet de la violence commise envers les jeunes femmes et les filles au CanadaNote de bas de page 15.

Les renseignements sur la criminalité et la justice produits à l'échelle nationale et communautaire par le CCSJ sont mentionnés régulièrement dans les médias. Les résultats d'enquête du CCSJ ont été cités 1 141 fois dans les médias du 1er avril 2012 au 31 mars 2016Note de bas de page 16. Ces mentions comprenaient des renseignements sur le taux de criminalité et l'Indice de gravité de la criminalité (IGC), le nombre de causes traitées et les peines imposées par les tribunaux pour adultes et les tribunaux de la jeunesse, la population correctionnelle, les taux d'incarcération ainsi que les victimes et la victimisation.

Le gouvernement du Canada a pris des engagements dans le cadre de différents accords internationaux pour lutter contre le crime et garantir les droits de la personne. En raison de l'expertise du CCSJ et la nature de ses activités, le programme contribue à différentes initiatives internationales. Par exemple, le CCSJ est le point de contact chargé de remplir des engagements en matière de partage de renseignements auprès de l'OSCE relativement aux crimes motivés par la haine, et auprès de l'ONUDC relativement à l'Enquête annuelle des Nations Unies sur les tendances de la criminalité et le fonctionnement des systèmes de justice pénale.

Incidence de l'absence de renseignements statistiques sur la justice de Statistique Canada :

« À la lumière de nos discussions, cette situation équivaudrait à voler sans boussole. À bien des égards, nous considérons les renseignements fournis par le CCSJ comme un diagnostic du système de justice. Si nous ne recevons pas ces renseignements régulièrement, comment pouvons-nous connaître notre situation actuelle dans un secteur précis du système de justice pénale, et comment pouvons-nous faire un suivi? »

Source : Interviews.

Presque tous les répondants clés estimaient que l'absence de statistiques juridiques provenant du CCSJ aurait une incidence négative majeure. Ils insistaient sur la perte de données probantes servant à comprendre le système de justice au Canada et à éclairer la prise de décisions en matière de politiques et de programmes. Presque tous les répondants clés estimaient qu'en l'absence du CCSJ, il serait impossible d'accéder à des données nationales valides, fiables et comparables.

Environ la moitié des répondants clés ont déclaré qu'il serait très difficile de faire des comparaisons entre les secteurs de compétence sans les statistiques juridiques du CCSJ. Ces renseignements sont essentiels pour comprendre le rendement d'un secteur de compétence par rapport à celui des autres ainsi que le rendement d'un secteur de compétence au fil du temps pour des domaines précis (p. ex. types de crimes et causes traitées par les tribunaux). En outre, les données comparatives entre les secteurs de compétence aident ces secteurs à comprendre si certaines tendances sont de nature régionale ou plutôt de portée nationale. Cela permet aux provinces de déterminer si elles peuvent tirer des leçons d'autres secteurs de compétence. Les répondants clés craignaient un repli du système sur lui-même ainsi qu'« une limitation et un rétrécissement important de notre vision » sans ces données comparatives entre les secteurs de compétence.

Certains répondants clés ont ajouté que la capacité de recherche du gouvernement, des ONG et du milieu universitaire serait amoindrie si les données du CCSJ n'étaient pas accessibles. Cette recherche a des bienfaits pour le gouvernement et le système de justice puisqu'elle cerne les tendances, les conséquences des lois et des politiques ou les éventuels problèmes possibles.

Certains répondants clés estimaient que si les données du CCSJ n'étaient pas accessibles, leurs organisations tenteraient de combler les lacunes par elles-mêmes, mais que leur capacité à cet égard serait limitée compte tenu des ressources humaines ou financières actuelles. Certaines statistiques provenant de sources centralisées (p. ex. les données sur les services correctionnels) peuvent être faciles à produire, mais les données compilées à partir de nombreux organismes différents (p. ex. services de police national, provinciaux et municipaux) seraient très difficiles, voire impossibles, à reproduire. Quelques répondants clés ont déclaré qu'ils avaient tenté d'obtenir des données auprès de secteurs de compétence provinciaux ou qu'ils avaient embauché des entrepreneurs pour recueillir des données. Ils ont toutefois indiqué que les données des secteurs de compétence provinciaux étaient difficiles à obtenir, qu'elles comportaient de nombreuses lacunes, que leur degré de qualité variait et que l'embauche d'entrepreneurs constituait une solution de rechange coûteuse.

2.2 Alignement sur les priorités du gouvernement et de partenaires clés

Sommaire

Des données probantes indiquent que le programme du CCSJ s'aligne sur les priorités du gouvernement du Canada. Le programme soutient les priorités et les résultats stratégiques de Statistique Canada, des autres ministères et organismes fédéraux et des autres secteurs de compétence partenaires.

Le gouvernement fédéral s'est engagé il y a longtemps à lutter contre la criminalité et à garantir l'existence d'un système de justice juste, efficient et accessible pour l'ensemble de la population canadienne. Les discours du Trône prononcés durant la période d'évaluation et les derniers budgets ont mis en évidence certains de ces engagements :

  • Dans son budget fédéral de 2015, le gouvernement a pris des mesures supplémentaires en affectant des sommes additionnelles pour s'assurer que les victimes de crimes sont au cœur du système de justice du Canada, pour aider les Canadiens à obtenir les renseignements dont ils ont besoin pour se protéger et protéger leur famille en ligne, et pour renforcer la capacité des organismes d'application de la loi à combattre la cybercriminalitéNote de bas de page 17.
  • Dans son budget fédéral de 2016, le gouvernement a maintenu son engagement de continuer à collaborer avec les provinces et les territoires dans le cadre d'un bon nombre de grandes initiatives; ainsi, il les soutiendra notamment dans leurs efforts visant à retirer de la circulation les armes à feu illégales et à réduire la violence liée aux gangsNote de bas de page 18.
  • Au cours des prochaines années, le CCSJ pourrait fournir des renseignements à l'appui de 15 priorités actuelles énoncées dans les lettres de mandat ministérielles, dont l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et une analyse des changements apportés au système de justice pénale et des réformes de la détermination des peinesNote de bas de page 19.

Toutes ces initiatives contribuent au secteur de résultats « Un Canada sécuritaire et sécurisé » du cadre pangouvernemental, qui comprend des activités de programmes visant à préserver la sécurité du Canada et de sa population en veillant à la prévention du crime, au maintien de l'ordre, à la sécurité des frontières du pays et à la préparation aux situations d'urgenceNote de bas de page 20.

Le conseil d'administration de l'ENRSJ est composé des sous-ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux chargés de la justice. Le statisticien en chef du Canada ou le statisticien en chef adjoint responsable du programme du CCSJ assiste aux réunions des sous-ministres au besoinNote de bas de page 21. En tant qu'organe opérationnel de l'ENRSJ, le CCSJ s'efforce de toujours fournir des renseignements qui s'harmonisent avec les priorités du gouvernement. Les plans opérationnels et stratégiques annuels du CCSJ sont établis et approuvés conjointement par les sous-ministresNote de bas de page 22. Le CCSJ met de l'avant les initiatives avec ses partenaires pour établir et maintenir un système statistique assez souple pour aborder les sujets relatifs à la justice qui sont nouveaux, précis et pertinents, et ce, pour tous les ordres de gouvernement.

L'évaluation a permis de découvrir, dans divers documents de l'organisme, la description d'un certain nombre de priorités stratégiques de Statistique Canada auxquelles contribue directement le CCSJ. Voici quelques-unes des grandes initiatives du CCSJ à l'appui de la priorité de l'organisme relative à la satisfaction des besoins en information émergents et changeants des utilisateurs de données et des intervenantsNote de bas de page 23 :

  • Expertise pour le couplage de données relatives à la justice et à la criminalité : Pour comprendre la portée des nouveaux subséquents des personnes avec le système de justice pénale canadien et leur cheminement à l'intérieur de ce système, le CCSJ analyse les données administratives provenant de la police, des tribunaux et des établissements correctionnels. Le programme peut ajouter du nouveau contenu aux enquêtes existantes, et des mesures ont été prises afin de recueillir assez de renseignements pour permettre le couplage de données (p. ex. couplage de renseignements tels que les identificateurs personnels des noms et de la date de naissance) et faciliter l'évaluation des caractéristiques sociodémographiques des gens qui sont entrés en contact avec le système de justice.
  • Mesures du rendement des services de police : Le travail de collaboration se poursuit sur ce projet-pilote, qui étudie les possibilités et les défis relatifs à la collecte de données à l'échelle nationale sur les appels de service. En 2016-2017, on déterminera les principaux indicateurs du rendement des services de police et l'on établira un cadre pour les mesures de ce même rendement. En 2017-2018, sous réserve du financement, des systèmes seront mis au point pour extraire et recueillir des données sur les appels de service à la police.
  • Nouvelle base de données nationale sur les incendies : Statistique Canada, en collaboration avec l'Association canadienne des chefs de pompiers, recueillera pour la première fois des données nationales sur incendies et les pertes qui y sont attribuables. Le CCSJ regroupera, cartographiera et modélisera dix années de données provinciales et territoriales sur les incendies afin de produire la première analyse à l'échelle nationale des incendies au Canada. Ces données aideront les services d'incendie à prendre des décisions opérationnelles rapides et cruciales, à orienter les politiques et les mesures de prévention par l'élaboration de méthodes appropriées et efficientes d'intervention en cas d'incendie, et à favoriser la sécurité communautaire au moyen d'une sensibilisation accrue du public aux dangers liés aux incendies.

2.3 Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral

Sommaire

Le programme du CCSJ s'harmonise aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral et, plus particulièrement, au mandat de Statistique Canada prévu par la loi. Le programme du CCSJ est le seul fournisseur national de données sur la criminalité et la justice, et son mandat met en évidence ce rôle particulier. En raison de son expertise, le CCSJ est considéré comme l'organisation la mieux placée pour jouer ce rôle.

Au Canada, la justice est une responsabilité que se partagent le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux. Cependant, la compilation de statistiques relatives à la justice au Canada est une responsabilité fédérale qui est spécialement décrite aux articles 22, 26, 27, 28 et 29 de la Loi sur la statistiqueNote de bas de page 24. Statistique Canada a le devoir de recueillir, de compiler, d'analyser, de dépouiller et de publier des statistiques sur l'application des lois et l'administration de la justice et des services correctionnels, mais il a aussi la responsabilité de recueillir des renseignements sur les statistiques criminelles et les infractions. Sous la direction de l'ENRSJ, Statistique Canada produit depuis longtemps des statistiques importantes sur les trois grands domaines de la justice du CCSJ — les services policiers, les tribunaux et les services correctionnels — ainsi que des renseignements sur les victimes.

Environ la moitié des répondants clés n'ont pas perçu d'enjeux relatifs à des secteurs d'ambiguïté, à des secteurs de chevauchement, à des lacunes en matière de responsabilité ou à des priorités conflictuelles entre le mandat du CCSJ et celui d'autres institutions ou programmes de statistique, qu'ils soient publics ou privés. Quelques-uns ont expliqué que d'autres organisations produisent des données, comme les provinces, mais il n'existe aucun autre « intégrateur » de données qui compile des données de partout au Canada en vue de permettre de faire des comparaisons entre les secteurs de compétence. Parmi le reste des répondants clés, certains estimaient qu'il y avait des secteurs d'ambiguïté ou des lacunes dans la façon dont le CCSJ remplit son mandat, mais leurs commentaires ne laissaient pas entendre un désir de voir ces secteurs confiés à d'autres institutions ou programmes de statistique. Les répondants clés ont plutôt commenté des lacunes ou des ambiguïtés précises du mandat ou des collaborations du CCSJ. Par exemple, des intervenants ont proposé d'accentuer le caractère intersectoriel des statistiques juridiques, d'établir plus de liens entre le CCSJ et les organismes statistiques locaux ou les ministères et organismes partenaires, et de demander au CCSJ d'accroître la quantité et la qualité des renseignements dans certains secteurs (p. ex. tribunaux ou services correctionnels).

Quand on a demandé aux répondants si le mandat du CCSJ pouvait être rempli de manière plus efficace et efficiente par une autre organisation à l'intérieur ou à l'extérieur du gouvernement fédéral, ils estimaient presque tous que le CCSJ est le meilleur organisme pour jouer ce rôle. Leurs commentaires ont clairement illustré leur niveau de respect et de confiance à l'endroit du CCSJ quant à sa capacité de remplir son mandat.

  • Expertise et pouvoir : Certains répondants clés ont mis l'accent sur l'expérience et l'expertise du CCSJ, qui découlent de son engagement à la création du programme et à l'établissement de relations approfondies avec de nombreux secteurs de compétence. Le CCSJ, qui fait partie de Statistique Canada, a de la crédibilité (l'organisme est reconnu pour la sécurité et la qualité rigoureuse de ses données) et détient le pouvoir requis, en vertu de la Loi sur la statistique, pour recueillir des données auprès de secteurs de compétence partout au Canada. Un doute subsiste quant à la possibilité qu'un organisme externe dispose de l'accès nécessaire pour recueillir ce type de données, et un tel changement demanderait probablement des modifications à la loi.
  • Efficacité et efficience : Certains répondants clés ont laissé entendre que d'autres organisations rempliraient ce mandat de manière moins efficace et efficiente. Certains croient que le dirigeant actuel du CCSJ est avant-gardiste sur le plan de la planification et expérimenté en matière de collaboration, et que tout cela serait perdu si le programme devait être confié à une autre organisation. De plus, on croit qu'il est efficient de confier la responsabilité des statistiques juridiques à Statistique Canada parce que le personnel du programme peut consulter d'autres spécialistes de la statistique au sein de l'organisme.

Étant donné son mandat, on considère également que le CCSJ est le seul fournisseur national de statistiques juridiques puisqu'il est le pivot d'un partenariat FPT établi en vue de la collecte de renseignements sur la nature et l'étendue de la criminalité et sur l'administration de la justice civile et pénale au Canada.

Selon la revue de la documentation et de la littérature, Statistique Canada est la seule source de renseignements sur la justice pour certains programmes gouvernementaux. Par exemple, dans un rapport d'évaluation publié en 2010, Citoyenneté et Immigration Canada (aujourd'hui Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada [IRCC]) mentionnait : « Au Canada, il n'existe pas d'autres sources de données fournies par les services de police sur les crimes haineux à l'échelle de l'ensemble du pays. Nombreux sont ceux qui appuient l'idée que le CCSJ soit responsable de la mise en œuvre de la stratégie de collecte de données. D'ailleurs, il n'a pas été possible de démontrer qu'un autre organisme puisse le remplacerNote de bas de page 25. » De plus, à Affaires autochtones et du Nord Canada, la stratégie de mesure du rendement du Programme de développement social mentionne que « le Canada a deux sources principales de données nationales sur le crime : le Programme DUC et l'ESG sur la Victimisation [...]. Le Programme utilise ces données comme source primaire de renseignements sur la "violence" et ne recueille pas de taux annuels sur la violence familiale dans les réservesNote de bas de page 26. »

3. Constatations : Rendement — Atteinte des résultats attendus

La présente section résume les résultats de l'évaluation liés à la concrétisation des résultats attendus du programme. Elle aborde des questions sur le rendement et s'intéresse à la mesure dans laquelle des renseignements statistiques de qualité et du soutien sont accessibles, et à la mesure dans laquelle les renseignements sont pertinents et utilisés. Il est important de noter que le CAQNote de bas de page 27 et les Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada définissent la qualité comme étant un concept englobant six dimensions connexes : l'exactitude, la rapidité de diffusion de l'information, l'accessibilité, la cohérence, la pertinence et l'intelligibilité. Ces éléments cadrent avec les normes internationales reconnues pour évaluer l'efficacité des programmes statistiques.

Pour gérer la qualité, Statistique Canada doit atteindre un équilibre entre, d'une part, ces éléments de la qualité et, d'autre part, les contraintes des ressources financières et humaines, de la volonté des répondants de fournir les données de base et des demandes concurrentes pour une plus grande quantité de renseignements plus détaillés. L'incidence potentielle du programme (c.-à-d. la mesure dans laquelle l'information est utilisée dans le cadre du processus décisionnel) est directement corrélée à la qualité et à la pertinence des renseignements statistiques qui sont accessibles. À cet égard, le rapport d'évaluation décrit chaque dimension de qualité des renseignements statistiques accessibles, et ce, de l'exactitude des renseignements à l'ampleur de leur utilisation.

3.1 Exactitude

Sommaire

Dans l'ensemble, les données probantes de l'évaluation démontrent la grande exactitude des renseignements statistiques du CCSJ. Le CCSJ collabore également avec des fournisseurs de données par l'intermédiaire des structures de gouvernance actuelles de l'ENRSJ pour résoudre les problèmes relatifs à la qualité des données.

L'exactitude des renseignements statistiques renvoie à la mesure dans laquelle ces renseignements décrivent correctement le phénomène qu'on souhaite évaluer. Généralement, l'exactitude est caractérisée en termes d'erreurs dans les estimations statistiques et est décomposée en composantes de biais (erreur systématique) et de variance (erreur aléatoire). L'exactitude peut également être décrite en fonction des sources d'erreur majeures qui peuvent mener à l'inexactitude (p. ex. couverture, échantillonnage, non-réponse, réponse).

Source : Statistique Canada (2002).

Selon les Lignes directrices concernant la qualité de 2009 de Statistique CanadaNote de bas de page 28, un produit de données est exact s'il est généré à l'aide des méthodes et des outils appropriés. Il s'agit entre autres de choisir les méthodes d'échantillonnage, d'encourager les réponses précises, de faire un suivi des cas de non-réponse aux enquêtes, de composer avec les données manquantes et de mesurer les taux de réponse et l'erreur d'échantillonnage.

Dans le cas du CCSJ, la plupart des enquêtes sont administratives et obligatoires. Les mesures typiques telles que les coefficients de variation et les taux de réponse n'ont donc pas été utilisées pour évaluer l'exactitude. Pour le CCSJ, les corrections après diffusion ont été examinées en tant qu'indication de l'exactitude. Parmi les 90 produits diffusés par le CCSJ de 2011-2012 à 2015-2016, il n'y a eu qu'une seule correction apportée après la diffusion pour des raisons d'exactitude (1 %). Celle-ci était relative à l'Enquête sur les services correctionnels pour adultes (ESCA) du Programme des services correctionnels et elle a été apportée en décembre 2012. L'erreur avait été causée par des données révisées reçues après diffusion d'un secteur de compétence et l'identification ultérieure d'une erreur de saisie de donnéesNote de bas de page 29.

L'exactitude du CCSJ était : « égale à celle des chercheurs universitaires ».

Source : Interviews.

Les secteurs de programme du CCSJ possèdent des systèmes de traitement des données rigoureux et des processus éprouvés de vérification des données et d'approbation des enquêtes. Une multitude de vérifications et de points de certification surviennent durant le processus de production des données, et ce sont ces processus qui permettent de résoudre les problèmes relatifs à l'exactitude et à la qualité des donnéesNote de bas de page 30.

« J'apprécie beaucoup le fait que l'on mette en évidence les statistiques qui risquent de ne pas être tout à fait exactes. On utilise des exposants qui demandent d'utiliser les données avec prudence sans toutefois proscrire leur usage. Il n'y a pas de problèmes avec la qualité des données. »

Source : Interviews.

La plupart des répondants clés interrogés étaient satisfaits de l'exactitude des renseignements statistiques du CCSJ. Ils ont déclaré qu'ils appréciaient le processus d'examen et de vérification ainsi que le recours aux notes de bas de page pour indiquer dans quelles circonstances utiliser certaines statistiques avec prudence. La majorité des répondants de l'enquête auprès des utilisateurs se sont également dits satisfaits de l'exactitude des données (118/125 ou 94 %).

Les constatations tirées de l'évaluation démontrent aussi que le CCSJ possède un processus efficace d'examen des travaux en cours pour le CALENRSJ, qui permet aux intervenants de vérifier l'exactitude, la cohérence et l'intelligibilité des articles de Juristat avant leur diffusion.

 

3.2 Actualité

Sommaire

La majorité des produits du CCSJ sont diffusés en temps opportun, mais les utilisateurs de données souhaitent obtenir des renseignements plus actuels pour la prise de décisions sur les politiques et les programmes. On reconnaît cependant que la rapidité de diffusion dépend, du moins en partie, de la nature administrative des données. La diffusion des renseignements en temps opportun dépend de l'actualité des données d'entrée reçues des secteurs de compétence et des fournisseurs de données qui n'ont pas tous les mêmes capacités.

La plupart des produits du CCSJ sont diffusés conformément au calendrier établi. Parmi les 90 produits diffusés par le CCSJ au cours des exercices 2011-2012 à 2015-2016, la majorité (80/90 ou 89 %) ont respecté les dates de diffusion fixées par le programme. Les produits qui n'ont pas respecté les dates de diffusion préétablies se rapportaient aux enquêtes sur les services policiers (5), aux tribunaux (2), aux services correctionnels (1) et à l'analyse de l'ESG (2). La majorité des produits qui n'ont pas respecté les dates de diffusion établies par le programme (8/10) ont été diffusés en 2011-2012 ou en 2012-2013, ce qui démontre une augmentation du taux de respect des dates de diffusion préétablies au cours des dernières années.

L'actualité des données statistiques correspond au délai entre le point de référence (ou la fin de la période de référence) auquel se rapporte l'information et la date à laquelle les données sont accessibles. Il doit souvent y avoir compromis entre l'actualité et l'exactitude de l'information. L'actualité de l'information influera sur sa pertinence.

Source : Statistique Canada (2002)

Les résultats des interviews auprès des répondants clés et de l'enquête auprès des utilisateurs étaient mitigés sur la question de la rapidité de diffusion de l'information. Les répondants de l'enquête auprès des utilisateurs étaient fortement satisfaits de la rapidité de diffusion des données (105/141 ou 74 %). Toutefois, seule une minorité de répondants clés interviewés étaient satisfaits de la rapidité de diffusion des renseignements du CCSJ.

Dans l'ensemble, les répondants clés souhaitent pouvoir accéder plus rapidement aux données du CCSJ. Les secteurs de compétence souhaitent obtenir les renseignements les plus actuels pour prendre des décisions appropriées en matière de programmes et de politiques et réagir aux enjeux immédiats dans les médias.

« La norme actuelle consiste presque à obtenir des données en temps réel. Quand on réfléchit à quelque chose qui remonte à plus d'un exercice et que des personnes veulent prendre des décisions, on constate un certain retard si ces personnes n'ont pas leurs propres données pour évaluer des programmes ou si elles n'utilisent pas ces données pour faciliter leur prise de décisions. »

Source : Interviews.

Certains répondants clés ont aussi établi un lien entre l'actualité des données et la pertinence de celles-ci. On a mentionné que les données diffusées, particulièrement celles relatives aux tribunaux et aux services correctionnels, reflétaient des tendances observées jusqu'à un an auparavant, voire plus. Quelques-uns de ces répondants clés ont mentionné que les données qui dataient de six à douze mois étaient moins pertinentes pour la planification et la prise de décisions en matière de politiques et de programmes.

On a aussi mentionné que l'actualité peut dépendre de certains cycles d'enquête (p. ex. l'ESG sur la victimisation qui n'est réalisée que tous les cinq ans). On souhaite également à l'échelle internationale que le Canada publie plus fréquemment des renseignements sur la victimisation. Par exemple, certains pays étudient la victimisation sur une période plus courte (annuellement ou tous les deux ans)Note de bas de page 31.

Contrairement au Programme DUC, l'ESG sur la victimisation recueille des données sur les incidents criminels, et ce, qu'ils aient été portés ou non à l'attention de la police. Cette enquête est la seule enquête nationale sur la victimisation autodéclarée et ses données sont recueillies dans l'ensemble des provinces et des territoires. Elle permet d'évaluer le nombre et les caractéristiques des victimes et des incidents criminels. Étant donné que les crimes ne sont pas tous signalés à la police, l'enquête offre un complément important au taux de criminalité officiel. Elle mesure les crimes signalés à la police et ceux qui ne sont pas déclarés. Elle aide également à comprendre les raisons qui poussent les gens à signaler ou non un crime à la policeNote de bas de page 32.

Défis relatifs à l'actualité

« Je peux me plaindre de la rapidité de diffusion des données, mais je sais également que mon propre secteur de compétence transmet ses données en retard au CCSJ. J'estime que le CCSJ fait le meilleur travail possible, mais j'aimerais que les renseignements soient diffusés plus rapidement. Nous les voulons plus tôt, mais nous comprenons pourquoi nous ne pouvons pas les obtenir plus rapidement la plupart du temps. »

Source : Interviews.

Les répondants clés ont mentionné les problèmes qui posent des défis pour la diffusion rapide des données. Quelques-uns ont attribué ces problèmes aux secteurs de compétence qui fournissent les données, tandis que d'autres ont mentionné qu'il faut du temps pour regrouper et analyser correctement les données de partout au pays. On a également reconnu que l'actualité pourrait être liée au rythme lent des activités du système de justice, ce qui rend difficile la tâche consistant à demeurer au fait des questions immédiates et émergentes.

Des répondants clés internes ont également reconnu que la diffusion des renseignements en temps opportun dépend de l'actualité des données d'entrée reçues des secteurs de compétence. Ils ont mentionné que certains secteurs de compétence pourraient ne pas être en mesure de répondre aussi rapidement que nécessaire. Cela peut s'expliquer par des priorités concurrentes, par le fait que ce ne sont pas tous les secteurs de compétence qui ont des systèmes adéquats en place (p. ex. la technologie) pour fournir des renseignements actuels, ou par un manque de ressources financières. On a fait remarquer qu'il y a déjà eu du financement pour aider les secteurs de compétence à développer leurs capacités, mais que celui-ci n'est plus disponible.

« La rapidité de diffusion des données dépend de la réponse des autres secteurs de compétence. Je ne dis pas que le processus du CCSJ est lent, mais la méthode de collecte des renseignements est longue, et j'ignore s'il peut y changer quoi que ce soit. Je crois que le CCSJ devrait préconiser ce type de chose (c.-à-d. la création d'une plateforme universelle de partage des données) et expliquer pourquoi cela s'avérerait avantageux pour la population canadienne. »

Source : Interviews.

Le CCSJ dépend fortement des fournisseurs de données, et, dans ce contexte, la collecte de données est majoritairement indépendante de la volonté de l'organisme statistique. La réception des données à temps est cruciale pour les principales diffusions. Elle peut avoir une incidence sur la pertinence des données, puisque ces dernières risquent d'être désuètes au moment de leur diffusion.

La question de l'actualité s'harmonise bien avec les ouvrages publiés sur l'utilisation et les limites des données administratives. Ceux-ci indiquent que de nombreux facteurs du processus de collecte peuvent empêcher un fournisseur de transmettre ses données en temps opportun. Ces facteurs peuvent être classés en trois catégories, comme l'illustre la figure 1 : l'aspect financier (fonds), l'aspect humain (formation et connaissance) et l'aspect politique (volonté des secteurs de compétence). Les solutions visant à améliorer l'actualité des données dépendent d'une bonne compréhension des éléments en jeu : les acteurs (efficacité et appui), le système en place (seulement aussi rapide que le fournisseur le plus lent) et les données elles-mêmes (exhaustivité, quantité et politiques en place)Note de bas de page 33.

 

Figure 1
Facteurs contribuant au retard dans la présentation des données

Figure 1 Facteurs contribuant au retard dans la présentation des données

Source : National Association for Public Health Statistics and Information System (NAPHSIS), 2013.

Description: Figure 1 Facteurs contribuant au retard dans la présentation des données

Cette figure illustre les catégories de facteurs qui contribuent au retard dans la présentation des données

  • La première catégorie, « financier », est indiquée dans la colonne de gauche 
    • dans la première catégorie, « financier », les « acteurs » sont considérés comme le principal facteur contribuant au retard, ayant le leadership, la capacité et l'engagement des acteurs internes et externes comme éléments clés expliquant le retard
  • La deuxième catégorie, « humain », est indiquée dans la colonne du centre 
    • dans la deuxième catégorie, « humain », les « systèmes » sont considérés comme le principal facteur contribuant au retard, ayant l'optimisation, la variation et l'adoption comme éléments clés expliquant le retard
  • La troisième catégorie, « politique », est indiquée dans la colonne de droite 
    • dans la troisième catégorie, « politique », les « données » sont considérées comme le principal facteur contribuant au retard, ayant l'exhaustivité, la quantité et les politiques et protocoles comme éléments clés expliquant le retard

La figure indique également un facteur commun aux trois catégories : le « capital »; ce facteur est illustré au-dessus des trois colonnes.

Malgré ces défis relatifs à l'actualité, les répondants clés étaient reconnaissants que le CCSJ explique immédiatement pourquoi les délais proposés sont impossibles et ils ont déclaré que le CCSJ respecte ses engagements quand il promet de fournir des données.

3.3 Accessibilité

Sommaire

Les produits du CCSJ sont généralement accessibles. On a cependant proposé quelques améliorations, notamment relativement à l'accessibilité des produits sur le site Web, aux notifications des diffusions et à l'accessibilité aux données à des fins de recherche et d'analyse (p. ex. par l'intermédiaire des CDR).

L'accessibilité des renseignements statistiques renvoie à la facilité avec laquelle on peut obtenir les renseignements auprès de l'organisme. Cela comprend la facilité avec laquelle on peut certifier l'existence des renseignements, ainsi que l'à-propos de la forme ou du moyen par le biais duquel on peut accéder aux renseignements. En outre, le coût des renseignements peut représenter un facteur d'accessibilité pour certains utilisateurs.

Source : Statistique Canada (2002).

Le CCSJ produit et diffuse près de 120 tableaux de données CANSIM chaque année et publie des produits connexes, comme les communiqués du Quotidien, les tableaux sommaires, les publications et les renseignements destinés aux analystes et aux chercheurs, dans le but de promouvoir et de favoriser l'accès aux renseignements sur la criminalité et la justice. Le CCSJ prépare également des données personnalisées contre recouvrement des coûts pour différents clients, y compris des ministères et organismes gouvernementaux, des ONG, le milieu universitaire et les médias.

Le service à la clientèle possède une adresse électronique et un numéro de téléphone en vue de répondre aux demandes du public relativement à l'accessibilité et à la disponibilité des données, ainsi qu'aux concepts, aux définitions et à l'utilisation des données. En outre, le CCSJ propose aux partenaires de l'ENRSJ des examens des travaux en cours et des activités de validation des données de produits analytiques du CCSJ. On peut accéder aux données avant leur diffusion au moyen du Service de transfert électronique de fichiers de l'organisme.

Les statistiques sur l'accès (c.-à-d. visite du site Web, consultation des produits, téléchargement des données et accès aux données) démontrent qu'il y a un intérêt envers les produits statistiques du CCSJ (voir le tableau 2 ci-dessous). De 2012-2013 à 2015-2016, les pages des statistiques sur la criminalité et la justice (tableaux CANSIM, publications et tableaux sommaires) ont été consultées 4,7 millions de fois, comparativement à 64,8 millions pour l'ensemble de Statistique Canada. Juristat était de loin la publication la plus populaire. En effet, elle représentait 78 % de toutes les pages consultées parmi les publications du CCSJ et 9 % des pages consultées parmi les publications de Statistique Canada entre 2012-2013 et 2015-2016.

Tableau 2
Accès en ligne aux produits du Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ), nombre de pages vues de 2012-2013 à 2015-2016
Exercice CANSIM Publications Tableaux sommaires Total
CCSJ STC CCSJ STC CCSJ STC CCSJ STC
Source : Statistique Canada, Webtrends pour les bases de données administratives.
2012-2013 38 302 2 064 332 854 842 8 039 339 140 198 4 841 279 1 033 342 14 944 950
2013-2014 73 570 2 674 085 1 074 008 8 828 800 158 617 6 133 670 1 306 195 17 636 555
2014-2015 46 876 2 003 137 975 079 8 284 146 174 004 5 655 093 1 195 959 15 942 376
2015-2016 42 533 1 982 879 989 258 8 777 626 178 427 5 500 363 1 210 218 16 260 868
Total 201 281 8 724 433 3 893 187 33 929 911 651 246 22 130 405 4 745 714 64 784 749

Au cours de la même période, le nombre de téléchargements des tableaux CANSIM et des publications du CCSJ et de Statistique Canada a atteint 0,871 million et 13,6 millions, respectivement. Parmi les différentes publications, c'est Juristat qui a obtenu le plus grand nombre de téléchargements; elle était suivie du document La violence familiale au Canada : un profil statistique, de la Série de documents de recherche sur la criminalité et la justice, et de la Série de profils du Centre canadien de la statistique juridique.

Presque tous les répondants clés ont convenu que les renseignements du CCSJ étaient fonctionnels, novateurs et conviviaux. Certains ont précisé que les tableaux CANSIM et Juristat étaient utiles et faciles à utiliser, que les produits étaient accessibles dans divers formats (p. ex. HTML, PDF et Excel), que les tableaux CANSIM pouvaient être personnalisés pour répondre à différentes questions et que les notifications par courriel étaient pratiques pour obtenir des renseignements sur les nouveaux produits déposés sur le site Web.

L'enquête auprès des utilisateurs a confirmé le niveau de satisfaction généralement élevé relativement à la plupart des moyens d'accéder aux produits du CCSJ. La majorité des répondants de l'enquête (88 % et plus) étaient satisfaits de l'accès aux sources courantes de renseignements du CCSJ sur le site Web, comme Le Quotidien, les tableaux CANSIM, les publications et les documents de références, ainsi que de la facilité avec laquelle il était possible d'extraire des données de sources électroniques et de la commodité des formats de sortie.

Seule une minorité des 156 répondants de l'enquête ont déclaré qu'ils avaient accédé à des données par d'autres moyens, comme des fichiers de microdonnées à grande diffusion (n = 32), des CDR (n = 37), un accès à distance en temps réel (ADTR) [n = 10] ou l'Initiative de démocratisation des données (n = 4). Chez les répondants de l'enquête qui avaient eu accès aux renseignements du CCSJ par ces moyens, la satisfaction était généralement élevée (70 % et plus).

Renseignements personnalisés et services de soutien

De 2011-2012 à 2015-2016, un total de 282 contrats de produits personnalisés ont été honorés, ce qui a permis d'amasser des revenus totaux de 9 198 325 $.

Les ministères et organismes fédéraux représentaient près de la moitié des utilisateurs de données personnalisées (49 %), suivis des établissements d'enseignement postsecondaire (30 %) et des administrations publiques provinciales (8 %). Parmi les autres utilisateurs de données personnalisées figuraient les administrations publiques municipales (3 %), les médias (3 %) et les autres utilisateurs, comme les ONG, le secteur privé et les particuliers (7 %)Note de bas de page 34.

En général, les répondants de l'enquête ont déclaré qu'ils étaient satisfaits de l'accessibilité des tableaux de données personnalisés qui avaient été adaptés à leurs besoins (74/84 ou 88 %). Parmi les répondants de l'enquête qui avaient communiqué avec Statistique Canada pour obtenir d'autres services (p. ex. données personnalisées, soutien ou formation), 35 % (25/71) avaient payé pour ces services. La plupart de ceux qui avaient payé des services étaient satisfaits de ces derniers (24/25 ou 96 %).

Certains répondants clés externes ont également déclaré qu'ils avaient communiqué avec le CCSJ en vue d'obtenir d'autres services, du soutien ou des tableaux ou analyses de données personnalisées. Tous ont indiqué être satisfaits des services obtenus, même si quelques-uns ont souligné qu'il a fallu beaucoup de temps pour répondre à la demande de renseignements personnalisés.

Comparaison avec d'autres fournisseurs de données

« Les renseignements statistiques produits par le CCSJ sont accessibles et conviviaux, comparativement à ceux d'autres fournisseurs de données. »

Source : Interviews.

Environ la moitié des répondants clés n'avaient pas eu d'expériences avec d'autres fournisseurs de données, ce qui semble indiquer que les données du CCSJ sont une source importante de renseignements sur la justice. La majorité des autres répondants clés interviewés ont déclaré que la diffusion et l'accès étaient très satisfaisants et que le CCSJ était une source de données nationales avancées et de renseignements comparatifs entre les secteurs de compétence offerts gratuitement au public.

Toutefois, on a également mentionné qu'il était nécessaire de se fier aux renseignements provinciaux et territoriaux pour ce qui est des renseignements propres aux secteurs de compétence puisque le CCSJ ne recueille pas de données à ce niveau de détail.

Quelques répondants clés ont mentionné que des secteurs de compétence étrangers, comme l'Australie, le Royaume-Uni, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, offrent un accès plus convivial aux renseignements en ligne et utilisent efficacement des techniques de visualisation des données.

Défis relatifs à l'accessibilité

Certains répondants clés externes ont fait état des défis relatifs à l'accessibilité des renseignements du CCSJ, comme la difficulté de trouver des renseignements ou des produits (comme Juristat) sur le site Web. Quelques répondants clés ont mentionné précisément avoir eu de la difficulté à utiliser la fonction de recherche du site Web de Statistique Canada ou bien à télécharger et à utiliser les tableaux CANSIM en ligne. La plupart des répondants ont également proposé des façons d'améliorer la diffusion.

  • Site Web : On a suggéré d'améliorer la fonction de recherche afin que les renseignements soient plus faciles à trouver et pour fournir plus d'information sur le site Web à propos des types de données accessibles.
  • Notification et communication : Les répondants clés ont proposé de faire plus de communication sur les produits du CCSJ. On a notamment suggéré au CCSJ de faire la promotion de ses produits de données, peut-être au moyen des médias sociaux ou de notifications directes. Le CCSJ possède un service de notification, mais il semble que ce ne sont pas tous les répondants clés qui le connaissent ou qui y ont accès.
  • Produits : On a proposé d'apporter des améliorations aux produits du CCSJ, y compris une utilisation plus efficace des représentations visuelles des données, une diffusion plus rapide des données sur les tribunaux et un concept plus convivial pour les tableaux CANSIM.
  • Mécanismes de partage des données : On a proposé d'améliorer l'accessibilité des données par l'intermédiaire des CDR. On a notamment suggéré :
    • d'accroître l'accès à certains types de données auxquels les chercheurs n'ont pas accès actuellement (p. ex. certains détails des données du Programme DUC);
    • de promouvoir la connaissance des produits du CCSJ dans les CDR (p. ex. fournir des renseignements sur les CDR lors de conférences);
    • d'améliorer l'accès aux CDR à l'aide d'initiatives comme la mise en place de CDR au sein de chaque gouvernement provincial;
    • de promouvoir l'usage d'une plateforme de technologie d'information commune dans tous les secteurs de compétence.

Des répondants clés internes ont déclaré que les chercheurs sont informés relativement aux données du CCSJ dans les CDR au moyen de notifications envoyées à des universités locales au moyen de listes de distribution, mais on ignore dans quelle mesure ces renseignements sont transmis aux professeurs, puis aux étudiants. Les renseignements sur les données des CDR sont également mis en valeur par le Réseau canadien des centres de données de recherche (RCCDR) au moyen de renseignements publiés sur le site Web de l'organisme et lors des conférences annuelles du RCCDR. Des répondants clés ont reconnu que des améliorations pourraient être apportées afin de joindre un plus grand nombre d'universitaires et de faire davantage la promotion des renseignements des CDR. On a également souligné le fait que les chercheurs ont manifesté de l'intérêt pour accéder à une plus grande quantité de renseignements dans les CDR, comme davantage de renseignements géographiques dans les fichiers des CDR fournis par le CCSJ, des renseignements sur les tendances au fil du temps et des couplages d'enregistrements qui permettraient d'étudier les résultats relatifs à la récidive.

Initiatives visant à améliorer l'accessibilité

Dans le but d'accroître davantage l'accès aux données sur la justice et leur analyse en profondeur par le milieu universitaire, le CCSJ a réalisé plusieurs enquêtes par l'intermédiaire du Programme des CDR, une initiative de Statistique Canada, du Conseil de recherches en sciences humaines et d'un consortium d'universités afin d'aider à renforcer la capacité de recherche sociale au Canada et de soutenir le milieu de la recherche sur les politiques.

Les données des enquêtes et programmes suivants sont accessibles dans les CDR (en date de mars 2017)Note de bas de page 35 :

  • Programme DUC : Une mise à jour des données des CDR pour le Programme DUC en janvier 2017 comprend des données jusqu'en 2015;
  • Module sur le crime motivé par la haine du Programme DUC : Les données du module sur le crime motivé par la haine sont accessibles dans le cadre d'un projet pilote de 2015 à 2017. À ce jour, une seule proposition de recherche a été reçue et approuvée à des fins d'accès;
  • Enquête sur les homicides : Le projet pilote d'un an de l'Enquête sur les homicides devait se terminer le 31 mars 2015. Toutefois, il y a eu moins d'activité de recherche que prévu dans le cadre des cinq projets de recherche approuvés. Le projet pilote a été prolongé jusqu'au mois de mars 2017, et de nouvelles propositions seront acceptées lors de la deuxième phase du projet pilote;
  • Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC) : Des fichiers de données de l'EITJC pour une période de six ans (de 2005-2006 à 2011-2012) seront accessibles dans le cadre du projet pilote des CDR.

De plus, certaines données du CCSJ peuvent être consultées au moyen de l'outil d'ADTR, comme celles du Programme DUC et de l'Enquête sur les homicides. L'ADTR permet aux chercheurs fédéraux, provinciaux, territoriaux et universitaires d'utiliser des microdonnées en toute sécurité et à distance à partir de leur poste de travail, tout en assurant la protection des renseignements confidentiels.

3.4 Cohérence

Sommaire

Les renseignements du programme du CCSJ sont cohérents. Le CCSJ participe à plusieurs activités et groupes de travail afin de maintenir et d'améliorer la cohérence de ses renseignements statistiques.

Statistique Canada est responsable de la direction du système statistique national et collabore avec d'autres ministères et organismes fédéraux ainsi que d'autres ordres de gouvernement en vue d'éviter le chevauchement des efforts et de favoriser la cohérence des renseignements statistiquesNote de bas de page 36.

La cohérence des renseignements statistiques renvoie à la mesure dans laquelle on peut les regrouper avec d'autres renseignements statistiques dans un cadre analytique général et au fil du temps. L'utilisation de classifications, de populations cibles et de concepts normalisés favorise la cohérence, tout comme l'utilisation d'une méthode commune d'une enquête à l'autre. La cohérence ne sous-entend pas nécessairement l'uniformisation numérique complète.

Source : Statistique Canada (2002).

Cohérence :

Le CCSJ « ...reçoit une note élevée dans ce domaine »

Source : Interviews.

La plupart des répondants clés interviewés étaient satisfaits de la cohérence des renseignements statistiques du CCSJ. Ils ont déclaré que le CCSJ appliquait efficacement des méthodes communes aux données, permettant ainsi la comparaison et la définition claire des changements méthodologiques. Quelques autres répondants clés ont mentionné que la cohérence s'améliore avec le temps. La satisfaction relative à la cohérence des données était également élevée chez les répondants de l'enquête menée auprès des utilisateurs (120/127 ou 94 %).

Cohérence :

« Il s'agit d'un élément pour lequel le CCSJ excelle; en fait, c'est la raison pour laquelle je suis si élogieux à l'égard du CCSJ, contrairement à d'autres organisations. »

Source : Interviews.

Le CCSJ participe à plusieurs activités et groupes de travail pour maintenir et améliorer la cohérence de ses renseignements statistiques. En 2014, le CCSJ a mis sur pied en interne le Secrétariat de la qualité des données (SQD) pour garantir la qualité supérieure des données, en raison de la grande quantité de produits qu'il diffusait et de la demande croissante de renseignements détaillés de la part des intervenants. L'objectif du Secrétariat consiste à repérer les problèmes de qualité des données (dont la cohérence) dans les enquêtes existantes et d'élaborer des mesures à prendre afin d'atténuer ces risques et d'explorer des pratiques exemplairesNote de bas de page 37.

Le CCSJ possède également un processus d'examen des travaux en cours pour le CALENRSJ, qui permet aux intervenants de vérifier l'exactitude, la cohérence et l'intelligibilité des articles de Juristat avant la diffusion.

Le CCSJ participe également à d'autres initiatives avec des partenaires de l'ENRSJ pour améliorer la cohérence et la qualité des données, comme les suivantesNote de bas de page 38 :

  • Mesures du rendement des services de police : Le CCSJ, en partenariat avec Sécurité publique Canada, dirige l'élaboration d'un cadre national concernant les mesures du rendement de la police;
  • Qualité et comparabilité des données du Programme DUC : Le CCSJ a soutenu les travaux du Groupe de travail sur la qualité des données du CISP dans le but de cerner des zones de codage excessif et il a dirigé les travaux du Groupe de travail sur le crime organisé du CISP, qui a pour mandat d'améliorer la qualité des rapports relatifs à l'indicateur du crime organisé du Programme DUC.

3.5 Intelligibilité

Sommaire

Les intervenants et les utilisateurs du CCSJ étaient satisfaits de l'intelligibilité des données du CCSJ. Les métadonnées du CCSJ ne comportaient aucune lacune majeure, mais elles affichaient un pourcentage plus élevé de lacunes mineures que les métadonnées de l'ensemble de Statistique Canada.

Intelligibilité :

« C'est bien. Il y a beaucoup de notes de bas de page pour s'orienter. Il y a des avertissements sur la façon d'utiliser les renseignements. Les explications sont minutieuses et les définitions sont présentes. »

Source : Interviews.

La revue de la documentation et de la littérature a démontré que les renseignements statistiques du CCSJ sont complexes, robustes et pertinents, et que des renseignements du programme sont mis à la disposition des utilisateurs en vue de faciliter l'interprétation des données. Les produits du CCSJ satisfont aux exigences de la Politique visant à informer les utilisateurs sur la qualité des données et la méthodologie, et ils sont consignés dans la Base de métadonnées intégrée de Statistique Canada.

L'intelligibilité des renseignements statistiques renvoie à l'accessibilité des renseignements et des métadonnées supplémentaires nécessaires pour interpréter et utiliser les renseignements de manière appropriée. Normalement, ces renseignements comprennent les variables, les classifications et les concepts sous-jacents utilisés, la méthode de collecte et de traitement des données, ainsi que les indications ou les mesures de l'exactitude des renseignements statistiques.

Source : Statistique Canada (2002).

Pour les produits statistiques du CCSJ, l'utilisateur peut trouver des descriptions des sources de données et de la méthodologie, des définitions des concepts et des variables mesurées, ainsi que des indicateurs de la qualité des données. Les renseignements sur l'état, la fréquence, le numéro d'enregistrement, la diffusion des données, la période de référence, la période de collecte et les sujets couverts par le CCSJ sont généralement à jour et accessibles.

L'examen des données administratives a révélé que les métadonnées étaient généralement à jour. En 2015, la plupart des métadonnées du CCSJ étaient parfaitement conformes ou comportaient seulement des lacunes mineures (voir le tableau 3). Toutefois, le pourcentage relatif de lacunes mineures du CCSJ (69 %) était plus élevé que la moyenne de Statistique Canada dans son ensemble (20 %). Deux des enquêtes du CCSJ comportaient des lacunes moyennes en 2015, soit l'Enquête sur les tribunaux de la jeunesse et l'Enquête sur les homicides.

Tableau 3
Analyse comparative des métadonnées en avril 2015
Analyse des métadonnées CCSJ Statistique Canada
nombre % nombre %
Source : Analyse des données administratives.
Parfaitement conforme 2 15 302 78
Lacunes mineures 9 69 79 20
Lacunes moyennes 2 15 4 1
Lacunes majeures 0 0 5 1
Total 13 100 390 100

La majorité des répondants de l'enquête étaient satisfaits de l'intelligibilité des données (122/138 ou 88 %). La plupart des répondants clés interviewés ont déclaré être satisfaits de l'intelligibilité des renseignements statistiques du CCSJ. Ils ont indiqué que les renseignements relatifs aux définitions et aux explications étaient accessibles à différents endroits sur le site Web, comme dans les dictionnaires de données et les notes de bas de page des documents du CCSJ. Quelques répondants clés ont mentionné que s'ils étaient incapables de trouver une explication ou une définition dans une publication, ils pouvaient la trouver sur le site Web de Statistique Canada ou en communiquant avec un employé du CCSJ par téléphone. Toutefois, certains ont mentionné qu'ils ignoraient si le grand public trouvait le contenu tout aussi intelligible.

3.6 PertinenceNote de bas de page 39

Sommaire

Le programme du CCSJ fournit des renseignements sur la justice afin de répondre aux besoins actuels et changeants de statistiques sur la criminalité et la justice. Des efforts continus sont consentis pour répondre aux besoins en information des intervenants, mais les renseignements comprennent toujours certaines lacunes et de nouveaux besoins ont été recensés. Le CCSJ répond aux besoins des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux au moyen d'un processus de consultation efficace, même si certains intervenants ont déterminé la nécessité d'une meilleure communication, surtout relativement aux processus et aux méthodologies d'enquête.

La pertinence des renseignements statistiques renvoie à la mesure dans laquelle ceux-ci répondent aux besoins réels des clients. C'est en examinant cet élément qu'on détermine si ces renseignements permettent de mieux comprendre les enjeux qui sont importants pour les utilisateurs. L'évaluation de la pertinence est subjective et elle est relative aux différents besoins des utilisateurs. Le défi de l'organisme consiste à pondérer et à équilibrer les besoins conflictuels des utilisateurs actuels et potentiels afin d'élaborer un programme qui répond à leurs principaux besoins dans un contexte de ressources limitées.

Source : Statistique Canada (2002).

Processus d'engagement et de consultation

Le CCSJ répond aux besoins des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux au moyen d'un processus de consultation efficace, qui est soutenu par une structure de gouvernance claire comprenant plusieurs comités et groupes de travail. Certaines améliorations seraient requises, comme la participation d'autres groupes durant les consultations.

Quand on leur a demandé dans quelle mesure les statistiques juridiques du CCSJ répondaient aux besoins actuels et émergents, certains répondants clés ont répondu par des observations positives sur la façon dont le CCSJ consulte les secteurs de compétence afin de comprendre les besoins relatifs aux données, sur la souplesse et le rôle actif du CCSJ dans la détermination et la résolution des lacunes statistiques, et sur la possibilité de consulter les documents du CCSJ avant leur publication. Des personnes interrogées en interne ont aussi mis en évidence le fait que le modèle de gouvernance du CCSJ est considéré comme l'un des meilleurs au sein de Statistique Canada et qu'il devrait être appliqué à d'autres programmes.

Grâce au travail de collaboration entre les partenaires de l'ENRSJ et le CCSJ, les besoins et les possibilités sont mieux cernés, de sorte que les intervenants ont accès aux données dont ils ont besoin sous une forme qui en facilite l'utilisation efficace. Des feuilles de route pour les consultations et des plans opérationnels sont élaborés dans le but de déterminer les priorités et les initiatives en vue de garantir la pertinence du programme.

Des répondants clés qui ont fait mention des aspects de collaboration et de consultation de leur partenariat avec le CCSJ ont souvent évoqué la structure de gouvernance officielle, comme les rôles de comités (p. ex. CISP), de sous-comités (p. ex. SISSC) ou de groupes de travail précis, ainsi que le rôle des agents de liaison dans l'établissement de liens entre les ministères et le CCSJ. Les aspects consultatifs de ces relations axées sur la collaboration comprennent l'échange d'avis, l'élaboration d'approches et de mesures d'analyse pour garantir l'uniformité des rapports, la tenue de votes sur le choix des études spécialisées ainsi que l'obtention de l'approbation des secteurs de compétence pour soumettre des méthodologies à des projets pilotes ou trouver d'autres approches analytiques.

« Je connais presque tous les membres de l'équipe du CCSJ... Nous sommes toujours en communication. Ils sont toujours serviables et ils communiquent toujours avec moi pour répondre à mes questions. Aucune question n'est sotte. »

Source : Interviews.

Les répondants clés ont déclaré que le CCSJ soutient la collaboration efficace en établissant des rapports étroits et en faisant preuve d'inclusion, de collaboration et de réceptivité. Par exemple, le CCSJ aide les secteurs de compétence provinciaux et territoriaux à comprendre les changements apportés à la collecte des données, permet (s'il y a lieu) de contribuer à de nouveaux projets pilotes, transmet des renseignements en vue de mieux comprendre les ensembles de données du CCSJ ou les problèmes relatifs à la qualité des données des secteurs de compétence, et offre la possibilité de suggérer de possibles domaines de recherche pour des enquêtes plus approfondies.

Certains répondants clés ont fait référence à la mise en œuvre de processus qui mettent en valeur la collaboration entre le CCSJ et les partenaires des secteurs de compétence, comme le recours à des comités pour communiquer avec le CCSJ au sujet de différentes questions (p. ex. les types de renseignements accessibles et les possibilités de personnaliser un produit de données). Quelques répondants clés de secteurs de compétence nationaux ont mentionné le recours fructueux à des « personnes réputées être employées » de Justice Canada qui ont été affectées au CCSJ (dans le cadre d'un PE). Cette entente a été saluée parce qu'elle a permis au personnel de Justice Canada d'en apprendre davantage sur les données accessibles par l'intermédiaire du CCSJ, tout en offrant au CCSJ des ressources et des connaissances spécialisées supplémentaires sur le système de justice pénale.

La plupart des répondants clés ont parlé positivement de la collaboration entre le CCSJ et leur organisation, mais ils ont également soulevé certains défis ou problèmes relatifs à la collaboration :

  • Communication : On a évoqué la nécessité d'améliorer les communications entre le CCSJ et les secteurs de compétence partenaires. Certains répondants clés ont déclaré avoir besoin de plus de consultations pour améliorer les réponses et les méthodologies des enquêtes dans leur secteur de compétence, plus de temps pour examiner et consulter les documents, plus de communication avec le personnel de haut niveau des provinces et des territoires (p. ex. sous-ministres) ainsi que plus d'harmonisation entre les processus provinciaux et fédéraux afin de garantir la coordination des dates d'échéance. Quelques répondants clés souhaitaient également des communications plus fréquentes par téléconférence entre les réunions semestrielles en personne. Cette approche contribuerait à réduire la demande de « résolution de problème tout d'un coup » lors des réunions semestrielles.
  • Limitation des ressources provinciales et territoriales : Les ressources limitées des fournisseurs de données provinciaux et territoriaux posent un défi qui a une incidence sur la collaboration. Cela comprend les ressources humaines et budgétaires limitées, les technologies de l'information ainsi que l'expertise statistique en vue d'apporter les changements requis pour fournir des données au CCSJ.
  • Comité des agents de liaison (CAL) : Le personnel de niveau plus élevé, particulièrement celui qui relève directement des sous-ministres, devrait participer au CAL afin de mieux formuler les priorités des sous-ministres au CCSJ. Quelques répondants clés ont également mentionné que le CAL pourrait tirer avantage de la désignation d'un représentant de Service correctionnel Canada (SCC)Note de bas de page 40.

Les répondants clés ont aussi suggéré de faire appel à un éventail plus vaste d'intervenants, soit par une participation officielle à la gouvernance de l'ENRSJ ou par une consultation générale sur des questions d'intérêt pour le CCSJ.

  • Certains répondants clés externes ont proposé d'inclure plus de représentants de la justice civile et familiale dans le CALENRSJ. Quelques répondants clés ont appuyé l'idée de faire appel à des chercheurs universitaires provenant de différents domaines, y compris la criminologie, la sociologie et la psychologie, ou d'autres spécialistes des questions de justice pénale.
  • D'autres répondants clés externes ont appuyé l'idée de tenir des consultations avec un plus vaste éventail d'intervenants à l'extérieur du modèle de gouvernance, comme des groupes de réflexion, des municipalités, le milieu universitaire, des organisations non gouvernementales ou communautaires ainsi que des organismes locaux de statistique. Plus précisément, quelques répondants clés étaient d'avis qu'il était trop tôt pour inclure ces groupes dans la gouvernance, mais qu'il pourrait s'avérer avantageux de consulter ces groupes sur des questions d'intérêt et l'utilisation des données du CCSJ, et d'offrir de l'aide se rapportant à l'utilisation des données.
  • Certaines personnes interviewées en interne ont également suggéré de favoriser la participation de certains groupes, comme les chercheurs universitaires. On a également proposé de tenir de vastes consultations par l'intermédiaire des CDR et de projets pilotes, dans le cadre desquelles les chercheurs universitaires pourraient donner leur avis sur le contrôle de la qualité.

Réceptivité aux besoins actuels et émergents des intervenants

Dans l'ensemble, le CCSJ répond aux besoins et aux priorités des secteurs de compétence en matière de statistiques sur la criminalité et la justice, mais certaines lacunes ont été décelées. Selon les résultats de l'enquête auprès des utilisateurs, 49 % des répondants (71 sur 144) estimaient que le CCSJ couvrait complètement ou dans une grande mesure les questions les plus importantes, et 47 % (68 sur 144) ont indiqué qu'il le faisait dans une certaine mesure.

Des répondants clés ont fait remarquer que les données du CCSJ jouent un rôle crucial dans l'élaboration des politiques, la planification des programmes et des services, la compréhension de la méthode de comparaison des provinces et des territoires entre eux et à l'échelle nationale sur le plan des tendances et des statistiques en matière de criminalité (à des fins de recherche et de mesure du rendement), la réalisation de recherche pour des séances d'information internes ou externes ainsi que la satisfaction des besoins du gouvernement en vue d'informer le public sur des questions de justice.

La majorité des répondants de l'enquête auprès des utilisateurs estimaient que les renseignements statistiques en matière de justice répondaient aux tendances émergentes; 20 % (18/90) des répondants de l'enquête ont indiqué qu'ils y répondaient complètement ou dans une grande mesure, et 64 % (58/90) ont indiqué qu'ils y répondaient dans une certaine mesure.

Les répondants clés ont relevé plusieurs lacunes relativement aux besoins en information actuels et émergents :

  • Couplage de données et relations : Certains répondants clés aimeraient voir plus de couplage ou de connectivité entre les ensembles de données sur la criminalité et ceux relatifs à la justice civile et familiale (ce qui comprend les services policiers, les tribunaux et les services correctionnels) afin de comprendre le cheminement des gens dans le système de justice. De plus, ces répondants clés estimaient qu'un couplage des données sur la justice à des ensembles de données non liés à la justice, comme des données sur la santé ou les hôpitaux, permettrait d'étudier l'interaction entre les enjeux sociaux et la participation du système de justice, ainsi que les résultats pour les personnes.
  • Établissement des coûts et ressources du système de justice : Certains répondants clés voulaient plus de données sur les coûts du système de justice, ce qui permettrait aux secteurs de compétence de mieux comprendre le coût financier du cheminement d'une personne par les différentes composantes du système de justice. Ces données pourraient comprendre les coûts des activités policières, des ressources, des dépenses et du personnel pour le service des procureurs de la Couronne, comme les renseignements déjà recueillis au moyen de l'Enquête sur les ressources, les dépenses et le personnel des tribunaux, ou les coûts en aval pour l'exécution des ordonnances alimentaires. Les répondants de l'enquête ont également déclaré que les dépenses du système de justice constituaient un enjeu émergent.
  • Données policières : Certains répondants clés ont mentionné qu'il existe des lacunes dans les données sur la police en raison de certaines activités policières (p. ex. appels de service qui n'entraînent pas d'accusations criminelles) qui ne font pas l'objet de suivi dans le cadre du Programme DUC, et ce, même si ces types d'appels de service peuvent représenter la majorité des activités policières. On observe donc un manque de données sur les activités d'intervention précoce des services de police et une sous-déclaration des charges de travail des services de police. Les répondants souhaitaient aussi obtenir plus de renseignements sur les données nationales du CCSJ selon le corps policier (p. ex. service de police municipal ou provincial ou GRC) et sur les résultats des activités de déjudiciarisation et de mise en garde des services de police, ainsi que des données nationales des procureurs de la Couronne sur les mises en accusation par la police reçues et approuvées.
  • Meilleures données des tribunaux : Certains répondants clés ont déclaré vouloir obtenir de meilleures données provenant de différents types et paliers de tribunaux, y compris les tribunaux de la santé mentale, les tribunaux de la violence familiale, les tribunaux de traitement de la toxicomanie, les tribunaux civils et les cours supérieures.

Quelques répondants ont mentionné la présence de lacunes dans les domaines suivants :

  • Droit civil ou de la famille : Des répondants clés ont mentionné des thèmes relatifs à l'exécution des ordonnances alimentaires, aux résultats liés à la garde des enfants et aux plaideurs non représentés.
  • Crime organisé : Quelques répondants clés ont mentionné l'existence d'une lacune dans les données sur le crime organisé, données qui sont décrites comme étant complexes et à facettes multiples.
  • Victimisation : Les données sur la victimisation devraient être diffusées plus fréquemment (cycle plus court que le cycle quinquennal actuel), et il devrait y avoir plus de renseignements pour les petites régions géographiques et les populations vulnérables, comme les collectivités autochtones.
  • Représentation des Autochtones dans le système de justice : Les renseignements relatifs à l'identité autochtone ne figurent pas dans les données du CCSJ, bien que le CCSJ travaille avec des partenaires pour combler ces lacunes. Ces données sont nécessaires afin de mieux comprendre la question de la surreprésentation dans le système de justice, de soutenir les recherches entreprises par Justice Canada, et, de façon plus générale, d'appuyer le mandat du gouvernement fédéral actuel.
  • Libération (sous caution) et détention provisoire : Quelques répondants clés ont mentionné un manque de données sur les libérations sous caution, les détentions provisoires et les mises en liberté pour mieux comprendre les tendances en matière d'admission, de durée des détentions provisoires, de taux de roulement et de conditions imposées pour les libérations sous caution.

Quelques autres répondants clés ont recensé des lacunes statistiques dans les renseignements sur la cybercriminalité (fraude, victimisation et sous-déclaration), la représentation par un avocat (recours à l'aide juridique ou à un avocat, ou représentation autonome) et la justice pour les jeunes. Ils ont aussi évoqué la nécessité d'une enquête améliorée sur les services correctionnels et une capacité d'analyse accrue pour les données sur les services correctionnels. Certains répondants de l'enquête ont également mentionné les besoins émergents relatifs aux données sur les crimes et les infractions, ainsi que de meilleurs renseignements sur les tendances démographiques, géographiques et sociales. En fait, 38 % (51/135) des répondants de l'enquête auprès des utilisateurs se sont dits insatisfaits du niveau de désagrégation des données.

Selon la revue de la documentation, les intervenants ont consulté un certain nombre de données et de sujets de recherche relatifs à la justice qu'ils considéraient comme importants dans le cadre des processus du Carnet de route de l'information sur la justice de 2015Note de bas de page 41; parmi les renseignements les plus fréquemment mentionnés, il y avait les renseignements se rapportant à la santé mentale, aux contacts subséquents avec le système de justice ainsi qu'à la victimisation et à la violence familiale.

Initiatives d'amélioration de la pertinence des données du Centre canadien de la statistique juridique

Le CCSJ a pris des mesures pour combler certaines lacunes statistiques. Les questions émergentes suivantes ont été prises en considération dans la planification des activités du CCSJ pour 2014-2015 et 2015-2016 :

  • Les modifications législatives (mises à jour du Code criminel);
  • La résolution de l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) visant à réaliser des vérifications de la qualité des données avec les services de police;
  • Les paramètres économiques des services de police (y compris le coût des services);
  • L'accès à la justice;
  • Les lacunes statistiques (p. ex. santé mentale et contacts subséquents avec le système de justice).

De plus, le CCSJ travaille sur les initiatives suivantes :

  • Un travail de collaboration est en cours pour un projet pilote de mesure du rendement de la police. En 2015-2016, on a lancé une étude de faisabilité pour étudier les possibilités et les défis de la collecte de données à l'échelle nationale sur les appels de service.
  • Pour comprendre la portée du nouveau contact des personnes avec le système de justice pénale canadien et leur cheminement à l'intérieur de celui-ci, le CCSJ analyse les données administratives des services de police, des tribunaux et des établissements correctionnels, et il intégrera ces données à d'autres sources dans l'Environnement de couplage de données sociales pour aider à évaluer les caractéristiques sociodémographiques des personnes qui entrent en contact avec le système de justice. En 2016-2017, l'organisme étudiera de nouveaux secteurs de compétence et produira un ensemble d'indicateurs et de produits normalisés sur la question des contacts subséquents au plus tard en 2017-2018.
  • Le CCSJ a lancé un projet pilote dans le cadre duquel les services de police sélectionnés sont appelés à concentrer leurs efforts sur la qualité des données sur le crime organisé pour un certain nombre d'infractions visées par le Programme DUC. Le but du projet pilote consistait à cerner les obstacles des processus ou des systèmes afin d'accroître la qualité des données et de déterminer les pratiques exemplaires pour la déclaration des données. À la suite du projet pilote et des consultations ultérieures auprès des services de police sélectionnés, on a choisi un certain nombre de pratiques exemplaires pour la collecte et la vérification des données des services de police sur le crime organisé. Les recommandations proposées visaient à améliorer la qualité des données, comme l'attribution d'une plus grande priorité à la collecte de données sur le crime organisé, l'exécution d'un contrôle continu de la qualité et la sélection d'employés précis avec un accès approprié pour s'occuper de la déclaration des affaires de façon continue. Les recommandations ont été approuvées par le conseil d'administration de l'ACCP en 2016Note de bas de page 42.
  • Au cours des deux prochaines années, l'organisme remaniera différentes enquêtes relatives à la justice pour améliorer leur pertinence et respecter les nouvelles priorités dans le domaine des services de police et de l'administration de la justice (EITJC, Programme DUC, Enquête sur l'administration policière, Enquête sur les homicides, Enquête sur les maisons d'hébergement, EISC et Enquête sur l'aide juridique)Note de bas de page 43.

Certains répondants clés ont aussi indiqué que le CCSJ répond aux besoins émergents en étant innovateur, en explorant de nouvelles manières d'améliorer les données sur des questions juridiques précises, comme le crime organisé, les appels de service de police (non liés à des affaires criminelles) et les contrevenants et victimes autochtones, ainsi qu'en développant une meilleure compréhension des relations entre la santé mentale, la dépendance, la toxicomanie et le système de justice pénale. Quelques répondants ont fait l'éloge de l'étude sur les contacts subséquents en Saskatchewan puisqu'elle a effectué le couplage de données des services de police, des tribunaux et des services correctionnels pour mieux comprendre la nature, la prévalence et la fréquence des contacts subséquents au sein d'une cohorte de personnes dans cette province.

3.7 Utilisation des renseignements statistiques

Sommaire

L'évaluation a permis de découvrir que les renseignements statistiques sur la justice sont utilisés par divers ministères et organismes, comme les administrations publiques fédérale, provinciales, territoriales et municipales ainsi que par des organisations sans but lucratif privées et d'autres organisations privées, particulièrement les médias. Les organisations utilisent ces renseignements surtout dans le cadre de recherches ou de l'élaboration et de l'analyse de politiques, mais aussi à diverses fins se rapportant à la planification, à la gestion et à d'autres fonctions d'analyse ou de déclaration internes ou externes. Un examen des liens vers les publications du CCSJ sur Internet et des citations dans des ouvrages scientifiques révisés par des pairs indique que les produits du CCSJ les plus utilisés sont les publications, notamment le Juristat.

L'évaluation a examiné dans quelle mesure les données du CCSJ sont utilisées pour alimenter les débats, la recherche, l'analyse ainsi que la prise de décisions. L'étendue des enjeux visés par le programme, combinée au fait que cette information est facilement accessible, sans frais, sur le site Web de Statistique Canada, offre de nombreuses possibilités relativement à l'utilisation des données. Par conséquent, bien que les résultats de l'évaluation aient éclairé cette question, tenter de saisir la gamme complète d'utilisations potentielles des renseignements statistiques va au-delà de la portée de cette évaluation.

Qui utilise les données du programme du Centre canadien de la statistique juridique, à quelle fin et de quelle manière?

D'après l'examen des bases de données administratives, l'étude des documents du programme, la revue de la littérature, les évaluations bibliométrique et webométrique, les enquêtes et les résultats d'interview de Statistique Canada, l'évaluation a relevé un ensemble varié d'utilisations et d'utilisateurs dans les différents domaines d'activité des secteurs public et privé.

Les constatations semblent indiquer que les principaux utilisateurs des renseignements produits par le CCSJ sont le ministère de la Justice et Sécurité publique Canada, de concert avec des secteurs de compétence provinciaux et territoriaux responsables des services policiers, des tribunaux et des services correctionnels. Ces utilisateurs se servent des renseignements pour rédiger des lois, pour élaborer des politiques, des programmes et des services destinés à la population canadienne dans les domaines de la justice et de la sécurité publique, et pour préparer des rapports statistiques tels que le rapport annuel sur la traite des personnes. Les autres ministères et organismes fédéraux importants comprennent Condition féminine Canada (particulièrement pour les questions relatives à la victimisation) et IRCC (pour les enjeux relatifs aux crimes motivés par la haine)Note de bas de page 44.

Les résultats de l'analyse webométrique des liens vers les produits du CCSJ laissent également entendre que les renseignements du CCSJ sont utilisés par le secteur des organismes privés sans but lucratif et par le secteur privé, y compris les organismes médiatiques, et certaines organisations internationales telles que le Centre virtuel de connaissances pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles (un programme de l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes) et l'OSCE. Selon les résultats des interviews et d'une enquête auprès des utilisateurs, les sources de données sur la justice servent à diverses fins, comme effectuer de la recherche et des analyses des politiques, éclairer la prestation des programmes et des services, faire des comparaisons entre les secteurs de compétences, comprendre les tendances nationales, produire des publications internes et répondre aux questions des médias.

Recherche et élaboration et analyse des politiques

Les résultats de l'enquête auprès des utilisateurs indiquent que les usages les plus courants des renseignements du CCSJ comprennent la recherche (79 %) ainsi que l'élaboration et l'analyse de politiques (49 %). Les répondants clés interrogés pour l'évaluation ont déclaré utiliser les données du CCSJ pour éclairer des décisions sur des politiques, surtout comme données probantes pour des programmes stratégiques nouveaux ou modifiés, mais aussi pour déterminer s'il est nécessaire de réviser une politique. Par exemple, les répondants clés ont mentionné qu'ils utilisaient les données afin de justifier des décisions dans leurs plans d'activités ou d'action sur les secteurs à cibler, de recenser les besoins et les lacunes dans les politiques ainsi que de fournir un contexte aux discussions sur les politiques.

Certains répondants clés ont indiqué qu'ils utilisaient les données du CCSJ pour faire des comparaisons entre les secteurs de compétence. Ils ont mentionné qu'ils utilisaient les données du CCSJ pour comprendre les tendances nationales et la situation de leur secteur de compétence par rapport aux autres secteurs au fil du temps. Les répondants clés ont le plus souvent évoqué l'importance de comprendre les tendances relatives aux infractions au Code criminel et au code de la sécurité routière. Les répondants clés du milieu universitaire ont déclaré qu'ils utilisaient les données du CCSJ dans le cadre de leurs recherches afin d'étudier les effets des changements apportés aux politiques sur les taux de criminalité et la victimisation.

Planification, gestion, déclaration ou évaluation

Les résultats de l'enquête auprès des utilisateurs indiquent qu'environ le tiers des répondants ont utilisé les renseignements à des fins de planification, de gestion ou de déclaration (38 %) ou pour la planification, l'élaboration ou l'évaluation de programmes ou de services (33 %). Certains répondants clés ont mentionné qu'ils utilisaient les données du CCSJ pour éclairer la réalisation des programmes et la prestation des services. Ils ont déclaré que les données du CCSJ leur proposaient des tendances au fil du temps ou des comparaisons avec d'autres secteurs de compétence, ce qui leur fournissait des renseignements contextuels pour soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de programmes. Ils ont mentionné qu'ils utilisaient les données du CCSJ pour donner un contexte à l'évaluation des programmes, pour faciliter la planification et pour recenser les besoins et les lacunes des programmes et des services.

Autres utilisations

Les utilisateurs des données du CCSJ ont également mentionné qu'ils se servaient des données à des fins éducatives (28 %), par intérêt général (24 %), pour de la modélisation ou des prévisions (21 %) ou pour des exigences législatives (12 %). Certains répondants clés ont déclaré qu'ils utilisaient les données du CCSJ dans des documents internes, comme des mémoires de recherche ou des notes d'information, ainsi que dans des documents publics, comme des feuillets d'information ou des présentations. Certains répondants clés ont mentionné qu'ils utilisaient les données du CCSJ pour répondre à des questions des médias, du public, d'autres ministères ou organismes ou encore de représentants de leur propre ministère ou organisme.

Web

Le secteur des organismes privés sans but lucratif et le secteur privé (y compris les médias) sont les principaux diffuseurs canadiens des produits du CCSJ sur le Web.

La visibilité des renseignements du CCSJ sur le Web a été examinée dans le cadre d'une évaluation webométrique de l'utilisation (hyperliens vers les produits du CCSJ)Note de bas de page 45. L'analyse webométrique comprenait un examen de la structure Web, c'est-à-dire les hyperliens cliquables comme on en trouve couramment sur toutes les pages Web. Ces liens sont des passages qui permettent de naviguer sur Internet, et l'évaluation de ceux-ci peut servir à connaître les organisations, les secteurs et les pays, entre autres, qui estiment que les produits du CCSJ sont si pertinents pour leurs travaux que l'ajout d'un lien cliquable vers ces produits serait utile pour les utilisateurs de leur site Web. De cette manière, l'analyse de la structure Web dévoile un aspect du profil complet de l'utilisation en ligne des documents du CCSJ. Les sites Web qui proposent des hyperliens vers un document peuvent accroître sa diffusion auprès des lecteurs; par conséquent, on appelle « diffuseurs » les organisations qui proposent des liens vers des documents de Statistique Canada.

L'analyse des diffuseurs sur le Web indique que les liens menant aux produits du CCSJ proviennent le plus souvent du secteur privé sans but lucratif, lequel représente 39 % de tous les liens vers les diffusions du CCSJ (730 liens). Celui-ci est suivi du secteur privé, qui comporte 27 % des liens; environ la moitié de ceux-ci proviennent des médias d'information (239 liens, ce qui comprend des blogues qui se concentrent précisément sur la diffusion et l'examen des nouvelles). Vient ensuite le secteur public, qui représente environ 20 % de tous les liens; environ les deux tiers de ces liens proviennent du niveau fédéral, et le tiers restant provient du niveau provincial. Enfin, environ 6 % des liens proviennent du secteur universitaire. Un examen approfondi des principales organisations privées sans but lucratif qui diffusent des renseignements du CCSJ révèle que celles-ci se consacrent à la recherche, au partage des connaissances et à la défense de causes sur des thèmes liés à la justice (drogue, réforme de la justice, etc.).

Les publications sont les produits du CCSJ les plus utilisés sur le Web, et les articles de Juristat et les résultats du Programme des services policiers sont les plus cités.

Sur le Web, les types de documents pour lesquels le plus d'hyperliens sont créés sont (et de loin) les publications; celles-ci sont suivies de plus loin par les communiqués du Quotidien. En comparaison, les enquêtes et les tableaux CANSIM ont fait l'objet de beaucoup moins de liens, et les tableaux sommaires du CCSJ n'ont pas entraîné la création de liens (voir le tableau 4). Un examen des publications (c.-à-d. des diffusions consignées avec un numéro de catalogue) révèle clairement que le Juristat joue un rôle central dans l'éventail des produits du CCSJ. Cette publication a fait l'objet de plus de 73 % de tous les liens menant vers des publications du CCSJ et de 64 % de tous les liens vers des diffusions du CCSJ parmi tous les types de documents. La violence familiale au Canada : un profil statistique était au deuxième rang des publications ayant obtenu le plus de liens, avec environ 10 % des liens menant vers des publications du CCSJ.

Les articles de Juristat présentent des analyses approfondies et des statistiques détaillées sur divers sujets et questions en matière de justice et de sécurité publique. Ils traitent notamment de la criminalité, de la victimisation, des homicides, des tribunaux (civils, de la famille et de juridiction criminelle), ainsi que des services correctionnels. Les articles de Juristat portent également sur des questions liées à la sécurité communautaire et aux perceptions à l'égard de la sécurité. Ils s'adressent aux gens qui s'intéressent aux systèmes de justice et de sécurité publique du Canada ainsi qu'aux personnes chargées d'élaborer, de mettre sur pied, d'administrer et d'évaluer des programmes et des projets dans les domaines de la justice et de la sécurité publique. Outre les liens Web vers les articles de Juristat, de nombreux répondants de l'enquête auprès des utilisateurs ont indiqué avoir déjà consulté des articles de la publication (109/145 ou 75 %), et la grande majorité d'entre eux (95 %) ont déclaré être satisfaits de la publication.

Citations dans la documentation scientifique examinée par des pairs

Selon l'évaluation bibliométrique réalisée dans le cadre de l'évaluation, on a découvert un total de 38 222 citations renvoyant à Statistique Canada dans des articles révisés par des pairs de 2000 à 2014; de ce nombre, 936 citations (2 %) concernaient des diffusions du CCSJ.

Les références aux diffusions du CCSJ pour les périodes de 2000 à 2006 et de 2008 à 2014Note de bas de page 46 ont plus que quadruplé. Toutefois, même ce taux de croissance impressionnant est encore inférieur à celui du nombre total de citations de documents de l'ensemble de Statistique Canada (qui a plus que quintuplé) pour la même période de comparaison.

Tableau 4
Principaux produits du Centre canadien de la statistique juridique faisant l'objet de renvois par hyperliens sur Internet
Produits du CCSJ Nombre
Source : Évaluation bibliométrique et webométrique du rendement pour le CCSJ, rapport technique, 2016.
Enquêtes
Programme de déclaration uniforme de la criminalité 7
Enquête sur la violence envers les femmes 4
Enquête sur les maisons d'hébergement 4
Autre 8
Total des enquêtes (1,0 % du total des produits du CCSJ) 23
Tableaux CANSIM
Enquête sur les tribunaux civils, causes devant les tribunaux civils (causes introduites, causes actives et causes actives avec règlement) selon le palier du tribunal et le type de cause, annuel (nombre), 2005-2006 à 2014-2015 13
Enquête sur les tribunaux civils, nombre de causes inactives devant les tribunaux civils, selon le palier du tribunal, le type de cause et le nombre d'années financières depuis l'introduction de la cause, annuelle (nombre), 2006-2007 à 2014-2015 13
Statistiques des crimes fondés sur l'affaire, par infractions détaillées, annuelle (nombre), 1998 à 2014 8
Autre 29
Total des tableaux CANSIM (2,0 % du total des produits du CCSJ) 63
Publications
Juristat 1 787
La violence familiale au Canada : un profil statistique 255
Série de documents de recherche sur la criminalité et la justice 72
Autre 328
Total des publications (88,0 % du total des produits du CCSJ) 2 442
Le Quotidien
L'homicide au Canada, 2014 50
La violence faite aux femmes, 2011 41
La criminalité chez les jeunes au Canada 31
Autre 129
Total du Quotidien (9,0 % du total des produits du CCSJ) 251
Total général 2 779

Les types de documents du CCSJ les plus cités sont les publications (788 ou 84 %), les enquêtes (75 ou 8 %), Le Quotidien (39 ou 4 %), les tableaux CANSIM (29 ou 3 %) et les tableaux sommaires (5 ou 1 %). Les deux publications les plus citées étaient La violence familiale au Canada : un profil statistique (45 %) et le Juristat (30 %).

On a interrogé les répondants de l'enquête sur la contribution des renseignements du CCSJ à la compréhension des enjeux liés à la justice et à la prise de décisions. La plupart des répondants ont convenu (131/156 ou 84 %) que les renseignements produits par le CCSJ leur permettaient de mieux comprendre les tendances et les enjeux liés à la justice au sein de la population canadienne (7 % étaient en désaccord, et 9 % ont répondu qu'ils ne savaient pas). Les résultats de l'enquête ont également confirmé la contribution des produits du CCSJ à la prise de décisions éclairées. En effet, 72 % (112/156) des utilisateurs du CCSJ interrogés ont répondu que les produits du CCSJ les aidaient à prendre des décisions plus éclairées (10 % étaient en désaccord, et 18 % ont répondu qu'ils ne savaient pas).

Dans l'ensemble, les produits du CCSJ sont utilisés par une variété d'utilisateurs en vue de répondre à leurs besoins en matière de recherche, d'élaboration de politiques, de planification et de production de rapports, afin de faciliter la compréhension des enjeux liés à la justice et pour prendre des décisions éclairées.

4. Constatations : Rendement — Démonstration d'efficience et d'économie

La présente section résume l'évaluation de l'efficience et de l'économie du CCSJ. Les constatations sont basées sur l'analyse de l'utilisation des ressources du programme par rapport à la production de ses produits et des progrès réalisés en vue des résultats prévus, et s'appuient sur de l'information qualitative tirée de l'étude des documents et des interviews auprès de la direction du programme.

Comme on l'a mentionné à la section sur les limites de l'évaluation, la structure actuelle de l'information financière, soit sur une base opérationnelle plutôt que sur la base du projet, limite l'analyse de l'incidence des enjeux et des initiatives sur les coûts et le budget total des activités d'enquête.

Sommaire

Les constatations tirées de l'évaluation démontrent que la direction du CCSJ reste déterminée à offrir des données de qualité sur la criminalité et la justice qui répondent aux besoins et respectent les priorités malgré les pressions financières. Les répondants clés ont déclaré que les ressources humaines faisaient l'objet de plus de pression en raison des besoins grandissants en matière d'information et de la transition vers des outils communs et une infrastructure partagée.

Pendant la période de cinq ans, le CCSJ fonctionnait avec des dépenses générales de programme se chiffrant à 40,7 millions de dollars (comme l'indique le tableau 5). Les dépenses ont fluctué au cours des trois premières années; elles ont atteint leur niveau le plus élevé en 2013-2014, puis elles ont diminué durant les deux dernières années pour atteindre 7,5 millions de dollars en 2015-2016.

Tableau 5
Dépenses du programme du Centre canadien de la statistique juridique ($)
Dépenses Exercice Total
2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016
Source : Statistique Canada, système financier et information calculée.
Salariales ($) 5 527 653 5 177 883 6 460 329 6 102 641 5 321 653 28 590 159
Non salariales ($) 865 336 350 120 568 416 515 680 383 376 2 682 928
Avantages sociaux et régimes de retraite ($) 1 105 531 1 035 577 1 292 066 1 220 528 1 064 331 5 718 033
Coût des locaux ($) 718 595 673 125 839 843 793 343 691 815 3 716 721
Total ($) 8 217 114 7 236 704 9 160 654 8 632 193 7 461 175 40 707 839
Équivalents temps plein 72 68 90 77 65 Moyenne annuelle
74

La hausse en 2013-2014 coïncide avec les dépenses en recouvrement externe des coûts les plus élevées et les plus importantes propositions d'investissement de la période (voir la figure 2). Les dépenses en recouvrement externe des coûts ont représenté environ 20 % et plus des dépenses salariales et non salariales annuelles jusqu'en 2015-2016, moment où le recouvrement externe des coûts a diminué pour atteindre 11 % des dépenses salariales et non salariales totales. Cette situation était liée à la diminution du financement par recouvrement des coûts de deux enquêtes durant la période, soit l'Enquête sur la préparation aux situations d'urgence et sur la résilience et l'élimination progressive de l'Enquête sur les crimes motivés par la haine en 2015-2016.

 

Figure 2
Dépenses du programme du Centre canadien de la statistique juridique de 2011-2012 à 2015-2016

 Figure 2 Dépenses du programme du Centre canadien de la statistique juridique de 2011-2012 à 2015-2016

Source : Statistique Canada, système financier et information calculée.

Description: Figure 2 Dépenses du programme du Centre canadien de la statistique juridique de 2011-2012 à 2015-2016
Figure 2 Dépenses du programme du Centre canadien de la statistique juridique de 2011-2012 à 2015-2016
Articles - Dépenses 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016
Source : Statistique Canada, système financier et information calculée.
Budget de base 4,9 4,1 4,5 4,8 4,7
Investissements 0,25 0,25 0,63 0,5 0,2
Auto-financé 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2
Coûts recouvrables à l'externe 1,3 1,2 2,0 1,3 0,6
RASE 1,3 1,1 1,4 1,3 1,1
Coûts des locaux 0,8 0,8 0,9 0,9 0,7
Total 8,55 7,45 9,43 8,8 7,5

Les données financières du financement du programme indiquent que l'utilisation des ressources du financement de base pour la réalisation du programme a été plus importante que prévu pour les deux dernières années (2014-2015 et 2015-2016) de la période d'évaluation (+7,9 % et +8,8 % respectivement), mais moins élevée que prévu pour les trois premières années.

« [C]ela signifie que les ressources sont utilisées à un point tel qu'une maladie ou un événement quelconque retarderait la production et ralentirait les activités [...], et la qualité pourrait être à risque. »

Source : Interviews.

Les activités du programme du CCSJ ont nécessité en moyenne 74 ETP par année, ce qui comprend les spécialistes en la matière (CCSJ) et le personnel des secteurs de service (p. ex. collecte, méthodologie, technologies de l'information, Division des opérations et de l'intégration). Les dépenses salariales représentaient 70 % du total des dépenses. L'évaluation a révélé que la plupart des employés avaient des connaissances spécialisées en criminologie ou dans un autre domaine s'y rapportant et qu'ils étaient très attachés au domaine spécialisé, lequel est très précis. Cette expertise facilite le traitement des enquêtes et contribue au maintien de bonnes relations avec les partenaires.

Les résultats figurant au tableau 5 montrent que le nombre d'ETP du CCSJ a diminué au cours des deux derniers exercices, passant de 90 en 2013-2014 à 65 en 2015-2016. Des répondants clés internes ont exprimé leurs préoccupations relativement à l'équilibre entre la production et la satisfaction des besoins croissants en matière d'information. Par exemple, en plus d'entreprendre des activités liées directement à l'analyse et à la diffusion des enquêtes, le CCSJ a d'autres responsabilités et demandes de renseignements.

  • Le CCSJ est représenté au sein de comités FPT qui sont propres à certains domaines spécialisés, comme les victimes ou la criminalité. Le CCSJ est souvent invité à de tels comités pour commenter de nouveaux enjeux ou répondre à des besoins d'information précis.
  • En tant que spécialiste en la matière, le CCSJ doit souvent transmettre des renseignements à des comités du Sénat et de la Chambre des communes sur des questions relatives à la justice et à la sécurité publique. La préparation des renseignements pour ces comités exige beaucoup de temps et représente habituellement du travail externe qui s'ajoute à celui requis en vue de préparer et d'analyser les données nécessaires pour répondre aux demandes d'information nouvelles et émergentes.
  • Le CCSJ fournira des renseignements à l'appui de 15 priorités énoncées dans les lettres de mandat ministérielles, ce qui constitue une charge de travail additionnelle dans le contexte des ressources actuelles.

Malgré la réduction du personnel depuis 2013-2014, le CCSJ continue de fournir des produits de données normalisés et de répondre aux demandes de renseignements continues et émergentes en matière de statistiques juridiques afin de répondre aux besoins d'information du gouvernement et de respecter ses priorités en constante évolution.

Processus de rationalisation

En 2010-2011, Statistique Canada a amorcé la mise en œuvre du cadre de l'Architecture opérationnelle du Bureau, qui comprend un certain nombre d'initiatives collectives visant à augmenter l'efficacité des opérations. Le CCSJ a entrepris des processus de rationalisation en vue d'accroître l'efficience de son programme, ce qui comprend une transition vers des outils intégrés, le remaniement d'enquêtes et la centralisation du traitement des données recueillies. Le CCSJ a passé en revue ses pratiques internes et ses structures organisationnelles pour s'assurer que son allocation budgétaire de base est utilisée de la façon la plus efficace et efficiente possibleNote de bas de page 47.

La revue de la documentation a révélé que le programme du CCSJ effectuait une transition vers les outils communs de Statistique Canada aux fins du traitement et de la diffusion des données de certaines enquêtes, comme le Programme DUC, l'Enquête sur les homicides et l'EISC. Plus particulièrement, le CCSJ a participé à l'adaptation de l'Environnement pour le traitement des enquêtes sociales (ETES) afin qu'il réponde aux besoins des programmes de données administratives. Il effectuera la transition de ses enquêtes à base de microdonnées à l'ETES au cours des prochaines annéesNote de bas de page 48. Le programme a entrepris la transition des activités de collecte et de traitement de la Division des opérations et de l'intégration (DOI) afin d'accroître l'efficience et l'utilisation du transfert électronique de fichiersNote de bas de page 49. Le programme du CCSJ a également terminé le remaniement de l'EISC.

Les répondants clés internes ont reconnu l'efficience accrue des initiatives collectives en général. Toutefois, l'incidence de la transition vers les outils communs et les activités de traitement sur l'efficience du programme a été perçue comme étant variable selon les caractéristiques des enquêtes (p. ex. données administratives ou enquêtes plus petites avec moins de répondants). Par exemple, certains ont décrit le défi de la transition vers des outils communs comme l'ETES, qui a été conçu pour les enquêtes sur les ménages, aux fins du traitement des données administratives. Pour l'une des enquêtes sur les tribunaux, on a mentionné que la diminution du temps de traitement était un point positif. Toutefois, on a aussi évoqué les difficultés relatives à la transition vers la DOI relativement au traitement des données recueillies, à la connaissance d'un domaine spécialisé en particulier, aux relations avec les utilisateurs et au petit nombre de répondants dans le cadre de certaines enquêtes, ce qui peut avoir une incidence sur l'efficience de ce changement.

Certains répondants clés internes ont mentionné que la transition vers les questionnaires électroniques s'est avérée moins efficiente dans le cas des enquêtes permanentes comptant peu de répondants, comme l'Enquête sur l'aide juridique, étant donné les ressources requises pour la transition. On a fait remarquer que des demandes ont été faites pour exclure certaines enquêtes spécialisées plus petites de l'application des outils communs puisque les coûts pourraient surpasser les avantages.

La division a reçu du financement supplémentaire pour la transition vers les outils communs et certains remaniements, mais elle a déclaré qu'elle consacrait plus de temps à ces activités en raison du caractère spécifique des données administratives et du domaine spécialisé. Les répondants clés ont connu des difficultés durant la transition vers le processus de collecte centralisé, ce qui a exigé des ressources en personnel et parfois semé la confusion chez les répondants.

Pour résoudre ces problèmes, les répondants clés internes ont mentionné avoir eu recours au partage des ressources, à la collaboration, aux heures supplémentaires et au report de la diffusion des données. D'autres améliorations possibles de l'efficience ont été consignées lors des consultations du Carnet de route de l'information sur la justice (2015). Par exemple, la plupart des partenaires consultés ont déclaré qu'ils mettaient l'accent sur les principales conclusions ou les points saillants des articles analytiques du Juristat. La majorité d'entre eux s'entendaient pour dire que le Bulletin Juristat constituerait un format acceptable pour accompagner la diffusion des résultats des enquêtes annuelles, sauf dans le cas des statistiques du Programme DUC. Les articles du Bulletin Juristat contiennent généralement des tableaux de données, des points saillants et une courte analyse des principales conclusions. La préparation et la production de ces articles exigeraient moins de ressources que les articles analytiques de fond. Les gains en efficacité obtenus au moyen de cette approche permettraient de libérer des ressources en vue de répondre à des questions émergentes et de traiter de sujets spéciauxNote de bas de page 50.

5. Conclusions et recommandations

5.1 Conclusions

Les éléments probants de l'évaluation ont démontré un besoin continu pour le programme. Le programme répond aux besoins continus d'un vaste éventail d'utilisateurs, comme les ministères et organismes fédéraux, les administrations publiques provinciales, territoriales et municipales, le milieu universitaire, le public, dont les médias, ainsi que des organisations internationales telles que les Nations Unies et l'OSCE.

Le programme s'harmonise également avec les priorités actuelles du gouvernement du Canada. Le CCSJ fournira des renseignements à l'appui de 15 priorités énoncées dans les lettres de mandat ministérielles, dont l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et une analyse des changements apportés au système de justice pénale canadien et des réformes de la détermination des peinesNote de bas de page 51. Puisque le CCSJ possède une expertise spécialisée, des comités du Sénat et de la Chambre des communes font souvent appel à lui pour obtenir des renseignements sur la justice et la sécurité publique en vue de faire progresser les travaux du gouvernement.

L'incidence potentielle du programme est directement corrélée à la qualité et à la pertinence des renseignements statistiques accessibles. Les constations tirées de l'évaluation confirment que les renseignements statistiques du CCSJ sont accessibles, exacts, intelligibles, pertinents et publiés selon les calendriers établis. L'accroissement de l'accessibilité des données pour les chercheurs et les universitaires ainsi que la réception plus rapide de données pour guider la prise de décisions sur les politiques et les programmes suscitent de l'intérêt. On reconnaît cependant que la rapidité de diffusion est liée, du moins en partie, à la nature administrative des données et au contexte de dépendance envers les fournisseurs de données.

L'évaluation a permis de constater que le CCSJ est en mesure de fournir des renseignements statistiques sur la justice qui répondent aux besoins et respectent les priorités en matière d'information des intervenants. Différents ordres de gouvernement utilisent les données du CCSJ pour s'acquitter de leur mandat et de leurs responsabilités. Ces données sont aussi utilisées par des ONG, y compris les médias, et par certaines organisations internationales. Les données du CCSJ servent à diverses fins, comme effectuer de la recherche et des analyses des politiques, éclairer la prestation de programmes et de services, faire des comparaisons entre les secteurs de compétences, comprendre les tendances nationales, produire des publications internes et répondre aux questions des médias. Les publications comptent parmi les produits du CCSJ les plus utilisés, surtout le Juristat.

Les constatations tirées de l'évaluation démontrent que la direction du CCSJ reste déterminée à offrir des données de qualité sur la criminalité et la justice qui répondent à l'ensemble des besoins et qui respectent les priorités malgré la diminution des dépenses au cours des deux derniers exercices étudiés (2014-2015 et 2015-2016). Les répondants clés ont déclaré que les ressources humaines faisaient l'objet de plus de pression en raison des besoins grandissants en matière d'information et de la transition vers des outils communs et une infrastructure partagée.

5.2 Recommandations

Les constatations tirées de l'évaluation démontrent que les données du CCSJ sont habituellement exactes, cohérentes, intelligibles et utilisées à différentes fins par un vaste éventail d'intervenants. Ces derniers ont exprimé le souhait d'obtenir des données plus actuelles, ce qui a aussi été perçu comme un élément ayant une incidence sur la pertinence des données du CCSJ. Ils ont également ciblé plusieurs catégories de besoins émergents relatifs au couplage de données et aux relations entre les différents ensembles de données, et fait ressortir la nécessité d'accroître l'accessibilité des données à des fins de recherche (p. ex. par l'intermédiaire des CDR).

Recommandation 1 :

Rendement (actualité)

Bien que l'évaluation a permis de découvrir que le programme du CCSJ fournit des données statistiques de grande qualité qui sont généralement actuelles, il serait possible d'accroître la pertinence des statistiques juridiques en offrant plus rapidement des indications sur les tendances ou les changements relatifs aux renseignements sur la justice en vue de faciliter la prise de décisions sur les programmes et les politiques.

Compte tenu du fait qu'une analyse complète des statistiques juridiques exige du temps pour produire des résultats exacts et que la production de données statistiques sur la justice se déroule dans un contexte où les responsabilités sont partagées, on recommande au CCSJ d'explorer, avec ses partenaires, la possibilité de produire des indicateurs plus actuels dans certains domaines importants afin de donner plus rapidement des indications sur les enjeux et les tendances.

Recommandation 2 :

Rendement (accessibilité)

Actuellement, le milieu universitaire ne fait pas partie de la gouvernance officielle du programme du CCSJ. Les chercheurs sont informés relativement aux données du CCSJ dans les CDR au moyen de notifications envoyées par les CDR aux universités locales au moyen de listes de distribution. On ignore exactement dans quelle mesure les renseignements sont transmis efficacement aux étudiants et aux professeurs ciblés. Les chercheurs universitaires sont d'importants utilisateurs de données du CCSJ, et leurs besoins ne sont pas pleinement pris en considération en raison de leur participation limitée à la prise de décisions.

Compte tenu de la valeur ajoutée de la contribution des chercheurs aux produits analytiques du CCSJ, on recommande au programme du CCSJ de prendre les mesures suivantes :

  • Établir un mécanisme adéquat permettant au milieu universitaire de participer aux consultations officielles;
  • Explorer d'autres moyens de communication afin de s'assurer de promouvoir les données du CCSJ auprès des chercheurs et du milieu universitaire.

6. Réponse et plan d'action de la direction

Recommandation 1 : Rendement (actualité)

Bien que l'évaluation ait montré que le programme du CCSJ fournit des données statistiques de grande qualité qui sont généralement actuelles, il serait possible d'accroître la pertinence des statistiques juridiques en offrant plus rapidement des indications sur les tendances ou les changements relatifs aux renseignements sur la justice en vue de faciliter la prise de décisions sur les programmes et les politiques.

Compte tenu du fait qu'une analyse complète des statistiques juridiques exige du temps pour produire des résultats exacts et que la production de données statistiques sur la justice se déroule dans un contexte où les responsabilités sont partagées, on recommande au CCSJ d'explorer, avec ses partenaires, la possibilité de produire des indicateurs plus actuels dans certains domaines importants afin de donner plus rapidement des indications sur les enjeux et les tendances.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction du CCSJ est d'accord avec l'énoncé sur les crimes motivés par la haine.

Réponse de la direction

Les demandes répétées des organismes centraux visant à obtenir plus de données sur les crimes haineux depuis le début de l'année et la récente diffusion du 13 juin 2015 au sujet des données sur les crimes motivés par la haine ont attiré l'attention du public sur la nécessité de produire des indicateurs des crimes motivés par la haine plus actuels. Le CCSJ reconnaît ce besoin. Le CCSJ a abordé le problème avec les services de police afin de les sensibiliser à la nécessité de consacrer des ressources à la certification et à l'approbation des données sur les crimes motivés par la haine afin d'accroître l'actualité des données produites.

Cette question a été portée à l'attention des membres du CISP lors de leur dernière réunion le 5 avril 2017, ainsi qu'à l'attention des membres FPT du CAL à la dernière réunion du CALENRSJ des 17 et 18 mai.

Jusqu'à présent, la question de la production d'indicateurs plus actuels a uniquement été soulevée relativement aux crimes motivés par la haine. L'actualité des autres indicateurs relatifs à d'autres secteurs du système de justice pénale n'a jamais été mentionnée officiellement. D'autres indicateurs sont habituellement produits en moins d'un an, ce qui se compare favorablement à d'autres programmes de la statistique sociale fondés sur des données administratives.

Tableau 1 - Recommandation 1 : Rendement (actualité)
Réalisations attendues Calendrier Responsable
Indicateurs des crimes motivés par la haine :
  1. Élaborer une stratégie visant à accroître l'actualité des indicateurs existants des crimes motivés par la haine.
Juillet 2017 CCSJ
  1. Informer les services de police et les membres du CISP des nouvelles échéances pour la diffusion des données provisoires sur les crimes motivés par la haine ainsi que la validation et l'approbation de la diffusion des données révisées sur les crimes motivés par la haine.
Juillet 2017 CCSJ
  1. Diffuser les données provisoires sur les crimes motivés par la haine pour la période de référence 2016, conformément à la stratégie. Le but consiste à publier d'abord, en novembre 2017, les données provisoires pour la période de référence 2016, ce qui représente une amélioration de la rapidité de diffusion de sept mois. Les données révisées et la gamme complète des produits seront diffusées au cours du premier semestre de 2018.
Exercice en cours (2017-2018) à avant mars 2018

La diffusion des données provisoires est prévue pour novembre 2017.
CCSJ

Recommandation 2 : Rendement (accessibilité)

Actuellement, le milieu universitaire ne fait pas partie de la gouvernance officielle du programme du CCSJ. Les chercheurs sont informés relativement aux données du CCSJ dans les CDR à l'aide de notifications envoyées par les CDR aux universités locales au moyen de listes de distribution. On ignore exactement dans quelle mesure les renseignements sont transmis efficacement aux étudiants et aux professeurs ciblés. Les chercheurs universitaires sont d'importants utilisateurs de données du CCSJ, et leurs besoins ne sont pas pleinement pris en considération en raison de leur participation limitée à la prise de décisions.

Compte tenu de la valeur ajoutée de la contribution des chercheurs aux produits analytiques du CCSJ, on recommande au programme du CCSJ de prendre les mesures suivantes :

  • Établir un mécanisme adéquat permettant au milieu universitaire de participer aux consultations officielles;
  • Explorer d'autres moyens de communication afin de s'assurer de promouvoir les données du CCSJ auprès des chercheurs et du milieu universitaire.

Déclaration d'accord ou de désaccord

La direction du CCSJ est d'accord.

Réponse de la direction

Le CCSJ accepte d'accroître la participation du milieu universitaire dans certains secteurs de l'élaboration des données. Il est à noter que les universitaires sont pris en considération et consultés dans la phase de remaniement de différentes enquêtes. Certaines activités proposées sont déjà en cours.

Tableau 1 - Recommandation 1 : Rendement (actualité)
Réalisations attendues Calendrier Responsable
Mobiliser le milieu universitaire dans les consultations officielles :
  1. Élaborer des lignes directrices claires à l'intention des gestionnaires du CCSJ afin de déterminer à quel moment tenir une consultation poussée des pairs (p. ex. pour des articles de Juristat qui portent sur un sujet précis et explorent de nouveaux domaines, ou pour une consultation sur l'élaboration de nouveaux indicateurs pour les enquêtes du CCSJ).
Décembre 2017 CCSJ
  1. Tenir une consultation officielle sur l'élaboration prochaine de nouveaux plans de recherche et indicateurs des tribunaux (EITJC).
Cette mesure est déjà en cours, avec une consultation officielle à l'automne 2017 et au-delà, jusqu'en mars 2018. CCSJ
Mettre davantage en valeur les données sur la justice dans les CDR au moyen de présentations sur les données du CCSJ dans le cadre de forums de recherche ou de conférences universitaires. Le CCSJ participera à deux activités au cours de l'exercice 2017-2018 :
  1. Une activité de l'Association francophone pour le savoir à l'Université McGill. Celle-ci traitera de l'accès aux données et de la recherche, et le CCSJ y présentera des renseignements relatifs à l'Environnement de couplage de données sociales et aux statistiques juridiques;
Mai 2017 CCSJ et Division de l'accès aux microdonnées
  1. Une activité scolaire sur les données avec des utilisateurs de données du CDR de l'Université de Montréal pour promouvoir l'usage de fichiers statistiques sur les tribunaux et d'autres statistiques juridiques par le milieu de la recherche;
Juin 2017
  1. Des occasions de promouvoir les données du CCSJ dans le cadre d'une collaboration avec le RCCDR.
Tout au long de l'année lorsque les occasions se présentent (conférence du RCCDR) afin d'accroître l'utilisation des données du CCSJ dans les CDR

Annexe 1 : Références

Affaires AUTOCHTONES et du Nord Canada. 2014. Stratégie de mesure du rendement - 2.2 Développement social.

Bureau du vérificateur général du Canada. 2002. Rapport de la vérificatrice générale du Canada Chapitre 4 — Le système de justice pénale : des défis importants à relever.

Citoyenneté et Immigration Canada. 2010. Évaluation de la Stratégie de collecte de données uniformisée à l'échelle nationale sur les crimes motivés par la haine.

Entreprise nationale relative à la statistique juridique. 2010. Carnet de route de l'information sur la justice. Document interne.

Entreprise nationale relative à la statistique juridique. 2015a. Carnet de route de l'information sur la justice. Document interne.

Entreprise nationale relative à la statistique juridique. 2015b. Mandat. Document interne.

Gouvernement du Canada. 2015. Budget 2015 — Un leadership fort : un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l'emploi, la croissance et la sécurité.

Gouvernement du Canada. 2016. Budget 2016 — Assurer la croissance de la classe moyenne.

Loi sur la statistique, L.R.C., 1985, ch. S-19. Statistique criminelle.

National Association for Public Health Statistics and Information Systems. 2013. More. Better. Faster. Strategies for Improving the Timeliness of Vital Statistics. Avril.

Réseau canadien des Centres de données de recherche.

Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. 2015. Cadre pangouvernemental.

Statistique Canada. 2002. Le cadre d'assurance de la qualité de Statistique Canada, produit no 12-586-X au catalogue, Ottawa.

Statistique Canada. 2009a. Statistique Canada : lignes directrices concernant la qualité (cinquième édition), produit no 12-539-X au catalogue, Ottawa.

Statistique Canada. 2009b. Cadre de gestion organisationnel de Statistique Canada.

Statistique Canada. 2010. Groupe de travail sur le financement du Comité des agents de liaison de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique. Décembre.

Statistique Canada. 2012a. « Statistiques sur les services correctionnels pour les adultes au Canada, 2010-2011 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue.

Statistique Canada. 2012b. Plan opérationnel du Centre canadien de la statistique juridique et de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique de 2013-2014. Novembre.

Statistique Canada. 2013. Plan d'entreprise 2013-2014 à 2015-2016.

Statistique Canada. 2014a. Évaluation du Programme de la statistique démographique, de la statistique autochtone et des autres statistiques sociales, 2010-2011 à 2012-2013. Rapport.

Statistique Canada. 2014b. Ordre du jour de la réunion du Comité des informations et statistiques policières (CISP) — Les 14 et 15 avril 2015. Document interne.

Statistique Canada. 2014c. Plan opérationnel du Centre canadien de la statistique juridique de 2014-2015.

Statistique Canada. 2015a. Entreprise nationale relative à la statistique juridique. Mandat. Document interne.

Statistique Canada. 2015b. Audit des statistiques juridiques.

Statistique Canada. 2015c. Stratégie de mesure du rendement. Centre canadien de la statistique juridique. Document interne.

Statistique Canada. 2015d. Rapport annuel de rétroaction : Centre canadien de la statistique juridique. Document interne.

Statistique Canada. 2016a. Plan d'entreprise de Statistique Canada, de 2016-2017 à 2018-2019. Document interne.

Statistique Canada. 2016b. Ébauche — Document de travail du secteur 8 : lettres de mandat renvoyant à la thématique sociale. Document de travail interne.

Statistique Canada. 2016c. Rapport sur les plans et les priorités 2016-2017.

Statistique Canada. 2017a. Enquête sociale générale : l'aperçu.

Statistique Canada. 2017b. « Mesurer le crime organisé au Canada : résultats d'un projet pilote », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue.

Annexe 2 : Gouvernance de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridiqueNote de bas de page 52

Annexe 2 : Gouvernance de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique
Description : Annexe 2 : Gouvernance de l'Entreprise nationale relative à la statistique juridique

Annexe 3 : Enquêtes et produits de données importants du Centre canadien de la statistique juridique

Programmes statistiques

1. Programme des services policiers :

Responsable du domaine spécialisé pour les renseignements sur les services policiers du secteur de la justice. Le programme est responsable des enquêtes suivantes.

Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC)
Le Programme DUC est une enquête administrative annuelle qui recueille des données sur les crimes déclarés par la police au Canada depuis 1962. Les répondants de l'enquête sont les services de police. La version de microdonnées de l'enquête (DUC 2), qui englobe plus de 99 % des affaires criminelles déclarées par la police au Canada, permet de saisir des données sur chaque affaire (p. ex. l'infraction, le lieu et la présence d'une arme), ainsi que sur chaque victime et auteur présumé (p. ex. l'âge, le sexe, le lien de l'auteur présumé avec la victime et la gravité des blessures corporelles subies par la victime). Quelques petits services de police fournissent seulement des données agrégées au Programme DUC. De nombreux indicateurs statistiques sont produits à partir du Programme DUC, comme le taux de criminalité annuel, l'Indice de gravité de la criminalité (IGC), les tendances du taux et de l'IGC, le nombre d'affaires classées (c.-à-d. nombre d'affaires criminelles résolues par la police), le nombre et le taux de mises en accusation, ainsi que les renseignements détaillés sur les types d'infractions. Le Programme DUC permet de recueillir des données sur la cybercriminalité et les crimes haineux déclarés par la police depuis 2004.
Enquête sur les homicides
Il s'agit d'une enquête administrative annuelle qui permet de recueillir les données déclarées par la police sur les caractéristiques des affaires, des victimes et des auteurs présumés de meurtre depuis 1961, et sur tous les homicides (soit le meurtre, l'homicide involontaire coupable et l'infanticide) depuis 1974. L'enquête permet de produire des données sur les taux d'homicides annuels, les méthodes employées pour commettre les homicides, le lien de l'auteur présumé avec la ou les victimes ainsi que certaines caractéristiques de l'auteur présumé et de la ou des victimes.
Enquête sur l'administration policière (EAP)
L'EAP est une enquête annuelle. Elle permet de recueillir des données administratives sommaires et agrégées auprès de chaque service de police sur le nombre de policiers et d'employés civils selon le grade, le sexe et la principale fonction, ainsi que des données de haut niveau sur les dépenses de fonctionnement. Grâce à des fonds accordés par le Conseil sectoriel de la police, une nouvelle enquête améliorée sur le personnel policier a été élaborée et mise en œuvre pour la première fois aux fins de la collecte des données de 2012. La nouvelle enquête permet de saisir des renseignements tels que les années de service, le nombre de policiers selon l'âge et le nombre de policiers admissibles à la retraite.
Enquête sur les maisons d'hébergement (EMH)
L'EMH est une enquête administrative biennale. Tous les deux ans, cette enquête permet de recueillir des renseignements sur tous les établissements résidentiels qui offrent des services aux femmes violentées et à leurs enfants partout au Canada. Elle fournit des données sur les services résidentiels offerts aux femmes violentées et à leurs enfants au cours des 12 derniers mois de fonctionnement, et donne un aperçu instantané d'une journée des clients à qui des services ont été fournis en un jour donné.
Enquête sur les services aux victimes (ESV)
L'ESV était une enquête biennale portant sur des données administratives agrégées recueillies au moyen d'un contrat à recouvrement des coûts avec le Centre de la politique concernant les victimes. Elle avait pour objet de recueillir des renseignements sur les organismes de services aux victimes d'actes criminels qui offraient des services aux victimes directes ou indirectes d'actes criminels durant la période de déclaration de 12 mois ainsi que de donner un aperçu instantané d'une journée des clients à qui des services ont été fournis en un jour donné. Le financement de l'ESV a pris fin en 2012. Des discussions sont en cours, notamment pour envisager un remaniement.

2. Programme des tribunaux :

Responsable du domaine spécialisé pour les renseignements sur les tribunaux. Le programme permet de recueillir et d'intégrer des données sur les tribunaux et il comprend les enquêtes suivantes.

Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC)
L'EITJC est une enquête administrative annuelle. Elle vise à recueillir des microdonnées détaillées sur chaque comparution devant les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes et les tribunaux de la jeunesse. Elle fournit des renseignements sur le nombre de causes (p. ex. le nombre de causes ayant fait l'objet d'une décision selon le type d'infraction), sur le traitement des causes (p. ex. le temps nécessaire pour régler les causes) et sur les décisions et les déterminations de peines (p. ex. la durée des peines d'emprisonnement) pour l'ensemble des accusations relevant du Code criminel et d'autres lois fédérales du Canada.
Enquête sur les programmes d'exécution des ordonnances alimentaires (EPEOA)
L'EPEOA sert à recueillir des microdonnées détaillées sur les cas de pension alimentaire pour les enfants et le conjoint qui sont inscrits à un programme provincial ou territorial d'exécution des ordonnances alimentaires. Des données mensuelles sont recueillies sur le nombre de cas (p. ex. le nombre de cas inscrits), les caractéristiques des cas (p. ex. l'état des arriérés) et les profils des clients (p. ex. l'âge et le sexe des destinataires et des payeurs). Cette enquête fournit également des renseignements financiers et relatifs à l'exécution (p. ex. les montants de soutien dus et reçus et le type de mesure d'exécution prise). Les statistiques produites dans le cadre de l'EPEOA sont diffusées annuellement.
Enquête sur les tribunaux civils (ETC)
L'ETC permet de recueillir des microdonnées sur l'ensemble des événements et des causes devant les tribunaux de juridiction civile générale et les tribunaux de la famille. Cela comprend des renseignements sur les caractéristiques des causes (p. ex. le type d'action civile ou familiale), le type et la date de chaque événement (p. ex. le dépôt de documents, l'audience de signification, l'audition de requête ou de demande, l'audience préalable au procès, l'audition de procès et l'ajournement) ainsi que le type et la nature des jugements (p. ex. le règlement entre les parties, le jugement par défaut, l'abandon et le rejet). L'enquête fournit aussi des renseignements sur le nombre de causes (p. ex. le nombre de causes introduites et le volume des événements devant les tribunaux civils) et des données sur le traitement des causes (p. ex. le temps écoulé entre les événements). Les données de l'ETC sont recueillies tous les trimestres durant le mois suivant la fin du trimestre en question (c.-à-d. juillet, octobre, janvier et avril).
Enquête sur l'aide juridique (EAJ)
L'EAJ est une enquête annuelle qui permet de recueillir des renseignements agrégés obtenus auprès des 13 régimes d'aide juridique au Canada sur le financement (p. ex. le total des recettes et des dépenses), le personnel (p. ex. le total des avocats et des autres employés) et le nombre de cas (p. ex. le total des demandes reçues et approuvées) liés à la prestation des services d'aide juridique en matière civile et criminelle.

3. Programme des services correctionnels :

Responsable du domaine spécialisé pour les renseignements sur les services correctionnels au Canada. Le programme est responsable d'un certain nombre d'enquêtes sur les services correctionnels.

Enquête sur les services correctionnels pour adultes (ESCA)
L'ESCA est une enquête administrative annuelle. Elle permet de recueillir des données agrégées sur le nombre et les caractéristiques (p. ex. le sexe, le groupe d'âge, l'identité autochtone et le temps passé sous surveillance correctionnelle) des admissions d'adultes aux programmes correctionnels de détention et de surveillance dans la collectivité, et des libérations de ces programmes. L'enquête fournit aussi des renseignements sur certains aspects des services correctionnels (p. ex. le nombre d'établissements en activité à la fin de l'année, le niveau de sécurité des établissements, le nombre de places, et le nombre de décès parmi les détenus selon la cause du décès). L'ESCA comprend une composante sur les ressources, les dépenses et le personnel qui vise à recueillir des données agrégées sur les dépenses et le personnel des services correctionnels pour permettre le calcul de statistiques sur le coût des services correctionnels, comme le coût quotidien par détenu.
Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes (ESCPSGJ)
L'ESCPSGJ est une enquête administrative annuelle. Elle permet de recueillir des données agrégées sur le nombre et les caractéristiques (p. ex. le sexe, le groupe d'âge, l'identité autochtone et le temps passé sous surveillance correctionnelle) des admissions de jeunes aux programmes correctionnels de placement sous garde et de surveillance dans la collectivité, et des libérations de ces programmes.
Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les adultes et les jeunes (RICSC)
Le RICSC est une enquête administrative annuelle. Il sert à recueillir des données agrégées sur les comptes quotidiens moyens des détenus et sur les comptes en fin de mois des personnes sous surveillance dans la collectivité dans le système correctionnel pour les jeunes, ainsi que celui des adultes. Les renseignements fournissent un aperçu des jeunes et des adultes sous surveillance correctionnelle et ils servent de base pour calculer les taux d'incarcération.
Enquête intégrée sur les services correctionnels (EISC)
L'EISC est une enquête administrative annuelle. Elle permet de recueillir des microdonnées sur les adultes et les jeunes qui sont sous la surveillance des systèmes correctionnels fédéral, provinciaux et territoriaux. Les données portent sur les caractéristiques sociodémographiques (p. ex. âge, sexe et identité autochtone) ainsi que sur la surveillance correctionnelle, y compris le statut correctionnel (p. ex. détention provisoire, détention après condamnation et probation) et les événements (p. ex. permission de sortir et participation à un traitement). L'EISC fait actuellement l'objet d'un remaniement. La nouvelle enquête se nomme « Enquête sur les services correctionnels canadiens » (ESCC). Une fois mise en œuvre, l'enquête fournira des données sur les admissions recueillies dans le cadre de l'Enquête sur les services correctionnels pour adultes et l'Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes. Il se peut aussi qu'elle remplace les données sur les comptes moyens recueillies dans le cadre du Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les adultes et les jeunes. On s'attend à ce que les données de l'ESCC soient accessibles d'ici mars 2019.

Produits et services

Accès aux données et diffusion des données
Dans le but de promouvoir et de faciliter l'accès aux renseignements sur la criminalité et la justice, le CCSJ produit et diffuse près de 120 tableaux de données CANSIM chaque année. Il prépare également des données personnalisées contre recouvrement des coûts pour différents clients, ce qui comprend des ministères et organismes gouvernementaux, des ONG, le milieu universitaire et les médias. Le service à la clientèle possède une adresse électronique et un numéro de téléphone qui permettent de traiter les demandes du public sur l'accessibilité et la disponibilité des données, ainsi que sur les concepts, les définitions et l'usage des données. Pour accroître davantage l'accès aux données sur la justice, les utilisateurs peuvent consulter les microdonnées à distance à l'aide de l'Accès à distance en temps réel ainsi que les fichiers de microdonnées d'enquêtes précises du CCSJ (p. ex. Programme DUC, Enquête sur les homicides et les Crimes motivés par la haine) dans le cadre du Programme des CDR. En outre, le CCSJ propose aux partenaires de l'ENRSJ des examens des travaux en cours et des activités de validation des données de produits analytiques du CCSJ. Il est possible d'accéder aux données de diffusion anticipée au moyen du Service de transfert électronique de fichiers de l'organisme.
Analyses et produits analytiques
Le CCSJ est le pivot et le spécialiste des statistiques sur la criminalité et la justice de l'organisme. Le CCSJ effectue une analyse approfondie de divers sujets et enjeux relatifs à la justice, et il donne des conseils spécialisés aux partenaires internes et externes sur les thèmes de la criminalité, de la victimisation et du système de justice. Par exemple, en réponse aux demandes des comités de la Chambre des communes et du Sénat, le CCSJ prépare souvent des présentations sur des sujets précis qui alimentent les discussions concernant les politiques. Les résultats d'analyse sont présentés dans les publications de prestige de Statistique Canada, à savoir le Juristat et le Bulletin Juristat.

Les publications Juristat et Bulletin Juristat sont préparées en vue d'aider les secteurs de programme internes du CCSJ à publier les résultats d'enquête. Pour assurer la pertinence, l'équipe d'analyse travaille avec le CALENRSJ pour choisir conjointement les sujets spéciaux chaque année. Une analyse approfondie de ces sujets spéciaux est réalisée, et les résultats sont diffusés dans le Juristat. Les sujets sont soumis à l'approbation des sous-ministres responsables de la justice et de la sécurité publique.

En moyenne, le CCSJ publie six ou sept articles annuels. Ces articles mettent en évidence les résultats des enquêtes sur les tribunaux, les services correctionnels et les services policiers. Le CCSJ publie un profil statistique annuel sur la violence familiale dans le cadre de sa contribution à l'Initiative de lutte contre la violence familiale. Enfin, le CCSJ publie chaque année cinq ou six rapports analytiques détaillés sur différents sujets relatifs à la criminalité et à la justice.

Il prépare également de nombreuses présentations sur divers sujets. Celles-ci servent à éclairer les discussions sur les politiques (p. ex. celles de comités parlementaires et de groupes de droits de la personne axés sur les femmes autochtones disparues et assassinées).

Élaboration des données et projets spéciaux

Le CCSJ collabore avec les partenaires de l'ENRSJ et d'autres intervenants du système de justice afin de relever les lacunes statistiques clés et de collaborer à la production de nouveaux éléments d'information et de nouveaux produits de données pour répondre aux besoins en matière d'information. Les travaux effectués permettent au CCSJ d'assurer une harmonisation étroite avec les sous-ministres responsables de la justice et de la sécurité publique ainsi qu'avec les autres partenaires de l'ENRSJ afin de les aider à répondre à leurs priorités relatives aux politiques et aux programmes et à leur fournir du soutien rapidement au besoin. Il existe un certain nombre de ces projets ponctuels; ceux qui sont en cours au CCSJ sont les suivants.

Projet des nouveaux contacts avec le système de justice
Il s'agit d'un projet pluriannuel en plusieurs phases que le CCSJ a élaboré en partenariat avec des représentants de l'ENRSJ afin de créer des indicateurs de haut niveau sur les nouveaux contacts avec le système de justice pénale et le cheminement à l'intérieur de celui-ci. Ce projet augmente la capacité d'examen des enjeux entre les trois secteurs de la justice (c.-à-d. services de police, tribunaux et services correctionnels). Le projet a été lancé officiellement en avril 2012. Le plan initial du projet se concentrait sur les données de la Saskatchewan. Le succès obtenu avec ces données a permis d'étendre le projet pour inclure certaines villes du Canada (p. ex. Toronto et Waterloo), ce qui explique pourquoi la date de fin du projet n'a pas encore été déterminée.
Projet des mesures du rendement des services de police et des appels de service
Il s'agit d'un projet à plusieurs phases qui a commencé en avril 2014 et qui vise à mieux comprendre le rendement des services de police. Le projet comprendra l'élaboration d'un cadre national de mesure du rendement, ainsi que des indicateurs pour mesurer l'efficacité et l'efficience. Une part des travaux sur les indicateurs de rendement comprendra l'élaboration de données sur les appels de service de l'ensemble des forces policières.
Initiative de lutte contre la violence familiale (ILVF)
Statistique Canada, sous la direction du CCSJ, est un partenaire de l'ILVF depuis 1996. L'ILVF a le mandat de sensibiliser le public aux facteurs de risque de violence familiale et à la nécessité de son engagement pour y faire face, de renforcer les systèmes de justice pénale, de logement et de santé en conséquence ainsi que d'appuyer les efforts de collecte de données, de recherche et d'évaluation visant à déterminer les interventions efficaces. Le rôle de l'organisme dans le cadre de l'ILVF a principalement été lié à des conseils statistiques ainsi qu'à la collecte et à l'analyse de données. Par exemple, Statistique Canada prépare un profil statistique annuel sur la violence familiale au Canada — ce qui comprend des renseignements sur l'incidence et la prévalence de la violence familiale —, recueille des données au moyen de l'Enquête sur les maisons d'hébergement et fournit du soutien spécialisé à l'Enquête sociale générale sur la victimisation et d'autres enquêtes pertinentes.
Enquête sur la préparation aux situations d'urgence et sur la résilience (EPUR)
L'EPUR était une enquête ponctuelle à recouvrement de coûts qui a été menée pour la première fois dans le but d'accroître la compréhension de la résilience communautaire de l'ensemble des provinces du Canada par un examen de la façon dont les gens se préparent et réagissent aux urgences et aux catastrophes et dont ils s'en sortent relativement à d'autres facteurs sociaux et économiques liés à la résilience. L'enquête a fourni des renseignements pour aider à établir les priorités et à affecter les fonds, ainsi qu'à tracer la carte des communautés ou des régions en fonction de leur niveau de vulnérabilité. Elle a été financée par Recherche et développement pour la défense Canada avec le soutien de Sécurité publique Canada. Le CCSJ était le spécialiste responsable de l'EPUR et il s'est occupé de l'analyse et de la diffusion des résultats de l'enquête à l'automne 2015.
Victimes d'actes criminels — mise en correspondance des données
En partenariat avec le Bureau de l'ombudsman fédéral des victimes d'actes criminels, le CCSJ a entrepris une étude de faisabilité sur la mise en correspondance des données relatives aux victimes d'actes criminels en 2015. Le produit final de l'étude de faisabilité consistait à élaborer un carnet de route stratégique qui détaille les options pour les projets de données à court, à moyen et à long terme en vue de répondre aux besoins de recherche définis lors de consultations et d'élaborer des indicateurs liés aux victimes. Il a aussi permis de recenser différentes options pour évaluer l'incidence de la Charte canadienne des droits des victimes.
Base de données nationale sur les incendies
La BDNI est un nouveau projet à recouvrement des coûts qui sera réalisé par le CCSJ en collaboration avec l'Association canadienne des chefs de pompiers et le Conseil canadien des directeurs provinciaux et des commissaires des incendies. De façon générale, ce projet pilote vise à recueillir pour la première fois des données nationales sur les affaires d'incendie et les pertes causées par les incendies.

Le CCSJ aura recours à sa vaste expérience de la collecte et de la diffusion de données nationales sur les services policiers, les tribunaux, les services correctionnels et d'autres sujets relatifs à la justice et à la sécurité publique pour aider le projet de la BDNI. Au cours des trois prochaines années, le CCSJ travaillera avec les nouveaux partenaires en vue de développer la capacité de recueillir, de compiler et d'analyser des renseignements sur les affaires d'incendie à l'échelle nationale. Ces activités sont des étapes importantes pour combler de grandes lacunes relatives aux connaissances existantes sur les affaires d'incendie et pour comprendre la nature et l'étendue des affaires d'incendie au pays. En outre, ces données aideront les services d'incendie à prendre des décisions opérationnelles, à améliorer les politiques et les mesures de prévention par l'élaboration de méthodes appropriées et efficientes d'intervention en cas d'incendie ainsi qu'à sensibiliser le public aux dangers liés aux incendies.
Secrétariat de la qualité des données (SQD)
Le SQD est une initiative du CCSJ qui vise à maintenir et à améliorer la qualité de tous les extrants du centre. Le travail du SQD varie d'une année à l'autre, mais il comprend habituellement la détermination et la réalisation d'études d'évaluation des données pour les enquêtes du CCSJ, l'analyse des principaux risques de ces enquêtes, la consignation des pratiques exemplaires du déroulement des enquêtes ainsi que l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'action.

Annexe 4 : Modèle logique du Centre canadien de la statistique juridique

Le modèle logique du programme présenté à la figure 3 ci-dessous se base sur le Cadre d'assurance de la qualité de Statistique CanadaNote de bas de page 53, qui décrit les six dimensions de la gestion de la qualité de tous les renseignements et produits statistiques (c.-à-d. l'accessibilité, l'actualité, l'exactitude, l'intelligibilité, la cohérence et la pertinence). Le modèle logique s'aligne également sur le Cadre de gestion organisationnel de Statistique CanadaNote de bas de page 54, qui illustre comment l'organisme obtient ses résultats stratégiques. Les six dimensions de la gestion de la qualité sont intégrées au cadre en tant que moteurs suivant un ordre hiérarchique, de l'accès à la qualité (y compris l'exactitude, l'intelligibilité et la cohérence) puis à la pertinenceNote de bas de page 55.

Figure 3
Modèle logique du Centre canadien de la statistique juridique

Figure 3 Modèle logique du Centre canadien de la statistique juridique
Description : Figure 3 Modèle logique du Centre canadien de la statistique juridique

Annexe 5 : Enjeux et questions d'évaluation

Tableau 6
Questions d'évaluation de base
Enjeux Questions
Pertinence
Besoin continu du programme 1.1. Y a-t-il un besoin continu pour ce programme?
Conformité aux priorités du gouvernement 2.1 Le programme répond-il aux priorités du gouvernement du Canada?

2.2 Le programme soutient-il les priorités et les résultats stratégiques de Statistique Canada?
Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral 3.1 Les rôles et responsabilités du gouvernement du Canada conviennent-ils à la prestation du programme?
Rendement (efficacité)
Réalisation des résultats escomptés 4.1 Dans quelle mesure la population canadienne et les secteurs public et privé ont-ils accès à des renseignements statistiques de qualité sur la criminalité et la justice ainsi qu'à des services de soutien connexes?
  • Quel est le degré d'actualité, d'exactitude, d'intelligibilité, de cohérence et d'accessibilité des renseignements statistiques du programme?
4.2 Dans quelle mesure le CCSJ répond-il aux besoins d'information de la population canadienne et des secteurs public et privé?
  • Comment le programme répond-il aux besoins et aux priorités actuels et émergents des différents groupes d'intervenants?
  • La réponse comporte-t-elle des lacunes?
4.3 Dans quelle mesure la population canadienne et les secteurs public et privé utilisent-ils les renseignements statistiques sur la criminalité et la justice pour éclairer le débat public, la recherche et la prise de décisions?
  • Qui sont les utilisateurs des renseignements du CCSJ?
  • À quelle fin les renseignements sont-ils utilisés?
Rendement (efficience et économie)
Démonstration d'efficience et d'économie 5.1 La structure du programme et la gouvernance sont-elles claires et fonctionnent-elles adéquatement pour soutenir l'obtention des résultats attendus? Dans quelle mesure la restructuration de l'unité de travail pour les données et la diffusion augmente-t-elle l'efficience?

5.2 Dans quelle mesure les données d'entrée du CCSJ sont-elles adéquates et minimisées pour produire les extrants et résultats attendus?

5.3 Y a-t-il des résultats imprévus (positifs ou négatifs), et comment ont-ils été traités?

5.4 Dans quelle mesure les ressources du CCSJ sont-elles adéquates pour produire des résultats de qualité et soutenir l'obtention des résultats attendus, par composant de programme?

5.5 Existe-t-il d'autres façons d'exécuter le programme du CCSJ ou l'une de ses composantes afin d'améliorer son efficacité ou son efficience?

Annexe 6 : Stratégie d'évaluation

Pour chaque question, l'évaluation s'appuyait sur plusieurs sources de données composées de méthodes quantitatives et qualitatives de collecte des données, décrites ci-après. Les sources de données multiples fournissent de l'information de différentes perspectives, ce qui facilite la triangulation et la validation des constatations tirées de l'évaluation et qui augmente par le fait même leur exactitude et leur crédibilité, tout en renforçant la validité des conclusions.

L'évaluation reposait sur les approches suivantes :

  • Approche axée sur les résultats : Cette approche permet d'évaluer les progrès réalisés par les composantes du programme en vue d'obtenir les résultats escomptés, et de déterminer si les ressources étaient adéquates et si les possibilités d'amélioration ont été exploitées.
  • Approche axée sur l'utilisation : Cette approche oriente certaines parties de l'évaluation vers des aspects du programme choisis en fonction des besoins des utilisateurs principaux, à des fins particulières et pour la prise de décisions. Cette approche nécessite une consultation préliminaire de l'équipe de direction du programme pour discuter des problèmes et des questions d'évaluation, de l'approche et de la portée, et pour cerner les composantes potentielles.

Méthodes de collecte des données

Revue de la documentation

La revue de la documentation consiste en un examen, une synthèse et une analyse des données de documentation pertinente pour donner une idée complète du programme et pour répondre aux questions d'évaluation. Les documents examinés comprennent entre autres les suivants.

  • Les documents propres au CCSJ, comme les plans opérationnels, les ententes et les PE, les publications, les études spéciales, les demandes du Système de gestion des relations avec les clients (SGRC), les rapports de consultation des intervenants, les procès-verbaux des comités et des consultations FPT, les présentations, les fichiers des projets et des enquêtes et d'autres types de documents (comme les inventaires des communiqués de presse du CCSJ) liés à cette évaluation;
  • Les documents relatifs aux programmes et aux politiques, comme les mémoires au Cabinet, les présentations au Conseil du Trésor, les plans stratégiques, la stratégie de mesure du rendement du CCSJ, les rapports d'audit et d'évaluation (de Statistique Canada et d'autres ministères ou organismes du gouvernement), et d'autres documents faisant mention du CCSJ (p. ex. documents portant sur les examens ministériels, discours du Trône, budgets fédéraux, lois, énoncés de politique, rapports du Bureau du vérificateur général du Canada et lettres de mandat);
  • Les publications et les rapports ciblés du gouvernement fédéral (p. ex. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Affaires autochtones et du Nord Canada et Service correctionnel Canada) et d'autres institutions canadiennes afin de servir de sources de données pour l'ensemble des questions et enjeux d'évaluation (cela comprend aussi les publications de partenaires internationaux, comme l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, pour évaluer la qualité des renseignements statistiques de Statistique Canada par rapport aux normes internationales et trouver des solutions de rechange possibles).

Examen des données financières et administratives

Les sources suivantes, entre autres, ont été examinées dans le cadre de l'examen des données :

  • Les bases de données et documents financiers et administratifs liés aux opérations et aux activités du CCSJ, comme le système de demandes financières;
  • Les données associées à la publication et à la diffusion de produits du CCSJ;
  • Les données relatives à la qualité des produits générés par le CCSJ;
  • Les renseignements au sujet des demandes de données et services de soutien fournis aux utilisateurs par le CCSJ;
  • Les renseignements au sujet de l'exposition des renseignements statistiques dans les médias traditionnels et dans les médias sociaux;
  • Les ententes et les PE en ce qui a trait au partage de données et aux activités à recouvrement des coûts.

Cet examen est entrepris pour fournir une description complète du programme et de ses ressources, pour évaluer la réalisation de ses produits et résultats, y compris en matière d'efficience et d'économie, et pour éclairer l'analyse et le rapport final.

Interviews auprès des répondants clés

Quelque 42 interviews ont été menées auprès de 47 répondants clés afin d'obtenir des renseignements détaillés sur les perspectives subjectives de gestionnaires principaux de programme, d'utilisateurs clés des données et d'autres intervenants (au sein d'organismes fédéraux, provinciaux et municipaux) ainsi que pour compléter les constatations tirées de l'évaluation, les approfondir et en accroître la validité. La sélection des participants était fondée sur leur expertise et leur rôle dans la gestion et la prestation du programme du CCSJ.

Tableau 7
Répondants clés interviewés, selon la catégorie
Catégories de répondants clés interviewés Nombre d'interviews Nombre total de personnes interviewées
Secteurs de compétence provinciaux et territoriauxNote de bas de page 56 20 21
Ministères et organismes fédéraux 6 6
Milieu universitaire 4 4
Organismes internationaux 1 1
Répondants (internes) 11 15
Total 42 47

Enquête auprès des utilisateurs clés

Une enquête en ligne auprès des utilisateurs a été menée dans le cadre de l'évaluation. La population cible de cette enquête en ligne était les utilisateurs des renseignements statistiques produits et diffusés par le CCSJ. Les personnes qui ont pris part aux interviews pour le compte de répondants clés n'ont pas été invitées à participer à l'enquête afin d'alléger le fardeau de réponse.

L'objectif était d'évaluer les besoins passés, actuels et futurs et le niveau de satisfaction des répondants à l'égard des données et des services fournis. L'échantillon était composé de personnes dont le nom a été tiré de la liste d'utilisateurs clés du programme et du SGRC. L'intention n'était pas de créer un échantillon représentatif d'utilisateurs, mais plutôt de joindre le plus grand nombre possible d'utilisateurs afin de pouvoir brosser un portrait clair.

Au total, 156 personnes sur une population totale de 1 228 enregistrements uniques d'utilisateurs de renseignements statistiques sur la justice ont participé à l'enquête. Un taux de réponse de 16 % a été obtenu pour les 967 cas valides de l'échantillon. Chaque personne de l'échantillon a reçu une invitation bilingue à participer à l'enquête. Cette invitation comprenait un hyperlien unique pour accéder à son cas. Chaque répondant pouvait arrêter de répondre à l'enquête et reprendre à tout moment jusqu'à ce que le questionnaire soit entièrement rempli. L'enquête a été menée sur une période de quatre semaines, soit du 24 juin au 22 juillet 2016. Des rappels ont été envoyés chaque semaine aux personnes qui n'avaient pas encore rempli le questionnaire de l'enquête, et un rappel final les a avisées de la date de clôture prochaine de l'enquête. Une fois le travail de terrain terminé, les réponses ouvertes ont été examinées et codées, et les tableaux indicateurs ont été créés pour explorer les résultats par caractéristiques principales faisables (type de renseignements statistiques sur la justice utilisés, type d'organisation et niveau de connaissance des utilisateurs).

Analyse bibliométrique et webométrique

Cette méthode de collecte des données est une source d'information pour l'évaluation des résultats du programme de haut niveau qui sont liés à l'utilisation de renseignements statistiques. Les difficultés fréquentes à fournir des données probantes robustes pour l'utilisation des produits statistiques des programmes ont trait au fait que la contribution de Statistique Canada aux résultats du gouvernement fédéral est aussi bien directe (en éclairant le débat public et la prise de décisions sur les affaires économiques, sociales, internationales et gouvernementales) qu'indirecte (en soutenant la formulation, la mise en œuvre et l'évaluation de politiques au sein du gouvernement fédéral)Note de bas de page 57. D'autre part, la bonne réputation de Statistique Canada et la confiance du public à son égard reposent sur sa neutralité en ce qui concerne l'utilisation des renseignements. Par conséquent, l'organisme a seulement une influence limitée sur la façon dont les renseignements statistiques et les produits analytiques sont utilisés ainsi que sur leurs répercussions pour la société. En outre, les utilisateurs n'ont aucune obligation ou responsabilité d'expliquer à Statistique Canada comment ils utilisent les données et renseignements de l'organisme. Les méthodes bibliométriques et webométriques ont le potentiel d'être une bonne source de données pour les études d'évaluation avec la mesure de l'« utilisation ».

Au sens large, les méthodes bibliométriques sont définies comme un ensemble de méthodes et de procédures utilisées pour mesurer les références bibliographiques. Les méthodes bibliométriques peuvent servir à mesurer la production scientifique (scientométrie; les articles publiés dans les revues scientifiques constituent l'unité de mesure de base) et les extrants technologiques (technimétrie; les brevets constituent l'unité de mesure de base). Plus rarement, il est possible d'adapter les méthodes bibliométriques de manière à quantifier les répercussions des publications sur un groupe comportant des caractéristiques spécifiques, comme le milieu universitaire.

Cette évaluation permet de mesurer l'utilisation des données et des publications du CCSJ dans la littérature scientifique en fonction des méthodes bibliométriques. Elle tente 1) de mesurer l'incidence des produits scientifiques (publications) du programme sur les travaux de chercheurs canadiens et internationaux; 2) de déterminer les établissements, secteurs, pays et disciplines scientifiques des auteurs; 3) d'établir les types de collaborations scientifiques qui sont formées pour l'utilisation des données du programme.

Lorsque les méthodes bibliométriques sont modifiées pour mesurer les références et les citations dans les sites Web et les médias sociaux, il est question de webométrie. En pareil cas, les unités de mesure de base sont les hyperliens. Dans la présente étude d'évaluation, la webométrie permet de mesurer l'incidence des produits et des publications du CCSJ dans des milieux spécialisés et dans le grand public. Une analyse du Web en général a été effectuée aux fins de cette étude.

Annexe 7 : Priorités énoncées dans les lettres de mandat

Le Centre canadien de la statistique juridique peut appuyer diverses priorités actuelles du gouvernement en fournissant des renseignements aux fins suivantesNote de bas de page 58 :

Annexe 7 : Priorités énoncées dans les lettres de mandat
Thèmes sociaux Priorités énoncées dans les lettres de mandat
Soutien de la population autochtone
  1. Élaborer une approche et un mandat en vue d'une enquête sur le meurtre et la disparition de femmes et de filles autochtones au Canada, ce qui comprend la nomination d'un ministre responsable.
  1. Entreprendre un examen des lois, des politiques et des pratiques opérationnelles en mobilisant les Premières Nations, les Métis et les Inuits afin de veiller à ce que l'État respecte entièrement ses obligations de consultation et d'accommodement conformément à ses obligations constitutionnelles et internationales, y compris en ce qui concerne les droits ancestraux et issus de traités.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
  1. Éliminer la discrimination envers les immigrants, les jeunes travailleurs et les parents qui réintègrent le marché du travail afin qu'ils soient traités de la même manière que les autres travailleurs de leur région.
Identité canadienne et patrimoine
  1. Mettre en œuvre des dispositions législatives gouvernementales pour ajouter l'identité de genre au nombre des motifs de distinction illicite en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne, ainsi que pour intégrer cet élément à la liste des traits distinctifs des « groupes identifiables » protégés en vertu des dispositions du Code criminel portant sur la propagande haineuse.
Justice et sécurité publique
  1. Élargir et maintenir le réseau canadien de centres d'hébergement et de maisons de transition de manière à ce que toute personne fuyant une situation de violence familiale puisse trouver un endroit où se réfugier.
  1. Prendre des mesures visant à faire du Parlement et des ministères et organismes fédéraux, y compris la GRC et la Défense nationale, des milieux de travail exempts de harcèlement sexuel et de violence sexuelle.
  1. Élaborer et mettre en œuvre une stratégie fédérale complète en matière de violence fondée sur le sexe et un plan d'action fédéral complet qui sont en harmonie avec les stratégies provinciales en place.
  1. Déployer des efforts de modernisation afin d'accroître l'efficacité du système de justice pénale en collaboration avec les provinces et les territoires. Cela devrait comprendre l'utilisation accrue des technologies de l'information de manière à augmenter l'efficacité et la rapidité du système, l'exploration de solutions de rechange aux peines traditionnelles et de la réforme du cautionnement, ainsi que la mise sur pied d'un tribunal unifié de la famille.
  1. Effectuer un examen des changements apportés depuis dix ans au système de justice pénale du Canada ainsi que les réformes de la détermination des peines apportées au cours de la dernière décennie, avec le mandat d'évaluer ces changements et de veiller à accroître la sécurité des collectivités, de mieux utiliser l'argent des contribuables, de combler les lacunes et de s'assurer que les dispositions actuelles cadrent avec les objectifs du système de justice pénale. Ce processus devrait notamment permettre d'accroître le recours à la justice réparatrice et à d'autres initiatives visant la réduction du taux d'incarcération chez les Autochtones du Canada. De ce processus devrait par ailleurs découler la mise en œuvre des recommandations formulées à l'issue de l'enquête sur la mort d'Ashley Smith relativement à la restriction du recours à l'isolement cellulaire et relativement au traitement des personnes souffrant de problèmes de santé mentale.
  1. Examiner les mesures en place pour assurer la protection des Canadiens et des infrastructures critiques du Canada contre les cybermenaces.
  1. Déployer des efforts qui mèneront à la légalisation et à la réglementation de la marijuana.
  1. Créer un bureau de coordonnateur de la sensibilisation des collectivités et de la lutte contre la radicalisation.
  1. Abroger des éléments clés du projet de loi C-42 et donner suite à l'engagement du Canada de réduire le nombre d'armes de poing et d'armes d'assaut qui circulent dans les rues.
  1. Raffermir les lois criminelles et les conditions de mise en liberté dans les cas de violence familiale, en consultation avec les intervenants et dans l'objectif de veiller à la sécurité des personnes survivantes et des enfants.
  1. Revoir la stratégie du Canada en matière de litiges. Cela devrait comprendre la prise rapide de décisions relatives à la conclusion des appels ou aux prises de position qui ne cadrent pas avec les engagements, avec la Charte ou avec les valeurs du pays.

Partage des données - Obligations et devoirs des organismes destinataires

Les organismes destinataires doivent se conformer à des modalités particulières, et reçoivent des pratiques exemplaires pour protéger les renseignements confidentiels.

Pour obtenir des directives supplémentaires, les organismes destinataires peuvent communiquer avec leur représentant de Statistique Canada ou consulter la Foire aux questions.

Les modèles pour se conformer à certaines obligations en matière de production de rapports sont également mis à la disposition des organismes destinataires.

Tableau des matiéres

Obligations et devoirs

Autorité
L'article 12 de la Loi sur la statistique décrit les dispositions en vertu desquelles Statistique Canada peut conclure des ententes de partage de renseignements avec les ministères et les gouvernements fédéraux et provinciaux, ainsi qu'avec les administrations municipales et d'autres sociétés.

    Organisme destinataire – Rôles

    Les organismes destinataires ont quatre rôles clés :

    • Signataires : Le sous-ministre, directeur général, ou l'équivalent, ou son délégué, qui signe l'entente de partage de données et accepte au nom de l'organisme de se conformer à l'entente.
    • Représentant : Le gestionnaire responsable ou cadre supérieur de l'organisme, délégué par le signataire pour gérer l'entente de partage des données et assurer la conformité permanente à ses modalités.
    • Administrateur de données : La personne désignée par le représentant pour recevoir les fichiers partagés de Statistique Canada et qui a la responsabilité opérationnelle au sein de l'organisme destinataire pour la sécurité des renseignements reçus.
    • Utilisateurs autorisés : Employés et entrepreneurs ayant reçu la permission d'accéder aux renseignements en cas de nécessité.

    Dans les grandes organisations, ces rôles seraient généralement assignés à des personnes différentes. Dans les petites organisations, une seule personne peut assumer plus d'un de ces rôles, auquel cas Statistique Canada devrait être informé

    Représentant – Obligations

    Confidentialité des renseignements

    • Assurer la confidentialité des renseignements.
    • Diffuser ou publier uniquement des données qui n'identifient pas, directement ou indirectement, une personne, une entreprise ou un organisme.
    • Ne diffuser aucune donnée que Statistique Canada a maintenue confidentielle.
    • Prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la confidentialité des renseignements, conformément aux exigences en matière de sécurité établies par Statistique Canada.
    • Consulter Statistique Canada avant de publier ou de partager des résultats en cas de préoccupations au sujet de la confidentialité.
    • Aviser immédiatement Statistique Canada si une demande est déposée en vertu d'une loi relative à l'accès à l'information, à la liberté de l'information ou à la protection des renseignements personnels.
    • Ne pas utiliser les renseignements à titre de preuve devant une cour ou un tribunal, que ce soit dans une déposition orale ou en les produisant.
    • Aviser immédiatement Statistique Canada si une cour ou un tribunal ordonne la divulgation des renseignements.

    Utilisation des renseignements

    • Utiliser les renseignements uniquement à des fins statistiques et de recherche.
    • Ne pas utiliser les renseignements à des fins administratives ou réglementaires, ou dans tout processus de prise de décision qui touche une personne, une entreprise ou un organisme.
    • Ne pas apparier les renseignements partagés sans identificateur à aucun document ou fichier de données, pour quelque raison que ce soit, y compris pour identifier une personne.

    Accès aux renseignements

    • Désigner un employé comme administrateur de données des renseignements, qui est responsable du contrôle de l'accès.
    • S'assurer que l'administrateur de données s'acquitte de ses fonctions.
    • S'assurer qu'il n'y ait aucune divulgation des renseignements à quelconque autre organisme, sauf dans les cas expressément autorisés dans l'entente avec Statistique Canada.

    Avis de violation

    • Informer Statistique Canada par écrit dès la prise de connaissance de toute violation d'une des dispositions de la présente entente.
    • Limiter la violation et informer Statistique Canada des mesures d'atténuation adoptées.
    • Informer Statistique Canada par écrit aussitôt informé de toute violation d'une des dispositions de la présente entente par un institut ou organisme de recherche provincial/territorial ou universitaire ayant conclu un contrat avec l'organisme destinataire.
    • Veiller à ce que Statistique Canada reçoive l'avis dans un délai de deux (2) jours ouvrables après son envoi.

    Documents

    • Documenter la gouvernance, les procédures, les rôles et les responsabilités liés à l'entente, de manière à ce que ses modalités soient systématiquement respectées.

    Inspections, examens et vérifications

    • Dans les dix (10) jours ouvrables d'une demande présentée par Statistique Canada, remettre à Statistique Canada les documents sur la confidentialité, le registre des fichiers de données et le registres de l'accès aux données décrits dans les tâches de l'administrateur des données pour permettre à Statistique Canada d'évaluer la conformité à l'entente.
    • À la demande de Statistique Canada, préparer et envoyer un rapport indiquant tout changement en ce qui concerne les titulaires des postes suivants :
      • le signataire de l'entente;
      • le représentant;
      • l'administrateur de données.
    • Sur demande de Statistique Canada, fournir une autoévaluation, une inspection des lieux, un examen ou une vérification selon les dispositions de l'entente, en vue de l'examen de la conformité avec les modalités énoncées dans l'entente.
    • S'assurer que les conditions de l'entente relatives à l'utilisation, à la confidentialité, à la protection, à la sécurité des renseignements, ainsi qu'au droit de Statistique Canada d'exiger une évaluation, sont incluses dans toute entente ou tout arrangement conclu par l'organisme destinataire en vertu duquel une autre organisation aurait accès aux renseignements conformément à l'entente.

    Retour ou destruction des renseignements

    • En cas d'expiration ou de résiliation de l'entente, retourner à Statistique Canada, dans les délais convenus par écrit par les parties, tous les renseignements et n'en conserver ni copie ni partie; ou
    • Demander l'autorisation de Statistique Canada pour détruire tous les renseignements en conformité avec les exigences en matière de sécurité énoncées dans votre entente et fournir une confirmation écrite de la destruction à Statistique Canada dans les dix (10) jours ouvrables après la destruction.

    Administrateur de données – Tâches

    L'administrateur de données est désigné par l'organisme destinataire et mettra en œuvre les exigences suivantes :

    Document sur la confidentialité

    • Préparer un document sur la confidentialité pour utilisation par les employés et les entrepreneurs de l'organisme destinataire, décrivant les modalités régissant l'utilisation des renseignements, ainsi que les procédures pour transmettre, recevoir, traiter et conserver les renseignements. Le document sur la confidentialité énumère les exigences suivantes de l'entente :
      • confidentialité des renseignements;
      • utilisation des renseignements;
      • accès aux renseignements;
      • exigences en matière de sécurité;
      • fins statistiques et de recherche.

    L'administrateur des données peut utiliser le modèle du document sur la confidentialité de Statistique Canada ou préparer le sien pour fin d'utilisation par son organisme.

    Registre des donnée

    • Accuser réception de tous les fichiers de données reçus de Statistique Canada en vertu de l'entente, et tenir un registre de tous ces fichiers; le registre doit comprendre les renseignements suivants :
      • date de réception;
      • nom du fichier et période de référence (ou autre renseignement permettant de distinguer différents fichiers associés à une même enquête);
      • nom de l'employé ayant reçu le fichier de Statistique Canada;
      • nom de l'employé de Statistique Canada ayant envoyé le fichier;
      • nom de l'employé responsable de la garde du fichier;
      • date de la destruction ou du retour du fichier à Statistique Canada (le cas échéant).

    L'administrateur des données peut utiliser le modèle du registre de réception de fichiers de données de Statistique Canada ou préparer le sien pour fin d'utilisation par son organisme.

    Registre d'accès

    • Tenir un registre de toutes les personnes qui ont obtenu un droit d'accès aux fichiers de données fournis par Statistique Canada à l'organisme destinataire; le registre comprend les renseignements suivants :
      • nom du fichier et période de référence (ou autre renseignement permettant de distinguer différents fichiers associés à une même enquête);
      • nom de l'employé ou de la personne travaillant à forfait ayant obtenu un droit d'accès;
      • justification de l'accès;
      • nom du gestionnaire délégué ayant autorisé l'accès et date de l'autorisation;
      • dates du début et de la fin de la période pour laquelle l'accès est autorisé.

    L'administrateur des données peut utiliser le modèle du registre d'accès aux fichiers de données de Statistique Canada ou préparer le sien pour fin d'utilisation par son organisme.

    Octroi de l'accès

    • Donner aux employés l'accès aux renseignements seulement au besoin pour des fonctions liées au travail.
    • Avant l'octroi de l'accès, s'assurer que :
      • tout employé ou toute personne travaillant à forfait ayant accès aux renseignements s'est engagé, par écrit, à respecter les dispositions de l'entente et a signé à cette fin une attestation par laquelle il reconnaît avoir lu, compris et accepté de respecter les conditions de l'entente résumées dans le Document sur la confidentialité.

    Avis de violation

    • Signaler immédiatement toute atteinte possible aux renseignements ou à la sécurité au représentant de l'organisme destinataire.

    Utilisateurs autorisés

    Les utilisateurs autorisés sont des employés de l'organisation destinataire (y compris les entrepreneurs) à qui l'administrateur de données a octroyé la permission d'accéder aux renseignements sur la base du besoin de savoir.

    • Signer une attestation comme quoi ils se conformeront aux dispositions énoncées dans le Document de confidentialité fourni par l'administrateur de données.
    • Se conformer aux modalités de l'entente conclue avec Statistique Canada.
    • Utiliser les renseignements uniquement aux fins de l'exécution des tâches liées au travail, et uniquement à des fins statistiques et de recherche.

    De plus amples renseignements quant à savoir qui peut avoir accès aux fichiers de données reçues de Statistique Canada et dans quelles conditions, se trouvent ci-dessousdans la section Utilisateurs autorisés – conditions d'accès.

    Exigences en matière de sécurité

    Le représentant de l'organisme destinataire doit veiller à ce qu'une protection adéquate soit en place pour assurer la sécurité des données reçues de Statistique Canada. Les exigences en matière de sécurité détaillées ci-dessous constituent les plus récentes exigences minimales auxquelles les organismes destinataires doivent se conformer.

    Accès physique
    1. L'accès aux données se fait dans un endroit sûr qui permet un accès non escorté limité aux employés et aux entrepreneurs de l'organisme destinataire. Tous les visiteurs circulant dans la zone sécuritaire doivent être escortés en tout temps par un utilisateur autorisé. La zone sécuritaire se trouve dans un groupe d'immeubles, dans l'ensemble d'un immeuble, dans l'ensemble d'un étage à l'intérieur d'un immeuble, ou dans une seule pièce. Une fois le périmètre de la zone sécuritaire défini, les procédures s'appliquent à tous les secteurs compris dans le périmètre. Lorsqu'il s'agit d'un groupe d'immeubles, le périmètre de sécurité est défini pour chaque immeuble.
    2. L'accès aux renseignements est limité aux utilisateurs autorisés. Les fonctions de l'administrateur de données comprennent le maintien d'une piste vérifiable portant sur l'accès aux renseignements par les utilisateurs autorisés.
    3. Les visiteurs escortés peuvent avoir accès à la zone sécuritaire. Toutefois, les visiteurs ne peuvent en aucun cas avoir accès aux renseignements.
    Le stockage et la transmission au moyen des technologies de l'information
    1. Tous les systèmes donnant accès aux renseignements utilisent des méthodes de contrôle d'accès logique, au niveau de l'appareil et du réseau.
    2. Lorsque les renseignements sont conservés sur des supports transportables, des mots de passe complexes avec chiffrement sont utilisés. Le niveau de chiffrement doit être conforme aux plus récentes normes du Centre de la sécurité des télécommunications. Cela s'applique également aux copies de sauvegarde des renseignements sur supports transportables.
    3. Les renseignements ne peuvent être transmis sous forme électronique, sauf de la façon décrite aux points 7 et 8. Cela comprend, sans s'y limiter, la transmission par télécopieur ou par courriel.
    4. Les serveurs servant à l'entreposage et à la transmission de données non chiffrées, lorsqu'ils sont utilisés, sont situés dans une zone sécuritaire à accès contrôlé, de préférence la même zone que celle où l'on a accès aux renseignements. Si les serveurs sont installés dans une zone distincte, des contrôles sont en place pour s'assurer que seuls les utilisateurs autorisés peuvent y accéder. À moins que les renseignements soient chiffrés en tout temps lorsqu'ils sortent de la zone sécuritaire, on utilise un conduit pour tout le câblage, et tous les secteurs de connexion transversale sont protégés physiquement.
    5. Des cloisons de protection et des règles d'accès au réseau empêchent l'accès aux renseignements par des personnes autres que des utilisateurs autorisés. Les renseignements peuvent être stockés ou transmis au moyen de réseaux qui ne respectent pas ces exigences, à condition d'être chiffrés, sauf lorsqu'ils sont au repos ou utilisés par un utilisateur autorisé. Les renseignements peuvent aussi être stockés dans un ordinateur autonome situé dans une zone sécuritaire, sans connexions externes, ou dans un réseau fermé situé dans la zone sécuritaire. Lorsque le réseau transmet des renseignements hors de la zone sécuritaire (par exemple, lorsqu'un groupe d'immeubles hébergent des employés d'une seule organisation) les renseignements sont chiffrés dès qu'ils se trouvent à l'extérieur de la zone sécuritaire.
    Stockage physique
    1. Lorsqu'ils ne sont pas utilisés, les supports transportables stockant les renseignements sont entreposés dans des contenants sécuritaires. Cela s'applique également aux copies de sauvegarde des renseignements.
    2. Les renseignements ne sont pas retirés de la zone protégée (tel que décrit au point 1, ci-dessus) dans tout format (p. ex., copies papier, médias transportables, etc.), sauf en conformité avec les dispositions de l'entente et tel que décrit aux points 7 et 8.
    3. Lorsqu'ils ne sont pas utilisés, les documents imprimés contenant les renseignements sont toujours entreposés dans des contenants sécuritaires.
    Reproduction et conservation des renseignements ainsi que la gestion des documents
    1. Des copies et des extraits des renseignements peuvent seulement être produits aux fins de l'exécution de travaux qui sont conformes à l'entente. Lorsqu'ils ne sont plus nécessaires, ces copies ou extraits sont détruits de façon sécuritaire (conformément aux points 13 et 14).
    2. Les documents sur papier comprenant les renseignements sont détruits (déchiquetés) de façon sécuritaire avant d'être éliminés. La destruction se fait dans la zone sécuritaire.
    3. Tous les supports d'entreposage électroniques utilisés pour le traitement des renseignements, y compris tous les supports de sauvegarde, les supports transportables, les photocopieurs et les autres supports électroniques où les renseignements ont été stockés électroniquement sont nettoyés ou détruits, conformément aux normes à jour du Centre de la sécurité des télécommunications pour les renseignements « Protégés B », une fois leur utilisation terminée ou lorsque l'organisme destinataire est tenu de retourner ou de détruire les renseignements, conformément aux dispositions de l'entente. Toute destruction se fait dans la zone sécuritaire.
    4. L'administrateur de données de l'organisme destinataire établit et maintient un inventaire de tous les fichiers de données reçus de Statistique Canada, comme il est indiqué sous la rubrique « Administrateur de données – Tâches ».
    5. Ces exigences en matière de sécurité sont communiquées à tous les utilisateurs autorisés avant qu'ils aient accès aux renseignements et ces exigences sont disponibles pour référence, au besoin.

    Utilisateurs autorisés – conditions d'accès

    L'administrateur de données peut accorder l'accès aux renseignements aux employés de son organisme, à des chercheurs travaillant en vertu d'un contrat, et à des instituts de recherche ou des organisations reconnus provinciaux/territoriaux ou universitaires au besoin, ainsi que des services de gestion des renseignements et de la technologie de l'information (GI-TI).

    Conditions

    Les employés de l'organisme destinataire peuvent se voir accorder l'accès si cela est nécessaire à l'exécution de tâches liées au travail. Ces employés doivent se conformer aux modalités de l'entente et doivent signer une attestation comme quoi ils se conformeront aux dispositions relatives à la confidentialité.

    Les chercheurs qui travaillent en vertu d'un contrat peuvent se voir accorder l'accès pour autant que :

    • le chercheur travaille à forfait directement pour l'organisme destinataire en vue de fournir un produit ou un service lié à l'enquête au seul bénéfice de la partie destinataire et en application de son mandat;
    • l'organisme destinataire enlève tous les identificateurs des renseignements auxquels le chercheur aura accès;
    • l'organisme destinataire veille à ce que le chercheur respecte les dispositions de l'entente;
    • l'accès a lieu dans les locaux de l'organisme destinataire où les mesures de sécurité sont en place pour protéger la confidentialité des renseignements.

    L'institut/organisme de recherche provincial, territorial ou universitaire peut se voir accorder l'accès pour autant que :

    • l'institut ou organisme de recherche appartient exclusivement à des intérêts canadiens, se trouve sous contrôle canadien exclusif et mène ses activités exclusivement en territoire canadien;
    • l'organisme destinataire enlève tous les identificateurs des renseignements auxquels le chercheur aura accès;
    • l'organisme destinataire informe Statistique Canada avant de conclure un contrat avec l'institut ou l'organisme;
    • l'institut ou l'organisme de recherche travaille à forfait directement pour l'organisme destinataire en vue de fournir un produit ou un service lié à l'enquête au seul bénéfice de la partie destinataire et en application de son mandat;
    • l'accès a lieu dans les locaux de l'organisme destinataire à moins qu'un contrat écrit ne soit en place afin que l'institut ou l'organisme :
      • respecte les dispositions de l'entente;
      • veille à ce que les renseignements demeurent au Canada et y soient exclusivement accessible en tout temps, et que les mêmes mesures de sécurité que celles prévues soient en place pour protéger la confidentialité des renseignements;
      • participe à l'examen ou à la vérification de la conformité en autorisant l'organisme destinataire, ou le vérificateur désigné par l'organisme destinataire, à accéder à ses locaux et à ses dossiers pendant les heures normales de travail, et s'assurer que les résultats de la vérification soient remis à Statistique Canada;
      • informe immédiatement l'organisme destinataire de toute forme d'utilisation, d'accès ou de divulgation non autorisés ou de la perte ou du vol des renseignements;
      • retourne les renseignements à l'organisme destinataire ou les détruits de manière sûre lorsque les renseignements ne sont plus nécessaires ou lorsque l'organisme destinataire est tenu de les retourner ou de les détruire, selon la première éventualité.

    Les services de gestion de l'information et de technologie de l'information peuvent se voir accorder l'accès pour autant que :

    • ce soit uniquement pour des fins de soutien de gestion de l'information ou de technologie de l'information;
    • les employés proviennent d'autres ministères de gouvernements provinciaux ou territoriaux spécifiques;
    • si le fournisseur de services n'est pas un ministère mandaté par la loi pour fournir le service de GI ou de TI :
      • le fournisseur de services doit être exclusivement de propriété canadienne et sous contrôle canadien et doit mener ses activités exclusivement en territoire canadien;
      • l'organisme destinataire conclut un contrat avec le fournisseur de services selon lequel le fournisseur de services s'engage à respecter les conditions de l'entente;
    • les renseignements demeurent au Canada et y sont exclusivement accessibles;
    • les mêmes mesures de sécurité que celles prévues dans l'entente sont en place pour protéger la confidentialité des renseignements;
    • le fournisseur de services informera immédiatement l'organisme destinataire de toute forme d'utilisation, d'accès ou de divulgation non autorisés ou de la perte ou du vol des renseignements;
    • le fournisseur de services retournera les renseignements à l'organisme destinataire ou les détruira de manière sûre, comme le décrit l'entente, dès que les renseignements ne sont plus nécessaires ou lorsque l'organisme destinataire est tenu de les retourner ou de les détruire, selon la première éventualité.

    Pratiques exemplaires pour protéger les fichiers de données provenant de Statistique Canada

    Les représentants, les administrateurs de données et les utilisateurs autorisés ont le devoir de protéger les fichiers de données confidentiels de Statistique Canada, en conformité avec l'engagement de Statistique Canada à protéger les renseignements de ses répondants.

    • Stockez les fichiers de données de Statistique Canada dans des dossiers sécurisés à accès restreint.
    • Retirez tous les identificateurs et conservez-les dans un fichier distinct.
    • Sécurisez tous les fichiers de données de Statistique Canada à la fin de chaque journée de travail.
    • Assurez-vous que les employés ont des contenants sûrs pour entreposer les documents imprimés (p. ex. classeur avec serrure).
    • Verrouillez votre poste de travail chaque fois que vous vous en éloignez.
    • Utilisez des ordinateurs portables cryptés.
    • Sécurisez votre ordinateur portatif et vos appareils lorsque vous ne les utilisez pas.
    • Ne partagez pas les mots de passe ou ne laissez pas les autres utiliser votre compte.
    • Mettez à jour vos mots de passe régulièrement et utilisez toujours une combinaison de majuscules, de minuscules, de chiffres et de symboles.
    • Avant d'accéder aux renseignements, assurez-vous que vous, ou la personne qui demande d'y avoir accès, a un besoin de savoir et a signé le Document sur la confidentialité fourni par l'administrateur de données.
    • Ne sortez jamais des fichiers de données de Statistique Canada du milieu de travail.
    • N'entreposez pas de renseignements de Statistique Canada sur des appareils personnels.
    • N'envoyez pas de fichiers de données de Statistique Canada par courriel. Utilisez des liens vers des dossiers accessibles uniquement à des utilisateurs autorisés.
    • Détruisez les documents imprimés contenant des informations protégées en utilisant des méthodes sécuritaires comme des déchiqueteuses. Ne mettez pas ces documents imprimés dans des bacs de recyclage.
    • Conservez les données de Statistique Canada à l'écart de tout renseignement utilisé dans un processus de prise de décisions au sujet de toute personne, entreprise ou organisation.
    • Signalez immédiatement toute atteinte possible à la sécurité.
    • Faites valoir la sécurité en tant que priorité et sensibilisez les employés à la confidentialité.
    • Effectuez régulièrement des vérifications de sécurité.
    • Posez vos questions à l'administrateur de données ou au représentant qui peut communiquer avec Statistique Canada au besoin.

    Foire aux questions

    • Gestion des ententes

      Qui est le représentant de l'organisme destinataire?

      Le représentant représente l'organisme destinataire, et est responsable, comme il est indiqué dans l'entente, de veiller à la conformité avec les modalités de l'entente.

      Qui est l'administrateur de données?

      L'administrateur de données est un employé de l'organisme destinataire, qui est désigné par le représentant de l'organisme destinataire, tel que requis par l'entente, pour assumer des responsabilités en ce qui concerne la confidentialité des renseignements et l'accès aux renseignements, et pour le maintien des registres des fichiers reçus, tel qu'énoncé dans l'entente.

      Voir Tâches de l'administrateur de données.

      Qui sont les utilisateurs autorisés?

      Les utilisateurs autorisés sont des membres du personnel, y compris les entrepreneurs, de l'organisme destinataire, dont les responsabilités actuelles liées au travail exigent un accès aux fichiers de données de Statistique Canada, à des fins statistiques et de recherche seulement.

      Pourquoi les ententes sont-elles signées par le chef de l'organisation – cette tâche peut-elle être déléguée?

      Le signataire pour Statistique Canada est le statisticien en chef du Canada. Il s'agit d'une obligation légale de la Loi sur la statistique et elle ne peut être déléguée.

      Le signataire pour l'organisme destinataire est l'équivalent du statisticien en chef, comme le chef de la direction, le président ou un autre niveau semblable. Toute exception à ce niveau équivalent du signataire de l'organisme destinataire exige l'approbation du statisticien en chef.

      Les deux signatures doivent être faites devant témoin, qui signe pour attester avoir été témoin de la signature. Il n'y a pas de restriction quant aux personnes qui peuvent être témoins des signatures, même s'il s'agit habituellement du chef de cabinet pour Statistique Canada.

      Pourquoi Statistique Canada n'accepte-t-il pas de modifications aux modalités de l'entente?

      Les conditions des ententes de partage des données de Statistique Canada ont été examinées par des conseillers juridiques du gouvernement du Canada pour assurer la conformité avec les dispositions de la Loi sur la statistique pour le partage et la protection des données confidentielles, et elles ont été approuvées par le statisticien en chef du Canada.

      Ces conditions établies assurent l'uniformité pour toutes les organisations qui reçoivent des données confidentielles de Statistique Canada.

      Pourquoi les nouvelles ententes sont-elles d'une durée de six ans?

      Les nouvelles ententes ont une durée de vie de six ans pour assurer le maintien des connaissances de l'entente et de son contenu, et le respect continu des conditions.

      Avant l'expiration de l'entente, l'organisme destinataire peut déterminer qu'il a encore besoin des renseignements et décider de demander de renouveler pour une autre période de six ans.

      Les conditions fixes de l'entente de six ans offrent également l'occasion de déterminer de nouveaux besoins en matière de données.

      L'une ou l'autre partie peut opter pour une résiliation anticipée.

    • Accès et utilisation des données

      Qui peut avoir accès aux fichiers de données reçues de Statistique Canada et dans quelles conditions?

      Tout employé de l'organisme destinataire ayant un besoin de savoir lié à ses fonctions peut avoir accès aux données pour utilisation à des fins statistiques. Tous les employés doivent signer un Document sur la confidentialité dans lequel ils acceptent de se conformer aux conditions relatives à la protection, l'accès et l'utilisation des renseignements.

      En vertu de conditions spécifiques, l'administrateur de données peut également accorder l'accès aux renseignements à des chercheurs ainsi qu'à des instituts ou organismes de recherche provinciaux, territoriaux ou universitaires, sur une base contractuelle, à des fins statistiques, ainsi qu'à des services de gestion de l'information et de technologie de l'information (GI-TI), à des fins de soutien en GI-TI.

      Que sont les travaux à des fins statistiques et de recherche?

      Les données reçues de Statistique Canada en vertu d'une entente de partage des données ne peuvent servir qu'à des fins statistiques et de recherche.
      Le travail à des fins de statistiques et de recherche peut être décrit en quatre étapes.

      1. Production de produits statistiques : Utiliser des renseignements et mettre en œuvre de spécifications détaillées pour produire des produits statistiques tels que des totalisations de données ou des coefficients de régression.
      2. Analyse statistique visant à déterminer si les produits sont utilisables : Déterminer, d'un point de vue statistique, si le produit statistique est approprié compte tenu de ses utilisations prévues.
      3. Détermination de l'état du produit au regard de la confidentialité : Déterminer si le produit statistique peut, pris isolément ou en combinaison avec des publications de Statistique Canada et/ou d'autres renseignements publics, permettre d'identifier une personne ou révéler des renseignements à son sujet. Les produits statistiques sont classés comme étant de nature confidentielle ou non confidentielle.
      4. Utilisation des produits statistiques : Tout produit statistique défini comme étant confidentiel ne peut être divulgué ou utilisé à des fins administratives ou réglementaires. Aucune restriction n'est imposée en ce qui concerne l'utilisation des produits statistiques définis comme non confidentiels. Ces produits peuvent donc être utilisés, entre autres, à des fins d'élaboration et d'évaluation de politique, de même qu'à des fins de surveillance et de réglementation. Les produits statistiques non confidentiels peuvent être publiés ou distribués par l'organisme destinataire.

      Les organismes destinataires peuvent consulter Statistique Canada pour s'assurer qu'aucun renseignement confidentiel ne sera diffusé ou utilisé à des fins administratives ou réglementaires.

      Qu'entend-on par fins administratives ou réglementaires?

      Les données reçues de Statistique Canada en vertu d'une entente de partage des données ne peuvent être utilisées à des fins administratives ou réglementaires.

      Une fin administrative ou réglementaire est l'utilisation de toutes les formes de renseignements au sujet d'une personne, d'une entreprise ou d'une organisation dans un processus décisionnel qui touche directement cette personne, cette entreprise ou cette organisation. Cela comprend, sans s'y limiter, toute utilisation des renseignements en vue de confirmer l'identité (c.-à-d. à des fins d'authentification et de vérification), de déterminer l'admissibilité d'une personne à un programme, ainsi qu'à des fins de poursuite et d'imposition de pénalité. Les organismes destinataires ne sont pas autorisés à utiliser les renseignements à des fins administratives ou réglementaires. Ils ne peuvent communiquer avec une personne pour régler toute question cernée à partir des renseignements fournis en vertu de la présente entente. Cela comprend les communications susceptibles d'être bénéfiques pour une personne, par exemple pour l'informer de prestations ou de programmes auxquels elle pourrait avoir droit, ou les communications visant l'application d'une disposition à l'encontre de la personne, par exemple pour effectuer une vérification ou supprimer des prestations touchées par la personne à partir des renseignements.

      Les renseignements peuvent-ils être partagés avec d'autres organismes dans le cadre d'un projet mutuel ou d'une initiative mutuelle?

      L'organisme destinataire peut permettre l'accès aux renseignements transmis par Statistique Canada à un autre organisme, pour autant que :

      • chacun ait conclu une entente de partage des données avec Statistique Canada pour la même enquête et pour la même période de référence, comme ce qui est précisé dans l'entente, et que l'entente soit toujours en vigueur;
      • les renseignements ne contiennent pas de réponses à l'enquête de répondants qui se sont opposés au partage de données avec l'autre organisme;
      • l'autre organisme répond aux mêmes exigences juridiques et contractuelles que la partie qui les reçoit.
    • Données et confidentialité

      Qu'est-ce que le Document sur la confidentialité?

      Le Document sur la confidentialité, préparé par l'administrateur de données pour utilisation par les utilisateurs autorisés, présente les conditions régissant l'utilisation des renseignements transmis par Statistique Canada, ainsi que les procédures pour transmettre, recevoir, traiter et conserver les renseignements. Tous les utilisateurs autorisés doivent signer le Document sur la confidentialité avant d'accéder aux renseignements.

      Quelles données peuvent être partagées en vertu d'une entente de partage de données?

      Seules les données et les paradonnées des enquêtes énumérées dans l'entente, pour la période de référence précisée, peuvent être partagées avec l'organisme destinataire. Conformément aux dispositions de la Loi sur la statistique, les répondants doivent avoir été informés du partage de leurs renseignements et doivent avoir eu la possibilité de s'y opposer. En raison de cette obligation juridique, il se peut que l'organisme ne reçoive pas tous les renseignements recueillis par Statistique Canada pour l'enquête en question.

      Les données historiques peuvent-elles être fournies en vertu d'une entente de partage des données?

      Les données historiques ne peuvent pas être fournies si les répondants à ces enquêtes n'ont pas été avisés du partage des données et n'ont pas eu la possibilité de s'opposer au partage de leurs renseignements. Statistique Canada peut uniquement partager les données et les paradonnées provenant des enquêtes énumérées dans l'entente, pour la période de référence précisée, et ne peut partager les données des répondants qui se sont opposés au partage de leurs renseignements.

      Qu'est-ce que les données administratives, et peuvent-elles être partagées?

      Les données administratives comprennent toute forme de renseignements figurant dans des documents ou archives conservés dans un ministère ou dans un bureau municipal, une personne morale, entreprise ou organisation et fournis à Statistique Canada dans le cadre de son mandat en application de la Loi sur la statistique. Les données administratives peuvent être partagées avec les organismes destinataires seulement lorsque le statisticien en chef et l'organisation les ayant recueillis à l'origine ont autorisé une telle divulgation, conformément à la Loi sur la statistique.

      Que sont les paradonnées?

      Les paradonnées sont les renseignements relatifs au processus de collecte ou de production des données de l'enquête qui sont liés à un répondant, ce qui comprend sans s'y limiter l'indication qu'une personne, une entreprise ou un organisme a été sélectionné ou non dans un échantillon, le poids d'échantillonnage attribué à chacun, l'indication qu'ils ont répondu ou non à l'enquête, ou qu'ils aient consenti au partage des données ou au couplage des enregistrements ou s'y soit opposé. Les paradonnées sont fournies uniquement pour les répondants qui ne se sont pas opposés à la communication de leurs renseignements.

      Que sont des réponses à l'enquête?

      Les réponses à l'enquête sont les réponses individuelles à l'enquête fournies par chaque répondant, avec ou sans identificateurs et réponses imputées ne provenant pas d'autres enquêtes ou de sources de données administratives confidentielles. Les identificateurs sont communiqués s'ils sont requis pour répondre aux objectifs statistiques de l'organisme destinataire.

      Qu'est-ce qu'un identificateur?

      Un identificateur est le nom, l'adresse, le numéro de téléphone ou tout autre moyen permettant d'identifier directement une personne.

    • Sécurité

      Quelles sont les exigences en matière de sécurité requises à l'organisme destinataire?

      Statistique Canada est tenu de protéger les renseignements conformément à la Politique sur la sécurité du gouvernement. Ainsi, Statistique Canada veille au respect de mesures de sécurité matérielle conformes aux spécifications de la Gendarmerie royale du Canada et de mesures de sécurité de la TI conformes aux spécifications du Centre de la sécurité des télécommunications Canada .

      L'organisme destinataire doit fournir une protection semblable aux fichiers de données de Statistique Canada, et doit répondre aux exigences minimales en matière de sécurité.

      Qu'est-ce que le Service de transfert électronique de fichiers (STEF)?

      Ce service permet à Statistique Canada d'échanger des fichiers électroniques avec les organismes destinataires par l'intermédiaire d'une connexion Internet sécurisée. Le système lui-même est sécuritaire, grâce à un chiffrement des renseignements au sein du STEF. Lorsque Statistique Canada transfère des fichiers à l'organisme destinataire, une couche supplémentaire de chiffrement est ajoutée (c.-à-d. double chiffrement) afin de s'assurer que l'administrateur de données est le seul qui puisse ouvrir les fichiers partagés en vertu de leur entente et y avoir accès.

      Que sont les Méthodes de contrôle d'accès logique?

      Dans le cadre de ses exigences en matière de sécurité minimale, Statistique Canada exige que des Méthodes de contrôle d'accès logique soient utilisées pour imposer un niveau suffisant d'identification, d'authentification et de responsabilité en ce qui a trait à

      l'accès à un système informatique. Les Méthodes de contrôle d'accès logique comprennent :

      • des comptes d'utilisateurs individuels;
      • des mots de passe complexes (minimum de huit (8) caractères, minuscules et majuscules, chiffres, caractères spéciaux);
      • un accès en fonction du rôle (privilégié ou non privilégié);
      • de la vérification.

      Que sont des systèmes?

      Des systèmes sont des appareils informatiques uniques, une composante d'un tel appareil ou un groupe d'appareils informatiques pouvant servir à recevoir, à stocker, à traiter ou à transmettre des renseignements. Il peut s'agir entre autres d'ordinateurs personnels, de serveurs, d'ordinateurs portatifs, de tablettes, de téléphones intelligents, d'ordinateurs virtuels et de systèmes en nuage. Tous les systèmes donnant accès aux renseignements utilisent des Méthodes de contrôle d'accès logique, au niveau de l'appareil et du réseau.

      Qu'est-ce qu'un support transportable?

      Un support transportable est tout type de support transportable sur lequel des données peuvent être sauvegardées, y compris sans s'y limiter, les ordinateurs portatifs, les CD-ROM, les clés USB, les supports de sauvegarde et les disques durs amovibles. Lorsque les renseignements sont conservés sur des supports transportables, des mots de passe complexes avec chiffrement conforme aux normes à jour du Centre de la sécurité des télécommunications doivent être utilisés.

    Modèles pour les Administrateurs de données

    Partage des données - Organismes destinataires

    Statistique Canada communiquera uniquement des données aux organismes avec lesquels il a conclu une entente selon laquelle l'organisme s'engage à protéger les renseignements reçus et à les utiliser à des fins statistiques seulement.

    Statistique Canada possède des ententes actives avec les organismes destinataires suivants, y compris des ministères fédéraux et d'autres organismes.

    Pour de l'information détaillée, voir Partage des données - Liste des organismes destinataires.

    Ministères et organismes fédéraux

    • Affaires autochtones et du Nord Canada
    • Affaires mondiales Canada
    • Agence de la santé publique du Canada
    • Agriculture et Agroalimentaire Canada
    • Anciens Combattants Canada
    • Centre de la sécurité des télécommunications Canada
    • Commission de la fonction publique du Canada
    • Conseil national de recherches Canada
    • Défense nationale
    • Diversification de l'économie de l'Ouest Canada
    • Emploi et Développement social Canada
    • Environnement et Changement climatique Canada
    • Exportation et développement Canada
    • Finances Canada
    • Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
    • Infrastructure Canada
    • Innovation, Sciences et Développement économique Canada
    • Instituts de recherche en santé du Canada
    • Office des transports du Canada
    • Patrimoine canadien
    • Pêches et Océans Canada
    • Régie de l'énergie du Canada
    • Ressources naturelles Canada
    • Santé Canada
    • Sécurité publique Canada
    • Société canadienne d'hypothèques et de logement
    • Transports Canada

    Provinces et territoires

    Terre-Neuve-et-Labrador

    • Newfoundland and Labrador Advanced Education, Skills and Labour
    • Newfoundland and Labrador Health and Community Services
    • Newfoundland and Labrador Natural Resources
    • Newfoundland and Labrador Statistics Agency

    Île-du-Prince-Édouard

    • Prince Edward Island Finance and Municipal Affairs (bureau de la statistique)
    • Prince Edward Island Health and Wellness
    • Prince Edward Island Workforce and Advanced Learning

    Nouvelle-Écosse

    • Nova Scotia Health and Wellness
    • Nova Scotia Labour and Advanced Education
    • Nova Scotia Natural Resources

    Nouveau-Brunswick

    • Nouveau-Brunswick Éducation postsecondaire, Formation et Travail
    • Nouveau-Brunswick Environnement et Gouvernements locaux
    • Nouveau-Brunswick Santé

    Québec

    • Institut de la statistique du Québec
    • Québec Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur
    • Québec Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport
    • Québec Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles
    • Québec Ministère de la Santé et des Services sociaux
    • Québec Ministère des Finances
    • Québec Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale

    Ontario

    • Ontario Agriculture, Alimentation et Affaires rurales
    • Ontario Ministère des Collèges et Universités
    • Ontario Ministère de l'Énergie
    • Ontario Ministère de l'Éducation
    • Ontario Ministère de l'Énergie
    • Ontario Ministère de Transports
    • Ontario Ministère des Finances (bureau de la statistique)
    • Ontario Ministère du Développement du Nord et des Mines
    • Ontario Ministère du Développement économique,  de la Création d'emplois et du Commerce
    • Ontario Ministère de la Santé et Soins de longue durée
    • Ontario Ministère des Richesses naturelles et des Forêts

    Manitoba

    • Bureau de la statistique du Manitoba
    • Manitoba Agriculture
    • Manitoba Croissance, Entreprise et Commerce
    • Manitoba Éducation et Formation
    • Manitoba Ressources naturelles et Développement du Nord
    • Manitoba Santé

    Saskatchewan

    • Saskatchewan Advanced Education
    • Saskatchewan Education
    • Saskatchewan Energy and Resources
    • Saskatchewan Finance (statistical office)
    • Saskatchewan Health

    Alberta

    • Alberta Advanced Education
    • Alberta Energy
    • Alberta Energy Regulator
    • Alberta Health
    • Alberta Office of Statistics and Information

    Colombie-Britannique

    • BC Stats
    • British Columbia Advanced Education
    • British Columbia Education
    • British Columbia Energy, Mines and Low Carbon Innovation
    • British Columbia Forests
    • British Columbia Health

    Territoire du Yukon

    • Bureau des statistiques du Yukon
    • Yukon Ministère de l'Éducation
    • Yukon Ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources
    • Yukon Ministère de la Santé et des Affaires sociales

    Territoires du Nord-ouest

    • Bureau de la statistique des Territoires du Nord-Ouest
    • Territoires du Nord-Ouest Ministère de l'Éducation, de la Culture de la Formation
    • Territoires du Nord-Ouest Ministère de la Santé et des Services sociaux
    • Territoires du Nord-Ouest Ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement

    Nunavut

    • Bureau de la statistique du Nunavut
    • Nunavut Ministère de l'Éducation
    • Nunavut Ministère de la Santé

    Autre

    • Association professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada
    • Association of Registered Nurses of Newfoundland and Labrador
    • Camosun College
    • Canadian Association of Petroleum Producers
    • Carleton University
    • Commission de l'enseignement supérieur des Provinces maritimes
    • Conseil de l'industrie forestière du Québec
    • Conseil des ministres de l'Éducation (Canada)
    • Educational Testing Service Canada Inc
    • GESIS – Leibniz Institute for the Social Sciences
    • Imagine Canada
    • International Association for the Evaluation of Educational Achievement
    • Maastricht University
    • Organisation de Coopération et de Développement Économiques
    • Société Makivik
    • Société régionale Inuvialuit
    • The Recycling Council of Alberta
    • Nunatsiavut Government
    • Nunavut Tunngavik Incorporated
    • Université McGill
    • Université McMaster
    • University of British Columbia
    • University of Victoria
    • Vancouver Community College
    • Westat

    Registre d'accès aux fichiers de données : Modèle

    Registre d'accès aux fichiers de données (XLS, 40.5 Ko)

    Entente de partage de données avec Statistique Canada en vertu de l'article 12 de la Loi sur la statistique

    [Nom de l'organisme destinataire]

    Registre d'accès aux fichiers de données
    Nom du fichier Titre de l'enquête Période de référence Nom de l'employé(e) ID d'utilisateur de l'employé(e) Justification de l'accès Date de début de l'accés Date de fin de l'accés Gestionnaire autorisant l'accès Date de l'autoristaion
                       

    Registre de réception de fichiers de données : Modèle

    Registre de réception de fichiers de données (XLS, 52.5 Ko)

    Entente de partage de données avec Statistique Canada en vertu de l'article 12 de la Loi sur la statistique

    [Nom de l'organisme destinataire]

    Registre d'accès aux fichiers de données
    Nom du fichier Titre de l'enquête Période de référence Organisme destinataire
    Nom du receveur
    Organisme destinataire
    Administrateur de données
    Statistique Canada
    Nom de la personne contacte
    Date de réception Date de destruction ou de retour à Statistique Canada