Depuis sa création en 1918, Statistique Canada (anciennement le Bureau fédéral de la statistique) collabore avec des organismes internationaux afin d'améliorer la capacité statistique au Canada et dans le monde.
Le mandat international de Statistique Canada
En ce qui concerne sa mobilisation dans le cadre d'initiatives et d'activités internationales, Statistique Canada adopte une approche ciblée et collaborative qui favorise l'innovation, afin de respecter ses obligations en tant que chef de file reconnu mondialement dans le domaine de la statistique, et ce, par :
sa participation active à l'élaboration de méthodes, de normes et de techniques statistiques comparables à l'échelle internationale;
son appui en vue d'une gouvernance et d'une responsabilisation solide;
un soutien pour le renforcement de la capacité statistique internationalement au moyen d'une assistance technique durable.
Statistique Canada travaille sans relâche pour s'assurer que ces activités sont exécutées selon les normes les plus élevées, et ce, afin de s'acquitter de son mandat organisationnel et de renforcer sa réputation.
Statistique Canada travaille en étroite collaboration avec Affaires mondiales Canada, l'Organisation des Nations Unies, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et d'autres organismes internationaux et multilatéraux. Statistique Canada réalise également des activités bilatérales régionales en partenariat avec des régions et des pays précis partout dans le monde.
L'accroissement des capacités statistiques des pays en développement et la collaboration avec d'autres organismes statistiques permettent à Statistique Canada de demeurer un chef de file mondial en matière de renseignements, de normes et de pratiques statistiques.
Le plan prospectif de la réglementation se présente sous la forme d'une liste ou d'une description, accessible au public, qui répertorie les modifications réglementaires qu'un ministère entend, effectivement ou potentiellement, apporter dans un délai établi. Il a pour objet de donner aux consommateurs, aux entreprises ainsi qu'aux autres intervenants et partenaires commerciaux la possibilité d'intervenir au niveau de l'élaboration des règlements et de planifier l'avenir. Il importe néanmoins de noter que ce plan est appelé à être modifié et mis à jour au fur et à mesure que le contexte opérationnel de Statistique Canada évolue.
Le présent plan fournit des renseignements sur les initiatives de réglementation prévues ou possibles que Statistique Canada entend, effectivement ou potentiellement, mener au cours des deux prochaines années. Il décrit également les possibilités de consultation publique et fournir des renseignements relatifs à la personne ressource du ministère pour chacune de ces initiatives.
Plan prospectif de la réglementation : 2024-2026
Le présent plan fournit des renseignements sur les propositions de réglementation que Statistique Canada compte présenter au cours des deux prochaines années. Il décrit également les possibilités de consultation publique et contient des informations sur la personne-ressource du ministère pour chacune des initiatives de réglementation.
Initiatives de réglementation proposées
Il n'y a aucune initiative de réglementation proposée pour les années 2024-2026. Cette information est à jour en date du 3 septembre 2024.
Melanie Forsberg
Directrice générale, Dirigeante des ressources humaines et Dirigeante principale de la sécurité
Téléphone : 613-790-3921
Courriel : melanie.forsberg@statcan.gc.ca
Renseignements organisationnels en RH, Mieux-être et Transformation
Mélanie Scott
Statisticienne en Chef Adjointe et Dirigeante Principale de l'information
Téléphone : 613-240-9036
Courriel : melanie.scott@statcan.gc.ca
Annexe 1: Schéma des processus de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Annexe 2: Modèle logique composite pour toutes les activités prévues dans le Plan d'action
Annexe 3: Matrice d'évaluation de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS)
Annexe 4: Liste des publications qui ont fait partie de l'examen de la documentation
Tableaux
Tableau 1 Principales activités et tâches connexes menées dans le cadre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycles 1 à 3
Tableau 2 Critères d'évaluation et questions connexes
Tableau 3 Interviews individuelles et collectives prévues et réalisées
Tableau 4 Exemples d'initiatives ayant mené à un besoin accru d'une enquête comprenant des mesures physiques directes
Tableau 5 Exposition aux contaminants de l'environnement dans le cadre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé : Nombre de paramètres mesurés par cycle, par catégorie et par source
Tableau 6 État des extrants en août 2012
Tableau 7 Participation des médias, de janvier 2010 à mars 2012
Tableau 8 Visites du site Web, d'avril 2009 à décembre 2011
Tableau 9 Demandes de données, de renseignements et de tableaux personnalisés
Tableau 10 Utilisation des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Tableau 11 Nombre d'équivalents temps plein
Graphiques
Graphique 1 Partenaires fédéraux du Plan d'action
Graphique 2 Total des ressources affectées à l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (financement de base et financement externe par recouvrement des coûts), de 2007-2008 à 2012-2013
Graphique 3 Financement de base, avril 2012
Graphique 4 Financement externe par recouvrement des coûts, avril 2012
Figures
Figure 1 : Modele logique de l'enquête canadienne sur les mesures de la santé
Liste des acronymes
Tableau 0 - Liste des acronymes
Acronyme
Description
AC
anomalies congénitales
AQ/CQ
Assurance et contrôle de la qualité
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
CDR
centre de données de recherche
CEM
centre d'examen mobile
CER
Comité d'éthique de la recherche
CT
Conseil du Trésor
DGAPCC
Direction générale des affaires publiques, de la consultation et des communications
DGSESC
Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs
DGSPNI
Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits
DSS
Division de la statistique de la santé
ECMS
Enquête canadienne sur les mesures de la santé
ETP
équivalent temps plein
IC
informateur clé
NHANES
National Health and Nutrition Examination Survey (États-Unis)
PN
Premières Nations
PSSPC
Programme des statistiques sur la santé de la population canadienne
P-T
provincial et territorial; provinces et territoires
SC
Santé Canada
SCT
Secrétariat du Conseil du Trésor
SGF
Système de gestion financière
TD
troubles du développement
Résumé
Le présent rapport rend compte des résultats de l'évaluation de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), qui s'est déroulée d'avril à octobre 2012. Il fournit des renseignements crédibles et neutres sur la pertinence et le rendement continus des activités de Statistique Canada au titre de l'ECMS. L'évaluation porte sur la période allant de 2007-2008 à 2012-2013 et comprend l'examen des cinq questions fondamentales définies par le Secrétariat du Conseil du Trésor dans la Politique sur l'évaluation.
Contexte
L'ECMS est la première enquête canadienne comportant des mesures directes et représentatives de la santé de la population au niveau national. Elle a été lancée en 2007 afin de combler des lacunes de longue date au sein du système canadien d'information sur la santé. Elle vise principalement à recueillir des données nouvelles et importantes sur l'état de santé de la population canadienne en :
fournissant la plateforme et l'infrastructure nécessaires pour obtenir des données au moyen de mesures physiques et de laboratoire afin de répondre aux nouveaux besoins de plusieurs directions générales de Santé Canada (SC) et de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), ainsi que pour réaliser des études complémentaires;
recueillant et diffusant des données sur les mesures directes de la santé, y compris sur les contaminants de l'environnement;
offrant l'accès aux données nationales représentatives pour favoriser la recherche au moyen de données sur les mesures directes de la santé.
Modèle et méthodologie de l'évaluation
L'évaluation a été réalisée en conformité avec les Normes d'évaluation pour le gouvernement du Canada du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT). Le modèle de l'évaluation, les activités et ressources connexes ont été calibrés en tenant compte de l'évaluation horizontale de synthèse, à laquelle serviront les résultats de la présente évaluation. Pour évaluer l'ECMS, les enjeux et questions de la matrice d'évaluation horizontale du Plan d'action ont été légèrement révisés afin de mieux tenir compte des questions d'évaluation et des indicateurs qui s'appliquent à Statistique Canada.
L'approche adoptée pour évaluer l'ECMS est fondée sur la théorie et sur une conception non expérimentale faisant appel à des données de post-collecte. Les résultats sont obtenus à partir de nombreux éléments de preuve : examen de documents et de publications, examen de données administratives et financières, et réalisation d'une série d'interviews auprès d'informateurs clés et d'une enquête auprès des principaux utilisateurs des données.
Le niveau d'effort consacré à l'évaluation vise un juste équilibre entre les ressources utilisées et le contexte. Néanmoins, à cause de certains éléments contextuels et de ressources limitées, l'évaluation est assortie d'un certain nombre de contraintes :
Moment de l'évaluation – Les résultats sont limités par le degré d'achèvement des cycles de l'ECMS (seul le cycle 1 était entièrement achevé au moment de l'évaluation).
Mesure des résultats – La disponibilité des données sur le rendement recueillies de façon systématique et continue en vertu du cadre de mesure du rendement prévu dans le plan d'action élaboré en 2009 était limitée.
Interviews – Un nombre limité d'interviews auprès d'informateurs clés ont été réalisées; cette contrainte peut toutefois être atténuée durant l'évaluation de synthèse si l'équipe responsable de SC le juge nécessaire.
Examen des documents et des données – L'évaluation de l'efficience et de l'économie du programme de l'ECMS a présenté quelques défis. La pratique consistant à compiler les données financières en fonction de l'exercice plutôt que du cycle, l'absence de données de référence sur les coûts et les ressources utilisées pour chaque catégorie d'extrants produits et l'absence de données sur des enquêtes similaires ont notamment affecté le caractère concluant des données d'évaluation.
Principaux résultats
Pertinence
L'ECMS est un programme unique au Canada, qui offre des données sur des mesures directes de la santé pour soutenir la recherche, l'élaboration de politiques et la prise de décisions en matière de santé. Il est clair que le programme est pertinent pour les Canadiens et les organismes de santé, et qu'il est nécessaire à l'heure actuelle et continuera de l'être à l'avenir. Même si la majorité des répondants estiment que l'ECMS répond aux besoins actuels et nouveaux en matière de contenu, il n'y a jamais eu de plan de contenu développé pour l'ECMS.
L'ECMS s'inscrit bien dans les priorités du gouvernement fédéral et de Statistique Canada. Le gouvernement fédéral est le mieux placé pour réaliser l'ECMS, et comme le programme lui permet de s'acquitter de certaines obligations législatives particulières, l'exécution de celui-ci devient une activité légitime, appropriée et nécessaire.
Rendement – Efficacité
L'ECMS a produit les extrants escomptés et atteint le résultat immédiat attendu, soit rendre disponibles des données fiables et utilisables sur l'état de santé de référence des Canadiens et sur l'importance des contaminants de l'environnement et l'exposition à ces contaminants. On constate certains problèmes en matière d'accessibilité des données, qui risquent de nuire aux résultats à long terme s'ils ne sont pas résolus. Plus particulièrement, même si la majorité des chercheurs connaissent l'existence des données, beaucoup ne savent pas comment y accéder. Les personnes de l'extérieur interviewées corroborent ce point de vue; selon eux, le manque d'accessibilité (ou la complexité de l'accès) constitue un obstacle à l'utilisation des données. Certains informateurs clés ont souligné que les fichiers de microdonnées de l'ECMS n'étaient pas disponibles dans l'Internet, et que les chercheurs doivent s'adresser aux centres de données de recherche (CDR) pour pouvoir utiliser les fichiers de données de l'ECMS. Des chercheurs internes et externes ont soulevé diverses préoccupations concernant les CDR, notamment le manque d'information sur la façon d'accéder aux données et les délais d'approbation des demandes d'accès (qui peuvent aller jusqu'à six mois).
Les résultats de l'évaluation montrent que le grand public, les chercheurs et les utilisateurs de données connaissent l'existence des données de l'ECMS grâce aux publications fondées sur les données du cycle 1. Toutefois, certains problèmes, notamment le « rayonnement » des publications, l'absence de promotion des données de l'ECMS auprès des collectivités scientifiques ont été cités comme des facteurs ne favorisant pas la sensibilisation. Les chercheurs estiment qu'il faut améliorer la communication et la collaboration afin d'éviter d'effectuer des recherches et des analyses en double lorsque des groupes de recherche différents s'intéressent aux mêmes données.
Les résultats de l'évaluation montrent que les données de l'ECMS sont utilisées à des fins de recherche, d'élaboration de politiques et de prise de décisions – soit le résultat ultime attendu. Des chercheurs ont déjà utilisé les données de l'ECMS pour valider les données autodéclarées dans le cadre d'autres enquêtes, ainsi que pour mener des recherches visant à faire des découvertes scientifiques. En outre, les données de l'ECMS sont utilisées pour l'élaboration de politiques et la prise de décisions dans les domaines de l'activité physique, de l'exposition aux contaminants de l'environnement, des marqueurs de la nutrition et de la santé buccodentaire. Il est toutefois encore trop tôt dans le cycle de vie du programme pour constater à grande échelle le plein potentiel de l'ECMS. L'information sur les publications (études) ne fait l'objet d'un suivi qu'à l'interne et n'est pas partagée avec les intervenants externes, ce qui dans certains cas rend la collaboration et la reddition de comptes plus difficiles.
Rendement – Économie et efficience
La transition d'un financement principalement axé sur le recouvrement des coûts vers un financement de base pour l'ECMS, dans la foulée de la mise en œuvre du Plan d'action de 2008, a contribué à la stabilité de l'enquête, ce qui a eu une incidence positive sur l'ECMS. Cela a notamment permis d'améliorer la planification à long terme et d'explorer les possibilités d'accroître l'efficience opérationnelle. Les résultats de l'évaluation montrent que les ressources humaines et financières consacrées au programme sont suffisantes. Certaines parties externes ont souligné qu'il serait possible d'améliorer l'efficience et l'économie en mettant en œuvre des pratiques de recrutement plus souples et en ayant recours à des cliniques et à des infrastructures locales plutôt qu'à des cliniques mobiles. Bien que ces options méritent d'être examinées, leur faisabilité doit être évaluée en tenant compte du risque qu'elles puissent nuire à la qualité de la collecte de données.
En outre, le recours à l'infrastructure existante de l'ECMS par d'autres partenaires fédéraux permet à ces derniers d'atteindre leurs objectifs de façon efficiente tout en réduisant leur investissement en temps et en argent. En partageant leurs connaissances complémentaires, Statistique Canada, ses partenaires fédéraux et le milieu universitaire accroissent la capacité d'analyse dans le domaine de la santé.
L'ECMS est la seule enquête au Canada portant sur des mesures directes représentatives à l'échelle nationale; elle complète d'autres études canadiennes et internationales. On ne constate donc aucun élément de preuve à l'appui d'un dédoublement des efforts qui pourrait nuire à l'efficience.
1. Introduction
La présente évaluation porte sur l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) et est effectuée dans le cadre du Plan d'action pour protéger la santé humaine des contaminants de l'environnement. Ce plan d'action est une initiative horizontale de Santé Canada (SC), de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et de Statistique Canada lancée en 2008-2009. SC est le ministère responsable de l'évaluation horizontale, qui doit être achevée en mars 2013.
La présente évaluation a été menée conformément au Plan pluriannuel de vérification et d'évaluation axé sur les risques pour 2012-2013 à 2016-2017, approuvé par le Comité ministériel d'évaluation le 27 mars 2012. Le projet a été géré et réalisé par la Division de l'évaluation et des méthodes professionnelles de la Direction de la vérification et de l'évaluation.
2. Enquête canadienne sur les mesures de la santé
2.1 Contexte
L'ECMS est la première enquête canadienne comportant des mesures directes et représentatives de la santé de la population nationale. La planification et l'élaboration de l'ECMS ont commencé en 2003, dans le cadre du prolongement de l'Initiative du Carnet de route de l'information sur la santé et en réponse au besoin d'une source nationale et complète de données directes et exactes sur la santé exprimé par les décideurs, les ministères provinciaux de la santé, les chercheurs et les professionnels de la santé de nombreux domaines. L'enquête a été lancée en 2007 afin de combler des lacunes de longue date au sein du système canadien d'information sur la santé.
Pour aider les Canadiens à réduire les risques pour leur santé résultant des contaminants de l'environnement et pour améliorer la surveillance de la santé environnementale, le gouvernement fédéral a mis sur pied le Plan d'action pour protéger la santé humaine des contaminants de l'environnement (le Plan d'action) en 2008. L'objectif à long terme du Plan d'action est de réduire les risques liés aux contaminants de l'environnement pour la santé des Canadiens, particulièrement les populations vulnérables. Pour atteindre cet objectif, le Plan d'action prévoit deux éléments de base : un guide sur la salubrité de l'environnement et un programme de suivi et de surveillance. L'ECMS de Statistique Canada relève du programme de contrôle et de surveillance, qui comprend une série d'enquêtes et d'activités de surveillance ayant pour but d'aider les Canadiens à mieux comprendre leur exposition aux contaminants de l'environnement et les risques pour la santé qui y sont associés.
2.2 Enquête canadienne sur les mesures de la santé – Objectifs, activités et résultats attendus
L'ECMS recueille des données clés sur la santé des Canadiens au moyen de mesures directes de la santé comme la tension artérielle, la taille, le poids et des échantillons de sang et d'urine. En outre, l'ECMS fait appel à des interviews à domicile pour recueillir de l'information sur d'autres paramètres, par exemple la nutrition, le tabagisme, la consommation d'alcool, les antécédents médicaux, l'état de santé actuel, le comportement sexuel, le mode de vie, l'activité physique, les caractéristiques de l'environnement et du logement, ainsi que des données démographiques et socioéconomiques.
Objectifs
L'ECMS joue un rôle important à l'appui du programme général du gouvernement fédéral en matière de santé.
Elle vise principalement à recueillir d'importantes données d'un genre nouveau sur l'état de santé de la population canadienne en :
fournissant la plateforme et l'infrastructure nécessaires pour obtenir des données au moyen de mesures physiques et de laboratoire afin de répondre aux nouveaux besoins de plusieurs directions de SC et de l'ASPC, ainsi que pour réaliser des enquêtes complémentaires;
recueillant et diffusant des données sur les mesures directes de la santé, y compris sur les contaminants de l'environnement;
offrant l'accès aux données nationales représentatives pour favoriser la recherche au moyen de données sur les mesures directes de la santé.
Activités
L'ECMS est conçue et mise en œuvre en cycles consécutifs, chacun comprenant trois étapes : la planification, la collecte et la diffusion. Le tableau 1 présente le cycle de vie de l'ECMS. Le schéma du processus de l'ECMS est illustré à l'annexe 1.
Tableau 1 Principales activités et tâches connexes menées dans le cadre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycles 1 à 3
Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Planification
Élaboration de l'enquête
1. Définition du contenu de l'enquête
De 2003-2004 à 2007-2008
Janv. 2008 à déc. 2009
Automne 2009 à déc. 2011
2. Élaboration du questionnaire de l'enquête
3. Élaboration des outils informatiques et autres
4. Élaboration des protocoles
Formation
5. Formation des intervieweurs, des spécialistes des mesures de la santé et des techniciens de laboratoire
Collecte des données
1. Réalisation des interviews à domicile
Mars 2007 à févr. 2009
Sept. 2009 à déc. 2011
Janv. 2012 à déc. 2013
2. Visites à la clinique mobile
3. Exécution des tests de laboratoire et transmission des résultats à Statistique Canada
Mars 2007 à juin 2009
Sept. 2009 à avril 2012
Janv. 2012 à avril 2014
4. Entreposage des échantillons biologiques dans la biobanque
Mars 2007 à févr. 2009
Sept. 2009 à déc. 2011
Janv. 2012 à déc. 2013
Diffusion
1. Traitement et postcollecte des données
Mars 2007 à juin 2009
Sept. 2009 à avril 2012
Janv. 2012 à avril 2014
2. Analyse et diffusion des résultats
Janv. 2010 à avril 2011
Sept. 2012 à avril 2013
À venir
Infrastructure (fonction habilitante)
1. Méthodologie
En permanence
En permanence
En permanence
2. Développement des systèmes
3. Autres
Résultats attendus
Les activités et les extrants de l'ECMS devraient aboutir aux résultats attendus suivants, énoncés dans le cadre d'évaluation de synthèse du Plan d'action pour protéger la santé humaine des contaminants de l'environnement.
Résultat immédiat (2 à 5 ans)
Production de données fiables et utilisables à l'intention des décideurs, des chercheurs et des Canadiens à propos de l'état de santé de référence des Canadiens, de l'importance des contaminants de l'environnement et de l'exposition à ces contaminants.
Résultat intermédiaire (2 à 5 ans)
Sensibilisation accrue des utilisateurs aux données et à l'information recueillies.
Résultat ultime (5 à 10 ans)
Utilisation accrue, par les décideurs, de l'information sur les liens établis entre les contaminants et les maladies afin d'orienter les décisions en matière de pratiques de santé publique, de recherche, de réglementation stratégique et de programmes et services.
Résultat ultime (10 à 20 ans)
Réduction des risques liés aux contaminants de l'environnement pour la santé des Canadiens, particulièrement les populations vulnérables.
2.3 Gouvernance
Le Comité des politiques de Statistique Canada, dirigé par le statisticien en chef et soutenu par les statisticiens en chef adjoints de l'organisme, est responsable de l'administration de l'ECMS en vertu de la Loi sur la statistique. En plus de veiller aux approbations et aux processus à l'échelle de l'organisme, le Comité directeur du Programme des statistiques sur la santé de la population canadienne (PSSPC) est responsable de s'assurer que le programme de santé de la population de Statistique Canada répond aux besoins en santé de tous les Canadiens. Le Comité directeur du PSSPC est formé de sous-ministres adjoints de SC, de l'ASPC et de Statistique Canada.
Le Comité d'éthique de la recherche (CER) conjoint de SC et de l'ASPC Footnote 1 veille à garantir que l'ECMS satisfait aux normes les plus élevées en matière d'éthique et que la plus grande protection est assurée aux participants qui servent de sujets humains. Il est guidé par les principes de l'Énoncé de politique des trois Conseils (EPTC) : Éthique de la recherche avec des êtres humainsFootnote 2, qui définit la norme pour les comités d'éthique en recherche au Canada. Le CER examine et approuve les procédures et la conduite générale de l'enquête avant le début de chaque cycle de l'ECMS.
Une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée est présentée au Commissaire à la protection de la vie privée du gouvernement fédéral pour chaque cycle de l'enquête, conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels. En outre, les commissaires provinciaux à la protection de la vie privée sont informés des activités de collecte des données d'enquête dans leur province, et des mesures conformes aux lois provinciales en vigueur sont prises pour assurer la protection des renseignements personnels des participants à l'enquête.
Depuis la création de l'ECMS, quatre comités consultatifs ont fourni leur expertise et leurs conseils à propos de divers aspects de l'enquête : le Comité consultatif des experts, le Comité consultatif des médecins, le Comité consultatif des techniciens de laboratoire et le Comité consultatif sur l'assurance et le contrôle de la qualité.
En juin 2012, le Comité consultatif de la biobanque a été constitué. Ce comité est présidé par un directeur général et compte quatre membres appartenant au gouvernement fédéral et quatre membres provenant de l'extérieur (p. ex. universitaires spécialisés en génétique ou en contaminants de l'environnement). Il est chargé de prendre les décisions concernant l'accès aux échantillons de la biobanque, qui font partie des données de l'ECMS. Les responsables de l'ECMS ont récemment entrepris de remanier la structure des comités consultatifs pour tenir compte de l'état actuel de l'enquête, qui a acquis de la maturité.
2.4 Ressources de programme
Le financement initial de l'ECSM a été affecté dans le budget fédéral de 2003 dans le cadre du prolongement de l'Initiative du Carnet de route de l'information sur la santé. En 2007-2008, l'ECMS a reçu des fonds de 975 860 $ au titre d'une entente conclue entre Statistique Canada et SC. Ces fonds visaient à soutenir l'exécution des activités de planification du cycle 1 de l'ECMS avant le lancement du Plan d'action de 2008-2009.
En vertu du Plan d'action, l'investissement total (84,6 millions de dollars sur cinq ans) est réparti entre SC, l'ASPC et Statistique Canada (voir le graphique 1).
Graphique 1 Partenaires fédéraux du Plan d'action
Description : Graphique 1 Partenaires fédéraux du Plan d'action
Le titre du graphique est « Graphique 1 Partenaires fédéraux du Plan d'action ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 6 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 60 000 avec des mesures à tous les 10 000 points.
Il y a 3 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « Ressources affectées(en milliers de dollars) ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 2008 à 2013.
Le titre de la série 1 est « Statistique Canada ».
La valeur minimale est 1 500 survenue en 2008.
La valeur maximale est 54 500 survenue en 2013.
Le titre de la série 2 est « Santé Canada ».
La valeur minimale est 1 500 survenue en 2012.
La valeur maximale est 18 700 survenue en 2013.
Le titre de la série 3 est « Agence de la santé publique du Canada ».
La valeur minimale est 600 survenue en 2008.
La valeur maximale est 11 400 survenue en 2013.
Données du Graphique 1 Partenaires fédéraux du Plan d'action, Ressources affectées
(en milliers de dollars)
Année
Statistique Canada
Santé Canada
Agence de la santé publique du Canada
2008
1 500
3 800
600
2009
11 000
6 200
1 400
2010
14 000
3 700
2 600
2011
14 000
3 500
3 400
2012
14 000
1 500
3 400
2013
54 500
18 700
11 400
Exercice
Source(s) :
Présentation au Conseil du Trésor
Les fonds affectés à Statistique Canada s'établissaient à 54,5 millions de dollars sur cinq ans, ce qui représente 64 % du financement total prévu dans le Plan d'action. Ces fonds ont permis d'inclure dans l'ECMS des mesures supplémentaires sur l'exposition aux contaminants de l'environnement, ainsi que des mesures directes sur la santé des enfants de moins de six ans.
Le programme de l'ECMS a reçu un financement de base total de 47,7 millions de dollars pour la période allant de 2008-2009 à 2012-2013. Au total, 48,7 millions de dollars ont été affectés à l'ECMS entre 2007-2008 et 2012-2013, inclusivement. Footnote 3
L'ECMS a aussi obtenu des fonds externes de SC, de l'ASPC et d'autres entités à l'appui de demandes spéciales concernant l'exécution de tests de laboratoire et d'analyses supplémentaires qui n'étaient pas prévus dans le financement de base. Entre 2007-2008 et 2012-2013, un montant total de 37,6 millions de dollars a été affecté au titre du recouvrement externe des coûts.
En conséquence, le montant total des ressources affectées à l'ECMS faisant l'objet de la présente évaluation (c.-à-d. le financement de base plus le recouvrement externe des coûts) s'établit à 86,3 millions de dollars sur cinq ans (voir les détails au graphique 2).
Graphique 2 Total des ressources affectées à l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (financement de base et financement externe par recouvrement des coûts), de 2007 2008 à 2012 2013
Description : Graphique 2 Total des ressources affectées à l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (financement de base et financement externe par recouvrement des coûts), de 2007 2008 à 2012 2013
Le titre du graphique est « Graphique 2 Total des ressources affectées à l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (financement de base externe par recouvrement des coûts), de 2007/2008 à 2012/2013 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 6 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 14 000 avec des mesures à tous les 2 000 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « Ressources affectées(en milliers de dollars) ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 2007 à 2012.
Le titre de la série 1 est « Financement de base ».
La valeur minimale est 975,86 survenue en 2007.
La valeur maximale est 12 234,559 survenue en 2010.
Le titre de la série 2 est « Financement externe par recouvrement des coûts ».
La valeur minimale est 3 720,539 survenue en 2011.
La valeur maximale est 11 213,173 survenue en 2008.
Données du Graphique 2 Total des ressources affectées à l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (financement de base externe par recouvrement des coûts), de 2007/2008 à 2012/2013, Ressources affectées
(en milliers de dollars)
Année
Financement de base
Financement externe par recouvrement des coûts
2007
975,86
9 455,31
2008
1 251,177
11 213,173
2009
9 841,346
4 163,594
2010
12 234,559
4 681,723
2011
12 201,489
3 720,539
2012
12 165,705
4 403,89
2.5 Contexte, portée et enjeux de l'évaluation
Le présent rapport expose les résultats de l'évaluation de l'ECMS, qui s'est déroulée d'avril à octobre 2012. Il fournit de l'information crédible et neutre sur la pertinence et le rendement continus des activités de Statistique Canada relatives à l'ECMS énoncées dans le Plan d'action, ainsi que l'information sur les mesures du rendement nécessaire pour soutenir l'évaluation horizontale. Il vise aussi à informer la haute direction de Statistique Canada du rendement global de l'ECMS. L'évaluation porte sur la période allant de 2007-2008 à 2012-2013, soit un an de plus que la période visée par l'évaluation horizontale (2008-2009 à 2012-2013) afin de prendre en compte le cycle 1 de l'ECMS, lancé en 2007, puis qu'il s'agissait du seul cycle entièrement achevé au moment de l'évaluation. La pertinence et le rendement de l'ECMS ont été évalués par un examen des cinq questions fondamentales définies par le Secrétariat du Conseil du Trésor dans la Politique sur l'évaluation.
Tableau 2 Critères d'évaluation et questions connexes
Pertinence
Dans quelle mesure l'ECMS répond-elle à un besoin continu et comble-t-elle les besoins des Canadiens? (question n° 1 du SCT)
Le programme de l'ECMS est-il conforme aux priorités du gouvernement et au résultat stratégique de Statistique Canada? (question n° 2 du SCT)
La mise en œuvre du programme de l'ECMS permet-elle au gouvernement fédéral et à Statistique Canada de jouer un rôle légitime, opportun et nécessaire? (question n° 3 du SCT)
Réalisation des extrants prévus
Les processus de conception et de mise en œuvre de l'ECMS convenaient-ils à la réalisation des activités et des extrants prévus?
Rendement – Efficacité (question n° 4 du SCT)
Dans quelle mesure l'ECMS a-t-elle atteint les résultats prévus?
Y a-t-il eu des facteurs internes ou externes qui ont contribué ou nui à la réalisation de ces résultats prévus?
L'ECMS a-t-elle eu des répercussions (favorables ou non) imprévues?
Rendement – Efficience et économie (question n° 5 du SCT)
Les ressources humaines et financières en place sont-elles suffisantes pour soutenir la mise en œuvre de l'ECMS?
Quelles sont les efficiences qui résultent du Plan d'action?
Y a-t-il un chevauchement, une complémentarité ou des solutions de rechange?
3. Méthodologie
L'évaluation a été réalisée en conformité des Normes d'évaluation pour le gouvernement du Canada du SCT. Pour évaluer l'ECMS, les enjeux et questions de la matrice d'évaluation horizontale du Plan d'action ont été légèrement révisés afin de mieux tenir compte des questions d'évaluation et des indicateurs qui s'appliquent à Statistique Canada. La matrice d'évaluation de l'ECMS est présentée à l'annexe 3.
3.1 Approche et modèle
L'approche utilisée pour évaluer l'ECMS est fondée sur la théorie et sur une conception non expérimentale faisant appel à des données de post-collecte pour la majorité des questions d'évaluation. Les résultats sont aussi obtenus à partir de nombreux éléments de preuve, c'est-à-dire qu'on a utilisé plus d'une méthode pour mesurer chacun des indicateurs d'évaluation, afin de renforcer la validité des résultats. À cette fin, cinq méthodes (incluant des approches qualitatives et quantitatives) ont été sélectionnées pour la collecte des données d'évaluation :
examen de documents et publications pertinents;
examen de données administratives;
examen de données financières;
réalisation d'une série d'interviews auprès d'informateurs clés;
réalisation d'une enquête auprès des principaux utilisateurs des données.
Tous les éléments de preuve utilisés aux fins de l'évaluation sont décrits dans les sous-sections qui suivent. Le calibrage Footnote 4 a joué un rôle important dans le cadre de cette évaluation particulière, qui servira d'intrant à l'évaluation horizontale du Plan d'action que mènera SC.
3.2 Examen de documents et publications
L'examen de la documentation relative au programme a permis d'acquérir une bonne compréhension de l'ECMS et de concevoir la méthodologie d'évaluation, notamment de peaufiner les instruments de collecte de données. L'information recueillie dans le cadre de l'examen de documents et publications a fourni un contexte utile pour interpréter, confirmer et compléter l'information obtenue d'autres façons.
En raison de contraintes de temps et de budget, le nombre de documents externes examinés était limité. Les documents examinés étaient pour la plupart des publications citées dans les Rapports sur la santé et dans le site Web et les documents officiels de Statistique Canada, ainsi que des publications externes d'autres ministères et organismes fédéraux.
Un examen de certaines publications a permis de recueillir des données répondant aux questions d'évaluation, notamment en ce qui concerne la pertinence du programme et les enseignements tirés de l'expérience d'autres organismes ayant mis en œuvre des programmes comparables. La liste des publications examinées est fournie à l'annexe 4.
3.3 Examen de données administratives
L'examen des données administratives portait sur des dossiers et des documents internes fournis par le secteur de programme, ainsi que sur les comptes rendus des réunions de l'équipe d'évaluation qui ont eu lieu entre avril et juin 2012.
Des données administratives sur les mesures du rendement (p. ex. nombre de visites du site Web, demandes présentées aux centres de données de recherche [CDR] concernant les données de l'ECMS et demandes de service des clients concernant des tableaux personnalisés) ont été utilisées pour évaluer la disponibilité des données de l'ECMS et le degré de sensibilisation à l'existence de ces données des décideurs, des chercheurs et du public canadien.
3.4 Données financières
Les données relatives au budget et aux équivalents temps plein (ETP) nécessaires à l'évaluation de l'utilisation des ressources par rapport à la production d'extrants et des progrès réalisés à l'égard des résultats prévus ont été tirées directement du Système de gestion financière (SGF). Les données sur les dépenses réelles relatives au financement de base et aux coûts recouvrés provenaient aussi du SGF.
Les données sur les immobilisations et les provisions pour consommation du capital ont été prises en compte dans l'analyse financière. Les renseignements nécessaires ont été recueillis à partir d'une liste d'immobilisations et de provisions pour consommation du capital fournie par la Division de la planification financière, mise à jour par le secteur de programme en juillet 2012.
3.5 Interviews individuelles et groupées auprès d'informateurs clés
Les interviews des informateurs clés (p. ex. gestionnaires de programme et décideurs, principaux utilisateurs de données et chercheurs, rattachés ou non au gouvernement du Canada) ont permis de recueillir des données sur les perceptions et les opinions individuelles. Les personnes interviewées ont joué un rôle clé dans l'ECMS ou ont une vaste expérience de l'ECMS, tel qu'il est précisé dans le cadre d'évaluation de synthèse du Plan d'action pour protéger la santé humaine des contaminants de l'environnement.
Les guides d'interview ont été conçus pour obtenir des réponses à toutes les questions d'évaluation et adaptés à chaque public cible, au besoin. Les informateurs clés potentiels ont été identifiés par le biais d'une consultation à l'interne. La méthode utilisée pour sélectionner les informateurs clés variait selon le type de groupe. Il s'agissait soit d'un recensement, soit d'un échantillon constitué en fonction du nombre d'années d'expérience de l'informateur et de son exposition aux données, ainsi que du nombre d'articles publiés utilisant des données de l'ECMS ou portant sur un domaine d'intérêt de l'ECMS (p. ex. contaminants de l'environnement, tabagisme et maladies infectieuses). Au total, 24 informateurs clés ont été interviewés en juin et juillet 2012. Le tableau 3 présente le nombre d'interviews prévues et réalisées en fonction du type de groupe d'informateurs.
Tableau 3 Interviews individuelles et collectives prévues et réalisées
Type de groupe
Détails
Méthode de sélection
Nombre d'interviews individuelles ou groupées prévues
Nombre d'interviews réalisées
Gestionnaire de programme
Gestionnaires de programme stratégique
Recensement
Une interview groupée (deux participants)
Une interview groupée (deux participants)
Gestionnaires de programme d'analyse
Recensement
Une interview groupée (trois participants)
Une interview groupée (trois participants)
Gestionnaires de programme opérationnel
Recensement
Une interview groupée (deux participants)
Deux interviews individuelles
Chefs
Recensement
Une interview groupée, si le temps le permet (quatre participants)
Aucune interview groupée
Décideurs (partenaires / client auprès de qui les coûts sont recouvrés)
Clients auprès de qui les coûts sont recouvrés et chercheurs
Échantillon
Trois interviews
Deux interviews
Une interview groupée avec des chercheurs de l'administration publique (quatre participants)
Principaux utilisateurs des données et chercheurs
Chercheurs internes de Statistique Canada
Recensement
Une interview groupée (six participants)
Deux interviews groupées (six participants au total)
Chercheurs externes et membres du Comité consultatif des experts
Échantillon
Cinq interviews
Cinq interviews
3.6 Enquête auprès des principaux utilisateurs des données
On a dressé une liste des principaux utilisateurs des données de l'ECMS à partir de la liste des chercheurs qui ont accédé aux fichiers de données partagés de l'ECMS à SC et à l'ASPC, ainsi que de la liste des chercheurs qui ont demandé l'accès aux données par l'entremise d'un CDR. Footnote 5 Les demandeurs auprès des CDR comprennent des chercheurs d'autres ministères fédéraux et des chercheurs n'appartenant pas à l'administration fédérale. Les 134 principaux utilisateurs des données qui n'ont pas été retenus pour une interview ont reçu un questionnaire d'enquête par courriel en juin ou en juillet 2012. De ces utilisateurs, 24 % étaient des chercheurs de SC, 41 %, des chercheurs de l'ASPC et 35 %, des chercheurs d'un CDR.
Un questionnaire d'enquête préliminaire a été élaboré pour tenir compte de la méthodologie intégrée dans la matrice d'évaluation. Ce questionnaire a été mis à l'essai auprès de deux chercheurs internes dans le cadre d'interviews individuelles. Les corrections suggérées ont été apportées et le questionnaire révisé a de nouveau été mis à l'essai auprès d'un chercheur externe dans le cadre d'une interview téléphonique, avant d'être parachevé.
L'enquête s'est déroulée sur une période de deux semaines. Un courriel de rappel a été envoyé aux personnes qui n'avaient pas encore répondu après la première semaine. En tout, 30 personnes ont répondu au questionnaire, ce qui représente un taux de réponse de 22 %. Parmi les réponses reçues, 26,7 % provenaient de SC (25 % de la population), 36,7 % provenaient de l'ASPC (20 % de la population) et 36,7 % provenaient de chercheurs des CDR (23,4 % de la population).
3.7 Limites de l'évaluation
Dans la mesure du possible, compte tenu du budget et du calendrier établis, la méthodologie d'évaluation intégrait plusieurs méthodes de collecte de données auprès de différentes sources primaires et secondaires, afin de s'assurer d'obtenir des résultats valides qui traduisent les principaux points de vue à propos de l'ECMS. Aussi souvent que possible, les opinions et les observations formulées par les intervenants ont été corroborées au moyen de preuves provenant de la documentation et des données relatives au programme.
Toutefois, à cause de certains éléments contextuels et de contraintes en matière de ressources, l'évaluation comporte un certain nombre de limites. Comme il a été précisé plus haut, le calibrage a joué un rôle crucial (puisque l'évaluation doit faire partie de l'évaluation horizontale) et la portée a été définie de façon à atteindre un juste équilibre entre l'ampleur des efforts et le contexte. Les résultats exposés dans le présent rapport doivent être examinés en tenant compte des limites qui suivent :
Moment de l'évaluation – Le moment de l'évaluation limite la capacité de rendre compte des résultats du programme, puisque seul le cycle 1 de l'ECMS était achevé. Les données du cycle 2 de l'ECMS seront diffusées à la fin de septembre 2012, et la collecte des données du cycle 3 est en cours. En conséquence, les résultats sont limités par le degré d'achèvement de ces cycles.
Mesure des résultats – Le budget prévu pour l'évaluation et les données limitées disponibles sur les résultats prévus restreignent la capacité de rendre compte du degré de réussite de l'ECMS. Même si un cadre de mesure du rendement très spécifique est prévu dans le Plan d'action de Statistique Canada, les preuves à l'appui d'une collecte systématique et continue de données sur le rendement comme celle qui est prévue dans le cadre sont limitées.
Interviews – Un nombre limité d'interviews auprès d'informateurs clés ont été réalisées. Par ailleurs, aucune interview auprès de répondants indépendants n'ayant pas d'intérêt dans le programme n'a été réalisée. Il est donc possible que les interviewés aient un biais en faveur du programme. SC aura l'occasion d'interviewer d'autres informateurs clés durant l'évaluation de synthèse.
Examen des documents et des données – L'évaluation de l'efficience et de l'économie du programme de l'ECMS a présenté quelques défis. La pratique consistant à compiler les données financières en fonction de l'exercice plutôt que du cycle, l'absence de données de référence sur les coûts et les ressources utilisées pour chaque catégorie d'extrants produits et l'absence de données sur des enquêtes similaires ont notamment affecté le caractère concluant des données d'évaluation.
4. Principaux résultats
4.1 Pertinence
4.1.1 Réceptivité du programme
Résumé des resultats :
Les documents, les publications et les interviews relatifs au programme semblent indiquer que l'ECMS est toujours pertinente et que le programme demeure nécessaire. En outre, l'ECMS est perçue comme étant suffisamment souple pour répondre aux besoins émergents.
On constate que l'ECMS a permis d'établir des données de base nationales concernant les contaminants de l'environnement, ce qui constitue la première étape vers la définition des tendances et des liens entre les contaminants de l'environnement et la santé. Comme un suivi à long terme est nécessaire pour cerner des tendances et déterminer les conséquences, les mesures à prendre, les contrôles, etc., il faut recueillir au fil du temps des preuves claires à propos des résultats.
4.1.1.1 Nécessité continue du programme
D'après les documents examinés, l'ECMS découle d'un besoin de combler des lacunes en matière de données sur la santé. L'enquête a été élaborée afin de répondre à des besoins spécifiques importants, notamment concernant l'obtention des données suivantes :
données nationales de base sur la prévalence de problèmes de santé majeurs (p. ex. obésité, hypertension, carences vitaminiques et nutritives, maladies chroniques et infectieuses, santé buccodentaire et accès à des soins dentaires);
données nationales sur l'exposition et la prévalence de substances chimiques au sein de la population;
données sur la santé des enfants.
L'ECMS vise principalement à recueillir des données sur l'état de santé de la population canadienne au moyen de mesures directes. Bien que Statistique Canada recueille depuis longtemps des données sur l'état de santé et des sujets connexes par d'autres moyens (p. ex. données autodéclarées et données administratives), ces données sont généralement perçues comme étant limitées de deux façons importantes :
D'abord, la confirmation de nombreux types de données, comme la tension artérielle et la forme physique, ne peut se faire durant une interview, car elle requiert une mesure physique directe.
Ensuite, les données provenant d'enquêtes basées sur l'autodéclaration ou de dossiers administratifs peuvent être gravement biaisées dans le cas de certaines variables. Ainsi, un examen Footnote 6 a révélé, pour des mesures aussi simples que la taille et le poids, un biais de déclaration systématique qui pourrait induire en erreur les utilisateurs des données. Footnote 7, Footnote 8
« Les données de l'ECMS sont très utiles aux chercheurs parce qu'elles portent sur un échantillon national représentatif "normal" de sujets des deux sexes appartenant à divers groupes d'âge, que l'on peut comparer à des groupes d'intérêt spécial dans le cadre d'études. »
Selon les scientifiques et chercheurs du domaine de la santé interviewés, les données de l'ECMS sont nécessaires pour valider et rajuster les données autodéclarées afin d'accroître l'exactitude des résultats de la recherche, puisque les données de l'ECMS sont fondées sur des preuves et sont représentatives à l'échelle nationale.
« L'ECMS est utilisée principalement comme mécanisme de surveillance de la santé de la nation, et à ce titre fournit les meilleures données sur l'activité physique, la condition physique, l'obésité, la tension artérielle, les facteurs de risque cardiovasculaire, etc. Il est important pour nous de connaître l'ampleur de ces problèmes de santé au Canada et la façon dont ils évoluent au fil du temps afin d'orienter les politiques et les priorités, et l'ECMS est cruciale à cet égard (puisqu'il s'agit de la seule source de données à ce sujet dont nous disposons au Canada). »
De fait, d'après le document intitulé Enquête canadienne sur les mesures de la santé : raison d'être, contexte et aperçu publié par Statistique Canada dans le numéro spécial des Rapports sur la santé intitulé Documents de référence de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, les tentatives de correction du biais inhérent aux données autodéclarées sont compliquées par le risque que le biais relatif à certaines mesures varie au fil du temps et soit influencé par la couverture médiatique et les campagnes de marketing social, entre autres. Des mesures directes de la santé fournissent des données plus robustes et objectives et permettent d'évaluer des paramètres qu'il n'est pas possible de mesurer avec précision par autodéclaration (p. ex. syndrome métabolique, exposition à des toxines de l'environnement, fonction respiratoire). De telles données sont nécessaires pour l'éducation en santé publique, les programmes de promotion de la santé, la planification des soins de santé, les programmes de surveillance en santé et la recherche.
Au Canada, un certain nombre de programmes et d'initiatives stratégiques mis en œuvre entre 2001 et 2006 ont aussi contribué à créer un besoin d'indicateurs de surveillance et de contrôle de la santé publique, ce qui a stimulé directement ou indirectement la création et le soutien continu d'une enquête comprenant des mesures directes de la santé. Le tableau 4 dresse une liste d'exemples de telles initiatives.
Tableau 4 Exemples d'initiatives ayant mené à un besoin accru d'une enquête comprenant des mesures physiques directes
Initiative
Description
Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada (www.cdpac.ca)
Représentation pour l'intégration de la recherche, de la surveillance, des politiques et des programmes, ainsi que l'obtention des ressources nécessaires pour influer de façon positive sur les déterminants de la santé et réduire l'incidence des maladies chroniques auxquelles est attribuable la part la plus importante de la morbidité, de la mortalité et des dépenses au Canada, soit la maladie cardiovasculaire, le diabète et le cancer. Footnote 9
Guidé par nos valeurs – L'avenir des soins de santé au Canada (rapport Romanow) (2002)
Rapport de la Commission sur l'avenir des soins de santé au Canada qui fait état des consultations auprès de la population du Canada concernant l'avenir du régime public de soins de santé au Canada. On y trouve des recommandations de politiques et de mesures pour offrir des services de qualité aux Canadiens et établir un équilibre approprié entre les investissements dans la prévention et le maintien de la santé et ceux axés sur les soins et le traitement. Footnote 10
Examen des études de surveillance biologique des contaminants environnementaux au Canada 1990-2005 (2006)
Ce rapport établit des preuves concluantes qu'il est nécessaire de mettre en place une surveillance biologique exhaustive et intensive des contaminants environnementaux au Canada. Footnote 11
Le besoin d'une enquête comportant des mesures directes de la santé n'est pas propre au Canada. Plusieurs pays ont l'habitude de réaliser des enquêtes qui comprennent de telles mesures et ont permis d'obtenir des résultats importants, ce qui confirme l'utilité de ce type d'enquête. Par exemple, la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) Footnote 12, menée depuis le début des années 60 Footnote 13, a permis de recueillir les données nécessaires à l'établissement de courbes de croissance normalisées pour les enfants, qui aident les médecins et les parents à mieux comprendre les trajectoires de développement Footnote 14. Dans les années 60, la même enquête a permis de confirmer les résultats révélant un lien entre l'élévation du taux de cholestérol et la maladie cardiaque. Elle a aussi fourni les premières preuves que les Américains avaient une concentration élevée de plomb dans le sang, ce qui a motivé les administrations publiques à bannir progressivement l'usage de plomb comme additif dans l'essence et la peinture. Footnote 15 En Australie, une enquête basée sur des mesures directes de la santé réalisée de 1999 à 2001 a permis de constater que pour chaque cas de diabète connu, un cas n'avait pas été diagnostiqué et que près d'un million d'Australiens de plus de 25 ans étaient diabétiques. Footnote 16 Enfin, la Finlande doit aussi une série d'importants résultats scientifiques et touchant la santé publique à des enquêtes nationales comportant des mesures directes de la santé. Footnote 17, Footnote 18, Footnote 19
En outre, les résultats de l'enquête auprès des principaux utilisateurs des données de l'ECMS confirment l'utilité actuelle des données de l'ECMS à de nombreuses fins, notamment pour l'analyse des tendances, le contrôle et le suivi des changements, l'obtention de mesures physiques et de données de laboratoire objectives, la prestation d'un échantillon représentatif à l'échelle nationale, la recherche, les évaluations des incidences sur la santé, le diagnostic, la prévention, l'orientation des politiques et le soutien à l'élaboration des politiques. Tous les répondants au sondage ont confirmé qu'il était nécessaire de continuer à recueillir et à diffuser les données de l'ECMS sur une base permanente.
4.1.1.2 Inclusion of environmental exposures in the CHMS scope
Depuis dix ans, on constate que les Canadiens se préoccupent davantage des contaminants dans l'environnement. Ainsi, les résultats d'un sondage mené en 2006 par la firme EKOS Research Associates Inc. révèlent que 89 % des Canadiens croient que la santé de leurs enfants est menacée par la pollution de l'environnement. Près d'un Canadien sur quatre a consulté un médecin pour un problème qu'il croyait lié à l'environnement.
Dans le cadre de deux grandes initiatives, soit le Plan de gestion des produits chimiques de 2006 et le Programme sur la qualité de l'air de 2007, le gouvernement fédéral s'est engagé à prendre en main les problèmes liés aux contaminants de l'environnement. Les données de l'ECMS sont particulièrement pertinentes, puisque les mesures déjà prises par le gouvernement dans le cadre de ces initiatives dépendent de l'ECMS pour la collecte de mesures sur les contaminants de l'environnement. Les intervenants du secteur et des organismes non gouvernementaux appuient ces initiatives. Ils continuent d'insister pour que les décisions soient prises en fonction de faits scientifiques, et pour que les Canadiens disposent d'information crédible sur les risques liés aux substances chimiques dans l'environnement et sur les mesures qu'ils doivent prendre à cet égard.
Un examen du contenu de l'ECMS révèle que l'enquête traite effectivement des questions émergentes en matière d'environnement. En outre, il est clair que les enfants de moins de six ans sont représentés dans l'échantillon. Le tableau 5 présente un aperçu de la portée des variables d'exposition aux contaminants de l'environnement pour les trois premiers cycles de l'enquête. Selon un client à frais recouvrables, ces données constituent une référence et présentent un énorme potentiel pour déterminer les liens entre les contaminants de l'environnement et la santé; toutefois, un suivi à long terme est nécessaire pour dégager des tendances (ce qui peut parfois prendre jusqu'à 20 ans) et pour déterminer les incidences possibles, les mesures à prendre, les contrôles à effectuer, etc. Il est donc encore trop tôt pour établir de tels liens.
Tableau 5 Exposition aux contaminants de l'environnement dans le cadre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé : Nombre de paramètres mesurés par cycle, par catégorie et par source
Description des mesures par catégorie et par source
Nombre de mesures recueillies
Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Paramètres mesurés à domicile
(fluorures; composés organiques volatils – polluants courants issus de combustibles [BTEX], trihalométhanes)
Eau du robinet
Hors portée
Hors portée
11
Paramètres mesurés dans le cadre de la collecte de données dans les cliniques mobiles
(aldéhydes; alcools aliphatiques; hydrocarbures aliphatiques; cétones aliphatiques; composés aromatiques; hydrocarbures chlorés; dérivés du chlorobenzène; éthers; siloxanes; terpènes; autres)
Air intérieur
Hors portée
102
81
Mesures de laboratoire sur des échantillons humains
(composés organiques volatils; acrylamide; métabolites du benzène; insecticides du groupe des carbamates; chlorophénols; métaux et oligoéléments; métabolites d'organophosporés; parabènes; composés perfluorés; métabolite de phtalates; hydrocarbures aromatiques; pesticides; tabac; herbicides)
Nombre de mesures à partir d'échantillons humains
Sang
25
12
21
Urine
51
89
46
Total
76
101
67
De ce nombre, nombre de mesures visant des enfants de moins de 6 ans
Sang
0
12
8
Urine
1
80
38
Total
1
92
46
4.1.1.3 Réponse aux besoins actuels et émergents
En ce qui concerne les besoins émergents ou les lacunes en matière d'information que l'ECMS devrait combler, les informateurs clés et plusieurs documents citent un certain nombre de besoins émergents qui sont liés soit à de nouveaux thèmes abordés, soit à l'amélioration de la puissance d'analyse grâce aux données. Un sommaire des suggestions les plus fréquemment citées est présenté ci-dessous.
Contenu nouveau ou amélioré
Données sur les services de santé non assurés (p. ex. santé buccodentaire, soins de l'ouïe, soins de la vue)
Données plus complètes sur les apports alimentaires et nutritionnels
Consommation de médicaments et de suppléments alimentaires
Santé osseuse
Fonction respiratoire
Exposition au bruit, exposition élargie aux contaminants de l'environnement (plus de 23 000 substances chimiques doivent être évaluées et réglementées)
Tests génétiques, liens génétiques, médecine personnalisée, génome
Sommeil
Mesures particulières (p. ex. épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale, cortisol [hormone de stress])
Besoins en matière de puissance analytiqueFootnote 20
Couplage d'enregistrements
Données longitudinales
Données géographiques
Données à l'échelle infranationale (p. ex. régionales, provinciales, propres à des groupes sociaux ou à des groupes d'âge, populations vulnérables)
La plupart des informateurs clés interviewés et des utilisateurs des données sondés estiment que l'ECMS répond aux besoins actuels. Grâce à l'ECMS, le Canada dispose de données de référence objectives représentatives à l'échelle nationale sur des mesures importantes de la santé, qui peuvent être utiles aux médecins, aux professionnels de la santé Footnote 21 et aux chercheurs Footnote 22 comme base de référence sur les caractéristiques de la santé des Canadiens.
« La période [de huit ans] n'est pas assez longue pour nous permettre de demeurer statique, mais pas trop courte non plus, afin d'offrir continuité et stabilité. [L'enquête] renferme un contenu de base maintenu durant toute la période, et un contenu renouvelé qui change sur des périodes plus ou moins longues durant ces huit années, en fonction des besoins; une petite capacité demeure libre afin de nous permettre, à brève échéance, d'ajouter du contenu pour répondre à de nouveaux besoins urgents. »
En outre, les personnes interviewées considèrent que l'ECMS peut répondre aux nouveaux besoins en matière de contenu, notamment pour les raisons suivantes :
Elle fournit une infrastructure de portée complète et constitue un mécanisme de collecte de mesures directes polyvalent et souple permettant de répondre aux besoins en information sur d'importantes questions de santé qui pourraient émerger dans l'avenir.
Les priorités en matière de contenu sont déterminées par la structure de gouvernance fédérale, d'après de vastes consultations auprès des partenaires fédéraux et d'autres intervenants; en conséquence, le contenu du questionnaire de l'ECMS peut être adapté en fonction des besoins cernés.
Bien que la majorité des répondants estiment que l'ECMS répond aux besoins actuels et émergents en matière de contenu, les réponses des personnes interviewées et les documents examinés révèlent qu'aucun plan n'a jamais été établi en ce qui concerne le contenu de l'ECMS afin d'assurer que l'enquête demeure pertinente et continue de répondre aux besoins émergents en matière de contenu.
En ce qui concerne la biobanque Footnote 23, plusieurs chercheurs ont mentionné sa pertinence, son importance et son utilité, en soulignant qu'il s'agit du premier entrepôt d'échantillons biologiques représentatifs de l'ensemble de la population canadienne. Des chercheurs de l'interne et de l'externe ont témoigné de la pertinence de la biobanque et souligné qu'elle offre un potentiel énorme pour les recherches futures ou la surveillance des problèmes de santé lorsque le besoin s'en fait sentir.
La puissance analytique de l'ECMS demeure limitée à cause de la taille de l'échantillon. Les informateurs clés ont souligné de nombreux cas pour lesquels ils ont besoin d'un plus grand échantillon pour mener des recherches plus complexes et estiment que cette limite a une incidence sur l'utilité des données aux fins de leurs recherches. Cette question est abordée plus en détail dans la section portant sur le rendement (validité, fiabilité et accès).
4.1.2 Harmonisation avec les priorités et les obligations du gouvernement et de Statistique Canada
Résumeé des resultats :
La documentation, les publications et les interviews relatives au programmes indiquent toutes que les objectifs de l'ECMS, tels qu'ils sont énoncés dans le Plan d'action, sont conformes aux priorités du gouvernement fédéral et aux objectifs de Statistique Canada.
Les résultats montrent que l'ECMS aide le gouvernement fédéral à s'acquitter de ses obligations au titre de la loi, de ses engagements internationaux et de sa responsabilité de protéger la santé des Canadiens. Comme il s'agit de priorités permanentes, il est toujours légitime, approprié et nécessaire pour le gouvernement fédéral de maintenir l'ECMS.
4.1.2.1 Harmonisation avec les priorités du gouvernement fédéral et résultat stratégique de Statistique Canada
Priorités du gouvernement fédéral
La collecte de données sur la santé a été désignée comme une priorité fédérale à plusieurs occasions. Rappelons que le financement initial de l'ECMS faisait partie du budget fédéral de 2003, dans lequel le gouvernement du Canada soulignait que des « renseignements exacts et à jour sur les tendances relatives à l'état de santé et au fonctionnement du système de santé constituent un outil crucial pour prendre des décisions stratégiques éclairées, adaptées et axées sur le patient en matière de santé ». En outre, l'investissement dans la santé et la sécurité afin d'offrir aux Canadiens de l'information améliorée sur les liens entre les polluants et la maladie a été reconfirmé dans le budget fédéral de 2008.
L'harmonisation de l'ECMS avec les priorités du gouvernement fédéral est assurée par sa gouvernance au niveau stratégique. L'ECMS est l'une des activités d'information sur la santé de Statistique Canada exécutée au titre du PSSPC et, en conséquence, ses priorités et décisions stratégiques sont déterminées par le comité directeur tripartite du PSSPC, auquel siègent des représentants de SC, de l'ASPC et de Statistique Canada. En vertu de son mandat, le comité du PSSPC est chargé de veiller à ce que les besoins du gouvernement fédéral en matière d'information sur la santé soient satisfaits.
L'examen des documents a révélé que l'ECMS aide le gouvernement fédéral à s'acquitter de ses obligations au titre de la loi, de ses engagements internationaux et de sa responsabilité de protéger la santé des Canadiens. Par exemple :
Les données de l'ECMS informent et soutiennent le gouvernement fédéral pour l'exécution de ses activités permanentes de contrôle, de surveillance, de gestion des risques et de réglementation, qu'il est tenu d'exécuter aux termes de diverses lois, notamment la Loi sur le ministère de la Santé, la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, la Loi sur les produits antiparasitaires, la Loi sur les aliments et drogues et la Loi sur les produits dangereux.
Les données de l'ECMS aident le gouvernement fédéral à s'acquitter de ses obligations et engagements internationaux, notamment dans le cadre de l'Accord de libre-échange nord-américain, de l'Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs, des négociations des Nations Unies pour un traité international sur le mercure et de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.
Les données de l'ECMS orientent l'élaboration et la mise à jour de nombreuses normes et lignes directrices du gouvernement fédéral en matière de santé et d'environnement (par exemple les Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada et la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme). L'enquête fournit aussi des renseignements essentiels à l'appui de plusieurs initiatives fédérales plus vastes, comme le Plan de gestion des produits chimiques, l'Initiative du Carnet de route de l'information sur la santé et le Programme sur la qualité de l'air.
Résultat stratégique de Statistique Canada
Le soutien de l'ECMS et d'autres projets fournissant des données et des analyses statistiques à propos de l'état de santé des Canadiens fait partie des activités de Statistique Canada énoncées dans le Rapport sur les plans et les priorités pour 2011-2012. L'ECMS fait aussi partie des programmes mis en œuvre en vue d'atteindre le résultat stratégique de Statistique Canada défini comme suit dans l'Architecture d'activités de programmes 2011 :
Les Canadiens ont accès à des données statistiques récentes, pertinentes et de qualité sur l'évolution de l'économie et de la société canadiennes pour éclairer les débats, la recherche et les prises de décisions portant sur les questions économiques et sociales.
En résumé, les activités de Statistique Canada concernant l'exécution de l'ECMS s'inscrivent dans les priorités de l'organisme et soutiennent la réalisation d'un résultat stratégique. Elles soutiennent aussi l'atteinte des objectifs du Plan d'action en améliorant la base de connaissances sur l'importance des contaminants dans l'environnement et leurs répercussions possibles sur la santé, et contribue donc au résultat ultime du Plan d'action (c.-à-d. réduire les risques que posent les contaminants de l'environnement nocifs pour la santé des Canadiens).
4.1.2.2 Rôles du gouvernement fédéral et de Statistique Canada dans la mise en œuvre du programme de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
« Comme Statistique Canada est l'organisme statistique officiel du pays, il est sensé que ce soit lui qui effectue ce travail et diffuse les données. »
Aux termes de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le recensement et les statistiques sont de compétence fédérale. Le Parlement a exercé sa responsabilité pour le recensement et les statistiques essentiellement aux termes de la Loi sur la statistique (la Loi). Cette loi fait de Statistique Canada le bureau national de statistique et en définit le mandat, les pouvoirs et les obligations. Aux termes de la Loi, Statistique Canada doit recueillir, compiler, analyser et publier des renseignements statistiques sur les conditions économiques, sociales et générales du pays et de sa population. En vertu de l'article 22-c de la Loi sur la statistique, Statistique Canada a le mandat plus précis de recueillir, de compiler, d'analyser, de dépouiller et de publier des statistiques sur la santé et la protection sociale.
« Statistique Canada a l'infrastructure et la réputation de confiance, de confidentialité et de neutralité nécessaire pour obtenir des taux de réponse élevés et ainsi produire des données de qualité supérieure. »
Les informateurs clés ont indiqué que bien que la santé soit de compétence provinciale, le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer dans la prestation de mesures d'enquête nationales représentatives et crédibles à des fins de comparabilité, de cohérence et d'objectivité. Selon eux, « personne n'est mieux placé que le gouvernement fédéral pour créer et maintenir un programme statistique de l'envergure, de la visibilité et de la complexité de l'ECMS. Sur la scène internationale, les programmes similaires sont aussi exécutés au niveau fédéral. »
Selon la haute direction, l'ECMS a été conçue pour combler des lacunes dans les données sur la santé générale de la population, fondées sur des mesures directes de la santé. Si l'ECMS n'existait plus, cela représenterait un pas en arrière dans notre compréhension de la santé au Canada, notamment celle des enfants âgés de 3 à 11 ans, puisqu'il n'existe à l'heure actuelle aucune donnée pour ce groupe d'âge. Cette constatation est confirmée par les chercheurs interviewés. Sans l'ECMS, les chercheurs n'auraient plus la possibilité de corriger les données autodéclarées en fonction de mesures directes objectives. En ce qui concerne les politiques en matière de santé, l'absence des données de l'ECMS peut nuire à la prise de décisions et aux résultats des programmes, puisque l'ECMS brosse le portrait le plus précis que l'on puisse obtenir des problèmes de santé des Canadiens et de leurs facteurs déterminants.
4.2 Rendement
4.2.1 Efficacité – Réalisation des extrants et des résultats attendus
Les résultats attendus mesurés dans le cadre de l'évaluation sont précisés dans le cadre d'évaluation de synthèse du Plan d'action pour protéger la santé humaine des contaminants de l'environnement de Statistique Canada. Le Cadre de responsabilisation de gestion axé sur les résultats établi en 2008 pour le Plan d'action comprend un échéancier pour la réalisation de chaque résultat. L'évaluation est axée sur la mesure des résultats attendus à très court terme à cause du cycle de vie de l'ECMS et du moment de l'évaluation. On constate toutefois que l'ECMS est sur la bonne voie et progresse vers les résultats attendus à moyen et à long terme.
Avant de déterminer si les résultats ont été atteints, il importe de comprendre la réalisation des extrants définis dans le Plan d'action, puisqu'il s'agit de catalyseurs qui permettront d'atteindre les résultats attendus.
4.2.1.1 Extrants
Les résultats de l'évaluation démontrent que les activités de l'ECMS sont exécutées comme prévu, et que les extrants de l'ECMS aient été produits selon l'échéancier planifié.
L'état des activités de l'ECMS en août 2012 a déjà été présenté dans le tableau 1. Comme l'indique le tableau, le cycle 1 est entièrement achevé, le cycle 2 en est à la dernière phase de diffusion, et la phase de collecte de données du cycle 3 est en cours.
L'examen des données administratives et les interviews auprès des responsables du programme réalisés dans le cadre de l'évaluation montrent que les extrants de l'ECSM ont été produits comme prévu. De fait, le Plan d'action précise que les cycles 1 et 2 de l'ECSM doivent comprendre 5 000 participants et le cycle 3, 2 500 participants (au moment de l'évaluation), et que les enfants de moins de six ans doivent être inclus dans l'échantillon. En ce qui concerne les mesures, le Plan d'action prévoit des mesures de l'environnement additionnelles, notamment le prélèvement d'échantillons d'air et d'eau.
Le tableau 6 présente l'état d'achèvement des extrants et montre que les cibles énoncées dans le Plan d'action ont été atteintes.
En outre, comme l'examen des données administratives l'a révélé, des données de biosurveillance ont été recueillies auprès du groupe des 3 à 5 ans, principalement aux cycles 2 et 3. Au total, 135 mesures Footnote 24 de biosurveillance ont été prises chez des enfants de moins de 6 ans au cycle 2, et 88 sont actuellement en cours de collecte pour ce groupe d'âge au cycle 3; au cycle 1, seulement une mesure de biosurveillance a été prise pour ce groupe d'âge.
En outre, une gamme de mesures d'exposition aux contaminants de l'environnement ont été recueillies, y compris des échantillons biologiques (pour les trois cycles) et des échantillons d'air intérieur (cycles 2 et 3). Une nouvelle source de mesures de l'exposition aux contaminants de l'environnement a aussi été incluse dans le cycle 3 (échantillons d'eau du robinet). Footnote 25
Articles revus par des pairs dans les Rapports sur la santé
23
Articles revus par des pairs dans d'autres publications
Environ 30
Rapports
5
Feuillets d'information
14
Tableaux sommaires
65
1. La base de sondage pour les cycles 1 et 2 s'établissait initialement à 5 000 participants, mais des unités d'échantillonnage additionnelles ont été acquises au début du cycle 1. Les valeurs prévues présentées ici comprennent l'acquisition de 600 participants supplémentaires (dans le groupe d'âge des 3 à 11 ans). Ces unités d'échantillonnage supplémentaires ont été payées par Santé Canada, pour s'assurer que le groupe des 6 à 11 ans du cycle 2 aurait la même taille que celui du cycle 1, afin d'obtenir une puissance analytique comparable. Cette acquisition d'unités supplémentaires se poursuit au cycle 3.
Résultat immédiat
Production de données fiables et utilisables à l'intention des décideurs, des chercheurs et des Canadiens à propos de l'état de santé de référence des Canadiens, de l'importance des contaminants de l'environnement et de l'exposition à ces contaminants
Les résultats de l'évaluation montrent que les données de l'ECMS sont fiables et utilisables, et qu'elles sont accessibles par l'entremise de fichiers partagés avec les partenaires ainsi que des CDR de Statistique Canada.
Dans le cadre de l'évaluation, les utilisateurs ont exprimé certaines préoccupations quant à la comparabilité et à la puissance analytique des données de l'ECMS et ont expliqué les défis que présente pour eux la disponibilité des données.
Fiabilité et utilisabilité
La plupart des informateurs clés interviewés ont déclaré que les données de l'ECMS étaient fiables et robustes. Les trois quarts des répondants à l'enquête ont dit être satisfaits ou très satisfaits de la fiabilité et de la validité des données.
En outre, l'examen des données administratives révèle un taux de réponse élevé au cycle 1 (88 % pour le questionnaire auprès des ménages et 85 % pour la clinique mobile) et pour le cycle 2 (90 % pour le questionnaire auprès des ménages et 82 % pour la clinique mobile), ce qui est un indicateur valide de la qualité des données produites.
Même si les chercheurs ont dit être satisfaits de la fiabilité et de l'utilisabilité des données de l'ECMS, ils ont formulé deux préoccupations : 1) la comparabilité des données et 2) l'impossibilité d'effectuer des analyses à l'échelle infranationale.
Préoccupation n° 1 – Comparabilité des données
Selon les personnes interviewées, il y a de nombreuses façons valides de mesurer les indicateurs de la santé et les contaminants de l'environnement, mais s'ils ne sont pas mesurés de la même façon d'un cycle à l'autre ou d'une enquête à l'autre, il est difficile de comparer les données à des fins d'analyse. Par exemple, l'ECMS mesure le cadmium (ou la caféine) dans l'urine, alors que l'enquête NHANES le mesure dans le sang – ces deux mesures sont valides, mais ne peuvent être comparées.
Parmi les causes possibles du choix de méthodes de mesures différentes, les chercheurs ont mentionné ce qui suit : 1) les mesures de laboratoire sont assujetties à diverses méthodes d'analyse et de mesure, erreurs de mesure et modifications des protocoles de mesure, et 2) des intérêts concurrents et des contraintes financières.
Préoccupation n° 2 – Impossibilité d'effectuer des analyses à l'échelle infranationale
La plupart des chercheurs ont mentionné qu'à cause de la taille de l'échantillon, ils n'ont pas pu effectuer d'analyses à l'échelle infranationale ni d'analyses plus complexes sur des sous-ensembles spécifiques de la population (p. ex. populations vulnérables, personnes souffrant d'une maladie rare), ce qui limite la fiabilité et l'utilisabilité des données. Toutefois, l'incidence de cette limite varie selon les thèmes abordés (p. ex. aucune difficulté n'a été mentionnée à propos de l'activité physique).
D'après la documentation relative au programme, l'ECMS a été établie comme étant une enquête nationale et offre donc des estimations nationales. La réalisation d'analyses à l'échelle infranationale ne s'inscrit pas dans la portée de l'initiative.
Disponibilité
« Les CDR offrent un excellent service aux chercheurs, mais il faut savoir ce qu'on veut faire; ce n'est pas une partie de pêche. Si l'on sait ce qu'on veut, on obtient le soutien nécessaire. »
Les résultats de l'évaluation montrent que les données ne sont pas aussi accessibles qu'elles pourraient l'être. Certains des commentaires recueillis concernent le fait que les fichiers des microdonnées de l'ECMS ne sont pas téléchargeables depuis l'Internet et que les chercheurs doivent se rendre dans un CDR pour utiliser les fichiers des données de l'ECMS. En ce qui concerne les CDR, les chercheurs internes et externes ont soulevé diverses préoccupations, notamment un manque d'information quant à la façon d'accéder aux données, les délais d'approbation des demandes d'accès (parfois jusqu'à six mois), les lieux et les moments (journées et heures) où l'on peut utiliser les données, les restrictions concernant ce qui peut être apporté dans les CDR et emporté et, à certains endroits, les compétences et les connaissances du personnel chargé des fichiers des données de l'ECMS. Footnote 26
Les interviews à l'interne auprès des gestionnaires responsables de l'ECMS n'ont révélé aucun problème concernant la disponibilité et l'accessibilité des données de l'ECMS. Selon les responsables, les deux partenaires fédéraux ont des fichiers partagés et les chercheurs de l'extérieur ont un accès complet aux CDR. En ce qui concerne les principaux utilisateurs des données interviewés, près des trois quarts confirment ces faits et ont dit être satisfaits ou très satisfaits de l'information sur la disponibilité. En outre, les responsables de l'ECMS ont aussi souligné qu'une stratégie de communication sera lancée à l'automne ou à l'hiver 2013 pour garantir que toute l'information sur l'accès aux données de l'ECMS et aux échantillons de la biobanque est disponible et diffusée auprès du grand public. À cause du moment où l'évaluation a été effectuée, il n'a toutefois pas été possible de valider cette affirmation.
4.2.1.3 Résultat intermédiaire
Sensibilisation accrue des utilisateurs aux données et à l'information recueillie.
Les résultats de l'évaluation montrent que le grand public, les chercheurs et les utilisateurs des données sont sensibilisés aux données de l'ECMS grâce aux publications portant sur les données du cycle 1. Toutefois, il est encore trop tôt pour présenter des mesures valides de la sensibilisation accrue puisque la diffusion des données du cycle 2 et des produits connexes est en cours à l'heure actuelle. Par ailleurs, certains points, notamment le « rayonnement » des publications et l'absence de promotion des données de l'ECMS auprès des collectivités scientifiques, ont été signalés comme limitant la sensibilisation, en plus du moment de l'évaluation visée par le présent rapport étant tôt dans le cycle de vie de l'enquête pour une telle mesure.
Selon les données administratives relatives à l'ECMS, le grand public s'intéresse aux données du cycle 1, comme en témoignent le grand nombre d'articles publiés dans les journaux, de reportages présentés à la télévision et à la radio, d'articles publiés dans l'I nternet et de visites du site Web (voir le tableau 7).
Tableau 7 Participation des médias, de janvier 2010 à mars 2012
Type de média
Total pour le cycle 1
nombre
Articles dans les journaux (imprimés)
171
Reportages à la télévision et à la radio
37
Articles publiés dans l'Internet
248
Gazouillis dans Twitter (première semaine après la diffusion seulement)
63
Autres articles
463
Comme il est indiqué au tableau 8, le grand public a aussi manifesté un intérêt et une connaissance à l'égard des produits relatifs à l'ECMS offerts dans le site Web de Statistique Canada.
Tableau 8 Visites du site Web, avril 2009 à décembre 2011
Enfin, le tableau 9 montre que les chercheurs externes ont exprimé un intérêt à l'égard des données du cycle 1, d'après le nombre de propositions de recherche soumises (64), les demandes faites aux secteurs des services à la clientèle et les demandes de tableaux personnalisés.
Tableau 9 Demandes de données, de renseignements et de tableaux personnalisés
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
nombre
Demandes d'échantillons de la biobanque à des fins de recherche
...
...
...
6
Propositions de recherche faisant appel aux données de l'ECMS (universités et CDR fédéraux)
...
4
28
32
Demandes de renseignements et demandes traitées par les services à la clientèle (de janvier 2010 à décembre 2010)
...
...
194
...
Tableaux personnalisés préparés en réponse aux demandes (de janvier 2010 à décembre 2010)
...
...
115
...
... Sans objet.
Même si les trois tableaux montrent que les données de l'ECMS sont connues et suscitent de l'intérêt, il est difficile de quantifier le degré de connaissance des données. Ces chiffres peuvent toutefois constituer des données de référence pour mesurer l'augmentation de la sensibilisation lorsque les données des cycles suivants de l'ECMS seront disponibles et que les produits connexes seront diffusés.
Selon tous les informateurs clés, les chercheurs sont déjà sensibilisés aux données à divers degrés. On a également souligné que les données étaient récentes (les données du cycle 1 ont été diffusées de janvier 2010 à avril 2011) et que, à mesure que d'autres publications seront diffusées, la sensibilisation devrait augmenter. Toutefois, même en tenant compte de ces efforts, les personnes interviewées ont souligné qu'il pourrait être difficile d'augmenter la sensibilisation aux données à cause du « rayonnement » des publications et de l'absence de promotion active des données auprès des collectivités scientifiques.
4.2.1.4 Résultat ultime
Utilisation accrue, par les décideurs, de l'information sur les liens établis entre les contaminants et les maladies afin d'orienter les décisions en matière de pratiques de santé publique, de recherche, de réglementation stratégique et de programmes et services.
Les résultats de l'évaluation montrent que l'ECMS a déjà permis de valider les données d'autres enquêtes à données autodéclarées et a été utilisée à des fins de recherche et de découvertes scientifiques. Plus particulièrement, les données ont servi à l'élaboration de politiques et à la prise de décisions dans les domaines de l'activité physique, de l'exposition aux contaminants de l'environnement, des marqueurs de la nutrition et de la santé buccodentaire; toutefois, il est encore trop tôt dans le cycle de vie du programme pour connaître le plein potentiel de l'ECMS.
En dépit des nombreux exemples d'utilisation, les informateurs clés ont souligné que l'accessibilité limitée des données pourrait nuire à leur utilisation accrue (résultat attendu de l'ECMS).
Données sur l'utilisation
Utilisation des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé à Statistique Canada
Les chercheurs internes ont désigné des domaines spécifiques où les données de l'ECMS sont utilisées à Statistique Canada. Par exemple, elles aident à valider les données autodéclarées recueillies dans le cadre d'autres enquêtes, comme l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Elles contribuent aussi à améliorer les modèles de microsimulation (en augmentant le degré de confiance des projections) mis au point par Statistique Canada et utilisés par les décideurs pour élaborer ou mettre à jour des politiques.
Utilisation des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé pour la prise de décisions
Les chercheurs externes ont fourni des exemples relevant de leur champ d'expertise pour illustrer les utilisations qui ont été faites des données de l'ECMS. Ces exemples reflètent principalement la contribution de l'ECMS aux activités suivantes :
définition des priorités et des questions urgentes
gestion des risques au sein de SC et de l'ASPC
prise de décisions stratégiques et financières
planification de l'avenir
mise à jour des lignes directrices et des règlements
réalisation d'analyses comparatives à l'échelle internationale
orientation des négociations mondiales.
Dans le même ordre d'idée, presque tous les principaux utilisateurs des données qui ont participé à l'enquête d'évaluation ont utilisé les données de l'ECMS à des fins de recherche. De ceux-là, la moitié ont utilisé les données pour analyser des politiques, et certains les ont utilisées pour élaborer des programmes et services.
Le tableau 10 présente les exemples les plus importants à ce jour de l'utilisation des données et des recherches de l'ECMS pour influer sur les politiques et la réglementation dans quatre domaines : l'exposition aux contaminants de l'environnement, l'activité physique, les marqueurs de la nutrition et la santé buccodentaire.
Tableau 10 Utilisation des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Thème
Preuves d'utilisation
Organisme et année de publication
Exposition aux contaminants de l'environnement
Rapport sur la biosurveillance humaine des substances chimiques de l'environnement au Canada
Santé Canada (SC), 2010
Activité physique
Directives canadiennes en matière d'activité physique
SC et Société canadienne de physiologie de l'exercice, 2011
Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire à l'intention des enfants et des jeunes
Bulletin de Jeunes en forme Canada sur l'activité physique des enfants et des jeunes
Organisme national Jeunes en forme Canada, 2011 et 2012
Marqueurs de la nutrition
Lignes directrices révisées en matière d'apport en acide folique chez les femmes en âge de procréer, fondées sur les résultats des tests sur la vitamine B12 et la concentration en folate des globules rouges
Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, 2011
Clinical Utility of Vitamin D Testing: An Evidence-based Analysis (rapport)
Secrétariat des services consultatifs médicaux de l'Ontario, 2009
Les données relatives à la vitamine D ont orienté le débat concernant la mise à jour des lignes directrices sur l'apport recommandé
Institute of Medicine, États-Unis, 2011
Santé buccodentaire
Rapport des résultats du module sur la santé buccodentaire de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé 2007-2009
SC, 2010
Canada's Oral Health Report Card: A call to action
L'Association canadienne des hygiénistes dentaires, 2010
La santé buccodentaire – Bien plus qu'une question de caries (rapport)
Médecin hygiéniste en chef de l'Ontario, 2012
Les exemples d'utilisation choisis couvrent une très courte période (environ 2,5 ans après la diffusion des données). Les informateurs clés ont souligné que « [l'ECMS] est une enquête très récente, dont les données sont diffusées depuis peu ». Ils estiment néanmoins que l'ECMS jouit d'une excellente réputation et qu'elle aura une plus grande incidence positive que n'importe quelle autre enquête nationale. Ils expliquent que « à l'occasion des nombreuses réunions auxquelles [ils ont] assisté à différents titres dans les domaines de l'activité physique ou de la santé, l'enquête est toujours mentionnée comme étant une source d'information utile et respectée », qu'elle suscite beaucoup d'attention autour des tables de prise de décisions à SC et à l'ASPC et que « même si les travaux n'en sont pas encore à l'étape de la publication de documents, [...] les décisions sont fondées sur les données de l'ECMS ».
4.2.1.5 Facteurs pouvant contribuer ou nuire à la réalisation des résultats attendus selon les informateurs clés
Le manque d'accessibilité constitue un obstacle à l'utilisation
« Les données recueillies sont très utiles et il y a de quoi en être fier, mais si l'information n'est pas diffusée, elle ne permet pas de faire progresser la science ni d'orienter les politiques. »
Les résultats de l'évaluation montrent que certains problèmes concernant l'accès aux données pourraient nuire à leur utilisation à des fins de recherche et d'élaboration de politiques. Plus spécifiquement, même si la majorité des chercheurs connaissent l'existence des données, beaucoup ne savent pas comment y avoir accès. Les personnes de l'extérieur interviewées corroborent ce point de vue; selon eux, le manque d'accessibilité (ou la complexité de l'accès) constitue un obstacle à l'utilisation des données.
L'examen de documents a révélé qu'un plan d'analyse, document stratégique décrivant le programme d'analyse et la stratégie de diffusion des données de l'ECMS, a été élaboré en 2005 et mis à jour plusieurs fois, la dernière en 2010. Ce plan devait être un document évolutif facilitant l'utilisation optimale des données de l'ECMS et définissant la portée de l'analyse afin de maximiser l'incidence et l'utilité des données. Le plan énonce les objectifs et les activités d'analyse liés à l'enquête, y compris les objectifs et les activités d'appui.
De l'avis des chercheurs externes, la plupart des extrants prévus dans le plan ont été achevés, mais les personnes interviewées ne connaissaient pas le plan d'analyse courant. Ils estiment qu'il devrait y avoir une meilleure communication et une meilleure collaboration afin d'éviter le dédoublement des travaux de recherche et d'analyse lorsque des groupes différents s'intéressent aux mêmes données.
Dans le même ordre d'idée, l'évaluation montre que le programme ne fait pas officiellement ni systématiquement le suivi de toutes les publications qui font appel aux données de l'ECMS, et les interviews des chercheurs externes ont confirmé que ceux-ci n'informent pas toujours les responsables de l'ECMS de leurs publications revues par des pairs. Cette situation contribue aux faiblesses énoncées plus haut en ce qui concerne l'amélioration de la coordination des initiatives d'analyse et de la communication de ces initiatives aux chercheurs et aux autres parties intéressées. Plusieurs des personnes de l'extérieur interviewées ont clairement souligné qu'il est essentiel de disposer d'information complète, officielle et à jour sur toutes les études et publications fondées sur les données de l'ECMS pour assurer une bonne collaboration. Les chercheurs doivent savoir si quelqu'un a déjà étudié une question particulière et publié des résultats avant d'entreprendre leurs propres travaux; ainsi, « ils pourraient mieux planifier et déterminer la portée de leur recherche ».
D'après les gestionnaires responsables de l'ECMS, l'enquête sera intégrée à compter de cet automne dans le processus annuel de planification d'analyse de la Division de la statistique de la santé. Le plan d'analyse sera produit en fonction de consultations auprès des intervenants clés. Dans le cadre de cet exercice de planification, des décisions seront prises à propos des futurs articles et des responsabilités partagées entre Statistique Canada, SC, l'ASPC et les spécialistes externes.
Autres facteurs
La majorité des personnes interviewées ont mentionné les restrictions budgétaires et les pressions financières comme étant des facteurs susceptibles de nuire à la réalisation des résultats attendus. Des chercheurs externes (clients auprès de qui les coûts sont recouvrés) ont aussi cité les compressions dans le financement par recouvrement des coûts, ce qui pourrait entraîner une réduction du contenu et du nombre de mesures.
Les responsables du programme ont souligné que la nécessité de maintenir en poste le personnel des cliniques et le fait que seules certaines personnes détiennent les connaissances requises pourraient nuire à l'exécution de l'ECMS. C'est pourquoi une nouvelle stratégie de ressources humaines est en cours d'élaboration pour le personnel de la clinique mobile, et l'on s'assure que le transfert des connaissances se fera. Il a aussi été précisé dans le cadre des interviews qu'une stratégie de planification de la relève était en cours d'élaboration afin d'atténuer les risques liés à l'absence d'un transfert des connaissances; toutefois, aucun élément de ces stratégies n'est devenu disponible durant la période où l'évaluation a été réalisée.
Un chercheur externe a mentionné la possibilité d'un « risque de perception » comme facteur susceptible de nuire à l'enquête. De fait, il craint que certaines mesures puissent ne pas être jugées utiles parce qu'on ne peut pas observer de tendance à l'heure actuelle. Il a expliqué que certaines tendances peuvent mettre beaucoup de temps (p. ex. 20 ans) à émerger.
4.2.1.6 Incidences imprévues de la mise en œuvre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
L'évaluation n'a révélé aucune incidence imprévue d'envergure. Cependant, comme l'ECMS est en place depuis peu de temps, il est peut-être encore trop tôt pour constater des résultats imprévus.
Selon les responsables du programme, toutefois, comme l'enquête repose sur le modèle de l'enquête NHANES (qui existe depuis 50 ans), il a été possible de tenir compte de l'expérience acquise et des leçons apprises dans le cadre de cette enquête, ce qui réduit la probabilité d'incidences imprévues. D'après les personnes interviewées à l'interne, la complexité de l'enquête et le processus de planification détaillé et rigoureux nécessaire pour garantir un environnement opérationnel contrôlé et la qualité des données restreignent davantage le risque d'écarts ou d'effets imprévus.
En ce qui concerne les répercussions avantageuses, les personnes interviewées ont cité quelques exemples : 1) on a constaté des problèmes de santé chez certains répondants, qui en ont été informés dans les plus brefs délais, ce qui leur a permis de consulter un médecin en temps opportun; 2) certaines des données sur les contaminants de l'environnement recueillies à titre supplémentaire ont été utiles plus tôt que prévu. Par exemple, des mesures du sélénium ont été incluses dans les analyses des autres métaux, parce qu'il était facile de le faire à partir des mêmes échantillons et tests de laboratoire. Récemment, ces données ont été utilisées comme données représentatives à l'échelle nationale pour mener une évaluation du risque que pose le sélénium qui n'était pas prévue au moment du prélèvement des échantillons.
4.2.2 Rendement – Efficience et économie
Les résultats de l'évaluation de l'efficience et de l'économie de l'ECMS sont fondés sur une analyse financière de la disponibilité et de l'utilisation des ressources, ainsi que sur une analyse des tendances en matière de dépenses et des écarts observés. Footnote 27 Des données anecdotiques obtenues dans le cadre des interviews ont permis de déterminer les points de vue et les perceptions des informateurs clés quant à l'efficience du programme, aux approches différentes qui pourraient améliorer l'efficience et à la mesure dans laquelle l'ECMS chevauche ou complète d'autres enquêtes ou programmes existants.
La transition d'un financement principalement axé sur le recouvrement des coûts vers un financement de base pour l'ECMS, dans la foulée de la mise en œuvre du Plan d'action de 2008, a contribué à la stabilité de l'enquête, ce qui a eu une incidence positive sur l'ECMS. Cela a notamment permis d'améliorer la planification à long terme et d'explorer les possibilités d'accroître l'efficience opérationnelle, ce qui pourra être confirmé avec plus de certitude après la mise en œuvre d'un programme de collecte de données sur le rendement et l'efficience au fil du temps.
En utilisant l'infrastructure existante de l'ECMS, d'autres partenaires fédéraux peuvent atteindre leurs objectifs en moins de temps et à moindre coût. Le partage des connaissances complémentaires entre Statistique Canada, ses partenaires fédéraux et les universités accroît la capacité d'analyse dans le domaine de la santé.
L'ECMS est la seule enquête au Canada portant sur des mesures directes représentatives à l'échelle nationale; elle complète d'autres études canadiennes et internationales. Il n'y a donc pas de dédoublement d'effort susceptible de nuire à l'efficience.
Les personnes de l'extérieur interviewées ont nommé des domaines où l'efficience et l'économie pourraient être accrues, et ont suggéré des approches différentes pour certains aspects de la réalisation de l'enquête (p. ex. des pratiques de recrutement plus souples et le recours à des cliniques et à des infrastructures locales plutôt qu'à des cliniques mobiles). Ces options pourraient toutefois nuire à la qualité de la collecte des données.
4.2.2.1 Ressources en place pour soutenir la mise en œuvre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
« Les fonds spécialement réservés (jusqu'au présent exercice) ont énormément aidé à établir l'ECMS. Nos activités sont maintenant bien établies, cohérentes et prévisibles, contrairement à l'époque où nous étions à la merci du renouvellement des fonds chaque année. Nous étions mieux en mesure de planifier à long terme. »
Les faits montrent clairement qu'il y a eu une transition d'un financement par recouvrement des coûts vers un financement de base dans la foulée du Plan d'action de 2008, comme l'illustrent les graphiques 3 et 4 ci-dessous. Le recouvrement des coûts est passé de 90,6 % en 2007-2008 à 24,2 % en 2011-2012, alors que le financement de base est passé de 9,4 % en 2007-2008 à 75,8 % en 2011-2012. Beaucoup des personnes interviewées ont confirmé l'incidence positive du Plan d'action sur la stabilisation du financement de l'ECMS.
Graphique 3 Financement de base, avril 2012
Description : Graphique 3 Financement de base, avril 2012
Le titre du graphique est « Graphique 3 Financement de base, avril 2012 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 5 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 40 000 avec des mesures à tous les 5 000 points.
Il y a 3 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « Ressources affectées(en milliers de dollars) ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 2008 à 2012.
Le titre de la série 1 est « Financement de base (présentation au Conseil du Trésor) ».
La valeur minimale est 1 251 survenue en 2008.
La valeur maximale est 35 528 survenue en 2012.
Le titre de la série 2 est « Financement prévu dans le budget ».
La valeur minimale est 1 761 survenue en 2008.
La valeur maximale est 34 165 survenue en 2012.
Le titre de la série 3 est « Dépenses réelles ».
La valeur minimale est 2 062 survenue en 2008.
La valeur maximale est 33 043 survenue en 2012.
Données du Graphique 3 Financement de base, avril 2012, Ressources affectées
(en milliers de dollars)
Année
Financement de base (présentation au Conseil du Trésor)
Financement prévu dans le budget
Dépenses réelles
2008
1 251
1 761
2 062
2009
9 841
9 492
8 714
2010
12 235
11 235
10 653
2011
12 201
11 677
11 614
2012
35 528
34 165
33 043
Exercice
Note(s) :
Les dépenses réelles pour 2012/2013 n'étaient pas disponibles au moment de l'évaluation.
Graphique 4 Financement externe par recouvrement des coûts, avril 2012
Description : Graphique 4 Financement externe par recouvrement des coûts, avril 2012
Le titre du graphique est « Graphique 4 Financement externe par recouvrement des coûts, avril 2012 ».
Ceci est un graphique à colonnes groupées.
Il y a au total 5 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 0 et se termine à 25 000 avec des mesures à tous les 5 000 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « Ressources affectées(en milliers de dollars) ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 2008 à 2012.
Le titre de la série 1 est « Financement par recouvrement des coûts prévu ».
La valeur minimale est 3 721 survenue en 2011.
La valeur maximale est 23 780 survenue en 2012.
Le titre de la série 2 est « Coûts réellement recouvrés ».
La valeur minimale est 3 713 survenue en 2011.
La valeur maximale est 23 724 survenue en 2012.
Données du Graphique 4 Financement externe par recouvrement des coûts, avril 2012, Ressources affectées
(en milliers de dollars)
Année
Financement par recouvrement des coûts prévu
Coûts réellement recouvrés
2008
11 213
11 258
2009
4 164
4 168
2010
4 682
4 585
2011
3 721
3 713
2012
23 780
23 724
Exercice
Note(s) :
Les dépenses réelles pour 2012/2013 n'étaient pas disponibles au moment del'évaluation.
Tous les écarts entre le budget de l'ECMS et les dépenses réelles, tant pour le financement de base que pour le financement par recouvrement des coûts, sont inférieurs à 4 % pour l'ensemble de la période de cinq ans. Sur le plan financier, une telle situation est le signe d'une bonne gestion des ressources. Des personnes de l'interne interviewées ont avancé que cette situation pourrait s'expliquer par la planification soignée et rigoureuse qu'exige la complexité de l'enquête.
En ce qui concerne le nombre d'ETP, le budget semble toujours sous-estimer le nombre réel requis, comme l'indique le tableau 11. En conséquence, des fonds non salariaux ont dû être réaffectés aux fonds salariaux.
Tableau 11 Nombre d'équivalents temps plein
Équivalents temps plein
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
nombre
Prévus – Financement de base
0
13
54
84
78
...
Réels – Financement de base
2
17
93
96
119
...
Prévus – Financement par recouvrement des coûts
57
77
0
0
0
...
Réels – Financement par recouvrement des coûts
69
74
0
0
0
...
... non disponible
Compromis coût-qualité
L'analyse des données financières concernant les dépenses de fonctionnement (p. ex. équipement et biens) révèle que ce sont les cliniques ou centres d'examen mobiles (CEM) (p. ex. équipement médical et de laboratoire et personnel formé et compétent qui se déplace avec les cliniques) qui représentent les coûts les plus importants du programme. Lorsqu'on examine les biens, on constate que l'équipement médical et de laboratoire constitue la catégorie la plus importante – le coût approximatif d'un CEM s'élève à 335 000 $, soit 35 000 $ pour la remorque et 300 000 $ pour l'équipement qu'elle contient. Il est également clair que les CEM actuellement en activité sont presque tous en fin de vie (leur valeur globale en pourcentage s'établit à 10 %). En conséquence, il pourrait être important de trouver des moyens d'optimiser les coûts et les ressources nécessaires au fonctionnement des CEM pour améliorer le rendement de l'ECMS en termes d'efficience et d'économie.
« Si l'on ne tient compte que d'un des objectifs (par exemple, la biosurveillance), on n'a pas nécessairement besoin de cliniques mobiles partout au pays. Toutefois, si l'on veut brosser un tableau complet de la santé globale des Canadiens et établir des corrélations avec les mesures en laboratoire, la façon dont l'enquête est conçue est la plus efficiente pour assurer la cohérence des données et permettre de comparer les résultats au fil du temps. »
Les gestionnaires responsables du programme et certains spécialistes admettent que le coût de la collecte de mesures directes par l'entremise des CEM est élevé. Ils estiment toutefois qu'il est essentiel de contrôler l'environnement des CEM pour garantir des résultats de qualité supérieure. Même une simple incohérence dans l'environnement – par exemple, les odeurs – peut influer sur les mesures. La qualité des données revêt une importance capitale et est directement liée aux coûts élevés.
En outre, les interviews et l'examen de documents révèlent que la méthode de collecte des mesures dans les cliniques mobiles, même si elle coûte cher, est la même que celle qu'utilisent d'autres pays et d'autres enquêtes (par exemple l'enquête NHANES). Les décisions prises indiquaient que le modèle choisi visait à atteindre le même degré de rigueur et d'uniformité.
Toutefois, certains chercheurs externes, tout en reconnaissant l'importance d'un environnement contrôlé et uniformisé pour la collecte des données, croient toujours qu'il vaut la peine d'examiner d'autres solutions, par exemple le recours à des installations et à des structures locales, afin d'améliorer l'efficience sans compromettre la qualité. Ils ont aussi souligné que l'efficience et l'adaptabilité du programme pourraient être améliorées si les procédures de recrutement étaient plus souples (p. ex. recrutement de personnes n'appartenant pas à la fonction publique, dans la mesure du possible).
Faits à l'appui des efforts des responsables du programme pour réaliser des efficiences
Les résultats des interviews témoignent des efforts des responsables du programme à l'égard de l'exercice d'une bonne gérance et de l'utilisation des ressources de façon économique. Par exemple, en choisissant d'installer les remorques sur des terrains appartenant au gouvernement fédéral ou dans des endroits publics moyennant des frais nominaux plutôt que dans des endroits privés à but lucratif afin de réduire les coûts de location et en sélectionnant des entreprises locales pour la prestation de certains services, par exemple pour l'entretien ou le soutien de la TI, plutôt que d'envoyer du personnel du bureau central. Comme ils l'ont précisé dans le cadre des interviews, les gestionnaires de programme s'efforcent de réduire les heures supplémentaires les déplacements du personnel.
En outre, à mesure que le programme a acquis de la maturité, sa structure de fonctionnement a été remaniée par des fusions. Ces initiatives ont permis de réaliser des économies en réduisant les dépenses au titre des salaires, tout en permettant la mise en place d'un contexte de gestion plus efficient. Les responsables de l'ECMS continuent de réaliser périodiquement des examens opérationnels afin de cerner les efficiences opérationnelles internes qu'il est possible de réaliser.
4.2.2.2 Efficiences possibles découlant du Plan d'action
Les personnes de l'interne et de l'externe interviewées conviennent que l'infrastructure de l'ECMS fournit à SC et à l'ASPC l'occasion de réduire les coûts de leurs programmes. Ils peuvent investir leurs fonds dans des mesures de la santé supplémentaires plutôt que dans la mise en place de leur propre infrastructure parallèle.
« Nous sommes le bureau de statistique national et nous respectons notre mandat. Nous utilisons l'infrastructure nationale existante, bien établie et hautement fonctionnelle. C'est là l'une des définitions de l'efficience. »
L'ECMS a travaillé en collaboration avec la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI) de SC dans le cadre de l'initiative de biosurveillance de la population des Premières Nations, qui fait partie des responsabilités de la DGSPNI en vertu du Plan d'action. D'après les gestionnaires responsables du programme de l'ECMS, l'utilisation de méthodes, de procédures, d'outils et de laboratoires de référence comparables a permis à la DGSPNI de réaliser des efficiences sur le plan opérationnel, en plus de faciliter la comparabilité des résultats parce que les mesures utilisées pour la population des Premières Nations étaient les mêmes que pour l'ensemble de la population canadienne. Toutefois, les responsables du programme estiment que l'on pourrait encore améliorer la collaboration entre les deux initiatives.
Les chercheurs internes et externes ont suggéré qu'une approche de la recherche axée sur la collaboration permet de mieux combiner les points forts de toutes les parties et d'accroître l'intensité des connaissances et la puissance d'analyse des études. Les chercheurs de Statistique Canada peuvent tirer profit de leur capacité technique, notamment leur facilité d'accès, de manipulation et d'interprétation statistique des données. Les chercheurs externes sont généralement des spécialistes d'un domaine particulier et, en conséquence, sont en mesure d'interpréter, de produire et de partager des résultats avec la collectivité scientifique. Grâce à cette collaboration, l'ECMS contribue à accroître la capacité d'analyse dans le domaine de la santé.
4.2.2.3 Dédoublements, complémentarités et solutions de rechange possibles
Les résultats de l'évaluation montrent que la plupart des informateurs clés estiment que l'ECMS ne chevauche pas d'autres enquêtes provinciales ou internationales. En fait, à l'heure actuelle, il n'y au Canada pas d'autres données d'enquête sur des mesures directes de la santé représentatives à l'échelle nationale. Bien qu'il existe plusieurs enquêtes provinciales (p. ex. Étude sur la santé Ontario), la plupart d'entre elles ne comprennent pas de mesures physiques ou utilisent des échantillonnages autosélectionnés, ce qui, selon les responsables du programme, peut entraîner des biais (p. ex. seules les personnes en santé pourraient choisir de participer). Sur la scène internationale, beaucoup de pays (environ 20) mettent en œuvre des programmes similaires et, selon les interviews des gestionnaires à l'interne, des initiatives visant à comparer les résultats dans chacun des pays ont été entreprises.
Comme il est mentionné plus haut, les faits indiquent également que l'ECMS produit des données complémentaires à celles d'autres types d'enquêtes (p. ex. données autodéclarées, données administratives) réalisées au Canada, et contribuent à valider et à redresser ces données.
Même si tous les informateurs clés estiment que l'ECMS doit être financée par le gouvernement fédéral, certains chercheurs externes ont soulevé la question de la pertinence pour le gouvernement fédéral d'exécuter lui-même toutes les activités au lieu de confier une partie du travail à des sous-traitants. Des modèles de rechange pour la prestation du programme ont été suggérés, notamment l'exécution contractuelle d'une partie des activités de l'ECMS par des organismes non fédéraux; cette solution pourrait toutefois avoir une incidence sur la confiance des répondants à l'égard l'ECMS, ainsi que sur le taux de réponse et la qualité des données de l'ECMS.
5. Conclusions
5.1 Pertinence
L'ECMS est un programme unique au Canada, qui offre des données sur des mesures directes de la santé pour soutenir la recherche, l'élaboration de politiques et la prise de décisions en matière de santé. Il est clair que le programme est pertinent pour les Canadiens et les organismes de santé, et qu'il est nécessaire à l'heure actuelle et continuera de l'être à l'avenir. Même si la majorité des répondants estiment que l'ECMS répond aux besoins actuels et nouveaux en matière de contenu, il n'y a jamais eu de plan de contenu développé pour l'ECMS.
L'ECMS s'inscrit bien dans les priorités du gouvernement fédéral et de Statistique Canada. Le gouvernement fédéral est le mieux placé pour réaliser l'ECMS, et comme le programme lui permet de s'acquitter de certaines obligations législatives particulières, l'exécution de celui-ci devient une activité légitime, appropriée et nécessaire.
5.2 Rendement – Efficacité
L'ECMS a produit les extrants escomptés et atteint le résultat immédiat attendu, soit rendre disponibles des données fiables et utilisables sur l'état de santé de référence des Canadiens et sur l'importance des contaminants de l'environnement et l'exposition à ces contaminants. On constate certains problèmes en matière d'accessibilité des données, qui risquent de nuire aux résultats à long terme s'ils ne sont pas résolus. Plus particulièrement, même si la majorité des chercheurs connaissent l'existence des données, beaucoup ne savent pas comment y accéder. Les personnes de l'extérieur interviewées corroborent ce point de vue; selon eux, le manque d'accessibilité (ou la complexité de l'accès) constitue un obstacle à l'utilisation des données. Certains informateurs clés ont souligné que les fichiers de microdonnées de l'ECMS n'étaient pas disponibles dans l'Internet, et que les chercheurs doivent s'adresser aux centres de données de recherche (CDR) pour pouvoir utiliser les fichiers de données de l'ECMS. Des chercheurs internes et externes ont soulevé diverses préoccupations concernant les CDR, notamment le manque d'information sur la façon d'accéder aux données et les délais d'approbation des demandes d'accès (qui peuvent aller jusqu'à six mois).
Les résultats de l'évaluation montrent que le grand public, les chercheurs et les utilisateurs de données connaissent l'existence des données de l'ECMS grâce aux publications fondées sur les données du cycle 1. Toutefois, certains problèmes, notamment le « rayonnement » des publications, l'absence de promotion des données de l'ECMS auprès des collectivités scientifiques ont été cités comme des facteurs ne favorisant pas la sensibilisation. Les chercheurs estiment qu'il faut améliorer la communication et la collaboration afin d'éviter d'effectuer des recherches et des analyses en double lorsque des groupes de recherche différents s'intéressent aux mêmes données.
Les résultats de l'évaluation montrent que les données de l'ECMS sont utilisées à des fins de recherche, d'élaboration de politiques et de prise de décisions – soit le résultat ultime attendu. Des chercheurs ont déjà utilisé les données de l'ECMS pour valider les données autodéclarées dans le cadre d'autres enquêtes, ainsi que pour mener des recherches visant à faire des découvertes scientifiques. En outre, les données de l'ECMS sont utilisées pour l'élaboration de politiques et la prise de décisions dans les domaines de l'activité physique, de l'exposition aux contaminants de l'environnement, des marqueurs de la nutrition et de la santé buccodentaire. Il est toutefois encore trop tôt dans le cycle de vie du programme pour constater à grande échelle le plein potentiel de l'ECMS. L'information sur les publications (études) ne fait l'objet d'un suivi qu'à l'interne et n'est pas partagée avec les intervenants externes, ce qui dans certains cas rend la collaboration et la reddition de comptes plus difficiles.
5.3 Rendement – Économie et efficience
La transition d'un financement principalement axé sur le recouvrement des coûts vers un financement de base pour l'ECMS, dans la foulée de la mise en œuvre du Plan d'action de 2008, a contribué à la stabilité de l'enquête, ce qui a eu une incidence positive sur l'ECMS. Cela a notamment permis d'améliorer la planification à long terme et d'explorer les possibilités d'accroître l'efficience opérationnelle. Les résultats de l'évaluation montrent que les ressources humaines et financières consacrées au programme sont suffisantes. Certaines parties externes ont souligné qu'il serait possible d'améliorer l'efficience et l'économie en mettant en œuvre des pratiques de recrutement plus souples et en ayant recours à des cliniques et à des infrastructures locales plutôt qu'à des cliniques mobiles. Bien que ces options méritent d'être examinées, leur faisabilité doit être évaluée en tenant compte du risque qu'elles puissent nuire à la qualité de la collecte de données.
En outre, le recours à l'infrastructure existante de l'ECMS par d'autres partenaires fédéraux permet à ces derniers d'atteindre leurs objectifs de façon efficiente tout en réduisant leur investissement en temps et en argent. En partageant leurs connaissances complémentaires, Statistique Canada, ses partenaires fédéraux et le milieu universitaire accroissent la capacité d'analyse dans le domaine de la santé.
L'ECMS est la seule enquête au Canada portant sur des mesures directes représentatives à l'échelle nationale; elle complète d'autres études canadiennes et internationales. On ne constate donc aucun élément de preuve à l'appui d'un dédoublement des efforts qui pourrait nuire à l'efficience.
6. Recommandations
L'évaluation fait ressortir trois recommandations concernant l'amélioration de la planification et de la coordination avec les divers intervenants en ce qui a trait au contenu et aux études analytiques, l'amélioration de l'accès aux données de l'ECMS et le renforcement des capacités de mesure systématique du rendement afin de démontrer l'atteinte des résultats.
Recommandation 1 – Pertinence
On recommande que les gestionnaires responsables de l'ECMS améliorent la planification et la coordination externe avec les chercheurs et les intervenants – tant à l'interne au sein du gouvernement fédéral qu'à l'externe auprès des chercheurs du milieu universitaire – en ce qui concerne la détermination du contenu (plan relatif au contenu) et la planification de la recherche analytique fondée sur le contenu.
Recommandation 2 – Rendement
On recommande aux gestionnaires responsables de l'ECMS d'améliorer la sensibilisation et l'accès aux données en faisant la promotion de l'ECMS auprès d'un public élargi de clients et d'utilisateurs potentiels et en offrant un soutien pour l'utilisation des données.
Recommandation 3 – Mesures du rendement
On recommande aux gestionnaires responsables de l'ECMS d'améliorer le système de mesure du rendement, en tant qu'outil, afin de recueillir systématiquement des données sur le rendement et de surveiller les progrès réalisés à l'égard des résultats attendus.
3a) Amélioration des données
Pour évaluer avec précision l'atteinte du résultat ultime et l'impact de l'ECMS, on recommande aux gestionnaires responsables de l'ECMS de veiller à ce qu'un suivi formel, tel que le système de gestion des relations clients (SGRC), des publications et des études reposant sur les données de l'ECMS soit effectué afin de confirmer l'utilisation des données. Ces renseignements sur les publications qui utilisent les données de l'ECMS devraient être communiqués régulièrement aux chercheurs et aux autres parties intéressées afin d'améliorer la coordination externe.
3b) Données financières
On recommande que l'information financière exacte soit mise à disposition par la Direction des finances pour appuyer la collecte de données sur le rendement de l'ECMS afin de démontrer le degré d'efficience de l'ECMS au fil du temps et de soutenir les rapports sur la prise de décisions et la reddition de comptes.
7. Réponse de la direction et plan d'action
Recommendation 1
Pertinence :
On recommande que les gestionnaires responsables de l'ECMS améliorent la planification et la coordination externe avec les chercheurs et les intervenants – tant à l'interne au sein du gouvernement fédéral qu'à l'externe auprès des chercheurs du milieu universitaire – en ce qui concerne la détermination du contenu (plan relatif au contenu) et la planification de la recherche analytique fondée sur le contenu.
Énoncé d'accord ou de désaccord
La direction est d'accord avec la recommandation.
Réponse de la direction
L'évaluation confirme l'objectif stratégique de la direction pour le présent exercice, qui constitue en l'élaboration d'un plan de contenu à plus long terme pour l'ECMS afin de garantir la pertinence soutenue de l'enquête. Les travaux sont déjà commencés et seront achevés au cours des 12 prochains mois. En outre, l'évaluation montre qu'une meilleure planification des travaux d'analyse dans les trois organismes fédéraux – Statistique Canada, ASPC et Santé Canada – constituerait un nouvel objectif stratégique valable. Le mandat d'un nouveau groupe de travail d'analyse de l'ECMS, qui sera présidé par Statistique Canada et formé de représentants de l'ASPC et de Santé Canada, a déjà été élaboré.
Recommendation 1
Calendrier
Produits livrables
Responsable
1er janvier 2014
Plan de contenu de huit ans
Directeur, Division de la statistique de la santé (DSS)
1er avril 2013
Groupe de travail d'analyse de l'ECMS, avec l'ASPC et Santé Canada
Directeur, DSS
Recommendation 2
Rendement :
On recommande aux gestionnaires responsables de l'ECMS d'améliorer la sensibilisation et l'accès aux données en faisant la promotion de l'ECMS auprès d'un public élargi de clients et d'utilisateurs potentiels et en offrant un soutien pour l'utilisation des données
Énoncé d'accord ou de désaccord
La direction est d'accord avec la recommandation.
Réponse de la direction
L'évaluation montre clairement que l'augmentation de l'utilisation de l'ECMS et l'amélioration de la sensibilisation à l'ECMS constituent des objectifs importants. La direction convient que les activités à cet égard pourraient être intensifiées, et a élaboré trois initiatives claires afin de mieux promouvoir et soutenir l'utilisation de l'ECMS. En premier lieu, nous avons commencé à former du personnel supplémentaire du secteur des Services à la clientèle de la DSS pour répondre aux demandes des clients externes qui souhaitent obtenir des renseignements sur l'ECMS ou des tableaux personnalisés des données de l'ECMS. En deuxième lieu, la direction élabore un plan de communication visant à accroître le degré de sensibilisation aux données de l'ECMS disponibles dans les CDR et aux échantillons de la biobanque mis à la disposition des chercheurs. En troisième lieu, la direction envisage la possibilité d'organiser un plus grand nombre d'ateliers à travers le pays afin d'améliorer la capacité des utilisateurs à analyser les données de l'ECMS. Cette dernière stratégie exige toutefois des ressources pour payer les frais de déplacement et les frais supplémentaires associés à la tenue de tels ateliers. La réalisation de cet objectif dépendra de notre capacité à trouver des ressources suffisantes pour accroître le nombre d'ateliers offerts au cours des deux prochaines années.
Recommendation 2
Calendrier
Produits livrables
Responsable
1er avril 2013
Deux employés supplémentaires formés
Directeur, DSS
30 avril 2013
Plan de communications
Directeur, DSS
En permanence
Ateliers
Directeur, DSS
Recommendation 3
Mesures du rendement
On recommande aux gestionnaires responsables de l'ECMS d'améliorer le système de mesure du rendement, en tant qu'outil, afin de recueillir systématiquement des données sur le rendement et de surveiller les progrès réalisés à l'égard des résultats attendus.
3a) Amélioration des données
Pour évaluer avec précision l'atteinte du résultat ultime et l'impact de l'ECMS, on recommande aux gestionnaires responsables de l'ECMS de veiller à ce qu'un suivi formel, tel que le système de gestion des relations avec les clients (SGRC), des publications et des études reposant sur les données de l'ECMS soit effectué afin de confirmer l'utilisation des données. Ces renseignements sur les publications qui utilisent les données de l'ECMS devraient être communiqués régulièrement aux chercheurs et aux autres parties intéressées afin d'améliorer la coordination externe.
3b) Données financières
On recommande que l'information financière exacte soit mise à disposition par la Direction des finances pour appuyer la collecte de données sur le rendement de l'ECMS afin de démontrer le degré d'efficience de l'ECMS au fil du temps et de soutenir les rapports sur la prise de décisions et la reddition de comptes.
Énoncé d'accord ou de désaccord
3a) La direction est d'accord avec la recommandation
3b) La direction est d'accord avec la recommandation
Réponse de la direction
3a) La direction a déjà mis en place un système de suivi adéquat des publications et des études fondées sur les données de l'ECMS; ces renseignements ne sont toutefois pas systématiquement partagés avec les chercheurs externes. La direction propose donc de publier la liste dans son site Web externe sur l'ECMS et de la mettre à jour chaque année.
3b) La direction entreprend un examen opérationnel de la Section des opérations de l'ECMS pour s'assurer que les processus et les pratiques sont optimaux. Cet examen sera réalisé au cours des six prochains mois et débouchera sur la mise en œuvre d'indicateurs de rendement qui permettront de mesurer l'efficience du programme.
Plan d'action de la direction des finances:
La Direction des finances élaborera des rapports standards et les indicateurs financiers à l'appui de tous les programmes. L'organisation dispose déjà d'informations financières détaillées qui peuvent être facilement mis en forme pour mieux répondre aux besoins d'évaluation des programmes et disponibles en temps opportun. La détermination du format et les éléments à mesurer seront élaborés et validés en collaboration avec les gestionnaires de programme et le groupe d'évaluation ministériel. La recommandation finale sera présentée et approuvée par le Comité des pratiques administratives.
Recommendation 3
Calendrier
Produits livrables
Responsable
Décembre 2013
Liste de suivi sur le site Web
Directeur, DSS
Septembre 2013
Rapport d'examen opérationnel
Directeur, DSS
Janvier 2014
Indicateurs d'efficience
Directeur, DSS
Direction des finances – Plan d'action
Calendrier
Produits livrables
Responsable
Mars 2014
Principaux indicateurs standardisés financiers du programme approuvés.
DG, Finances
Conformément au plan pour le développement de la Stratégie de MR du programme (voir PVEBR).
Revu et ajustement de la structure de codage financier pour soutenir le cadre de mesure de rendement du programme.
DG, Finances et Directeur, DSS
Direction des communications – Plan d'action
Calendrier
Produits livrables
Responsable
Janvier 2014
Développement d'un système de suivi formel
DG, Communications
Figures
Figure 1 : Modèle logique de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Annexes
Annexe 1: Schéma des processus de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Annexe 2: Modèle logique composite pour toutes les activités prévues dans le Plan d'action
Annexe 3: Matrice d'évaluation de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS)
Annexe 4: Liste des publications qui ont fait partie de l'examen de la documentation
Le financement de base de l'ECMS comprend seulement le budget de fonctionnement et exclut le régime d'avantages sociaux des employés et les frais des locaux de TPSGC.
Dans son Rapport annuel 2010 sur l'état de la fonction d'évaluation, le SCT insiste sur l'importance du calibrage des évaluations; dans ce contexte, le « calibrage » consiste en la détermination du juste équilibre entre l'ampleur des efforts d'évaluation et le contexte d'évaluation (p. ex. importance relative du programme, risques qui y sont associés, etc.) (p. 40).
Le secteur de programme a été en mesure de fournir les noms de ses partenaires et clients auprès de qui les coûts sont recouvrés, les noms des chercheurs qui ont eu accès aux fichiers partagés à SC et à l'ASPC ainsi que les noms de ceux qui ont demandé à un CDR l'accès aux fichiers de données de l'ECMS. Il est fort probable que les noms obtenus ne correspondent pas à la liste exhaustive de toutes les personnes qui ont été exposées aux données.
Connor Gorber, S., M.S. Tremblay, D. Moher et al. (2007). « A comparison of direct versus selfreport measures for assessing height, weight and body mass index: a systematic review », Obesity Reviews, 8: 30726.
Statistique Canada. Enquête canadienne sur les mesures de la santé : raison d'être, contexte et aperçu, Rapports sur la santé : Documents de référence de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, numéro spécial, supplément du n° 18, décembre 2007.
Statistique Canada. Enquête canadienne sur les mesures de la santé : raison d'être, contexte et aperçu. Rapports sur la santé : Documents de référence de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, numéro spécial, supplément du n° 18, décembre 2007. N° de catalogue 82-003-XIF2007101
Centers for Disease Control, National Center for Health Statistics, National Health and Nutrition Examination Survey, disponible à l'adresse : http://www.cdc.gov/nchs/nhanes.htm (document consulté le 1er janvier 2007)
Le programme de la NHANES a été lancé au début des années 60 et comprend une série d'enquêtes axées sur différents groupes de population ou sujets relatifs à la santé. En 1999, l'enquête est devenue un programme permanent portant sur diverses mesures de la santé et de la nutrition et dont l'objet varie selon les besoins émergents. L'enquête porte chaque année sur un échantillon national représentatif d'environ 5 000 personnes (source : www.cdc.gov/nchs/nhanes)
Kuczmarski, R.J., C.L. Ogden, S.S. Guo et al., « 2000 CDC Growth Charts for the United States: methods and development », Vital Health Statistics, 11(246), 2002, p. 1190.
National Center for Health Statistics, National Health and Nutrition Examination Survey Data Accomplishments, disponible à l'adresse : www.cdc.gov/nchs/about/major/nhanes/DataAccomp.htm (document consulté le 1er juin 2007)
A. Aromaa, S. Koskinen et J. Huttunen. Health in Finland, KTL – National Public Health Institute, Ministry of Social Affairs and Health. Helsinki (Finlande), Edita Ldt., 1999.
A. Aromaa, S. Koskinen (sous la direction de), Health and Functional Capacity in Finland, Baseline Results of the Health 2000 Health Examination Survey, Helsinki, Finland, KTL – National Public Health Institute, 2004
Statistique Canada. Enquête canadienne sur les mesures de la santé : raison d'être, contexte et aperçu, Rapports sur la santé : Documents de référence de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, numéro spécial, supplément du n° 18, décembre 2007.
Ces besoins ont été définis à partir des préférences et des suggestions des personnes interviewées. On sait toutefois que certains éléments sont déjà en place (p. ex. la possibilité de coupler des enregistrements), alors que d'autres ne s'inscrivent pas dans la portée d'une enquête nationale représentative comme l'ECMS.
Les médecins et les professionnels de la santé utilisent diverses lignes directrices pour interpréter l'état de santé des patients et déterminer les traitements appropriés. Les données de l'ECMS constituent des données de référence représentatives de la population canadienne pour l'élaboration et la mise à jour de certaines de ces lignes directrices (p. ex. guide d'interprétation du plomb dans le sang et lignes directrices sur l'apport d'acide folique chez les femmes en âge de procréer). En l'absence de données de référence nationales représentatives sur la santé de la population canadienne, de telles lignes directrices doivent reposer sur les données ou les pratiques d'autres pays, comme les États-Unis.
Dans le cadre de l'étude d'un problème de santé éventuel, les chercheurs doivent comparer l'objet de leur recherche à un état de santé « normal » (par exemple, pour confirmer l'importance d'un problème ou évaluer l'effet d'une intervention). D'après les chercheurs, les données de l'ECMS fournissent un groupe témoin représentatif de la population canadienne typique pour de telles études, et sont « extrêmement utiles aux chercheurs dans de nombreux domaines ».
Les activités de collecte de données dans le cadre de l'ECMS comprennent le prélèvement d'échantillons de sang et d'urine des répondants, qui sont ensuite entreposés dans une biobanque au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg. Des lignes directrices et des protocoles rigoureux conformes à la Loi sur la statistique et aux règlements du Comité d'éthique de la recherche de SC sont en place pour garantir la confidentialité, la sécurité et l'accès approprié aux échantillons. L'accès aux échantillons de la biobanque est offert depuis juin 2012 et est réglementé par le Comité de la biobanque.
Les mesures de biosurveillance comprennent des mesures de l'exposition aux contaminants de l'environnement, mais aussi des biomarqueurs relevant d'autres volets de la santé.
L'évaluation de l'efficience et de l'économie du programme de l'ECMS a présenté quelques défis. La pratique constituant à compiler les données financières en fonction de l'exercice plutôt que du cycle, l'absence de données de référence sur les coûts et les ressources utilisées (à cause du caractère novateur et unique de l'ECMS au Canada) et le manque de temps et de ressources d'évaluation pour effectuer une comparaison avec des enquêtes similaires menées dans d'autres pays ont notamment eu des répercussions sur le caractère intégral et concluant de l'évaluation.
Annexe B : Assertions et détails, tirés de la Ligne directrice sur l'attestation du DPF
Annexe C : Acronymes
Résumé
La haute direction a fait une demande proactive fondée sur les risques pour la réalisation d'un audit afin de vérifier qu'on a donné suite aux recommandations de l'audit des contrôles financiers clés de 2011-2012; et d'évaluer le cadre et les processus actuels en place pour appuyer le processus d'attestation du dirigeant principal des finances (DPF) conformément à la nouvelle ligne directrice entrée en vigueur le 1er janvier 2014.
L'objectif de cet audit est de donner au statisticien en chef, au DPF et au Comité ministériel d'audit (CMA) de l'organisme l'assurance du caractère adéquat et de l'efficacité des activités d'examen et de surveillance menées au sein de la Direction des finances à l'appui :
de la mise en œuvre de la réponse et du plan d'action de la direction (RPAD) d'après les recommandations sur la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le contrôle interne en matière de rapports financiers (CIRF) qui a été établie à la suite de l'audit des contrôles financiers clés (avril 2013);
du processus de contrôle diligent appuyant l'attestation du DPF pour les présentations au Cabinet.
Conclusions clés
Les pratiques révisées de l'équipe de la Politique sur le contrôle interne (PCI) sont un moyen efficace de faire en sorte que sa stratégie relative à la PCI soit périodiquement mise à jour, que les contrôles compensatoires en place pendant une période de changements apportés à des processus ou systèmes soient pris en considération aux fins des tests, pour ce qui est de fournir une assurance continue sur le CIRF, que la preuve de la mise en œuvre de mesures correctives soit réunie et documentée, et que le caractère adéquat des mesures correctives soit évalué par l'équipe de la PCI dans un cycle de tests de 12 mois.
La mise en œuvre d'un Comité directeur de la PCI est un moyen efficace de faire en sorte que les problèmes soient communiqués et réglés au niveau approprié de la direction, et peut être considérée comme une pratique à suivre. L'information sur les mesures correctives non réglées suite aux tests des années antérieures n'a pas été divulguée dans l'annexe de l'année en cours.
La Direction des finances intervient tôt dans la préparation des présentations au Cabinet et au Conseil du Trésor. Le directeur de la Division de la planification financière et les agents financiers donnent des conseils et de l'aide aux programmes, assistent aux réunions de programme pendant tout le processus pour veiller à faire préparer de l'information pour justifier divers coûts, en prévision de remises en question internes et externes dans le cadre du contrôle diligent. Cette participation permet d'améliorer la qualité de la présentation et est une bonne pratique, mais il faut renforcer l'objectivité requise pour effectuer le processus de contrôle diligent.
Deux équipes (l'équipe de l'établissement des coûts et l'équipe de la PCI) au sein de la Division de la divulgation financière aident aussi à la préparation des présentations au Cabinet et au CT en faisant des recommandations de politique et offrant des conclusions sur l'efficacité des contrôles internes. L'audit a révélé que l'aide fournie pour la préparation des présentations au Cabinet et au CT est adéquate.
L'audit a révélé que la conception actuelle du modèle de liste de contrôle n'est pas totalement alignée sur les sous-critères d'assertion de l'annexe B de la ligne directrice. L'examen du dossier a fait ressortir plusieurs lacunes dans la documentation recueillie pour le processus de contrôle diligent et la fonction de remise en question. Par conséquent, un certain nombre de critères d'assertion ne pourraient pas être évalués. Il faut un dossier de gestion suffisant pour documenter le processus de contrôle diligent et la fonction de remise en question, afin de permettre à un tiers de comprendre la portée de l'examen et des tests des assertions et d'évaluer comment le DPF en est arrivé à ses conclusions et ses observations pour sa lettre d'attestation, afin de répondre aux exigences de la ligne directrice.
Conclusion générale
La mise en œuvre d'un Comité directeur de la PCI est un outil efficace de gouvernance et de surveillance, et une pratique à suivre. Les quatre recommandations de l'audit des contrôles financiers clés de 2012-2013 ont toutes été mises en œuvre, mais il y aurait lieu de dévoiler dans l'annexe de l'année en cours les mesures correctives découlant des tests des années précédentes.
Il y a plusieurs bonnes pratiques en place pour améliorer la qualité des présentations au Cabinet à Statistique Canada. Pour renforcer les pratiques opérationnelles et répondre aux exigences de la nouvelle Ligne directrice sur l'attestation du DPF, le bureau du DPF aurait intérêt à accroître l'indépendance du processus d'examen et de la fonction de remise en question et à améliorer la documentation pour appuyer les assertions.
Conformité aux normes professionnelles
L'audit a été réalisé conformément aux Normes d'audit du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors (IIA) – Institut des vérificateurs internes.
L'application de procédures d'audit suffisantes et appropriées et le rassemblement de données appuient l'exactitude des constatations et conclusions du présent rapport et donnent une assurance. Les constatations et les conclusions sont fondées sur une comparaison des conditions, telles qu'elles existaient à l'époque, au regard de critères d'audit préétablis. Les constatations et conclusions s'appliquent à l'entité examinée et pour la portée et la période de référence de l'audit.
Patrice Prud'homme
Dirigeant principal d'audit
Introduction
Contexte
La Politique sur la gouvernance en matière de gestion financière (la politique) a pris effet le 1er avril 2009 et a été modifiée pour la dernière fois le 1er juin 2010. Cette politique a pour objectif de renforcer la gestion financière dans le secteur public et son leadership, de manière à contribuer à la gérance des ressources publiques, à l'efficacité des processus décisionnels et à l'exécution des politiques et des programmes. Cette politique établit les responsabilités en matière de gouvernance de gestion financière et les aptitudes s'y rattachant, et est conçue afin d'assurer une gestion financière robuste des ressources publiques, à appuyer les principes de probité et de prudence ainsi que de contribuer à l'améliorer la prise de décision. Selon cette politique, le dirigeant principal des finances (DPF) est responsable de :
Signer les déclarations et divulgations en matière de gestion financière, qui peuvent inclure les états financiers ministériels, y compris la Déclaration de la responsabilité de la direction englobant le contrôle interne exercé en matière de rapports financiers, et donner l'assurance raisonnable que les mesures appropriées ont été prises pour maintenir un système de contrôle interne efficace;
Approuver tous les rapports financiers et les rapports connexes, les présentations et les divulgations de l'organisme qui nécessitent l'approbation du statisticien en chef, en assurant une fonction de remise en question sur les éléments de gestion financière et d'utilisation des ressources publiques au sein de Statistique Canada.
En 2012, la Division de l'audit interne a effectué un audit des contrôles financiers clés. Cet audit a donné lieu à quatre recommandations touchant : la révision périodique du cadre de la stratégie de la Politique sur les contrôles internes (PCI), les tests des contrôles compensatoires, le suivi opportun des mesures correctives et la clarté de la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le CIRF.
En outre, le Secrétariat du Conseil du Trésor a publié une nouvelle Ligne directrice sur l'attestation du dirigeant principal des finances pour les présentations au Cabinet (la ligne directrice), qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2014. Cette ligne directrice vise à fournir un cadre et des conseils pratiques aux DPF en ce qui a trait au contrôle diligent et à l'attestation des éléments de la gestion financière contenus dans les présentations au Cabinet. En vertu de cette politique, le DPF a le mandat de fournir des avis objectifs et indépendant au statisticien en chef, ce dernier étant l'administrateur des comptes de l'organisme. Six assertions fondamentales ont été établies pour caractériser les éléments de l'attestation et communiquer les conclusions de l'attestation du DPF en vue de la prise de décisions.
Deux divisions de la Direction des finances assument les responsabilités de la conformité à la PCI et de l'attestation du DPF. La Division de la divulgation financière coordonne les activités pour l'évaluation des contrôles internes et fournit un cadre pour l'attestation du DPF. La Division de la planification financière offre une expertise financière et un soutien aux programmes dans la préparation des présentations au Cabinet et au Conseil du Trésor (CT) par l'intermédiaire de ses agents et conseillers financiers, et assure la liaison pour toutes les questions touchant le processus d'approbation des présentations au CT, tant à l'interne qu'avec les autres ministères et organismes centraux.
Objectifs de l'audit
L'objectif de l'audit était de fournir au statisticien en chef, au DPF et au CMV de l'organisme l'assurance du caractère adéquat et de l'efficacité des activités d'examen et de surveillance menées au sein de la Direction des finances à l'appui de :
La mise en œuvre de la RPAD après les recommandations touchant la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le CIRF suite à l'audit des contrôles financiers clés (avril 2013);
Les processus de contrôle diligent appuyant l'attestation du DPF pour les présentations au Cabinet.
Portée
La portée de l'audit comprenait un examen :
Des plans d'action mis en œuvre suite aux recommandations de l'audit des contrôles financiers clés d'avril 2013.
Du cadre et des processus actuels en place pour appuyer l'attestation du DPF pour les présentations au Cabinet conformément à la nouvelle ligne directrice, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2014.
Approche et méthodologie
L'approche de l'audit s'inspirait de la Politique sur le contrôle interne du Conseil du Trésor et du Document préliminaire d'outil diagnostic à l'intention des Ministères et organismes relativement à la Politique sur le contrôle interne publié par le Bureau du contrôleur général en juillet 2010, ainsi que de la Ligne directrice pour l'attestation du DPF du Conseil du Trésor, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2014.
Le travail d'audit a consisté à examiner des documents, à mener des entrevues auprès de membres clés de la haute direction et du personnel de Statistique Canada; à passer en revue les processus et procédures liés au CIRF, et le processus actuel de contrôle diligent pour deux présentations, l'un au Cabinet et l'autre au CT, préparées en 2013, soit avant la date de prise d'effet de la nouvelle ligne directrice le 1er janvier 2014.
L'audit a été réalisé conformément aux Normes d'audit du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors (IIA) – Institut des vérificateurs internes.
Autorité
L'audit a été effectué suite à une demande de la direction basée sur le risque.
Constatations, recommandations et réponses de la direction
Objectif 1 : Constater le caractère adéquat et l'efficacité des activités d'examen et de surveillance menées au sein de la Direction des finances à l'appui de la RPAD en ce qui concerne les recommandations touchant l'annexe de la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le CIRF suite à l'audit des contrôles financiers clés de 2012-2013.
Suivi de l'audit des contrôles financiers clés
Les pratiques révisées de l'équipe de la PCI sont un moyen efficace de mettre à jour périodiquement sa stratégie pour la conformité à la PCI, de prendre en considération aux fins des tests les contrôles compensatoires en place pendant une période de changements apportés à des processus ou systèmes, pour ce qui est de fournir une assurance continue sur le CIRF, de réunir et de documenter la preuve de la mise en œuvre de mesures correctives, et de faire évaluer par l'équipe de la PCI, dans un cycle de tests de 12 mois, le caractère adéquat des mesures correctives.
La mise en œuvre d'un Comité directeur de la PCI est un moyen efficace de veiller à ce qu'il soit fait rapport des problèmes et que les problèmes se règlent au niveau approprié de la direction, et peut être considérée comme une pratique exemplaire. L'information touchant les mesures correctives restant à prendre suite aux tests des années antérieures n'a pas été divulguée dans l'annexe de l'année en cours.
En avril 2013, la Division de l'audit interne de Statistique Canada a fait rapport de son audit des contrôles financiers clés – Déclaration de responsabilité de la direction englobant le contrôle interne en matière de rapports financiers (CIRF). L'audit a conclu que, si les activités qui soutiennent le cadre existant sont adéquates, il existe néanmoins des possibilités de faire en sorte que l'organisme puisse soutenir le cycle de son processus d'évaluation du CIRF. Sa recommandation était de mettre à jour la stratégie de l'organisme, et de communiquer clairement les points nécessitant des mesures correctives et ceux pour lesquels on n'a pas été en mesure de fournir une assurance.
La stratégie pour la conformité à la PCI est périodiquement mise à jour par un processus d'examen annuel.
Pendant l'audit précédent des contrôles financiers clés, il y a eu plusieurs circonstances où le calendrier des tests n'a pas été suivi. Pour maintenir la pertinence de la stratégie, la Division de l'audit interne a recommandé que la stratégie pour la conformité à la PCI soit périodiquement mise à jour et validée par le DPF et le statisticien en chef.
L'équipe de la PCI a mis en œuvre un processus d'examen annuel. La stratégie de tests pour évaluer les contrôles compensatoires est déterminée par l'examen des processus opérationnels pour indiquer les changements prévus aux systèmes. Le processus d'examen annuel est piloté par l'équipe de la PCI; les propriétaires des processus opérationnels (PPO) sont consultés et ont la possibilité de communiquer les changements prévus aux systèmes. L'équipe de la PCI évalue alors l'incidence des changements aux systèmes sur les contrôles internes, dans le cadre du processus d'examen annuel. Une fois l'examen annuel des processus opérationnels terminé, l'équipe de la PCI prend connaissance et discute de l'incidence des changements à apporter aux systèmes, et décide s'il y a lieu d'apporter des rajustements au plan des tests.
Le Plan des tests fondés sur les risques du CIRF pour 2015-2019 remplace la stratégie pour la conformité à la PCI. Il est mis à jour annuellement, peut être rajusté selon la nécessité, et est fondé sur l'évaluation des résultats, des changements et de l'incidence des mesures correctives.
L'approche révisée de l'équipe de la PCI est un moyen efficace d'assurer la mise à jour périodique de la stratégie pour la conformité à la PCI.
Les contrôles compensatoires en place pendant une période de changements apportés à des processus ou systèmes sont pris en considération aux fins des tests, pour ce qui est de fournir une assurance continue sur le CIRF.
L'audit précédent des contrôles financiers clés a recommandé que les contrôles compensatoires en place pendant une période de changements apportés à des processus ou systèmes soient pris en considération aux fins des tests, pour ce qui est de fournir une assurance continue sur le CIRF.
En 2013-2014, l'équipe de la PCI a testé les contrôles compensatoires pour tous les processus où les tests avaient été retardés à cause de changements à apporter aux systèmes. Ces processus étaient : les immobilisations, la réconciliation des salaires pour la paie et les avantages sociaux, les dépenses de fonctionnement et les revenus.
Les résultats des tests de l'équipe de la PCI ont démontré que tous les contrôles compensatoires fonctionnaient efficacement, sauf pour ceux entourant la paie et les avantages sociaux. Ces résultats ont été communiqués aux propriétaires des processus opérationnels concernés. Par suite de l'examen et de la mise à jour de tous les processus opérationnels du CIRF par l'équipe de la PCI en 2013-2014, il n'y a pas eu d'autres tests des contrôles qui aient été reportés à cause de changements aux systèmes.
Partant du principe que les contrôles des processus doivent être maintenus et être efficaces avant et après tout changement et que, dans la plupart des cas, les contrôles des processus et les objectifs des contrôles ne changent pas, même lorsque la responsabilité ou les outils changent, l'équipe de la PCI prendra dorénavant pour approche de s'en tenir au calendrier du plan des tests et de ne pas retarder les tests. Si des contrôles clés deviennent inefficaces à cause de grands changements aux systèmes, on pourra toujours décider de retarder les tests périodiques et de tester les contrôles compensatoires. De cette façon, les tests des contrôles compensatoires seront limités aux cas où les contrôles périodiques ne sont plus efficaces.
L'approche révisée de l'équipe de la PCI fait en sorte que les contrôles compensatoires en place pendant une période de changements apportés à des processus ou systèmes seront pris en considération aux fins des tests, pour ce qui est de donner une assurance continue sur le CIRF.
La mise en œuvre de mesures correctives est validée rapidement par l'équipe de la PCI.
Par le passé, l'équipe de la PCI réunissait de l'information sur l'état de la mise en œuvre des mesures correctives en adressant des demandes aux PPO. L'équipe de la PCI utilise des modèles de suivi des mesures correctives pour suivre les progrès de la mise en œuvre des plans de mesures correctives. Tous les trimestres, les PPO sont appelés à faire le point à l'équipe de la PCI sur la situation en ce qui concerne les plans de mesures correctives afin de mettre à jour le modèle de suivi.
Les examens des processus opérationnels menés en 2013-2014, et le processus d'examen annuel décrit dans le Plan des tests fondés sur les risques du CIRF pour 2015-2019, combinés à l'évaluation des questions relatives à la PCI discutées pendant les réunions de l'équipe de la PCI sont suffisants pour réunir et documenter la preuve de la mise en œuvre de mesures correctives, et pour que l'équipe de la PCI puisse évaluer le caractère adéquat des mesures correctives dans un cycle de tests de 12 mois.
La mise en œuvre du Comité directeur de la PCI est un outil efficace de gouvernance et de surveillance, et une pratique à suivre
La nouvelle ligne directrice pour la PCI oblige à gérer les contrôles internes par une surveillance formelle et une gouvernance efficace, qui comprennent des rapports périodiques à la haute direction, à l'administrateur général et au CMV.
En 2013-2014, la Division de la divulgation financière a créé le Comité directeur de la PCI. Ce comité s'était réuni trois fois en date de janvier 2014. Les rôles et responsabilités du Comité directeur de la PCI ont été établis et approuvés à la réunion du 15 juillet 2013. Les membres du Comité directeur comprennent les DG qui surveillent les secteurs où les contrôles des processus sont inclus et testés dans le cadre de la PCI. L'objet du Comité est d'informer les membres des changements proposés à la stratégie de tests et des progrès réalisés dans divers secteurs de la PCI. Le résultat attendu de ce nouveau comité est un accroissement de la sensibilisation et de l'adhésion des PPO à l'importance de la PCI.
Les membres du Comité de la PCI reçoivent de l'information sur l'état du processus annuel de la PCI, et proposent des changements au plan des tests. On leur rappelle également pendant les réunions l'importance de l'exécution rapide des mesures correctives.
La mise en œuvre d'un Comité directeur de la PCI est un moyen efficace de faire en sorte que les problèmes soient communiqués et réglés au niveau approprié de la direction, et peut être considérée comme une pratique à suivre.
Les mesures correctives non encore appliquées pour les tests des années antérieures devraient être incluses dans l'annexe de l'année en cours
Par le passé, l'information présentée dans l'annexe de la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le contrôle interne en matière de rapports financiers n'expliquait pas spécifiquement la nature du travail à faire pour atteindre l'état de préparation à l'audit, relativement aux mesures correctives en instance. La Division de l'audit interne a fait une recommandation pour faire en sorte que l'annexe communique clairement les secteurs nécessitant des mesures correctives en vue d'atteindre l'état de préparation à l'audit, ainsi que les secteurs pour lesquels une assurance n'a pas été fournie pour une période donnée.
L'information présentée dans l'annexe 2012-2013 de la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le CIRF suit le modèle inclus dans la nouvelle ligne directrice pour la PCI. Cependant, l'information concernant les mesures correctives en instance suite aux tests des années antérieures n'a pas été divulguée dans l'annexe de l'année en cours.
Le modèle proposé dans la nouvelle ligne directrice pour la PCI ne traite pas spécifiquement des cas où des faiblesses de contrôle subsistent pour des périodes de plus de 12 mois. Le corps de la ligne directrice énonce que, une fois terminée la première évaluation complète, l'annexe du Ministère doit refléter le stade de la surveillance continue; dans la section concernant l'état de l'évaluation, la ligne directrice demande de l'information sur les plans pour l'exécution des travaux d'évaluation où des mesures correctives doivent être terminées dans les années suivantes.
La pratique de faire état annuellement sur les faiblesses du contrôle qui restent à régler pour des périodes de plus de 12 mois encouragera les mesures correctives rapides et fera en sorte qu'elles continuent d'être portées à l'attention de la haute direction.
Recommandation :
Le statisticien en chef adjoint, Services intégrés (et DPF), doit s'assurer que :
L'information concernant les mesures correctives incomplètes ou en instance qui a été divulguée dans l'annexe de la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le CIRF des années précédentes continue d'être divulguée dans l'annexe des années ultérieures jusqu'à ce que les mesures correctives soient terminées.
Réponse de la direction :
La direction souscrit aux recommandations.
Le directeur de la Division de la divulgation financière veillera à ce que tous les points en instance des années antérieures soient réglés rapidement, avec l'aide du Comité directeur de la PCI, pour assurer des suivis rigoureux, et dévoilera dans l'annexe les mesures correctives restant à appliquer pour les années précédentes.
Livrables et échéancier : Les mesures correctives incomplètes ou en instance des années précédentes seront divulguées dans l'annexe de 2013-2014 de la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le CIRF qui sera présentée au dirigeant principal des finances, au statisticien en chef et au Comité ministériel d'audit. Cette annexe sera publiée avec le Rapport ministériel sur le rendement et les états financiers dans le site Web de Statistique Canada, d'ici novembre 2014.
Objectif 2 : Constater le caractère adéquat/l'efficacité des activités d'examen et de surveillance menées au sein de la Direction des finances à l'appui de l'attestation du DPF pour les présentations au Cabinet.
Attestation du DPF et contrôle diligent
La Direction des finances intervient tôt dans la préparation des présentations au Cabinet et au CT. Le directeur de la Division de la planification financière et les agents financiers donnent des conseils et de l'aide aux programmes, assistent aux réunions de programme pendant tout le processus pour veiller à faire préparer de l'information pour justifier divers coûts, en prévision de remises en question internes et externes dans le cadre de contrôle diligent. Cette participation permet d'améliorer la qualité de la présentation et est une bonne pratique, mais il faut renforcer l'objectivité requise pour effectuer le contrôle diligent.
Deux équipes (l'équipe de l'établissement des coûts et l'équipe de la PCI) au sein de la Division de la divulgation financière aident aussi à la préparation des présentations au Cabinet et au CT en faisant des recommandations de politique et offrant des conclusions sur l'efficacité des contrôles internes. L'audit a révélé que l'appui fourni pour la préparation des présentations au Cabinet et au CT est adéquate.
L'audit a révélé que la conception actuelle du modèle de liste de contrôle n'est pas totalement alignée sur les sous-critères d'assertion de l'annexe B de la ligne directrice. L'examen du dossier a fait ressortir plusieurs lacunes dans la documentation recueillie pour le processus de contrôle diligent et la fonction de remise en question. Par conséquent, un certain nombre de critères d'assertion ne pourraient être évalués par les auditeurs ou par un éventuel examen indépendant. Pour répondre aux exigences de la ligne directrice, il faut un dossier de gestion suffisant pour documenter le processus de contrôle diligent et la fonction de remise en question, afin de permettre à un tiers de comprendre la portée de l'examen et des tests des assertions et d'évaluer comment le DPF en est arrivé à ses conclusions et ses observations pour sa lettre d'attestation.
Nouvelle ligne directrice pour l'attestation du DPF
Le Secrétariat du Conseil du Trésor a publié une nouvelle Ligne directrice sur l'attestation du DPF pour les présentations au Cabinet (la ligne directrice), qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2014. La ligne directrice vise à fournir un cadre et des conseils pratiques aux DPF en ce qui a trait au contrôle diligent et à l'attestation des éléments de la gestion financière contenus dans les présentations au Cabinet.
En sa qualité d'administrateur des comptes de l'organisme, le statisticien en chef est ultimement responsable de l'élaboration et de la préparation des présentations, ainsi que de l'obtention de la signature du ministre promoteur. Le DPF et les cadres supérieurs de l'organisme jouent un rôle important dans la préparation des présentations et le processus de contrôle diligent et l'attestation. Le DPF joue le double rôle de fournisseur de l'expertise financière aux programmes clients, et de source de conseils objectifs et indépendants destinés à l'administrateur général.
Le rôle de remise en question et d'attestation du DPF est fondé sur la gérance financière ministérielle ainsi que sur un rôle de conseiller stratégique objectif à l'égard des questions qui concernent, entre autres choses, la gestion des risques, l'examen des solutions financières et la limitation des coûts.
Six assertions fondamentales permettent de caractériser les éléments de l'attestation et de communiquer les conclusions de l'attestation du DPF en vue de la prise de décisions. Les assertions du DPF1 sont les suivantes :
La nature et la portée de la proposition sont décrites de manière raisonnable, et les hypothèses qui ont une incidence importante sur les besoins financiers connexes ont été identifiées et sont appuyées.
Les risques importants ayant une incidence sur les besoins financiers, la vulnérabilité des besoins financiers à la modification des principales hypothèses et les stratégies d'atténuation des risques connexes ont été communiqués.
Les besoins en matière de ressources financières ont été communiqués et cadrent avec les hypothèses décrites dans la proposition, et les solutions pour limiter les coûts ont été examinées.
Le financement est déterminé et il est suffisant pour répondre aux besoins financiers pour la durée prévue de la proposition.
La proposition est conforme aux lois et politiques pertinentes en matière de gestion financière, et les pouvoirs de gestion financière nécessaires sont en place ou sont demandés dans la proposition.
Les principaux contrôles financiers nécessaires à la mise en œuvre et au soutien continu de la proposition sont en place.
Avant de procéder à l'attestation, les DPF doivent effectuer un contrôle diligent exhaustif et exercer une fonction de remise en question pour attester l'intégrité de l'information financière et les hypothèses présentées dans les présentations au Cabinet et au CT. La ligne directrice énonce que cet examen se fonde à tout le moins sur les six assertions énumérées plus haut et couvre un ensemble de critères et sous-critères énoncés à l'annexe B de la ligne directrice(voir l'annexe B). Un contrôle diligent objectif et indépendant doit être effectué par du personnel autre que celui qui participe directement à la préparation de la présentation, et les rapports hiérarchiques doivent être structurés de manière à réduire les risques d'influence, de subjectivité et de partisanerie.
Il doit être tenu un dossier de gestion suffisamment détaillé pour qu'un tiers puisse saisir et comprendre la portée de la diligence raisonnable et le processus d'audit des assertions, et voir comment ils appuient les conclusions et observations contenues dans la lettre d'attestation. Le Bureau du contrôleur général encourage l'utilisation d'une liste de contrôle pour documenter, pour chaque critère d'assertion, le travail d'analyse et de tests effectué par l'équipe d'attestation du DPF.
Les rôles et responsabilités du processus de contrôle diligent et son indépendance doivent être clairement définis
Statistique Canada a deux initiatives de programme qui nécessitent un mémoire au Cabinet au début de chaque cycle quinquennal et des présentations au CT pour obtenir du financement. L'équipe d'audit a interviewé des membres clés du personnel au sein de la Direction des finances ainsi que des gestionnaires de programme, et examiné les organigrammes et documents de procédures de la Direction des finances afin de repérer les employés clés qui participent à la préparation des présentations au Cabinet et au CT et ceux qui travaillent à l'exécution du contrôle diligent et à la fonction de remise en question. L'équipe d'audit a aussi évalué si les rôles et responsabilités de l'équipe d'attestation du DPF et l'indépendance de cette fonction ont été clairement définis, documentés et compris.
À Statistique Canada, les agents/conseillers financiers travaillent directement à la préparation des présentations au CT. Ils sont généralement des FI-02 et FI-03 qui relèvent fonctionnellement de la Division de la planification financière Ils donnent des conseils financiers stratégiques et un soutien aux secteurs de programme qui sont leurs clients et interviennent tôt dans le processus en fournissant une aide technique financière, tirant des renseignements historiques des systèmes financiers de l'organisme et compilant des données financières, ainsi qu'en fournissant des services de calcul des coûts aux gestionnaires de programme pour la formulation d'hypothèses financières pour les présentations au Cabinet et au CT. La consultation des agents financiers au stade de la préparation des présentations au Cabinet et au CT permet d'améliorer la qualité de la présentation et est considérée comme une bonne pratique opérationnelle.
Deux équipes au sein de la Division de la divulgation financière participent également au processus d'attestation du DPF. L'équipe de l'établissement des coûts donne des conseils aux conseillers/agents financiers sur la méthodologie de calcul des coûts et les modèles à utiliser pour assurer la conformité à la législation financière et aux politiques du CT. L'équipe de la PCI évalue de façon continue l'état de préparation à l'audit pour les contrôles internes au sein des programmes. Ces deux équipes ne travaillent pas directement à la préparation des présentations au Cabinet et au CT, et elles fournissent une perspective indépendante et objective des questions liées à la conformité de la présentation et des contrôles internes. L'audit a révélé que le soutien fourni pour la préparation des présentations au Cabinet et au CT est adéquat.
Le directeur de la Division de la planification financière assiste aux réunions de programme pendant la préparation des présentations au CT et applique de façon continue les procédures d'analyse requises. Il est ressorti des entrevues que l'analyse comparative de l'information, comme l'information financière du cycle de projet précédent et la présentation courante au CT, avait été effectuée et que des questions avaient été soulevées auprès du programme là où il y avait des différences ou des augmentations importantes. La Division de la planification financière mène ces activités pour pouvoir fournir des conseils au programme afin de l'aider à préparer de l'information pour justifier divers coûts, en prévision de questions toujours possibles de la part du CT. L'analyse menée par la Division de la planification financière est cruciale, mais l'objectivité que requiert le processus de contrôle diligent doit être renforcée.
La Direction des finances a mis au point une liste de contrôle divisée en six sections correspondant aux assertions fondamentales. Elle est à remplir par l'équipe de gestion du programme et le personnel financier qui participe directement à la préparation et à l'élaboration de la présentation. Dès lors que l'information est compilée et approuvée, la liste de contrôle est signée par divers niveaux de direction du programme, jusqu'au statisticien en chef adjoint (SCA). Les résultats de l'exercice donnent des dossiers de corroboration à utiliser par le chef, Présentations au CT, pour l'exécution d'un contrôle diligent indépendant conformément à la ligne directrice.
Dans tout le processus de présentation au CT, la Direction des finances organise des séances de rapport avec le SCA et le DPF pour passer en revue le dossier de corroboration établi pour le programme. Pendant ce processus, l'équipe de gestion du programme et les agents/conseillers financiers désignés présentent au DPF de l'information sur les hypothèses clés, les coûts, les options de financement, et d'autres détails, et le DPF, de son côté, fait la remise en question de l'information reçue.
Actuellement, on s'appuie sur les travaux accomplis par les agents financiers qui compilent l'information financière pour le programme afin de répondre aux exigences du contrôle diligent indépendant/objectif. Parce qu'ils participent directement à la compilation de l'information pour les présentations au Cabinet et au CT, cela entrave leur capacité de revoir objectivement l'information, comme l'exige la ligne directrice. Pour respecter intégralement les exigences de la nouvelle Ligne directrice sur l'attestation du DPF, il faut définir clairement les rôles et responsabilités des intervenants à l'attestation du DPF, et renforcer l'objectivité et l'indépendance du processus de contrôle diligent et de la fonction de remise en question.
Le processus de contrôle diligent n'est pas suffisamment documenté pour répondre aux exigences de la nouvelle ligne directrice
Pour évaluer si un dossier de gestion appuie le contrôle diligent effectué, selon la section 4.3.4 de la ligne directrice, l'équipe d'audit a passé en revue toute la documentation compilée par la Division de la planification financière à l'appui de l'attestation du DPF pour deux récentes initiatives de programme : un mémoire au Cabinet et une présentation au CT. Les pièces justificatives consistaient de dossiers de corroboration qui contenaient des listes de contrôle remplies par les personnes ayant travaillé à la préparation de la présentation, des rapports financiers et non financiers, et des tableaux préparés par les programmes.
L'audit a comparé la conception du modèle de liste de contrôle élaboré par la Direction des finances pour l'aligner sur les critères d'assertion inclus à l'annexe B de la ligne directrice. L'audit a révélé que la conception actuelle du modèle de liste de contrôle n'est pas totalement alignée sur les sous-critères d'assertion de l'annexe B de la ligne directrice. Il y a plusieurs questions où le lien avec les critères d'assertion n'est pas clair. Par exemple, selon l'annexe B de la ligne directrice, les critères concernant la gestion des risques devraient comprendre : Les principaux risques financiers ont été examinés; La probabilité et l'incidence des principaux risques ont été examinées; et Les réactions aux risques et les stratégies d'atténuation sont claires. À la section 2.1 du modèle de liste de contrôle de la Direction des finances, qui a trait à la gestion des risques, les questions suivantes sont des exemples de questions qui ont été incluses : Tous les principaux intervenants ont-ils été consultés? Si oui, joindre une confirmation écrite de chaque secteur; la capacité des ressources humaines a-t-elle été confirmée? Les besoins en ressources ont-ils été analysés? Il y a de l'ambigüité au niveau du lien entre ces questions et la gestion des risques dans le contexte de la nouvelle ligne directrice, et en quoi ces questions donneraient de l'information qui serait utile pour l'évaluation des critères d'assertion sur la gestion des risques.
Pendant l'examen du dossier, l'audit a révélé un certain nombre de lacunes dans la documentation recueillie pour le processus de contrôle diligent et la fonction de remise en question. Il y a eu des cas où le programme a indiqué soit que la documentation pour certaines assertions était sans objet, soit qu'elle serait disponible plus tard, soit encore que l'information était disponible mais non comprise dans le dossier. Voici des exemples précis de critères pour lesquels il n'a pas été produit de documentation pour examen : l'analyse de sensibilité financière pour les déterminants de coûts qui ont une incidence importante sur les besoins en ressources; la conformité à la législation et aux politiques sur la gestion financière; et les dépenses ou les autorisations de dépenser. Par conséquent, un certain nombre de critères d'assertion n'ont pu être évalués par les auditeurs ou ne pourraient l'être dans le cadre d'un éventuel examen indépendant.
Par ces entrevues, l'équipe d'audit a pu corroborer que le directeur de la Division de la planification financière avait soulevé des questions auprès du programme après une analyse comparative de l'information financière du cycle de projet précédent et de la nouvelle présentation au CT. Là où il existait des écarts importants entre le dernier cycle de projet et les chiffres financiers courants, le programme a reçu instruction de préparer suffisamment d'information pour justifier ces coûts. Les conclusions tirées de cette analyse ne sont pas formellement documentées dans des procès-verbaux de réunion ou comptes rendus de décisions et ne peuvent être rattachées aux résultats de l'attestation du DPF.
Par conséquent, l'équipe d'audit n'a pas pu établir quelles analyses ou quels tests ont été effectués, quelle justification des divers coûts présentés par le programme a été jugée satisfaisante, et quelles conclusions ont été tirées à l'appui de l'attestation du DPF.
Un dossier de gestion suffisant documentant le contrôle diligent et la fonction de remise en question, et permettant à un tiers de comprendre la portée de l'examen et des tests des assertions et de voir comment le DPF en est arrivé aux conclusions et observations qui se trouvent dans sa lettre d'attestation, est nécessaire pour répondre aux exigences de la ligne directrice.
Recommandations :
Le statisticien en chef adjoint, Services intégrés (et DPF), doit s'assurer que :
Les rôles et responsabilités du personnel participant à l'attestation du DPF sont raffinés et documentés d'une manière qui répond aux exigences d'indépendance exprimées dans la ligne directrice.
Les dossiers de gestion pour appuyer l'analyse, les conclusions et la lettre d'attestation du DPF sont établis et documentés, conformément à la section 4.3.4 de la ligne directrice.
Réponse de la direction :
La direction souscrit aux recommandations.
Le directeur de la Division de la divulgation financière, le directeur de la Division de la planification financière, le dirigeant principal des finances adjoint (DPFA) et le DPF établiront, documenteront et communiqueront clairement les rôles et responsabilités de tous les intervenants au processus d'attestation du DPF, d'une manière conforme aux exigences d'indépendance exprimées dans la ligne directrice.
Livrables et échéancier :
Les rôles et responsabilités de toutes les parties intervenant à un processus de présentation de document au Cabinet seront élaborés et documentés d'une manière conforme aux exigences d'indépendance exprimées dans la ligne directrice, d'ici septembre 2014.
Les rôles et responsabilités seront validés avec un groupe de travail formé de participants à un échantillon de récents processus de présentation de documents au Cabinet, d'ici octobre 2014.
La proposition finale sera examinée et approuvée par le DPFA et le DPF, d'ici novembre 2014.
Les rôles et responsabilités seront publiés dans le carrefour des Services intégrés, d'ici décembre 2014.
Le directeur de la Division de la divulgation financière, le directeur de la Division de la planification financière, le DPFA et le DPF maintiendront des dossiers de gestion appuyant l'analyse, les conclusions et la lettre d'attestation du DPF.
Livrables et échéancier :
Il sera élaboré un protocole pour la consignation de l'analyse et des conclusions des discussions avec le DPFA et le DPF, dans le cadre du processus formel d'examen et d'attestation. À mettre en œuvre pour septembre 2014.
Des descriptions plus explicites des documents justificatifs, inclus comme élément de preuve pour chacune des sections de la liste de contrôle, seront également incluses pour aider les tiers à mieux comprendre la profondeur de l'analyse effectuée par le DPF et son équipe. À mettre en œuvre pour décembre 2014.
Annexes
Annexe A : Critères d'audit
Annexe A : Critères d'audit
Sommaire du tableau
Le tableau de l'Annexe A identifie les critères de vérification, les sous-critères et les instruments de politiques qui ont servit de source pour les critères
Objectif du contrôle/contrôles de base/critères
Sous-critères
Instruments de politique
1) Donner au statisticien en chef (SC), au dirigeant principal des finances (DPF) et au Comité ministériel d'audit (CMA) de l'organisme l'assurance du caractère adéquat et de l'efficacité des activités d'examen et de surveillance menées au sein de la Direction des finances et à l'appui :
De la mise en œuvre de la Réponse de la direction et plan d'action (RDPA) au sujet des recommandations concernant la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le contrôle interne en matière de rapports financiers (CIRF) suite à l'audit des contrôles financiers clés (avril 2013).
1.1 Les contrôles compensatoires en place pendant une période de changements apportés à des processus ou systèmes sont pris en considération aux fins des tests, pour ce qui est de fournir une assurance continue sur le CIRF.
1.1.1 Les changements prévus à apporter aux systèmes sont indiqués et communiqués à l'équipe de la PCI.
1.1.2 L'équipe de la PCI évalue les incidences sur les contrôles internes des changements apportés aux systèmes.
1.1.3 La stratégie des tests est déterminée
(c.-à-d. les tests des contrôles compensatoires) et les contrôles font l'objet de tests.
1.1.4 La stratégie de conformité à la PCI est mise à jour, et les questions relatives à la PCI sont repérées et communiquées rapidement.
Politique sur le contrôle interne (PCI)
Outil diagnosticpréliminaire à l'intention des ministères et organismes. Juillet 2010.
La Politique sur la gouvernance en matière de gestion financière
1.2 Le processus de surveillance comprend une validation rapide de l'état d'exécution des mesures correctives déclarées par les propriétaires de processus opérationnels.
1.2.1 Il y a un processus de surveillance pour valider l'état d'exécution des mesures correctives déclarées par les propriétaires de processus opérationnels.
1.2.2 L'équipe de la PCI rassemble et documente la preuve de la mise en œuvre de mesures correctives.
1.2.3 L'équipe de la PCI évalue le caractère adéquat des mesures correctives.
1.2.4 Les problèmes sont signalés et le comité directeur de la PCI en discute s'il y a lieu.
2) Donner au statisticien en chef (SC), au dirigeant principal des finances (DPF) et au Comité ministériel d'audit (CMA) de l'organisme l'assurance du caractère adéquat et de l'efficacité des activités d'examen et de surveillance menées au sein de la Direction des finances et à l'appui :
Des contrôles diligents appuyant l'attestation du DPF pour les présentations au Cabinet.
2.1 La structure de gouvernance en place au sein de la Direction des finances appuie le processus d'attestation de la diligence raisonnable.
2.1.1 Les rôles et responsabilités ont été clairement définis, documentés et compris.
2.1.2 Il a été élaboré des processus et des outils à l'appui du processus d'attestation du DPF.
2.1.3 Les pouvoirs d'approbation des présentations au CT sont clairement établis et appliqués.
2.1.4 Les étapes critiques et les échéanciers ont été rajustés et prévoient suffisamment de temps pour procéder au contrôle diligent.
2.1.5 Les responsabilités ont été déléguées pour assurer le maintien de l'indépendance et de l'objectivité du DPF dans la préparation des présentations au Cabinet et au CT.
Ligne directrice sur l'attestation du dirigeant principal des finances pour les présentations au Cabinet (en vigueur le 1er janvier 2014)
2.2 Le DPF a mis au point un processus de contrôle diligent pour vérifier que l'information donnée dans les présentations au CT est raisonnable, complète, fiable et pertinente.
2.2.1 L'évaluation de l'information financière dans une présentation au CT part des 6 assertions contenues à l'annexe B de la ligne directrice sur l'attestation du DPF.
2.2.2 L'attestation du DPF est fondée sur l'exécution d'un contrôle diligent et l'application d'un processus de remise en question accomplis formellement par le personnel d'attestation du DPF.
2.2.3 La preuve des travaux accomplis pendant le contrôle diligent est maintenue.
2.2.4 Le personnel d'attestation du DPF a les compétences requises pour effectuer le contrôle diligent et appliquer la fonction de remise en question.
2.2.5 Le DPF intervient tôt auprès du programme, examine l'information de la présentation au CT et traite des questions soulevées.
2.3 La lettre d'attestation du DPF communique formellement les observations finales du DPF et ses conclusions d'ensemble sur les six assertions à la date de la signature.
2.3.1 Si nécessaire, la lettre d'attestation comprend des observations touchant la non-conformité à une assertion particulière, ou les cas où de l'information critique est absente ou inadéquate ou la diligence raisonnable a été limitée.
2.3.2 L'opinion d'ensemble du DPF tient compte des conclusions et des observations faites dans les 6 assertions.
Annexe B : Assertions et détails, tirés de la Ligne directrice sur l'attestation du DPF
Assertion 1 : La nature et la portée de la proposition sont décrites de manière raisonnable, et les hypothèses qui ont une incidence importante sur les besoins financiers connexes ont été identifiées et sont appuyées.
Justification :
En validant cette assertion, le DPF indique qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour garantir que la proposition est décrite de manière convenable et que les hypothèses et les estimations clés, généralement élaborées sous la supervision des cadres supérieurs du ministère, qui ont une incidence importante sur les besoins financiers connexes, ont été bien identifiées et sont appuyées par divers documents.
Les hypothèses sont les suppositions qui sous-tendent la proposition sur laquelle les besoins financiers sont fondés. Elles sont essentielles pour comprendre et examiner les répercussions financières de la proposition. Ces hypothèses peuvent avoir trait à la portée, aux délais, à la capacité ministérielle ou à la conception du programme inhérents à la proposition, ainsi qu'aux critères relatifs à l'admissibilité et à la participation des clients, aux conditions futures du marché, au contexte environnemental et à d'autres facteurs propres à la proposition.
Critère 1.1 Les principales hypothèses financières sont clairement documentées
Sous-critères
1.1.1 Toutes les principales hypothèses ont été documentées et communiquées de façon claire et compréhensible.
1.1.2 L'incidence des principales hypothèses sur les besoins financiers est expliquée.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Une documentation ayant trait aux principales hypothèses, notamment en ce qui concerne les projections, les conditions économiques, les conditions du marché, la participation des clients, les plans, les éventualités.
Une documentation qui permettrait à un futur lecteur ou examinateur de comprendre les justifications sous-tendant les différentes hypothèses.
Une documentation qui établit des liens entre les principales hypothèses et les incidences sur les besoins financiers.
Critère 1.2 Les principales hypothèses financières sont fiables
Sous-critères
1.2.1 Compte tenu de l'environnement actuel et des renseignements disponibles, les hypothèses sont fiables et celles qui sont les plus susceptibles d'être modifiées ont été indiquées.
1.2.2 Il a été tenu compte des événements/changements potentiels susceptibles d'avoir un impact financier important sur l'initiative.
Á des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Des hypothèses formulées en temps opportun qui sont objectives, uniformes et qui sont fondées sur les meilleurs renseignements disponibles au moment de leur formulation, ainsi que sur les ressources disponibles.
L'identification et la communication des hypothèses qui sont les plus susceptibles d'être modifiées avant et pendant l'initiative.
La prise en compte des possibles incidences financières importantes rattachées à ces hypothèses.
Assertion 2 : Les risques importants ayant une incidence sur les besoins financiers, la vulnérabilité des besoins financiers à la modification des principales hypothèses et les stratégies d'atténuation des risques connexes ont été communiqués
Justification :
En validant cette assertion, le DPF indique qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour garantir que les risques importants liés au projet ou à l'initiative ont été cernés et examinés et que, lorsque ces risques comportent des incidences financières considérables, des stratégies d'atténuation et de gestion des risques ont été établies. La corrélation des besoins financiers et la vulnérabilité de ces derniers au risque éventuel que les hypothèses financières et l'information connexe soient modifiées constituent des aspects importants de l'analyse.
L'évaluation rigoureuse de la proposition et la communication des risques financiers connexes sont des éléments essentiels à la prise de décisions éclairées. Cela inclut aussi les mesures d'atténuation et de gestion des risques, qui peuvent comprendre des stratégies de sortie et les incidences financières qui en résultent. La corrélation des besoins financiers et la vulnérabilité de ces derniers au risque éventuel que les hypothèses financières et l'information connexe soient modifiées constituent des aspects importants du principe de la clarté.
Critère 2.1 Les principaux risques financiers ont été examinés
Sous-critères
2.1.1 Compte tenu de l'environnement actuel et des renseignements disponibles, les principaux risques financiers sont indiqués, clairement décrits et présentés comme il se doit.
2.1.2 Les risques ont été analysés dans le contexte du profil de risque du ministère.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
L'identification et la communication des principaux risques susceptibles d'avoir un impact financier important.
Un examen convenable des sources d'information sur les risques à l'échelle du ministère, notamment le Profil de risque organisationnel, le registre des risques, le profil de risque de la direction, du projet ou du programme, les rapports d'évaluation et les audits des programmes.
Critère 2.2 La probabilité et l'incidence des principaux risques ont été examinées
Sous-critères
2.2.1 La probabilité et l'incidence des principaux risques sur les besoins financiers ont été examinées, évaluées et expliquées, dans l'éventualité où les risques venaient à se concrétiser ou les hypothèses venaient à changer.
2.2.2 La vulnérabilité des besoins financiers au changement a été examinée, dans l'éventualité où l'un des principaux risques venait à se concrétiser.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par ce qui suit :
L'évaluation, l'analyse et l'explication des changements à apporter aux besoins financiers, dans l'éventualité où certains risques venaient à se concrétiser ou les hypothèses venaient à changer.
L'examen de l'ampleur du changement, incluant son calendrier, dans l'évaluation des besoins financiers pour l'initiative ou le ministère, dans l'éventualité où un risque important venait à se matérialiser.
Critère 2.3 Les réactions aux risques et les stratégies d'atténuation sont claires
Sous-critères
2.3.1 Les stratégies d'atténuation des principaux risques ayant une incidence financière sont claires et raisonnables.
2.3.2 La vulnérabilité des besoins aux changements a été examinée, dans l'éventualité où un risque principal venait à se concrétiser.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Des stratégies d'atténuation claires et raisonnables pour les principaux risques comportant une incidence financière.
Les stratégies de gestion et d'atténuation des principaux risques comportant une incidence financière sont proportionnelles à l'impact de ces risques ou à la probabilité qu'ils se concrétisent.
Des responsabilités établies pour la mise en œuvre des stratégies de gestion et d'atténuation des principaux risques.
Assertion 3 : Les besoins en matière de ressources financières ont été communiqués et cadrent avec les hypothèses décrites dans la proposition, et les solutions pour limiter les coûts ont été examinées
Justification :
En validant cette assertion, le DPF indique qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour garantir que les méthodologies d'établissement des coûts sont appropriées, considérant la nature de l'initiative (initiative législative ou stratégique, acquisition, projet, paiement de transfert) et l'étape de son élaboration. La diligence raisonnable sous-entend aussi de vérifier si les besoins futurs en matière de ressources financières ont été évalués et s'ils ont été communiqués avec suffisamment de détails.
Étant donné que, au cours du cycle de vie d'une initiative ou d'un projet, les incertitudes diminuent, le DPF détermine si l'information ayant trait aux coûts est en adéquation avec le type d'initiative dont il est question, avec la définition de l'initiative ou du projet, et avec les autorisations demandées. Cet étude vise notamment les coûts connexes possibles de la proposition pour les autres intervenants (p. ex., les autres ministères, les autres ordres de gouvernement, les organismes du secteur privé, les bénéficiaires de paiements de transfert, etc.), suivant le cas. En tant que conseiller stratégique au niveau opérationnel possédant de l'expertise en gestion financière, le DPF exerce également une fonction organisationnelle d'analyse critique afin de garantir que la limitation des coûts qui complètent ou majorent les considérations est appliquée, que la proposition témoigne d'une utilisation efficace, efficiente et économique des ressources, et que d'autres approches ont été envisagées. Les DPF se penchent sur les dépenses, les revenus et les stratégies de réduction des coûts de la proposition et s'assurent que tous les besoins financiers pertinents ont été évalués et communiqués avec suffisamment de détails.
Critère 3.1 Une méthode d'établissement des coûts a été établie et utilisée.
Sous-critères
3.1.1 Une méthode d'établissement des coûts a été établie, conformément aux principes et aux concepts du Guide d'établissement des coûts du SCT et aux autres politiques pertinentes du Conseil du Trésor, dont la Politique de planification des investissements – Actifs et services acquis.
3.1.2 La méthode d'établissement des coûts utilisée est en harmonie avec l'étape d'élaboration de l'initiative et concorde avec la méthodologie utilisée dans les propositions antérieures. Dans le cas contraire, la méthode d'établissement des coûts employée a été documentée et justifiée.
3.1.3 Tous les principaux coûts (p. ex., les coûts associés au cycle de vie ou les coûts différentiels, selon le cas) ont été examinés, intégrés et indiqués de façon claire et compréhensible, et ils ont été ventilés.
3.1.4 Les coûts des services internes et les frais administratifs et généraux sont présentés séparément des coûts de programmes directs et ils ont été divulgués, le cas échéant.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Une méthode d'établissement des coûts, qui est appropriée pour l'initiative visée et conforme au Guide d'établissement des coûts du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et aux autres politiques pertinentes, dont la Politique de planification des investissements – Actifs et services acquis et la Politique sur la gestion des projets.
Une méthodologie appropriée pour l'initiative à cette étape particulière de son élaboration et pour le type de décision prise, méthodologie qui est utilisée et comprise par toutes les parties : il convient de préciser si des coûts indicatifs ou des coûts fondés relativement à la proposition ont été élaborés et proposés. Soulignons que plus d'un jeu de mesures d'établissement et de prévision des coûts pourrait être nécessaire, comme le coût du marché et le coût pour le cycle de vie.
Une méthodologie d'établissement des coûts a été documentée et simplifiée si elle diffère de la méthodologie d'établissement des coûts utilisée dans les propositions antérieures.
L'étude de tous les coûts importants (coûts pendant le cycle de vie ou coûts différentiels, selon le cas, et coûts directs et indirects) qui ont été incorporés et divulgués d'une manière claire et compréhensible, et qui sont ventilés (p. ex., par exercice, selon le principe de la comptabilité de trésorerie ou de la comptabilité d'exercice, par composantes majeures, selon les coûts de fonctionnement ou les coûts en capital, par paiements de transfert, etc.). Les tableaux requis dans la présentation ont été remplis et les chiffres peuvent être associés aux hypothèses.
Le recours à une méthodologie appropriée pour calculer et divulguer les coûts d'exécution et les frais administratifs ou généraux du ministère séparément des coûts de programmes directs.
Le recours à une méthodologie appropriée pour l'estimation des besoins en matière d'équivalents temps plein (ETP) au sein du ministère.
Critère 3.2 Les besoins financiers sont clairs, précis, complets et en adéquation avec les hypothèses.
Sous-critères
3.2.1 L'analyse des besoins financiers tient compte de toutes les hypothèses de la proposition et des risques énoncés dans les assertions 1 et 2.
3.2.2 Les calculs ayant une incidence sur les besoins financiers ont été examinés et validés, garantissant ainsi l'exactitude des renseignements financiers.
3.2.3 Les approvisionnements et marchés tiennent dûment compte des impôts.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Une analyse des besoins financiers qui tient compte de toutes les hypothèses de la proposition et de tous les risques associés énoncés dans les assertions 1 et 2 ci-dessus.
Des calculs, données de tableurs, formules et calculs dans les tableurs et modèles financiers ont été examinés et validés. Les données et les calculs ne comportent aucune erreur ni omission importante.
Exclusion appropriée de la TPS/TVH aux fins de calcul des budgets et des dépenses, et inclusion appropriée de la TPS/TVH aux fins de détermination des limites et approbations contractuelles. Application appropriée de la TVQ, le cas échéant, tout en tenant compte des importations et droits divers.
Critère 3.3 La vulnérabilité des besoins en ressources est prise en compte.
Sous-critères
3.3.1 L'analyse de la vulnérabilité financière concernant les facteurs de coût ayant une incidence importante sur les besoins en ressources a été documentée.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Une analyse documentée de la vulnérabilité financière concernant les facteurs de coût qui ont une incidence importante sur les besoins en ressources.
Critère 3.4 La proposition respecte le principe de l'utilisation efficace, efficiente et économique des ressources du gouvernement du Canada.
Sous-critères
3.4.1 Les coûts ont été remis en question et d'autres options de contrôle des coûts ont été examinées et documentées.
3.4.2 Des partenariats stratégiques, d'autres mécanismes de prestation et d'autres approches efficientes ont été étudiées.
3.4.3 Des démarches ont été menées à bien au regard de l'autofinancement ou de la réaffectation de fonds.
3.4.4 La proposition est financièrement viable et ne mettra aucune pression injustifiée sur le ministère, maintenant ou dans le futur.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Des coûts qui ont été remis en question, en fonction de l'information disponible, et d'autres options de contrôle des coûts qui ont été examinées et documentées. Ces dernières comprennent le scénario de « maintien du statu quo » et d'autres options novatrices.
La prise en considération de partenariats stratégiques, d'autres mécanismes de prestation et d'autres approches efficientes. Les partenariats et les autres mécanismes de prestation pourraient inclure d'autres ministères, des provinces, des universités, des entreprises à but lucratif ou des entreprises à but non lucratif. Il serait également possible de prendre en considération des partenariats public-privé (PPP), des initiatives de cession-bail, des baux à long terme, la sous-traitance, ainsi que le recours à des subventions et des contributions.
La prise en considération de l'autofinancement ou de la réaffectation de fonds à l'échelle du ministère ou du gouvernement.
Une proposition financièrement viable, établie en fonction de l'information disponible, qui ne mettra aucune pression injustifiée sur le ministère, maintenant ou dans le futur.
Assertion 4 : Le financement est déterminé et il est suffisant pour répondre aux besoins financiers pour la durée prévue de la proposition
Justification :
En validant cette assertion, le DPF indique qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour garantir que les besoins financiers du gouvernement et du ministère sont étayés par une stratégie de financement et une stratégie financière appropriées.
Pour prendre des décisions éclairées, il est nécessaire de comprendre les répercussions pour le gouvernement et le ministère des engagements financiers contenus dans la proposition. L'évaluation de la viabilité de la stratégie de financement constitue une étape fondamentale de ce processus. Même s'ils n'ont pas à confirmer la source des fonds provenant de l'extérieur du ministère, les DPF jouent un rôle essentiel en s'assurant que les besoins financiers sont étayés par une stratégie de financement et une stratégie financière adéquates. En outre, le point de vue du DPF en ce qui concerne la pérennité des fonds internes est particulièrement utile pour limiter les coûts.
Critère 4.1 Une solide stratégie de financement a été élaborée.
Sous-critères
4.1.1 Le financement a été indiqué et tous les besoins financiers ont été associés à une source de financement.
4.1.2 Le cas échéant, les contributions financières applicables des partenaires stratégiques ont été prises en considération, permettant ainsi de dresser un portrait complet et entier.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
La divulgation et la documentation du financement, y compris les sources de financement.
Le financement est suffisant pour l'ensemble des besoins financiers de l'initiative.
La prise en considération des contributions financières applicables des partenaires stratégiques, ainsi qu'un niveau de certitude selon lequel chaque partenaire a obtenu ou peut obtenir ces fonds et que les modes de transfert ou les autorisations de dépenser appropriés sont en place.
Critère 4.2 Des stratégies ont été étudiées pour parer à différentes éventualités.
Sous-critères
4.2.1 Des stratégies de financement raisonnables ont été élaborées pour composer avec les principales éventualités ou les principaux changements susceptibles de survenir.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Des stratégies de financement raisonnables (p. ex., annulation, diminution de la portée ou de la complexité du projet, réaffectation interne, report de fonds, financement supplémentaire) permettant de composer avec les principales éventualités ou les principaux changements susceptibles de survenir.
Critère 4.3 Le financement est viable.
Sous-critères
4.3.1 La stratégie en matière de ressources humaines et d'immobilisations rattachée à la proposition est en adéquation avec le profil de financement.
4.3.2 Dans l'éventualité où le financement d'une proposition venait à échéance, des stratégies auraient été prévues relativement à l'achèvement, à l'arrêt progressif ou à la viabilité des activités.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Des stratégies et plans raisonnables en matière de ressources humaines et d'immobilisations. La mise en œuvre d'activités d'embauche, d'adjudication de contrats et d'acquisition et la mise en œuvre des systèmes sont réalisables et conformes au profil de financement. La stratégie de sortie et les dispositions en matière d'arrêt progressif des activités sont appropriées, si l'initiative comporte des dispositions à cet égard ou si elle doit prendre fin. Il peut s'agir de plans visant à réduire les niveaux de dotation, à aliéner ou vendre des biens, à restaurer ou décontaminer des sites, etc.
L'élaboration de stratégies en vue d'obtenir d'autres fonds afin de soutenir les activités de l'initiative si celle-ci doit se prolonger au-delà de la période visée par le financement.
Un plan qui doit permettre au ministère de gérer les demandes d'information futures et les activités de comptabilité et de gestion des dossiers; notamment pour la conclusion des questions juridiques non encore réglées, l'exécution des vérifications finales et des dernières évaluations du programme, la publication d'un rapport final et l'établissement des leçons apprises après la date d'achèvement de l'initiative.
Assertion 5 : La proposition est conforme aux lois et politiques pertinentes en matière de gestion financière, et les pouvoirs de gestion financière nécessaires sont en place ou sont demandés dans la proposition
Justification :
En validant cette assertion, le DPF indique qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour garantir que, au moment de présenter les propositions, les autorisations législatives et de politique nécessaires avaient été obtenues et que les propositions y étaient conformes. Toute non-conformité a été repérée, et toute dérogation à la politique sur les pouvoirs de gestion financière sera signalée ou indiquée.
En tant que principal responsable de l'application des lois, politiques et pouvoirs en matière de gestion financière, le DPF est bien placé pour établir que les propositions présentées sont conformes et que les pouvoirs nécessaires sont déjà en place ou le seront lors de la présentation des propositions, ou que les propositions prévoient comporter de tels pouvoirs. Le DPF confirme également toute dérogation à la politique sur les pouvoirs de gestion financière nécessaire à l'appui de la proposition.
Critère 5.1 La proposition est conforme aux lois et politiques pertinentes en matière de gestion financière.
Sous-critères
5.1.1 La proposition est conforme aux lois et aux politiques pertinentes en matière de gestion financière, et les cas de non-conformité ont été relevés.
5.1.2 Le ministère a obtenu, tente d'obtenir ou cherchera à obtenir une dérogation pour pallier aux situations de non-conformité.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
L'identification des cas de non-conformité en matière de gestion financière, notamment la prise en considération des lois et règlements pertinents ainsi que des politiques, directives et normes visant la gestion financière.
La divulgation entière des dérogations en matière de gestion financière qui ont été obtenues par le passé ou qui sont demandées.
La détermination et la divulgation de modifications législatives futures, des changements stratégiques futurs ou d'autres mesures qui visent à rendre conformes les activités de gestion financière actuellement non conformes.
Critère 5.2 La proposition comprend les pouvoirs de dépenser nécessaires.
Sous-critère
5.2.1 La proposition comprend les pouvoirs de dépenser nécessaires; autrement, ces pouvoirs sont indiqués.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Une description claire des pouvoirs de dépenser nécessaires qui sont demandés.
L'identification des pouvoirs de dépenser nécessaires auprès d'autres sources.
Assertion 6 : Les principaux contrôles financiers nécessaires à la mise en œuvre et au soutien continu de la proposition sont en place
Justification :
En validant cette assertion, le DPF indique qu'il a fait preuve de diligence raisonnable pour garantir que l'ensemble des contrôles financiers essentiels à la réussite et à la surveillance d'une initiative sont en place ou le seront.
Des contrôles financiers efficaces comprenant des mesures de gouvernance, des processus opérationnels, des systèmes financiers et des processus redditionnels appropriés ou faisant partie intégrante de ceux-ci, sont essentiels au succès et à la surveillance d'une initiative. Le régime de contrôles financiers en place doit être en mesure d'inclure et de surveiller la mise en œuvre de la nouvelle proposition. La Politique sur le contrôle interne exige la réalisation d'une évaluation annuelle fondée sur les risques du régime de contrôles internes en matière de rapports financiers.
Critère 6.1 Le régime interne de contrôles financiers continuera de fonctionner de manière efficace.
Sous-critères
6.1.1 Un régime efficace de contrôles financiers internes est, ou sera, en place conformément à la Politique sur le contrôle interne du Conseil du Trésor.
6.1.2 Les principales préoccupations relevées dans les examens, les audits, les évaluations et les évaluations des contrôles internes ont été prises en compte.
6.1.3 Le système de rapports financiers et de surveillance fournit des renseignements financiers fiables et répond aux besoins en matière de surveillance.
À des fins d'illustration, selon le cas : Avez-vous l'assurance que votre approbation est appuyée par :
Un régime efficace de contrôles financiers internes qui est conforme à la Politique sur le contrôle interne du Conseil du Trésor, afin d'appuyer la mise en œuvre et l'exécution de l'initiative, est actuellement en place, ou, pour une nouvelle initiative, sera en place au moment approprié.
Un plan de gestion ou de règlement des principales préoccupations relevées dans la conception, l'élaboration et l'exécution de l'initiative lorsque des examens, des audits, des évaluations et des évaluations des contrôles internes ont été menés dans le cadre de programmes similaires.
Un plan pour la préparation de données et de rapports significatifs sur la gestion financière qui présentent des renseignements fiables et actuels, de manière à répondre aux besoins de la haute direction, et ce, à tous les niveaux.
Annexe C : Acronymes
Annexe C : Acronymes
Acronyme
Description
CIRF
Contrôle interne en matière de rapports financiers
CMA
Comité ministériel d'audit
CT
Conseil du Trésor
DDF
Division de la divulgation financière
DPF
Dirigeant principal des finances
DPFA
Dirigeant principal des finances adjoint
IIA
Institute of Internal Auditors – Institut des auditeurs internes
a ligne directrice
Ligne directrice sur l'attestation du dirigeant principal des finances pour les présentations au Cabinet [en vigueur le 2014-01-01]
la politique
La Politique sur la gouvernance en matière de gestion financière
PCI
Politique sur le contrôle interne
PPO
Propriétaire de processus opérationnel
RDPA
Réponse de la direction et Plan d'action
SCA
Statisticien en chef adjoint
Note
Footnote 1
On trouvera les assertions du DPF à l'annexe B du présent rapport.
Les accords de partage de données (APD) sont un processus opérationnel clé de Statistique Canada. Ces dernières années, le partage de données a pris de l'ampleur et sa gestion est devenue de plus en plus complexe. De plus, il devient compliqué de protéger la confidentialité des données, alors que les processus opérationnels et les structures organisationnelles évoluent continuellement. La Division de la statistique de la santé (DSS) conclut des APD avec des ministères provinciaux de la Santé en application de l'article 12 de la Loi sur la statistique.
Deux nouveaux accords généraux remplaçant les APD existants avaient été conclus en novembre 2012 et avril 2013 entre Statistique Canada et le ministère de la Santé de la Saskatchewan (le Ministère) pour encadrer la collecte et le partage de renseignements tirés de plusieurs enquêtes sélectionnées sur la santé. Ces APD permettent le partage de données statistiques sur la santé tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) et de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP).
Afin de protéger la confidentialité et la nature délicate des renseignements recueillis, les APD comprennent des modalités permettant de s'assurer que la confidentialité des renseignements ne soit pas compromise.
L'objectif du présent audit consiste à fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification de Statistique Canada l'assurance que :
Les modalités des accords de partage de données conclus par Statistique Canada et le ministère de la Santé de la Saskatchewan sont respectées.
L'audit a été réalisé par la Division de la vérification interne conformément à la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.
Principales constatations
Les pouvoirs sont définis, et le Cadre des politiques de Statistique Canada énonce clairement les rôles, les responsabilités et les pratiques nécessaires pour la gestion et la mise en œuvre des APD. Cependant, lorsque les accords généraux avaient été conclus et signés en vue de remplacer les APD existants en 2012 et 2013, la DSS de Statistique Canada n'avait pas connaissance du transfert du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données du Ministère (qui assure la prestation de ses services d'informatique) et du regroupement de dossiers contenant des renseignements personnels à eHealth Saskatchewan (eHealth), qui avait été mis en œuvre en 2010. Par conséquent, en novembre 2013, on a apporté une modification aux deux accords conclus avec le Ministère de manière à permettre au Ministère de partager les données avec eHealth en vertu de la Health Information ProtectionAct, Lois de la Saskatchewan, 1999. Entre 2011 et novembre 2013, la DSS a transmis sans le savoir des résultats d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada à eHealth.
Il faut renforcer les pratiques et procédures au sein de la DSS de Statistique Canada de manière à s'assurer que les renseignements confidentiels sont seulement transmis à l'administrateur de données du Ministère de la Saskatchewan.
L'audit a constaté que les pratiques et les procédures au Ministère relatives à la gestion des APD de Statistique Canada doivent être renforcées de manière à satisfaire à toutes les exigences stipulées dans les modalités des APD.
Le roulement important de personnel et l'absence de rôles et responsabilités documentés pour la gestion des APD de Statistique Canada au Ministère accroissent le risque que des processus inefficaces et inefficients soient appliqués à la gestion des données.
Le contrat de partage de renseignements confidentiels de Statistique Canada avec une organisation provinciale de recherche avait été établi par le Ministère sans l'obtention du consentement exprès écrit de Statistique Canada, et ne comportait pas de clause d'audit comme l'exigent les modalités des accords généraux de partage des données (AGPD).
L'accès aux renseignements confidentiels de Statistique Canada a été accordé à trois régions socio-sanitaires (RSS) en Saskatchewan pour lesquelles aucune annexe sur le partage de données n'avait été établie ni signée en conformité avec les exigences des accords-cadres sur le partage des données du Ministère avec les RSS et les AGPD.
À eHealth, on a établi des protocoles internes pour la gestion et la manipulation des renseignements confidentiels, et ces protocoles sont respectés; toutefois, aucune approbation formelle permettant à eHealth de partager des données avec des tierces parties n'a été conservée en dossier.
L'évaluation des privilèges d'accès électronique aux fichiers de données de Statistique Canada consentis à eHealth a révélé la nécessité de renforcer les contrôles d'accès de manière à les limiter en fonction du « besoin de savoir », de manière à assurer la conformité avec les modalités des APD, et avec l'entente sur les fournisseurs de services de gestion de l'information (FSGI) conclue entre le Ministère et eHealth. Les employés d'un tiers exécutant qui fournit des services au Ministère doivent signer l'Entente de confidentialité du Ministère, conformément à son Cadre de la politique de sécurité.
Il existe, au Ministère, des contrôles efficaces de l'accès physique à ses locaux et à ses espaces physiques d'entreposage et de stockage. Des contrôles d'accès logique et des pratiques efficaces qui respectent la politique du Ministère en matière de mesures de protection de l'identification et de l'authentification sont en place et fonctionnent comme prévu.
Conclusion générale
Statistique Canada a conclu des accords de partage de données statistiques avec le Ministère de manière à faciliter et à appuyer la planification et le processus décisionnel en matière de santé. L'AGPD s'accompagne de modalités qui régissent l'utilisation, la confidentialité, l'accès, la surveillance et la conformité de l'information ainsi que la sécurité matérielle et la sécurité des technologies de l'information (TI).
Bien que le cadre des politiques de Statistique Canada établisse des rôles, responsabilités et pratiques clairs pour la gestion et la mise en œuvre d'accords sur le partage de données, il est nécessaire de clarifier davantage les responsabilités et les obligations redditionnelles, et de renforcer les pratiques et procédures au sein de Statistique Canada, de manière à assurer la saine gestion et la protection des renseignements confidentiels de Statistique Canada.
Le Ministère a entrepris la mise en place d'un cadre de pratiques et procédures pour satisfaire aux exigences stipulées dans les modalités des nouveaux AGPD, néanmoins celles-ci doivent être renforcées et mise en œuvre de manière à assurer la conformité avec l'ensemble des exigences formulées dans les APD, avec l'entente sur les FSGI conclue entre le Ministère et eHealth, et avec le cadre des politiques interne du Ministère. Aussi, il faut documenter les rôles et responsabilités au Ministère et à eHealth de manière à s'assurer que des processus efficaces et efficients sont appliqués à la gestion et à la manipulation des données de Statistique Canada, et de manière à prévenir toute divulgation non désirée des données. Les observations menées à l'occasion de l'audit n'ont révélé aucun élément probant suggérant que des renseignements confidentiels de Statistique Canada auraient été compromis.
Conformité aux normes professionnelles
L'audit a été réalisé conformément aux Normes de vérification du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institut des vérificateurs internes (IVI).
L'application de procédures d'audit suffisantes et appropriées et le rassemblement de données appuient l'exactitude des constatations et conclusions du présent rapport et donnent une assurance de niveau audit. Les constatations et les conclusions sont fondées sur une comparaison des conditions, telles qu'elles existaient à l'époque, au regard de critères d'audit préétablis. Les constatations et conclusions s'appliquent à l'entité examinée et pour la portée et la période de référence de l'audit.
Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Introduction
Renseignements généraux
La Division de la statistique de la santé (DSS) de Statistique Canada a le mandat de fournir des données exactes, à jour et pertinentes sur la santé des Canadiens. La DSS fournit de l'information statistique sur la santé de la population, les déterminants de la santé ainsi que la portée et l'utilisation des ressources en soins de santé au Canada. Cette information aide planificateurs et décideurs du secteur de la santé de tous ordres de gouvernement à soutenir la recherche démographique et épidémiologique et à rendre compte à la population canadienne de sa santé collective et du système de soins de santé. La DSS travaille en partenariat avec les registres provinciaux et territoriaux de la statistique de l'état civil et du cancer, de même qu'avec des fournisseurs et des utilisateurs de données aux niveaux fédéral (Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada), provincial (ministères provinciaux de la Santé) et régional (régies régionales de la santé, autorités sanitaires, offices régionaux de la santé).
Statistique Canada exerce son mandat qui consiste à conclure des accords de partage de données (APD) avec d'autres organisations en vertu des articles 11 et 12 de la Loi sur la statistique. Ces accords touchent presque toutes les enquêtes-entreprises ainsi qu'une majorité d'enquêtes-ménages et prévoient certaines exceptions concernant la diffusion des renseignements confidentiels sur les répondants, avec ou sans leur consentement, à la condition que toutes les parties respectent les exigences prévues par la loi en matière de fourniture de renseignements sur le partage des données, de droits liés au consentement et de protection de la confidentialité. En général, il y a partage de données à des fins statistiques lorsqu'une enquête statistique et d'information est entreprise par les partenaires d'une enquête conjointe, ou qu'une source de données communes est la propriété à parts égales d'au moins deux partenaires. On procède au partage de données lorsqu'il entraîne une réduction importante du fardeau de réponse et des coûts de participation pour les partenaires du partage des données, ainsi que des améliorations de l'exactitude, de la couverture, de la pertinence et de l'actualité des données statistiques.
Au cours des dernières années, les APD sont devenus un processus opérationnel clé de Statistique Canada, et il est de plus en plus compliqué de protéger la confidentialité des données. Statistique Canada compte actuellement deux accords conclus avec le ministère de la Santé de la Saskatchewan (le Ministère) et couvrant les enquêtes sur la santé, en application de l'article 12 et du paragraphe 17(2) de la Loi sur la statistique. Les enquêtes sur la santé exécutées dans le cadre de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) et de l'Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada (EPMCC) sont visées par ces accords.
L'ESCC est une enquête transversale qui recueille de l'information sur l'état de santé, l'utilisation des soins de santé et les déterminants de la santé au sein de la population canadienne. Elle est réalisée chaque année auprès d'un grand échantillon de répondants et est conçue pour fournir des estimations fiables à l'échelle de la région socio-sanitaire. L'ESCC doit son caractère unique à la nature régionale de son contenu et de sa mise en œuvre. Ces aspects permettent d'analyser les données sur la santé au niveau régional, partout au Canada.
L'ENSP est une enquête longitudinale qui fournit de l'information unique sur la santé des Canadiens. Tous les deux ans, les mêmes personnes fournissent des renseignements à jour et détaillés sur leur état de santé physique et mentale, leur utilisation des services de santé, leurs activités physiques, leur vie au travail et leur environnement social. L'ENSP vise à recueillir des renseignements sur la santé de la population canadienne ainsi que des renseignements socio-démographiques connexes.
L'EPMCC est une enquête transversale menée pour le compte de l'Agence de la santé publique du Canada qui permet de recueillir des renseignements sur l'expérience des Canadiens qui ont des problèmes de santé chroniques. L'EPMCC est produite tous les deux ans et couvre deux maladies chroniques par cycle d'enquête. Les objectifs de cette enquête consistent à : évaluer les répercussions des problèmes de santé chroniques sur la qualité de vie; fournir davantage d'information sur les stratégies utilisées par les répondants pour gérer leurs problèmes de santé chroniques; cerner les comportements liés à la santé qui ont une incidence sur les maladies; déterminer les obstacles à l'autogestion des conditions de santé chroniques.
Le milieu de la recherche et d'autres professionnels de la santé font une grande utilisation de ces données. Les ministères fédéraux et provinciaux de la Santé et des Ressources humaines, les organismes de services sociaux et d'autres organismes gouvernementaux utilisent l'information recueillie auprès des répondants pour planifier, mettre en œuvre et évaluer les programmes visant à améliorer la santé de la population et l'efficacité des services de santé. Des organisations sans but lucratif et des chercheurs universitaires utilisent l'information pour réaliser des travaux de recherche sur les façons d'améliorer la santé.
Objectifs de l'audit
L'objectif du présent audit est de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification de Statistique Canada l'assurance que :
Les modalités des accords sur le partage de données conclus par Statistique Canada et le ministère de la Santé de la Saskatchewan sont respectées.
Portée
La portée englobe un examen de la conformité aux modalités stipulées dans les APD afin d'assurer la protection de la confidentialité des renseignements de nature délicate recueillis. La vérification a porté plus particulièrement sur les mesures de protection de la confidentialité et de la sécurité (accès physique, entreposage et transmission des TI, entreposage physique, copie et rétention de l'information et gestion des dossiers) au Ministère afin de s'assurer de la protection des données et du respect de la confidentialité.
L'audit a examiné l'ensemble des accords et contrats conclus avec des tierces parties par le ministère de la Santé de la Saskatchewan en 2013.
Approche et méthodologie
Le travail de vérification comprenait un examen des documents, des entrevues avec des cadres supérieurs et des membres du personnel, et un examen de la conformité aux politiques et lignes directrices applicables (voir l'Annexe A – Critères d'audit pour connaître les détails.)
Les travaux sur le terrain suivants ont été exécutés :
Un examen et une évaluation des processus et procédures décrits dans les modalités des APD conclus avec le Ministère, l'emphase étant mise sur la présence et le respect d'exigences de sécurité appropriées et sur le maintien de la confidentialité des données;
La vérification des contrôles de l'application des systèmes et des procédures d'authentification et d'accès;
L'examen et la vérification d'un échantillon d'accords et de contrats conclus avec des tierces parties.
Cette vérification s'est déroulée conformément aux normes d'audit interne au sein du gouvernement du Canada, c'est-à-dire les normes internationales de l'Institut des vérificateurs internes (IVI) pour la pratique professionnelle de l'audit interne.
Autorité
L'audit s'est déroulé en vertu de l'autorisation du plan de vérification et d'évaluation intégré fondé sur les risques de Statistique Canada de 2013-2014 à 2017-2018.
Conclusions, recommandations et réponse de la direction
Objectif 1 : Les modalités des accords sur le partage de données (APD) conclus par Statistique Canada et le Ministère sont respectées.
Environnement de contrôle pour la gestion des APD
Les pouvoirs sont définis, et le Cadre des politiques de Statistique Canada énonce clairement les rôles, les responsabilités et les pratiques nécessaires pour la gestion et la mise en œuvre des APD. Cependant, lorsque les accords généraux avaient été conclus et signés en vue de remplacer les APD existants en 2012 et 2013, la DSS de Statistique Canada n'avait pas connaissance du transfert du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données du Ministère (qui assure la prestation de ses services d'informatique) et du regroupement de dossiers contenant des renseignements personnels à eHealth Saskatchewan (eHealth), qui avait été mis en œuvre en 2010. Par conséquent, en novembre 2013, on a apporté une modification aux deux accords conclus avec le Ministère de manière à permettre au Ministère de partager les données avec eHealth en vertu de la Health Information ProtectionAct, Lois de la Saskatchewan, 1999. Entre 2011 et novembre 2013, la DSS a transmis sans le savoir des résultats d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada à eHealth.
Il faut renforcer les pratiques et procédures au sein de la DSS de Statistique Canada de manière à s'assurer que les renseignements confidentiels sont seulement transmis à l'administrateur de données du Ministère de la Saskatchewan.
Au sein du Ministère, il faut renforcer les pratiques et procédures encadrant la gestion des APD conclus avec Statistique Canada de manière à satisfaire aux exigences stipulées dans les modalités des APD.
Tous les accords et contrats conclus par le Ministère avec des tierces parties doivent comporter une clause d'audit rappelant les exigences stipulées dans l'accord général.
Les pouvoirs, responsabilités et obligations redditionnelles doivent être clairement définis et compris à tous les niveaux pour appuyer une gestion efficace des modalités de l'AGPD. Il faut mettre en place un mécanisme de surveillance des pratiques, tel que le mentionnent les modalités des accords généraux de partage des données, afin de détecter les divulgations non désirées qui, si on ne les rectifie pas, feraient augmenter les risques sur le plan opérationnel.
Les pouvoirs sont définis
Statistique Canada exerce son mandat qui consiste à conclure des accords de partage de données statistiques avec d'autres organisations aux termes des articles 11 et 12 de la Loi sur la statistique.Les données statistiques tirées d'enquêtes sur la santé qui sont transmises au Ministère l'aident à élaborer ses politiques, à évaluer ses programmes en vue d'améliorer la santé de la population et l'efficience des services de santé, ainsi qu'à soutenir la recherche démographique et épidémiologique.
Les rôles et responsabilités liés aux exigences en matière d'élaboration, de mise en œuvre et de surveillance des APD sont énoncés dans la Directive sur le partage des données en vertu des articles 11 et 12. Cette directive précise que la Division de la gestion de l'information (DGI), de concert avec les Services juridiques, rédige les accords de partage de données à la demande des directeurs des programmes statistiques. La DGI doit également fournir le soutien nécessaire aux gestionnaires au moment de l'élaboration de nouveaux accords de partage de données ou d'accords modifiés avec les destinataires, en application de l'article 12 de la Loi sur la statistique. Les divisions spécialisées sont chargées de communiquer avec les organisations destinataires durant les négociations et la rédaction des accords.
Les responsabilités et la reddition de compte au sein de la Division de la statistique de la santé doivent être clarifiées
Statistique Canada a remplacé ses APD existants conclus avec le ministère de la Santé de la Saskatchewan (le Ministère) par des accords généraux de partage des données signés le 13 novembre 2012 et le 12 avril 2013 pour encadre la collecte et le partage de renseignements extraits de plusieurs enquêtes sur la santé.
La DSS assure la liaison entre Statistique Canada et le Ministère et assume la responsabilité de la mise en œuvre des APD. La section des Services d'accès aux données de la DSS assure la liaison entre Statistique Canada et le Ministère en ce qui concerne la négociation et la rédaction de l'accord, et supervise la transmission sécuritaire des fichiers d'enquête préparés au Ministère.
Au moment la rédaction et de la signature des nouveaux AGPD, la DSS ne savait pas que le Ministère avait transféré son groupe chargé de l'administration des entrepôts de données (qui assure la prestation de ses services d'informatique) et du regroupement de dossiers contenant des renseignements personnels sur la santé à eHealth. eHealth est une société d'État créée en 2010. La relation entre le Ministère et eHealth a été formalisée dans une entente sur les fournisseurs de services de gestion de l'information (FSGI) en avril 2011.
En novembre 2013, on a apporté une modification aux deux accords signés avec le Ministère afin d'ajouter un paragraphe additionnel (6.2.5) permettant au Ministère de partager des données avec eHealth en vertu de la Health Information Protection Act, Lois de la Saskatchewan, 1999. De 2011 à novembre 2013, le Ministère a fourni des renseignements confidentiels de Statistique Canada à eHealth, malgré le fait qu'aucune disposition dans les AGPD ne permettait un tel transfert. Le Ministère avait pris cette décision parce qu'il était tenu par la loi d'utiliser les services de eHealth pour la gestion des données et le couplage des enregistrements. eHealth assume la gestion de toutes les données sur la santé du Ministère, et en vertu de l'entente sur les FSGI, elle n'utilise pas ces données sur la santé à ses propres fins.
Il est nécessaire de renforcer les pratiques d'administration et de gestion des accords sur le partage de données à Statistique Canada
Conformément à la Directive sur les accords de partage de données en vertu des articles 11 et 12, la section des Services d'accès aux données de la DSS tient à jour un registre de contrôle des personnes-ressources indiquant la province, les coordonnées de la personne-ressource officielle et son adresse du Système de transfert électronique de fichiers (STEF), ainsi que la date de confirmation de ces renseignements. La section tient également à jour un registre de contrôle des transmissions indiquant les noms de l'enquête et du fichier correspondant, la période de référence couverte, le mot de passe, l'emplacement, le nom du destinataire, la date d'expédition et la date de réception confirmée.
L'examen du registre de contrôle des personnes-ressources a révélé qu'on indiquait seulement un « administrateur d'entrepôt de données » en tant que personne-ressource officielle et destinataire du STEF à eHealth, avec comme suppléant un autre employé du groupe chargé de l'entrepôt de données à eHealth. Le registre ne contenait aucune date permettant de confirmer à quel moment l'information avait été actualisée.
L'examen du registre de contrôle des transmissions et des interviews menées au sein de la section des Services d'accès aux données ont révélé que même après le transfert du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données du Ministère à eHealth en 2010, la section des Services d'accès aux données ne faisait pas de distinction entre les deux organisations et par conséquent elle a continué à transmettre des renseignements confidentiels de Statistique Canada aux deux personnes-ressources figurant dans le registre de contrôle, bien que ces dernières ne soient plus des employés du Ministère, mais plutôt des employés de eHealth. En vertu des modalités des AGPD conclus avec le Ministère, les renseignements confidentiels de Statistique Canada doivent être transmis directement à l'administrateur de données désigné du Ministère.
Il faut préciser les responsabilités de l'administrateur de données stipulées dans l'APD pour la gestion des APD de Statistique Canada
Au Ministère, la responsabilité fonctionnelle de l'administration et de la gestion des renseignements confidentiels de Statistique Canada (réception, manipulation, stockage et transmission des données) incombe au directeur de la Health Information Policy and Legislation Division, Risk and Relationship Management Branch, qui est l'administrateur de données désigné pour le Ministère.
En vertu de l'accord général, l'administrateur de données doit mettre en œuvre les trois exigences clés suivantes :
Préparer un document sur la confidentialité
Conformément à l'Annexe C de l'AGPD, l'administrateur de données doit
« préparer un document à l'intention des employés et des sous-traitants de la partie destinataire dans lequel on décrit les modalités régissant l'usage des renseignements, ainsi que les procédures à respecter pour envoyer, recevoir, manipuler et stocker les renseignements (ci-après appelés le « document sur la confidentialité ») ».
Avant d'accorder un accès à des renseignements de Statistique Canada, l'administrateur de données doit s'assurer que tous les employés et sous-traitants qui doivent accéder à ces renseignements a convenu par écrit de respecter les modalités de l'APD, en reconnaissant par leur signature qu'ils ont lu et compris les modalités de l'APD telles qu'elles sont stipulées dans le document sur la confidentialité et qu'ils s'engagent à les respecter.
L'audit a constaté qu'un document sur la confidentialité a été rédigé, mais qu'il n'a pas été signé par les employés et les sous-traitants du Ministère qui ont accès à des renseignements confidentiels de Statistique Canada.
Créer un registre des fichiers de données
Il incombe à l'administrateur de données de tenir à jour un registre de tous les fichiers de données reçus de Statistique Canada, contenant les informations suivantes : date de réception, nom du fichier et période de référence, nom de l'employé qui a reçu le fichier, nom de l'employé de Statistique Canada qui a envoyé le fichier, nom de l'employé responsable de la garde du fichier, date de destruction du fichier ou de son retour à Statistique Canada.
L'audit a constaté qu'un gabarit avait été créé pour cette fonctionnalité, toutefois il a été laissé vide et ne comportait aucune liste de tous les fichiers de données reçus de Statistique Canada.
Créer un registre des accès aux fichiers de données
Il incombe à l'administrateur de données de tenir à jour un registre de toutes les personnes auxquelles on a accordé l'accès aux fichiers de données reçus de Statistique Canada par le Ministère, contenant les informations suivantes : nom du fichier et année de référence, nom de l'employé ou du sous-traitant à qui on a accordé l'accès, justification de l'accès, nom du gestionnaire délégué qui a autorisé l'accès et date de l'autorisation, dates de début et de fin de la période pendant laquelle l'accès est autorisé.
L'audit a constaté qu'un gabarit avait été créé pour cette fonctionnalité, toutefois il a été laissé vide et ne comportait aucune liste de toutes les personnes auxquelles on a accordé un accès aux fichiers de données reçus de Statistique Canada.
De plus, on a créé un document User Guidelines for Selected Survey [Lignes directrices pour les enquêtes sélectionnées] qui rappelle les modalités des APD conclus par Statistique Canada et le Ministère en matière de partage de données, d'usage des renseignements, d'accès aux renseignements, de partage avec des tierces parties, de surveillance et de respect des modalités, cependant ce document n'a jamais été diffusé.
Un contrat conclu entre le Ministère et une organisation provinciale de recherche ne comportait pas de clause d'audit comme l'exige les modalités des APD
Les clauses touchant la surveillance sont prescrites par Statistique Canada dans les AGPD. Les AGPD stipulent que Statistique Canada sera
« en droit, s'il le juge nécessaire, d'effectuer un examen de conformité au présent accord ».
Les APD stipulent de plus que les accords que le Ministère conclut avec des tiers
« doivent comporter une clause stipulant le droit de Statistique Canada ou du Ministère (l'organisation réceptrice) de vérifier la conformité aux modalités du présent accord ».
Le Ministère a conclu des accords-cadres sur le partage des données avec les treize RSS de la Saskatchewan, et les annexes sur le partage de données qui les accompagnent comprennent une clause d'audit. Aussi, une clause d'audit est incluse dans l'entente sur les FSGI conclue avec eHealth, et eHealth a collaboré avec le Ministère et Statistique Canada pour vérifier la conformité aux modalités des AGPD. Cependant, aucune clause d'audit n'était incluse dans un contrat de recherche conclu entre le Ministère et une organisation provinciale de recherche.
Recommandations :
Le statisticien en chef adjoint (SCA) pour le Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail doit s'assurer de ce qui suit :
Les données de Statistique Canada sont transmises directement à l'administrateur de données du Ministère, en conformité avec les modalités des APD.
Réponse de la direction :
La direction souscrit à la recommandation formulée.
Le directeur de la DSS confirmera l'identité et les coordonnées de l'administrateur de données désigné au ministère de la Santé de la Saskatchewan et actualisera les deux formulaires de transmission de données (qui doivent être remplis lorsque des fichiers statistiques confidentiels sont transmis à des partenaires récepteurs externes). Il s'agit du Formulaire 1 – Accusé de réception du transfert pour le directeur et du Formulaire 2 – Accusé de réception du transfert par une tierce partie.
Produits livrables et échéancier : Les formulaires 1 et 2 doivent être actualisés d'ici avril 2014.
Le statisticien en chef adjoint (SCA) pour le Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail doit communiquer avec le Ministère pour s'assurer de ce qui suit :
L'administrateur de données au Ministère vérifie la conformité à toutes les exigences des APD : signature d'un document sur la confidentialité par les employés et les sous-traitants avant tout accès aux données de Statistique Canada; création et tenue à jour d'un registre des fichiers de données reçus de Statistique Canada; création et tenue à jour d'un registre de toutes les personnes auxquelles on a accordé un accès à ces fichiers de données.
Une clause d'audit est incluse dans tous les accords et contrats conclus par le Ministère avec des tierces parties, en conformité avec les modalités des APD.
Réponse de la direction :
La direction souscrit aux recommandations formulées.
Le statisticien en chef adjoint enverra une lettre au ministère de la Santé de la Saskatchewan, décrivant les exigences de l'accord sur le partage de données et rappelant le rôle et les responsabilités de l'administrateur de données. De plus, la lettre exigera une copie du document sur la confidentialité du Ministère, une copie du registre rempli des fichiers de données reçus de Statistique Canada ainsi qu'une copie du registre rempli des personnes auxquelles on a accordé un accès à des fichiers de données de Statistique Canada.
Produits livrables et échéancier : La lettre doit être préparée et envoyée d'ici mai 2014. Dans le cadre du processus de la DSS en matière de surveillance continue des accès, la DSS demandera au Ministère de lui fournir, tous les six mois, une copie de son registre courant des accès aux données.
Le directeur de la DSS demandera des copies des gabarits des accords avec les tierces parties du Ministère, les examinera afin de confirmer leur conformité avec les modalités de l'accord de partage de données, et informera le Ministère de toute lacune constatée. Les données d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada ne seront communiquées qu'une fois que le directeur de la DSS aura soigneusement examiné les gabarits proposés d'accords avec les tierces parties et sera satisfait qu'ils respectent les modalités de l'AGPD. La haute direction de Statistique Canada sera informée une fois que la conformité des gabarits aura été confirmée.
Produits livrables et échéancier : La demande doit être envoyée d'ici mai 2014, et l'examen doit être exécuté immédiatement à la réception des gabarits des accords avec les tierces parties.
Gérance des données
Au Ministère, le roulement important et l'absence de rôles et responsabilités documentés pour la gestion des APD de Statistique Canada accroissent le risque que des processus inefficaces et inefficients soient appliqués à la gestion des données.
À eHealth, on a établi des protocoles internes pour la réception, le stockage et la transmission des renseignements confidentiels de Statistique Canada, et ces protocoles sont respectés; toutefois aucune approbation formelle permettant à eHealth de partager des données avec des tierces parties n'a été conservée en dossier.
Un contrat visant à partager des renseignements confidentiels de Statistique Canada avec une organisation provinciale de recherche a été établi par le Ministère sans avoir obtenu le consentement exprès écrit de Statistique Canada, en conformité avec les exigences des APD; aussi, on a accordé un accès à des renseignements confidentiels de Statistique Canada à trois RSS en Saskatchewan pour lesquelles aucune annexe sur le partage de données n'avait été établie et signée, en conformité avec les exigences des accords-cadres sur le partage des données conclus par le Ministère avec les RSS et les AGPD.
Des protocoles internes assurant la saine gestion des données doivent être en place pour assurer la protection et la bonne garde des données d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada pendant toute la durée de leur cycle de vie.
Il est nécessaire d'apporter des améliorations à la gestion et à la manipulation des renseignements confidentiels de Statistique Canada au Ministère et à eHealth
Au Ministère :
L'administration opérationnelle et la gestion des APD incombent au directeur de la Health Information Policy and Legislation Division, Risk and Relationship Management Branch, au Ministère – soit l'administrateur de données désigné pour les renseignements confidentiels de Statistique Canada. Un analyste principal des politiques relevant du directeur est responsable de l'administration quotidienne des APD. Les entrevues ont révélé qu'il y a eu un taux de roulement important au sein de ce groupe au cours des deux dernières années, à la fois au niveau du directeur (trois directeurs en deux ans) et à celui des analystes. De plus, l'analyste principal des politiques était en congé prolongé pendant notre audit. Le directeur exerçait les deux fonctions et a confirmé que les rôles et responsabilités associés au poste de l'analyste n'étaient pas documentés. L'absence de rôles et responsabilités clairement documentés et communiqués et le roulement important des employés accroissent le risque que des processus inefficaces et inefficients soient appliqués à la gestion des données.
À eHealth Saskatchewan :
Dans le cadre de l'audit, on a exécuté une revue générale des processus et procédures de réception, de stockage et de transmission des fichiers de données de Statistique Canada. On a constaté l'existence d'instructions détaillées en matière de réception, de stockage et de transmission des données, et que ces instructions sont mises en application par deux employés du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données. L'audit a constaté que les employés comprennent leurs rôles et responsabilités, toutefois ces derniers n'ont pas été documentés ni communiqués.
Un examen du dossier informatique où sont conservés les fichiers de données originaux chiffrés de Statistique Canada reçus via le STEF a révélé que les fichiers de données sont téléchargés dans le système d'analyse statistique et sur les serveurs de bases de données de eHealth, et que leur ouverture nécessite un mot de passe distinct du mot de passe utilisé pour ouvrir une session sur le réseau. L'audit a constaté que le groupe chargé de l'administration des entrepôts de données tient à jour des fichiers journaux de tous les renseignements reçus de Statistique Canada et transmis à des tierces parties. Les journaux électroniques indiquent les titres des fichiers envoyés, leur destinataire, le nom et les coordonnées de la personne-ressource ainsi que la date d'envoi.
Les entrevues ont révélé que le groupe chargé de l'administration des entrepôts de données partage des renseignements sur la santé de Statistique Canada avec des destinataires internes ou externes seulement après avoir obtenu l'approbation de l'administrateur de données. Cependant, il n'y avait aucune preuve de telles approbations puisqu'elles sont obtenues de manière informelle.
Le partage de renseignements avec des tierces parties par le Ministère n'est pas toujours conforme aux exigences des APD
Le Ministère peut accorder à des tierces parties un accès à des renseignements confidentiels provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada conformément aux cinq dispositions suivantes :
Des chercheurs avec lesquels le Ministère sous-traite directement en vue d'obtenir un produit ou un service lié aux enquêtes dont lui seul sera le destinataire.
Une autre organisation qui a conclu un APD avec Statistique Canada pour la même enquête et pour les mêmes années de référence de l'enquête.
eHealth en vertu de la Health Information Protection Act, Lois de la Saskatchewan, 1999 aux fins de la prestation de services d'informatique et du regroupement de dossiers contenant des renseignements personnels sur la santé, à la condition que le Ministère sous-traite directement eHealth pour la prestation d'un produit ou service lié à une enquête au seul bénéfice du Ministère et en application de son mandat.
Le Ministère n'avait conclu aucun contrat avec des chercheurs ni avec aucune organisation qui avait conclu un APD avec Statistique Canada. Une entente sur les FSGI avait été conclue avec eHealth.
Des instituts de recherche universitaires ou provinciaux/territoriaux avec lesquels il sous-traite directement en vue d'obtenir un produit ou un service lié aux enquêtes dont il sera le seul destinataire.
L'audit a constaté que le Ministère avait conclu un contrat avec une organisation provinciale de recherche. L'audit a noté que l'une des exigences stipulées dans l'APD pour l'établissement d'un contrat avec une organisation provinciale de recherche est :
« La partie destinataire peut accorder l'accès aux renseignements à un institut ou organisation de recherche reconnu, pourvu qu'un consentement exprès écrit ait été obtenu auprès de Statistique Canada avant que l'entente contractuelle n'ait été formalisée entre la partie destinataire et l'institut ou organisation de recherche ».
Les entrevues ont révélé que le Ministère n'avait pas obtenu le consentement exprès écrit de Statistique Canada pour ce contrat.
Depuis, la DVI a fourni une copie du contrat à la DSS pour examen. La DVI a été informée par la DSS qu'elle aurait donné son consentement écrit au Ministère pour le contrat existant, puisqu'il satisfait aux exigences nécessaires en matière de confidentialité et à toutes les exigences de Statistique Canada. La DVI a examiné l'un des fichiers avec l'organisation provinciale de recherche et a constaté qu'aucun identifiant personnel n'avait été partagé avec l'organisation, ce qui est conforme à l'APD.
Treize RSS en Saskatchewan. Cependant, les résultats des enquêtes sur la santé de Statistique Canada peuvent seulement être communiqués aux RSS si les répondants avaient été avisés que leurs réponses seraient fournies aux RSS dans leur province de résidence. Autrement, une RSS peut uniquement travailler sous contrat pour le Ministère pour produire un produit ou service lié aux enquêtes dont seul le Ministère sera le destinataire.
L'audit a constaté que le ministère de la Santé de la Saskatchewan a conclu des accords-cadres sur le partage des données avec les RSS de la Saskatchewan, pour une période de cinq ans qui peut être prolongée sur une base mensuelle, à moins que l'accord ne soit résilié. L'examen de l'accord-cadre sur le partage des données a révélé qu'il établit les conditions administratives régissant le partage de données avec les RSS.
L'une des conditions administratives de l'accord-cadre sur le partage des données stipule qu'avant que les données ne puissent être partagées avec une RSS,
« il faut soumettre par écrit une demande de données distincte au moyen d'un document nommé "annexe sur le partage de données" qui doit indiquer que l'accord a été établi conformément à l'accord-cadre sur le partage des données et qu'il entrera en vigueur seulement au moment de son exécution par le personnel autorisé des deux parties ».
Lorsque l'accès à des renseignements confidentiels de Statistique Canada doit se faire dans les locaux d'une RSS, cette dernière doit signer une annexe sur le partage de données qui reflète les modalités des APD de Statistique Canada en matière de : accès, usage et sécurité des renseignements partagés; confidentialité; partage avec une tierce partie; sécurité matérielle et sécurité des TI. Cette approche respecte les exigences des APD stipulant que
« les RSS doivent s'engager dans une entente écrite ou un contrat à respecter les modalités de l'APD conclu avec Statistique Canada, et à mettre en œuvre les mesures de sécurité nécessaires décrites à l'Annexe A de l'APD conclu avec Statistique Canada ».
L'audit a constaté qu'en 2013, six fichiers de données de Statistique Canada partagés par le Ministère ont été consultés dans les bureaux de trois RSS, toutefois aucune annexe sur le partage des données n'avait été établie ni conclue avec les RSS par le Ministère. La DVI a examiné l'un des fichiers partagés avec l'une des RSS et a constaté qu'aucun identifiant personnel n'avait été partagé, conformité avec les APD.
Recommandations :
Le statisticien en chef adjoint (SCA) pour le Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, doit communiquer avec le Ministère pour s'assurer de ce qui suit :
Il faut documenter les rôles et responsabilités en matière de gestion et de manipulation des renseignements provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada, et les communiquer aux employés à la fois au Ministère et à eHealth.
Le Ministère doit conserver dans ses dossiers les approbations formelles permettant à eHealth de partager des données avec des tierces parties.
Il faut établir des annexes sur le partage de données avec les RSS, en conformité avec les exigences du Ministère en vertu de son accord-cadre sur le partage des données et des APD de Statistique Canada.
Il faut obtenir le consentement exprès écrit auprès de Statistique Canada avant d'établir un contrat avec un institut provincial ou une organisation de recherche reconnus.
Réponse de la direction :
La direction souscrit aux recommandations formulées.
Le statisticien en chef adjoint enverra une lettre au ministère de la Santé de la Saskatchewan, pour obtenir la liste des employés du Ministère et de eHealth qui ont accès à des renseignements provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada, ainsi que leurs rôles et responsabilités en matière de manipulation de renseignements de Statistique Canada. Aussi, la lettre visera à obtenir le plan du Ministère pour la documentation et la communication des rôles et responsabilités en matière de gestion et de manipulation des renseignements provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada.
On demandera au Ministère d'établir des annexes sur le partage de données avec les régions socio-sanitaires de manière à régir le partage de renseignements provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada, en conformité avec les exigences du Ministère stipulées dans son accord-cadre sur le partage des données et avec les APD de Statistique Canada, et de fournir des copies des annexes à la DSS.
Le statisticien en chef adjoint rappellera la responsabilité pour le Ministère de conserver en dossier les approbations formelles consenties et d'obtenir le consentement exprès écrit de la DSS avant la conclusion de tout contrat avec un institut ou organisation de recherche provincial reconnu.
Produits livrables et échéancier : La lettre doit être préparée et envoyée d'ici mai 2014. On demandera des copies de toutes les annexes sur le partage de données conclues avec des régions socio-sanitaires pour le partage de renseignements provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada.
Sécurité matérielle et sécurité des technologies de l'information
L'évaluation des privilèges d'accès électronique aux fichiers de données de Statistique Canada consentis à eHealth a révélé la nécessité de renforcer les contrôles d'accès de manière à les limiter en fonction du « besoin de savoir », de manière à assurer la conformité avec les modalités des APD, et avec l'entente sur les fournisseurs de services de gestion de l'information (FSGI) conclue entre le Ministère et eHealth. Les employés d'un tiers exécutant qui fournit des services au Ministère doivent signer l'Entente de confidentialité du Ministère, conformément à son Cadre de la politique de sécurité.
Il existe, au Ministère, des contrôles efficaces de l'accès physique à ses locaux et à ses espaces physiques d'entreposage et de stockage. Des contrôles d'accès logique et des pratiques efficaces qui respectent la politique du Ministère en matière de mesures de protection de l'identification et de l'authentification sont en place et fonctionnent comme prévu.
Le contrôle et la protection des renseignements, sous forme matérielle ou électronique, doivent être exécutés d'une manière qui permet de les protéger contre les pertes, les vols, les compromissions et les divulgations inappropriées. L'accès aux données doit être uniquement conféré à des employés ou sous-traitants en fonction du « besoin de savoir » dans le cadre de leurs fonctions.
L'accès matériel est sécurisé
Le groupe chargé de l'administration des entrepôts de données à eHealth est hébergé dans les mêmes installations que le Ministère. Une inspection matérielle du site du Ministère a révélé que l'accès matériel aux bureaux du Ministère est sécurisé par des portes verrouillées munies d'un lecteur de cartes où les employés doivent présenter leur carte d'accès pour entrer. Les visiteurs doivent signer le registre à la réception et sont escortés en tout temps.
Le stockage matériel des renseignements de Statistique Canada est sécurisé
Les données de Statistique Canada sont conservées dans le système de TI protégé de eHealth (serveurs d'entreposage de données). Les serveurs de eHealth sont installés dans une installation de 1 800 pieds carrés située dans un immeuble distinct dont la sécurité est assurée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L'accès à la salle des serveurs sécurisée est uniquement accordé aux membres autorisés du personnel de eHealth. Aucun accès n'est accordé à des invités. Les visiteurs doivent signer le registre à la réception et sont escortés en tout temps par des personnes autorisées. Les murs, le plancher et le plafond de la salle des serveurs sont protégés par un treillis métallique, et des caméras installées dans la salle permettent de vérifier les entrées et les accès aux serveurs. Les bandes vidéo sont conservées pendant quatre-vingt-dix jours, et le directeur vérifie le journal des accès tous les mois.
L'accès réseau aux fichiers de données de Statistique Canada ne respecte pas le cadre des politiques du Ministère et de eHealth, ni les modalités des APD
Les privilèges d'accès au réseau sont obtenus via le service de dépannage de eHealth. Les employés de eHealth doivent remplir un formulaire d'obtention de compte réseau pour accéder aux réseaux et doivent obtenir l'approbation de leur gestionnaire. Le gestionnaire doit remplir un formulaire similaire lorsqu'il faut retirer les privilèges d'accès d'un employé au moment de la modification de ses fonctions ou de son licenciement.
Les modalités des APD stipulent que l'accès à des renseignements confidentiels de Statistique Canada au Ministère doit être accordé uniquement en fonction du besoin de savoir aux employés dont les responsabilités nécessitent un tel accès en vue de satisfaire aux besoins du Ministère en matière de statistiques et de recherche. De plus, l'entente sur les FSGI conclue entre le Ministère et eHealth stipule que
« eHealth peut accéder aux renseignements et les utiliser sur la base d'un besoin de savoir tel qu'autorisé expressément par le Ministère à la seule fin de remplir ses obligations en vertu de l'accord ».
L'audit a vérifié cette exigence en déterminant qui avait des privilèges d'accès au dossier dans lequel les fichiers de données de Statistique Canada sont stockés, l'objet des accès et leur fréquence. Deux employés du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données à eHealth assument la responsabilité directe des fichiers de données de Statistique Canada, ce qui implique la réception et le stockage des données et leur transmission aux utilisateurs internes et externes. Cependant, l'accès au serveur de bases de données sur lequel les fichiers de données de Statistique Canada sont conservés était accordé aux sept employés du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données à des fins de formation par rotation de postes et de sauvegarde.
L'article 8.1.1 du Cadre de la politique de sécurité du Ministère stipule :
« un employé d'un sous-traitant du ministère de la Santé doit signer une entente sur la confidentialité avant de pouvoir prodiguer des services au ministère de la Santé ».
Cette exigence est distincte du document sur la confidentialité stipulé dans les AGPD qui doit être rempli par l'administrateur de données avant qu'un accès ne soit accordé aux données de Statistique Canada.
L'audit a constaté que les sept employés du groupe chargé de l'administration des entrepôts de données, qui étaient des employés antérieurs du Ministère et étaient maintenant des employés de eHealth et prodiguaient des services au Ministère n'avaient pas signé d'entente sur la confidentialité avec le Ministère.
Des mesures de sécurité sont en place pour la protection de l'identification et de l'authentification, des systèmes de stockage Ti et de la transmission des données
Après des essais, l'audit a révélé que les fichiers de données sont gérés au moyen de règles de configuration des serveurs et d'accès aux répertoires chez eHealth, de manière à s'assurer que l'accès est limité aux seules personnes qui ont été autorisées. Les fichiers de données sont reçus directement de Statistique Canada via le STEF, et sont conservés sur un serveur de bases de données. Des contrôles d'accès logique sont en place au niveau des dispositifs pour tous les postes de travail, et au niveau des systèmes pour tous les serveurs de bases de données. Les données ne sont pas conservées sur des postes de travail individuels. eHealth transmet les données aux utilisateurs externes via un protocole sécurisé de transfert de fichiers, selon lequel les fichiers de données sont compressés et protégés par mots de passe avant d'être chiffrés.
Des mesures de sécurité sont en place pour la copie et la rétention des renseignements et la gestion des enregistrements
Les renseignements conservés sur les serveurs de bases de données sont sauvegardés quotidiennement sur des bandes chiffrées qui sont elles-mêmes conservées hors-site dans un immeuble sécurisé pendant trente jours avant d'être transférées dans les installations hors-site d'une entreprise privée. L'examen du Cadre de la politique de sécurité de eHealth et du Ministère a révélé que leurs politiques sur la sécurité interdisent la transmission de données par télécopieur ou par courriel, ainsi que le stockage des données sur des dispositifs transportables (CD-ROM, clé USB, disque dur, ordinateur portable). Les données ne doivent pas quitter les lieux, sauf dans les situations de transfert à des tierces parties et de transfert aux installations hors-site de l'entreprise privée, et ne doivent pas être copiées. On utiliser les services d'une entreprise privée de déchiquetage pour la destruction sécurisée des renseignements confidentiels.
Recommandations :
Le statisticien en chef adjoint (SCA) pour le Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, doit communiquer avec le Ministère pour s'assurer de ce qui suit :
L'accès aux données de Statistique Canada chez eHealth est limité à certains employés en fonction du « besoin de savoir », en conformité avec les modalités des APD et avec l'entente sur les FSGI conclue entre le Ministère et eHealth.
Les employés d'un sous-traitant du ministère de la Santé qui prodigue des services au ministère de la Santé doit signer l'entente du Ministère sur la confidentialité, en conformité avec son Cadre de la politique de sécurité.
Réponse de la direction :
La direction souscrit aux recommandations formulées.
Le statisticien en chef adjoint enverra une lettre au ministère de la Santé de la Saskatchewan pour lui rappeler que l'accès aux données de Statistique Canada chez eHealth doit être limité à certains employés en fonction du « besoin de savoir », en conformité avec les modalités des APD et avec l'entente sur les FSGI conclue entre le Ministère et eHealth.
On rappellera de plus au Ministère la nécessité de faire signer l'entente sur la confidentialité par tous les sous-traitants, et on lui demandera de confirmer que tous les sous-traitants ont signé l'entente sur la confidentialité.
Produits livrables et échéancier : La lettre sera préparée et envoyée d'ici mai 2014, et la confirmation que tous les sous-traitants ont bien signé l'entente sur la confidentialité doit être envoyée à la DSS d'ici juin 2014.
Dans le cadre de son processus de surveillance continue des accès, la DSS demandera au Ministère de lui fournir tous les six mois la liste des employés du Ministère et de eHealth qui ont accès aux renseignements provenant d'enquêtes sur la santé de Statistique Canada, avec leurs rôles et responsabilités.
Annexes
Annexe A : Critères d'audit
Annexe A : Critères d'audit
Objectif du contrôle / contrôles de base / critères
Sous-critères
Instrument de politique
Les modalités des accords de partage de données (APD) conclus entre Statistique Canada et le Ministère sont respectées.
1.1 Les pouvoirs, responsabilités et obligations redditionnelles sont définis et communiqués, et la séparation des tâches est établie de la manière appropriée
1.1.1 Les responsabilités sont officiellement définies et clairement communiquées.
1.1.2 Les pouvoirs sont délégués formellement, en fonction des responsabilités des individus. Le cas échéant, les fonctions incompatibles ne sont pas combinées.
Loi sur la statistique
Guide de la Loi sur la statistique
Statistique Canada – Directive sur le partage des données en vertu des articles 11 et 12
Statistique Canada – Politique sur la diffusion officielle
Statistique Canada – Manuel des pratiques de sécurité
Statistique Canada – Politique sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate
Statistique Canada – Politique d'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée
Statistique Canada – Politique d'information des répondants aux enquêtes
Statistique Canada – Politique sur la diffusion des microdonnées
Statistique Canada – Politique sur la révélation discrétionnaire et lignes directrices connexes
SCT – Politique sur la sécurité du gouvernement
SCT – Norme sur la sécurité matérielle
SCT – Directive sur la gestion de la sécurité ministérielle
SCT – Contrôles de gestion de base
Accords généraux de partage des données conclus par Statistique Canada et le ministère de la Santé de la Saskatchewan
1.2 Le Ministère a établi un cadre approprié de gestion des exigences énoncées dans l'AGPD.
1.2.1 Des processus ont été mis en place afin de satisfaire aux exigences établies dans les APD.
1.2.2 Les processus sont compris et suivis.
1.2.3 Le respect des processus est surveillé.
2.1 L'équipe de direction du Ministère définit les contrôles existants et en évalue la pertinence de manière à gérer efficacement ses risques, et elle s'attaque aux risques pouvant nuire à la réalisation de ses objectifs.
2.1.1 Les risques sont identifiés.
2.1.2 Il existe des processus et des lignes directrices officiels afin d'évaluer les contrôles en place pour gérer les risques déterminés.
2.1.3 L'équipe de direction répond officiellement à l'exposition aux risques et la surveille.
3.1 Les actifs sont protégés au Ministère.
3.1.1 L'accès aux données est limité aux personnes autorisées et fait l'objet de contrôles de sécurité appropriés en conformité avec les dispositions des accords de partage de données (APD).
3.1.2 L'accès est assujetti à des restrictions matérielles.
3.1.3 Il existe des procédures pour sauvegarder les données partagées à la suite de la résiliation d'un accord.
3.1.4 Des procédures existent pour prévenir l'utilisation abusive ou frauduleuse des données.
3.2 Des contrôles d'accès appropriés sont en place au Ministère.
3.2.1 Des contrôles d'accès logiques existent pour veiller à ce que seuls des utilisateurs autorisés aient accès aux systèmes et aux données, p. ex., le système exige un nom d'utilisateur et un mot de passe uniques pour ouvrir une session.
3.2.2 Il existe des procédures pour assurer l'efficacité des mécanismes d'authentification et d'accès et elles sont appliquées.
4.1 La direction surveille le rendement réel par rapport aux résultats escomptés et modifie au besoin son plan d'action pour mieux répondre aux exigences et besoins du programme
4.1.1 La responsabilité du contrôle est claire et communiquée et les résultats sont communiqués aux niveaux d'autorisation requis.
4.1.2 Le contrôle actif est manifeste.
Annexe B : Acronymes
Annexe B : Acronymes
Acronyme
Description
AGPD
Accords généraux de partage des données
APD
Accord sur le partage de données
DGI
Division de la gestion de l'information
DSS
Division de la statistique de la santé
eHealth
eHealth Saskatchewan
ENSP
Enquête nationale sur la santé de la population
EPMCC
Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada
ESCC
Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes
FSGI
Fournisseur de services de gestion de l'information
En vertu des conditions d'un protocole d'entente (PE) signé en 2011, l'Agence du revenu du Canada (ARC) et Statistique Canada se partagent de l'information afin de faciliter et de favoriser la recherche et l'analyse statistiques associées à l'administration de plusieurs de leurs programmes respectifs. La Division des données fiscales (DDF) est chargée d'élaborer des bases de données centralisées renfermant des microdonnées fiscales vérifiées et imputées accessibles à l'interne aux divisions utilisatrices, ainsi que de gérer et de coordonner tous les aspects des demandes de données faites à l'ARC dans le cadre du PE.
À l'heure actuelle, 29 fichiers de microdonnées fiscales actifs sont transmis à Statistique Canada. L'accès a été accordé à 36 divisions au sein de l'organisme, lesquelles comptent près de 700 utilisateurs au total. La DDF gère actuellement plus de 3 300 demandes chaque année pour accéder aux fichiers de microdonnées fiscales disponibles.
Les objectifs de cet audit étaient de donner au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance que :
la DDF dispose d'un cadre de gestion du risque adéquat et efficace pour veiller à ce que les conditions du PE en matière de sécurité des renseignements confidentiels sur les contribuables soient respectées;
l'information est utilisée, divulguée, conservée et détruite conformément aux modalités stipulées dans le PE.
L'audit a été mené en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan de vérification et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada de 2013-2014 à 2017-2018, qui a été approuvé.
Principaux résultats
La DDF a mis en œuvre un cadre adéquat de gestion du risque pour protéger les renseignements confidentiels sur les contribuables. Les rôles et les responsabilités sont définis; des politiques et des directives organisationnelles propres aux données fiscales, qui répondent ou qui dépassent les exigences du PE, ont été élaborées et communiquées aux intervenants.
Le Système de demande d'accès aux données (SDAD) est utilisé pour gérer et pour contrôler l'accès aux fichiers de produits de la DDF. Il conserve une piste de vérification : des personnes autorisées à accéder aux renseignements sur les contribuables; de l'identification des fichiers de données qui doivent être accessibles; de l'utilisation et de l'objet prévus; et de la période pendant laquelle l'autorisation est accordée. Le SDAD est une façon efficace de répondre aux exigences du PE.
Bien que les divisions clientes soient autorisées à créer des fichiers supplémentaires à partir des fichiers de microdonnées fiscales originaux, elles n'ont pas déclaré régulièrement ou continuellement à la DDF les renseignements exigés, ce qui fait qu'un segment de l'emplacement et des utilisateurs des données fiscales n'a pas été déclaré au SCA comme l'exige le PE.
L'ARC et Statistique Canada doivent veiller à ce qu'une piste de vérification de tous les accès à l'information fournie en vertu du PE soit tenue à jour et fournie sur demande. Une telle piste de vérification n'est pas conservée. La direction de la DDF croit comprendre que les exigences de la piste de vérification décrites à l'annexe C-1 étaient suffisantes pour répondre aux exigences de la clause 30 du PE. Le PE n'est pas clair pour ce qui est de la profondeur et de l'ampleur d'une piste de vérification pour tous les accès à l'information fournie en vertu du PE.
Le PE permet à Statistique Canada de conclure des ententes avec les coordonnateurs statistiques (CS) provinciaux et les ministères et organismes du gouvernement du Canada pour l'utilisation des renseignements sur les contribuables pour leur secteur de compétence. Les tests de vérification ont révélé que les ententes énonçaient les conditions d'utilisation, de divulgation, de conservation et de destruction des renseignements fiscaux conformément aux conditions établies dans le PE.
Les résultats des tests de vérification sur un échantillon de 33 utilisateurs de microdonnées fiscales autorisés enregistrés ont révélé que la plupart des principales pratiques de sécurité physique et informatique et des outils conçus pour protéger les renseignements sur les contribuables répondaient ou dépassaient les exigences du PE. Les dossiers partagés sont souvent utilisés pour offrir l'accès à de l'information opérationnelle à tous les employés d'une équipe, d'un groupe ou d'une division ou à certains employés d'autres divisions. L'audit a conclu que dans certains cas, l'utilisation de dossiers partagés pour diffuser des données fiscales à d'autres employés n'était pas adéquatement contrôlée, ce qui donnait à un accès non autorisé aux microdonnées fiscales et allait à l'encontre du principe du besoin de connaître.
Des vulnérabilités ont également été relevées pendant l'audit et pourraient présenter un risque pour la confidentialité des microdonnées fiscales. D'abord, dans un contexte de travail électronique où la gestion d'importantes bases de données est essentielle, l'accès à des ports USB offre la possibilité de sortir des renseignements confidentiels des locaux de Statistique Canada, d'une manière intraçable et indétectable. De plus, les périodes de conservation et les procédures de destruction des fichiers de microdonnées fiscales ne sont pas clairement établies.
Conclusion générale
La DDF a mis en œuvre un cadre adéquat de gestion du risque afin de s'assurer que les conditions du PE en matière de sécurité des renseignements confidentiels sur les contribuables sont respectées. La direction doit porter attention à deux domaines : 1) S'assurer que les rapports sur l'emplacement et les utilisations des renseignements fiscaux sont complets en incluant l'information détenue par la DDF et les divisions clientes. 2) Demander des précisions à l'ARC sur la profondeur et l'étendue d'une piste de vérification pour tous les accès à l'information fournie dans le cadre du PE.
En grande partie, les renseignements fiscaux sont utilisés, divulgués et détruits conformément aux conditions stipulées dans le PE. Des améliorations s'imposent dans trois domaines : 1) Les dossiers partagés sont limités aux utilisateurs autorisés seulement; 2) Considérer et gérer le risque relatif aux ports USB sur les ordinateurs des utilisateurs de microdonnées fiscales; 3) Établissement de périodes de conservation claires pour les fichiers de microdonnées fiscales.
Conformité aux normes professionnelles
Cet audit s'est déroulé conformément aux normes relatives à la vérification interne au sein du gouvernement du Canada, c'est-à-dire les normes internes de l'Institut des vérificateurs internes pour la pratique professionnelle de l'audit interne.
Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de l'audit et de l'évaluation
Introduction
Contexte
En vertu des conditions d'un PE signé en 2011, l'ARC et Statistique Canada se partagent de l'information afin de faciliter et de favoriser la recherche et l'analyse statistiques associées à l'administration de certains de leurs programmes respectifs. Statistique Canada utilise les microdonnées fiscales pour remplacer directement des données d'enquêtes dans le cadre du programme de la statistique des entreprises. Les divisions utilisent ces riches sources de données pour valider les résultats d'enquêtes au moyen de comparaisons, et pour créer des couplages d'enregistrements. Statistique Canada utilise des microdonnées fiscales afin d'obtenir une plus grande exactitude, un plus haut niveau de détail géographique, une actualité accrue et un fardeau de réponse réduit.
Le PE a pour objet de clarifier les rôles et les responsabilités et de décrire les conditions et les procédures pour la diffusion de renseignements confidentiels sur les contribuables entre l'ARC et Statistique Canada en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu, de la Loi sur la taxe d'accise et de la Loi sur la statistique.
La DDF a été créée en avril 1997 en vue de centraliser l'acquisition et le traitement des microdonnées à Statistique Canada. La Division est responsable de l'élaboration de bases de données centralisées renfermant des microdonnées révisées et imputées, qui sont accessibles à l'interne aux divisions clientes. La DDF agit à titre de fournisseur de services aux divisions spécialisées et veille à ce que tous les clients reçoivent l'information au sujet des fichiers de données administratives et de leur utilisation. À l'heure actuelle, 29 fichiers de microdonnées actifs sont transmis à Statistique Canada. L'accès a été accordé à 36 divisions à l'étendue de l'organisme, ce qui représente près de 700 utilisateurs individuels. La DDF gère actuellement plus de 3 300 demandes chaque année pour accéder aux fichiers de microdonnées fiscales disponibles.
Hormis le dépôt centralisé de microdonnées fiscales au sein de la DDF, les divisions clientes de Statistique Canada s'occupent également de plusieurs fichiers renfermant des sous-ensembles ou des variables particulières tirées des microdonnées fiscales obtenues de la base de données de la DFF. Conformément à la Directive sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate (SRSND), les responsabilités à l'égard de l'approbation de l'utilisation, de l'accès, du stockage et de la destruction de microdonnées fiscales sont déléguées aux directeurs des divisions. La Directive énonce également que les directeurs des divisions doivent déclarer cette information à la DDF chaque année.
Objectifs de l'audit
Les objectifs de cet audit étaient de donner au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance que :
la DDF dispose d'un cadre adéquat et efficace de gestion du risque afin de veiller à ce que les conditions du PE à l'égard de la sécurité des renseignements confidentiels sur les contribuables soient respectées;
l'information est utilisée, divulguée, conservée et détruite conformément aux conditions établies dans le PE.
Portée
Le PE actuel exige qu'un audit interne soit effectué par chaque organisme dans les deux ans suivant sa signature. Le PE actuel a été signé en 2011. La portée de cet audit comprenait un examen axé sur les risques des processus et des mécanismes en place à Statistique Canada afin de favoriser l'accès aux microdonnées et leur diffusion aux secteurs de programmes de Statistique Canada.
Approche et méthodologie
Le travail de l'audit consistait en un examen des documents, des entrevues avec les membres du personnel et des cadres supérieurs importants, et un examen de la conformité aux politiques et lignes directrices applicables.
Le travail sur le terrain se composait de l'examen et de l'évaluation des processus et des procédures en place pour assurer la conformité aux exigences de sécurité du PE, ainsi que les politiques et les procédures pertinentes.
L'équipe de l'audit a effectué des répétitions pour un échantillon de 33 utilisateurs de microdonnées fiscales autorisés. Un échantillon d'utilisateurs autorisés a été sélectionné de façon aléatoire et raisonnée, à partir de la liste de quelque 700 utilisateurs dans les 36 divisions clientes à l'étendue de Statistique Canada. Les employés de la DDDF et de 11 autres divisions clientes à l'étendue de Statistique Canada ont été visités sans préavis ou à très court préavis pour une entrevue, une inspection physique et un balayage de leur ordinateur.
Cet audit s'est déroulé conformément aux normes de vérification interne au sein du gouvernement du Canada, c'est-à-dire les normes internationales de l'Institut des vérificateurs internes pour la pratique professionnelle de l'audit interne.
Autorité
L'audit a été mené en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan de vérification et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada de 2013-2014 à 2017-2018.
Conclusions, recommandations et réponse de la direction
Objectif 1 : La DDF dispose d'un cadre adéquat et efficace de gestion du risque afin de veiller à ce que les conditions du PE au sujet de la sécurité des renseignements confidentiels sur les contribuables soient respectées.
Cadre de gestion du risque
La DDF a mis en œuvre un cadre adéquat de gestion du risque pour protéger les renseignements confidentiels sur les contribuables. Les rôles et les responsabilités sont définis; des politiques et des directives organisationnelles propres aux données fiscales, qui répondent ou dépassent les exigences du PE, ont été élaborées et communiquées aux intervenants.
Le SDAD est utilisé pour gérer et contrôler l'accès aux fichiers de produits de la DDF. Il conserve une piste de vérification : des personnes autorisées à accéder aux renseignements sur les contribuables; de l'identification des fichiers de données qui doivent être accessibles; de l'utilisation et de l'objet prévus; et de la période pendant laquelle l'autorisation est accordée. Le SDAD est une façon efficace de répondre aux exigences du PE.
Bien que les divisions clientes soient autorisées à créer des fichiers supplémentaires à partir des fichiers de microdonnées fiscales originaux, elles n'ont pas déclaré régulièrement ou continuellement à la DDF les renseignements exigés, ce qui fait qu'un segment de l'emplacement et des utilisateurs des données fiscales n'a pas été déclaré au SCA comme l'exige le PE.
L'ARC et Statistique Canada doivent veiller à ce qu'une piste de vérification de tous les accès à l'information fournie en vertu du PE soit tenue à jour et fournie sur demande. Une telle piste de vérification n'est pas conservée. La direction de la DDF croit comprendre que les exigences de la piste de vérification décrites à l'annexe C-1 étaient suffisantes pour répondre aux exigences de la clause 30 du PE. Le PE n'est pas clair pour ce qui est de la profondeur et de l'ampleur d'une piste de vérification pour tous les accès à l'information fournie en vertu du PE.
Le PE permet à Statistique Canada de conclure des ententes avec les CS provinciaux et les ministères et organismes du gouvernement du Canada pour l'utilisation des renseignements sur les contribuables pour leur secteur de compétence. Les tests de vérification ont révélé que les ententes énonçaient les conditions d'utilisation, de divulgation, de conservation et de destruction des renseignements fiscaux conformément aux conditions établies dans le PE.
Un cadre de contrôle efficace pour la sécurité des microdonnées fiscales confidentielles permettrait à Statistique Canada de répondre aux conditions de son Protocole d'entente (PE) avec l'Agence du revenu du Canada. Des politiques, directives, systèmes et ententes écrites devraient être en place afin de faire en sorte que les conditions du PE soient respectées, et de contrôler et de limiter l'accès aux personnes dont les responsabilités du travail actuel exigent l'accès aux microdonnées fiscales.
La gestion des microdonnées fiscales à Statistique Canada
L'assurance de la conformité aux conditions du PE est une responsabilité qui est partagée entre la DDF, les divisions clientes à l'étendue de Statistique Canada et les divisions fournissant des services à l'échelle de l'organisme.
Rôles et responsabilités
Les rôles et les responsabilités de chaque entité peuvent être résumés comme suit :
La DDF est responsable de fournir aux divisions des programmes à l'étendue de Statistique Canada l'accès aux bases de données fiscales et d'encourager et de faciliter l'utilisation accrue de microdonnées fiscales. La DDF est également responsable d'assurer la sécurité des microdonnées fiscales à Statistique Canada.
La Direction de l'informatique est responsable de la mise en œuvre de la Politique sur la sécurité informatique, de la sélection et de l'évaluation des produits de sécurité informatique en vue d'une mise en œuvre à l'échelle de l'organisme, de la sensibilisation des employés à la sécurité informatique et de la prestation de conseils aux divisions au sujet des exigences en matière de sécurité informatique du PE.
La Division de la gestion de l'information est responsable de la protection générale des renseignements et du cadre stratégique en matière de sécurité.
Les divisions clientes utilisant des microdonnées fiscales sont responsables et imputables de veiller à ce que les exigences en matière de sécurité physique et informatique soient respectées au sein de la division. La DDF délègue également la responsabilité de la conformité aux exigences de sécurité du PE aux directeurs des divisions. Les responsabilités suivantes sont déléguées : exigences relatives au traitement informatique et au stockage des fichiers; exigences relative au marquage, au stockage, à l'effacement et à la destruction de documents et de médias informatiques; et exigences relatives à la transmission électronique et au transport.
Politiques et directives
Statistique Canada dispose de plusieurs politiques et directives pertinentes qui s'appliquent au traitement des microdonnées fiscales :
Directive sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate;
Politique sur la sécurité informatique;
Manuel des pratiques de sécurité;
Politique d'utilisation du réseau;
Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques.
Gestion du risque
En vertu des politiques du Conseil du Trésor, les programmes gouvernementaux doivent cerner les risques susceptibles d'entraver la réalisation des objectifs, évaluer les contrôles existants en place et trouver des stratégies d'atténuation visant à réduire les risques.
Au niveau opérationnel, le Groupe de planification du projet des données fiscales comprend les chefs de la DDF et tient compte des risques relatifs à la protection et à la confidentialité des microdonnées fiscales, ainsi que de la conformité de la DDF au PE conclu avec l'ARC. La DDF documente ses risques au moyen du document organisationnel Registre des risques. La DDF a tenu compte des sources externes et internes des risques et documenté les détails de ses stratégies d'atténuation des risques, de ses plans d'action dans la perspective de la qualité et de l'actualité des produits livrés, ainsi que de la sécurité des microdonnées fiscales.
Exigences de sécurité
En vertu du PE, Statistique Canada doit informer les utilisateurs de microdonnées fiscales des exigences de sécurité. La DDF communique avec les divisions clientes afin de s'assurer que ces dernières comprennent leurs responsabilités relatives à la sécurité des microdonnées fiscales.
Deux documents sont distribués aux utilisateurs de microdonnées fiscales des divisions clientes avant que l'accès soit accordé : la liste de contrôle de la DDF pour l'accord d'utilisation et les pratiques exemplaires contient une liste des exigences et des pratiques en matière de sécurité pour maintenir la confidentialité des microdonnées fiscales, qui respectent et dans certains cas, dépassent les exigences indiquées dans les conditions du PE. De plus, le directeur de la DDF envoie des rappels annuels aux directeurs des divisions clientes pour leur rappeler leurs responsabilités à l'égard des données fiscales. Le Protocole en cas d'atteinte portée aux renseignements et à la protection de la vie privée de Statistique Canada définit ce qui est considéré comme une atteinte à la protection des renseignements et énonce clairement que si l'atteinte met en cause des microdonnées fiscales, le directeur de la DDF doit être prévenu. Aucun incident ne mettant en cause des microdonnées fiscales traitées par des divisions clientes n'a été signalé.
Utilisations autorisées et emplacement
Le directeur (DDF) est responsable de surveiller l'emplacement et les utilisations des données fiscales au sein de Statistique Canada.L'annexe C-1 du PE mentionne une piste de vérification qui exige la conservation des renseignements suivants : les personnes autorisées à accéder aux microdonnées fiscales et à les utiliser, la période pendant laquelle cette autorisation est accordée et l'objectif et l'identification des fichiers de microdonnées fiscales dont l'accès doit être accordé.
Afin de gérer l'accès aux microdonnées fiscales, la DDF fait la distinction entre deux types d'utilisateurs :
Les utilisateurs principaux sont ceux qui accèdent à des fichiers de microdonnées fiscales originaux détenus par la DDF. Seuls les employés qui présentent une demande à titre d'utilisateurs principaux peuvent accéder aux fichiers fiscaux de la DDF. Le système contrôle efficacement l'accès à ces fichiers et tient à jour des listes complètes des employés autorisés à accéder aux fichiers détenus par la DDF.
Les utilisateurs secondaires sont les employés qui accèdent aux fichiers créés et conservés à l'extérieur des serveurs de la DDF et qui contiennent des microdonnées fiscales exportées des fichiers fiscaux originaux de la DDF. L'accès aux fichiers obtenus est contrôlé par les divisions clientes au moyen de permissions d'accès aux fichiers approuvées par les directeurs des divisions, et activées par la Division des opérations des technologies de l'information (DOTI). Le PE attribue la responsabilité d'autoriser les demandes d'accès aux microdonnées fiscales détenues à la DDF au directeur de la DDF. La Directive sur la SRSND attribue la responsabilité d'autoriser l'accès aux microdonnées fiscales détenues à l'extérieur de la DDF aux directeurs des divisions. Cette situation respecte l'exigence du PE.
La DDF utilise le système organisationnel appelé SDAD pour gérer et contrôler l'accès aux fichiers de produits de la DDF. Le SDAD est utilisé par la DDF pour tenir une piste de vérification sur : les personnes autorisées à accéder aux renseignements sur les contribuables; l'identification des fichiers de données qui doivent être accessibles; l'utilisation et l'objectif prévus; et la période pendant laquelle l'autorisation est accordée. Un essai a été effectué pour vérifier l'efficacité des processus de révocation et de réaffectation lorsque des employés quittent l'organisme ou changent de division. Les résultats révèlent que les accès sont rapidement révoqués. Le SDAD est un outil efficace pour répondre aux exigences du PE à cet égard.
Production de rapports
Conformément au PE, le directeur de la DDF est responsable de produire des rapports périodiques au statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de l'informatique et de la méthodologie sur l'emplacement et les utilisations des données fiscales à Statistique Canada.
Comme susmentionné, la DDF utilise le SDAD pour surveiller les utilisateurs primaires et secondaires dans le cadre de son processus de reddition de comptes au SCA, en fonction de leur accès direct aux fichiers fiscaux originaux de la DDF ou de leur accès à un fichier dérivé créé à partir d'un fichier de la DDF. Le PE n'exige pas que cette distinction soit faite.
Les rapports au SCA comprennent de l'information sur les autorisations d'accès actif et sont produits tous les mois et tous les trimestres, comme suit :
Tableau 1 : Rapport d'accès aux fichiers de données fiscales par type d'utilisation – usager primaire;
Tableau 2 : Rapport du nombre total d'usagers uniques primaires des fichiers de données fiscales par division;
Tableau 3 : Rapport d'accès aux fichiers de données fiscales par type d'utilisation – usager secondaire;
Tableau 4 : Rapport du nombre total d'usagers uniques secondaires des fichiers de données fiscales par division;
Tableau 5 : Rapport du nombre total d'usagers uniques pour les fichiers de données fiscales par division;
Tableau 6 : Rapport des dix plus grands utilisateurs des divisions;
Tableau 7 : Rapport des utilisateurs par divisions– le trimestre courant et précédent.
La DDF surveille efficacement l'emplacement et les utilisations des microdonnées fiscales détenues par la division et fait des comptes rendus au SCA.
Les politiques de Statistique Canada permettent aux divisions clientes de créer des fichiers supplémentaires à partir des fichiers de microdonnées fiscales originaux. La responsabilité de protéger la confidentialité de cette information a été déléguée aux utilisateurs clients. Les directeurs de ces divisions sont habilités à approuver l'accès aux microdonnées fiscales contenues dans les fichiers conservés dans leur secteur de compétence. La Directive sur la SRSND exige que les directeurs des divisions fassent « annuellement état de l'emplacement, des utilisateurs et de l'utilisation des microdonnées fiscales fournies par d'autres divisions au directeur de la DDF ». La nécessité pour les directeurs des divisions de faire des comptes rendus annuels à la DDF ne cadre pas avec les rapports mensuels et trimestriels au SCA exigés à l'heure actuelle. La direction de la DDF a confirmé que les divisions clientes n'ont pas fourni l'information requise de façon régulière ou constante, ce qui ne répond pas aux exigences de la Directive.
Bien que la DDF soit en mesure de faire des comptes rendus sur l'emplacement et les utilisations des microdonnées fiscales qu'elle détient, il existe une lacune pour ce qui est des rapports sur l'emplacement et les utilisations des microdonnées fiscales détenues à l'extérieur de la DDF. Par conséquent, un segment des emplacements et des utilisateurs des renseignements fiscaux n'est pas déclaré au SCA comme l'exige le PE.
Registres d'accès
La clause 30 du PE stipule que l'ARC et Statistique Canada doivent s'assurer de la conservation et de la prestation sur demande d'une piste de vérification pour tous les accès aux renseignements fournis en vertu du PE. Dans le contexte de la protection de la sécurité des renseignements, une « piste de vérification » se définit comme un registre chronologique se rapportant à la sécurité indiquant qui a accédé à un système informatique et quelles opérations cette personne a exécutées pendant une période donnée, ce qui apporterait des preuves documentaires d'une séquence d'activités.
D'après les entrevues réalisées auprès des employés et des gestionnaires de la DDF, ainsi que du personnel de la DOTI, des registres d'accès réels aux fichiers fiscaux de la DFF et aux fichiers connexes stockés à l'étendue de l'organisme ne sont pas conservés. La direction de la DDF a déclaré comprendre que les exigences de la piste de vérification décrites à l'annexe C-1 (c.-à-d. qui est autorisé à accéder aux renseignements sur les contribuables; l'identification des fichiers de données qui doivent être accessibles; l'utilisation et objectifs prévus; et la période pendant laquelle l'autorisation est accordée) étaient suffisantes pour répondre aux exigences de la clause 30 du PE. Le PE n'est pas clair en ce qui concerne l'objectif prévu de cette exigence, sa portée et son étendue et la période de conservation pendant laquelle les registres d'accès devraient être tenus à jour.
Le partage de microdonnées fiscales avec d'autres ministères fédéraux et organismes statistiques des territoires et des provinces
Le PE conclu avec l'ARC permet à Statistique Canada de conclure des ententes avec des CS provinciaux et des ministères et organismes du gouvernement du Canada pour l'utilisation de renseignements sur les contribuables pour leur secteur de compétence. Les CS sont des organismes qui jouent à peu près le même rôle que Statistique Canada pour ce qui est de la collecte et de la prestation de produits statistiques à l'échelon provincial et sont assujettis à des lois provinciales similaires à la Loi sur la statistique. Ces organismes sont préapprouvés par l'ARC en vertu de la clause 11 du PE. Statistique Canada a conclu des ententes avec huit (8) CS. Les procédures pour obtenir des permissions et des registres d'autorisation des directeurs sont en place pour le transfert d'information aux CS et à trois ministères et organismes du gouvernement fédéral. L'autorisation est documentée et étayée officiellement dans les ordonnances de divulgation signées par le statisticien en chef.
Un échantillon de trois ententes a été sélectionné au hasard et passé en revue pour déterminer si les dispositions du PE concernant l'utilisation et la protection de ce genre de renseignement sont respectées. Les résultats ont révélé que dans chaque cas, l'entente établissait les modalités relatives à l'utilisation, à la divulgation, à la conservation et à la destruction de renseignements fiscaux conformément aux conditions stipulées dans le PE. L'exigence relative à la déclaration d'incidents de sécurité suspectés ou avérés mettant en cause des microdonnées fiscales fait partie des ententes écrites avec des organismes externes auxquels Statistique Canada fournit les renseignements confidentiels ou sur les contribuables obtenus en vertu du PE. Aucun incident mettant en cause des clients externes n'a été signalé.
Recommandations :
Le SCA du Secteur des études analytiques, de la méthodologie et de l'infrastructure, doit veiller à l'exécution des tâches suivantes :
Mettre en place des mécanismes pour s'assurer que le SCA est informé de l'emplacement et des utilisations des renseignements fiscaux détenus dans les divisions clientes à l'étendue de Statistique Canada.
Demander des précisions à l'ARC quant à la portée et à l'étendue d'une piste de vérification de tous les accès à l'information fournie en vertu du PE, et prendre des mesures appropriées pour mettre en œuvre l'exigence.
Réponse de la direction :
La direction accepte les recommandations.
Le directeur de la DDF mettra en œuvre un processus de production de rapports pour veiller à ce que les utilisations et les utilisateurs secondaires des renseignements fiscaux soient fournis à la DDF et surveillés par cette dernière. Les renseignements pertinents seront intégrés aux rapports réguliers au SCA sur l'utilisation des données fiscales.
Résultats attendus et calendrier : Système de demande d'accès de l'organisme (SDAO). Mise en œuvre prévue d'ici à juin 2014.
Le directeur de la DDF discutera avec l'ARC et lui demandera des précisions.
Résultats attendus et calendrier : Confirmation de l'intention de la clause 30 du PE en ce qui concerne les exigences d'information. Nota : Au cas où les précisions donneraient lieu à des exigences d'information différentes, un plan d'action pour la mise en œuvre sera élaboré pour assurer la conformité. Risques – coûts, collaboration de Services partagés Canada (SPC). Discussion à venir d'ici à décembre 2013. Mise en œuvre d'ici à septembre 2014.
Objectif 2 : Les renseignements sont utilisés, divulgués, conservés et détruits conformément aux modalités et aux conditions décrites dans le PE.
Gérance
Les résultats des tests de vérification sur un échantillon de 33 utilisateurs de microdonnées fiscales autorisés enregistrés ont révélé que la plupart des principales pratiques de sécurité physique et informatique et des outils conçus pour protéger les renseignements sur les contribuables répondaient aux exigences du PE ou les dépassaient. Les dossiers partagés sont souvent utilisés pour offrir l'accès à de l'information opérationnelle à tous les employés d'une équipe, d'un groupe ou d'une division ou à certains employés d'autres divisions. L'audit a conclu que dans certains cas, l'utilisation de dossiers partagés pour diffuser des données fiscales à d'autres employés n'était pas adéquatement contrôlée, ce qui a donné lieu à un accès non autorisé aux microdonnées fiscales et qui va à l'encontre du principe du besoin de connaître.
Des vulnérabilités ont également été relevées pendant l'audit et pourraient présenter un risque pour la confidentialité des microdonnées fiscales. D'abord, dans un contexte de travail électronique où la gestion de gros ensembles de données est essentielle, l'accès à des ports USB offre la possibilité de sortir des renseignements confidentiels des locaux de Statistique Canada, d'une manière intraçable et indétectable. Ensuite, les périodes de conservation et les procédures de destruction des fichiers de microdonnées fiscales ne sont pas clairement établies.
Des pratiques et des procédures de saine gestion, comme le respect des directives et des politiques de sécurité et l'utilisation des outils appropriés pour protéger les microdonnées fiscales, devraient être en place pour faire en sorte que les renseignements sur les contribuables soient utilisés, divulgués, conservés et détruits à Statistique Canada conformément aux conditions établies dans le PE.
Une partie de cette responsabilité est déléguée aux directeurs des divisions clientes au moyen des microdonnées fiscales à l'étendue de Statistique Canada. La DDF compte sur les employés à l'extérieur de son secteur de compétence pour respecter les conditions du PE. De plus, étant donné que la grande majorité des microdonnées fiscales sont transmises par voie électronique de l'ARC et disponibles sur support électronique, la DDF dépend de l'infrastructure informatique de l'organisme comme mécanisme de protection des microdonnées confidentielles détenues par Statistique Canada dans un contexte qui est devenu essentiellement un environnement sans papier.
L'équipe de l'audit a effectué des répétitions pour un échantillon de 33 utilisateurs de microdonnées fiscales autorisés. Un échantillon d'utilisateurs autorisés a été sélectionné de façon aléatoire et raisonnée, à partir de la liste de quelque 700 utilisateurs dans les 36 divisions clientes à l'étendue de Statistique Canada. Les employés de la DDF et de 11 autres divisions clientes à l'étendue de Statistique Canada ont été visités sans préavis ou à très court préavis pour une entrevue, une inspection physique et un balayage du disque dur de leur ordinateur. Il s'agissait de déterminer si la conformité de certaines mesures de sécurité décrites dans la liste de contrôle des pratiques exemplaires de la DDF a été appliquée uniformément, et de corroborer que les applications informatiques et les composantes de son infrastructure sont en place conformément aux exigences de sécurité du PE.
Respect des lignes directrices de la DDF et du PE
La liste de contrôle des pratiques exemplaires de la DDF comporte 11 éléments, qui ont trait à la sécurité physique et informatique. L'équipe de l'audit a passé en revue plusieurs pratiques et outils de sécurité essentiels en place pour ce qui est de l'utilisation, de la divulgation, du stockage et de la destruction des microdonnées fiscales. Les 33 employés répondaient aux exigences suivantes, ce qui répond aux exigences du PE ou les dépasse :
Utilisation d'armoires de rangement sécurisées prévues par la Sécurité du Bureau;
Accès à des imprimantes qui répondent aux exigences de confidentialité;
Utilisation de déchiqueteuses approuvées prévues par la Sécurité du Bureau;
Verrouillage de l'accès à l'ordinateur avant de quitter son poste de travail.
Des entrevues ont également été réalisées avec le personnel de la Technologie de l'information (TI) affecté au soutien de la DFF, l'équipe de la Sécurité des TI, les employés du réseau à SPC en affectation à Statistique Canada, l'équipe du SDAD et les directeurs de quatre (4) divisions clientes. Les exigences suivantes se rapportant à l'infrastructure de TI de Statistique Canada répondaient aux exigences du PE :
Les serveurs renfermant des microdonnées fiscales délicates sont limités à un réseau fermé sécurisé (réseau A);
Les serveurs n'ont pas de capacités de communication sans fil;
Les serveurs sont conservés dans le centre de données sécurisé et sont gérés par l'équipe des TI/SPC;
La politique de Statistique Canada sur les mots de passe s'applique au niveau du réseau. Les configurations relatives à la durée de vie des mots de passe et aux normes ont été mises à l'essai, et les mesures de contrôle en place répondent aux exigences du PE;
Les pratiques pour l'utilisation du protocole de TEF répondent aux exigences du PE;
Le logiciel Entrust est utilisé pour le préchiffrement des fichiers avant l'envoi par TEF;
Les postes de travail sont livrés sans capacité sans fil et, lorsqu'il y a lieu, les capacités de communication sans fil des ordinateurs portatifs sont désactivées. Les ordinateurs portatifs pouvant être empruntés dans la réserve commune ont l'accès sans fil, mais ne peuvent pas se connecter au réseau A.
L'audit a conclu que dans certains cas, l'utilisation de dossiers partagés pour diffuser des données fiscales à d'autres employés n'était pas bien contrôlée et permettait l'accès non autorisé aux microdonnées fiscales.
Les employés des divisions clientes utilisent des dossiers partagés pour partager des microdonnées fiscales et y accéder. Cette pratique est conforme aux ententes d'utilisation de la DDF, à condition que ces dossiers partagés soient réservés aux utilisateurs autorisés seulement, avant d'être déclarés à la DDF. Dans ses ententes avec les divisions clientes, cette pratique est recommandée pour partager des fichiers renfermant des microdonnées fiscales, comme solution de rechange à l'utilisation de support de stockage amovible avec chiffrement.
L'équipe de l'audit a sélectionné deux fichiers créés par une division cliente et testé l'efficacité d'utiliser des dossiers partagés pour diffuser des microdonnées fiscales à d'autres employés de la division et à d'autres divisions. Les résultats ont permis de constater que ces deux dossiers n'étaient pas limités aux utilisateurs autorisés seulement. Bon nombre des employés ayant accès à ces deux dossiers partagés n'étaient pas indiqués dans les listes de la DDF des utilisateurs secondaires autorisés. Les fichiers renfermant des microdonnées fiscales étaient stockés dans les dossiers partagés existants à la division, au lieu d'être conservés dans des dossiers partagés créés spécifiquement pour les utilisateurs autorisés des microdonnées fiscales.
Bien que cette pratique fasse en sorte que les microdonnées fiscales restent dans un réseau fermé sécurisé et sont limitées aux employés de Statistique Canada en tout temps, le stockage de microdonnées fiscales dans des dossiers partagés accessibles à tous les employés d'une division ne limite pas l'accès aux utilisateurs autorisés seulement en cas de besoin absolu, comme l'exige le PE.
Des vulnérabilités ont également été relevées pendant l'audit et pourraient présenter un risque pour la confidentialité des microdonnées fiscales :
Ports USB actifs
L'équipe de l'audit a cerné des vulnérabilités relatives à la protection des microdonnées fiscales associées aux ports USB actifs sur les ordinateurs des utilisateurs de microdonnées fiscales.
Bon nombre d'employés ont indiqué qu'ils apportent des clés USB personnelles au travail et qu'ils transfèrent parfois de la musique, des photos et d'autres renseignements personnels à leur ordinateur de bureau. Un petit nombre d'utilisateurs ont déclaré utiliser les clés USB fournies par la division pour transporter des présentations électroniques, en précisant toutefois qu'aucunes microdonnées fiscales ne sont stockées dans ces clés. Certains utilisateurs ont également dit brancher leur téléphone cellulaire au port USB de leur ordinateur pour le charger. Ces appareils ont une grande capacité de stockage électronique et pourraient permettre aux utilisateurs d'y stocker des renseignements confidentiels. Les téléphones intelligents ont également un accès au réseau public sans fil, qui pourrait être activé pendant l'utilisation sur le réseau A.
Dans un environnement de travail électronique, où la gestion de gros ensembles de données est essentielle, l'accès à des ports USB actifs ouvre la porte à l'enlèvement de renseignements confidentiels des locaux de Statistique Canada, d'une manière intraçable et indétectable.
Dès que les renseignements confidentiels quittent le réseau fermé de Statistique Canada, ils ne peuvent plus être protégés. La Direction de l'informatique est en train d'examiner des solutions potentielles pour éliminer les risques associés aux ports USB actifs.
Période de conservation et destruction des microdonnées fiscales
Le PE exige la destruction des microdonnées fiscales qui ne sont plus nécessaires. Cependant, le PE ne précise pas de lignes directrices en ce qui concerne la façon de déterminer l'utilité des microdonnées. En fait, les microdonnées fiscales pourraient être conservées indéfiniment, puisqu'elles pourraient être utiles pour des études à venir.
La Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques s'applique à tous les fichiers qui renferment des renseignements délicats, y compris les microdonnées fiscales. D'après la Directive, les fichiers de microdonnées fiscales tombent dans la catégorie des fichiers administratifs, qui ont une période de conservation de cinq ans. En avril 2013, la DDF a présenté une proposition pour demander une exemption de la conservation des fichiers de microdonnées fiscales, comme stipulé dans la Directive. La DDF a proposé que les fichiers fiscaux reçus de l'ARC soient considérés comme des fichiers de collecte, et dans certains cas, comme des fichiers principaux, ce qui pourrait prolonger leur période de conservation pour une période indéterminée.
La DDF reconnaît qu'il y a lieu de déterminer les périodes de conservation et les procédures de destruction des fichiers de microdonnées fiscales.
Recommandations :
Le SCA du Secteur des études analytiques, de la méthodologie et de l'infrastructure, doit veiller à l'exécution des tâches suivantes :
Les dossiers partagés utilisés par les divisions clientes pour diffuser des microdonnées fiscales à d'autres employés de Statistique Canada sont réservés aux utilisateurs autorisés selon le principe du besoin de connaître et déclarés à la DDF;
Les risques associés aux ports USB actifs sur les ordinateurs des utilisateurs de microdonnées fiscales sont considérés et gérés;
Statistique Canada établit des périodes de conservation claires pour les fichiers qui contiennent des microdonnées fiscales.
Réponse de la direction :
La direction accepte les recommandations.
Le directeur de la DDF mettra en œuvre un processus de production de rapports pour s'assurer que les utilisations et les utilisateurs secondaires des renseignements fiscaux seront fournis à la DDF et surveillés par cette dernière. Les renseignements pertinents seront intégrés aux rapports réguliers présentés au SCA. Le processus d'accès doit répondre au principe du besoin de connaître, selon la définition des rôles.
Réalisations attendues et calendrier : La production de rapports sera incluse dans les conditions d'utilisation des données fiscales. Mise en œuvre prévue d'ici à janvier 2014. Système de demande d'accès de l'organisme (SDAO). Mise en œuvre prévue d'ici à septembre 2014.
Le directeur de la DDF élaborera les conditions d'utilisation des données fiscales dans le contexte des pratiques de sécurité de l'organisme en ce qui concerne les appareils de stockage portatifs communiquées clairement aux programmes au moyen des données fiscales.
Réalisations attendues et calendrier : Les lignes directrices révisées à l'intention des divisions utilisatrices de données incluront les conditions d'utilisation et l'attestation du directeur. Mise en œuvre prévue d'ici à janvier 2014.
Le directeur de la DDF et du Secrétariat des données administratives (SDA) et le directeur de la Division de la gestion de l'information veilleront à ce que la Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques soit révisée de manière à fournir des lignes directrices claires sur le traitement de tous les fichiers de données administratives.
Réalisations attendues et calendrier : Mise à jour de la Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques. Mise en œuvre prévue d'ici à juin 2014.
Annexes
Annexe A : Clauses pertinentes du PE
Annexe A : Clauses pertinentes du PE
Clauses
Exigences
11
StatCan s'engage à conclure des ententes avec chaque ministère ou organisme auquel il propose de fournir des renseignements sur les contribuables ou des renseignements confidentiels obtenus dans le cadre du présent PE. Ces ententes permettront d'assurer le respect des dispositions du présent PE liées à l'utilisation et à la protection de ces renseignements. Sur demande, des copies de ces ententes seront fournies à l'ARC.
12
Les renseignements sur les contribuables et les renseignements confidentiels ne seront pas partagés par StatCan, lorsque ce partage est autorisé par la loi, avec toute autre entité, sauf ceux énumérés à l'article 11 ci-dessus, sans le consentement écrit de l'ARC.
30
L'ARC et StatCan s'assureront de la conservation d'une piste de vérification pour tous les accès aux renseignements fournis en vertu du présent PE, et la fourniront sur demande.
Annexe C-1 - (c) Accès physique et gestion des documents
Paragraphe 1
L'accès autorisé aux renseignements est fondé sur la nécessité d'accomplir des activités liées au travail attribué (principe du besoin de connaître). La politique de StatCan sur la SRSND confère au directeur de la DDF la responsabilité d'autoriser les demandes d'accès aux microdonnées fiscales détenues par la DDF.
Paragraphe 2
Le directeur de la DDF est également chargé d'autoriser toutes les demandes d'accès aux microdonnées fiscales.
Paragraphe 3
Le directeur est également responsable de faire le suivi de l'emplacement et de l'utilisation des données fiscales au sein de StatCan et, périodiquement, de faire état de la situation au SCA du Secteur de l'informatique et de la méthodologie.
Paragraphe 4
StatCan doit maintenir une piste de vérification afin de s'assurer que les renseignements sont utilisés uniquement en conformité avec la loi prévoyant son utilisation et que toutes les exigences en matière de sécurité précisées dans le présent appendice sont respectées. Tel que l'exige la politique sur la SRSND, la piste de vérification doit inclure une liste comportant les éléments suivants : les personnes autorisées à accéder aux données de l'ARC et à les utiliser, la période visée par l'autorisation, et l'objet et les fichiers de données qui seront accessibles. StatCan doit aussi informer les utilisateurs des données de l'ARC des exigences en matière de sécurité et s'assurer qu'ils s'y conforment.
Annexe C-1 - (d) Stockage et transmission informatisés
Paragraphe 1
Lorsque les renseignements sont conservés dans un support de données portatif, les mots de passe et le chiffrement intégral doivent être utilisés. Cela s'applique aussi aux copies de sauvegarde des renseignements confidentiels stockés dans le support de données portatif.
Paragraphe 2
Tous les ordinateurs qui sont utilisés pour accéder aux données fiscales, pour les traiter et pour les stocker utiliseront des contrôles d'accès logique (mots de passe) au niveau de l'appareil et du réseau.
Paragraphe 3
Les données fiscales ne peuvent pas être transmises par télécopieur ou par courriel, à moins que le tableau du courriel soit protégé par un mot de passe ou chiffré et que le marquage approprié soit appliqué à chaque page du tableau.
Paragraphe 4
Les serveurs stockant et transmettant des données non chiffrées, s'il y a lieu, doivent être placés dans un endroit sécurisé où l'accès est contrôlé. Des contrôles doivent être mis en place afin de s'assurer que seules les personnes autorisées accèdent aux serveurs. À moins que les renseignements soient chiffrés de manière constante à l'extérieur de la zone sécurisée, une voie d'accès doit être utilisée pour tout le câblage et tous les raccordements transversaux doivent être physiquement sécurisés.
Paragraphe 5
Des pare-feux au réseau et des règles sur l'accès doivent être en place pour empêcher l'accès aux renseignements par d'autres personnes que les personnes désignées. Les renseignements peuvent être conservés et transmis dans des réseaux approuvés qui ne satisfont pas à ces exigences seulement s'ils sont chiffrés. Il est également possible de conserver les renseignements dans un ordinateur autonome sans connexion externe ou dans un réseau fermé. Lorsque des données sont transmises par un réseau et qu'elles quittent une zone protégée (par exemple, à un bureau de StatCan à l'extérieur d'Ottawa), elles doivent être chiffrées dès qu'elles sortent de la zone protégée.
Paragraphe 6
Les fichiers de chiffrement transférés de l'ARC à Statistique Canada et les fichiers transférés de Statistique Canada à l'ARC doivent utiliser des clés de chiffrement appropriées, comme l'exige TPSGC.
Annexe C-1 - (f) Reproduction et conservation des renseignements
Il est possible de faire des copies et de tirer des extraits des renseignements aux fins du travail tel qu'il est stipulé dans cette entente. Lorsqu'ils ne sont plus nécessaires, les copies ou extraits doivent être détruits d'une manière sécuritaire. Tous les supports de données électroniques qui sont utilisés dans le traitement des renseignements, y compris les copies de sauvegarde et les supports de données portatifs, doivent être épurés ou détruits à la fin de leur utilité. La destruction doit avoir lieu dans la zone sécurisée et répondre aux exigences de la Politique du gouvernement sur la sécurité.
Annexe F – Transmission électronique
La sécurité du mécanisme de transfert électronique de fichiers au moyen du protocole FTP, y compris les plans pour éventualités en cas de panne de l'infrastructure liée à la livraison par FTP d'un fichier prévu.
Annexe B : Objectifs de l'audit
Annexe B : Objectifs de l'audit
Objectifs
Collecte de données probantes
Principales sources d'information
Principales méthodes de collecte
Principales méthodes d'analyse des données
1. La DDF dispose d'un cadre de gestion du risque adéquat et efficace pour veiller à ce que les conditions du PE en matière de sécurité des renseignements confidentiels sur les contribuables soient respectées.
Politiques et procédures pertinentes du SCT et/ou de Statistique Canada :
Politique d'utilisation du réseau
Politique sur la sécurité informatique
Directive sur la SRSND
Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques
Politique du gouvernement sur la sécurité
Manuel des pratiques de sécurité
Tous les échelons de la direction/des employés de la DDF et d'autres divisions ayant une incidence sur le PE.
Documents organisationnels sur la gouvernance, la gestion du risque et la gérance.
Protocole d'entente entre StatCan et l'ARC
Entrevues
Examen de la documentation
Échantillonnage
Vérification
Analyse
Évaluation
Répétitions
Tests de vérification
2. Les renseignements sont utilisés, divulgués et détruits conformément aux conditions stipulées dans le PE
Politiques et procédures pertinentes du SCT et/ou de Statistique Canada :
Politique d'utilisation du réseau
Politique sur la sécurité informatique
Directive sur la SRSND Directive sur la gestion des fichiers de microdonnées statistiques
Politique du gouvernement sur la sécurité
Manuel des pratiques de sécurité
Tous les échelons de la direction/des employés de la DDF et d'autres divisions ayant une incidence sur le PE.
Documents organisationnels sur la gouvernance, la gestion du risque et la gérance.
Protocole d'entente entre StatCan et l'ARC
Entrevues
Examen de la documentation
Échantillonnage
Vérification
Analyse
Évaluation
Répétitions
Tests de vérification
Annexe C : Acronymes
Annexe C : Acronymes
Acronyme
Description
PE
Protocole d'entente
ARC
Agence du revenu du Canada
DDF
Division des données fiscales
SDAD
Système de demande d'accès aux données
SCA
Statisticien en chef adjoint
TI
Technologie de l'information
SPC
Services partagés Canada
DOTI
Division des opérations des technologies de l'information
CS
Coordonnateurs statistiques
SRSND
Sécurité des renseignements statistiques de nature délicate
Les accords de partage de données (APD) en vertu des articles 11 et 12 de la Loi sur la statistique sont devenus un processus opérationnel clé. On en compte désormais environ 500, et ceux-ci couvrent presque la totalité des enquêtes-entreprises et une majorité des enquêtes-ménages, outre qu'ils profitent de certaines exceptions concernant la diffusion de renseignements confidentiels sur les répondants. L'accumulation d'APD reflète le besoin de coopération entre les organisations canadiennes pour la collecte, la compilation et la publication de renseignements statistiques. Ces dernières années, le partage de données est devenu un secteur en croissance et de plus en plus complexe à gérer, et il est dorénavant difficile de protéger la confidentialité des données partagées, une valeur essentielle des services axés sur les citoyens, des valeurs de la fonction publique et de la gérance à Statistique Canada.
Cet audit avait pour objectif de donner au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) l'assurance que :
StatCan mise sur un cadre de contrôle de gestion adéquat et efficace pour veiller à ce que les processus de gestion des APD soient conçus uniformément et mis en œuvre en intégralité, et à ce qu'une surveillance continue des APD soit exercée;
les accords de partage de données à Statistique Canada font l'objet d'une gestion interne garantissant leur conformité aux politiques du SCT, aux politiques de Statistique Canada, ainsi qu'aux exigences législatives pertinentes.
L'audit a été réalisé par la Division de l'audit interne conformément à la Politique sur la vérification interne du gouvernement du Canada.
Principales constatations
Les rôles et responsabilités des principaux intervenants quant à l'élaboration, à la mise en œuvre, à la gestion et à la surveillance des accords de partage de données ont été définis formellement. En clarifiant la gouvernance à l'égard du service de transfert de fichiers électroniques, on veillerait à l'uniformité du modèle de service et au soutien des programmes statistiques.
Les instruments de politique liés à la gouvernance et à l'application des APD ne sont pas recoupés et n'indiquent pas quelle politique prévaut par rapport à l'autre lorsqu'elles se chevauchent. C'est cette situation qui sème la confusion et nuit à l'application efficace des exigences entre les divisions.
Dans certains programmes statistiques, il n'existe pas de mesures de répartition des tâches entre la préparation et l'approbation des données avant la transmission de renseignements. Les exigences de la Directiveconcernant le partage de données (la Directive) en vertu des articles 11 et 12 relativement au statut des APD, au partage de renseignements, à la surveillance et à l'examen continu ne sont pas suivies, et il était impossible d'accéder à un inventaire des APD valides en vertu des articles 11 et 12 signés par Statistique Canada à un moment bien précis dans le temps.
Des pratiques de gestion des accords de partage de données sont en place, et dans l'ensemble, les programmes statistiques sont conformes aux politiques applicables de Statistique Canada et du SCT, de même qu'aux exigences législatives.
Le mode de transmission électronique de renseignements en vertu des APD est appliqué, et celui-ci protège et préserve efficacement les renseignements confidentiels de Statistique Canada. Les renseignements transmis par dispositif de stockage portatif ne présentaient pas toujours les paramètres requis pour une transmission sécurisée.
Conclusion générale
L'amélioration du cadre de politique sur la gestion des APD facilitera la compréhension uniforme et l'application efficace des exigences entre les divisions. De plus, la mise en place des exigences de la Directive se traduira par une gestion et une protection solides des renseignements confidentiels. Il est possible de gagner en efficacité en renforçant quelques-uns des éléments du cadre de contrôle de gestion, notamment : clarifier la gouvernance du service de transfert des fichiers électroniques pour garantir un modèle de service uniforme et soutenir les programmes statistiques, et appliquer des mesures de répartition des tâches entre la préparation et l'approbation des données avant leur transmission pour protéger la confidentialité des renseignements pendant la prestation des services.
Depuis deux ans, StatCan déploie des efforts considérables et accorde beaucoup d'attention à la gestion des APD. Ainsi, l'audit a confirmé qu'il existe des pratiques de gestion des accords de partage de données et que, dans l'ensemble, les programmes statistiques sont conformes aux politiques applicables du SCT et de Statistique Canada, de même qu'aux exigences législatives. Dans le cadre de tests de vérification, nous n'avons pas observé d'atteinte à la vie privée. Cependant, puisque les conséquences d'une brèche de sécurité seraient graves, il faudrait clarifier et appliquer des pratiques de sécurité pour la transmission par dispositif de stockage portatif.
Conformité aux normes professionnelles
L'audit s'est déroulé conformément aux normes relatives à l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, c'est-à-dire les normes internes de l'Institut des vérificateurs internes (IVI) pour la pratique professionnelle de l'audit interne.
Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification
Introduction
Contexte
L'un des aspects clés du mandat de Statistique Canada est de travailler avec d'autres ministères et organismes gouvernementaux (fédéraux et provinciaux), des administrations municipales et des entités juridiques à la collecte, à la compilation et à la publication de renseignements statistiques. En collaborant avec ces organisations, Statistique Canada remplit une autre partie de son mandat : promouvoir la réduction du dédoublement d'efforts dans la collecte de renseignements statistiques. Le partage de données est un moyen d'atteindre cet objectif. Une entente écrite entre les deux organisations officialise le partage de données.
La Loi sur la statistique prévoit deux types d'accords de partage de données (APD) :
Les APD de l'article 11 : permettent le partage de données avec les bureaux de statistique provinciaux et territoriaux assujettis à des lois semblables à la Loi sur la statistique fédérale, qui autorise la collecte de renseignements à des fins statistiques, oblige les répondants à répondre et autorise la demande de partage obligatoire des données; on y stipule les exigences juridiques pour protéger la confidentialité des renseignements donnés par les répondants et les aviser des intentions de partage de données;
Les APD de l'article 12 : permettent le partage de données avec les autres ministères et organismes fédéraux, les ministères et organismes provinciaux non statistiques, les administrations municipales et les organismes statistiques de l'Île-du-Prince-Édouard, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, de même que d'autres entités juridiques qui peuvent avoir (selon leurs lois à elles) l'autorisation légale d'exiger la réponse et de demander le partage de données obligatoire plutôt que volontaire. En fait, Statistique Canada peut conclure un accord en vertu de l'article 12 avec n'importe quelle organisation constituant une entité juridique. Il ne peut donc pas conclure d'accord de partage avec un chercheur individuel, mais il pourrait en conclure un avec une université. Les APD de l'article 12 stipulent les exigences légales visant à protéger la confidentialité des renseignements donnés par les répondants, à aviser les répondants de l'intention de partage de données, et, dans le cas du partage de données volontaire, à informer les répondants de leur droit de s'y opposer.
Les APD sont devenus un processus opérationnel clé. On en dénombre maintenant environ 500, et la plupart permettent le partage de données volontaire. Ceux-ci se classent parmi les APD de l'article 12, où les répondants ont le droit de refuser le partage de renseignements. Les autres sont répartis entre le partage de données obligatoire en vertu des APD provinciaux et territoriaux de l'article 11 et le partage de données obligatoire en vertu des APD de l'article 12. Les accords de partage de données couvrent presque la totalité des enquêtes-entreprises et une majorité des enquêtes-ménages à Statistique Canada. L'accumulation d'APD reflète un besoin de collaboration entre les organismes canadiens pour recueillir, compiler et publier les renseignements statistiques.
Ces dernières années, le partage de données est devenu un secteur en croissance et de plus en plus complexe à gérer. La protection de la confidentialité des données partagées, une valeur essentielle des services axés sur les citoyens, des valeurs de la fonction publique et de la gérance à Statistique Canada, est de plus en plus difficile. Les APD sont régis par un cadre de gestion multipartite caractérisé par une gestion répartie sous diverses ententes de responsabilité entre les unités de Statistique Canada et les partenaires des APD.
Objectifs de l'audit
L'audit avait pour objectif de donner au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification (CMV) l'assurance que :
StatCan mise sur un cadre de contrôle de gestion adéquat et efficace pour veiller à ce que les processus de gestion des APD soient conçus uniformément et mis en œuvre en intégralité, et à ce qu'une surveillance continue des APD soit exercée;
les accords de partage de données à Statistique Canada font l'objet d'une gestion interne garantissant leur conformité aux politiques du SCT, aux politiques de Statistique Canada, ainsi qu'aux exigences législatives.
Portée
L'audit comprenait un examen de l'exactitude et de l'efficacité des contrôles à l'égard de la gestion et du traitement des APD. Les domaines examinés comprenaient, notamment, les processus opérationnels et contrôles permettant l'application uniforme d'un processus opérationnel global, de même que les outils, la formation et les pratiques de gestion de l'information qui soutiennent la responsabilisation claire et la conformité aux politiques et procédures applicables.
La portée de l'audit englobait la statistique des entreprises (secteur 5) et la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8) de StatCan, et un échantillon des fichiers d'APD pour lesquels des ensembles de données avaient été partagés au cours des exercices 2011-2012 et 2012-2013.
Approche et méthodologie
Le travail d'audit consistait à examiner des documents, des entrevues avec les membres du personnel et des cadres supérieurs importants, et un examen de la conformité aux politiques et lignes directrices applicables (voir annexe A : Critères d'audit pour connaître les détails.)
Le travail sur le terrain consistait à examiner, évaluer et vérifier les processus et procédures en place pour veiller à ce que les processus opérationnels et les contrôles soient appliqués de façon uniforme, et les outils, la formation et les pratiques de gestion de l'information soutiennent une responsabilité claire et la conformité aux politiques et procédures applicables. Un échantillon aléatoire et discrétionnaire de 42 fichiers de données sur les APD (voir annexe B : Sélection de l'échantillon) a été sélectionné pour un audit de la conformité à l'APD et au modèle d'enquête, de la conformité à la politique sur la diffusion officielle, de la transmission et de la protection des données, et de la transmission exclusive à une personne-ressource officielle désignée.
Cet audit s'est déroulée conformément aux normes de vérification interne au sein du gouvernement du Canada, c'est-à-dire les normes internationales de l'Institut des vérificateurs internes (IVI) pour la pratique professionnelle de l'audit interne.
Autorité
L'audit s'est déroulée en vertu de l'autorisation du plan d'audit et d'évaluation intégré fondé sur les risques de Statistique Canada de 2013-2014 à 2017-2018.
Conclusions, recommandations et réponse de la direction
Objectif 1 : StatCan mise sur un cadre de contrôle de la gestion adéquat et efficace pour veiller à ce que les processus de gestion des APD soient conçus de façon uniforme et mis en œuvre dans leur intégralité, et à ce qu'une surveillance continue des APD soit exercée.
Gouvernance
Les rôles et responsabilités des principaux intervenants quant à l'élaboration, à la mise en œuvre, à la gestion et à la surveillance des accords de partage de données ont été définis formellement. En clarifiant la gouvernance à l'égard du service de transfert de fichiers électroniques, on veillerait à l'uniformité du modèle de service et au soutien des programmes statistiques.
Les instruments de politique liés à la gouvernance et à l'application des APD ne sont pas recoupés et n'indiquent pas quelle politique prévaut par rapport à l'autre lorsqu'elles se chevauchent. C'est cette situation qui sème la confusion et nuit à l'application efficace des exigences entre les divisions.
Dans certains programmes statistiques, il n'existe pas de mesures de répartition des tâches entre la préparation et l'approbation des données avant la transmission de renseignements. Les exigences de la Directiveconcernant le partage de données (la Directive) en vertu des articles 11 et 12 relativement au statut des APD, au partage de renseignements, à la surveillance et à l'examen continu ne sont pas suivies, et il était impossible d'accéder à un inventaire des APD valides en vertu des articles 11 et 12 signés par Statistique Canada à un moment bien précis dans le temps.
Les accords de partage de données sont régis par un cadre de gestion multipartite, caractérisé par une gestion répartie en plusieurs ententes de responsabilités entre les unités de Statistique Canada et les partenaires des APD. Il doit y avoir des mesures de supervision, une délimitation claire des responsabilités et des lignes de communication pour soutenir la coordination efficace entre l'ensemble des intervenants et veiller à l'efficience et à l'efficacité des opérations. Les lignes directrices et les processus et procédures doivent être pleinement intégrés et documentés, et il doit y avoir un suivi du rendement opérationnel pour détecter les erreurs — réelles ou éventuelles — qui empêcheraient autrement l'atteinte des objectifs et augmenteraient le risque opérationnel.
Orientation stratégique et supervision
Il existe un cadre de supervision et d'orientation stratégique en rapport à la gestion et au traitement des APD à l'échelle des opérations et à l'échelle de Statistique Canada.
L'orientation et la supervision générales sont assurées par le Comité de coordination de la sécurité. Celui-ci examine l'ensemble des propositions de transmissions électroniques avant leur approbation finale par le Comité des politiques. Le nouveau Comité de gouvernance sur la diffusion par transfert de fichiers électroniques, créé par la Division de la diffusion à l'été 2012, offre une orientation stratégique au niveau opérationnel. Ce comité a pour mandat d'établir des normes uniformes pour l'ensemble des données confidentielles d'entrée et de sortie et d'approuver la diffusion des données d'enquête régies par un APD. Il est actif dans l'approbation de la publication des données d'enquête depuis 2012.
Rôles et responsabilités
Division de la gestion de l'information et autres intervenants
La responsabilité principale de la mise en œuvre de la Directive revient au directeur de la Division de la gestion de l'information (DGI). Les responsabilités des autres intervenants figurent également dans la Directive, comme celles des directeurs des programmes statistiques, des gestionnaires de la sécurité physique et informatique, des statisticiens en chef adjoints, du statisticien en chef, du dirigeant principal de la vérification, et des chefs des organisations qui reçoivent des données de la part de Statistique Canada en vertu d'un APD. La fonction de surveillance doit être partagée entre la DGI et les gestionnaires des programmes statistiques.
L'audit a révélé que, bien qu'un grand nombre de responsabilités décrites dans la Directive aient été mises en œuvre par la DGI, il y a certains articles qui n'ont pas encore été mis en place ni appliqués. L'actuelle base de données de la DGI, les Services d'accès et de contrôle des données (SACD), a des fonctions limitées de capacité, de configuration et de rapports pour maintenir les renseignements que doivent obligatoirement fournir les divisions sur le statut des APD et les données partagées en vertu d'un APD. Le défaut de mettre en œuvre et d'appliquer les exigences stipulées dans la Directive augmente le risque que ne soient pas atteints les objectifs de la Directive et les résultats attendus.
Programmes statistiques
Les rôles et responsabilités de la mise en œuvre et de la gestion opérationnelles des accords de partage de données en vertu des articles 11 et 12 reviennent aux directeurs des programmes statistiques. L'article 6.2 et les annexes B et C de la Directive décrivent en détail les exigences et les processus que doivent observer le directeur et le gestionnaire opérationnel d'un programme statistique. Par conséquent, chaque directeur est responsable de veiller à ce que sa division se conforme aux exigences de la Directive. En établissant les rôles et responsabilités à l'égard de la préparation des renseignements statistiques, Statistique Canada, par ses Lignes directrices concernant la qualité, recommande que la certification ou la validation soient séparées, de sorte que la validation soit effectuée par les personnes qui n'ont pas pris part à la production ni à la préparation des données.
On a observé lors des entrevues que chaque division s'est dotée d'une structure selon sa taille et son volume d'activité d'APD. Dans les divisions où l'on observait peu d'activité d'APD, seulement une ou deux personnes effectuent l'ensemble des tâches liées à la gestion des APD et à la diffusion et à la transmission des données, tandis que les divisions où l'on remarque un volume élevé d'activité d'APD font appel à plusieurs employés. Certaines divisions où l'on observe un volume élevé d'activité d'APD misent sur un processus décentralisé où chaque unité exerce elle-même ses fonctions de gestion, de diffusion et de transmission des données, tandis que d'autres divisions ont choisi de centraliser ces fonctions à l'intérieur de la division par souci d'efficacité et d'uniformité.
L'audit a révélé que peu importe la taille ou la structure de la division, ou le volume d'activité d'APD, les rôles des employés qui prennent part aux APD ont évolué au fil du temps, plutôt que d'être formellement définis, et que ces rôles sont en majeure partie bien exécutés. Cependant, on remarque une absence de séparation de fonctions incompatibles dans certaines divisions. Qu'une division ait centralisé ou décentralisé ses fonctions d'APD, il y a des cas où le même employé préparait et transmettait un fichier partagé sans vérification ni approbation indépendante. La séparation des tâches est un contrôle interne clé pour prévenir les erreurs non intentionnelles et veiller à la détection rapide des erreurs susceptibles de se produire.
Technologie de l'information
La principale responsabilité du groupe de la TI relativement à la gestion des APD est la transmission sécurisée des données par voie de transfert de fichiers électroniques, le mécanisme général utilisé par Statistique Canada pour transmettre des renseignements protégés. Les exigences des utilisateurs par rapport à ce mécanisme sont décrites dans un guide intitulé Système de transfert de fichiers électroniques— Guide de l'utilisateur interne de StatCan (le Guide). En raison de la nature technique du guide, celui-ci n'est pas maintenu dans le site intranet et est distribué principalement aux divisions qui ont reçu la formation sur le transfert de fichiers électroniques. En raison des contraintes de temps et d'une augmentation de la demande de transferts de fichiers électroniques, ce ne sont pas toutes les divisions qui ont reçu cette formation.
L'audit a révélé que, bien que les rôles et responsabilités des utilisateurs du système de transfert de fichiers électroniques soient décrits dans le Guide, ceux de la Division des systèmes de collecte (DSC), de la Division de la planification et de la gestion de la collecte (DPGC) et de la Division des opérations de la technologie de l'information (DOTI) ont besoin d'éclaircissements. Les entrevues ont révélé qu'il existe à Statistique Canada un manque de clarté sur la responsabilité opérationnelle officielle du système de transfert de fichiers électroniques, notamment la fonction de formation. Au cours des deux dernières années, certains services ont été transférés de la DSC à la DPGC, et d'autres, comme la prestation des services et la formation, que l'on planifiait transférer, ne l'ont pas encore été.
Le manque de clarté entourant le processus de transferts de fichiers électroniques s'est traduit par un modèle incohérent pour les programmes statistiques. Certains ne sont pas encore configurés pour le transfert de fichiers électroniques, et d'autres sont préoccupés par la nature chronophage et la complexité du processus de configuration du système. Au moment de l'audit, la DSC et la DPGC prévoyaient se réunir pour déterminer la marche à suivre. Un manque de clarté sur la propriété opérationnelle du service de transfert électronique fait en sorte que les utilisateurs ne comprennent pas parfaitement leurs tâches, si bien que les processus sont appliqués de façon inefficace et inefficiente.
Lignes directrices concernant la gestion des accords de partage de données
À Statistique Canada, les lignes directrices et l'orientation sur le traitement et la gestion des accords de partage de données sont contenues dans plusieurs textes législatifs et instruments de politique. Il s'agit des suivants :
La Directiveconcernant le partage de données en vertu des articles 11 et 12, qui propose des lignes directrices sur l'élaboration, la mise en œuvre, la gestion et la surveillance des accords de partage de données.
La Loi sur la statistique, la Loi sur la protection des renseignements personnels, la Politique sur les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée, la Politique d'information des répondants aux enquêtes, la Politique sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate, la Politique sur la sécurité informatique, la Politique sur la diffusion des microdonnées, la Politique sur la révélation discrétionnaire, et le Manuel des pratiques de sécurité, qui proposent des lignes directrices sur la confidentialité des APD, et les exigences de diffusion et de transmission.
La Politique sur la diffusion officielle indique le moment où les renseignements peuvent être rendus publics et dans quelles conditions, par rapport à la date précisée dans Le Quotidien, le véhicule officiel de diffusion des données de Statistique Canada, de même que les circonstances dans lesquelles les renseignements peuvent être publiés avant la date de diffusion officielle dans Le Quotidien.
L'audit a révélé que les utilisateurs ont du mal à suivre et à rassembler les renseignements contenus dans les nombreux instruments de politique. Parfois, les consignes données dans les nombreux instruments de politique se chevauchent, sans que rien n'indique clairement quel instrument a préséance sur les autres. Cette situation, combinée au manque de clarté découlant de la terminologie juridique et non définie, crée des inefficacités opérationnelles, car les utilisateurs font souvent appel aux divisions spécialisées pour obtenir des précisions, comme la DGI, la TI, les Communications et la Diffusion. Par exemple, un examen de la Directive daté du 15 mai 2013 a révélé qu'il n'y avait pas de section sur les modifications récentes attribuables à la mise en œuvre le 1er avril 2013 de deux nouveaux formulaires : le formulaire 1 — Confirmation de transfert par les directeurs, qui doit être signé par le directeur d'un programme statistique chaque fois que des renseignements doivent être communiqués avec un partenaire, et le formulaire 2 — Confirmation de transfert par les partenaires externes, qui doit être signé par le partenaire et renvoyé à Statistique Canada dès la réception des données partagées. Les entrevues ont révélé que les utilisateurs n'avaient été mis au courant que récemment des nouveaux formulaires, et la plupart d'entre eux ont indiqué qu'ils avaient communiqué ou qu'ils entendaient communiquer avec la DGI pour obtenir des précisions et de plus amples renseignements sur les nouvelles exigences.
On connaît la Directive et la Politique sur la diffusion officielle, mais on n'est pas familier avec la totalité de leur contenu. Les utilisateurs s'inquiètent de la formation limitée sur le processus d'APD et sur les exigences de la Directive et de la Politique sur la diffusion officielle. La DGI a donné une formation pilote sur les contrôles de la divulgation des renseignements confidentiels à l'été 2013 à certains groupes (à l'échelle des directeurs), et prévoit offrir cette formation aux divisions à compter de l'automne 2013. La Division des communications a aussi programmé des séances d'information en octobre 2013 pour le personnel de Statistique Canada sur la mise à jour de la Politique sur la diffusion officielle.
Procédures et processus documentés pour la gestion des APD
Chaque division s'est dotée, selon ses besoins respectifs, de pratiques qui, pour la plupart, fonctionnent bien. Pour certaines divisions, la transmission de données au moyen d'un APD est peu fréquente, par exemple, une fois par année, une fois par deux ans, voire une fois par dix ans. Dans ces cas, les cadres et les membres du personnel ont indiqué qu'ils se fiaient normalement beaucoup à la DGI et/ou à la TI pour les aider à franchir les étapes nécessaires. Les autres divisions transmettent des données régulièrement, notamment chaque trimestre, chaque mois, voire chaque semaine. Généralement, ces employés, surtout ceux qui occupent leur poste depuis de nombreuses années, ont indiqué qu'ils connaissent passablement bien le processus, si bien qu'ils n'auraient pas besoin d'un processus documenté.
La Division de la fabrication et de l'énergie (DFE), qui mise sur un volume important d'APD, s'est dotée de procédures et de processus minutieusement documentés. Elle a centralisé la section de la diffusion pour créer une capacité permanente à l'aide d'employés formés et d'expérience. Elle a créé un document Excel stocké sur un lecteur partagé dans lequel on décrit les procédures spécifiques de partage de données de différents types selon plusieurs formes d'APD. Ce mécanisme aide l'expert en la matière à consulter facilement les procédures et à informer dès le départ le partenaire de ce qui peut être partagé ou non, donc à promouvoir une meilleure relation avec le partenaire.
Une feuille de travail récapitulative décrit les règles et les exigences pour chaque type d'APD (c.-à-d. les articles 11, 12, 12+) et les travaux en cours (TEC) ou les autres publications anticipées. On y trouve également des hyperliens vers d'autres feuilles de travail, dans lesquelles on décrit les règles propres à chaque situation.
On utilise des feuilles de travail séparées pour maintenir un inventaire des APD pour les enquêtes de la DFE par année, et un inventaire des TEC de la DFE par année et en cours, ou pour un statut ponctuel. Une liste de contrôle appelée Liste de contrôle pour les demandes de chiffrement doit être remplie par l'analyste avant d'être soumise à la section de la diffusion pour demander le chiffrement et le transfert de fichiers électroniques de données au partenaire. La section de la diffusion traite le transfert et maintient un journal de chiffrement de données pour répondre aux exigences de la Directive. Un document, Procédures — transmission des fichiers, présente les étapes détaillées de préparation d'un fichier à transmettre, accompagné de copies d'écran d'Entrust pour le chiffrement et la protection par mot de passe des fichiers, de même que les étapes à suivre pour préparer et partager des fichiers de données par voie électronique ou sur CD.
Des procédures et processus documentés clairement aideraient les programmes statistiques à établir des pratiques uniformes pour la gestion des APD et la diffusion et la transmission de données confidentielles. Les processus documentés sont particulièrement utiles lorsqu'il y a du roulement personnel et réduiraient le recours accru des divisions à la TI et à la DGI lorsque les transmissions de données sont peu nombreuses et espacées, ce qui rendrait les processus plus efficients. Les responsables des programmes statistiques pour lesquels on n'a pas documenté de processus pourraient envisager d'élaborer les leurs en mettant à profit et en adaptant les procédures et processus documentés de la DFE pour répondre aux pratiques et aux besoins respectifs de leur programme.
Activités de surveillance
La Section des ententes statistiques, des dispositions législatives et de l'octroi de licences (ESDLOL) de la DGI a la responsabilité fonctionnelle de la gestion des APD en vertu des articles 11 et 12 de la Loi sur la statistique et doit tenir compte des autorisations légales données par le statisticien en chef pour la collecte et la diffusion des renseignements confidentiels. Les secteurs de programmes statistiques se fient à l'ESDLOL pour maintenir un inventaire de leurs accords de partage de données et leur fournir les renseignements dont ils ont besoin pour gérer leurs responsabilités vis-à-vis des APD.
L'ESDLOL utilise la base de données des Services d'accès et de contrôle des données (SACD) pour maintenir un inventaire de l'ensemble des accords de partage de données actuellement valides signés par Statistique Canada en vertu des articles 11 et 12.
Dans le cadre de l'audit, on a remarqué qu'il n'y avait pas d'inventaire des APD valides en vertu des articles 11 et 12 signés par Statistique Canada à un moment bien précis dans le temps et qu'il n'y a pas d'analyse ni de comparaison continue des renseignements contenus dans la base de données avec les APD actuels. La DGI a reçu l'approbation pour le renouvellement de la base de données des SACD dans le cadre du processus de planification à long terme de Statistique Canada. L'initiative de renouvellement s'amorcera en avril 2014.
L'annexe C de la Directive sur la surveillance des accords de partage de données présente les grandes lignes des responsabilités liées à la surveillance de la conformité aux APD pour veiller à ce qu'une diligence raisonnable soit exercée et à ce que les exigences légales soient respectées, en particulier à l'égard de la protection de la confidentialité et des renseignements donnés par les répondants. La Directive stipule que la DGI et les responsables des programmes statistiques se partagent la responsabilité de la surveillance des APD. La section 6.1.10 et l'annexe B présentent les étapes à suivre pour la modification, le renouvellement ou la clôture d'un APD actuel en vertu de l'article 12, de même que les responsabilités relatives à la surveillance des limitations de la durée des APD, et informe les gestionnaires de programme sur les accords dont la date de clôture approche (au moins tous les six mois).
L'audit a révélé que 317 APD sur 495 (64 %) en vertu de l'article 12 ne sont pas actifs, mais que les données partagées en vertu de ces APD appartiennent toujours aux partenaires, et qu'ils ne sont pas considérés comme « actifs » du point de vue juridique. Ces modèles d'APD n'avaient pas de date de clôture définie, comparativement aux APD s'appuyant sur le nouveau modèle (en date de 2010), pour lesquels on précise une période de clôture au bout de six ans. La majorité de ces APD appartiennent à deux divisions. Les entrevues avec les directeurs de ces divisions ont révélé que ceux-ci n'étaient pas au courant du grand nombre d'anciens APD dans leur division, ni du statut de ces APD, et ne pouvaient pas dire clairement quelles étaient les attentes à leur égard quant à la gestion et l'examen continu du statut des APD, ni à la façon de procéder pour exécuter cette tâche.
L'audit a permis de conclure qu'il existe un manque de surveillance et d'analyse continue du statut des APD. Cette situation augmente le risque d'incapacité de déceler les cas d'atteinte à la vie privée imputables aux exigences stratégiques et législatives des APD et le risque de défaut de mettre en œuvre des mesures correctives rapides et efficaces.
Recommandations
Le statisticien en chef adjoint, Secteur des études analytiques, de la méthodologie et de l'infrastructure, doit s'assurer que :
la séparation des tâches liées à la préparation et à l'approbation des données à transmettre est effectuée, lorsque c'est possible;
les instruments de gouvernance liés à la gestion et à l'application des APD font l'objet de recoupements et indiquent quelle politique prévaut sur une autre en cas de chevauchement, par souci de compréhension uniforme et d'application efficace des exigences des APD;
la pertinence continue de l'inventaire actuel des APD en vertu de l'article 12 fait l'objet d'une évaluation, et les exigences de la Directive relatives au partage de renseignements, à la surveillance et à l'examen continu du statut des APD se font régulièrement et conformément à la Directive concernant le partage de données en vertu des articles 11 et 12.
Réponse de la direction
La direction accepte les recommandations.
Le directeur de la DGI fournira des lignes directrices et des exigences pour les programmes de partage de données sur la gestion des APD, y compris la séparation des tâches lorsque cela est possible, dans le contexte de la gestion des accords de partage de données. Les directeurs des programmes d'APD seront responsables de veiller à la mise en œuvre.
Produits livrables et échéancier : On préparera une trousse d'APD d'ici mars 2014.
Le directeur de la DGI procédera à un examen des instruments de gouvernance utiles pour veiller à la clarté de la formulation et établir des précédents au besoin.
Produits livrables et échéancier : Des mises à jour de la suite de politiques de Statistique Canada et de la trousse d'APD seront produites d'ici décembre 2014.
Le directeur de la DGI établira et mettra en place un processus d'examen régulier et continu des APD en vertu de l'article 12 et mettra en œuvre des modifications au système d'accès et de contrôle des données (SACD) pour faciliter l'examen, la surveillance et l'évaluation.
Produits livrables et échéancier : Mettre en œuvre un processus d'examen régulier et continu des APD en vertu de l'article 12 d'ici janvier 2014. Mettre en œuvre des modifications au système d'accès et de contrôle des données (SACD) d'ici décembre 2015.
Recommandation
Le statisticien en chef adjoint, Opérations et communications, doit s'assurer que :
la gouvernance relative au système de transfert de fichiers électroniques est clarifiée.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
La Directive sur la transmission de renseignements protégés sera renforcée et communiquée aux gestionnaires de l'ensemble des organisations par le directeur de la Division de la diffusion et le directeur de la DGI.
Produits livrables et échéancier : Mise à jour de la Directive sur la transmission de renseignements protégés d'ici le 31 décembre 2013.
Toutes les exemptions de l'utilisation du système de transfert de fichiers électroniques seront désormais approuvées par le Comité de coordination de la sécurité.
Produits livrables et échéancier : LeComité de coordination de la sécurité élaborera une stratégie de communication pour informer les gestionnaires de StatCan des modifications à la Directive sur la transmission de renseignements protégés et du processus de demande d'exemption. Cette tâche sera effectuée d'ici janvier 2014.
Objectif 2 : Les accords de partage de données à Statistique Canada font l'objet d'une gestion interne garantissant leur conformité aux politiques du SCT, aux politiques de Statistique Canada, ainsi qu'aux exigences législatives.
Gérance
Des pratiques de gestion des accords de partage de données sont en place, et dans l'ensemble, les programmes statistiques sont conformes aux politiques applicables de Statistique Canada et du SCT, de même qu'aux exigences législatives.
Le mode de transmission électronique de renseignements en vertu des APD est appliqué, et celui-ci protège et préserve efficacement les renseignements confidentiels de Statistique Canada. Les renseignements transmis par dispositif de stockage portatif ne présentaient pas toujours les paramètres requis pour une transmission sécurisée.
Il doit y avoir des contrôles internes solides pour que les utilisateurs se conforment à l'ensemble des politiques, des lois et des exigences législatives qui s'appliquent, et ces contrôles doivent être intégrés aux pratiques opérationnelles visant à protéger et à préserver les renseignements confidentiels de Statistique Canada contre la perte, le vol, la compromission ou la divulgation inappropriée.
Pratiques de gestion des accords de partage de données
Au cours de l'audit, on a testé un échantillon de 42 fichiers d'accords de partage de données sur 557 (7,5 %) au cours des exercices 2011-2012 et 2012-2013 pour :
vérifier si les renseignements transmis étaient conformes au modèle d'enquête et d'APD;
vérifier si la date et l'heure de transmission des données ne précédaient pas la date et l'heure de diffusion officielles;
vérifier si les renseignements sur les bénéficiaires correspondaient aux coordonnées;
vérifier si la méthode et le niveau de sécurité pour transmettre les fichiers de données suivaient une méthode approuvée par l'organisme.
Les fichiers de données ont été sélectionnés de façon aléatoire et discrétionnaire parmi huit divisions sur 17 du secteur 5, et cinq divisions sur neuf du secteur 8.
Le contenu du fichier partagé est conforme au modèle d'enquête et d'APD
Dans le cadre de l'audit, on a examiné les ensembles de données pour les 42 fichiers de données partagés au cours des exercices 2011-2012 et 2012-2013 pour l'accord de partage de données et le modèle d'enquête couvert par l'APD. On a confirmé que, pour l'ensemble des 42 fichiers de données, le partenaire, les renseignements d'enquête, la période de référence et le contenu des fichiers partagés étaient valides et conformes au modèle d'enquête et d'APD.
Conformité à la Politique sur la publication officielle
On a évalué si les 42 fichiers de données partagés au cours des exercices 2011-2012 et 2012-2013 étaient conformes à la Politique sur la diffusion officielle. L'audit a révélé que 38 fichiers sur 42 étaient des publications finales, et on a confirmé dans le cadre d'entrevues et d'un bilan documentaire que la date et l'heure de transmission de ces fichiers étaient postérieures à la date et à l'heure de diffusion officielle dans Le Quotidien. Quatre fichiers sur 38 ont été partagés avant la diffusion officielle. L'audit a confirmé que les conditions, les types d'accord et les formulaires de soumission des quatre fichiers étaient valides et conformes à la Politique sur la diffusion officielle.
Transmission et protection des données
L'audit a permis d'examiner le mode de transmission et le niveau de sécurité utilisés pour acheminer les fichiers de données aux partenaires externes. On a observé que huit divisions sur 12 incluses dans notre essai sont équipées pour transmettre des fichiers par voie électronique, quoique, pour certains programmes statistiques, la transmission se fait toujours au moyen d'un CD ou d'un DVD, parce que le partenaire du programme ou le partenaire externe n'a pas encore la configuration nécessaire pour le transfert électronique. L'audit a également permis de confirmer que le programme Entrust est utilisé pour le chiffrement et la protection par mot de passe des programmes. Il a permis de confirmer que 40 fichiers sur 42 avaient été chiffrés et protégés par mot de passe avant d'être transmis aux partenaires externes, mais que deux fichiers de données transmis par CD n'avaient pas été chiffrés ni protégés par mot de passe. Il n'y avait pas non plus de preuve de livraison pour trois CD remis en mains propres. Dans le Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada, au chapitre 2, il est stipulé qu'une « Attestation de livraison » est requise.
Gardien des données
La Directive concernant le partage de données en vertu des articles 11 et 12 stipule que le gardien des données est la personne qui reçoit les fichiers partagés de Statistique Canada et qui a la responsabilité opérationnelle, dans l'organisation, de la sécurité des renseignements contenus dans ces fichiers. Le personnel des programmes statistiques est tenu de mettre à jour les coordonnées de la personne-ressource de la partie destinataire chaque année. Pour les 42 fichiers de données partagés au cours des exercices 2011-2012 et 2012-2013, on a vérifié si le nom du bénéficiaire à qui le fichier de données avait été transmis était le même que celui qui figurait dans les coordonnées officielles. Au moyen d'un bilan documentaire et d'entrevues, nous avons confirmé que pour 41 des 42 fichiers de données, le nom du bénéficiaire à qui le fichier de données avait été transmis était le même que celui qui figurait dans les coordonnées. Les coordonnées du bénéficiaire pour un de ces fichiers n'ont pu être confirmées, puisque la coordination et la confirmation de livraison ont été faites par téléphone.
Il y a des pratiques de gestion des accords de partage de données et, dans l'ensemble, les programmes statistiques sont conformes aux politiques applicables du SCT, à celles de Statistique Canada, de même qu'aux exigences législatives.
Recommandation
Le statisticien en chef adjoint, Secteur des études analytiques, de la méthodologie et
l'information transmise par dispositif de stockage portatif présente les paramètres de sécurité nécessaires à une transmission sécurisée et est conforme aux politiques applicables.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
Le directeur de la DGI veillera à ce que les renseignements sur les pratiques de sécurité concernant la transmission de données, tels que définis par les politiques et directives de sécurité informatique de StatCan, soient fournis dans la trousse d'APD.
Produits livrables et échéancier : La trousse d'APD sera produite d'ici mars 2014.
Annexes
Annexe A : Critères de l'audit
Tableau 1 : Critères de l'audit
Objectif du contrôle /
contrôles de base / critères
Sous-critères
Instrument de politique
1. StatCan mise sur un cadre de contrôle de gestion adéquat et efficace pour veiller à ce que les processus de gestion des APD soient conçus uniformément et mis en œuvre en intégralité, et à ce qu'une surveillance continue des APD soit exercée
Gouvernance
1.1 L'orientation stratégique et les objectifs relatifs à la gestion des APD sont établis et clairement définis et communiqués (G3 et G4).
1.1.1 L'orientation stratégique et les objectifs sont documentés.
1.1.2 Les processus et procédures existent, sont documentés et sont communiqués.
Loi sur la statistique
Guide de la Loi sur la statistique
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Directive de Statistique Canada sur le partage de données en vertu des articles 11 et 12
Politique de Statistique Canada relative à la diffusion officielle
Responsabilité
1.2 Les pouvoirs, responsabilités et liens hiérarchiques sont formellement définis, clairs et communiqués. Une structure organisationnelle claire est établie et documentée. (AC-1; AC-2; AC-3; AC-4 et ST-13)
1.2.1 Les tâches et les responsabilités de contrôle des employés en matière d'APD sont clairement définies, documentées et communiquées aux intervenants concernés.
1.2.2 La structure organisationnelle de gestion des APD est à jour et communiquée à grande échelle.
1.2.3 Le pouvoir est délégué formellement, et le pouvoir délégué est aligné sur les responsabilités des individus. Si possible, les fonctions incompatibles ne sont pas combinées.
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Directive de Statistique Canada sur le partage de données en vertu des articles 11 et 12
Gestion des risques
1.3 La direction détermine et évalue les contrôles actuels pour gérer ses risques et communique ses risques et ses stratégies de gestion des risques aux principaux intervenants. (RM-3 et RM-6)
1.3.1 Des lignes directrices et des processus formels existent et sont appliqués pour faciliter la définition des contrôles en place pour gérer les risques recensés.
1.3.2 Les renseignements sur les risques sont régulièrement présentés aux comités de supervision et de gestion établis, sont analysés et sont intégrés aux principaux rapports de rendement.
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Directive de Statistique Canada sur le partage de données en vertu des articles 11 et 12
Politique de Statistique Canada relative à la diffusion officielle
Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada
Politique de Statistique Canada sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate
Politique de Statistique Canada sur les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée
Politique d'information des répondants aux enquêtes de Statistique Canada
Politique de Statistique Canada sur la diffusion des microdonnées
Politique de Statistique Canada sur la révélation discrétionnaire et lignes directrices connexes
SCT – Politique gouvernementale sur la sécurité
SCT – Norme sur la sécurité matérielle
SCT – Directive sur la gestion de la sécurité à StatCan
2. Les accords de partage de données à Statistique Canada font l'objet d'une gestion interne garantissant leur conformité aux politiques du SCT, aux politiques de Statistique Canada, ainsi qu'aux exigences législatives
Gérance
2.1 Les biens, y compris les pratiques et les mécanismes de gestion de l'information, sont gérés au cours d'un cycle de vie et sont protégés et maintenus conformément aux lois et à la réglementation. (ST-7; ST-8; ST-9; ST-11 et ST-12)
2.1.1 Les plans sur la bonne gestion des APD ont été documentés et mis en œuvre et prévoient une gestion selon un échéancier à court et à long terme.
2.1.2 La responsabilité de la surveillance de la gestion de l'information est assignée clairement.
2.1.3 L'accès aux données, aux dossiers et aux renseignements est limité aux personnes autorisées par l'utilisation de contrôles de l'accès, comme un nom d'utilisateur et un mot de passe uniques.
2.1.4 Les données et les renseignements sur les dossiers, ainsi que l'accès aux renseignements, sont bien sécurisés conformément aux politiques et aux exigences législatives du SCT et de Statistique Canada.
2.1.5 Des procédures de préservation des biens de l'organisation au changement de tâches d'un employé existent et sont respectées.
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Directive de Statistique Canada sur le partage de données en vertu des articles 11 et 12
Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada
Politique de Statistique Canada sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate
SCT – Politique gouvernementale sur la sécurité
SCT – Norme sur la sécurité matérielle
SCT – Directive sur la gestion de la sécurité à StatCan
2.2 Les biens et les dossiers sont vérifiés périodiquement, et les rapports nécessaires sont communiqués au besoin (ST-14 et ST-20)
2.2.1 La base de données d'APD est vérifiée périodiquement et comparée aux APD réels.
2.2.2 Les comparaisons entre les renseignements de la base de données et les APD réels sont examinées par un supérieur, et les écarts font l'objet d'un suivi rapide. La base de données est mise à jour au besoin.
2.2.3 Des rapports complets, précis, pertinents et à jour sur le statut des APD sont présentés au besoin.
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Directive de Statistique Canada sur le partage de données en vertu des articles 11 et 12
Manuel des pratiques de sécurité de Statistique Canada
Politique de Statistique Canada sur la sécurité des renseignements statistiques de nature délicate
SCT – Politique gouvernementale sur la sécurité
SCT – Norme sur la sécurité matérielle
SCT – Directive sur la gestion de la sécurité à StatCan
Personnes
2.3 StatCan donne aux employés la formation, les outils, les ressources et les renseignements nécessaires pour soutenir l'exercice de leurs responsabilités. (PPL-4)
2.3.1 Il existe un plan de formation et de perfectionnement convenable pour le traitement et la gestion des APD.
2.3.2 Les employés ont accès à un nombre suffisant d'outils, comme des logiciels, du matériel, des méthodes de travail et des procédures opérationnelles normalisées.
2.3.3 Il existe un processus de partage des renseignements pour soutenir la diffusion efficiente et ciblée de renseignements fiables et utiles aux bons intervenants.
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Directive de Statistique Canada sur le partage de données en vertu des articles 11 et 12
Services axés sur les citoyens
2.4 Il existe des lignes de communication entre StatCan, les utilisateurs et les autres intervenants externes, et StatCan met à profit la technologie de l'information pour améliorer le service et l'accès aux utilisateurs. (CFS-1 et CFS-4)
2.4.1 Il existe des processus et mécanismes formels de communication qui soutiennent le partage de renseignements rapides, fiables et utiles aux utilisateurs, aux bénéficiaires et à d'autres intervenants externes.
2.4.2 Des mécanismes et des processus sont en place pour faciliter l'interopérabilité avec les utilisateurs et les partenaires.
Critères de vérification du SCT relatifs au Cadre de responsabilisation de gestion : outil pour les vérificateurs internes
Annexe B : Sélection de l'échantillon
Tableau 2 : Sélection de l'échantillon
Division
Art. 12
Art. 11
Fichiers partagés en 2011-2012 et en 2012-2013
Fichiers de données testés
Transports
8
3
20
4
Investissement, science et technologie
7
0
15
4
Agriculture
28
9
17
3
Centre des processus opérationnels spéciaux
4
0
6
2
Prix à la consommation
2
1
0
0
Commerce international
0
0
0
0
Prix à la production
0
0
0
0
Organisation et finances de l'industrie
5
0
1
1
Fabrication et Énergie
18
0
254
9
Industries de services
2
0
2
1
Commerce de distribution
0
0
0
0
Statistiques des entreprises
0
0
0
0
Comptes et statistique de l'environnement
2
0
7
2
Comptes économiques nationaux
1
0
1
1
Statistiques du secteur public
1
0
0
0
Comptes industriels
0
0
0
0
Statistiques et comptes internationaux
0
0
0
0
Statistiques sur le tourisme et l'éducation
211
0
33
5
Statistique du revenu
22
0
0
0
Statistique du travail
1
0
0
0
Enquêtes spéciales
116
1
4
1
Statistique de la santé
59
1
195
8
Centre canadien de la statistique juridique
2
0
2
1
Démographie
0
0
0
0
Accès aux microdonnées
0
0
0
0
Statistique autochtone et sociale
6
0
0
0
Nombre total d'APD
495
15
557
42
Annexe C : Sigles
Tableau 3 : Sigles
Sigle
Description
APD
Accord de partage de données
CMV
Comité ministériel de vérification
SCT
Secrétariat du Conseil du Trésor
IVI
Institut des vérificateurs internes
SC
Statisticien en chef
DGI
Division de la gestion de l'information
SACD
Services d'accès et de contrôle des données
DSC
Division des systèmes de collecte
DPGC
Division de la planification et de la gestion de la collecte
DOTI
Division des opérations de technologie de l'information
DFE
Division de la fabrication et de l'énergie
TEC
Travaux en cours
ESDLOL
Ententes statistiques, dispositions législatives et octroi de licences
Ce schéma est une description graphique du processus des certificats de péréquation, des parties qui y prennent part et du rôle qu’elles assument pendant le déroulement du processus. Le graphique comporte trois colonnes. La colonne du centre est celle de la Division de l’intégration et du développement de la comptabilité nationale (DIDCN), qui coordonne le processus des certificats. La colonne de gauche est celle des examinateurs externes et la colonne de droite est celle des divisions fournissant les données (DFD). Le graphique commence dans la colonne du centre, avec le premier encadré qui indique que la DIDCN demande les données aux DFD qui utilisent les modèles structurés. À partir de là, le processus se déplace vers la colonne de droite (celle des DFD), où le premier encadré indique que les DFD préparent les données; de là, on passe à l’étape suivante (encadré situé en dessous) du processus interne d’assurance de la qualité dans les DFD. En restant dans la même colonne, on passe à l’étape de l’interrogation et de l’approbation des données par les directeurs. Ensuite, on retraverse (en suivant la flèche) vers la colonne du milieu où l’encadré indique que les modèles remplis sont soumis à la DIDCN. À cette étape, la DIDCN effectue les vérifications de base de la qualité puis envoie ses éventuelles questions aux DFD selon les résultats des examens. Une flèche bidirectionnelle entre la colonne de la DIDCN et la colonne des DFD illustre le va et vient des questions adressées aux DFD et des réponses fournies à la DIDCN au fil des examens des données. Le graphique montre ensuite que lorsque l’information figurant dans les certificats a été finalisée, la DIDCN envoie cette information aux examens des travaux en cours. Cette étape est illustrée par l’encadré de la colonne de gauche (celle des examinateurs externes). Ce processus est illustré à l’aide d’une flèche bidirectionnelle, car les examens de TEC sont effectués à différents moments. À mesure que se déroulent ces examens, la DIDCN envoie les questions des examinateurs externes aux DFD, qui y répondent. Ce processus continue de façon bidirectionnelle jusqu’à ce que tous les examens soient terminés et que l’on ait dûment répondu à toutes les questions. Les examens de TEC qui sont effectués comprennent les examens par les coordonnateurs, au mois d’août, un premier examen par le ministère des Finances, en septembre, et un second en novembre. Une fois qu’on a effectué tous les examens et qu’on a répondu à toutes les questions, on met la dernière main aux certificats, et la DIDCN obtient la signature du statisticien en chef avant que les certificats finalisés soient soumis à l’examen du ministère des Finances, avant le 1er décembre.