Statistique Canada cherche à améliorer la prestation de ses services de TI et à réduire les coûts généraux de gestion et de soutien. Dans le cadre de ces activités de modernisation en cours, l’organisme aligne maintenant les services sur les besoins actuels et futurs de l’entreprise et a mis en œuvre une nouvelle solution de gestion des services d’entreprise (SGSE) pour l’organisation appelée le système de logiciel-service (SaaS) Helix du fournisseur de services BMC.
Objectif
Une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a été menée pour le projet de Solution de gestion des services d’entreprise (SGSE) afin de déterminer si cette initiative pose des problèmes sur le plan de protection de la vie privée, de la confidentialité ou de la sécurité et, le cas échéant, de formuler des recommandations en vue de les résoudre ou de les atténuer.
Description
La nouvelle solution intègre l’ensemble des fonctions de prestation de services anciennement offerts par les systèmes sortants : HEAT, Gestion des demandes de service (GDS), formulaires de demande du centre de libre-service, Portail des comptes informatiques (PCI) et d’autres portails et formulaires qui s’intègrent au système HEAT. BMC Helix est un SaaS infonuagique, contrairement aux solutions hébergées sur place de GDS-HEAT.
Ce système a deux fonctions principales : servir de système de demande de service pour la TI et de système de gestion des demandes de service pour les secteurs de prestation de services internes, y compris les suivants : Ressources humaines, Approvisionnement, Finances, Installations et Sécurité. Tous les services seront désormais fournis par l’intermédiaire d’un portail frontal unique (DWP). La suite de gestion des services de TI (GSTI) [gestion des incidents, gestion des ordres de travail, gestion des changements, biens et gestion des configurations] servira à fournir des services de TI. Business Workflows sera utilisé pour offrir d’autres secteurs de prestation de services internes à StatCan qui doivent garantir la confidentialité.
Identification et catégorisation des secteurs de risque
L’évaluation des facteurs relatifs à la vie privée détermine le niveau de risque potentiel (le niveau 1 correspond au niveau de risque potentiel le plus faible et le niveau 4 au niveau le plus élevé) associé aux secteurs de risque suivants :
Identification et catégorisation des secteurs de risque
Description
Niveau de risque
a) Type de programme ou d’activité
Administration des programmes, des activités et des services.
2
b) Type de renseignements personnels recueillis et contexte
Numéro d’assurance sociale, renseignements médicaux et financiers, autres renseignements personnels de nature délicate, ou renseignements personnels dont le contexte est de nature délicate; renseignements personnels sur des mineurs, des personnes légalement incapables ou renseignements mettant en cause un représentant agissant au nom de la personne concernée.
3
c) Participation des partenaires et du secteur privé au programme ou à l’activité
Organisations du secteur privé, organisations internationales ou gouvernements étrangers
4
d) Durée du programme ou de l’activité
Programme ou activité à long terme
3
e) Personnes visées par le programme
Les renseignements personnels utilisés dans le cadre du programme à des fins administratives internes touchent tous les employés.
2
f) Transmission des renseignements personnels
Les renseignements personnels sont transmis à l’aide de technologies sans fil.
4
g) Technologie et vie privée
Le logiciel de SGSE sera mis en œuvre afin de soutenir la TI et les secteurs de prestation de services internes de StatCan dans un environnement infonuagique de logiciel en tant que service (SaaS) hébergé par BMC dans son nuage Amazon Web Services (AWS) approuvé par le gouvernement du Canada. Cette solution desservira le secteur de la TI et divers secteurs de prestation de services internes. BMC sera également responsable de fournir un soutien de certaines façons. La plateforme comprend des caractéristiques et fonctions de libre-service aux utilisateurs employés afin de leur permettre, par exemple, de signaler des problèmes, de soumettre des demandes de service et d’exécuter d’autres fonctions générales d’utilisateur.
h) Risque potentiel pour l’individu ou l’employé en cas d’atteinte à la vie privée
Il y a un risque faible d’atteinte à certains des renseignements personnels confidentiels qui circulent dans le nuage Helix. Si une telle atteinte allait au-delà de StatCan, l’individu pourrait en subir des répercussions d’une gravité variable, selon la nature délicate des renseignements en cause. Voir l’annexe 2, Tableau des éléments de renseignements personnels, pour obtenir la liste des renseignements personnels.
i) Risque potentiel pour l’organisme en cas d’atteinte à la vie privée
Il y a un risque faible d’atteinte à certains des renseignements personnels confidentiels qui circulent dans le nuage Helix. Si une atteinte allait au-delà de StatCan, la réputation de Statistique Canada pourrait être ternie, en raison de l’incapacité perçue de protéger les renseignements personnels des employés.
Conclusion
Cette évaluation de la Solution de gestion des services d’entreprise (SGSE) n’a mis au jour aucun risque relatif à la vie privée qui ne puisse être géré au moyen des mesures de protection existantes.
Gestionnaire de programme : Directeur, Centre de l'intégration et du développement des données sociales
Directeur général, Direction des perspectives, de l'intégration et de l'innovation en données sociales
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP) :
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre de la Série d'enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit sont décrits dans la catégorie de renseignements personnels « Enquêtes spéciales » de Statistique Canada. Le fichier de renseignements personnels énonce les renseignements recueillis dans le cadre des enquêtes ponctuelles de Statistique Canada, qui ne font pas partie des activités d'enquête habituelles de l'organisme. Ces renseignements portent sur une variété de thèmes socioéconomiques, dont la santé, le logement, la population active, l'éducation et la littératie ainsi que les données démographiques.
La catégorie des renseignements personnels « Enquêtes spéciales » (numéro de fichier : StatCan PPU 016) est publiée sous le chapitre le plus récent de la page Renseignements sur les programmes et les fonds de renseignements, sur le site Web de Statistique Canada.
Description de l'activité statistique :
En vertu de la Loi sur la statistiqueFootnote1 , Statistique Canada mène à compter de 2024 la nouvelle Série d'enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit (SEMPNMI). Il s'agit d'enquêtes à participation volontaire.
La SEMPNMI est une nouvelle série d'enquêtes par panelFootnote2 qui comprend de trois à cinq enquêtes dont l'objectif est de combler les lacunes statistiques décelées par les partenaires autochtones et du gouvernement fédéral. Il existe des lacunes complètes ou partielles au chapitre des données relatives aux peuples autochtones pour divers indicateurs relevant de thèmes sociaux, comme l'accès aux soins de santé et les expériences en la matière, la discrimination dans le contexte des soins de santé, l'incidence de la hausse des prix sur l'alimentation et le logement, le bien-être, la préparation aux situations d'urgence et l'accès à l'eau potable. Certaines questions de l'enquête peuvent être jugées délicates, notamment les questions sur le racisme et la discrimination dans le contexte des soins de santé, la santé mentale, la satisfaction à l'égard de la vie, la sécurité alimentaire et le revenu. Par exemple, l'un des indicateurs pour lesquels il existe une lacune statistique est celui des besoins non satisfaits en matière de soins de santé mentale, un indicateur de la qualité de vie.
Les unités d'échantillonnage pour la série d'enquêtes sont les répondants qui ont participé à l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2022Footnote3 . À la fin du questionnaire de l'EAPA, on a demandé aux répondants de fournir leur adresse de courriel ou leur numéro de téléphone s'ils acceptaient qu'on communique avec eux pour participer à des enquêtes futures, comme des enquêtes par panel.
Pour réduire le fardeau de réponse et accroître la valeur analytique des données, on procède au couplage de microdonnées pour les données recueillies lors de l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) 2022, alors que des renseignements recueillis dans le cadre de l'EAPA sont couplés à des microdonnées de chaque vague de la série d'enquêtes. Les variables planifiées à coupler sont des variables démographiques, comme le sexe, le genre, l'orientation sexuelle, le niveau de scolarité et l'âge. Ces variables seront couplées aux données recueillies dans le cadre de la Série d'enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit, car il est important de comprendre les obstacles à l'accès aux soins de santé et la discrimination qui touchent ces groupes démographiques. Le couplage de microdonnées de Statistique Canada et les activités statistiques connexes sont évalués dans le cadre de l'évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique CanadaFootnote4. Toutes les activités de couplage de données sont assujetties à la gouvernance établieFootnote5 et sont évaluées en fonction des principes de nécessité et de proportionnalité de Statistique CanadaFootnote6. Tous les couplages approuvés sont publiés sur le site Web de Statistique CanadaFootnote7.
On ne prévoit pas partager les microdonnées de la SEMPNMI. Seules des statistiques agrégées non confidentielles et des analyses conformes aux dispositions en matière de confidentialité de la Loi sur la statistique seront diffusées à l'extérieur de Statistique Canada. Pour assurer la disponibilité des données du programme et l'accès à celles-ci, on cherchera à utiliser les mécanismes d'accès existants de Statistique Canada, comme le Centre fédéral de données de recherche (CFDR), le réseau des centres de données de recherche (CDR)Footnote8, l'accès à distance en temps réel (ADTR) et le Laboratoire virtuel de données (LVD). Les données seront également accessibles dans des formats agrégés sur le site Web de Statistique Canada. Toutes les données sont contrôlées selon les règles normalisées de StatCan en matière de divulgation et de confidentialité des données avant d'être publiées.
Raison du supplément :
Bien que l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privéeFootnote9 (EFVP) aborde la plupart des risques en matière de vie privée et de sécurité liés aux activités statistiques menées par Statistique Canada, ce supplément a été élaboré pour tenir compte de la collecte et de l'utilisation de renseignements délicats, ainsi que des renseignements sociodémographiques et d'autres renseignements recueillis lors de l'Enquête auprès des peuples autochtones. Les données délicates portent sur certains sujets, comme la discrimination dans le contexte des soins de santé et l'accès aux services de santé, la confiance dans les institutions, l'incidence de la hausse des prix et le revenu. Comme c'est le cas pour toutes les EFVP, le cadre de protection de la vie privée de Statistique Canada veille à ce que les éléments de protection des renseignements personnels et les contrôles afférents soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
La collecte et l'utilisation de renseignements personnels pour la Série d'enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit peuvent être justifiées par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité : Les peuples autochtones sont sous-représentés dans un certain nombre de grandes enquêtes nationales. Les données fourniront des renseignements et combleront les lacunes statistiques dans les domaines de l'accès aux soins de santé, de la discrimination dans le contexte des soins de santé, du bien-être, de l'incidence de la hausse des prix, de la préparation aux situations d'urgence et de l'accès à l'eau potable pour les membres des Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit. On a déterminé les lacunes statistiques en réalisant un examen des données existantes sur les Autochtones, une revue de la littérature sur les lacunes en matière de données sur les Autochtones au cours des 15 dernières années, et en fonction des commentaires des partenaires autochtones et fédéraux et des discussions menées avec ceux-ci.
Il est crucial que les communautés, les gouvernements et les organisations autochtones interagissent constamment avec Statistique Canada pour garantir la pertinence et la nécessité des activités de collecte de données de l'organisme. La SEMPNMI recueillera de l'information sur des sujets délicats, mais importants pour les peuples autochtones au Canada. Certaines des données recueillies permettront de combler des lacunes complètes ou partielles pour d'importants indicateurs globaux utilisés par le gouvernement pour assurer la planification et la budgétisation pour tous les Canadiens. Il est important que les Premières Nations, les Métis et les Inuit soient représentés dans les données. Ces renseignements permettront de faire la lumière sur les inégalités et de promouvoir l'équité et l'inclusion, ce qui aidera à prendre des décisions éclairées en matière de politiques et de programmes pour les Premières Nations, les Métis et les Inuit.
Efficacité – Hypothèses de travail : La SEMPNMI répondra à l'objectif et au besoin établis qui sont d'accroître la visibilité des peuples autochtones dans les statistiques nationales du Canada. Les enquêtes par panel représentent la méthode la plus efficace pour identifier cette population difficile à atteindre et s'appuient sur les données de l'EAPA et du recensement. Puisque l'échantillon de la série d'enquêtes par panel est constitué de répondants à l'EAPA qui ont accepté de participer à des enquêtes futures, chaque questionnaire est plus court que celui d'une enquête traditionnelle. Chaque enquête de la série d'enquêtes par panel est limitée à 20 questions puisque le même groupe de répondants est interviewé sur des sujets divers tous les deux mois au cours d'une période d'environ un an. En outre, les résultats de l'ensemble de la série d'enquêtes par panel sont rendus accessibles au cours de l'année qui suit, par rapport à deux à trois ans pour une enquête traditionnelle, ce qui permet un accès rapide aux résultats sur les Premières Nations, les Métis et les Inuit.
Chacune des enquêtes de la série a été conçue pour permettre une diffusion nationale selon l'identité autochtone, c'est-à-dire selon les membres des Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit.
On a déterminé que les variables qui seront recueillies représentent des lacunes statistiques sur les Premières Nations, les Métis et les Inuit, grâce à une analyse des données existantes, à une revue de la littérature sur les lacunes statistiques sur les Autochtones au cours des 15 dernières années, et à une mobilisation importante des partenaires autochtones et fédéraux.
Proportionnalité : La population de cette enquête est composée de 6 200 répondants à l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) qui ont accepté qu'on communique avec eux à nouveau lors d'enquêtes futures. On juge que cet échantillon peut répondre à l'objectif de l'enquête qui est de produire de nouveaux indicateurs pour lesquels peu de données existent sur les populations autochtones.
Le Centre de la statistique et des partenariats autochtones (CSPA) de Statistique Canada a mis en place une stratégie de mobilisation pour veiller à ce que le contenu de l'enquête couvre les thèmes importants dont il a discuté avec les partenaires fédéraux et autochtones, tout en étant adapté aux différences culturelles et pertinent. Les partenaires autochtones nationaux continuent de participer à l'élaboration du contenu des enquêtes de la série (SEMPNMI). Le contenu qui a suscité des inquiétudes a été révisé en conséquence.
Comme c'est le cas pour tout nouveau contenu d'enquête, la SEMPNMI a fait l'objet d'essais auprès des Premières Nations, des Métis et des Inuit afin de s'assurer que les questions sont pertinentes, claires, délicates et appropriées. Tout en reconnaissant que certaines questions sont délicates, les participants ont indiqué qu'elles étaient importantes pour assurer une sensibilisation à l'égard des nouveaux enjeux.
Comme c'est le cas dans le cadre d'autres enquêtes par panel, il n'est pas nécessaire de recueillir, dans le cadre de la SEMPNMI, de nombreux renseignements personnels sociodémographiques requis pour l'analyse, comme l'âge, le genre, l'orientation sexuelle et le niveau de scolarité, puisqu'ils sont accessibles grâce aux couplages de microdonnées planifiés avec le questionnaire de l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2022. Les répondants n'auront donc pas à transmettre les mêmes renseignements personnels à maintes reprises à Statistique Canada, ce qui limite la portée des renseignements recueillis uniquement aux nouveaux renseignements requis. Les renseignements personnels, comme l'âge, le genre, l'orientation sexuelle et le niveau de scolarité, seront ajoutés au fichier des microdonnées de la SEMPNMI, car il est important de comprendre les obstacles à l'accès aux soins de santé et la discrimination qui touchent ces groupes démographiques.
Autres options : D'autres sources pour les sujets faisant l'objet d'une collecte dans le cadre de la SEMPNMI ne sont pas disponibles dans d'autres enquêtes ou dans des fonds de données administratives de Statistique Canada propres aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuit. D'autres options pour remplacer l'enquête par panel, comme une enquête traditionnelle, ont été envisagées, mais les enquêtes par panel constituent la meilleure méthode pour les nouvelles activités de collecte de données, pour les raisons suivantes :
L'échantillon de cette série d'enquêtes est constitué des répondants à l'EAPA 2022 qui ont accepté qu'on communique à nouveau avec eux lors d'enquêtes futures, de sorte que le fardeau de réponse est minime.
Le temps qui s'écoule entre la collecte et la diffusion de toutes les enquêtes de cette série est d'environ un an, alors qu'il peut s'écouler jusqu'à trois ans entre la collecte et la diffusion des enquêtes traditionnelles, ce qui permet d'obtenir des résultats quasiment en temps réel.
Une analyse des lacunes statistiques et un examen des fonds de données existants de Statistique Canada ont été réalisés pour s'assurer précisément que les données recueillies dans le cadre de la SEMPNMI permettront de combler les lacunes statistiques ciblées et importantes touchant les membres des Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit.
En outre, la SEMPNMI est conçue pour permettre une analyse fondée sur les distinctions des peuples autochtones au niveau national, ce qui signifie que les données peuvent être diffusées de manière distincte pour les Premières Nations, les Métis et les Inuit. Bien que d'autres enquêtes de Statistique Canada puissent inclure des populations autochtones dans leur échantillon, les résultats ne permettent pas toujours d'effectuer une analyse fondée sur des distinctions à l'échelle nationale en fonction de l'identité autochtone. De manière générale et dans la mesure du possible, on conseille de publier les statistiques par membres des Premières Nations, Métis et Inuit séparément plutôt que de les publier pour l'ensemble des populations autochtones. Les Premières Nations, les Métis et les Inuit sont des populations distinctes qui présentent des caractéristiques socioéconomiques et démographiques très différentes les unes des autres. C'est pourquoi l'utilisation d'un instrument rapide, comme les panels en ligne, ciblant les trois groupes et visant à combler des lacunes particulières en matière de données, est un outil important pour améliorer le bien-être des peuples autochtones au Canada.
Facteurs d'atténuation :
Certaines questions de la SEMPNMI peuvent être jugées délicates, car elles portent sur le racisme et la discrimination dans le contexte des soins de santé et au travail, la santé mentale, la satisfaction à l'égard de la vie, l'incidence de la hausse des coûts du logement et de l'alimentation et le revenu.
Le risque global de préjudice pour les répondants a été jugé gérable à l'aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, ainsi que des mesures additionnelles. Il s'agit notamment des mesures suivantes, qui revêtent une importance particulière dans le contexte de cette enquête :
Étant donné la nature délicate de certaines questions, les répondants auront accès à une liste de ressources en matière de santé mentale dans le questionnaire électronique ainsi que sur la page Web Renseignements pour les participants aux enquêtes.
Les répondants auront la possibilité de sauter une question s'ils ne se sentent pas à l'aise d'y répondre.
Les intervieweurs auront suivi une formation sur le soutien en santé mentale et auront accès à des renseignements en la matière. Ils pourront en faire état aux répondants qui affichent des signes de détresse causés par les questions de nature délicate et leur donner l'occasion de les sauter.
Comme dans le cas de toutes les enquêtes, les répondants seront informés, au moyen du courriel d'invitation, du questionnaire et du site Web de Statistique Canada, du fait que la participation est volontaire et de la nature de l'enquête. Dans le courriel d'invitation, on rappellera également aux répondants qu'ils ont participé à l'EAPA et qu'ils ont accepté de participer à de futures enquêtes. L'enquête sera accessible dans les quatre langues officielles du Nunavut (inuktitut, inuinnaqtun, anglais et français), comme l'exige l'Accord du Nunavut.
Les variables qui permettent d'identifier directement les répondants seront retirées des fichiers de données à la première étape du traitement des données et stockées dans un emplacement sécurisé dont l'accès est contrôlé. Les variables qui pourraient permettre d'identifier indirectement les répondants sont examinées et modifiées au besoin afin d'en protéger les renseignements personnels et la confidentialité. Les réponses individuelles seront regroupées avec celles des autres au moment de communiquer les résultats. Les réponses individuelles et les résultats de très petits groupes ne seront jamais publiés ni communiqués aux ministères ou organismes gouvernementaux externes. Les données seront minutieusement analysées et des contrôles de la divulgation additionnels appropriés seront utilisés avant la publication et la communication des données (dans les CDR et autres) afin de veiller à ce que les collectivités marginalisées et vulnérables ne soient pas touchées de façon disproportionnée.
Conclusion :
Cette évaluation conclut que, grâce aux mesures de protection existantes de Statistique Canada et à celles qui sont décrites ci-dessus, les risques résiduels sont tels que Statistique Canada est disposé à accepter et à gérer le risque.
Approbation officielle :
Le présent supplément à l'Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a été examiné et recommandé aux fins d'approbation par le dirigeant principal de la protection des renseignements personnels, le directeur général de la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données et la statisticienne en chef adjointe du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail de Statistique Canada.
Le présent supplément à l'Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a été examiné et recommandé aux fins d'approbation par le dirigeant principal de la protection des renseignements personnels, le directeur général de la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données et la statisticienne en chef adjointe du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail de Statistique Canada.
Le statisticien en chef du Canada a approuvé l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée.
Directrice, Diversité et Statistique socioculturelle
Directeur général, Direction de la statistique juridique, de la diversité et de la population
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP) :
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre de l’Enquête sur les transitions familiales sont décrits dans le fichier de renseignements personnels « Enquête sociale générale » de Statistique Canada. Le fichier de renseignements personnels fait référence aux renseignements recueillis dans le cadre des enquêtes ponctuelles de Statistique Canada, qui ne font pas partie des activités d’enquête habituelles de l’organisme. L’Enquête sociale générale couvre divers thèmes en rotation, dont le soutien social; l’emploi du temps; le don, le bénévolat et la participation; la victimisation; la famille ainsi que les soins donnés et reçus. Les renseignements personnels peuvent comprendre le prénom, le nom et la date de naissance de chaque membre du ménage tel que déclaré par un membre du ménage; ainsi que le prénom, le nom et la date de naissance du répondant sélectionné, tel que déclaré par celui-ci.
La catégorie des renseignements personnels « Enquête sociale générale » (numéro de fichier : StatCan StatCan PPU 155) est publiée sous le chapitre le plus récent de la page Renseignements sur les programmes et les fonds de renseignements du site Web de Statistique Canada.
Description de l’activité statistique :
En vertu de la Loi sur la statistiqueNote de bas de page1, Statistique Canada mène l’Enquête sociale générale (ESG) sur les familles environ tous les cinq ans depuis sa création en 1990. Les données sont recueillies sur une base volontaire. À la suite d’un remaniement du programme, elle a été renommée l’Enquête sur les transitions familiales (ETF) et sa période de collecte s’échelonnera d’avril à septembre 2024. Dans le but de fournir d’importants renseignements sur la dynamique démographique au Canada, l’ETF porte essentiellement sur les trajectoires en matière d’union et de fécondité de la personne interrogée.
L’ETF est conçue pour accorder la priorité à la comparabilité aux cycles précédents de l’ESG sur la famille (1990, 1995, 2001, 2006, 2011 et 2017), ce qui rend possible l’analyse des tendances historiques et émergentes dans la formation et la dissolution des familles. Cela est nécessaire pour l’analyse des tendances sociodémographiques au pays. Les résultats du nouveau cycle sont aussi importants pour analyser les répercussions potentielles de la pandémie de COVID-19 sur les comportements ayant trait à la famille et à la fécondité.
L’enquête a été élaborée par Statistique Canada, en étroite collaboration avec des intervenants gouvernementaux et du milieu universitaire, y compris les suivants :
Emploi et Développement social Canada (EDSC)
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC)
Patrimoine canadien (PCH)
Université McGill
Université de Guelph
Université de Montréal
Université de la Saskatchewan
Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC)
l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC)
Ministère de la famille et des aînés du Québec
Institut national de la recherche scientifique (Montréal)
Université de Western Ontario
Université de l’Alberta
Institut de la famille du Québec
L’ETF sera la seule source d’information au Canada qui recueille des renseignements sur le moment des trajectoires familiales et qui permettra d’élaborer des statistiques sur l’union et la fécondité (par exemple sur la prévalence à vie de l’union libre, de la séparation, de la nouvelle union ou de la fécondité avec de multiples partenaires).
L’ETF échantillonnera au total 51 000 personnes qui sont représentatives de la population canadienne âgée de 20 à 79 ans vivant dans des logements privés dans les 10 provinces canadiennes excluant celles qui vivent dans des institutions et dans d’autres logements collectifs, comme les bases des Forces armées canadiennes. L’échantillon sera sélectionné à partir de la base de sondage du questionnaire abrégé du Recensement de 2021 et de sources administrativesNote de bas de page2, garantissant ainsi que la population des immigrants qui sont arrivés après le Recensement de 2021 est aussi représentée dans l’échantillon. L’ETF vise à fournir des données fiables sur les trajectoires de vie des familles pour les personnes dans chaque région du Canada, et selon le statut d’immigrant.
L’échantillon est sélectionné parmi les répondants qui ont fourni des coordonnées valides pour le recensement, qui ont ensuite été utilisées pour créer un échantillon de répondants visés avec un suréchantillonnageNote de bas de page3 de personnes qui sont immigrantes au Canada afin de veiller à ce qu’un nombre suffisant de données soient saisies pour pouvoir diffuser des statistiques désagrégées sur les sous-groupes pertinents qui correspondent aux lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada. Compte tenu de ce suréchantillon, dans son cycle de 2024, l’ETF recevra un financement dans le cadre du Plan d’action sur les données désagrégées (PADD) qui faisait partie du budget de 2021 du gouvernement du Canada. Elle recueillera des renseignements sur les expériences vécues par les familles pour fournir des renseignements pour certaines populations d’immigrants au Canada.
Si l’on confirme qu’un répondant satisfait les critères de sélection de l’enquête pour poursuivre l’enquête (en fonction de l’âge et de la province de résidence), on lui posera des questions sur les sujets suivants :
Unions conjugales : durée des unions libres et des mariages actuels et précédents, nombre d’enfants nés dans chaque union.
Conjoints/partenaires : sexe et âge (ou mois et année de naissance) des conjoints/partenaires actuels et précédents. Caractéristiques sociodémographiques du partenaire actuel (activité sur le marché du travail, groupe de population, identité autochtone, lieu de naissance et niveau de scolarité).
Enfants :nombre, sexe et âge (ou mois et année de naissance) des enfants nés/adoptés ou du conjoint de toute union précédente ou actuelle, situation résidentielle de chaque enfant (s’il est âgé de moins de 19 ans).
Petits-enfants : nombre et âge (ou mois et année lorsque devenu grand-parent pour la première fois).
Antécédents familiaux : si le répondant a grandi avec ses deux parents, un ou aucun, caractéristiques démographiques des parents (âge ou mois et année de naissance, lieu de naissance et niveau de scolarité).
Départ de la maison parentale : si le répondant a quitté ou est revenu et quand (âge/mois ou année).
Renseignements sociodémographiques de base sur le répondant (contenu harmonisé) : date de naissance ou âge, genre/sexe à la naissance, groupe de population, lieu de naissance, immigration, niveau de scolarité, participation au marché du travail, activité principale, fréquentation scolaire, identité autochtone, langue, religion, orientation sexuelle, état de santé général et satisfaction à l’égard de la vie.
Renseignements liés à la famille : intentions de se marier et d’avoir des enfants (en fonction de la situation et de l’âge), division des tâches au sein du ménage et autres personnes vivant dans le ménage (âge, sexe et relation entre les membres du ménage).
Bien que le répondant soit la seule unité d’échantillonnage et unité d’analyse, certains renseignements à propos des membres de sa famille sont recueillis afin de mieux caractériser la trajectoire du répondant et son statut socioéconomique. Les renseignements personnels sont utilisés pour produire des données statistiques sur les tendances sociales, afin de suivre l’évolution des trajectoires familiales et du bien-être de la population canadienne au fil du temps; et fournir des renseignements sur des questions de politique sociale précises d’intérêt actuel ou émergent : vieillissement de la population, baisse de la fécondité, besoins en matière de services de garde, instabilité familiale et mieux-être. Des analyses statistiques seront menées uniquement à propos du répondant et non à propos de toute autre personne dont les renseignements pourraient aussi être recueillis auprès du répondant.
Pour les récents cycles de l’ESG, les renseignements ont été couplés aux dossiers de données fiscales (FRP : StatCan PPU 111) afin d’obtenir le revenu personnel et le revenu du ménage et de réduire le fardeau sur les répondants. En plus des renseignements recueillis auprès des répondants, des couplages de microdonnées seront aussi effectués pour l’ETF afin de réduire le fardeau du répondant et d’améliorer la valeur analytique des données. Cela comprend des couplages aux dossiers de données fiscales et à la Base de données longitudinales sur l’immigration (BDIM). La BDIM comprend des renseignements sur les immigrants qui ne sont pas recueillis à l’intérieur de l’enquête (p. ex. catégorie d’admission, destination visée, connaissance des langues officielles, etc.). Les renseignements supplémentaires obtenus par le biais d’un tel couplage permettront de mener une analyse comparative plus approfondie des trajectoires familiales, plus particulièrement entre les familles non immigrantes et différents types de familles immigrantes. Ce type d’analyse, rendue possible par le couplage, est particulièrement pertinente compte tenu du fait que l’enquête comprend un suréchantillon d’immigrants.
Ces couplages appuieront et amélioreront les interprétations et la prise de décisions en encourageant et en facilitant une analyse politique plus approfondie en ce qui a trait au bien-être des personnes ayant différents types de trajectoires familiales, qui présentent un intérêt particulier pour les décideurs et les chercheurs. Cela améliorera la compréhension des choses en ce qui a trait, par exemple, au bien-être socioéconomique des Canadiens qui vivent des trajectoires d’instabilité de leur union, permettant ainsi de mener des recherches sur l’intersectionnalité entre le bien-être économique, les expériences familiales vécues, le sexe et le statut d’immigrant.
Le couplage de microdonnées de Statistique Canada et les activités statistiques connexes ont été évalués dans le cadre de l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique CanadaNote de bas de page4. Toutes les activités de couplage de données sont assujetties à la gouvernance établieNote de bas de page5, et sont évaluées en fonction des principes de nécessité et de proportionnalité de Statistique CanadaNote de bas de page6. Tous les couplages approuvés seront publiés sur le site Web de Statistique CanadaNote de bas de page7.
Alors que l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) porte sur la protection de la vie privée et les risques pour la sécurité liés aux activités statistiques de Statistique Canada, ce supplément décrit les nouveaux risques associés à la collecte, au traitement et à l’utilisation de données concernant certaines portions du nouveau contenu de l’Enquête sur les transitions familiales (ETF), et aux possibles préoccupations des Canadiens quant au degré d’intrusion de la collecte.
Bien que les répondants doivent être âgés de 20 à 79 ans, certaines questions pourraient être particulièrement sensibles. L’ETF recueillera des renseignements à propos de la vie et des trajectoires de la famille des répondants, y compris certains renseignements personnels au sujet de dates et d’événements familiaux, de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle, des ex-conjoints/ex-partenaires, des enfants et d’autres membres de la famille/du ménage. Comme c’est le cas pour toutes les EFVP, le cadre de protection de la vie privée de Statistique Canada veille à ce que les éléments de protection des renseignements personnels et les contrôles afférents soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
La collecte des renseignements personnels pour l’Enquête sur les transitions familiales (ETF) peut être justifiée en vertu du Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada.
Nécessité :
L’ETF permet de recueillir des renseignements sur le moment d’événements familiaux : elle porte sur le moment où une série d’événements de la vie ont eu lieu, ce qui permet aux chercheurs et aux décideurs de comprendre la façon dont plusieurs aspects de la vie d’une famille se recoupent. Quitter la maison familiale, se marier et avoir des enfants sont tous des événements qui se sont produits de plus en plus tard dans la vie au cours des dernières décenniesNote de bas de page9, tout comme le nombre d’enfants que les Canadiens ont, qui a aussi reculé significativementNote de bas de page10. Le fait de comprendre les associations entre tous ces processus comporte des implications politiques pertinentes pour cibler adéquatement les interventions à l’étape appropriée des cycles de vie des Canadiens. Par exemple, si la baisse de fécondité est liée à la formation de l’union plus tard et à des délais pour avoir des enfants, qui sont quant à eux liés aux difficultés croissantes d’établir une indépendance résidentielle et financière de la famille d’origine, les décideurs préoccupés par la fécondité et le vieillissement de la population pourraient vouloir concentrer leurs efforts sur des politiques visant à faciliter le départ de la maison pour les jeunes plutôt que sur des politiques axées sur la fécondité en soit, qui pourraient être inefficaces dans ce contexteNote de bas de page11.
L’enquête permet de recueillir des renseignements sur les événements antérieurs, de sorte que ces renseignements biographiques peuvent être utilisés pour établir différents types de trajectoires de vieet leurs liens avec le bien-être socioéconomique actuel. Ces questions permettent d’analyser les résultats des trajectoires de vie de différents types de famille aujourd’hui, le type de structures familiales qu’elles ont actuellement et les besoins particuliers qu’elles pourraient avoir en fonction de leurs trajectoires familiales. Certains des événements familiaux dont le moment est recueilli dans le cadre de l’ETF sont connus pour avoir des répercussions durables sur le bien-être socioéconomique de la personne (par exemple, une séparation ou un divorceNote de bas de page12). Les renseignements recueillis permettent donc de déterminer les points tournants cruciaux dans la vie d’une personne qui pourraient donner lieu à une vulnérabilité ou une exclusion accrues, renseignements qui sont demandés par les chercheurs et les législateurs.
Pour déterminer les répercussions à long terme des événements familiaux (déclarés dans l’enquête) sur le bien-être socioéconomique, des couplages entre les données d’enquête et des ensembles de données administratives sont nécessaires pour obtenir des renseignements sur le revenu, si le répondant donne son consentement. Cela permet d’évaluer si certains types de trajectoires familiales (événements passés déclarés dans l’enquête) sont liés aux résultats socioéconomiques actuels. Ces corrélations sont non seulement d’intérêt pour les chercheurs, mais elles permettent aussi aux décideurs de cerner les sources d’inégalité et d’éclairer la politique. Par exemple, des politiques ciblées pourraient s’avérer plus efficaces pour prévenir les difficultés financières pendant la période suivant une séparation pour certains types de familles qui ont tendance à vivre une pression financière accrue, par exemple lorsqu’il y a une grossesse à travers les ménagesNote de bas de page13. Les événements et le moment où ils se sont produits sont recueillis pour mesurer la diversité des situations familiales et la pluralité des trajectoires familiales. Les caractéristiques socioéconomiques de base (âge et sexe et parité précédente) recueillies dans l’ETF à propos des anciens conjoints ou partenaires sont utilisées pour démontrer quels types de familles pourraient être touchées par les transitions familiales telles que la dissolution de l’union.
Certains des aspects couverts par l’enquête revêtent une importance particulière dans une période post-pandémie, car cela fournira un aperçu des changements de trajectoires familiales entraînés par la pandémie. Les changements sociodémographiques observés dans la période post-pandémieNote de bas de page14 génèrent un contexte pour lequel les chercheurs boursiers ont manifesté un intérêt pour comparer les nouvelles données recueillies aux cycles précédentsNote de bas de page15, afin d’évaluer les nouvelles tendances dans le comportement des famillesNote de bas de page16 et déterminer les besoins chez les Canadiens.
Compte tenu de l’importance de comprendre les processus sociodémographiques tels que ceux susmentionnés, les ministères fédéraux et provinciaux (p. ex. Emploi et Développement social Canada, Justice Canada, Femmes et Égalité des genres, ministère de la Famille du Québec) utilisent les données pour mieux comprendre dans quelle mesure les besoins des familles canadiennes ont évolué au cours des dernières décennies et évaluer la pertinence des programmes et des politiques liés à la famille. De tels programmes et politiques se concentrent sur la volonté de réduire la pauvreté des familles et des enfants (prestation fiscale pour enfants ou paiements de transfert aux familles), la conciliation travail-vie personnelle (en améliorant les services de garde des enfants et les pratiques de congés des parents, en encourageant la participation des femmes au marché du travail et leur retour sur le marché du travail) et l’analyse comparative entre les sexes (équité salariale entre les hommes et les femmes, égalité des genres dans la participation des mères et des pères à la vie familiale). L’ETF sera une source de données clé pour ces programmes et ces politiques. De plus, ces données sont utilisées pour évaluer non seulement les progrès accomplis par le Canada pour atteindre de tels objectifs, mais aussi ses résultats sur la scène internationale comparativement à d’autres pays.
Efficacité – Hypothèses de travail :
L’ETF de 2024 a été conçue avec soin pour générer des renseignements pertinents, hautement prioritaires et significatifs sur le plan statistique afin d’atteindre les objectifs précisés. Les renseignements personnels recueillis contribueront à atteindre l’objectif de recueillir des données actuelles sur les processus sociodémographiques. L’ETF est conçue précisément pour fournir des renseignements particuliers permettant de mesurer les types de trajectoires de vie des familles canadiennes et elle a pris des mesures pour veiller à recueillir les expériences de répondants aux antécédents, y compris genres et statuts d’immigrant variés. Les renseignements sur le moment des événements familiaux, particulièrement sur les grossesses, permettent de calculer avec précision des estimations démographiques et offrent une source complémentaire aux données des recensements.
L’ETF comprend des questions biographiques rétrospectives qui demandent le mois et l’année, ou l’âge, où de nombreux événements se sont produits. Cela permet d’établir non seulement le type d’événements familiaux qui se sont produits au cours de la vie du répondant (départ de la maison, mariage, union libre, séparation, divorce, avoir un enfant), mais aussi quand ces événements se sont produits, et dans quelleséquence. La collecte de ces données biographiques rétrospectives s’est révélée une manière efficace d’évaluer avec précision les trajectoires familiales des individus non seulement selon les trois décennies de l’Enquête sociale générale sur les familles, mais aussi selon son équivalent internationalNote de bas de page17. L’ETF recueille donc non seulement des données efficaces, mais aussi des données comparables à l’échelle internationale sur le moment et les types de trajectoires familiales, qui ont été utilisées dans d’innombrables articles universitaires et rapports gouvernementaux.
Le suréchantillonnage des immigrants est une méthode efficace pour combler les lacunes en données sur des questions liées à la formation et à la dissolution des familles au sein d’un groupe démographique sous-représenté. En raison de la prévalence inférieure des immigrants au sein de la population générale, en opposition avec la nécessité de produire un nombre accru de données désagrégées détaillées sur cette population, les immigrants seront suréchantillonnés dans l’ETF. Les différences de taux d’échantillonnage entre les divers groupes cibles permettent d’effectuer plus d’analyses intersectionnelles et désagrégées avec cette enquête qu’avec une enquête dont le plan d’échantillonnage repose sur la population générale. Cela permet de déterminer les compositions des familles qui pourraient être propres à certains groupes, et d’évaluer si certaines politiques particulières doivent être mises en place pour améliorer leur bien-être socioéconomique.
Ainsi, les techniques d’enquête, jumelées au test rigoureux du contenu du questionnaire, permettent de produire efficacement des statistiques robustes qui respectent les lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada et fournissent des données sur les différences et similitudes au chapitre des expériences vécues parmi les Canadiens de différents antécédents socioéconomiques, et plus particulièrement parmi les immigrants par rapport au reste de la population canadienne.
Proportionnalité :
Certaines questions du questionnaire de l’ETF pourraient être considérées comme délicates. Ces questions ont été évaluées comme requis pour déterminer l’étendue des répercussions des expériences liées à la famille sur la vie des répondants. Statistique Canada a mené une évaluation approfondie du contenu du prédécesseur de l’ETF, l’ESG sur les familles, afin de retirer le contenu qui n’est pas essentiel pour atteindre les objectifs de l’ETF et pour réduire le fardeau du répondant. Cet exercice a permis d’éliminer environ un quart du contenu précédent.
Le contenu du questionnaire a été créé en collaboration avec des spécialistes du domaine du milieu universitaire de même qu’au sein de Statistique Canada. Le Centre de ressources en conception de questionnaires (CRCQ) de Statistique Canada a fourni des données et une rétroaction pour le questionnaire, après avoir réalisé un ensemble d’interviews servant à vérifier la qualité auprès de personnes qui présentent des caractéristiques similaires à l’échantillon. Dans l’ensemble, les participants du CRCQ ont réagi d’une manière positive. Les sujets abordés dans l’enquête étaient d’intérêt général, et aucun enjeu ni aucune préoccupation majeure n’ont été observés à propos des sujets proposés.
Compte tenu de sa nature rétrospective, l’ETF recueille des renseignements détaillés sur les événements familiaux qui ont eu lieu à l’extérieur du pays (naissances, adoptions, formation et dissolution d’unions). Les renseignements comprennent les événements familiaux clés vécus par les immigrants avant leur arrivée au Canada, ou par des Canadiens alors qu’ils vivaient à l’étranger. Ces renseignements fournissent le cycle de vie complet de la famille des individus, permettant ainsi de faire des comparaisons entre les immigrants et les non-immigrants. Cela permet ensuite de déterminer les compositions des familles qui pourraient être propres aux immigrantsNote de bas de page18, et d’évaluer si certaines politiques particulières doivent être mises en place pour améliorer leur bien-être socioéconomique lié à leurs trajectoires familiales. Le contenu de l’ETF est comparable à ce qui se fait ailleurs. Il est donc possible de mener des études comparatives avec les données d’enquête d’autres pays, par exemple, la Generations and Gender Survey (GGS), la German Family Panel Data (PAIRFAM) et la National Survey of Family Growth (NSFG) aux États-Unis.
L’enquête recueille des renseignements à propos de certaines personnes apparentées au répondant (p. ex. conjoints ou partenaires, anciens conjoints ou partenaires, enfants, etc.). Les renseignements personnels recueillis ont intentionnellement une portée limitée et ils ne peuvent être analysés que de manières qui sont liées aux répondants eux-mêmes. Les renseignements recueillis à propos des membres de la famille du répondant ne peuvent donc être utilisés que de manières qui : a) définissent un attribut ou une caractéristique à propos des répondants eux-mêmes (p. ex. répondants avec un conjoint/une conjointe; répondants avec des enfants plus jeunes/plus vieux) et b) sont à un degré de désagrégation assez vaste pour garantir la protection de la vie privée des membres de la famille des répondants.
Pour les variables particulièrement sensibles, les considérations suivantes ont été prises en compte :
Identité de genre et orientation sexuelle : La collecte de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle permet de mieux comprendre la diversité des configurations familiales en ce qui a trait à la population 2ELGBTQIA. L’amélioration de la collecte des données sur ces dernières catégories était une priorité importante soulevée par le Bureau du Conseil privé (BCP)Note de bas de page19. La collecte de ces variables permettra d’analyser ce segment de la population qui n’était pas couvert auparavant, ce qui correspond aux intentions du Plan d’action sur les données désagrégées et du Plan d’action sur la population 2ELGBTQI+ du gouvernement du CanadaNote de bas de page20. Ce dernier met en évidence le besoin d’intersectionnalité dans la conception des politiques afin de servir « les populations mal desservies et privées de leurs droits, particulièrement la population 2ELGBTQI+ ». Alors que d’autres études ont séparément souligné les résultats socioéconomiques plus faibles au sein de la population 2ELGBTQI+Note de bas de page21, et leurs trajectoires familiales plus sujettes à l’instabilitéNote de bas de page22, on en sait peu à propos de l’intersectionnalité de ces facteurs et de leur incidence sur les membres de la population 2ELGBTQI+ tout au long de leur vie. L’inclusion de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle permet de mesurer les trajectoires de vie des familles potentiellement distinctes et les transitions qui pourraient rendre les personnes plus sujettes à de nombreux résultats bien documentés et les « inégalités sociales, économiques et en matière de santé disproportionnées vécues par certaines communautés 2ELGBTQI+ »Note de bas de page23. Afin de formuler des politiques adéquates ciblant des transitions de vie potentiellement vulnérables (départ de la maison, séparation) pour cette population, des données adéquates doivent être recueillies; elles permettront de déterminer de tels points tournants dans les trajectoires familiales.
Religion : L’appartenance religieuse est l’une des dimensions qui permettent de comprendre les antécédents du répondant : elle donne une indication des normes sociales auxquelles le répondant est associé, et elles constituent un aspect important qui influence les comportements familiaux. Compte tenu de la proportion croissante d’immigrants au sein de la population canadienneNote de bas de page24 et de la diversité accrue de leur appartenance religieuseNote de bas de page25, la composition différente de l’appartenance religieuse des immigrants récents pourrait avoir une incidence sur leur comportement familial, ayant par exemple des répercussions sur les taux de fécondité au Canada. La religion a en effet été largement documentée comme étant un facteur pour expliquer le comportement en matière de fécondité : les personnes plus religieuses ont tendance à avoir une fécondité plus élevéeNote de bas de page26. L’appartenance religieuse est également liée au divorce : au Canada, les personnes plus religieuses sont moins portées à divorcerNote de bas de page27. Le prédécesseur de l’ETF, l’ESG - Familles, a été utilisé pour distinguer les effets de la pratique de la religion et de l’appartenance religieuse d’autres facteurs de risque de la dissolution de l’union au Québec. Les personnes qui n’ont pas de religion et celles qui assistent à des services religieux moins fréquemment sont plus susceptibles de vivre une dissolution, même après avoir tenu compte de nombreuses autres variablesNote de bas de page28. Compte tenu du lien bien connu entre la religion et le comportement familial, il est nécessaire d’inclure ces variables pour mener une analyse exacte du comportement familial. Le fait d’isoler le rôle potentiel de la religion d’autres facteurs qui ont une incidence sur les transitions familiales est aussi important pour formuler une politique familiale adéquate : afin de bien comprendre les caractéristiques qui peuvent influencer certains comportements et résultats, il est nécessaire de tenir compte de variables normatives comme la religion. Cela s’applique particulièrement dans le contexte d’un suréchantillon d’immigrants dans l’enquête, où une plus grande diversité d’antécédents religieux est attendue.
Noms ou pseudonymes des personnes apparentées : L’ETF questionne les répondants à propos des unions, des anciennes unions et des enfants, ainsi que des caractéristiques des parents du répondant. Le prénom ou pseudonyme de ces personnes est demandé afin de les ajouter automatiquement dans les questions suivantes pour aider les répondants à mieux suivre les questions à propos de chacune de ces personnes. Le contrôle qualitatif a démontré que lorsqu’un prénom ou un pseudonyme est intégré directement dans les questions connexes, cela avait aidé les répondants à mieux comprendre ces questions et à mieux y répondre.
D’autres relations avec des personnes apparentées sont évaluées comme suit :
Conjoints/partenaires actuels : Des questions sont posées à propos des caractéristiques des couples au Canada, qu’ils soient mariés, conjoints de fait ou qu’ils soient un couple vivant chacun chez soi (c.-à-d. vivent une relation, mais dans des logements distincts). Ces questions permettent d’examiner la diversité des formes de couples au Canada, la durée de la relation (stabilité et instabilité) et la fécondité des couples au Canada.
Anciens conjoints/partenaires : Lorsque les couples se séparent ou divorcent, cela a une incidence tant sur la vie des anciens conjoints/partenaires que sur celle de leurs enfants. L’ETF recueille des données sur les différentes répercussions de la séparation ou du divorce : conséquences économiques et financières, les responsabilités permanentes des soins aux enfants et de la garde des enfants, le rôle de chaque ex-conjoint/partenaire et les modalités travail-famille. La période pendant laquelle les conjoints/partenaires ont été ensemble et leurs âges au moment de la séparation sont des variables importantes pour étudier la prévalence et les répercussions de la séparation, les nouvelles relations et la fécondité à multiples partenairesNote de bas de page29.
Enfants : La détermination du nombre d’enfants qu’une personne a eus ou adoptés est une mesure importante de la fécondité, plus particulièrement alors que le Canada a enregistré le taux de fécondité total le plus bas en 2022. Poser des questions à propos des enfants (jeunes ou vieux) permet d’en savoir plus sur la composition des familles au Canada (familles intactes à deux parents, familles recomposées, familles monoparentales), les arrangements que les parents séparés pourraient avoir, et de déterminer les besoins en ce qui a trait au congé parental et aux services de garde des enfants.
Parent(s) : L’environnement familial pendant que les enfants grandissent, et les changements à cet environnement sont des variables très importantes lors de l’étude du cycle de vie de la famille des Canadiens. Il a été démontré que le fait de vivre une séparation ou un divorce de ses parents pendant l’enfance est associé à la stabilité des relations pendant l’âge adulteNote de bas de page30. En plus de découvrir si le répondant a vécu avec ses deux parents à la naissance jusqu’à l’âge de 15 ans, de nouvelles questions portent sur la raison principale de ne pas vivre ou avoir vécu avec les deux parents. En outre, au lieu de poser des questions à propos des caractéristiques de « la mère » et « du père » du répondant, comme c’était le cas auparavant, le questionnaire demande d’abord aux répondants qui ils considèrent comme leurs parents (le cas échéant). Cela permet de mieux saisir la diversité familiale tout en assurant une meilleure inclusivité de tous les types de famille.
Autres membres du ménage : L’ajout de détails sur d’autres membres du ménage permet de mieux comprendre et compléter les renseignements recueillis sur les trajectoires de vie. Pendant les consultations, les intervenants et les partenaires ont jugé ces renseignements essentiels à une enquête sur les familles. En outre, cela permet de cerner les relations dans de multiples ménages familiaux et de détecter des familles qui seraient autrement dissimulées (particulièrement important dans les ménages multigénérationnels).
Identité et diversité des familles : Alors que la société devient de plus en plus diversifiée, l’identité et la diversité des familles jouent un rôle important pour façonner le vécu et les résultats des personnes, y compris les trajectoires familiales. Ils peuvent être influencés par de nombreux facteurs : traditions familiales, pays d’origine, régions géographiques, identités ethniques, groupes culturels, normes communautaires, religion, etc. Puisque les personnes qui appartiennent à des populations vulnérables ont des trajectoires familiales particulières, l’analyse doit tenir compte des renseignements sur l’identité et la diversité des familles, car ce sont des facteurs qui pourraient rendre les individus plus ou moins vulnérables à certaines transitions et à certains événements et résultats. Par exemple, les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles sont beaucoup moins susceptibles d’être mariées et de vivre avec des enfants, et plus susceptibles de vivre dans des structures de couples moins stables comme des unions libresNote de bas de page31. En outre, la population autochtone est plus jeune que la population non autochtone, et une proportion plus élevée d’enfants autochtones vivent avec les grands-parents ou avec un seul parentNote de bas de page32. Une structure par âge plus jeune et des taux supérieurs de parents seuls sont aussi plus fréquents chez la population noireNote de bas de page33. En recueillant des renseignements sur le groupe de population, le genre, l’orientation sexuelle et l’identité autochtone, l’ETF fournirait l’information la plus récente sur la composition de la famille et les trajectoires familiales pour certains groupes de population, et cela contribuerait à l’élaboration de programmes et de politiques pour ces populations respectives.
Statistique Canada s’est engagé à fournir des renseignements à propos de l’identité et de la diversité des familles pour éclairer la prise de décisions qui soutient le bien-être des familles (services de garde d’enfants, congé parental, ententes financières et garde légale des enfants après une séparation familiale, politiques et pratiques en milieu de travail, etc.). Les intervenants ont besoin de renseignements à jour sur les sujets délicats susmentionnés pour répondre aux conditions sociales changeantes où la vie des familles reflète les notions en constante évolution de ce qui constitue une famille.
Autres options :
Bien que la plupart des enquêtes de Statistique Canada, ainsi que le recensement, se concentrent à fournir un instantané précis de la société au moment de l’interview, la nature rétrospective de l’ETF la rend unique. Autrement dit, l’enquête n’est pas concentrée sur la mesure de la situation actuelle du répondant, mais sur les événements familiaux vécus par le répondant par le passé, et sur la manière et le moment où il s’est retrouvé dans sa situation de vie et familiale actuelle. Plus précisément, cette enquête recueille des renseignements sur le moment des événements familiaux, ce qui n’est pas accessible par d’autres moyens.
L’ETF couvre des renseignements qu’autrement, Statistique Canada ne recueille pas. Il n’existe actuellement aucune autre source de données qui comprend des données assez précises, complètes ou robustes pour remplacer les renseignements recueillis par l’enquête. En particulier, les questions de l’ETF sont la seule source de données pour les renseignements suivants :
renseignements biographiques sur le cycle de vie des familles canadiennes;
indicateurs généraux sur les relations de couple au Canada;
rétrospectives sur les familles pour des événements qui ont eu lieu à l’extérieur du Canada;
données comparables à l’échelle internationale.
Bien que certaines sources de données administratives ou fiscales puissent compléter le type de renseignements recueillis dans l’ETF, les données administratives ne sont pas recueillies avec les mêmes objectifs en tête et ne sont donc pas un remplacement exact pour les données biographiques sur les événements et les transitions des familles.
L’ETF sera aussi couplée à d’autres données administratives afin de réduire le fardeau imposé aux répondants de répondre à des questions supplémentaires lorsque possible. Ce couplage est la seule manière de dériver les aperçus supplémentaires tirés des renseignements personnels recueillis, car il n’y a pas d’autres méthodes pour analyser ces renseignements.
Facteurs d’atténuation :
Bien que certaines questions contenues dans l’enquête puissent être considérées comme délicates, le risque global de préjudice pour les répondants est jugé gérable à l’aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée ainsi que certaines mesures supplémentaires. Il s’agit des suivantes, qui sont particulièrement importantes dans le contexte de la présente enquête :
Sensibilité
Un examen complet du contenu a été mené avec les principaux intervenants pour conserver uniquement le contenu qui est directement pertinent à l’objectif. Ainsi, environ un quart des questions ont été retirées de l’ancienne ESG sur les familles.
On offre aux répondants la possibilité de sauter des questions ou de fournir des réponses partielles.
De courts textes explicatifs ont été insérés lorsque jugé nécessaire. Ils abordent l’utilité et le but des questions et aident les participants à l’enquête à être au courant du contenu qui s’annonce avant de lire les questions qui pourraient être délicates pour eux.
Transparence et consentement
Avant l’enquête, les répondants seront informés du fait qu’il s’agit d’une enquête volontaire, et de l’objet de l’enquête, ce qui leur permettra de déterminer s’ils souhaitent y participer. L’ETF est recueillie au moyen des méthodes de collecte du questionnaire Électronique du répondant (EQr) et du questionnaire Électronique d’intervieweur (QEi). Les intervieweurs seront entièrement formés et auront des renseignements facilement accessibles (manuel de l’intervieweur, cartes de référence, présentation PowerPoint) pour répondre aux questions du répondant à propos de l’enquête en cas de besoin.
Les personnes sélectionnées pour participer à l’ETF sont informées du contenu et du caractère privé de l’enquête, en utilisant tous les moyens mis à la disposition de l’organisme. Une lettre d’invitation accompagnée d’une brochure d’information (voir l’annexe A) seront postées aux répondants sélectionnés et seront disponibles dans les six langues non officielles les plus parlées au Canada. Les renseignements au sujet du contenu de l’enquête et de son objectif sont aussi disponibles sur la page Web des Renseignements pour les participants aux enquêtes (RPE) de Statistique Canada, sur la page Web de l’enquête et dans le questionnaire (qui se trouve aussi sur la page Web de l’enquête).
Conclusion :
Bien que l’enquête soulève certaines préoccupations possibles liées à la protection des renseignements personnels, cette évaluation conclut que, grâce aux mesures de protection existantes de Statistique Canada et à celles qui sont décrites ci-dessus, les risques résiduels sont tels que Statistique Canada est disposé à accepter et à gérer le risque.
Directrice, Centre de l’intégration et du développement des données sociales
Directrice générale, Perspectives, intégration et innovation en données sociales
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP)
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre de la Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés sont décrits dans la catégorie de renseignements personnels « Enquêtes spéciales » de Statistique Canada. Le fichier de renseignements personnels énonce les renseignements recueillis dans le cadre des enquêtes ponctuelles de Statistique Canada, qui ne font pas partie des activités d’enquête habituelles de l’organisme. Ces renseignements portent sur une variété de thèmes socioéconomiques, dont la santé, le logement, le marché du travail, l’éducation et la littératie ainsi que les données démographiques.
La catégorie des renseignements personnels « Enquêtes spéciales » (numéro de fichier : StatCan PPU 016) est publiée sous le chapitre le plus récent de la page Renseignements sur les programmes et les fonds de renseignements du site Web de Statistique Canada.
Description de l’activité statistique
En vertu de la Loi sur la statistiqueNote de bas de page1, Statistique Canada mène la cinquième vague de la Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés Note de bas de page2 – Cohésion sociale et expériences de la discrimination (SEGC-CSED). Les données sont recueillies sur une base volontaire. Cette vague permettra de recueillir de nouveaux éléments d’information sur la vision de l’avenir au Canada des répondants, leurs sentiments à l’égard des autres et leurs expériences de la discrimination, en mettant l’accent sur les expériences des immigrants et des personnes racisées, ainsi que des renseignements sur leur perception de leur état de santé général et de leur santé mentale et sur leur bien-être financier. Ce contenu délicat, jumelé à la nature longitudinale et au couplage avec les réponses fournies lors des vagues précédentes et lors du recensement, exige l’élaboration de ce supplément à l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, afin d’évaluer, de décrire et d’atténuer tout risque connexe au chapitre de la vie privée.
Raison du supplément
Comme c’est le cas avec le Supplément à l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée pour la quatrième vague de la Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés – Participation aux sports communautaires et expériences connexes, alors que l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) porte sur la plupart des risques relatifs à la vie privée et à la sécurité dans le cadre des activités statistiques réalisées par Statistique Canada, ce supplément a été préparé pour encadrer la collecte et l’utilisation de nouveau contenu délicat dans le cadre de la cinquième vague de cette série d’enquêtes. Celle-ci comprend des renseignements sur les sentiments du répondant à l’égard des autres et ses expériences de traitement injuste, de racisme et de discrimination, jumelés à des données sociodémographiques et à d’autres renseignements recueillis lors des vagues précédentes de la série d’enquêtes. Comme c’est le cas pour toutes les EFVP, le cadre de protection de la vie privée de Statistique Canada veille à ce que les éléments de protection des renseignements personnels et les contrôles afférents soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
La collecte et l’utilisation de renseignements personnels pour la cinquième vague de la Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés – Cohésion sociale et expériences de la discrimination (SEGC-CSED) peuvent être justifiées par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique CanadaNote de bas de page3 :
Nécessité
La cinquième vague de la SEGC traite de sujets tels que la perception qu’a le répondant de son état de santé général et de sa santé mentale, le bien-être financier, la satisfaction à l’égard de l’emploi du temps et la satisfaction à l’égard de l’environnement local. Ces renseignements contribuent à plusieurs indicateurs clés du bien-être des personnes au Canada dans le Cadre de qualité de vie pour le Canada et permettront au gouvernement fédéral de définir les priorités futures au chapitre des politiques et de s’appuyer sur les mesures précédentes pour améliorer la prise de décisions fondées sur des données probantes.
La cinquième vague comprend également plusieurs questions relatives à la cohésion sociale et à d’autres concepts similaires (p. ex. l’inclusion sociale et les liens sociaux) qui indiquent la force ou la faiblesse relative des liens entre les membres de la société, en mettant l’accent sur les liens au sein des groupes ou entre les groupes. La cohésion sociale entre les groupes est au cœur des travaux du groupe de travail sur la cohésion sociale de la Conférence des statisticiens européens (CSE). La cohésion représente l’action ou l’état de se tenir étroitement ensemble, mettant en évidence le lien ou la distance entre deux unités. Sur le plan social, la distance entre les groupes peut être définie de différentes manières, comme la confiance envers les membres hors groupe (membres de groupes sociodémographiques ou économiques différents de celui de la personne), les sentiments à l’égard des membres hors groupe, et les opinions et valeurs relatives aux membres hors groupe. Les groupes entre lesquels la distance sociale est estimée peuvent être identifiés et définis de différentes manières :
Caractéristiques sociales et démographiques, comme l’ethnicité, la langue, la religion et l’orientation sexuelle.
Convictions politiques ou fondées sur une opinion, comme les opinions ou positions quant à certaines questions comme les changements climatiques, l’avortement ou la vaccination, ainsi que les mesures traditionnelles comme l’appartenance politique et l’idéologie.
Termes économiques, comme les griefs économiques ou la marginalisation, exprimés selon la différenciation et l’opposition du « peuple » à l’égard des institutions, des élites ou du système en général.
Les questions reposent sur l’examen approfondi de la cohésion sociale préparé pour la CSE et approuvé lors de la réunion plénière en juin 2023. Les mesures des liens interpersonnels et entre les groupes s’ajouteront aux efforts de désagrégation des groupes de population dans le cadre du Plan d’action sur les données désagrégées (PADD), afin de combler le manque de connaissances sur la distance entre les groupes. Les liens interpersonnels et entre les groupes seront essentiels pour mieux comprendre les clivages sociaux liés à la discrimination dans le cadre de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme, afin d’améliorer la mesure de l’incidence et la production de rapports sur les résultats.
Enfin, la cinquième vague aidera le Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion de Statistique Canada à élaborer un cadre conceptuel sur le racisme et la discrimination, à l’appui de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme et du PADD. Ce cadre conceptuel permettra d’opérationnaliser la mesure du racisme et de la discrimination et de déterminer les indicateurs pertinents et les nouvelles questions à inclure dans les futures enquêtes sociales de Statistique Canada. Les questions porteront sur le racisme interpersonnel ou individuel, y compris les formes plus subtiles de racisme qui sont absentes des enquêtes et des fonds de données existants de Statistique Canada.
Efficacité – Hypothèses de travail
Le contenu du questionnaire de la cinquième vague a été élaboré en collaboration avec des spécialistes du domaine du Centre de renseignements et d’innovation en données sociales, de la Division de l’analyse sociale et de la modélisation, du Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion et de Diversité et Statistique socioculturelle. Le Centre de ressources en conception de questionnaires (CRCQ) de Statistique Canada a fourni des données et une rétroaction pour le questionnaire, après avoir réalisé un ensemble d’interviews servant à vérifier la qualité auprès de personnes qui sont représentatives de l’échantillon. Dans l’ensemble, les participants du CRCQ ont réagi d’une manière positive. Les sujets abordés dans l’enquête étaient d’intérêt général. Aucun problème considérable n’a été observé. On n’a soulevé aucune préoccupation quant au fait que les sujets proposés étaient trop personnels ou délicats.
Proportionnalité
Les questions ont été préparées avec des spécialistes du domaine de manière à combler des lacunes statistiques précises et à soutenir l’élaboration de politiques et de programmes. Bien que la nature délicate des questions sur les expériences de traitement injuste, de racisme et de la discrimination puisse causer de la détresse chez certains répondants, les résultats de cette enquête devraient fournir des données qui contribueront à traiter les questions relatives à une forme plus subtile et négligée du racisme, à savoir le « racisme mineur » ou le « racisme ordinaire », que les autres enquêtes sociales de Statistique Canada ne prennent pas en compte. Cela favorisera l’élaboration du cadre conceptuel sur le racisme et la discrimination à Statistique Canada et pourrait déboucher sur une politique visant à réduire l’occurrence et la prévalence du racisme et de la discrimination au Canada.
Plus précisément, les autres sources des données à recueillir ne sont pas accessibles dans d’autres enquêtes ou fonds de données administratives de Statistique Canada. On a envisagé d’autres plans de sondage que l’enquête par panel pour recueillir ces renseignements, dont une enquête classique. Cependant, le fardeau de réponse imposé à cette population dans le cadre d’une enquête classique aurait probablement nui à la capacité d’obtenir les taux de réponse nécessaires pour produire des statistiques fiables. On a finalement conclu que l’enquête par panel était la méthode de collecte optimale pour produire toutes les données désagrégées requises pour l’analyse sans imposer de fardeau trop élevé aux répondants.
En outre, même si l’Enquête sociale générale (ESG)Note de bas de page4 permet de recueillir des renseignements semblables, elle ne répond pas aux besoins en matière d’analyse de la SEGC-CSED. En outre, le suréchantillonage de l’ESG n’atteint pas le niveau de désagrégation nécessaire pour déterminer les disparités entre les groupes racisés et non racisés, les immigrants et les non-immigrants par rapport à ces sujets.
On juge que certaines questions de la SEGC-CSED sont de nature délicate, car elles sont associées à l’expérience d’une personne comme victime ou témoin de traitement injuste, de racisme ou de discrimination. Des ressources pertinentes seront fournies aux répondants parmi les renseignements pour les participants aux enquêtes. On indiquera aux intervieweurs de fournir les ressources si un répondant éprouve de la détresse. En outre, on donnera la possibilité aux répondants de sauter des questions.
Consentement
Dans le courriel d’invitation et le questionnaire électronique ou lors de l’interview téléphonique, on informera les personnes retenues dans le cadre de la SEGC-CSED du caractère volontaire de la participation avant qu’on leur pose des questions.
Confidentialité
Les variables qui permettent d’identifier directement les répondants seront retirées des fichiers de données à la première étape du traitement des données et stockées dans un emplacement sécurisé dont l’accès est contrôlé. Les variables qui pourraient identifier indirectement les répondants sont examinées et modifiées au besoin afin d’en protéger les renseignements personnels et la confidentialité. Les réponses individuelles seront regroupées avec celles des autres au moment de communiquer les résultats. Les réponses individuelles et les résultats de très petits groupes ne seront jamais publiés ni communiqués aux ministères ou organismes gouvernementaux. Les données seront minutieusement analysées et des contrôles de la divulgation additionnels appropriés seront utilisés avant la publication et la communication des données (dans les CDR et autres) afin de veiller à ce que les collectivités marginalisées et vulnérables ne soient pas touchées de façon disproportionnée.
Couplage des données
Le couplage des données de la SEGC-CSED et d’autres sources sert à des études statistiques, à évaluer la qualité des données et l’incidence de la non-réponse, à améliorer et à faciliter la vérification et l’imputation des données et au remplacement direct des données en présence de non-réponse partielle lorsque la qualité est jugée appropriée. Le fichier de couplage servira seulement à Statistique Canada, à des fins de recherche, de développement et de traitement méthodologiques.
Les mesures de sécurité prises pour protéger les clés de couplage et les fichiers administratifs respectent les politiques, les directives et les lignes directrices sur la sécurité des technologies de l’information à Statistique Canada. Lorsque le couplage est requis, il est effectué au moyen d’identificateurs statistiques anonymisés (les « clés de couplage ») et par conséquent, aucun fichier couplé ne contient d’identificateurs personnels comme le nom, le numéro de téléphone et l’adresse (à l’exception du code postal). Ces identificateurs statistiques anonymisés sont utilisés pour établir des liens avec d’autres sources d’information à des fins statistiques seulement. Les identificateurs personnels obtenus sont retirés du reste des renseignements et stockés en toute sécurité. Leur accès est restreint aux personnes qui ont une exigence opérationnelle approuvée à leur égard, et cet accès est supprimé lorsqu’il n’est plus nécessaire.
Transparence
Avant l’enquête, les répondants seront informés du fait qu’il s’agit d’une enquête volontaire, et de l’objet de l’enquête, ce qui leur permettra de déterminer s’ils souhaitent y participer. Ces renseignements figureront dans le courriel d’invitation, le questionnaire électronique et sur la page Web de la SEGC-CSED, en plus d’être fournis par les intervieweurs.
Par ailleurs, même si les participants aux groupes de discussion n’ont soulevé aucune préoccupation durant la mise à l’essai du questionnaire, les répondants seront avertis de la nature délicate des questions sur les expériences de la discrimination, ils pourront sauter des questions, en plus de recevoir de l’information sur les ressources pertinentesNote de bas de page5. En outre, les intervieweurs ont suivi une formation pour fournir des ressources pertinentes aux répondants qui affichent des signes de détresse, en plus de leur offrir la possibilité de sauter les questions délicates.
Gestionnaire de programme : Directeur général, Bureau de gestion du recensement
Mention du fichier de renseignements personnels :
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre du test du recensement sont décrits dans le fichier de renseignements personnels (FRP) du « Recensement de la population — Test du contenu du Programme du recensement » (numéro de fichier : StatCan PPU 007). Ce fichier présente des renseignements sur les personnes qui ont participé à des tests de contenu effectués pour mettre à l’essai les questions du Programme du recensement de la population.
Ce fichier renferme les renseignements des particuliers au sein des ménages qui ont été choisis pour participer aux enquêtes de mise à l’essai du Programme du recensement de la population. Les renseignements personnels peuvent comprendre le nom, les coordonnées, des données démographiques (notamment l’âge, la date de naissance, l’appartenance ethnique et la religion), le numéro d’assurance sociale (NAS), la citoyenneté, les langues parlées ou comprises, la relation avec le ou les cohabitants, des renseignements sur la scolarité, des renseignements financiers, l’emploi et d’autres caractéristiques sociales et économiques, selon l’enquête ou le recensement particulier.
En vertu de la Loi sur la statistiqueFootnote1, Statistique Canada réalise le test du recensement obligatoire d’avril à juin 2024. Le test du recensement, qui comporte un échantillon de ménages à l’échelle du pays, vise à déterminer si les répondants peuvent facilement comprendre les questions à l’étude pour le Recensement de la population de 2026, nouvelles ou révisées, et y répondre correctement, à évaluer la réaction du public à ces questions en les testant auprès d’un petit échantillon et à évaluer le comportement du personnel lorsqu’il utilise de nouveaux systèmes et de nouvelles procédures.
L’objectif du Recensement de la population consiste à fournir des données, des analyses et des services statistiques qui servent à mesurer les changements au sein de la population canadienne et ses caractéristiques démographiques. Il pose les fondements de la prise de décisions dans les secteurs public et privé, ainsi que de la recherche et de l’analyse dans les domaines qui préoccupent l’ensemble de la population canadienne.
Le Recensement de la population est un moyen fiable d’estimer la population des provinces, des territoires et des municipalités. Les données recueillies sont liées à des mesures législatives fédérales et provinciales et servent à la répartition des paiements de transfert fédéraux. Le recensement fournit également des renseignements sur les caractéristiques de la population et des logements au sein de petites régions géographiques, ainsi que pour de petits groupes de population, afin de soutenir les activités d’évaluation et d’élaboration des politiques, de planification et d’administration de tous les ordres du gouvernement, de même que les activités des utilisateurs de données du secteur privé.
L’accès à des renseignements statistiques fiables est essentiel à toute société démocratique, pour appuyer la prise de décisions fondées sur des données probantes dans les secteurs public et privé, et pour éclairer les débats de fond sur les questions de politique publique. Dans l’environnement dynamique actuel, marqué par des changements rapides et d’envergure, il est essentiel que les Canadiens aient accès, en temps opportun, à des renseignements statistiques exacts, de grande qualité et pertinents, à divers niveaux géographiques et comparables au fil du temps, sur l’économie et la société canadiennes en pleine évolution, pour les aider à mieux comprendre leur pays.
Pour assurer la pertinence continue du recensement pour les Canadiens, Statistique Canada procède à une consultation officielle au début de chaque cycle de recensement. Durant cette période, Statistique Canada invite les utilisateurs de données, les intervenants et le grand public à lui faire part des données qu’ils utilisent, des fins auxquelles elles sont utilisées, ainsi que des éventuelles lacunes qu’elles comportent et que Statistique Canada devrait songer à combler lors du prochain cycle du recensement. Un rapport de consultation intitulé « Résultats de la consultation du Recensement de la population de 2026 : ce que nous ont dit les Canadiens » sera publié sur le site Web de Statistique Canada en avril 2024Footnote2.
Comme dans les recensements antérieurs, de vastes consultations relatives au contenu du Recensement de la population de 2026 ont été menées auprès des Canadiens. Statistique Canada a effectué en 2023 des tests qualitatifs sur les nouvelles questions et les questions révisées élaborées pour tenir compte des nouveaux besoins mentionnés lors des consultations, en ayant recours à des méthodes comme les interviews individuelles et les groupes de discussion.
Raison du supplément :
Alors que l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée porte sur la protection de la vie privée et les risques pour la sécurité liés aux activités statistiques de Statistique Canada, ce supplément décrit les nouveaux risques associés à la collecte, au traitement et à l’utilisation de données concernant le nouveau contenu du recensement à l’étude, et aux possibles préoccupations des Canadiens quant au degré d’intrusion de la collecte. Comme c’est le cas pour toutes les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP), le cadre de protection de la vie privée de Statistique Canada veille à ce que les éléments de protection des renseignements personnels et les contrôles afférents soient documentés et appliqués.
Statistique Canada utilise son cadre de détermination du contenu pour déterminer le nouveau contenu pouvant être ajouté au recensement. Le processus commence par la consultation d’intervenants externes à propos de leurs utilisations des données et de leurs besoins en matière d’information, y compris les exigences en matière de pertinence et de qualité. Statistique Canada évalue également le contexte canadien qui englobe le fardeau du répondant et les préoccupations sociétales en matière de protection de la vie privée, et évalue d’autres considérations comme les coûts, les facteurs opérationnels, les mesures de protection contre la perte de qualité des données et les mesures de protection contre la perte d’efficacité ou de qualité dans d’autres programmes de Statistique Canada. La pertinence d’autres sources (c.‑à‑d. les données administratives) est également prise en compte dans le cadre de ce processus.
Voici les principaux ajouts au contenu du Test du recensement de 2024 :
Composition du ménage et état matrimonial
Des modifications ont été apportées au format du module sur la composition du ménage et l’état matrimonial. Ces modifications comprennent l’ajout de nouvelles questions et des changements dans les options de réponse et dans la formulation des questions afin de réduire le fardeau de réponse, d’utiliser un langage inclusif, et de mieux refléter les changements dans le contexte social du Canada.
Deuxième adresse
Une question en deux volets a été ajoutée pour déterminer les personnes qui vivent ou demeurent à plus d’une adresse, y compris les enfants en garde partagée ou les étudiants qui vivent ailleurs pendant leurs études, afin d’améliorer les mesures de la dynamique familiale et la situation des particuliers et de mieux dénombrer les populations fluctuantes, ce qui est important pour la planification municipale et urbaine.
État de santé général
Une nouvelle question sur l’état de santé général a été ajoutée afin de recueillir des renseignements sur l’état de santé des personnes au Canada, y compris les populations vulnérables et celles qui vivent dans de petites régions.
Itinérance
Une série de trois nouvelles questions a été ajoutée afin de saisir les expériences des Canadiens relativement à l’itinérance et à d’autres difficultés en matière de logement au cours des 12 derniers mois et pour répertorier les personnes qui se trouvent actuellement dans une situation de logement précaire. Ces données visent à renseigner les gouvernements et les organisations sur les niveaux d’itinérance et d’autres difficultés en matière de logement, en particulier pour les communautés rurales et peu accessibles.
Navettage
Une nouvelle question a été ajoutée pour recueillir des données plus détaillées sur les jours de déplacement habituels des travailleurs afin de mieux comprendre les changements de fréquence du navettage en raison du passage aux modèles hybrides ou en mode télétravail dans de nombreux lieux de travail.
Frais de garde d’enfants
La question a été restructurée et porte sur le montant payé pour la garde d’enfants par enfant de moins de 12 ans dans le ménage et sert à déterminer toute garde d’enfants non rémunérée. Afin d’améliorer sa pertinence analytique et stratégique dans le domaine de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants, la portée de la question a été modifiée pour inclure la garde des enfants pour des raisons autres que le fait de permettre aux parents ou aux tuteurs de travailler.
Nécessité et proportionnalité
La collecte et l’utilisation de renseignements personnels pour le Test du Recensement de la population de 2024 peuvent être justifiées par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité : Le mandat de Statistique Canada consiste à s’assurer que les Canadiens ont accès à une source fiable de statistiques pour répondre à leurs besoins en information les plus prioritaires. La production efficace de statistiques pertinentes, accessibles et de grande qualité favorise le fonctionnement efficient de l’économie canadienne et la gouvernance efficace de notre société. Dans l’exécution de ce mandat, Statistique Canada est tenu de réaliser un recensement de la population tous les cinq ans, conformément à la Loi sur la statistique (L.R.C., 1985, a. S -19). Selon la loi, le gouvernement (par l’entremise d’un décret) prescrit les questions à poser dans le recensement. La même loi oblige chaque personne à fournir les renseignements demandés dans le cadre du recensement, et engage Statistique Canada à protéger la confidentialité des renseignements personnels fournis par les répondants. Le prochain recensement aura lieu en mai 2026. Puisqu’il s’agit d’une opération statistique majeure, le recensement constitue un formidable défi pour Statistique Canada et nécessite une planification minutieuse afin d’en assurer le bon déroulement. Un élément essentiel à sa réussite est la réalisation d’un test du recensement, qui a généralement lieu deux ans avant le recensement. Le contenu proposé pour le recensement découle d’un cadre de détermination du contenu du recensement qui commence par la consultation d’intervenants externes à propos de leurs utilisations des données et de leurs besoins en information, y compris les exigences en matière de pertinence et de qualité, suivie d’une évaluation du contenu canadien qui englobe le fardeau du répondant et les préoccupations sociétales en matière de protection de la vie privée, et d’une évaluation des facteurs à prendre en considération par Statistique Canada, notamment les coûts, les facteurs opérationnels, la qualité des données et les mesures de protection contre une perte d’efficience ou de qualité dans d’autres programmes de Statistique Canada.
Le contenu à l’étude répond à des exigences en matière de données hautement prioritaires mentionnées dans les consultations, par exemple :
Composition du ménage et état matrimonial
Les données sur les familles et les ménages qui découlent de cette question sont essentielles dans tous les ordres de gouvernement pour élaborer des politiques et des lois efficaces concernant la composition des familles et des ménages. Les données contribuent à déterminer, planifier, évaluer et administrer les programmes fédéraux, provinciaux et locaux en matière de garde d’enfants, d’écoles et de soutien aux personnes handicapées, aux adultes âgés vivant seuls, aux familles monoparentales et à d’autres populations vulnérables.
Deuxième adresse
Cette question a pour objet de combler un manque de données pour divers utilisateurs des données de recensement (urbanistes, municipalités, ministères provinciaux et fédéraux) qui ont besoin de chiffres précis de la population de leur région afin de mieux planifier la prestation de services et de programmes. Ces renseignements permettraient aussi de rendre compte de la dynamique familiale et de la situation des particuliers, par exemple en dénombrant les populations qui passent du temps à plusieurs adresses, y compris les enfants en garde partagée et les étudiants qui vivent ailleurs pendant leurs études.
État de santé général
Les évaluations de l’état de santé général ne sont pas disponibles dans les sources de données administratives au niveau de la population. De plus, bien que les évaluations de l’état de santé général soient couramment incluses dans les enquêtes sur la santé, ces enquêtes ont une taille d’échantillon et un champ de population restreints. L’inclusion d’une question sur l’état de santé général dans le recensement fournirait les renseignements nécessaires sur la santé de populations clés particulières ou vulnérables, ce qui pourrait contribuer à la planification et aux politiques en matière de soins de santé. Les évaluations de l’état de santé général ne sont pas disponibles pour l’ensemble de la population, ce qui a entraîné d’importantes lacunes dans les données relatives aux principales populations vulnérables (p. ex. les membres des Premières Nations vivant dans des réserves, les personnes handicapées ainsi que les enfants et les jeunes vivant dans des structures familiales uniques).
Itinérance
Ces renseignements aideront à répondre aux exigences en matière de déclaration en vertu de la Loi sur la stratégie nationale sur le logement, qui reconnaît le logement comme un droit de la personne et engage le gouvernement fédéral à poursuivre la réalisation progressive du droit à un logement adéquat.
Navettage
Le recensement est la seule source transnationale de données sur le lieu de travail et le déplacement domicile-travail. Il est largement utilisé par les gouvernements provinciaux et les municipalités à l’échelle du Canada, ainsi que par les chercheurs de diverses organisations.
De nombreux programmes fédéraux, provinciaux et municipaux liés à l’infrastructure et au transport collectif reposent sur les données sur le lieu de travail et le déplacement domicile-travail, et ces données permettent également de soutenir les objectifs en matière de développement durable et d’environnement.
Frais de garde d’enfants
La garde d’enfants est devenue récemment une politique sociale cruciale au Canada. En décembre 2022, le projet de loi C-35, Loi relative à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada (la Loi sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada)Footnote3 a été présenté à la Chambre des communes. Le projet de loi C-35 déclare que le gouvernement du Canada a pour objectif de contribuer à l’établissement et au maintien d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada qui permet aux familles de revenus divers d’avoir accès à des programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui sont abordables, inclusifs et de haute qualité, et ce, peu importe leur lieu de résidence.
Tout comme les données sur le revenu obtenues à partir des dossiers de l’impôt sur le revenu des particuliers et des prestations au moyen de l’intégration des données, ces questions aident à déterminer le revenu disponible pour la mesure officielle de la pauvreté au Canada, soit la mesure fondée sur un panier de consommation.
Il convient également de mentionner que le Test du recensement de la population de 2024 recueillera des données sur le sexe à la naissance et le genre, qui ont été introduites dans le Recensement de 2021 afin que davantage de Canadiens puissent se reconnaître dans leurs données de recensement, ainsi que pour répondre aux nouveaux besoins en données et s’adapter aux changements sociaux. Cette introduction a permis de diffuser des renseignements sur les populations transgenres et non binaires. La question historique sur le « sexe » a été modifiée en 2021 afin qu’elle soit plus précise, et elle est devenue le « sexe à la naissance ».
Statistique Canada a examiné les considérations liées à l’Analyse comparative entre les sexes Plus, dans le contexte du Programme du Recensement de la population de 2026. Le Recensement de la population est représentatif de l’ensemble de la population du Canada, et les données seront recueillies et présentées d’une façon qui permet une analyse comparative entre les sexes. Les données seront ventilées selon le sexe et d’autres caractéristiques identitaires. Avant 2016, le Recensement de la population recueillait de l’information sur le sexe selon l’option binaire « masculin » ou « féminin ». Au cycle de 2016, on a demandé aux répondants qui ne pouvaient répondre à la question au moyen de l’option binaire de sauter cette question, puis de fournir un commentaire à la fin du questionnaire. À la suite de consultations menées auprès d’organisations LGBTQ2+ et de la tenue de groupes de discussion avec des personnes transgenres, non binaires et cisgenres, la décision a été prise de recueillir des données sur le sexe à la naissance et sur le genre dans le cadre du Recensement de la population de 2021. En vue du Recensement de 2026, Statistique Canada consultera les organisations LGBTQ2+. Les résultats de ces discussions aideront à déterminer le contenu du Recensement de 2026.
Efficacité – Hypothèses de travail : La collecte et l’utilisation de ces données pendant le Test du recensement de 2024 se révéleront efficaces pour l’atteinte des objectifs de Statistique Canada, parce qu’elles servent à garantir que le Recensement de la population de 2026 générera des renseignements pertinents, hautement prioritaires et significatifs sur le plan statistique.
Bon nombre des modifications de contenu proposées pour le Recensement de 2026 et qui seront testées en 2024 concernent des groupes de population plus restreints tels que les travailleurs hybrides, les enfants en garde partagée et les étudiants, les vétérans, les minorités visibles, les Canadiens ayant un besoin de logement, les populations autochtones, etc. Pour être efficace, le test du contenu doit discerner avec précision les différences statistiques entre le contenu de 2016 (repère) et le contenu modifié afin que le contenu proposé puisse générer des renseignements pertinents et significatifs sur le plan statistique.
Proportionnalité : Les données du programme de Recensement de la population brossent un portrait socioéconomique complet de la population canadienne au fil du temps, ce qui respecte les exigences clés des secteurs de politiques, notamment les conditions du marché du travail, l’immigration, les peuples autochtones, la scolarité, la mobilité, le développement des compétences, les langues officielles, le logement et le revenu. Ces renseignements sont essentiels pour tous les ordres de gouvernement, le secteur privé, les universités et les organismes sans but lucratif, aux fins de la prise de décisions et de l’élaboration et de la surveillance des programmes et des politiques. Pour une réalisation efficiente et réussie du Recensement de la population de 2026, Statistique Canada procède au Test du recensement de 2024 auprès d’un échantillon d’environ 198 000 ménages de partout au Canada. Le test sert de multiples fins, de la mise à l’essai de questions améliorées ou nouvelles à celle des améliorations apportées aux outils et aux procédures de collecte. La taille de l’échantillon et le plan complexe du test ont été établis de sorte que tous les objectifs du test soient atteints, tout en réduisant autant que possible le fardeau du répondant et le coût. Des tests qualitatifs plus modestes ont déjà été réalisés pour faciliter la réduction de la taille de l’échantillon du Test du recensement de 2024. Le test représente l’occasion idéale de recueillir des données qui étayent l’analyse des effets des modifications de contenu proposées sur la qualité des données, le fardeau des réponses, etc. Les données constituent une base solide sur laquelle se fondent les recommandations finales de Statistique Canada concernant les modifications du contenu du recensement et sur lesquelles le Cabinet peut s’appuyer pour décider du contenu final du prochain cycle de recensement.
Autres options : Le Recensement de la population est l’une des seules sources de renseignements pour les petites régions géographiques fondées sur les mêmes concepts statistiques pour l’ensemble du pays, et la seule source de renseignements pour de nombreuses caractéristiques socioéconomiques. La méthode la plus efficace pour tester efficacement les éventuels changements apportés au questionnaire du recensement est l’enquête par sondage obligatoire qui sera réalisée en mai 2024.
La réalisation de tests exhaustifs précédera le Recensement de 2026 afin d’évaluer les modifications apportées au contenu, les documents de communication, les procédures sur le terrain et les méthodes de collecte. Le Test du recensement de 2024 vise à mesurer avec précision les comportements des répondants relativement aux modifications apportées au contenu et aux procédures sur le terrain et aux méthodes de collecte. Les tests de recensement obligatoires fournissent les mesures les plus précises des répercussions dans le cadre d’études sur de petits sous-groupes de la population.
Des tests à participation volontaire, en 2024, augmenteraient la probabilité de résultats imprécis ou non concluants pour un grand nombre de modifications proposées au contenu du questionnaire. Si ce test était à participation volontaire, cela pourrait générer un biais de non-réponses, surtout pour les groupes de population plus petits. Des préoccupations du même ordre ont été soulevées dans le contexte de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011. L’ENM de 2011 a montré que dans un contexte de participation volontaire, certains répondants ont tendance à omettre des questions ou à abandonner plus souvent, ce qui amplifie la non-réponse à certaines questions, surtout celles plus proches de la fin du questionnaire. Cela pourrait avoir une plus grande incidence sur ces questions et mener à des conclusions erronées, ce qui entraînerait la formulation de recommandations sur le contenu nouveau ou modifié du Recensement de 2026 fondée sur des résultats de test incomplets. De plus, sans réduction du risque de biais de non-réponses, un test à participation volontaire nécessiterait un échantillon de plus grande taille afin de tenir compte du total de non-réponses. Selon un plan provisoire, un nombre important de logements additionnels devraient faire partie du test, et compte tenu de la proportion plus élevée de non-réponses prévues, le nombre de rappels et de tentatives de prise de contact avec les ménages sélectionnés serait plus élevé.
Par ailleurs, bien que Statistique Canada continue d’étudier la possibilité d’utiliser de nouvelles sources administratives pour remplacer la collecte de données auprès des répondants, les recherches ont révélé que les sources de données administratives actuellement disponibles ne sont pas adéquates pour remplacer la collecte du nouveau contenu à l’étude pour le Recensement de la population de 2026.
Facteurs d’atténuation :
Le Test du recensement de 2024 respectera les politiques de Statistique Canada en matière de collecte, de traitement et de diffusion de l’information.
Le risque global de préjudice pour les répondants aux enquêtes a été jugé acceptable en appliquant les mesures de sécurité actuelles de Statistique Canada qui sont décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, y compris les mesures suivantes se rapportant à cette activité en particulier.
Entreposage
Les renseignements personnels des répondants parviennent directement à Statistique Canada par l’entremise de questionnaires électroniques sécurisés exploitables sur le Web ou dans le cas des questionnaires papier, par la poste, directement à un centre de dépouillement sécurisé de Statistique Canada, où les renseignements sont saisis et un document électronique est créé.
Les enregistrements sont conservés dans une base de données de réponses qui renferme les réponses des ménages, dont des renseignements personnels, afin de procéder à des couplages d’enregistrements avec les fichiers de réponses du Recensement de la population de 2021 et les fichiers de données fiscales.
Tous les enregistrements électroniques sont conservés dans l’environnement sécurisé de technologie de l’information de Statistique Canada. Les questionnaires papier sont conservés en toute sécurité dans l’environnement de traitement à accès contrôlé de Statistique Canada.
Les enregistrements sont conservés pour une période de 5 ans après la fin du test du recensement, puis ils sont détruits.
La longue expérience de l’organisme en matière de couplage a montré qu’il est possible d’utiliser des associations particulières d’éléments des renseignements personnels pour déterminer des personnes dans différentes sources de données avec un niveau très élevé de confiance, puis de relier les personnes entre divers fichiers.
Les renseignements personnels suivants seront recueillis et utilisés pour effectuer des couplages d’enregistrements :
prénom et nom de famille (recueillis);
date de naissance (recueillie);
sexe et genre (recueillis);
adresse municipale complète (puisée dans la base de sondage et recueillie);
numéro de téléphone (puisé dans la base de sondage et recueilli);
mobilité en un an et en cinq ans (recueillie);
pays de citoyenneté (recueilli);
lieu de naissance (recueilli);
statut d’immigrant (recueilli auprès des répondants ayant reçu un questionnaire témoin ou la version 2 du questionnaire test; ajouté à partir de couplages pour les répondants ayant reçu la version 1 du questionnaire test);
année d’immigration (recueillie auprès des répondants ayant reçu un questionnaire témoin ou la version 2 du questionnaire test; ajoutée à partir de couplages pour les répondants ayant reçu la version 1 du questionnaire test);
identificateur de la base (puisé dans la base de sondage);
lien avec la personne 1 (recueilli);
état matrimonial (recueilli);
situation vis-à-vis l’union libre (recueillie).
Le couplage des données du Programme du Recensement de la population et des données du Test du recensement de 2024 servira à des analyses statistiques visant à évaluer l’incidence des nouvelles questions ou des questions modifiées du questionnaire en comparant le Test du recensement de 2024 à d’autres sources existantes ou à des données recueillies dans le Recensement de 2021. Le fichier de couplage servira seulement à Statistique Canada, à des fins de recherche, de développement et de traitement méthodologiques. Les données couplées ne donneront lieu à aucune publication d’estimations statistiques.
Les identificateurs personnels, comme le nom, le numéro de téléphone et l’adresse (exception faite du code postal), seront retirés des fichiers couplés et remplacés par un identificateur statistique anonymisé.
Accès
L’accès à toute donnée confidentielle détenue par Statistique Canada fait l’objet d’une étroite surveillance et se limite aux employés désignés, conformément aux exigences opérationnelles du programme. Les employés doivent présenter les justificatifs de l’accès et obtenir l’approbation nécessaire. De plus, toutes les autorisations d’accès se font pour une durée déterminée et doivent être régulièrement renouvelées, y compris les justificatifs relatifs au renouvellement de l’autorisation.
La base de données des réponses du Test du recensement de 2024 n’a pas encore été créée. Le nombre d’employés ayant accès à la base de données des réponses du Test du recensement de 2024 variera en fonction du calendrier des activités de préparation du Recensement de 2026 et de la nécessité, pour le personnel, d’y avoir accès dans le cadre de leur travail. L’accès aux renseignements identificatoires (noms, adresses et numéros de téléphone) que renferme cette base de données sera contrôlé et limité à un petit groupe d’employés ayant besoin de cet accès. La plupart des employés qui analyseront les données n’auront pas accès aux renseignements identificatoires contenus dans la base de données.
Diffusion
Statistique Canada se servira des données recueillies durant le Test du recensement de 2024 seulement à des fins analytiques, sans les rendre publiques. Statistique Canada ne divulguera aucun renseignement personnel provenant du Test du recensement de 2024 sans le consentement du répondant.
Transparence
La politique de Statistique Canada est de fournir à tous les répondants les renseignements concernant l’objectif d’une enquête (y compris l’utilisation prévue des statistiques qui seront produites à partir de l’enquête ainsi que les utilisateurs de ces statistiques), l’autorité en vertu de laquelle l’enquête est menée, le caractère obligatoire ou volontaire de la participation à l’enquête, la protection de la confidentialité, les couplages d’enregistrements envisagés et l’identité des parties cosignataires à tout accord de partage des données, s’il y a lieu.
Pour le Test du recensement de 2024, ces renseignements sont fournis dans la lettre d’invitation à remplir le questionnaire du test du recensement, dans le questionnaire électronique lui-même et dans la foire aux questions accessible sur le site Web du recensement et utilisée par les téléphonistes de l’Assistance téléphonique du recensement pour répondre aux questions des appelants.
Ce supplément à l’EFVP sera mis à la disposition du public sur le site Web de Statistique Canada à titre d’annexe à l’EFVP générique. Statistique Canada a en outre préparé une liste de questions et réponses et de points de discussion pour aider le personnel à l’interne à répondre aux questions du public concernant le test.
Autres facteurs :
Cette section présente d’autres considérations relatives à la confidentialité qui sont liées au Test du recensement de 2024.
Utilisation de données administratives pour les logements collectifs
Statistique Canada tente de recueillir auprès des résidents de logements collectifs les mêmes renseignements que ceux recueillis auprès d’autres Canadiens, et a eu recours à diverses méthodes de collecte, dans le passé. Le Test du recensement de 2024 reprendra la méthode employée pour le Recensement de 2021, selon laquelle les administrateurs des logements collectifs sont tenus de répondre à une série de questions sur l’établissement et de remplir le questionnaire du test du recensement pour les résidents. Pour le Test du recensement de 2024, les administrateurs utiliseront principalement le questionnaire électronique, tandis que les données relatives aux logements collectifs sans administrateur seront recueillies par des agents recenseurs sur le terrain. Si l’administrateur n’est pas en mesure de remplir le questionnaire du test du recensement en ligne, un employé du test du recensement assurera un suivi par téléphone ou en personne. Les résidents pourront également répondre eux-mêmes s’ils le souhaitent en utilisant le questionnaire électronique.
Test de la lettre de « remplacement éclairé »
Dans le cadre du Test du recensement de 2024, dans le but de réduire le fardeau de réponse, un échantillon d’environ 8 700 répondants recevront une lettre de « remplacement éclairé » où Statistique Canada leur offrira de remplir leur questionnaire en utilisant des renseignements déjà fournis au gouvernement. Les répondants peuvent toujours choisir de remplir leur questionnaire eux-mêmes s’ils le préfèrent. La lettre déclare que « Statistique Canada utilisera des renseignements que votre ménage a déjà fournis à d’autres sources gouvernementales concernant le nombre de résidents habituels, leur âge ainsi que leur sexe à la naissance ou leur genre ». On y trouve aussi un lien vers le site Web du recensement où les répondants reçoivent une liste exhaustive des données administratives qui seraient utilisées si le logement choisissait cette option. Les tests qualitatifs du contenu de cette lettre ont démontré que les sources de données administratives devraient être énumérées sur le site Web du recensement plutôt que dans le texte de la lettre elle-même. Les tests visant à déterminer la meilleure façon de communiquer les sources de données administratives se poursuivront. Les résultats serviront à évaluer l’acceptabilité sociale et l’efficacité de cette approche pour les recensements futurs (après le cycle de 2026).
Rappels par message texte sur téléphone cellulaire et par message vocal sur téléphone fixe
En 2021, en guise de dernier rappel avant le début des activités de suivi sur le terrain auprès des non-répondants, le recensement a utilisé la messagerie texte, la messagerie vocale et le courriel pour rappeler aux Canadiens vivant dans les régions d’envoi postal (où la livraison du courrier à une adresse municipale est possible) de remplir leur questionnaire du recensement. Les logements non répondants ayant un numéro de téléphone cellulaire ont reçu un seul rappel par message texte. Les logements non répondants associés uniquement à un numéro de téléphone fixe ont reçu un rappel par message vocal. Le recensement a également mis à l’essai l’utilisation des adresses de courriel recueillies lors du Recensement de 2016 (mises à jour par l’Enquête sur la population active et le Test du recensement de 2019 dans la mesure du possible) pour envoyer un rappel aux logements non répondants pour lesquels aucun numéro de téléphone n’était indiqué dans le fichier du recensementFootnote4.
Les résultats du Recensement de 2021 ont révélé une nette augmentation des réponses en ligne parmi les logements non répondants qui ont reçu le rappel par message texte ou vocal. En revanche, les rappels par courriel ne se sont pas avérés efficaces pour augmenter le taux d’autodéclaration lors du Recensement de 2021. D’après ces résultats, les responsables du recensement ont examiné des possibilités d’étendre l’utilisation des messages texte et vocaux. Pour déterminer le plein potentiel des rappels par courriel, des tests supplémentaires sont nécessaires, mais ils sont reportés à une date indéterminée en raison des limites opérationnelles actuelles (le nombre maximal de rappels par courriel pouvant être envoyé par jour est insuffisant).
Les consultations avec les répondants et les non-répondants au Recensement de 2021 ont révélé que certains ménages reçoivent en retard leur lettre d’invitation au recensement envoyée par la poste, étant donné qu’ils ne vérifient pas régulièrement la boîte aux lettres de leur communauté. Un rappel par message texte précoce pourrait inciter davantage de Canadiens à vérifier leur boîte aux lettres, à remplir leur questionnaire de recensement plus tôt et à éviter de recevoir des rappels supplémentaires. Lors des tests qualitatifs de janvier 2023, les participants ont été interrogés sur leur réaction initiale à un tel message texte. La plupart des réactions étaient assez neutres, tandis que certains répondants ont laissé entendre qu’une telle approche les inciterait à vérifier leur boîte aux lettres et ont estimé que cela ajoutait de l’importance à la lettre. Voilà pourquoi le Test du recensement de 2024 tentera de mesurer l’incidence d’un message texte sur le taux d’autodéclaration. Les 16 et 17 mai 2024, tous les logements non répondants visés par le test (environ 57 000 logements) recevront un message texte. Ces dates ont été choisies pour encourager les ménages à récupérer leur lettre d’invitation au recensement dans leur boîte aux lettres à une date proche du jour de référence du test du recensement (le 14 mai), tout en tenant compte de la capacité opérationnelle. Les logements sélectionnés pour le test qui n’ont pas répondu vers la fin du mois de mai pourraient aussi recevoir un rappel par message texte le 3 juin 2024 (environ 36 000 logements). En outre, le test servira à mesurer l’incidence d’un deuxième message texte sur le taux d’autodéclaration. Il convient de mentionner qu’en raison de la conception du test, certains logements non répondants ne recevront que le rappel par message texte du 3 juin. De plus, environ 20 000 logements associés à un numéro de téléphone fixe recevront un message vocal.
Un autre domaine où les responsables du recensement envisagent d’étendre l’utilisation des messages texte et vocaux est l’extérieur des régions d’envoi postal. Les logements non répondants qui se situent à l’extérieur des régions d’envoi postal se sont vus remettre leur lettre d’invitation par le personnel du recensement. Le seul contact établi avec ces logements avant les activités de suivi sur le terrain est une carte postale envoyée à tous les logements pour remercier les répondants et demander aux non-répondants de remplir leur questionnaire du recensement dès que possible. Il n’a pas été démontré que la carte postale a une incidence importante sur le taux d’autodéclaration. Le Test du recensement de 2024 tentera de mesurer l’incidence, sur le taux d’autodéclaration, de l’envoi d’un rappel par message texte ou vocal aux logements non répondants. Le 26 mai 2024, les logements non répondants situés à l’extérieur des régions d’envoi postal qui sont visés par le test (environ 2 000 logements) recevront un rappel par message texte ou vocal. Le type de rappel qu’un logement recevra sera déterminé par le type de numéro de téléphone qui figure dans le fichier de recensement.
Le site Web de Statistique Canada fournira des réponses aux questions relatives à la collecte des numéros de téléphone et à l’utilisation des campagnes de messages texte et vocaux. Il convient de mentionner qu’au troisième rappel par la poste (uniquement dans les régions d’envoi postal), les non-répondants seront informés que Statistique Canada pourrait communiquer avec eux ultérieurement par téléphone, par message texte, par courriel ou en personne.
Recrutement d’employés en vertu de la Loi sur la statistique
Les candidats éventuels pour les opérations sur le terrain dans le cadre du Recensement doivent remplir une demande d’emploi par l’entremise de l’Application de recrutement pour le recensement en ligne sécurisée sur le Web. Les renseignements personnels associés à la demande d’emploi sont conservés dans le Portail de gestion de la collecte (outil interne sécurisé de Statistique Canada pour le personnel sur le terrain), dont il est question dans l’EFVP générique de Statistique Canada. Ils comprennent le nom, l’adresse, les coordonnées, le statut de citoyen, l’expérience, les compétences et les références. Les recruteurs se servent de ces renseignements pour sélectionner, tester et interviewer les candidats, ainsi que pour lancer le processus de cote de sécurité.
Conformément à la Politique sur la sécurité du gouvernement, toute personne embauchée pour le recensement doit obtenir une cote de fiabilité. Ce processus comprend la vérification des données personnelles, des antécédents professionnels et des références. Il comporte également la déclaration de toute condamnation criminelle pour laquelle la personne n’a pas été graciée. La vérification nominale du casier judiciaire est effectuée par l’entremise de la base de données de la Gendarmerie royale du Canada, et une vérification de crédit est effectuée par une agence d’évaluation du crédit autorisée. Toutes les vérifications de sécurité sont effectuées par des agents de la sécurité du personnel au nom de Statistique Canada. Environ 600 candidats devraient être soumis à un filtrage de sécurité pour le Test du recensement de 2024.
Robot conversationnel du recensement :
Statistique Canada utilisera un nouveau robot conversationnel pour le Recensement de 2026 afin de fournir aux Canadiens des réponses rapides, précises et automatiques aux questions fréquemment posées, ainsi qu’une voie d’accès à un agent en direct, au besoin. Le robot conversationnel ne recueille pas de renseignements personnels et n’utilise que des réponses qui ont été rédigées et examinées par des experts en la matière de Statistique Canada afin d’en garantir l’exactitude. Statistique Canada élabore actuellement une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) distincte pour le robot conversationnel du recensement, qui sera mis à l’essai pendant le Test du recensement de 2024. Statistique Canada s’engage à utiliser l’intelligence artificielle de manière responsable et éthique et en appliquant les instruments et les cadres directeurs qui guident son utilisation responsable, y compris toutes les directives du gouvernement du Canada sur l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle.
Nouvel outil pour récupérer les codes d’accès sécurisés :
Les répondants doivent fournir leur code d’accès sécuriséFootnote5 pour remplir le questionnaire en ligne du test du recensement. Statistique Canada évaluera l’utilisation d’un nouvel outil en ligne qui permet aux répondants de récupérer leur code d’accès sécurisé à l’aide de leur adresse. Auparavant, les répondants ne pouvaient récupérer leur code qu’en appelant l’Assistance téléphonique du recensement. Cette initiative vise à réduire le fardeau des répondants en leur offrant une autre solution que d’appeler l’Assistance téléphonique du recensement.
Conclusion :
La présente évaluation permet de conclure que, grâce aux mesures de sécurité existantes de Statistique Canada, les risques résiduels sont suffisamment faibles pour que l’organisme soit disposé à accepter et à gérer le risque.
Supplément à l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique Canada concernant le Programme de déclaration uniforme de la criminalité
Date : Janvier 2024
Gestionnaire de programme : Directeur, Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités
Directeur général, Statistique juridique, de la diversité et de la population
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP) :
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) sont décrits dans le fichier de renseignements personnels « Statistiques de la criminalité » de Statistique Canada (numéro de fichier : StatCan PPU 029) qui permet de recueillir les renseignements personnels dans le but de produire des statistiques sur la nature et l'étendue de la criminalité au Canada, et de décrire les circonstances entourant les affaires criminelles, ainsi que les caractéristiques des victimes et des auteurs présumés. Ce fichier de renseignements personnels des établissements est en train d'être mis à jour afin d'inclure l'ajout de renseignements sur les identités autochtones et racisées pour les accusés et les victimes d'incidents criminels (voir l'annexe 1).
En vertu de la Loi sur la statistiqueFootnote 1, le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) de Statistique Canada permet de recueillir des renseignements sur tous les incidents criminels déclarés par les services de police canadiens. Le programme vise à mesurer l'incidence de la criminalité au sein de la société canadienne ainsi que ses caractéristiques. Les renseignements recueillis dans le cadre de l'enquête sont utilisés par les décideurs à tous les ordres de gouvernement, la communauté policière, les médias, les universitaires, les chercheurs et le public.
Le programme de DUC est un recensement qui permet de recueillir des renseignements auprès de plus de 190 services de police, y compris des données provenant des services de police municipaux et provinciaux, ainsi que de tous les détachements de la GRC. Le Programme DUC est un programme de données administratives dans le cadre duquel la police extrait des dossiers administratifs de ses systèmes de gestion des dossiers pour les envoyer à Statistique Canada dans un format uniforme et conformément aux normes nationales en matière de données. Parmi les renseignements recueillis auprès des services de police, il y a des renseignements sur la nature et l'étendue des affaires ainsi que des renseignements personnels, comme le nom, la date de naissance, le genre et les caractéristiques des victimes et des auteurs présumésFootnote 2 impliqués dans des affaires criminelles.
Le 15 juillet 2020, Statistique Canada et l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) ont publié une déclaration commune dans laquelle ils annonçaient leur engagement à travailler, dans le cadre du DUC, à la collecte de données sur les identités autochtones et racisées de toutes les victimes et de tous les auteurs présumés d'actes criminels.
Après la déclaration commune, Statistique Canada a entrepris un processus de mobilisation visant à solliciter des commentaires provenant de divers points de vue, y compris les organisations autochtones et racisées, les services de police, les universitaires et d'autres partenaires. Ces mobilisations ont servi à solliciter des conseils sur la valeur de la collecte de ces renseignements, mais aussi sur la façon dont la police devrait recueillir et déclarer les données, sur les renseignements que la police devrait déclarer, sur la manière dont les données devraient être utilisées et consultées, ainsi que sur d'autres préoccupations connexes. Les commentaires reçus ont mené à l'élaboration et à la diffusion d'un rapport provisoire et de six recommandations pour éclairer les prochaines étapes de l'initiative (les six recommandations sont énumérées à l'annexe 2).
Par conséquent, à compter de 2024, le Programme DUC sera élargi afin de permettre la collecte de renseignements sur les identités autochtones et racisées des victimes et des auteurs présumés impliqués dans tous les incidents criminels par des méthodes de « perception du policier » et « d'auto-identification »Footnote 3. Statistique Canada a tenu une deuxième phase de collaboration avec divers groupes autochtones et racisés, des organismes communautaires, des services de police, des universitaires et d'autres partenaires afin de recueillir des commentaires sur la façon d'opérationnaliser la collecte de données. Cette phase de consultations a permis de recueillir des commentaires sur les choses suivantes :
Besoins, préoccupations et problèmes opérationnels
Lignes directrices sur la façon et le moment pour mieux recueillir les données lors d'une interaction
Façon d'élaborer les normes (p. ex. formats d'enregistrement uniformes) et les lignes directrices (p. ex. manuels d'utilisation et documentation sur les pratiques exemplaires)
Législation provinciale et sur la protection des renseignements personnels qui peuvent avoir une incidence sur la collecte de données par la police
Utilisation de données après la collecte
Les résultats de cette phase de mobilisations seront publiés à une date ultérieure.
Statistique Canada et l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) ont mis sur pied un comité spécial de l'ACCP pour examiner les questions et les préoccupations soulevées dans le cadre des engagements. Ce comité est composé de représentants provenant de tous les niveaux du maintien de l'ordre, de la géographie et de la taille, et il comprendra (au besoin) des universitaires et d'autres parties afin d'aider à éclairer des questions clés de recherche, techniques et opérationnelles.
En collaboration avec l'ACCP, Statistique Canada établira et publiera des normes et des lignes directrices nationales sur la collecte de données qui s'ajouteront aux procédures, aux processus et aux flux de travail des policiers. De plus, grâce à cette collaboration, Statistique Canada élaborera et offrira une formation qui mettra l'accent sur l'importance de l'initiative de collecte de données et les avantages pour la population canadienne, les décideurs et la police.
Un rapport de mise à jour décrivant les principaux produits livrables pour cette initiative et les réalisations jusqu'à présent a été publié sur site Web de Statistique Canada le 24 juillet 2023. Un lien vers le rapport est fourni ci-dessous :
Bien que l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) traite de la plupart des risques liés à la vie privée et à la sécurité liés aux activités statistiques menées par Statistique Canada, y compris le Programme DUC, ce supplément informe les Canadiens de l'expansion du Programme DUC afin de recueillir des renseignements sur les identités autochtones et racisées des auteurs présumés et des victimes d'affaires criminelles, il aborde tout risque connexe supplémentaire en matière de vie privée et de sécurité et décrit les mesures mises en œuvre par Statistique Canada pour les réduire. Comme c'est le cas pour toutes les EFVP, le Cadre de protection des renseignements personnels de Statistique Canada garantit que des éléments de protection de la vie privée et de contrôle de protection des renseignements personnels sont documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
La collecte et l'utilisation de renseignements sur les identités autochtones et racisées des victimes et des auteurs présumés dans des incidents criminels au moyen du Programme DUC peut être justifiée par rapport au Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité : Depuis quelques années, la demande pour de meilleures données désagrégées sur les diverses expériences des personnes est de plus en plus grande dans le contexte d'une réponse aux problèmes d'iniquités sociales, de discrimination et de racisme systémique au sein de la société canadienneFootnote 4. Les préoccupations soulevées par le traitement disparate et la surreprésentation des Autochtones et des personnes racisées dans le système de justice pénale canadien ont révélé d'importantes lacunes au chapitre de la disponibilité des données désagrégées. Bien que d'autres enquêtesFootnote 5 de Statistique Canada aient permis de recueillir des données sur les conditions socioéconomiques et les expériences des populations autochtones et racisées au Canada, ces renseignements ne sont pas encore disponibles pour les personnes qui entrent en contact avec la police. Il s'agit là d'une lacune importante dans les statistiques officielles sur la criminalité déclarées par la police.
Afin de combler cette lacune, le 15 juillet 2020, Statistique Canada et l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) ont publié une déclaration commune annonçant leur engagement à travailler à la collecte de données sur les identités autochtones et racisées de toutes les victimes et de tous les auteurs présumés dans le cadre du Programme DUC. Les commentaires reçus dans le cadre de missions pour cette initiative révèlent l'importance de recueillir des données au moyen des méthodes de « perception du policier » et d'« auto-identification », car elles peuvent révéler des renseignements différents. Plus précisément, les données recueillies au moyen d'une méthode de « perception du policier » sont jugées importantes parce que les perceptions peuvent avoir une incidence sur la prise de décision d'un policier dans une interaction et entraîner des disparités dans les résultats. Par contre, on considère que la méthode d'« auto-identification » fournit les données les plus exactes et qu'elle peut aider les communautés à se donner les moyens de les utiliser en fournissant des données qui représentent les besoins des communautés. Étant donné que certaines juridictions policières recueillent déjà une forme ou une autre de données fondées sur la race, la recommandation visant à permettre la collecte de données à l'aide des deux méthodes présente une stratégie de collecte de données complète, qui peut assurer l'uniformité et la comparabilité au niveau national, tout en permettant aux services de police de faire preuve de souplesse pour s'acquitter des mandats administratifs et nationaux.
Ces données administratives seront recueillies au moyen des méthodes de perception du policier et d'auto-identification, en utilisant les catégories normalisées de groupes de population de Statistique Canada. À la lumière des commentaires reçus dans le cadre des missions de Statistique Canada et des défis potentiels liés à la collecte de données perçues par les agents à l'aide de ces catégories types, le système du DUC est en train d'être mis à jour afin d'appuyer la collecte de données sur la perception du policier selon une approche à deux niveaux : dans un premier temps, une catégorie de niveau « plus élevé » regroupant quelques-unes des catégories standard sera utilisée, suivie d'une catégorisation plus granulaire dans le deuxième niveauFootnote 6. Les deux niveaux utiliseront une terminologie normalisée, des concepts et des définitions de groupe et respecteront les normes existantes produites par les provinces qui recueillent actuellement des données raciales déclarées par la police.
La collecte de données sur les identités autochtones et racisées des victimes et des auteurs présumés permettra de mieux comprendre les problèmes systémiques du racisme, de la discrimination et de l'iniquité en ce qui a trait aux services de police et au système de justice pénale canadien. Bien que limitée aux affaires criminelles, la collecte de renseignements sur l'identité autochtone et l'identité racisée de tous les auteurs présumés et de toutes les victimes d'actes criminels peut constituer une étape cruciale pour mieux comprendre le processus par lequel certains groupes vivent des expériences disparates dans le système de justice pénale canadienFootnote 7. Elle fournira également des données qui aideront à mieux éclairer la conception des politiques et des programmes, et pourrait améliorer la prestation des services aux personnes résidant au Canada.
Efficacité – Hypothèses de travail : Le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) de Statistique Canada est la seule source de données qui recueille des renseignements sur toutes les affaires criminelles déclarées par les services de police canadiens. Il s'agit de la principale source d'information au Canada pour surveiller la nature et l'étendue des crimes déclarés par la police à travers le pays. Les données recueillies dans le cadre du Programme DUC sont extraites des systèmes de gestion des dossiers des services de police.
Il est essentiel que des données désagrégées disponibles à toutes les étapes du processus de justice pénale canadien permettent de bien comprendre et de surveiller le processus par lequel certains groupes ont des expériences différentes avec la justice pénale au Canada et, en fin de compte, d'adopter des solutions fondées sur des données probantes. À cette fin, la collecte de renseignements sur les identités autochtones et racisées de tous les auteurs présumés et toutes les victimes d'actes criminels est une étape cruciale. Les normes et les lignes directrices élaborées dans le cadre de cette initiative serviront à recueillir des données dans d'autres secteurs du système de justice ainsi que dans d'autres programmes adjacents aux affaires criminelles (par exemple, les appels de service).
Proportionnalité : Les renseignements personnels comme le nom, la date de naissance, le genre et les caractéristiques des victimes et des auteurs présumés impliqués dans des affaires criminelles sont recueillis dans le cadre du Programme DUC. Les renseignements sur les identités autochtones et racisées recueillis par l'entremise de la perception du policier et de l'auto-identification seront maintenant inclus dans le Programme DUC.
Le Programme est un recensement qui produit un dossier historique permanent de statistiques sur la criminalité et sur l'application des règlements de la circulation déclarées par tous les services de police au Canada. Les collectivités du Canada sont diversifiées et que la collecte de renseignements sur l'identité déclarés par la police doit tenir compte des caractéristiques particulières, des relations existantes et des contextes des services de police et des organismes communautaires qu'ils servent. Par conséquent, des renseignements sur les identités autochtones et racisées seront recueillis auprès de tous les services de police qui relèvent de l'enquête sur le Programme DUC, y compris des services de police municipaux et provinciaux, et de tous les détachements de la GRC. Certains services de police peuvent nécessiter des changements à leurs systèmes, opérations et politiques de gestion des dossiers afin de permettre la collecte de renseignements par les méthodes de perception du policier et de l'auto-identification. Ainsi, lorsque la collecte des données commencera, la police aura la possibilité de n'utiliser qu'une seule méthode tout en visant la collecte au moyen des deux méthodes à l'avenir.
Bien que plusieurs services de police recueillent certains renseignements sur les identités autochtones ou racisées, ces renseignements ne sont actuellement pas recueillis de façon systématique et uniforme dans toutes les administrations et ne sont pas généralement publiés à grande échelleFootnote 8. Afin de s'assurer que les données sur la perception du policier sont recueillies, déclarées et publiées de façon uniforme, Statistique Canada collaborera avec ses partenaires à l'élaboration de normes et de lignes directrices pour la collecte de données et la production de rapports dans le cadre du Programme DUC. Ces normes correspondront aux normes de compétence existantes et les normes d'auto-identification.
Les données déclarées par la police sur les identités autochtones et racisées des victimes et des auteurs présumés impliqués dans une affaire criminelle ne sont pas actuellement recueillies au niveau national au moyen de la méthode d'auto-identification. Par conséquent, Statistique Canada s'est engagé à impliquer ses partenaires à cette initiative, notamment les services de police et les organisations représentant les communautés autochtones et racisées, afin de déterminer comment et quand les données devraient être recueillies, en tenant compte des processus, des procédures et des flux de travail policiers, et comment s'assurer que des messages clairs sont fournis aux victimes et aux accusés sur la collecte de leurs renseignements d'auto-identification, y compris leur choix de ne pas fournir ces renseignements s'ils le souhaitent. Il faut obtenir le consentement éclairé des victimes et des accusés avant de recueillir des renseignements sur l'auto-identification par les policiers, étant donné qu'il existe un déséquilibre des pouvoirs dans les interactions entre un policier et un civil dans lequel un civil peut être obligé de fournir des renseignements sur l'auto-identification. Grâce à ces engagements et à cette collaboration, Statistique Canada déterminera le moment le plus approprié au cours d'une interaction pour demander des données d'auto-identification, et le meilleur moyen de le faire (p. ex. demande verbale, présentation d'un formulaire), en s'assurant qu'il y a :
un consentement éclairé;
une certaine souplesse dans les options présentées à une personne en ce qui a trait à la manière dont elle s'identifie.
Afin de faire preuve de souplesse pour permettre à une personne choisir comment elle s'identifie, Statistique Canada proposera les choses suivantes :
Les catégories d'identité devraient être mises en œuvre de manière à permettre la sélection de n'importe laquelle ou de toutes les identités autochtones et les identités racisées;
Qu'une des options soit un champ pour réponses écrites afin de saisir divers renseignements sur l'identité des victimes et des auteurs présumés.
Les données recueillies dans le cadre du Programme DUC fournissent à la communauté policière des renseignements clés aux fins d'analyse de la criminalité, de planification des ressources et d'élaboration de programmes. Les administrations municipales et provinciales utilisent les données pour prendre des décisions éclairées au chapitre de la répartition des ressources policières, définir des normes provinciales et faire des comparaisons avec d'autres services de police et instances. Pour le gouvernement fédéral, le Programme DUC fournit des renseignements qui sont utilisés dans l'élaboration de politiques et de mesures législatives, l'évaluation de nouvelles initiatives législatives, et l'établissement de comparaisons internationales. Le Programme DUC propose également des renseignements au public général sur la nature et l'étendue des crimes signalés à la police et des tendances en matière de criminalité au Canada. En outre, les médias, les universitaires et les chercheurs se servent de ces données pour examiner des questions particulières concernant la criminalité.
La proportionnalité a également été envisagée en fonction de l'éthique :
Sensibilité des données : Les données sur les identités autochtones et racisées des victimes et des auteurs présumés recueillies dans le cadre du Programme DUC pourraient être de nature délicate en raison des préoccupations existantes liées aux expériences disparates des Autochtones et des personnes racisées avec le système de justice pénale, ainsi qu'à cause de leur faible confiance envers la police et à leur perception négative de celle-ciFootnote 9. Le risque de divulgation de renseignements de nature délicate est minime, puisque les données seront traitées selon les pratiques actuelles de Statistique Canada et du Programme DUC. Statistique Canada établira des règles de diffusion et de divulgation qui feront en sorte que la diffusion des données du DUC relatives aux identités autochtones ou racisées sera faite de manière à ne pas nuire à ces communautés sans compromettre la confidentialité, ce qui permettra d'identifier une personne en particulier.
Autres options : Le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) de Statistique Canada est la seule source de données qui recueille des renseignements sur toutes les affaires criminelles signalées par les services de police canadiens. Il s'agit de la principale source de renseignements du Canada pour surveiller la nature et l'ampleur des crimes déclarés par la police dans l'ensemble du pays. Par conséquent, il est essentiel de recueillir des renseignements sur les identités autochtones ou racisées des victimes et des auteurs présumés dans le cadre du Programme DUC afin de comprendre leurs expériences avec les services de police et, plus généralement, avec le système de justice pénale.
Bien que le couplage de données avec d'autres enquêtes, y compris le formulaire détaillé du recensement, offre l'occasion de procéder à d'autres analyses, le couplage n'est actuellement pas une solution de rechange viable à la collecte de renseignements sur les identités autochtones et racisées au moyen du DUC pour diverses raisons. Par exemple, ces données ne peuvent pas être dérivées d'autres sources de données de Statistique Canada, étant donné que seulement une fraction de la population canadienne reçoit le questionnaire détaillé du recensement qui recueille des renseignements sur les identités autochtones et racisées. En outre, le couplage avec l'échantillon produirait des résultats de mauvaise qualité, car seulement une petite fraction des personnes a des contacts avec la police, et il serait difficile de capturer cette population dans une enquête-échantillon. De plus, à l'heure actuelle, tous les services de police ne signalent pas nécessairement les renseignements sur le nom au moyen du DUC, une variable clé pour l'établissement de couplages de données, ce qui aurait des répercussions supplémentaires sur la capacité de coupler les données du DUC à d'autres sources pour obtenir des renseignements sur les identités autochtones et racisées.
Facteurs d'atténuation :
On considère que certaines variables comprises dans le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC), comme le nom, la date de naissance et le genre, sont des renseignements sensibles, puisqu'ils identifient directement les personnes ayant des interactions avec un service de police dans le contexte d'une affaire criminelle. Le risque global de préjudice pour les répondants a été jugé gérable à l'aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, ainsi que des mesures additionnelles mises en place pour le Programme DUC. Les données relatives aux identités autochtones et racisées pourraient être perçues comme étant plus sensibles en raison de problèmes découlant de mauvaises relations entre la police et les peuples autochtones et les personnes racisées au Canada ainsi que de méfiance ancrée dans des contextes historiquesFootnote 10. Des mesures de protection supplémentaires seront donc appliquées sur ces variables.
Mesures existantes pour toutes les enquêtes de Statistique Canada
La section suivante décrit certaines mesures qui s'appliquent à toutes les enquêtes, ainsi que des mesures de protection particulièrement importantes dans le cas du Programme DUC :
Depuis 1962, le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) permet de recueillir des données agrégées déclarées par les services de police et, depuis 1988, les données sur les affaires qui tiennent compte des caractéristiques de toutes les affaires criminelles, des victimes et des auteurs présumés. Le succès continu du Programme DUC fondé sur l'affaire dépend de la collaboration et de la participation des services de police à travers le Canada. Statistique Canada met beaucoup de soin à ne pas trahir la confiance qu'ont les services de police répondants en Statistique Canada relativement à la protection de l'information qu'ils ont fournie. Les dispositions relatives à la confidentialité stipulées à l'alinéa 17(1)(b) de la Loi sur la statistique exigent que les caractéristiques des affaires, des auteurs présumés ou des victimes ne soient pas diffusées publiquementFootnote 11. En plus des exigences législatives figurant dans la Loi sur la statistique, le gouvernement du Canada et Statistique Canada ont établi plusieurs politiques relatives à la collecte et au stockage de renseignements statistiques de nature délicate, comme les données recueillies dans le cadre du Programme DUC; celles-ci comprennent la Politique sur la sécurité du gouvernementFootnote 12, du gouvernement fédéral, ainsi que la Politique sur la sécurité des TI et la Politique sur la protection des renseignements personnels et la confidentialité de Statistique Canada.
Pour assurer le respect de ces exigences en matière de sécurité, des mesures de sécurité matérielle sont mises en place, en fonction desquelles les données, y compris celles du Programme DUC, sont stockées dans un endroit sécurisé dont l'accès est contrôlé et limité aux personnes autorisées en fonction du « besoin de savoir ». Plus précisément, l'accès aux données est contrôlé par les permissions de fichiers qui ne sont accordées que pour permettre un accès minimal nécessaire dans le cadre de la prestation de services de programme. Tous les employés de Statistique Canada, y compris toute personne réputée être employéeFootnote 13, qui participe à la production de statistiques, connaissent leur obligation de protéger la confidentialité et les sanctions juridiques s'appliquant à la divulgation illicite de renseignements.
En outre, tous les identificateurs directs (dans le cas du Programme DUC, le nom, la date de naissance et l'adresse des victimes et des auteurs présumés) sont supprimés des fichiers de données lors du traitement des données du Programme DUC. Les fichiers qui renferment ces variables sont stockés dans un endroit sécurisé distinct. Des pratiques et procédés sécurisés sont utilisés lors de la production de statistiques. L'accès à des renseignements protégés se fonde strictement sur le principe du « besoin de savoir » et est limité uniquement aux personnes dont les responsabilités professionnelles actuelles exigent un accès à ces renseignements.
Mesures existantes pour le Programme DUC en général
Voici quelques mesures additionnelles qui s'appliquent au Programme DUC :
Le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités (CCSJSC) de Statistique Canada prend également des mesures particulières pour assurer la confidentialité des données. Lorsque des utilisateurs de données ont accès à des microdonnées, par exemple, par l'intermédiaire des Centres de données de recherche (CDR) de Statistique CanadaFootnote 14, des lignes directrices sur le contrôle de la confidentialité propres au Programme DUC ont été établies afin d'empêcher la diffusion de renseignements potentiellement sensibles sur les caractéristiques d'une personne ou d'une affaire précise.
De manière générale, ces mesures visent les données du Programme DUC accessibles dans les CDR à des fins de recherche et d'analyse statistiques. Les résultats (extrants) de cette analyse peuvent être exportés hors des CDR.
Données du Programme DUC accessibles dans les CDR
Un examen de toutes les variables du Programme DUC a été réalisé afin de déterminer lesquelles pourraient être accessibles dans les CDR et lesquelles ne le seraient pas. Des variables ont été exclues pour l'une des deux principales raisons suivantes :
Identificateurs directs – Les variables qui permettent d'identifier des personnes ou des affaires en particulier, comme le nom de la victime, le nom de l'auteur présumé, le numéro de dactyloscopie des empreintes digitales et le numéro du rapport de police (le numéro du dossier de l'affaire). Ces variables ne sont rendues accessibles dans les CDR en aucune circonstance.
Problèmes liés à la qualité des données – La qualité des données déclarées par les services de police est mauvaise ou inconnue.
On s'est aussi penché sur les risques sur le plan de la confidentialité que pourraient représenter les catégories de réponses de certaines variables du Programme DUC, car il se pourrait que ces réponses révèlent des renseignements sensibles concernant les affaires, les auteurs présumés ou les victimes. Par exemple, l'heure et la date précises d'une affaire pourraient être particulièrement révélatrices. Il ne faut donc pas les diffuser. Lorsque des données sont présentées en fonction de ces variables (comme un tableau croisé du type d'infraction selon l'heure de l'affaire), le chercheur doit réunir les heures en plages de 6 heures. C'est pourquoi les catégories de réponse sensibles ont été réunies, lorsque c'était nécessaire, en une catégorie plus générique afin de diminuer le risque de divulgation.
De même, les codes des infractions criminelles saisies dans le Programme DUC ont été examinés afin de déterminer si la diffusion d'information pour certains codes d'infraction pourrait soulever des problèmes de confidentialité. Les codes d'infractions sensibles, comme celles associées aux agressions sexuelles touchant les enfants, sont réunis en une seule catégorie regroupant les « autres infractions d'ordre sexuel ». Ils sont donc agrégés ou regroupés en fonction d'un code plus générique pour réduire tout risque de divulgation.
Enfin, les variables conservées ont été examinées afin de repérer les variables pouvant être sensibles (c.-à-d. les identificateurs indirects ou les variables sensibles), qui, seules ou combinées à d'autres, risqueraient de révéler des renseignements confidentiels. Une fois que les variables possiblement sensibles ont été déterminées, des règles de contrôle de la divulgation ont été élaborées pour gérer les préoccupations qu'elles suscitent en matière de confidentialité.
Résultats de recherche et d'analyse du Programme DUC qui peuvent sortir des CDR
Pour que les résultats statistiques découlant de l'analyse des données du Programme DUC puissent être exportés, avec une autorisation, des CDR, il faut respecter les règles de contrôle de la confidentialité suivantes.
D'abord et avant tout, il est impossible d'exporter des résultats statistiques des CDR s'ils peuvent entraîner l'identification d'une victime, d'un auteur présumé ou d'une affaire en particulier.
Dans le cas des tableaux de fréquences (c.-à-d. qui contiennent des chiffres, des taux et des totaux), l'analyste du CDR utilise une méthode de notation afin de déterminer le « score du risque de divulgation » pour chaque tableau. Le score est fondé sur la nature et le niveau de détail des variables qui constituent le tableau, et il augmente en fonction du nombre de variables sensibles. Les variables possiblement sensibles, c.-à-d. celles qui comportent un plus grand risque d'identification ou qui risquent davantage de révéler des caractéristiques pouvant être attribuées à une personne ou à une affaire en particulier, reçoivent des scores plus élevés. Le score le moins élevé, soit « 0 », est attribué aux variables dont le risque de divulgation est extrêmement faible, alors qu'un score de « 8 » est donné lorsque le risque de divulgation est extrêmement élevé. Les chercheurs attribueront eux-mêmes les scores aux tableaux. Après avoir calculé le score total du risque de divulgation pour un tableau, le chercheur, en consultation avec l'analyste du CDR, compare le score du tableau avec le seuil établi afin de déterminer s'il est possible de diffuser le tableau.
Dans le cas du Programme DUC, le seuil du risque de divulgation est fixé à 7. Les tableaux de fréquences dont le score se situe au seuil ou en deçà de celui-ci peuvent être diffusés sans changement, quelle que soit la fréquence par cellule. Les tableaux ayant un score du risque de divulgation qui dépasse le seuil ne peuvent pas être diffusés. Dans les cas où le score du tableau dépasse le seuil, les chercheurs pourront songer à supprimer au moins une des variables sensibles ou à utiliser une variable agrégée pour réduire le score total du tableau. Sinon, à part quelques exceptions, les chercheurs peuvent choisir d'appliquer un processus d'arrondissement contrôlé (au facteur 5) à leurs tableaux. L'analyste du CDR s'assurera que le programme d'arrondissement a été exécuté correctement.
Mesures spécifiques aux données sur les identités autochtones et racisées
Après avoir consulté des experts (y compris des universitaires et des organismes communautaires), les mesures existantes pour le Programme DUC seront réexaminées et adaptées (si nécessaire) aux nouvelles données sur les identités autochtones et racisées qui ont été recueillies. Des mesures supplémentaires (p. ex. des règles de contrôle spécifiques) peuvent également être ajoutées pour les renseignements sur les identités autochtones et racisées afin d'éviter la divulgation de données qui pourraient permettre d'identifier des personnes.
Toutes les directives et politiques de Statistique Canada quand vient le temps d'obtenir des données administratives en vertu de la Loi sur la statistique et de diffuser des données sont respectées. L'information diffusée ne divulgue pas de renseignements permettant d'identifier les victimes ou les auteurs présumés impliqués dans une affaire criminelle signalée par un service de police.
Tout comme les autres renseignements personnels sur les victimes et les auteurs présumés, y compris l'âge et le genre, les renseignements sur les identités autochtones et racisées seront diffusés de manière à assurer l'anonymat. Plus précisément, Statistique Canada ne publie pas de tableaux ou de tableaux croisés qui pourraient identifier directement ou indirectement une victime ou un auteur présumé spécifique en fonction des détails d'une infraction. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.
Statistique Canada demandera à ses partenaires de déterminer les règles de contrôle additionnelles nécessaires pour assurer la confidentialité des victimes et des auteurs présumés. De plus, Statistique Canada établira des règles de diffusion et de divulgation qui feront en sorte que la diffusion des données du Programme DUC relatives aux identités autochtones ou racisées sera faite de manière à ne pas nuire à ces communautés sans compromettre la confidentialité, ce qui permettra d'identifier une personne en particulier.
Étant donné que les données seront recueillies par la police lors d'une interaction avec la police (ou lien avec cette intervention), et compte tenu du déséquilibre des pouvoirs, pour atténuer les préoccupations liées au consentement éclairé, Statistique Canada s'assurera que :
Les organisations communautaires sont consultées sur la manière de garantir un consentement éclairé et de s'assurer que les communautés connaissent leur droit de refuser de fournir ces renseignements sans crainte de représailles;
Il existe un protocole de collecte normalisé pour les services de police qui permet à une personne de refuser de s'auto-identifier (p. ex. une option pour choisir « refus »);
Toutes les lignes directrices et recommandations élaborées dans le cadre de cette initiative, qui portent sur la collecte de données d'auto-identification, mettront l'accent sur l'importance du consentement éclairé;
Une formation est élaborée à l'intention des services de police dans le cadre de cette initiative, qui comprendra des renseignements sur le racisme systémique, les objectifs de la collecte de ces données et du déséquilibre des pouvoirs, et soulignera l'importance du consentement éclairé sans représailles;
On déconseille aux services de police d'utiliser une partie quelconque du processus de collecte de données d'auto-identification comme mesure du rendement, et on les encourage plutôt à clarifier cette question aux membres de leur service en élaborant des systèmes de rassurance pour leurs membres et les collectivités qu'ils servent.
Conclusion
Cette évaluation conclut que, grâce aux mesures de protection existantes de Statistique Canada et aux mesures d'atténuation supplémentaires décrites ci-dessus, les risques résiduels sont tels que Statistique Canada est disposé à accepter et à gérer le risque.
Approbation officielle
Le présent supplément à l'Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a été examiné et recommandé aux fins d'approbation par l'agente principale de la protection des renseignements personnels, le directeur général de la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données et la statisticienne en chef adjointe, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail de Statistique Canada.
Le statisticien en chef du Canada exerce les pouvoirs délégués en vertu de l'article 10 de la Loi sur la protection des renseignements personnels pour Statistique Canada, et est responsable des opérations de l'organisme, y compris du secteur de programme cité dans ce supplément à l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée.
Le statisticien en chef du Canada a approuvé l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée.
Annexe 1 – Fichier de renseignements personnels
(modifications mises en surbrillance)
Statistiques des crimes
Description : Ce fichier décrit des renseignements obtenus auprès des services de police sur des caractéristiques des affaires criminelles, des victimes et des auteurs présumés. Plus précisément, ce fichier comprend le nom, la date de naissance, le sexe, l'identité autochtone (auto-identification ou perception du policier), l'identité racisée (auto-identification ou perception du policier), le numéro d'identification d'empreintes digitales et l'adresse des victimes et des auteurs présumés.
Catégorie de personnes : Personnes victimes d'actes criminels et personnes accusées d'avoir commis un acte criminel.
Objectif : Les renseignements personnels sont utilisés pour produire des renseignements statistiques sur la nature et l'étendue de la criminalité au Canada, et de décrire les circonstances entourant les affaires criminelles, ainsi que les caractéristiques des victimes et des auteurs présumés. Les renseignements personnels sont recueillis en vertu de la Loi sur la statistique (articles 3, 7 et 13).
Usages compatibles : Les renseignements sont souvent utilisés dans des projets de couplage d'enregistrements avec d'autres ensembles de données judiciaires réalisés par le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités (CCSJSC) de Statistique Canada, y compris les statistiques sur les homicides (StatCan PPU 025), et peuvent également être combinés avec d'autres bases de données de Statistique Canada. Ces projets sont réalisés de façon ponctuelle. De plus, avec l'autorisation des services de police, les données peuvent être communiquées aux ministères fédéral et provinciaux de la Justice à des fins statistiques et de recherche, comme le permettent les dispositions du paragraphe 17(2) de la Loi sur la statistique.
Normes de conservation et de destruction : Les renseignements sont conservés jusqu'à ce qu'ils ne soient plus requis à des fins statistiques, puis ils sont détruits.
Annexe 2 – Recommandations de la mobilisation consultative de phase 1 concernant la collecte de données sur les identités autochtones et racisées déclarées par la police au moyen du Programme de déclaration uniforme de la criminalité
La collecte de renseignements sur l'identité autochtone et l'identité racisée des auteurs présumés et des victimes d'actes criminels dans le cadre du Programme DUC devrait être réalisée à la fois au moyen de la méthode fondée sur la « perception du policier » et de la méthode fondée sur l'« auto-identification ».
Recommandation 2
La collecte de renseignements sur l'identité autochtone et l'identité racisée des auteurs présumés et des victimes d'actes criminels dans le cadre du Programme DUC devrait être réalisée à l'aide des catégories normalisées de Statistique Canada pour les groupes de population, autant pour la méthode fondée d'« auto-identification » que pour la méthode de « perception du policier ».
Recommandation 3
L'Association canadienne des chefs de police collabore avec Statistique Canada et d'autres parties intéressées pour établir des normes et des lignes directrices nationales en matière de collecte qui seront intégrées aux procédures, aux processus et aux flux de travail de la police.
Recommandation 4
Toute formation donnée par Statistique Canada ou par les services de police devrait insister sur l'importance de l'initiative de collecte des données et les avantages pour la population canadienne, les décideurs politiques et les services de police.
Recommandation 5
L'analyse et l'utilisation des renseignements sur l'identité autochtone et l'identité racisée des auteurs présumés et des victimes d'actes criminels devraient tenir compte des réalités vécues par les collectivités autochtones et les collectivités racisées, au moyen de l'intégration du contexte à toutes les publications et à tous les produits de diffusion connexes.
Recommandation 6
À des fins d'uniformité, il faudrait envisager d'utiliser les normes élaborées dans le contexte de cette initiative lors des collectes de données à venir dans le domaine de la justice et de la sécurité des collectivités.
Gestionnaire de programme : Directeur, Centre des projets spéciaux sur les entreprises
Directeur général, Statistique de l'agriculture, de l'énergie et de l'environnement
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP) :
Conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels, Statistique Canada soumet un nouveau fichier de renseignements personnels (FRP) organisationnel afin de décrire, le cas échéant, les renseignements personnels des personnes qui travaillent pour des entreprises, des organismes sans but lucratif et d'autres organisations à titre de bénévoles, ou au sujet des propriétaires, des exploitants ou des décideurs principaux, obtenus dans le cadre d'enquêtes ou d'acquisition de données administratives à des fins d'utilisation par les programmes de la Statistique économique et environnementale de Statistique Canada relevant de la Loi sur la statistique. Le FRP suivant est proposé aux fins d'examen et d'enregistrement en vue de modifier le fichier StatCan PPU 116, Renseignements sociodémographiques sur les principaux décideurs des entreprises.
Renseignements sociodémographiques sur les propriétaires d'entreprise, les décideurs principaux, les employés et les bénévoles
Description : Ce fichier décrit les renseignements personnels des personnes qui travaillent pour des entreprises, des organismes sans but lucratif et d'autres organisations à titre de bénévoles, d'employés, de propriétaires, d'exploitants ou de décideurs principaux, obtenus dans le cadre d'enquêtes ou d'acquisition de données administratives à des fins d'utilisation par les programmes de la Statistique économique et environnementale de Statistique Canada relevant de la Loi sur la statistique. Les renseignements personnels peuvent comprendre le genre, la diversité sexuelle et de genre, l'identité autochtone des membres des Premières Nations (Indiens de l'Amérique du Nord), des Métis ou des Inuit, l'appartenance à une minorité visible, le fait d'avoir une incapacité, la citoyenneté et le statut d'immigrant, le niveau de scolarité et l'âge.
Catégories de personnes : Les propriétaires d'entreprise, les décideurs principaux, les employés et les bénévoles d'organismes sans but lucratif et d'autres organisations ou entreprises qui font partie des programmes de la Statistique économique et environnementale de Statistique Canada.
Objectif : Les renseignements personnels sont utilisés pour produire des données statistiques qui aident à obtenir un aperçu des diverses lacunes liées à l'économie pour divers groupes en situation minoritaire, et servent à éclairer les décisions fondées sur des données probantes concernant le financement et le soutien de groupes particuliers d'entreprises, d'organismes sans but lucratif ou d'autres organisations. Les renseignements personnels sont recueillis en vertu de la Loi sur la statistique (articles 3, 7 et 8).
Usages compatibles : Lorsqu'ils sont recueillis directement et qu'ils ont fait l'objet d'un consentement éclairé, les renseignements personnels sociodémographiques identificatoires peuvent être communiqués aux organismes de statistique provinciaux et territoriaux et à d'autres organismes gouvernementaux qui ont démontré avoir besoin d'utiliser les données, dans la mesure permise par les dispositions des articles 11 ou 12 de la Loi sur la statistique.
Normes de conservation et de destruction : Les renseignements sont conservés jusqu'à ce qu'ils ne soient plus requis à des fins statistiques, puis ils sont détruits.
Numéro ADD : 2007/001
Numéro de dossier connexe : Sera attribué par Statistique Canada
Enregistrement (SCT) : Sera attribué par le SCT
Numéro de fichier : StatCan PPU 166
Description de l'activité statistique :
En vertu de la Loi sur la statistiqueFootnote1, Statistique Canada mènera l'Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises (EFCPME) de 2023, qui en sera à son 10e cycle depuis 1999.
FFinancé par des organismes fédéraux et provinciaux comme Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), la Banque de développement du Canada (BDC), Affaires mondiales Canada (AMC) et Exportation et Développement Canada (EDC), l'EFCPME sera menée tous les trois ans et a pour but de déterminer les types de financement auxquels les petites et moyennes entreprises ont recoursFootnote2. Les données recueillies auprès des entreprises dans le cadre de cette enquête à participation volontaire serviront à produire des renseignements statistiques sur les caractéristiques et les activités de financement des petites et moyennes entreprises, y compris la composition sociodémographique de leurs propriétaires et principaux décideurs.
Plus précisément, l'EFCPME de 2023 comportera de nouvelles questions (accompagnées de la mention « nouveau » comme indiqué ci-dessous) au sujet des caractéristiques sociodémographiques du décideur principalFootnote3 et du propriétaire de l'entreprise, en plus des renseignements sociodémographiques déjà recueillis au cours des cycles précédents, notamment :
Principal décideur :
Rôle
Âge
Niveau de scolarité
Langue apprise à la maison
Années d'expérience comme gestionnaire ou propriétaire d'entreprise
Années de résidence au Canada
Lieu de naissance
Propriété (en pourcentage seulement) :
Femmes
Personnes non binaires (nouveau)
Autochtones
Personnes appartenant à un groupe de minorité visible autre que les Autochtones
Personnes ayant une incapacité
Membres de la même famille
Personnes appartenant aux communautés 2ELGBTQ+ (nouveau)
La propriété majoritaire sera attribuée aux entreprises dont la part de propriété appartenant à un groupe démographique particulier est supérieure à 50 %.
On indiquera au répondant que le questionnaire doit être rempli par le propriétaire ou une personne qui connaît bien les activités de l'entreprise (p. ex. le président, le président du conseil d'administration ou le directeur général) et qui serait en mesure de rendre compte des activités de financement et des caractéristiques de l'entreprise. Dans certains cas, il est possible que le répondant ne soit pas le propriétaire ou le décideur principal de l'organisation, et qu'il ne soit pas en mesure de fournir les renseignements demandés au sujet de ses caractéristiques sociodémographiques. Par conséquent, toutes les questions sociodémographiques comprennent les options de réponse « Préfère ne pas répondre » et « Ne sais pas », et on demande au répondant de répondre à ces questions au mieux de sa connaissance.
Raison du supplément :
Bien que l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) aborde la plupart des risques en matière de vie privée et de sécurité liés aux activités statistiques menées par Statistique Canada, ce supplément a été réalisé en raison du caractère possiblement délicat des renseignements sociodémographiques au sujet des propriétaires et des principaux décideurs des entreprises comme la diversité sexuelle et de genre, l'identité autochtone, l'ethnicité, et l'incapacité, qui peuvent être recueillis de façon indirecte auprès de répondants aux enquêtes-entreprises. Comme c'est le cas avec toutes les EFVP, le Cadre de protection des renseignements personnels de Statistique Canada veille à ce que les éléments relatifs à la protection et aux mesures de contrôle de la vie privée soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
La collecte et l'utilisation de renseignements personnels pour l'EFCPME peut être justifiée par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité : Les renseignements sociodémographiques sont nécessaires pour répondre au besoin de données plus désagrégées sur les caractéristiques des propriétaires et des décideurs principaux des petites et moyennes entreprises au Canada. Ce besoin de données est en partie attribuable aux programmes qui visent à appuyer les stratégies destinées aux populations sous-représentées.
Les questions sur les femmes propriétaires contribuent à la compréhension des disparités entre les genres associées aux résultats en matière de financement dans les petites et moyennes entreprises. Par exemple, les renseignements recueillis par l'EFCPME sur le financement des entreprises appartenant à des femmes fournissent des données précieuses qui appuient la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat (SFE), dont l'objectif est d'améliorer l'accès des entreprises dirigées par des femmes au financement, à des réseaux et à l'expertise dont elles ont besoin pour démarrer, prendre de l'expansion et accéder à de nouveaux marchés. La Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat comprend des programmes d'égalité entre les genres qui soutiennent les entreprises dirigées par des femmes, comme le Fonds de prêts pour les femmes en entrepreneuriat, le Fonds pour l'écosystème de la SFE et l'Initiative pour l'inclusion des femmes dans le secteur du capital de risque de la SFE.
Les questions sur la qualité de propriétaire des personnes appartenant aux communautés 2ELGBTQ+ et des personnes non binaires fournissent une vue d'ensemble des caractéristiques sociodémographiques des PME et des renseignements sur leurs activités de financement afin de soutenir des programmes comme le Programme pour l'entrepreneuriat des communautés 2ELGBTQI+, qui investit dans les entrepreneurs qui s'identifient comme membres de communautés 2ELGBTQI+ en les aidant à surmonter les obstacles systémiques qu'ils rencontrent au moment de démarrer ou de faire croître leur entreprise.
Les questions sur la qualité de propriétaire des Autochtones et des personnes appartenant à d'autres minorités visibles appuient la compréhension des activités de financement destinées à ces populations sous-représentées. L'EFCPME fournit des renseignements précieux aux programmes qui ont pour but de permettre aux entreprises autochtones d'accéder au capital, au financement et aux occasions d'affaires, comme le Programme de démarrage pour jeunes entrepreneur.e.s autochtones et le Programme d'entrepreneuriat autochtone, ainsi que le Programme pour l'entrepreneuriat des communautés noires destiné aux propriétaires d'entreprises noirs au Canada.
Les questions sur la qualité de propriétaire des personnes ayant une incapacité fournissent aux programmes comme le Programme d'aide aux entrepreneurs ayant une incapacité (en anglais seulement) des données sur les caractéristiques de financement destiné à cette population et éclairent la prise de décisions au moment d'accorder du capital financier pour aider les entrepreneurs ayant une incapacité à accéder à un réseau de professionnels des affaires, des services et d'autres ressources.
Les questions sur la qualité de propriétaire de membres d'une même famille contribuent à la compréhension du processus décisionnel applicable à l'entrepreneuriat familial, car le comportement économique de ce type d'entreprises peut différer de celui d'autres PME en ce qui concerne les activités de croissance, les sources de financement et la planification de la relève.
Plus particulièrement, on s'attend à ce qu'Innovation, Sciences et Développement économique Canada utilise les renseignements agrégés et non identificatoires produits par l'EFCPME pour étudier la disponibilité du financement pour les PME et pour recommander des changements de politique à l'appui de ces entreprises. D'autres ministères sont appelés à utiliser cette information à des fins d'élaboration de programmes de portée nationale et régionale et de planification des politiques. En outre, on s'attend à ce que les entreprises utilisent cette information pour analyser le marché ou pour comparer leur rendement avec celui d'une entreprise de taille semblable au sein d'une même industrie. Par ailleurs, les associations industrielles pourraient se servir de cette information pour mesurer le rendement des industries et développer les marchés, tandis que les fournisseurs de financement aux PME pourraient utiliser l'information pour déterminer s'il existe des lacunes dans leurs services.
En fin de compte, les renseignements sociodémographiques aideront les décideurs à prendre en main les inégalités et les disparités potentielles qui touchent de façon disproportionnée les groupes de population sous-représentés. Ces renseignements seront essentiels pour éclairer l'évaluation de programmes à partir de données probantes et pour continuer l'élaboration des programmes décrits ci-dessus et bien d'autres encore. Ils pourraient même mener à l'élaboration de nouveaux volets de programme axés sur des groupes précis d'entrepreneurs.
Voici quelques exemples de rapports et d'études sur les données démographiques liées à la propriété de PME qui ont été réalisés par ISDE ou Statistique Canada à l'aide des résultats de l'EFCPME :
Efficacité — Hypothèses de travail : Les questions visant à obtenir des renseignements sociodémographiques ont été rédigées en collaboration avec l'équipe du contenu harmoniséFootnote4 de Statistique Canada afin de répondre aux besoins de cette enquête-entreprise. Ces questions ont pour objet de recueillir des renseignements sur les propriétaires d'entreprise et les caractéristiques du décideur principal qui peuvent mener à la production de renseignements statistiques permettant de mieux comprendre l'expérience de divers groupes de la population.
Bien que les renseignements sociodémographiques sur le décideur principal soient associés à une personne identifiable, les renseignements sur le propriétaire d'entreprise porteront uniquement sur le pourcentage de propriétaires qui s'identifient comme étant des femmes, des personnes non binaires, des membres de communautés 2ELGBTQ+, des Autochtones, des personnes appartenant à divers groupes racisés, des membres d'une même famille et les personnes ayant une incapacité afin de ventiler les données relatives aux entreprises canadiennes dont les propriétaires appartiennent à des groupes sous-représentés. Par conséquent, l'efficacité de la collecte de renseignements sur les propriétaires pourrait s'avérer limitée, car il peut s'agir d'une réponse fournie par personne interposée et pour laquelle l'exactitude ne peut pas être validée.
Proportionnalité : À défaut de pouvoir recueillir des données sociodémographiques, des lacunes statistiques pourraient persister dans les profils de propriétaires d'entreprise et de principaux décideurs, ainsi que dans leurs activités de financement, ce qui privera les décideurs des renseignements dont ils ont besoin pour élaborer des politiques efficaces. La collecte de ces données permet de surveiller la participation afin d'établir des mesures de base sur la participation des groupes sous-représentés, lesquelles serviront à mieux comprendre leur participation aux entreprises canadiennes. Ces mesures devraient, par ailleurs, mener à la mise en œuvre de politiques fondées sur des données probantes dans l'environnement financier et améliorer la participation des groupes de population sous-représentés.
Bon nombre des programmes qui utiliseront ces renseignements agrégés et non identificatoires le feront dans le but de remédier aux inégalités et aux disparités qui touchent les groupes de population sous-représentés, ce qui permettra à tous les groupes de la population de participer de façon plus vaste et plus équitable aux possibilités de financement des entreprises, de manière à encourager les futures générations d'entrepreneurs et de propriétaires d'entreprise à mettre en place un solide réseau d'entreprises diversifiées au Canada. Par conséquent, on considère que la collecte des nouvelles données sociodémographiques est proportionnelle aux avantages potentiels.
Autres options : Collecte directe auprès des personnes travaillant au sein de l'organisation par l'intermédiaire de questions de présélection supplémentaires. Compte tenu du principe de protection des renseignements personnels de la collecte directe, selon lequel les renseignements personnels devraient être recueillis directement auprès de la personne concernée, dans ce contexte statistique non administratif, le fait de garantir une collecte directe limitera le taux de réponse et compromettra la capacité du programme à produire des statistiques sur ces groupes minoritaires qui sont conformes aux lignes directrices de Statistique Canada concernant la qualité. De plus, cette méthode est plus fastidieuse pour les répondants aux enquêtes, car elle nécessite la collecte de renseignements supplémentaires sur chacun des propriétaires lorsqu'il y en a plus d'un, alors que la collecte prévue ne demande que les caractéristiques sociodémographiques des propriétaires en pourcentage
Couplage des variables sociodémographiques d'autres enquêtes ou fichiers administratifs. Le seul ensemble de données couplables de Statistique Canada qui contient ces types de variables est le Recensement de la population, et seulement une partie des Canadiens ont été invités à répondre au questionnaire complet dans lequel ces questions ont été posées. Par conséquent, le taux de couplage serait également trop faible pour satisfaire aux lignes directrices de Statistique Canada concernant la qualité.
Par conséquent, la méthode choisie a été désignée comme étant la façon la plus efficace de répondre au besoin de renseignements sociodémographiques tout en demeurant la moins envahissante sur le plan de la vie privée, car seule la quantité minimale de renseignements identificatoires est recueillie.
Facteurs d'atténuation :
Le risque global de préjudice pour les répondants a été jugé acceptable à l'aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, ainsi qu'au moyen des mesures suivantes :
Statistique Canada ne publie pas de renseignements qui pourraient permettre d'identifier une personne. D'autres suppressions de données seront effectuées sur les produits afin d'atténuer tout risque de réidentification.
Les répondants ont la possibilité de participer à l'enquête en choisissant la réponse « Ne sais pas » ou « Préfère ne pas répondre » pour toutes les questions sur les caractéristiques sociodémographiques agrégées au sujet du ou des propriétaires de leur organisation. Par conséquent, les répondants peuvent répondre à ces questions au mieux de leur connaissance.
Les renseignements sociodémographiques sont recueillis uniquement dans le contexte de l'entreprise. Statistique Canada ne tentera pas de réidentifier des personnes à partir des renseignements personnels recueillis.
L'information sera diffusée au niveau de l'entreprise seulement (c.-à-d. que les résultats concerneront les entreprises appartenant à différents groupes sociodémographiques, et ne porteront pas sur les groupes sociodémographiques proprement dits).
Les répondants sont informés qu'ils peuvent répondre à l'enquête et demander que leurs réponses ne soient pas communiquées à l'extérieur de Statistique Canada en faisant parvenir une lettre d'opposition écrite par la poste au statisticien en chef du Canada dans laquelle ils précisent les organisations avec lesquels ils ne veulent pas que Statistique Canada partage leurs données; de cette manière, leurs réponses ne seront pas communiquées à l'une ou l'autre de ces organisations.Footnote5
Conclusion :
Cette évaluation a permis de conclure que le risque global de préjudice pour les répondants à l'enquête est acceptable à l'aide des mesures de protection mentionnées précédemment et des mesures actuelles de Statistique Canada décrites dans l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée pour les enquêtes de Statistique Canada.
Gestionnaire de programme : Directrice, Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités,
Directeur général, Direction de la statistique juridique, de la diversité et de la population
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP) :
Conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels, Statistique Canada soumet un nouveau fichier de renseignements personnels (FRP) organisationnel, afin de décrire les renseignements personnels obtenus des programmes de placement et de surveillance dans le cadre d'un programme intensif de réadaptation, en vertu de la Loi sur la statistique. Le FRP suivant est proposé aux fins d'examen et d'enregistrement.
Placement et surveillance dans le cadre d'un programme intensif de réadaptation (PSPIR)
Description : Cette banque décrit les renseignements obtenus auprès des programmes des services correctionnels provinciaux et territoriaux au Canada sur les jeunes qui participent aux programmes de placement et de surveillance dans le cadre d'un programme intensif de réadaptation (PSPIR). Les renseignements personnels peuvent comprendre le nom, la date de naissance, le sexe, le code municipal ou postal, le numéro d'assurance sociale, le numéro de permis de conduire, le numéro d'identification de la section des empreintes digitales, le CIPC et le numéro de programme PSPIR.
Catégorie de personnes : Les jeunes dans le cadre des programmes provinciaux et territoriaux de PSPIR dans : le Nouveau-Brunswick, l'Ontario, le Manitoba, la Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique.
Objet : Les renseignements personnels sont utilisés pour produire des données statistiques et des analyses à un niveau désagrégé sur les populations de jeunes des provinces et des territoires qui participent aux programmes de PSPIR afin de comprendre l'incidence des programmes de PSPIR et d'élaborer des programmes pour réduire la récidive et soutenir la réadaptation et la réintégration des jeunes à risque. Les renseignements personnels sont recueillis en vertu de la Loi sur la statistique (articles 3, 7, 13 et 22 (d)).
Usages compatibles : Les renseignements peuvent être utilisés dans des projets de couplage d'enregistrements avec d'autres ensembles de données du ministère de la Justice réalisés par le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités (CCSJSC) de Statistique Canada, ainsi qu'avec d'autres fonds de données. Des projets de couplage peuvent être élaborés entre le CCSJSC et d'autres bases de données de Statistique Canada pour afficher les résultats de diffusion des clients du PSPIR, y compris le Recensement de la population, les bases de données du Bureau de l'état civil, la Base de données sur les congés des patients et le fichier des familles T1.
Normes de conservation et de destruction : Les renseignements sont conservés jusqu'à ce qu'ils ne servent plus à aucune fin statistique, puis ils sont détruits.
Numéro ADD : 2018/007
Numéro de renvoi au document : StatCan CCJ 135
Enregistrement (SCT) : En attente d'attribution par le SCT
Numéro de fichier : StatCan PPU 022
Description de l'activité statistique :
En vertu de la Loi sur la statistiqueNote de bas de page 1, Statistique Canada obtiendra des renseignements des programmes des services correctionnels provinciaux et territoriaux au Canada sur les jeunes qui participent aux programmes de placement et surveillance dans le cadre du programme intensif de réadaptation (PSPIR) et effectuera des couplages d'enregistrements à l'aide de l'Environnement de couplage de données sociales (ECDS)Note de bas de page 2 de Statistique Canada afin de déterminer les nouveaux contacts avec le système de justice pénale et d'effectuer des études des résultats pour la population de PSPIR.
Le Programme de placement et de surveillance dans le cadre d'un programme intensif de réadaptation (PSPIR) du gouvernement fédéral est un programme de contribution auquel participent toutes les provinces et tous les territoires pour la prestation de programmes et de services thérapeutiques spécialisés aux jeunes ayant des besoins en santé mentale qui sont reconnus coupables d'une infraction grave avec violence. Le Programme de PSPIR est financé par le ministère de la Justice et est offert depuis 2003. Seuls les programmes de services de justice pour les jeunes administrés par les gouvernements provinciaux et territoriaux reçoivent du financement. Les principaux objectifs des programmes de PSPIR sont de réduire la récidive et d'appuyer la réadaptation et la réinsertion sociale de ces jeunes à risque élevé.
Le ministère de la Justice Canada n'est pas habilité à recueillir les données d'identification des participants au PSPIR en raison des exigences en matière de protection de la vie privée énoncées dans la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), partie 6Note de bas de page 3, et est donc incapable de recueillir le nom des participants et d'autres identificateurs nécessaires pour effectuer des couplages d'enregistrements et des analyses. Les renseignements recueillis par Statistique Canada auprès des programmes PSPIR provinciaux ne seront en aucun cas communiqués au ministère de la Justice Canada. Seules des données non confidentielles seront disponibles.
Les renseignements recueillis dans le cadre des programmes provinciaux et territoriaux des services correctionnels comprendront le numéro de programme PSPIR, le numéro d'identification de la personne pour le programme de services correctionnels, le sexe, la date de naissance, le prénom, le deuxième prénom, le nom de famille, la municipalité ou le code postal, le numéro d'assurance sociale (NAS), le numéro de permis de conduire et le numéro d'identification de la section des empreintes digitales qui se trouve dans le Centre d'identification de la police canadienne (CIPC), le cas échéant, pour les participants au programme PSPIR. Ces renseignements permettront d'établir de couplage à l'aide de l'Environnement de couplage de données sociales (ECDS) de Statistique Canada pour déterminer les nouveaux contacts avec le système de justice pénale et effectuer des études de résultats pour la population du programme PSPIR. Par exemple, les tendances en matière de récidive et de réitération, y compris les types d'infractions, la fréquence et le délai de récidive après la fin des peines pour adolescents et des programmes intensifs, peuvent être examinées. Grâce au couplage d'enregistrements et à l'intégration avec d'autres données sociales et judiciaires, des statistiques sur les données sociodémographiques et d'autres renseignements, comme les antécédents en santé mentale et les antécédents familiaux, peuvent être produits pour la population du programme PSPIR.
Il est essentiel de comprendre l'incidence des programmes PSPIR pour élaborer et modifier les programmes afin de réduire la récidive et d'appuyer la réadaptation des jeunes. L'analyse des résultats du programme et des caractéristiques sociodémographiques des participants permet d'évaluer l'efficacité du programme, ce qui permet l'élaboration de services thérapeutiques spécialisés pour répondre aux besoins en santé mentale et améliorer les taux de récidive et de réintégration des jeunes à haut risque dans la société. Statistique Canada collabore avec des partenaires fédéraux, y compris le ministère de la Justice du Canada et Sécurité publique Canada, pour élaborer et publier des articles sur la nouvelle condamnation des délinquants après leur incarcération et les indicateurs de renonciation à la criminalité, et l'analyse de la récidive et de la désistance des participants au programme PSPIR cadre bien avec cette initiative.
Dans le cas des études utilisant les données du programme PSPIR, aucun renseignement d'identification ne sera publié, seules les statistiques et les analyses agrégées seront diffusées à l'extérieur de Statistique Canada. Étant donné le petit nombre de participants au programme PSPIRNote de bas de page 4, les méthodologistes de Statistique Canada examineront les extrants pour s'assurer qu'il n'est pas possible d'identifier ou de re-identifier les personnes. De plus, toutes les analyses seront effectuées à l'échelle nationale, il n'y aura pas d'analyse au niveau des secteurs de compétence, ce qui protégera également la vie privée des participants.
Dans le cadre de ce projet, Statistique Canada recueillera une extraction spéciale des données du programme PSPIR de sept programmes de services correctionnels provinciaux participants, soit le Nouveau-Brunswick, l'Ontario, le Manitoba, la Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique. Des renseignements sur tous les jeunes participants depuis la création de chaque programme provincial de PSPIR seront demandés. En outre, les renseignements actuellement détenus par le ministère de la Justice Canada, comme le diagnostic de troubles mentaux, des données désagrégées sur l'identité autochtone et les groupes racisés des participants au programme PSPIR, seront également demandés.
Les seules variables qui seront couplées dans l'ECDS sécurisé de Statistique Canada sont celles qui sont requises pour identifier les nouveaux contacts avec le système de justice, ainsi que les indicateurs de désistance mesurant la réintégration après la participation au système de justice, comme le niveau de scolarité, les antécédents professionnels et les résultats défavorables en matière de santé (p. ex. surdoses ou décès prématuré). Les fonds de données qui pourraient être liés au programme PSPIR comprennent les fichiers du recensement, de la famille ou de données fiscales. Une analyse comparative peut être effectuée à l'aide d'un sous-ensemble de non-participants au programme PSPIR dans les services correctionnels pour jeunes tirés de l'Enquête sur les services correctionnels canadiens (ESCC)Note de bas de page 5. Statistique Canada effectuera toutes les analyses et produira un rapport sur les résultats. Aux fins du couplage d'enregistrements, à aucun moment du processus de couplage des enregistrements, les données personnelles ne sont réunies avec les données analytiques en un même ensemble de données. L'accès aux données sur les renseignements personnels sera limité à un petit nombre d'employés de Statistique Canada ayant un besoin de savoir.
On s'attend à ce qu'il s'agisse d'une extraction unique des programmes des services correctionnels provinciaux participants pour recueillir des données historiques sur les participants au programme PSPIR. En ce qui concerne les analyses futures, Statistique Canada prévoit intégrer la collecte des numéros d'identification des participants au programme PSPIR dans l'Enquête sur les services correctionnels canadiens. Ainsi, à l'avenir, cette extraction spéciale ne sera plus nécessaire pour les études futures, car les renseignements seront intégrés au programme d'enquête en cours au Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités.
Les partenaires et les intervenants, comme le ministère de la Justice Canada, Sécurité publique Canada et les programmes des services correctionnels provinciaux et territoriaux, ainsi que le public canadien profiteront des résultats compilés, car les renseignements contribuent à la création de politiques et de programmes fondés sur des données probantes et, par conséquent, à l'intérêt public. Ces données aident à répondre au besoin d'éclairer les approches fondées sur des données probantes en matière de prévention de la criminalité et de programmes de lutte contre la criminalité visant à réduire la récidive, ainsi que les programmes conçus pour la réadaptation, l'intégration communautaire et la sécurité publique. Seules des statistiques agrégées non confidentielles et des analyses conformes aux dispositions en matière de confidentialité de la Loi sur la statistique seront diffusées à l'extérieur de Statistique Canada.
Raison du supplément :
Bien que l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) aborde la plupart des risques en matière de vie privée et de sécurité liés aux activités statistiques menées par Statistique Canada, ce supplément a été élaboré en raison de la sensibilité générale des renseignements personnels demandés par rapport aux personnes concernées qui représentent une petite population de jeunes à risque. Comme c'est le cas pour toutes les EFVP, le cadre de protection de la vie privée de Statistique Canada veille à ce que les éléments de protection de la vie privée et les contrôles afférents soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
L'utilisation de renseignements personnels pour le projet PSPIR peut être justifiée par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité :
Statistique Canada a besoin des renseignements pour produire des renseignements exacts sur la population sous surveillance correctionnelle au Canada, et plus précisément pour produire des renseignements démographiques à un niveau désagrégé sur les populations placées sous la surveillance de services correctionnels fédéraux, provinciaux et territoriaux au Canada, y compris la population de jeunes. Le Programme PSPIR est un élément important de la surveillance correctionnelle des jeunes au Canada, car il a été conçu pour les jeunes à risque élevé souffrant de problèmes de santé mentale et ayant commis des infractions criminelles graves. Le programme a été lancé en 2003 avec l'adoption de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents et il continue de fonctionner 20 ans plus tard. La compréhension des résultats des participants au programme PSPIR après la surveillance correctionnelle des jeunes et, le cas échéant, la comparaison avec les résultats des non-participants constituent une lacune critique des données depuis un certain nombre d'années. Par exemple, pour bien comprendre les avantages et les limites du programme PSPIR, les analystes des politiques et les chercheurs doivent connaître le taux de participants au programme PSPIR qui ont un nouveau contact avec le système de justice après avoir participé au programme, ainsi que la demande de services de santé et les taux d'emploi/de chômage de la population, entre autres indicateurs. En collaboration avec les programmes correctionnels pour les jeunes participants et le ministère de la Justice, Statistique Canada vise à combler cette lacune dans son programme statistique sur les services correctionnels pour les jeunes en recueillant des renseignements supplémentaires auprès des programmes responsables de ces services. Grâce à cette nouvelle collecte de données, l'organisme pourra répondre à la priorité de recherche pour les décideurs en matière de justice pénale et pour le public.
Les renseignements personnels sur les participants au programme PSPIR pour ce projet permettront le couplage d'enregistrements nécessaire afin de déterminer les nouveaux contacts avec le système de justice pénale et de déterminer les résultats des jeunes qui participent aux programmes PSPIR à un niveau désagrégé. Ces renseignements sont essentiels pour comprendre l'incidence des programmes PSPIR et élaborer des programmes visant à réduire la récidive et à soutenir le processus de réadaptation et de réinsertion de cette population de jeunes vulnérables. L'analyse des résultats du programme PSPIR appuiera la réadaptation et la réinsertion. Grâce aux renseignements sur les résultats de ces jeunes, des programmes et services thérapeutiques spécialisés peuvent continuer d'être élaborés pour répondre aux besoins en santé mentale, réduire le niveau de violence et améliorer les taux de récidive et la réadaptation des jeunes condamnés pour une infraction grave avec violence. Ces données aident à répondre au besoin d'éclairer les approches fondées sur des données probantes en matière de prévention de la criminalité et de programmes de lutte contre la criminalité visant à réduire la récidive, ainsi que les programmes conçus pour la réadaptation, l'intégration communautaire et la sécurité publique. Cette recherche pourrait entraîner des changements positifs dans la vie des jeunes qui font l'expérience de ces programmes, et profiter à la société dans son ensemble.
Efficacité – Hypothèses de travail :
Le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités de Statistique Canada mène actuellement deux enquêtes qui recueillent des identificateurs personnels des jeunes : l'Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC) et l'Enquête sur les services correctionnels canadiens (ESCC). La portée de l'ESCC comprend les programmes PSPIR, mais les participants du programme PSPIR ne sont actuellement pas identifiables dans l'ensemble de données parce que le numéro du programme PSPIR n'est pas fourni à l'ESCC. Ainsi, Statistique Canada a validé l'efficacité de la collecte de ces renseignements directement auprès des établissements pour produire des statistiques sur la population sous surveillance par des services correctionnels pour les jeunes.
Étant donné la petite taille de la population du programme PSPIR, le projet actuel est considéré comme un projet unique de collecte de données visant à obtenir les renseignements du programme PSPIR auprès des programmes de services correctionnels provinciaux participants. Pour les analyses futures, Statistique Canada prévoit mettre à jour l'Enquête sur les services correctionnels canadiens afin d'inclure le numéro de programme PSPIR attribué aux participants. Ainsi, à l'avenir, cette extraction spéciale ne sera plus nécessaire pour les études futures, car les renseignements seront intégrés au programme d'enquête en cours au Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités.
Étant donné que la production annuelle de l'ESCC comprend le couplage avec l'Environnement de couplage de données sociales (ECDS), ce projet n'aurait pas besoin d'être reproduit à l'avenir, car tous les renseignements identificatoires nécessaires sur les participants du programme PSPIR requis pour le couplage de données seraient obtenus à partir de l'ESCC.
Les nouvelles connaissances découlant de l'analyse de la population du programme PSPIR amélioreront les mesures visant à déterminer les nouveaux contacts avec le système de justice pénale et d'autres indicateurs de réintégration, afin de répondre aux besoins des intervenants du système de justice.
Proportionnalité :
Les identificateurs directs recueillis pour la population du programme PSPIR, comme le nom et la date de naissance, sont essentiels aux études de couplage d'enregistrements proposées. Ces indicateurs directs seront envoyés à l'équipe de couplage pour l'établissement de couplages à d'autres ensembles de données de Statistique Canada.
Seules les variables requises pour atteindre les objectifs statistiques du couplage seront demandées afin d'atténuer les répercussions possibles sur la vie privée des personnes concernées sous surveillance correctionnelle. Toutes les données recueillies dans le cadre du projet PSPIR sont considérées comme les données minimales requises pour répondre aux besoins en données déterminés spécialement par le ministère de la Justice Canada pour évaluer les programmes PSPIR, ainsi que les besoins plus généraux cernés par le ministère de la Justice Canada, Sécurité publique Canada et d'autres partenaires et intervenants, comme les responsables de l'application de la loi et les programmes des services correctionnels provinciaux et territoriaux, pour éclairer l'analyse de nouveaux contacts.
Les avantages pour le public des résultats de la recherche devraient éclairer les politiques et mener à des changements positifs au sein des services et des programmes correctionnels au Canada.
Les données du programme PSPIR aident à répondre au besoin d'éclairer les approches fondées sur des données probantes en matière de prévention de la criminalité et de programmes de lutte contre la criminalité visant à réduire la récidive, ainsi que les programmes conçus pour la réadaptation, l'intégration communautaire et la sécurité publique. Ces mesures et analyses ainsi que la capacité de désagrégation des données ne sont possibles qu'avec l'utilisation des renseignements personnels recueillis sur les participants au programme PSPIR. Les avantages potentiels et les changements positifs aux programmes et services sociaux et aux services liés aux jeunes à risque semblent proportionnels aux risques globaux pour la vie privée.
Autres options :
Les données administratives des programmes PSPIR des services correctionnels provinciaux et territoriaux au Canada représentent la seule source de renseignements pratique et exacte pour satisfaire aux exigences de ce projet. La nouvelle collecte de ces renseignements dans le cadre de l'enquête auprès des personnes serait extrêmement lourde et probablement de bien moindre qualité que ce qui existe actuellement dans les systèmes de gestion des services correctionnels conçus pour saisir avec précision les renseignements sur les personnes sous surveillance correctionnelle.
Le ministère de la Justice Canada a recueilli des données opérationnelles sur les jeunes qui participent aux programmes PSPIR, mais des renseignements sur les résultats et les identificateurs personnels qui permettraient d'intégrer les données du PSPIR et de les coupler à d'autres sources de données (par exemple, les données de la police, les tribunaux et les services correctionnels) ne sont pas recueillies. La collecte de données administratives et le couplage subséquent de microdonnées sont la seule méthode pour déterminer les nouveaux contacts avec le système de justice pénale et d'autres résultats pour les personnes, en ce qui concerne la compréhension des tendances sociales, économiques, sanitaires et démographiques liées à la population du programme PSPIR.
Facteurs d'atténuation :
Le risque global de préjudice pour les répondants a été jugé gérable à l'aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée en mettant l'accent sur les mesures suivantes :
Tous les renseignements recueillis en vertu de la Loi sur la statistique demeurent confidentiels et ne servent qu'à des fins statistiques. Statistique Canada assure la confidentialité et la sécurité de tous ses fonds de données.
Statistique Canada applique des pratiques strictes en matière de confidentialité et des processus rigoureux de qualité des données, y compris l'utilisation d'un système distinct de traitement des renseignements personnels, pendant toutes les activités de production et de diffusion.
L'accès aux renseignements personnels est limité à un petit nombre d'employés de Statistique Canada en fonction du besoin de savoir (en tout temps, moins de 10 personnes peuvent consulter ces données).
Les fichiers de données analytiques ne contiendront que des numéros d'identification anonymisés et ne contiendront aucun renseignement permettant d'identifier directement une personne.
Aux fins du couplage d'enregistrements, à aucun moment du processus du couplage d'enregistrements, les données personnelles ne sont réunies avec les données analytiques en un même ensemble de données.
Les identificateurs personnels seront conservés séparément des autres renseignements statistiques conformément aux pratiques de Statistique Canada, comme l'indique l'EFVP générique de l'organismeNote de bas de page 6.
Tous les résultats ou produits potentiels sont vérifiés par les analystes spécialisés et les méthodologistes de Statistique Canada pour s'assurer que l'identité des personnes sous surveillance correctionnelle n'est jamais divulguée directement ou indirectement.
Conclusion :
La présente évaluation conclut qu'avec les mesures de protection existantes de Statistique Canada, les risques résiduels sont suffisamment faibles pour que Statistique Canada accepte de gérer le risque.
Approbation officielle :
Le présent supplément à l'Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a été examiné et recommandé aux fins d'approbation par le dirigeant principal de la protection des renseignements personnels, le directeur général de la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données et la statisticienne en chef adjointe du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail de Statistique Canada.
Le statisticien en chef du Canada exerce les pouvoirs délégués en vertu de l’article 10 de la Loi sur la protection des renseignements personnels pour Statistique Canada et est responsable des activités de l’organisme, y compris du secteur de programme cité dans ce supplément à l’Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée.
Le statisticien en chef du Canada a approuvé l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée.
Gestionnaire de programme : Directeur, Centre de données sur la santé de la population,
Directeur général, Direction de la statistique de la santé
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP)
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre de l’Enquête sur l’accès aux soins de santé et l’expérience de soins – Soins primaires et spécialisés (EASSES-SPP) sont décrits dans le fichier de renseignements personnels (FRP) « Enquêtes sur la santé » de Statistique Canada (StatCan PPU 806) et sont publiés sur le site Web de Statistique Canada, dans le plus récent chapitre de Renseignements sur les programmes et les fonds de renseignements. Le FRP fait référence aux renseignements recueillis sur une base volontaire dans le cadre des enquêtes sur la santé menées par Statistique Canada en vertu de la Loi sur la statistique.
Description de l'activité statistique :
Statistique Canada mène l’Enquête sur l’accès aux soins de santé et l’expérience de soins – Soins primaires et spécialisés (EASSES-SPP) en vertu de la Loi sur la statistique Footnote1 . Cette enquête a pour but d’améliorer notre compréhension de la manière dont les Canadiennes et Canadiens s’orientent dans le système de soins de santé, ainsi que des difficultés ou les obstacles rencontrés. Les sujets traités comprennent l’accès aux soins de santé primaires et spécialisés, la coordination des soins, les obstacles à l’obtention de soins, les médicaments sur ordonnance et les dépenses non remboursées.
L’EASSES-SPP est une nouvelle enquête à participation volontaire menée par le Centre de données sur la santé de la population de Statistique Canada. L’objectif est de recueillir des données sur la façon dont les répondants interagissent avec le système de soins de santé.
Les travaux relatifs à l’enquête ont commencé par la formation d’un groupe de travail composé de membres de Statistique Canada, de Santé Canada, de l’Agence de santé publique du Canada et de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). Le groupe de travail a déterminé les besoins en matière de données sur la santé et les a regroupés par thème (p. ex. accès, obstacles, expérience, satisfaction). Le groupe a ensuite travaillé à l’élaboration du contenu de l’enquête pour répondre aux besoins identifiés. Les résultats peuvent être utilisés par Santé Canada, l’Agence de la santé publique du Canada, les ministères provinciaux de la Santé et, pour les résidents du Québec, l’Institut de la statistique du Québec pour éclairer la prestation des services de soins de santé et pour élaborer et améliorer des programmes et des politiques afin de mieux servir la population canadienne.
Un échantillon fondé sur les logements sera sélectionné à partir du Registre statistique des immeublesFootnote2 . L’enquête ciblera environ 75 000 personnes âgées de 18 ans et plus parmi la population des 10 provinces canadiennes. La collecte se fera directement auprès des répondants au moyen d’un questionnaire électronique autoadministré ou d’interviews téléphoniques. Les personnes vivant dans une réserve et les personnes vivant en établissement depuis au moins six mois sont exclues de l’échantillon. Chaque logement de l’échantillon recevra une lettre d’invitation et un code d’accès sécurisé pour répondre à l’enquête sur le site Web sécurisé de Statistique Canada. Dans chaque logement, une personne sera sélectionnée pour participer à l’enquête en utilisant la sélection fondée sur l’âge. Les instructions relatives à ce processus seront fournies dans la lettre d’introduction. Le processus peut être suivi par l’enquêteur dans le cas des interviews téléphoniques. Après sept semaines et demie de collecte, les intervieweurs feront un suivi auprès des personnes qui n’auront pas encore répondu à l’enquête afin de les inviter à nouveau à y participer et leur offrir l’option d’y répondre par téléphone avec un intervieweur formé de Statistique Canada. La collecte se déroulera en deux vagues, chaque vague durant environ 21 semaines. Les réponses seront regroupées de façon qu’aucune personne ne puisse être identifiée directement ou indirectement.
Le contenu du questionnaire traite de divers sujets liés à la santé. Les modules sur la santé comprennent l’autoévaluation de la santé, la santé mentale, le stress quotidien, la satisfaction à l’égard de la vie, les problèmes de santé chroniques et la situation vis-à-vis de l’incapacité.
Les questions sur les soins de santé primaires visent à déterminer si les répondants ont un fournisseur de soins de santé habituel. Le cas échéant, une série de questions sont posées à propos de ce fournisseur, y compris les temps d’attente de consultation et les langues parlées avec le fournisseur. Si les répondants n’ont pas de fournisseur habituel, on leur demande pourquoi et depuis combien de temps.
Les répondants sont interrogés sur leur plus récente consultation pour des soins de santé primaires au cours des 12 mois précédents et sur les détails relatifs au but de la consultation, à la personne consultée, au lieu de consultation et au temps d’attente pour la consultation. Ils sont aussi interrogés sur l’incidence que la consultation a eue sur eux, sur leur opinion quant à la façon dont ils ont été traités par le fournisseur de soins de santé et sur leur évaluation de la qualité de la consultation. Des questions similaires sont posées au sujet de leur plus récente consultation initiale avec un spécialiste au cours des 12 mois précédents. Enfin, les répondants sont interrogés sur les difficultés qu’ils ont rencontrées en cherchant à accéder aux soins de santé primaires ou aux soins spécialisés dont ils avaient besoin au cours des 12 mois précédents et sur ce qu’ils ont fait en raison de ces difficultés.
Le contenu de l’enquête comprend également des questions sur la coordination des soins entre les fournisseurs, sur les obstacles à l’accès et sur la discrimination vécue dans les établissements de soins, les besoins de santé non satisfaits, les médicaments sur ordonnance, la protection par une assurance et les coûts à débourser par le patient.
De plus, les répondants sont invités à fournir leur nom et d’autres renseignements démographiques : code postal, province de résidence, date de naissance, âge, sexe à la naissance, situation vis-à-vis de l’incapacité, identité autochtone et statut d’Indien inscrit, groupe de population, immigration et citoyenneté, langues parlées, orientation sexuelle et plus haut niveau de scolarité atteint. Ces questions visent à déterminer s’il y a des différences, entre différents groupes de population, au chapitre de l’accès aux soins de santé et de l’expérience de ces soins.
Un fichier principal de microdonnées sera produit et rendu accessible dans les centres de données de recherche (CDR) de Statistique CanadaFootnote3 , y compris le fichier de données de l’enquête, sans identificateurs directsFootnote4 , à part le code postal et la date de naissance, sera mis à la disposition des chercheurs dans les CDR, après approbation des demandes d’accès aux données aux fins de recherche statistique. Un sous-ensemble du fichier principal qui contient seulement les renseignements sur les répondants ayant consenti au partage de leurs renseignements, appelé le « fichier partagé », sera mis à la disposition de Santé Canada, de l’Agence de la santé publique du Canada, des ministères provinciaux de la Santé et, pour les résidents du Québec, l’Institut de la statistique du Québec.
Les renseignements personnels suivants sont recueillis dans le cadre de l’EASSES-SPP :
Nom
Utilisation des soins spécialisés
Code postal
Obstacles aux soins de santé
Province
Besoins en soins de santé non satisfaits
Taille du ménage
Ordonnances
Nombre de membres du ménage âgés de 18 ans et plus
Protection par une assurance
Date de naissance
Coûts à débourser par le patient
Âge
Identité autochtone
Sexe à la naissance
Groupe de population
Genre
Lieu de naissance
Autoévaluation de la santé
Immigration
Satisfaction à l’égard de la vie
Statut de citoyen
Stress
Langue
Situation vis-à-vis de l’incapacité
Orientation sexuelle
Conditions chroniques
Scolarité
Utilisation des soins de santé primaires
Numéro de carte santé provinciale
D’autres renseignements, tels que les revenus du ménage, seront obtenus par couplage avec des données administratives.
La collecte est prévue en deux vagues : la première se déroulera de janvier à juin 2024 et la seconde, de juin à novembre 2024.
Raison du supplément :
Bien que l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) aborde la plupart des risques en matière de vie privée et de sécurité liés aux activités statistiques menées par Statistique Canada, ce supplément décrit les mesures additionnelles mises en œuvre en raison de la nature délicate des renseignements recueillis. Dans le cadre de l’Enquête sur l’accès aux soins de santé et l’expérience de soins – Soins primaires et spécialisés, des renseignements seront recueillis sur l’utilisation par les répondants des soins de santé primaires et spécialisés ainsi que sur les questions liées à l’accès, y compris les temps d’attente, les expériences de discrimination, les obstacles aux soins, les besoins non satisfaits et leurs incidences sur le particulier. Des renseignements personnels sensibles tels que le nom, la date de naissance, l’orientation sexuelle et l’identité de genre seront également recueillis aux fins de couplage d’enregistrements et d’analyse des expériences d’accès aux soins de santé au sein de divers groupes. Compte tenu de la nature globalement sensible des sujets abordés, le présent supplément a été élaboré dans le but de décrire la manière dont Statistique Canada tient compte de l’incidence possible sur les populations vulnérables. Comme c’est le cas pour toutes les EFVP, le cadre de protection de la vie privée de Statistique Canada veille à ce que les éléments de protection des renseignements personnels et les contrôles afférents soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
La collecte et l’utilisation de renseignements personnels pour l’Enquête sur l’accès aux soins de santé et l’expérience de soins – Soins primaires et spécialisés peuvent être justifiées par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité
Les soins de santé sont un sujet important pour les Canadiens et le sont devenus encore plus avec la pandémie récente de COVID-19 et son incidence sur la prestation et les types de services fournis. Il existe peu de sources récentes de renseignements sur ces sujets. Les données administratives peuvent fournir certains renseignements, mais elles ne permettent pas de mesurer l’incidence que les temps d’attente et les autres facteurs liés à l’accès ont sur le particulier. L’EASSES-SPP contribuera à combler cette lacune au chapitre des données. Les résultats de cette enquête peuvent être utilisés par l’Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada et les ministères provinciaux de la Santé pour orienter la prestation des services de soins de santé et pour élaborer et améliorer des programmes et des politiques afin de mieux servir la population canadienne.
Toutes les données à recueillir sont nécessaires pour satisfaire aux fins de l’enquête décrite dans la section de description. On a examiné attentivement toutes les questions et les catégories de réponses pour s’assurer qu’elles sont pertinentes pour l’élaboration et l’amélioration des programmes et des politiques visant à mieux répondre aux besoins de soins de santé des Canadiens, et qu’elles saisissent avec exactitude les données en question, pour aider à éclairer la prestation des services de soins de santé.
Seuls les particuliers vivant dans les provinces sont admissibles à participer à l’enquête. Les territoires sont exclus de l’enquête en raison de la faible taille de leur population et pour réduire le fardeau de réponse. Les données démographiques recueillies serviront à analyser les sous-groupes de la population. L’échantillon sera stratifié par province; il a été déterminé qu’un échantillon de 75 000 personnes devrait permettre de produire des résultats fiables et précis par province, par genre et par groupe d’âge (les groupes étudiés sont les particuliers de 18 à 44 ans, de 45 à 64 ans et de 65 ans et plus). Étant donné que les soins de santé relèvent de la compétence des provinces, l’un des objectifs de l’enquête est de pouvoir comprendre l’incidence que les expériences des particuliers de différents groupes d’âge et de différentes provinces ont sur les questions liées à l’accès aux services de soins de santé et à l’utilisation de ceux-ci.
Il est prévu de procéder au couplage d’enregistrements avec des données fiscales afin d’obtenir des renseignements sur les revenus des répondants. Il sera ainsi possible de réduire le fardeau de réponse de l’enquête, puisque le module sur les revenus ne sera plus nécessaire. Il n’y a actuellement aucun autre projet de couplage d’enregistrements, mais les identificateurs personnels directs tels que le nom, l’adresse, le code postal, la date de naissance et le numéro de carte santé seront conservés dans un fichier distinct, dans un emplacement sécurisé, en vue d’éventuelles possibilités de couplage.
Efficacité – Hypothèses de travail
La réalisation d’enquêtes est le seul moyen d’obtenir des estimations sur les expériences et les opinions des particuliers concernant l’accès aux soins de santé. Un questionnaire a été élaboré en suivant les processus et la méthodologie de Statistique Canada en vue de produire des résultats représentatifs de la population. Le questionnaire a fait l’objet d’essais qualitatifs par l’entremise du Centre de ressources en conception de questionnaires de Statistique Canada, et certaines modifications ont été apportées au contenu à la suite de la rétroaction reçue lors des essais.
Toutes les directives et politiques de Statistique Canada pour l’élaboration, la collecte et la diffusion de l’enquête seront suivies, et les réponses à l’enquête ne seront pas associées à l’adresse ou au numéro de téléphone des répondants, outre le code postal. L’objectif est que les données soient représentatives de la population générale âgée de 18 ans et plus dans les dix provinces. Lorsque la qualité des estimations est suffisante et que l’identité des répondants est protégée, il est possible de procéder à une désagrégation en fonction d’autres caractéristiques démographiques (p. ex. origine ethnique, genre, groupes d’âge) afin de tirer des pistes de réflexion supplémentaires que les renseignements agrégés ne permettent pas d’obtenir. Dans le cadre de l’enquête, des renseignements personnels seront recueillis, et l’on pourra produire des estimations ou des analyses liées à ces données. En effet, les expériences ou les résultats en matière de soins de santé peuvent être différents dans une population marginalisée par rapport à une population non marginalisée. Par exemple, les membres des populations marginalisées peuvent être victimes de discrimination dans le contexte des soins de santé.
Proportionnalité
Les données sur l’utilisation des soins de santé, la discrimination, les obstacles aux soins, la santé mentale et ses incidences, ainsi que les données sociodémographiques pouvant permettre d’identifier les membres de groupes marginalisés, sont considérées comme sensibles. Pour ces raisons, des experts de Statistique Canada ont été consultés sur la portée et la méthodologie de l’enquête. Toutes les données à recueillir sont nécessaires à l’atteinte de l’objet de l’enquête tel qu’il est décrit ci-dessus. On a examiné attentivement toutes les questions et les catégories de réponses pour s’assurer qu’elles saisissent avec exactitude les données en question, pour aider à éclairer et à élaborer les politiques et les programmes liés à l’utilisation des soins de santé. Dans la mesure du possible, des questions sur ces sujets provenant d’enquêtes existantes ou du contenu harmonisé de Statistique Canada ont été utilisées. Le contenu du questionnaire a été élaboré de manière à limiter la quantité de renseignements personnels nécessaires pour répondre aux besoins en données. Par exemple, des questions d’ordre général sont posées sur l’objet des rendez-vous avec les fournisseurs de soins de santé ou pour savoir si le répondant avait des ordonnances, mais aucun détail sur les conditions médicales ou les médicaments particuliers des répondants n’est demandé. Le questionnaire a également fait l’objet d’un essai qualitatif et d’un examen par le CRCQ pour veiller à ce qu’aucun sujet ne soit trop sensible pour les répondants. Ni problème ni préoccupation n’ont été relevés à ce moment-là, que ce soit par le CRCQ ou par les répondants potentiels.
Les résultats soutiennent la prise de décision à tous les ordres de gouvernement et améliorent la connaissance de l’utilisation du système de santé par les Canadiens, tant pour les soins de santé primaires que pour les soins spécialisés, ainsi que la recherche critique à tous les niveaux. Ils favorisent une meilleure compréhension de l’incidence des obstacles aux soins, y compris des raisons telles que la discrimination, le coût et le manque d’accès aux soins. Les renseignements sur les caractéristiques sociodémographiques des répondants permettront d’étudier l’accès et les expériences de divers groupes, dont les groupes marginalisés. Les mesures de protection de la vie privée prises sont proportionnelles aux risques pour la vie privée de chaque personne.
Solutions de rechange
On a compulsé les données administratives existantes et les autres enquêtes portant sur l’utilisation des services de soins de santé. Il a été déterminé que ces types de sources des données ne fourniraient pas les détails nécessaires pour bien comprendre les expériences des particuliers accédant au système de soins de santé canadien, surtout à la lumière des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur le système de soins de santé. Les données administratives ne contiennent pas de renseignements sur l’incidence de facteurs tels que les temps d’attente ou la discrimination sur le particulier. Par conséquent, on a déterminé qu’une enquête était nécessaire pour recueillir ce type de renseignements.
Facteurs d’atténuation
Le risque global de préjudice pour les répondants à l’enquête a été jugé gérable à l’aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, en mettant un accent particulier sur les mesures suivantes :
Avant la collecte, les particuliers sélectionnés pour participer à l’enquête seront clairement avisés de sa nature volontaire, ainsi que de l’objet et des sujets de l’enquête, afin de pouvoir prendre une décision éclairée quant à leur participation. Cet avis à tous les participants éventuels sera donné par écrit sur le questionnaire ou verbalement par l’intervieweur avant que des questions ne soient posées.
Des renseignements sur l’enquête, ainsi que le questionnaire d’enquête, seront également disponibles sur le site Web de Statistique Canada.
Les directives et les politiques de Statistique Canada sur la publication des données seront suivies pour assurer la confidentialité de toutes les données diffusées par les CDR. Seuls des résultats agrégés — entièrement anonymisés et non confidentiels, ne comprenant pas d’identificateurs directs, excluant ainsi la possibilité d’identifier des personnes — pourront être diffusés par les CDR.
Les répondants peuvent demander que leurs renseignements liés à l’impôt sur le revenu ne soient pas couplés aux réponses à l’EASSES-SPP.
Les répondants peuvent demander que leurs réponses à l’EASSES-SPP ne soient pas utilisées au cours de couplages futurs.
Lors de la diffusion des résultats, les réponses individuelles seront regroupées avec celles des autres répondants. Une suppression adéquate des réponses susceptibles d’identifier des membres de très petits groupes sera mise en œuvre pour protéger la vie privée des répondants.
Des facteurs et une suppression supplémentaires peuvent être appliqués pour garantir que la vie privée des communautés marginalisées et vulnérables n’est pas touchée de façon disproportionnée par les résultats avant leur publication.
Le consentement à la communication de ces renseignements sera demandé aux répondants, comme le permet la Loi sur la statistiqueFootnote5 . Ce n’est qu’avec ce consentement que Statistique Canada communiquera les réponses à l’enquête à Santé Canada, à l’Agence de santé publique du Canada, aux ministères provinciaux de la Santé et, pour les résidents du Québec, à l’Institut de la statistique du Québec, strictement à des fins statistiques et de recherche et conformément aux exigences de sécurité et de confidentialité de Statistique Canada.
Le couplage de microdonnées de Statistique Canada et les activités statistiques connexes ont été évalués dans le cadre de l’Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique CanadaFootnote6 . Toutes les activités de couplage de données sont assujetties à la gouvernance établieFootnote7 , et sont évaluées en fonction des principes de protection des renseignements personnels de nécessité et de proportionnalitéFootnote8 . Tous les couplages approuvés sont publiés sur le site Web de Statistique Canada .Footnote9
Un échantillon relativement petit (75 000) est utilisé au lieu d’un recensement de toutes les personnes recevant des soins de santé au Canada.
Conclusion :
Cette évaluation a permis de conclure que, grâce aux mesures de protection existantes de Statistique Canada, les risques résiduels sont tels que Statistique Canada est disposé à accepter et à gérer le risque.
Approbation officielle :
La présente évaluation des facteurs relatifs à la vie privée complémentaire a été examinée et recommandée aux fins d’approbation par l’agent principal de la protection des renseignements personnels, le directeur général de la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données, et la statisticienne en chef adjointe du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail de Statistique Canada.
Le statisticien en chef du Canada exerce les pouvoirs délégués en vertu de l’article 10 de la Loi sur la protection des renseignements personnels pour Statistique Canada et est responsable des activités de l’organisme, y compris du secteur de programme cité dans ce supplément à l’Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée.
Le statisticien en chef du Canada a approuvé la présente Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée.
irecteur/directrice, Centre de l'intégration et du développement des données sociales
Directeur général/directrice générale, Centre de l'intégration et du développement des données sociales
Mention du fichier de renseignements personnels (FRP)
Les renseignements personnels recueillis dans le cadre du projet sur les tribunaux des droits de la personne sont décrits dans le fichier de renseignements personnels « Recherche en justice » (FRP) de Statistique Canada, qui sert à recueillir des renseignements liés aux plaintes déposées en vertu de la partie III de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Les plaintes en vertu de la partie III de la Loi peuvent être déposées contre toute organisation sous réglementation fédérale et portent sur des allégations d'actes discriminatoires fondés sur l'un ou l'autre des motifs de distinction illicite.
Ce fichier décrit des renseignements provenant de dossiers liés à la justice qui contiennent des identificateurs personnels et qui sont utilisés à des fins statistiques et d'analyse. Les sources d'information peuvent comprendre certaines bases de données d'organismes fédéraux, provinciaux ou municipaux ayant pour mandat de recueillir des données relatives au système de justice, lesquelles sont envoyées à Statistique Canada aux fins d'études de recherche spécifiques. Les renseignements personnels (lorsqu'ils sont fournis) peuvent comprendre le nom, la date de naissance, l'adresse et les catégories de renseignements comme les données biographiques, la citoyenneté, le niveau de scolarité, la langue parlée et les pièces d'identité émises par le gouvernement.
La catégorie des renseignements personnels « Enquêtes spéciales » (numéro de fichier : StatCan PPU 016) est publiée sous le chapitre le plus récent de la page Renseignements sur les programmes et les fonds de renseignements du site Web de Statistique Canada.
Description de l'activité statistique
Statistique Canada mène un projet pilote en vertu de la Loi sur la statistiqueNote de bas de page 1 pour obtenir, sur une base volontaire, des données administratives sur les affaires des tribunaux des droits de la personne dans les secteurs de compétence canadiens. Statistique Canada recueille des données pour le projet au nom du ministère de la Justice. Le projet vise à produire de l'information sur les répercussions, pour les plaignants, du dépôt de plaintes relatives aux droits de la personne, à la fois avant et après le règlement du différend.
Des enquêtes comme l'Enquête sociale générale et l'Enquête canadienne sur les problèmes juridiques fournissent une grande quantité de données sur les cas de discrimination autodéclarés. Les données les plus récentes de l'Enquête sociale générale sur l'identité sociale révèlent que plus de 38 % des Canadiens ont déclaré avoir été victimes de discrimination, sous une forme ou une autre, entre 2015 et 2021Note de bas de page 2. Bien que les données d'enquête jouent un rôle essentiel dans la compréhension de la prévalence de la discrimination et du harcèlement au Canada, une grande quantité de données administratives peuvent être utilisées pour faire progresser la compréhension de cet enjeu social crucial.
Au Canada, chaque province et territoire a adopté des lois sur les droits de la personne et un mécanisme de plaintes. La Loi canadienne sur les droits de la personne s'applique également les secteurs qui relèvent de la responsabilité fédérale, comme la fonction publique fédérale, les transports et les banques. Chaque organisme administratif recueille des données administratives, mais seule une quantité limitée des données est diffusée au public, habituellement sous la forme de rapports annuels. Ces données administratives pourraient éclairer la prise de décisions en matière de politiques et de programmes à l'échelon fédéral, provincial et territorial, dans le but de régler les problèmes de discrimination liés à la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Les données administratives recueillies dans le cadre du projet pilote seront intégrées à d'autres renseignements, notamment les données du recensement, les données fiscales, les données sur la justice (police et tribunaux de juridiction criminelle) et les données sur la santé (soins ambulatoires, hospitalisation et mortalité). Le couplage de microdonnées de Statistique Canada et les activités statistiques connexes ont été évalués dans le cadre de l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée de Statistique CanadaNote de bas de page 3. Toutes les activités de couplage de données sont assujetties à la gouvernance établieNote de bas de page 4 et sont évaluées en fonction des principes de nécessité et de proportionnalité de Statistique CanadaNote de bas de page 5. Tous les couplages approuvés sont publiés sur le site Web de Statistique CanadaNote de bas de page 6. Toutes les données couplées resteront sous la garde de Statistique Canada et seront utilisées par l'organisme afin de produire, pour Justice Canada et les fournisseurs de données, des produits analytiques sous la forme de tableaux personnalisés, de feuillets d'information et de rapports analytiques. Les règles de confidentialité s'appliqueront à tous les produits, car il n'y a aucun risque de réidentification des personnes.
Plus précisément, le projet aura pour but de fournir des renseignements sur les caractéristiques des plaignants victimes de discriminationNote de bas de page 7 et de harcèlementNote de bas de page 8. Il décrira également les résultats des plaintes selon des marqueurs sociaux qui englobent la santé, les démêlés avec le système de justice pénale, le revenu et d'autres données démographiques (situation matrimoniale, situation d'emploi, etc.).
Le type de renseignements demandés comprend des renseignements personnels sur le plaignant et de l'information sur la plainte relative aux droits de la personne. La liste finale des variables et les périodes de référence des données seront déterminées une fois que les besoins des secteurs de compétence en matière de droits de la personne seront établis, et peuvent différer d'un secteur de compétence à l'autre. Il convient de noter que l'acquisition de ces données, ainsi que la diffusion des résultats d'analyse, seront le résultat de partenariats établis avec les secteurs de compétence qui recueillent ces données et en sont les gardiens. Par conséquent, des consultations avec ces secteurs de compétence sont nécessaires avant toute acquisition de données afin de garantir que seules les variables requises pour ce projet pilote sont fournies pour répondre aux objectifs de recherche.
Les variables (microdonnées) qu'on doit recueillir sont les suivantes :
Identificateurs personnels :
Prénom
Nom de famille
Date de naissance
Numéro de téléphone
Adresse courriel
Adresse postale (y compris le code postal)
Renseignements sur l'affaire relative aux droits de la personne :
Numéro de cas ou numéro de dossier (si disponible)
Date à laquelle l'acte de discrimination a été commis
Date de présentation de l'affaire
Lieu où la discrimination s'est produite
Motifs de discrimination
Date de début de l'affaire
Mesure réparatoire demandée en règlement de l'affaire
Issue de l'affaire
Date de clôture du dossier
Appel interjeté ou non
Résultats de l'appel
Représentation ou non par un avocat
Les données obtenues dans le cadre de ce projet pilote permettront également de mieux comprendre la situation des plaignants, notamment si certains groupes de personnes sont plus susceptibles d'être touchés par le harcèlement et la discrimination que d'autres. L'utilisation du couplage d'enregistrements allégera le fardeau du plaignant comparativement à la collecte de renseignements supplémentaires auprès des plaignants. Les renseignements générés par le projet permettront de mieux comprendre l'ampleur des répercussions de la discrimination sur ces personnes afin que les tendances puissent être reconnues et que l'on puisse améliorer les processus et/ou les résultats. Les renseignements qui nous permettent de caractériser avec exactitude les problèmes auxquels font face les plaignants peuvent être utiles pour les personnes qui ont déposé des plaintes ou qui le feront à l'avenir, ainsi que pour la population canadienne en général. Ces avantages sont décrits dans la section « Nécessité et proportionnalité » ci-dessous.
Raison du supplément
Bien que l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) traite de la plupart des risques pour la vie privée et la sécurité liés aux activités statistiques menées par Statistique Canada, ce supplément a été élaboré en raison de l'ampleur (à la fois en ce qui concerne le nombre de variables recueillies et la couverture élargie des secteurs de compétence) et de la sensibilité globale des renseignements personnels demandés en lien avec les personnes touchées. Comme c'est le cas avec toutes les EFVP, le Cadre de protection des renseignements personnels de Statistique Canada veille à ce que les éléments relatifs à la protection et aux mesures de contrôle de la vie privée soient documentés et appliqués.
Nécessité et proportionnalité
L'utilisation de renseignements personnels pour le projet pilote sur les tribunaux des droits de la personne peut être justifiée par le Cadre de nécessité et de proportionnalité de Statistique Canada :
Nécessité
Les droits de la personne continuent d'être un sujet d'actualité à l'échelle locale, provinciale et nationale. Une récente analyse des médias réalisée par le Centre de renseignements et d'innovation en données sociales (CIDDS) a montré que la couverture accordée aux plaintes relatives aux droits de la personne était centrée sur des thèmes tels que les droits des Autochtones (notamment à l'échelle fédérale), les plaintes fondées sur les motifs de l'incapacité, de la race et du genre, et les incidences vécues par les personnes après qu'elles ont déposé une plainte auprès d'un organisme provincial ou fédéral de défense des droits de la personne. Toutefois, en raison du manque de données fiables, uniformes et comparables sur les plaintes relatives aux droits de la personne, il est difficile pour la population canadienne, les décideurs, les défenseurs des droits de la personne et les chercheurs d'évaluer les tendances et les problèmes entourant les plaintes relatives aux droits de la personne au Canada.
Compte tenu de la longue et fructueuse collaboration entre les deux ministères, le ministère de la Justice Canada a demandé à Statistique Canada (StatCan) de lancer une nouvelle initiative axée sur les plaintes relatives aux droits de la personne au Canada. Ce projet pilote vise à recueillir des données auprès de quatre tribunaux ou commissions, ce qui fournirait de nouvelles indications appréciables à l'échelle fédérale et provinciale. Le projet aura pour objectif de produire de l'information sur les répercussions, pour les plaignants, du dépôt de plaintes liées aux droits de la personne, à la fois avant et après le règlement du différend. Les questions de recherche qui sous-tendent le projet pilote proposé portent sur la désignation des caractéristiques des plaignants victimes de discrimination et de harcèlement et sur la mise en lumière des résultats (p. ex. santé, revenu, emploi et aide sociale, démêlés avec le système de justice pénale et autres données démographiques) pour les personnes qui déposent des plaintes relatives aux droits de la personne. Il sera utile de savoir à quels services sociaux ces personnes ont recours afin de permettre aux secteurs de compétence de mieux cerner les domaines où le soutien est le plus nécessaire.
En recueillant ces ensembles de données et en les intégrant à d'autres ensembles de données au moyen de l'Environnement de couplage de données sociales (ECDS)Note de bas de page 9, il y a une occasion importante de contribuer à l'amélioration de la masse des connaissances sur la prévalence, la nature et l'incidence du dépôt de plaintes relatives aux droits de la personne. L'avantage d'un tel projet tient à sa capacité d'aller au-delà des anecdotes sur les droits de la personne, et de fournir à chaque tribunal ou commission des données solides sur les conditions qui peuvent contribuer au dépôt d'une plainte relative aux droits de la personne, ou sur les conditions qui peuvent en découler. Des recherches qui caractérisent avec exactitude les enjeux auxquels font face les tribunaux, les commissions et les plaignants peuvent être utiles aux membres actuels et futurs de tous les groupes, ainsi qu'à la population canadienne en général.
Ces données pourraient aider les décideurs à demander plus de ressources pour mieux soutenir les parties pendant le processus, à examiner les mécanismes de règlement des plaintes et à mettre en œuvre des processus visant à remédier aux longues périodes ou aux retards qui pourraient être surveillés au moyen de collectes de données prospectives. De plus, une démonstration réussie du projet pilote pourrait également servir de modèle pour amener d'autres administrations à participer à l'élaboration éventuelle d'une base de données nationale durable si cela les intéresse. En fin de compte, ce travail faciliterait une meilleure prise de décisions fondées sur des données probantes à l'échelle locale, provinciale et nationale.
Efficacité — Hypothèses de travail
L'équipe du projet a identifié les administrations partenaires potentielles et mené des consultations pour discuter du projet. Au moment de l'élaboration de cette évaluation, des consultations étaient en cours avec le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique (TDPCB), la Commission des droits de la personne de l'Alberta (CDPA) et le Tribunal des droits de la personne de l'Alberta (TDPA), le Tribunal canadien des droits de la personne (TCDP) et la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP).
La CDPA, le TDPA et la CCDP ont confirmé leur volonté de fournir les données à l'appui du projet. Le TCDP a manifesté son appui à l'endroit du projet tout en indiquant qu'il doit obtenir l'approbation de ses propres fournisseurs d'information avant d'aller de l'avant. Le TDPCB est disposé à fournir l'information, mais des limites en capacités les en empêchent pour le moment. StatCan continuera de travailler avec ces partenaires pour atténuer les obstacles existants et pouvoir accéder à leurs données dans un proche avenir.
Pour les besoins de ce projet, Statistique Canada fait l'acquisition de microdonnées liées au processus de traitement des plaintes et aux personnes concernées. Le projet porte précisément sur le processus de traitement des plaintes relatives aux droits de la personne régi par les tribunaux provinciaux, le TCDP et la CCDP.
Une partie de cette information pourrait être accessible au public au niveau agrégé. Toutefois, des microdonnées sont demandées pour cette initiative, et celles-ci ne sont généralement pas accessibles publiquement.
Les données permettront de mieux caractériser les personnes qui déposent des plaintes relatives aux droits de la personne, ainsi que le ou les résultats du dépôt d'une plainte. Une fois couplées dans l'ECDS, ces données permettront une analyse approfondie des données démographiques et des interactions entre le système social et les personnes qui déposent des plaintes relatives aux droits de la personne. En combinant ces ensembles de données administratives avec d'autres ensembles de données couplées dans l'ECDS, Statistique Canada sera en mesure de fournir, au ministère de la Justice Canada et aux administrations partenaires, les renseignements dont ils ont besoin pour répondre à leurs questions de recherche sur la prévalence des plaintes, leurs caractéristiques et les incidences découlant du dépôt d'une plainte relative aux droits de la personne.
Proportionnalité
On a envisagé d'inclure des données sur les plaintes déposées par des mineurs ou en leur nom. Comme la plupart des plaintes relatives aux droits de la personne concernent le milieu de travail et le harcèlement, on ne prévoit pas que beaucoup de données contiendront des renseignements sur les mineurs. Si l'on décide de recueillir des renseignements sur les mineurs auprès des organismes des droits de la personne, l'EFVP sera mise à jour en conséquence.
Comme il s'agit de données administratives, celles-ci sont assorties des limites habituelles sur le plan de la qualité. Plus précisément, ces données sont limitées, par leur nature, aux plaintes relatives aux droits de la personne qui ont été signalées. De plus, les données provenant des secteurs de compétence seront soumises à des définitions et concepts normalisés et dûment étayés pour faciliter leur intelligibilité. La cohérence entre les sources des différents secteurs de compétence devra faire partie des discussions avec les partenaires.
Statistique Canada produira tous les produits analytiques et veillera à ce que tous les résultats soient évalués afin de prévenir la divulgation de renseignements confidentiels. De plus, Statistique Canada veillera à ce qu'il y ait une approche de recherche équilibrée et éclairée qui tienne compte du contexte des plaintes.
L'accès à l'interne sera accordé uniquement aux employés de Statistique Canada qui ont un besoin approuvé d'accéder aux données pour leur travail d'analyse.
Les renseignements identificatoires personnels seront traités de la façon décrite dans la section 2 ci-dessus, et les renseignements contenus dans les fichiers du projet seront conservés conformément à l'entente de partage de données conclue entre Statistique Canada et chaque secteur de compétence participant, et conformément aux modalités individuelles stipulées.
Autres options
Seule une très petite partie de la population dépose des plaintes relatives aux droits de la personne. Le recours à une enquête auprès de la population générale nécessiterait un très grand échantillon pour atteindre cette sous-population, ce qui imposerait un fardeau aux Canadiens qui ne seraient pas visés par l'enquête et entraînerait des coûts importants. Une enquête ciblée permettant de recueillir des renseignements directement auprès des personnes concernées serait faisable, mais nécessiterait l'utilisation des mêmes fichiers administratifs pour identifier ces personnes et communiquer avec elles en vue de leur participation à l'enquête.
De plus, les questions de l'enquête porteraient sur des éléments d'information déjà inscrits dans les dossiers administratifs. Demander de l'information qui peut être obtenue par couplage serait également fastidieux et entraînerait probablement une perte de qualité, surtout en ce qui concerne l'exactitude en raison d'erreurs de remémoration. Cependant, on pourrait simplement demander aux personnes concernées de fournir un consentement au couplage de données. Cela allégerait le fardeau, mais entraînerait tout de même un couplage ainsi que des coûts accrus de collecte et de dépistage des personnes qui pourraient avoir déménagé entre-temps (cette situation s'aggrave avec l'augmentation du nombre d'années de données qui sont intégrées au projet). Il y aurait alors un risque de biais important en raison des cas de non-contact ou de non-réponse pendant la collecte ainsi que le refus de consentement au couplage.
Dans l'ensemble, une enquête de ce type n'est pas recommandée par rapport au couplage de microdonnées, car c'est la seule méthode raisonnable et économique qui permettrait de déterminer le profil des personnes en ce qui a trait à la compréhension des tendances sociales, économiques, démographiques et sanitaires liées aux problèmes de logement et à l'insécurité.
Facteurs d'atténuation
Le risque global de préjudice pour les répondants a été jugé gérable à l'aide des mesures de protection actuelles de Statistique Canada décrites dans son Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée, ainsi qu'au moyen des mesures suivantes :
L'acquisition de ces données, ainsi que la diffusion des résultats analytiques, seront l'aboutissement des partenariats établis avec les secteurs de compétence qui recueillent et hébergent ces données. Ces organisations ont des politiques strictes concernant l'utilisation de leurs données. Par conséquent, de nombreuses conversations ont eu lieu et continueront d'avoir lieu entre Statistique Canada et ces organisations avant l'acquisition des données en question pour faire en sorte que seules les variables de données nécessaires pour répondre aux objectifs de recherche soient fournies.
Les identificateurs personnels sont requis et seront utilisés uniquement pour intégrer les données sur les plaintes relatives aux droits de la personne aux autres fonds de données de Statistique Canada. À la réception des fichiers, l'équipe de projet stockera les données identificatoires et les renseignements analytiques de façon distincte. Une clé de personne anonymisée remplacera tout renseignement identificatoire dans les fichiers analytiques.
De plus, le Centre de l'intégration et du développement des données sociales de Statistique Canada continuera de veiller à ce que toutes les directives de Statistique Canada soient adoptées et suivies pour l'acquisition et l'intégration de données de rechange dans les programmes statistiques. L'équipe doit également diffuser une demande de données administratives à titre d'information lorsque nous publions cette demande de données sur le site Web de Statistique Canada, ce qui permet d'informer le grand public et de lui donner l'occasion d'examiner la demande et de formuler leurs questions ou leurs préoccupations, s'il y a lieu.
Conclusion
La présente évaluation permet de conclure qu'avec les mesures de protection existantes de Statistique Canada, les risques résiduels sont suffisamment faibles pour que l'organisme accepte de gérer le risque.
Approbation officielle
Le présent supplément à l'Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a été examiné et recommandé aux fins d'approbation par le dirigeant principal de la protection des renseignements personnels, le directeur général de la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données et la statisticienne en chef adjointe du Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail de Statistique Canada.
Le statisticien en chef du Canada exerce les pouvoirs délégués en vertu de l'article 10 de la Loi sur la protection des renseignements personnels pour Statistique Canada et est responsable des activités de l'organisme, y compris du secteur de programme cité dans ce supplément à l'Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée.
Le statisticien en chef du Canada a approuvé l'Évaluation générique des facteurs relatifs à la vie privée.